15sept 15
Sur fond de jubilation après la victoire de Corbyn au parti travailliste anglais, je mets de l’ordre à la une de mon blog. Les visiteurs sont rentrés de vacances et ça se voit dans les statistiques de fréquentation. Depuis la retransmission en streaming de notre lancement de la conférence du plan B à la Fête de l’Huma, le passage s’est aussi beaucoup internationalisé. Plusieurs milliers d’Allemands, de Grecs et d’Italiens sont passés parmi nos rangs français bien garnis.
J’innove dans ma façon de faire en reprenant des minis posts que j’ai déjà donnés à lire sur ma page officielle publique de Facebook. Évidemment je les retravaille en partie, tantôt pour satisfaire au goût de l’écriture, tantôt pour y introduire des nuances ou des compléments qui me sont venus à l’esprit en me relisant. Je vais ainsi dans les pas de l’illustre Montaigne dont « les Essais » perpétuellement réécrits étaient devenus selon ses mots « consubstantiels à leur auteur ».
Dans ce post il est question de la Fête de l’Humanité et du plan B en Europe, de la vendange entre Maynal et Beaufort dans le Jura, des migrants et des régionales. Et des médias.
Le grand cœur de Merkel s'est refermé
Il aura fallu à peine huit jours pour que le côté intenable de la comédie du gouvernement allemand s’effondre. Tous les psalmistes qui l’encensaient et regrettaient même qu’elle ne soit pas française en sont pour leurs frais. Du jour au lendemain, la Chancelière a changé d’avis, ce qui est bien son droit, mais elle a fait de l’espace Schengen sans préavis une zone allemande, c’est-à-dire fonctionnant selon les désidératas de son gouvernement et lui seul. Je vais donc rappeler une fois de plus la position que j’ai défendue depuis le début de la crise : accueillir ceux qui sont arrivés parce qu’il n’existe aucune alternative à cette option. On ne peut rejeter à la mer ou au pays de départ ceux qui sont là. L’idée de les parquer dans des camps sympathiquement baptisés « hot-spots » va s’achever dans une horreur largement prévisible. Quant au reste, il faut d’urgence traiter les causes du départ de ces gens : la guerre et la ruine économique. Dans les deux cas, l’Europe est responsable directement par sa politique économique ou indirectement par ses alliances financières dans la région. De ces deux causes il n’est jamais dit un mot par les grands esprits qui gouvernent l’Union européenne. Quant à Louis le benêt, ci-devant François Hollande, il veut bombarder tantôt l’un tantôt l’autre selon les jours et la communication recommandée par les aigles qui lui conseillent toutes ses fautes. « Oui mais, qu’est-ce qu’on fait concrètement, maintenant, en quelques mots brefs » couinent les répondeurs automatiques de l’audio-visuel. « On bombarde » répondent les très intelligents qui ont tout réussi depuis la première guerre du Golfe ! Et si vous dites « c’est stupide » vous êtes immédiatement repeint aux couleurs de l’ennemi. « Alors on laisse faire ? », demandent-ils l’air outré. Cette comédie a de beaux jours devant elle !
Maintenant écoutez ceci : le Front national sera de la gnognote à côté de ce qui va se passer en Allemagne avec les trouvailles de madame Merkel pour compenser le déclin démographique de son pays. Et à côté de ce qui va se passer là-bas, ce qui se passe ailleurs mérite aussi attention si jamais les faits vous intéressent plutôt que les nunucheries médiatiques. Les migrants vers l’Europe sont une très petite quantité de personnes par rapport au nombre de gens qui émigrent d’Europe à cause des politiques austéritaires de l’Europe. Un million d’Espagnols ont quitté leur pays depuis le début des plans d’austérité. Cinq cent mille Grecs en ont fait autant, dont cent vingt mille en direction de l’Allemagne ! Voilà la racine commune de tout ce qui est mis en branle dans l’immense zone d’influence de cette maudite et malfaisante « Union Européenne » des traités budgétaires soumise aux intérêts de vieux rentiers allemands. Et cela non plus ne va pas tenir longtemps, comme de la poussière sous le tapis…
Pour peu je manquais la vendange. Car j'avais compté, à l'ancienne, qu'elle commencerait bien plus tard : en octobre, comme du temps de mes vingt ans. Car à vingt ans, à moins que ce soit avant, j'échangeais des bécots entre les pieds de vigne avec ma vendangeuse. Le petit matin était celui de l'automne et tout ce qui va avec au village. On sortait vers les parcelles à travailler, perchés sur le plateau de la remorque et le tracteur allait au petit pas d'un cheval dans les chemins, entre les haies rougissantes. J'en étais resté là où se bloquent les images du passé, surtout si elles sont agréables. Souvenir trompeur. Claude m'a rassuré : cette erreur est normale.
Depuis quarante ans, le ban des vendanges ne cesse d'avancer. Lui-même a eu à en connaître dans sa vie privée. En 1979, il avait fixé le jour de son mariage quinze jours avant la date prévue. Il en fut pour son compte car cette année-là déjà on dut commencer plus tôt la récolte. Depuis, il a été témoin permanent et direct des effets du réchauffement climatique. Le ban est passé d'octobre à août en quarante ans. D'après lui le phénomène s'est accéléré à partir de l'an 2000 où la bascule s'est faite avec le passage du ban de septembre à août. La pointe fut en 2003 où l'on vendangea le 13 août. Depuis, la date erre dans la dernière semaine avant la rentrée de septembre. D'ailleurs, ce jour de ma présence est le dernier de la vendange, jeudi 10 septembre. On travaillait sur une parcelle de Chardonnay. Avec le Savagnin, le Poulsar, le Pinot et le Trousseau, ce sont les cépages du Jura. Je les mentionne, car tandis qu'on allait et venait entre les rangs de la vigne, Claude me confia : « je ne suis pas certain de ce que je vais te dire, mais j'ai observé que le grain du savagnin a tendance à rétrécir. Je me demande si c'est lié à cette augmentation de la température. Tu sais, cette année on a eu plus de 47 degrés dans ma cour à Maynal ! Le savagnin, c'est un cépage de septentrion, pas sûr que cette grosse chaleur lui convienne longtemps. Je me demande si ça va durer ». En fait j'étais là, chez Buchot à Maynal pour compléter une enquête et un petit film vidéo sur le vin commencé depuis déjà quelques temps, je veux dire depuis 2009. Vous en aurez bientôt des nouvelles. Je compte repartir des images déjà présentées sur ce blog. On prépare ça pour ma « chaîne YouTube » où seront dorénavant présentées, en doublon de Dailymotion, toutes mes vidéos.
L'enquête que je voulais avancer concerne le potentiel réel de l'agriculture bio dans le secteur viticole. Mon engagement avance dans deux directions. D'un côté je défends le système de la viticulture de notre pays, son système des appellations contrôlées avec ses exigences et ses limites. Je m'oppose donc à la logique du commerce « libre et non faussé » de ce que l'Union Européenne appelle des « liquides alcoolisés aromatisés » ! Pour « l'Europe qui nous protège », il s'agit en effet démanteler le système des appellations contrôlées parce qu'il limite les droits de plantation de la vigne et réserve les appellations à certains vins produits dans des conditions précises et sur des parcelles précises. Mais d'un autre côté, je m'engage aux côtés des producteurs de vin bio ou de vin naturel. Ceux-là sont aussi dans un rapport critique aux méthodes de productions fixées pour lesdites appellations contrôlées, essentiellement pour ce qui concerne l'usage des produits chimiques. La chimie et l'agriculture, ce n'est pas un petit sujet. On commence seulement à s'en rendre compte dans le grand public avec le cas spectaculaire de la condamnation de la firme Monsanto reconnue coupable du cancer professionnel d'un agriculteur et d'autres cas similaires. La chimie dans l'agriculture impacte en effet le produit agricole, la terre des parcelles traitées, l'environnement large par les eaux, mais aussi ceux qui manient les produits.
Dans un pays record d'Europe de l'usage des pesticides, il faut savoir que si la vigne n'occupe qu'à peine 3% des terres agricoles exploitées, elle absorbe 35% des produits chimiques déversés. Peut-on produire autrement, avec beaucoup moins de produits chimiques, voire même sans eux ? Dans ce domaine, le test du concret est décisif. Claude Buchot a mis au point toute une série de produits à partir des plantes et d'autres intrants naturels avec lesquels il traite ses vignes, assumant seul la prise de risque de l'échec que toute innovation contient. Ici, s'il échoue, le vigneron ne peut faire comme le banquier et présenter son ardoise à l'État et aux contribuables. On a donc filmé ses explications. C'est assez passionnant. Il s'est débarrassé de l'oïdium, un champignon qui ruine la vigne partout ailleurs et contre lequel la lutte consiste à déverser des tonnes de produits chimiques. J'en reste là car je ne veux pas déflorer les nouveautés de notre vidéo en cours de montage. Pour moi, ce déplacement était une séance de formation. Je voulais m'assurer de ce que je veux intégrer dans mes discours à venir sur le thème de l'agriculture. Plus radical que moi, j'ai retrouvé, parmi les vendangeurs de Claude Buchot, Gabriel Amard, le secrétaire national du PG qui a déjà mené une lutte exemplaire sur l'eau et contre les grands projets inutiles. Le sécateur à la main, travaillant et bavardant, je l'ai vu faire un stage/enquête pratique en quelque sorte.
Mon parcours dans les questions agricoles a commencé dans le Jura déjà quand j'ai tenu la rubrique du « Jura rural » au journal Les Dépêches. Puis au Parti de Gauche où je fus vite pris en main par Laurent Levard, responsable national en charge de cette question et qui est le rédacteur du programme du parti sur ce thème. C'est à lui que je dois ce fait étrange pour un parti aussi urbain que le nôtre d'avoir eu pour premier programme mis en bonne et due forme, celui pour l'agriculture, nous plaçant dans le peloton de tête de ceux qui ont une vision globale et construite sur ce sujet. On connaît aussi les raisons d'actualité qui m'y conduisent. Cela ne suffit pas pour vous dire comment je me suis pris d'intérêt pour ce domaine d'activité. Je ne veux pas cacher qu’à mes yeux, c'est là un combat culturel. Parmi les productions agricoles, le vin occupe une place spéciale. La majorité des gens comprend qu'il s'agit d'un produit chargé de savoirs et d'éducation, qu'il s'agisse de ce qui sort des barriques le moment venu de tirer le vin ou de sa culture sur pied. Mais il y a aussi pour finir de la personne qui lèvera son verre pour examiner la robe du vin qu’il va boire. Je nomme culture dans ce cas l'ensemble de ce que je viens de citer, ce qui n'est pas tout à fait la description académique qu'on peut en donner, j'en conviens. Mais ici la classe moyenne urbaine instruite rejoint la paysannerie du vin dans une compréhension commune des enjeux. Ce qui en fait pour moi un terrain de lutte idéologique passionnant, sans bien sûr en dédaigner aucun autre, je m'empresse de le dire, pour essayer de m'épargner l'acrimonieux catéchisme de tous ceux pour qui, quoiqu'il en soit, ce n'est jamais le bon sujet, la bonne formule, le bon moment. Qu'ils se rassurent.
La lutte pour le bon vin est une lutte anticapitaliste dans sa dimension la plus anthropologique. Car pour le capital financier investi dans la viticulture, l'enjeu ce n'est pas le produit mais le consommateur qui doit avoir envie de l'acheter. Le capital financier n'est pas aussi limité qu'un Hollande déclarant que « l'offre créé la demande ». Il sait que c'est l'inverse. Il s'est donc employé à reformater son goût, c'est à dire ses papilles, son corps en définitive. Le goût mondial est en marche à travers l'être humain reconstruit que les multinationales de l'agroalimentaire fabriquent sans le dire. Dans la douceur du jour qui flamboyait sur ce coteau on parlait philosophie avec Claude Buchot. La veille, son jeune compère Valentin Morel, jeune vigneron bio à Poligny, m'expliquait comment le pari pascalien s'appliquait à ses techniques, quand bien même n'était pas faite la vérification scientifique de certaines méthodes pourtant efficaces. Je lui répliquais qu'il n'y avait pas besoin de métaphysique dans ce cas. Le critère de la science est l'expérimentation et du moment qu'à une cause A suit un effet B, et que l'expérience est renouvelable autant de fois qu'on la tente et que l'on en obtient le même résultat, alors tout est bien. On conclut en riant tous que la métaphysique et l'irrationnel sont du côté des politiques publiques austéritaires qui n'ont jamais redressé aucun pays aussi souvent qu'on en ait fait l'expérience. Les gourous libéraux et leurs sectes économiques ont donc marabouté les ministres et les fonctionnaires. Hypothèse aimable car on pourrait en formuler d'autres plus sonnantes et trébuchantes, plus pantouflantes, n'est-ce pas?
Du vin aux fondamentaux du moment politique, il n'y a qu'un bref chemin. Valentin étant jeune papa, je me demande s’il gardera des bouteilles de la cuvée de cette année 2015 pour en régaler la noce de l’enfant quand le moment sera venu. J’y pense parce que Claude m’a fait l’honneur d’une visite privée dans sa cave personnelle. Au mur sont alignés les casiers avec l’indication de l’année. Vous y voyez des bouteilles en rangs. J’y ai vu l’histoire d’une vie et de ses produits. Mes livres ne tiendront pas si longtemps je crois. D’où peut-être cette pensée de Pasteur, le grand homme des vaccins, qui déclara : « il y a plus de sagesse dans un litre de vin que dans mille livres ». Je ne partage pas cet extrémisme œnophile. Louis Pasteur était un gars d’Arbois Je mets cette saillie sur le compte d’un slogan publicitaire que j’ai vu sur les murs il y a bien des années : « le vin d’Arbois, plus ou en boit plus on va droit ». On voit l’égarement ! Quand à Louis Pasteur on lui sera reconnaissant pour toujours d’avoir mis en formules scientifiques tout le procédé de la vinification, ce qui fait de lui le digne descendant de Magon, le « Tunisien » de l’antiquité qui rédigea le premier manuel d’œnologie.
On s'épuiserait à recommencer sans cesse le procès des médias de notre pays. Je ne le fais plus qu'occasionnellement, lorsque je suis certain de leur nuire à mon tour d'une façon ou d'une autre dès qu'ils croient pouvoir me frapper sans qu'il leur en coûte. On se souvient de l'épisode du boycott de notre université d'été par la nouvelle direction socialiste de LCP (la chaine parlementaire) de Marie-Ève Malouines. Les explications confuses et contradictoires qu'elle en donna finirent de faire son portrait de porte serviette du PS. J'avais mis de côté à cette occasion le silence parallèle de la rédaction politique de « France 2 ». Erreur. Depuis, elle se sent sans doute des ailes pour patauger dans la fabrication du fond de scène médiatique propice à la stratégie des frères siamois de l'UMP et du PS. Dans nombre de ses branches, le « service public » est donc dorénavant tombé aussi bas que ses maîtres. Ce week-end, cependant, j'ai trouvé que beaucoup ce sont surpassés. Ceux qui rediffusèrent du matin au soir la fête de Frangy, les indépassables discours de la passionnante université de La Rochelle, ou encore les deux discours de Marine le Pen, n'eurent rien à dire ni à faire à propos de la Fête de l'Humanité. Pendant ce temps chaque journal télévisé fonctionnait comme un tract pour le Front national sur fond de panique migratoire. Comment comprendre une telle irresponsabilité ? Par-dessus le marché nous avons dû subir l'éternel refrain des « bisbilles », « déchirements », « divisions » qui, chaque année, sans imagination, forment le halo médiatique de la Fête. Cependant je n'ai pas entrepris ces lignes pour dire ce que nous savons tous déjà.
Pour en savoir davantage et plus précisément sur cet évènement en particulier, je vous renvoie à l’excellent post d’Antoine Léaument. Je résume ce que j’ai senti : ce n’est plus une attitude professionnelle que de se réserver à la critique sans même donner une indication sur ce qui se passe. Personne n’aura su en regardant TF1 ou France 2 ce que faisait Yannis Varoufakis à la Fête de l’Huma, ni qu’Oskar Lafontaine s’y trouvait avec Stefano Fassina. Pour ne rien dire du reste. Cela alors même qu’était parue notre tribune commune et qu’elle faisait l’objet de dépêches et de reprises dans toute l’Europe. Le système médiatique est la deuxième peau du système. Je veux seulement à présent souligner un fait qui passe souvent inaperçu. C'est la similitude des options tactiques des médias contre nous dans les divers pays. J'ai souvent relevé comment ici je suis attaqué au plan personnel et physique avec des notations de vocabulaire (il tonne, il éructe, il s'emporte etc.) et des visuels terribles destinés à mettre en scène la bestialité traditionnellement attribuée à l'homme de gauche depuis le 19ème siècle. J'ai déjà dit que dans le cas des femmes de notre gauche, c'est pire. Je m'appuyais pour cela sur l'exemple du traitement subis par les femmes dirigeantes de l'Amérique Latine. En Grèce on a bien vu comment ce « deuxième niveau de lecture », celui de la mise en scène, en image et dans les mots, a fonctionné à propos de Tsipras. Avant et après la signature ce n'est pas le même homme que l'on voit sur les photos. Les titres, les qualificatifs, les images, tout change du tout au tout. On passe de la contreplongée, vue par en dessous, toujours flétrissante, à celle du dessus, toujours édifiante. Et ainsi de suite. Tsipras « le chimpanzé » est devenu un « homme d'État ».
Mais le record d'infamie est bien battu à propos de Zoe Konstantinopoulou, présidente du Parlement hellénique. Le registre est celui qui fut appliqué à Ségolène Royal pour la tuer à petit feu. Maintes télévisions ont une rubrique quasi permanente sur « les délires de Zoe » destinée à extraire des phrases de ses discours pour la ridiculiser sur un plan très personnel et souvent physique. Plusieurs médias n'ont pas hésité à franchir le pas qui vaut à toute femme de gauche d'être bestialisée par son sexe comme l'homme l'est par sa violence. Mais on comprend facilement que le résultat n'est pas de même nature, exactement comme ce n'est pas la même chose de traiter un homme de « salaud » et une femme de « salope ». Zoe est donc traitée « d'Orang-outang mal baisée », et maintes fois les uns ou les autres adjurent son mari, marin au long cours, de « rentrer d'urgence pour la calmer ». Kristina Kirchner présidente de l'Argentine fut caricaturée se masturbant à la une de « Clarin » journal de masse de référence, de droite évidemment. J'en passe et des meilleures. Le dire et prévenir ne change pas vraiment la situation. Sur le moment sous le choc de l'image ou du verbe, la pulsion visée est le plus souvent atteinte. Le lecteur/spectateur est profondément atteint. C'est bien le but visé et obtenu car sinon pourquoi le feraient-ils ? Pourquoi le feraient-ils tous, de la même manière, avec les mêmes ficelles sur tous les continents ? Mais marteler cette dénonciation est indispensable pour entretenir les anticorps de ceux qui refusent de se laisser manipuler.
Je note que Jeremy Corbyn a subi la même trajectoire de construction de réputation dans les médias anglais. La presse liée au secteur de droite du Labour a évidemment battu le tambour pour clamer que la victoire de la gauche du labour serait un « cadeau pour les conservateurs ». Évidemment, elle a aussi vite sous-entendu que Corbyn serait en fait plutôt content de ça et même complice. Comment ne pas penser alors aux campagnes contre moi avec le « dîner secret de Guaino », la « légion d'honneur de Buisson » et ainsi de suite ? Quant à la presse dite « populaire », elle s'est déchainée avec les mots et les méthodes dorénavant universels de la « presse libre ». Corbyn a donc droit à son lot de contreplongées avec vue en profondeur de ses narines, à moins que ce soit les trois quarts inquiétants. Les journaux de la branchouille style « Libé », bien inséré dans la boucle des campagnes mondiales des agences d’influence, en donne une idée. Il a fait de Corbyn sa « une » pour l'assimiler à un tueur grâce à une astuce de mise en page. Son vélo, ses chaussettes, sa pétulance (ne note-t-on pas qu'il vient de se marier pour la troisième fois ?) Tout y passe. Exactement comme me l'avait annoncé Oskar Lafontaine quand moi-même j'ai pris le chemin de la dissidence du PS après lui. Corbyn a quand même gagné le vote pour diriger le Labour. Ses 59% sont spectaculaires. Mais plus encore peut-être l'est le 4,5 % recueilli par la blairiste traditionnelle qui s'opposait à lui ! Sans oublier la victoire non moins écrasante de la gauche du Labour à l’investiture pour la mairie de Londres. Le pire reste à venir de ce que les médias savent faire quand viendra le temps des élections.
De retour de la Fête de l'Huma
On a toujours tant de choses à raconter en revenant de la Fête de l'Huma. Mes camarades se sont totalement approprié cette Fête comme un moment décisif de leur programme de travail annuel. Cette année la Fête a été un formidable tremplin pour le lancement de la conférence pour le plan B. Cette idée va maintenant faire son chemin. Elle a eu un bon impact en France et dans toute l’Europe. Des forces politiques de toute l’Europe ont pris contact. D’ici quelques jours va commencer la collecte des signatures des intellectuels, des parlementaires et des leaders de mouvements sociaux.
Un aspect de la fête c’est son message humain. Pour ce qui me concerne, le temps passant, j’y reçois un accueil toujours plus amical et parfois même tendre par les mots, les gestes, les sourires que l'on m'y adresse. Et cette année particulièrement. Je ne sais pourquoi. À moins que ce soit moi qui sois devenu plus disponible qu'à d'autres moments, du fait des trous qui se sont percés dans mon blindage. De cela je tire une leçon quant à mon devoir, dans la position singulière qui est la mienne depuis 2012. Je veux dire très solennellement à tous ceux qui attachent de l'importance à ce que j'écris ici et ailleurs : on ne fait rien de bon dans ce pays sans ce peuple des communistes, avec ou sans carte, de toutes générations, fraternel ou rugueux, cordial ou ronchon, fièrement autonome ou douillettement ensocialisé. Dès lors, à l'approche de la fin des négociations pour les élections régionales, j'adjure tous mes amis, quelle que soit leur carte de parti ou leur inclination de trouver le chemin du regroupement, du rassemblement, de la convergence, appelez la chose comme vous voulez. Je suis très inquiet et même sidéré par les décisions qui ont conduit les communistes du Nord et de Rhône-Alpes à vouloir présenter des listes seuls. Non seulement cela affaiblit tout le monde et fait courir un risque disproportionné de marginalisation mais cela va relancer inévitablement la bataille sur le sigle Front de Gauche qui a déjà dévasté les municipales.
Mon propos ici n’est pas de dire qui est responsable de cette situation. Seulement de répéter que je ne l’accepte pas et que je suis loin d’être seul à le penser. J’adjure que l’on se remette autour de la table pour reprendre la discussion. Et je dis non moins clairement à nos nouveaux amis écologistes qu'étant les derniers arrivés dans l'opposition de gauche après qu'on ait tant voulu les y trouver, si grande que soit la joie de faire équipe, l'enfant prodigue n'a pourtant pas tous les droits ! Il lui faut apprendre à vivre dans sa nouvelle famille en respectant les autres, tous les autres. Les mauvaises habitudes prises dans la relation nourricière et commensale avec le Parti socialiste ne sont pas viables dans notre troupe où tout est mis en commun dans les maigres pâtures. La nouvelle alliance populaire que nous construisons n'est attractive et viable qu'au prix de ce respect, cette diversité et le partage des tâches. Je m'oppose donc absolument aux politiques de mise à l'écart des communistes là où elles se pratiquent. Pour autant, je ne suis pas devenu un bisounours du Front de Gauche. J'ai la mémoire fraîche de tous les abus et divergences du passé, du présent et même du futur. Mais je ne veux me souvenir que de la force inouïe que nous nous sommes donnée en marchant groupés et autonomes chaque fois que nous l'avons fait.
Donc la bonne compréhension du moment historique doit commander. Nous devons être un pôle de rassemblement offert à la société pour qu'elle puisse sortir de l'alternative mortelle dans laquelle la caste veut enfermer le futur : le Front national ou les frères siamois du libéralisme PS et UMP. Message clair : toutes les composantes de l’opposition de gauche doivent cotiser et faire l’effort de l’union. Le problème est national et nous n'avons pas à nous soumettre à l'addition des décisions locales des pseudos « territoires régionaux » découpés il y a quelques semaines par le monarque en déroute du palais de l'Élysée et de sa bande de copains de promotion. Examinons lucidement les questions posées avec le souci de leur ouvrir une solution plutôt que d'envenimer les plaies ! Problème de récupération par les uns ou par les autres ? Déposons un label commun nouveau. Dès lors, le score n'appartiendra à aucune de nos organisations politiques mais à nos électeurs, délivrés de l'obligation de faire allégeance à un parti. Problème de tête de liste ? Faisons des binômes et des trinômes s’il le faut, partout. Problème pour la prise de décision ? Formons des assemblées représentatives des citoyens et des partis, partout. Problème de rapport au système des institutions et de la professionnalisation de la politique : signons partout la charte éthique lancée dans le Sud-Ouest. Rien, absolument rien n'est insurmontable. Et par-dessus tout : aucun préalable personnel, aucune violence faite à l'un ou l'autre.
J'en reste là puisque je ne veux pas me mêler des négociations sur la composition des listes, la répartition des candidatures et le reste. J'estime que j'ai parlé là assez clairement. Mes amis les plus proches ont partout cédé le pas ou proposé de le faire en ce qui concerne les têtes de listes régionales. Cette attitude honore leur identité et vocation unitaire. Mais elle n'est pas raisonnable si elle doit aboutir à permettre la mise à l'écart des communistes ou l'humiliation de leurs dirigeants parfois curieusement surexposés et parfois même très poussés à passer en force. Et encore moins si cela doit conduire à la surévaluation d'un parti aussi imprévisible que EELV dont la fidélité aux alliés n'est pas la marque la plus évidente.
J'achève. Rien ne m'oblige à écrire ces lignes. Je n'en attends aucun retour d'ascenseur car je suis bien placé pour connaître l'ingratitude structurelle de la vie des appareils politiques petits et grands. J’ai bien noté les perfidies sur l’obsession du « casting présidentiel » rabâchées par ceux qui sont pourtant loin d’en être exempt eux-mêmes. Mais rien ne me lassera. Je ne parle au profit d’aucune « boutique ». J'alerte pour assumer mon devoir. En particulier dans le Nord et le Midi, face au FN et à l'UMP, le PS est perdu d'avance. C'est à nous d'ouvrir la voie en nous unissant franchement et clairement. Le succès est à ce prix. Moins de témoignages, moins de bavardages, plus d'action, plus d'union.
Quid de la Charte éthique ? J'avoue que je ne comprends pas l'appel de Mélenchon dans Médiapart. Aucune condition, aucune clarification avec la direction du PCF en Ile de France qui joue perso comme aux municipales. Bravo aux régions dans lesquelles une union PG/Ensemble/EELV/PC/Citoyens est déjà actée. Mais ailleurs, notamment en IDF, l'attitude du PC, lancé dans un repli identitaire, est plus qu'hostile vis-à-vis du PG et de note initiative citoyenne. La preuve en est la candidature unilatérale de Laurent, lancée en juin, sans concertation avec les partenaires du FdG, et réaffirmée lors de son discours dimanche dernier. Il veut la tête de liste. Est-il représentatif de l'élan citoyen que nous voulons impulser à lui-tout seul en tournant volontairement le dos au PG ?
@ Cocu77
" Sur le fond il n’y a rien qui sépare les communistes de base et le PG. Pourtant la culture c’est le dernier refuge lorsqu’il ne reste plus rien. Si le camarade Mélenchon développe un programme éco-socialiste en nous foutant la paix sur la chasse, la tauromachie, foie gras, etc. (notre culture), il gagne les communistes et les vrais écologistes."
Si, camarade, ce qui nous sépare c'est l'égo des communistes qui ne veulent pas de JL Mélenchon les représentant. Faut aller sur les blogs et sites et lire les commentaires !
Pour ce qui est de développer un programme, il ne sera pas écosocialiste mais éco-socialisme. Quand au PC il est toujours pour le nucléaire, alors que nous, nous sommes pour une sortie raisonnée, à cheval entre écologie et maintien d'une industrie dangereuse. JL Mélenchon développe et c'est à nous de dire ce que nous en pensons, sur la pêche, la chasse, les langues régionales etc.
En région PACA où je vis, nous venons de regagner la mairie de Reillane dans les Alpes-de-Haute-Provence. Les sondages pour les régionales donnent aujourd'hui au premier tour 10 % pour le Front de gauche, 5 % pour les Verts et 17 % pour le PS. Pour le second tour, dans le cadre d'une triangulaire, la gauche l'emporte sur Marion Le Pen. Autrement dit PACA peut être gagné par la vraie gauche si'il y a une alliance au premier tour entre Front de gauche et EELV. les communistes ont offert que la première place revienne aux Verts et que les Verts n'aient pas plus ni moins de candidats que le PCF, 20 % chacun, pour offrir une large représentation au mouvement citoyen, syndical et associatif. Et pourtant les discussions trainent. C'est vraiment dommage. La dynamique d'une telle union nous propulserait en tête de la gauche pour gagner au second tour.
Au sujet du nucléaire un accord est possible à condition qu’on ne fasse pas du nucléaire un sujet de propagande comme c’est le cas actuellement de la part d'EELV. Le nucléaire est une énergie qui fournit de l’électricité 365 j/an et 24h/24. Seul le charbon, le fuel et le gaz peuvent faire la même chose. Donc fermer des tranches nucléaires équivaut aujourd’hui à faire tourner le charbon, le fuel ou le gaz, donc à polluer. Dire que l’on peut remplacer le nucléaire par le vent et le soleil est pure démagogie. C’est un mensonge car pour faire de l’électricité avec du solaire il faut du soleil et avec les éoliennes il faut du vent.
Sortir du nucléaire oui. Les communistes n’ont aucun problème avec ça à condition de le remplacer par une autre énergie (autre que le charbon, le fuel ou le gaz) qui fournisse de l’électricité 365j/an et 24/24. Le camarade Mélenchon propose l’énergie de la mer. Sur le principe il a raison, sauf qu’aujourd’hui on est incapable de produire à l’échelle industrielle. Si le PG propose au PCF de fermer une tranche nucléaire de 1000MW chaque fois qu’on met 1000 MW sur le réseau d’une énergie équivalente, la réponse ne peut être que oui.
Sur le nucléaire les communistes ont proposé qu'il y ait un débat de fond, sérieux, politique et que le peuple tranche ensuite par référendum. C'est une attitude on ne peut plus citoyenne. Pour comprendre aussi l'aspect culturel, et même affectif, de cette question chez les communistes, il est bon de se souvenir que la filiaire nucléaire en France, ce sont des scientifiques communistes ou très proches des communistes qui l'ont créé et développé : Marie et Pierre Curie, Paul Langevin, Frédéric Joliot-Curie. L'histoire ça existe et ça pèse.
Ma culture politique ne me permet pas d'apprécier objectivement le bien fondé des arguments échangés et à fortiori de donner un avis autorisé sur les positions qui les motivent. Par contre j'ai du mal à croire que ce type de débat soit susceptible d'entrainer la mobilisation des "abstentionnistes" tant il évoque les luttes d'appareils qui les ont écartés. Et c'est pourtant d'eux que dépend l'aboutissement de la démarche de changement.
@Cocu77 @Michel Matain
Rappel. Les propos de François Hollande devant ses proches sur Jean-Luc Mélenchon (rapportés par le Canard Enchaîné du 4 décembre 2013) : « Aucune rationalité dans sa stratégie… Il ne représente ni une alternative politique ni une force de nuisances, car, au second tour, ses électeurs ne se trompent pas. » Le "parti de la droite complexée" appelle "une force de nuisances" être contraint de faire une politique réellement de gauche ! Je ne pourrai plus (jamais plus) mettre dans l'enveloppe un bulletin du parti solférinien. Je crois en la progression des militants communistes sur la nécessité de sortir progressivement du nucléaire. Là où j’aimerais que nous nous comprenions plus, c’est sur l’impossibilité de la majorité des PG d’avaler la fusion probable de certains avec le PS au 2nd tour. Sur ce point, en débattez-vous entre vous ?
Jean-Luc et chers camarades bonjour.
Il est bon de pouvoir se retrouver sur ce blog. Je partage totalement le point de vue de Jean-Luc sur l'union pour les régionales et je suis déçue de constater à quel point cela piétine. Camarades ne soyez pas monolithiques dans vos appréciations, il y a un fond de pensée commun mais autant de "tendances" que d'individus. Militante communiste, il y a longtemps que je suis pour la sortie du nucléaire (depuis toujours en fait), que je considère la question de l'écologie comme primordiale, et désolée, mais je ne soutiens ni la chasse, ni le foie gras, ni la tauromachie. En tout cas pour moi cela fait débat. Et je sais que je ne suis pas seule dans le parti à penser ainsi. De même je n'approuve pas du tout les prises de position de notre secrétaire général, et nous sommes nombreux à l'exprimer. Notre trésor commun est le Front de gauche, chacun de nous doit le défendre, il est notre espoir, il est l'instrument d'une victoire possible pour le bien de tous. Résistance et union!
Dans la Tribune de ce jour un article de R.Godin sur l'affaire grecque doit nous inciter à être plus offensif sur la question de la dette et de l'euro. En effet Varoufakis avait raison et si Tsipras avait suivi la stratégie proposée, aujourd'hui le rapport des forces serait différent pour notre gauche. J'espère que Jean-Luc s'attardera sur cette question lors de ses prochaines apparitions médiatiques. Il ne faut laisser aucune place au doute et obliger tous ceux qui se prétendent anti-austéritaires à se positionner sans faux nez. Il en va de notre crédibilité. Concernant les listes pour les régionales, il m'apparait que c'est très, très mal parti. Faire l'union pour l'union, sans fond idéologique commun, ça mène tout droit à la catastrophe comme en Grèce. Des listes bricolées au dernier moment démontreront simplement que nous sommes comme les autres des électoralistes prêt à tout pour se partager la galette. Ce sera sans moi cette fois-ci.
Bonjour à tous,
Dans ma région Midi-Pyrénées/Languedoc-Roussillon, la liste est menée par Mr Gérard Onesta (EELV, pro-européen ayant voté OUI au référendum sur le projet de traité constitutionnel européen de 2005) avec désistement au second tour en faveur du parti socialiste, se sera sans moi. L'Europe est responsable de notre perte de souveraineté et de la paupérisation des peuples. Votre projet de plan B me semble très confus et peu crédible, un leurre pour l'électorat. A l'avenir, je serais très attentif au positionnement sur l'Europe et l'Euro du parti pour lequel je voterai.
Cordialement.
Encore une critique...
"Le critère de la science est l'expérimentation et du moment qu'à une cause A suit un effet B, et que l'expérience est renouvelable autant de fois qu'on la tente et que l'on en obtient le même résultat, alors tout est bien."...
Désolé, ce n'est pas de la science : c'est de la connaissance naïve, dite aussi "inductive". La science doit être capable de produire des connaissances déductives, et de les consolider en disqualifiant les faits qui, en apparence, ne concordent pas au moyen de ce que l'on appelle une expérience décisive. C'est la différence entre l'énoncé "une enclume tombe plus vite qu’une plume" et celui "un corps soumis au champ de gravitation terrestre subit une accélération constante et indépendante de sa masse". Les deux énoncés sont vrais. Mais l’un est seulement inductif (d’un grand nombre d’observations semblables, on induit qu’il existe une loi générale) tandis que l’autre permet de décrire aussi bien le mouvement de chute d’une enclume que la trajectoire parabolique d’un boulet de canon ou que la rotation de la lune autour de la terre. Faits qui n'ont, intuitivement, aucun...
[Edit webmestre : En dehors de la teneur franchement hors-sujet de votre commentaire, vous auriez dû vous l'épargner afin d'éviter l'instant de ridicule qui va suivre. Au milieu de votre jargon, on relève "Les deux énoncés sont vrais". C'est faux. Dans le vide, une enclume tombe exactement à la même vitesse qu'une plume puisqu'ils sont soumis à la même accélération et que la vitesse ne dépend absolument pas de la masse. C'est le B A BA de ce que l'on apprend à l'école sous le nom de théorème de Newton. Au passage, votre deuxième affirmation est également fausse. Laissez tomber la science, et parlez politique, c'est un peu la règle ici.]
Pour ce qui concerne le nucléaire, faudra-t-il que ça nous pète à la gu... pour comprendre ?
"Cette année la Fête a été un formidable tremplin pour le lancement de la conférence pour le plan B. Cette idée va maintenant faire son chemin. Elle a eu un bon impact en France et dans toute l’Europe"
Sauf que l'expression "plan B" est très mauvaise, car elle sous-entend que le plan A, qui consiste en une transformation radicale de l'Europe, est encore d'actualité. Or, une transformation radicale de l'Europe nécessiterait une révision des traités impliquant un accord unanime, totalement inenvisageable, des états-membres. Par ailleurs, la crise grecque a bien montré à ceux qui en doutaient encore qu'une politique alternative est impossible dans l'Europe actuelle.
Désormais, il faut être clair et reconnaître que le plan B est devenu le plan A.
@Poncet
Pour continuer dans le ridicule depuis Archimède nous démontrons que la fonte des icebergs ne fait pas monter le niveau de l'eau dans laquelle il flottent.
Il est incompréhensible qu'un parti comme EELV puisse autant peser sur un autre parti à savoir le PG. Il ne représente bien souvent que lui même et surtout il est viscéralement anticommuniste. J'imagine des militants du PCF en réunion avec des EELV. Les premiers nommés, malgré tout et hors calculs de leur direction, sont des combattants sociaux car ils connaissent le terrain. Les seconds, j'en doute fortement car souvent ils sont à l'image des Duflot, Placé et de Rugy, des espèces de paranos de l'environnement mais très prompts à flairer le bon placement à un moment ou un autre. Alors je ne sais pas si c'est par calcul que certains du PCF se "désunissent" ou si c'est par dégout de EELV (ce que je comprendrais).
Cela dit, je ne suis pas dupe, le PCF tient dur comme fer aux, de plus en plus rares, bastions qu'ils dirigent. Un réseau d'élus ça permet de survivre.
Il faut redonner confiance aux salariés, aux retraités, aux chômeurs. Cela passe par des revendications claires les concernant ce qui implique bien entendu une transformation politique totale.
Le Front de gauche est déjà mort, le PC agonisant à vouloir faire survivre le programme commun et les verts explose en place de Grève.
Il ne s'agit pas de plan A ou B, inutiles et sans lendemain, il est impossible de réformer un système politique triplement bloqué, institutionnellement, idéologiquement et politiquement, tel que l'est l'Union-européenne, l'euro n'en étant qu'une funeste conclusion, son rejeton, en quelque sorte. Soit on fait quitter son pays d'une telle monstrueuse aberration, soit on attend qu'il s'autodétruise, ce qu'il fera inéluctablement. Le résultat en sera, quoi qu'il en soit, le même, sa disparition.
Revenir seulement à une monnaie nationale ne pouvant que détruire l'Union européenne puisque cette union est inextricablement et triplement bâtie autour de ces trois blocages susnommés, personne, je dis bien personne ayant quelques intérêts que ce soit au sein de cette union ne peut se permettre de voir le plus petit pays la composant en sortir, que ce soit la France ou Malte, puisque, comme je l'ai dit, cela détruirait obligatoirement l'Union européenne.
Alors, ne reste plus que son autodestruction accompagnent celle de l'économie-monde.
Pourquoi encore polémiquer sur le plan A et le plan B c'est pourtant clair. On commence comme des gens civilisés et rationnels par proposer, imposer nos exigences, les discuter entre gens civilisés et si en face ils nous répondent comme ils l'ont fait aux Grecs alors nous sortons le B. Il est évident qu'ils ne pourront pas faire a la France le même chantage. Sortir de l'euro n'est sans doute pas la meilleure solution, si j'ai bien compris, mais juste si nous ne pouvons pas faire autrement et pour que nos ennemis aient la trouille. Comprenez que les autres, en face, ne le souhaitent pas non plus. Cela s'appelle un rapport de force, et pour ça comme pour le reste je fais confiance à JL Mélenchon. Il nous instruit, nous fait comprendre le sens de sa tactique. Humblement, faisons lui confiance.
J'ai écouté le discours de Pierre Laurent à la fête de l'Huma, un discours plein d'humanité et une critique en règle du gouvernement de droite actuel. Il n'y manquait peut être que la sixième république. Dommage qu'il n'y ai pas eu d'ouverture pour des discours d'autres personnalités du Front de Gauche, sur cette grande scène à l'image de ceux de la campagne 2012. Juste pour montrer et cultiver ce qui nous rassemble. La Charte citoyenne est la solution pour cadrer les alliances sous un label commun, pour ces régionales. Quand au rapport de voix éventuel chaque entité devrait avoir sa liberté de choix, bien que pour moi je ne voterais plus jamais à droite, même si la peste brune est au deuxième tour. A la vraie gauche de s'unir, elle montrerait qu'elle est capable de dépasser son esprit de chapelle pour le bien commun et qu'elle est capable de se mettre d'accord pour gouverner pour enfin changer la règle du jeu tronquée de cette cinquième république et de cette camisole européenne qui nous étouffe à petit feux.
@ 67 theuric
Vous parlez d'or cher Monsieur. Vous m'avez ôté les mots de la bouche, ou plutôt du clavier, je me permettrais seulement d'y rajouter qu'il n'est de résurrection possible que celle d'une mort annoncée ! Or, nous assistons en cette triste période à l'agonie de la civilisation occidentale, et rien ni personne ne changera le sens de l'histoire. Nous allons donc vers un avenir radieux ! Le reste n'est que vicissitudes et chimères.
La leçon que l'on peut tirer de l'affaire grecque, c'est la ressemblance avec Munich 1938. La Grèce a été évincée comme le fut la Tchécoslovaquie. Les représentants de notre pays ont eu la même lâcheté (Varoufakis le dit sans détour) devant les représentants actuels de l'Allemagne, que les Daladier et consorts. Avec la même obscénité. La France n'est plus ce qu'elle était, disaient-ils !
Insulter Tsipras revient à dédouaner les Sapin, Moscovici, Hollande, Lagarde. Peut-être, peut-il être dit que Tsipras a tardé à "faire appel au peuple" par referendum. Il aurait peut-être fallu rendre publiques, au moment où elles étaient faites, toutes les propositions des terroristes qui sont à la tête des institutions financières mondiales et européennes. Tsipras reste "mon ami et mon camarade" dit Varoufakis, par-delà nos différences d'appréciation. Nobles paroles, et aussi leçon politique à méditer.
A propos de souveraineté et d'indépendance à gauche, cf. L’analyse de Pierre Mendès France sur l’Europe lors de son vote NON au traité de Rome {19/01/1957}
« Le projet de marché commun tel qu’il nous est présenté est basé sur le libéralisme classique du XIXe siècle, selon lequel la concurrence pure et simple règle tous les problèmes. Dix crises graves, tant de souffrances endurées, les faillites et le chômage périodique nous ont montré le caractère de cette théorie classique de résignation. […] Dans le cas d’une crise économique, il se produira une baisse des salaires allemands, un dumping de l’industrie allemande contre la nôtre. […] L’harmonisation doit se faire dans le sens du progrès social, dans le sens du relèvement parallèle des avantages sociaux et non pas, comme les gouvernements français le redoutent depuis si longtemps, au profit des pays les plus conservateurs et au détriment des pays socialement les plus avancés.
En fait, ne nous ne le dissimulons pas, nos partenaires veulent conserver l’avantage commercial qu’ils ont sur nous du fait de leur retard en matière sociale. Notre politique doit continuer à consister, coûte que coûte, à ne pas construire l’Europe...
Merci Jean-Luc pour ton discours à la fête de l'Huma. J'ai tout particulièrement apprécié tes capacités d'anticipation dans le domaine géopolitique. Attention de ne pas faire de "l'européisme centrisme" angélique avec le plan B en laissant de côté TAFTA et la place que se réserve l'Allemagne en domination continentale.
Depuis les épisodes grecs, édicter qu'il y aurait l'espace de négociation plan A-plan B n'est pas crédible. UE et Euro nous entraînent vers la destruction de tous nos acquis et toute notre structure sociale. Croire par ailleurs qu'ils permettront que le rapport de force existe par un vote populaire ? Impossible, trop d'intérêts en jeux. Comme la stratégie evoquée par Jean-Luc Mélenchon est désormais connue, si l'on avait une seule chance d'arriver au pouvoir, l'herbe sous le pied serait coupée bien avant qu'un gouvernement soit élu, par ponction sur les avoirs bancaires/patrimoniaux du particulier pour rembourser la dette publique d'un bloc.
Alors l'arme dissuasive évoquée pour discuter du plan A n'existera plus, bien avant la négociation. Autant dire qu'il vaudrait mieux aller directement au plan B sans conditions et ne plus perdre de temps.
Je me pose 2 questions.
Après la leçon reçue par les évènements grecs, quand le plan B deviendra le plan B et quelle est la logique des accords électoraux passés avec génération-écologie, parti qui a approuvé tous les traités européens ?
Bonjour Jean Luc, à toutes et tous.
Un grand grand merci pour cet élan partagé par tous. En tant que surfer, j'ai ressenti que la vague pouvait aussi être humaine. En un mot, y'aurait comme un instant propice, celui ou cette fameuse vague est en formation, ce moment idéal pour changer de position, cesser de faire la planche, monter dessus et se laisser griser par le fun. Au menu, cocktail confiance et liberté. C'est ce que tu incarnes Jean Luc, ce possible de se mettre debout et commencer à prendre son pied. C'est cool. Jean Luc, have fun to.
Ces paroles au sujet des candidatures pour les régionales calment la nausée des périodes électorales où la politique du bien commun se réduit à l'égo partisan c'est-à-dire exactement en son contraire. Plus que jamais il nous faut résister à l'attrait de la pulsion de mort qui caractérise les partis bonimenteurs ou de la haine pour soutenir ce qui nous fait vivre, l'espoir et la lutte pour un autre monde. On n'a pas le choix !
Bonjour à tous, bonjour Jean-Luc,
J'habite trop loin, et je ne peux me rendre à la fête de l'Huma. Mais j'ai suivi ce qu'on a bien voulu nous transmettre à la télé. J'espère que pour les régionales le PC ne fera pas toujours comme son habitude, se mettre avec ce soi-disant PS, autrement c'est fichu encore une fois, me concernant j'ai toujours suivi les consignes du désistement, je votais aussi pour ce PS, mais terminé, si J-Luc avec les vrais de la vraie gauche n'arrivent pas à se classer au premier tour au second ce sera blanc, de cette façon je manifesterai mon mécontentement sur la politique d'austérité que nous fait subir Hollande et la clique, avec Merkel qui commande l'Europe entière à sa façon.
Je souhaite bon courage aux vrais de la vraie gauche, et surtout à Jean-Luc que je salue bien haut !
Amitié Républicaine, Laïque, à devenir Révolutionnaire ! J'ai l'impression que 89 est à refaire.
Nous sommes partis pour les régionales sans avoir tiré de leçons de rien, comme si l'électoralisme était une maladie congénitale. Le PG devait être un parti creuset et le front de gauche un levier pour soulever le monde inerte des conservateurs, éternellement fascisants pour garder leur domination par l'argent. Avec une bonne fois rationaliste désarmante nos camarades se réclament d'un rassemblement des citoyens où la définition de la citoyenneté est la même que celle du militantisme. Le peuple sera indifférent à cette gesticulation. Cette rationalité limitée est du même genre que celle du PS qui a mis la gestion financière au dessus de toutes les autres règles. Sous prétexte de réalisme l'émotion s'en va alors que c'est la seule chose qui garantit la liberté. Là dessus prospère le parti électoraliste le moins ambigü à ce sujet Europe Ecologie Les Verts. Rien que ce terme semble sorti d'un carambolage sur les routes partisanes. Comment comprendre la volonté réelle de Jean-Luc Mélenchon, on est plus rouge que vert non ?
Je vois qu'enfin on ouvre les yeux sur EELV. Si en Rhône-Alpes c'est FG-EELV ou PC, pour moi ce sera PC, il n'y a qu'à voir Grenoble : impôts en hausse, la culture réduite à peau de chagrin et 30km/h partout. Cela dit dans le cas où on en arriverai à PC-PS ce ne serai pas mieux, la conséquence ? Un bulletin blanc et bonjour les libertaires.
Même si j'adhère à l'idée de rassemblement le plus large possible sur un socle commun refusant la politique austéritaire et militant pour socialisme et écologie si c'est ce qui peut rassembler le FdG et ceux d'ELVV qui ont une fibre identique (ce qui doit être vrai pour la base mais surement pas pour la majorité des dirigeants, actuels ou partis !), j'ai du mal à comprendre que l'on donne la tête de liste aux régionales à des gens issus d'ELVV en Midi Pyrénées ou ailleurs. Que représentent ils réellement seuls et ne vont ils pas brouiller la volonté le message sur la volonté au minimum d'Europe ! Déjà que l'on brouille surement aussi le message avec le comportement des dirigeants du PC et de P Laurent continuant à soutenir Tsipras et donc son programme et le memorandum du13 juillet
Oui. La meilleure défensive c'est l'attaque. Clamons haut et fort aux Allemands ce qu'ils encourent avec un Deutchexit pas très loin s'ils continuent à soutenir leur gouvernement. Heureusement que de plus en plus d'Allemands se réveillent et rejoignent le clan européen formé de Grecs, d'Espagnols, d'Italiens, de Français... Un grand meeting à Berlin avec Oskar Lafontaine et Die Linke. Une grande offensive ne devrait pas être écartée quand on voit comment Tsipras s'est vu acculé dans ses derniers retranchement jusque sauter dans le néant ! Et vite, que tous les économistes faisant le choix raisonnable de la vie, se rencontrent, débattent, proposent une alternative imparable technique qui tiennent en échec cette hydre financière prête à tout. D'accord avec vous, la peur doit changer de camp.
@marianne31
"Il est évident qu'ils ne pourront pas faire a la France le même chantage"
Je suis désolé de vous le dire mais, je crois, que la finance internationale peut effectivement mater en quinze jours n'importe quel état de la zone euro. Sauf si les citoyens concernés acceptent de passer quatre ou cinq ans de cauchemar dus à un blocus financier et économique, et je ne crois pas que c'est le cas. Regardez votre panier de course, presque tout provient d'ailleurs. Et ce n'est pas en un an que cela peut changer.
Ça c'est pour la partie légale, après il y a le reste comme utilisation de données obtenues illégalement pour "assouplir" les positions du gouvernement. Campagnes de presse et de media pour décrédibiliser.
C'est triste mais c'est comme ça, donc tant que nous ne sommes pas prêt à en baver pendant quelques temps c'est cuit.
Lu dans le monde économique ce jour « Ce que M. Varoufakis n’a pas compris, c’est que tout le monde s’opposait à sa stratégie de vouloir changer les règles de l’Europe. Et M. Schäuble n’était pas le plus dur ». Et nous si on utilise le plan "raisonnable" A que fera la majorité de l'Eurogroupe dit informel qui a un pouvoir illimité et qu'en sera t'il du plan B ? Droit dans les yeux on va désobéir ?
@jnsp 82
"donc tant que nous ne sommes pas prêt à en baver pendant quelques temps c'est cuit."
Alors là, je peux vous assurer qu'il y en a déjà un bon paquet qui en bavent très sérieusement. Peut-être que certains ne sont pas encore prêts, mais à un moment donné, il faut y aller, sinon, cela reste du bavardage enrobé de sensiblerie fade, en attendant que la misère n'arrive surtout pas à sa porte. J'espère presque que ça s'écroule, pour que les notions nobles telles la solidarité, l'échange, l'apprentissage réciproque, etc. puissent ressortir !
Je viens de terminer le livre de Christophe Alévêque et Vincent Glenn "On marche sur la dette" (éd. de La Martinière). Court, clair et avec juste ce qu'il faut de dérision pour que tout le monde comprenne que la situation actuelle n'est pas un OVNI qui nous vient de nulle part. Je recommande cette lecture à tous. Les espèces sonnantes et trébuchantes n'existent plus. L'or est rangé au rayon des accessoires inutiles. La monnaie, peu importe son nom, est juste un permission de vivre (logement, nourriture, etc.) Les paradis fiscaux instaurés par toutes nos banques ne sont que de l'argent caché. Si on leur refuse une existence réelle, avec préavis pour permettre aux fraudeurs de régulariser leur situation, je pense qu'on peut trouver des solutions.
Electeur de la Région Auvergne, ancien adhérent du PCF, je suis consterné par la désunion au sein du Front de Gauche pour les Régionales. Le risque est grand de voir la disparition des élus communistes au soir du 2ème tour, ce qui affaiblirait un peu plus la vraie Gauche et le mouvement social. Bien que j'ai ma petite idée, je ne souhaite pas stigmatiser telle ou telle formation qui en serait responsable.
Les raisons de la progression du FN sont multiples. La politique du PS de trahison des promesses en est une. Mais je pense que la désespérance des électeurs du Front de gauche quant à sa désunion peut en être une autre. Les intérêts de boutique sont-ils supérieurs à l'intérêt général de la vraie gauche ? Poser la question est y répondre.
Arrêtons avec le plan B, dévoiler ses intentions à l'adversaires, dans l'hypothèse ou un candidat du FdG arriverait au pouvoir ne peut que l'affaiblir au moment venu "d'utiliser la bombe atomique".
FdG est devenu un terme confus au même titre que le PS se dit de gauche. A mon sens le FdG devrait rassembler tout ceux qui s'opposent à la politique libérale menée aujourd'hui par le PS et ses alliés, à tous les niveaux de la gestion publique. Il faut arrêter le double jeux, comme voter la loi NOTRe et crier à la révolution parce que cette loi organise la disparition des communes (ce sujet mériterait plus d'expression car antidémocratique, qui peut amener à une réflexion sur la 6ème République). A ma connaissance nul n'a déposé de "label" FdG, a défaut d'entente avec l'essence du mouvement, dès avant les régionales, le Parti de gauche devrait en prendre l'initiative afin d'éviter ce qui se trame à la lecture des commentaires. Pour avancer il vaut mieux avoir une bonne boussole, Jean-Luc Mélenchon montre le cap, merci à lui.
Merci encore une fois Jean-Luc Mélenchon, votre discours à la fête de l'Huma nous a comme d'habitude regonflé, d'autant plus que ce trouvaient présents nos amis d'autres pays européen dont les prises de parole montrent un progrès international des peuples conforté par la victoire de M. Corbyn en Grande Bretagne !
Sur ce blog une idée simple et lumineuse pour aller aux élections sans, ou avec moins les "bisbilles" classiques entre nos partis du fait des égos des un et des autres qui jettent le discrédit sur tous, et sans aucun doute nous font perdre des voix quand ce n'est pas notre crédibilité. J'ai noté "trouver un label commun à tous permettant ainsi les rassemblements populaires" ! Et si les partis coalisés dans le Front de gauche parvenaient à comprendre que les gens en ont marre de ces tiraillements exercés par certains leaders politiques, qu'ils veulent une position claire et unanime sans compromission avec les partis UMP et PS qui nous rendent illisibles, nous n'aurions plus (ou moins) à lutter contre le "tous pourri" qu'exacerbent les attitudes de certains dirigeants et au final, chaque parti y trouverait son compte, dans le respect de cette belle idée "la parole...
@ Nadia Moisset
La victoire de Jeremy Corbyn au Labour est encore un énorme signe de bonne santé politique des peuples. Jamais autant d'inscrits au Labour pour voter le candidat anti-ripoux. Une belle video sur ces votants, tout comme Syriza avant la capitulation de Tsipras ou Podemos. Les régionales en France piègent les bonnes volontés à cause des calculs et des habitudes politiciennes. Un(e) seul(e) candidat(e) anti-PS-UMP-FN par région, voilà ce qu'il demande le peuple en France. Sera-t-il écouté ?
Jean-Luc, cet appel du 15 sept 2015 pour le rassemblement régional que tu lances dans la foulée de la Fête de l'Huma me fait penser à l'appel du 18 juin 1940 de De Gaulle. La gauche est en péril, La France perd chaque jour son âme et le peuple vacille. Réagissons massivement pour sortir le char de l'ornière. Ton appel tombe à pique car aujourd'hui, nous venons d'adresser à Eric et toi, une demande irgente des partenaires du FdG gagnant des dernières cantonales de Loire nord car nous ne supportons pas la présence de 2 listes (EELV+PG+Ensemble contre une liste PC). Campagne fratricide assurée, 70 % d'abstention et ardoise à régler en final. On attend que tu passes très vite à l'action pour la région Rhône-Alpes / Auvergne, afin de dénouer la situation. Je sens que c'est le moment. Merci Jean-Luc pour cette vision politique d'espoir.
Le plan B sera très certainement rejeté par Merkel et sa troïka et nous nous en doutons. Il faudra donc sortir de cette Europe-là au plus vite, donc virer pépère et mettre notre 6e République en place, afin de donner une forte impulsion à ce renouveau européen qui est encore en gestation et qui amènera très certainement à constituer un groupe de pays solidaires à tendance sociale allant de la Grèce à la Grande-Bretagne, en passant par l'Espagne, le Portugal, l'Italie, l'Irlande, la Belgique, les pays-bas, l’Islande, dans un premier temps. Je sais que çà tient de l'utopie, mais j'en reste persuadé.
J'ai lu un peu tous les commentaires, et beaucoup rejettent la faute de la désunion de la vraie gauche sur le FdG, mais en revanche d'autres comme moi, pensent au contraire que cette désunion ne doit pas être imputée au FdG mais (ce n'est que mon avis personnel) un peu au PC qui fait trop de concessions à ce soi disant PS, P. Laurent semble trop d'accord avec Hollande, et comme le dit justement @Démoc notre camarade J-Luc montre le cap pour que réussisse les prochains scrutins en faveur de la vraie gauche. Quant à la montée du FN, elle non plus ne doit pas être la cause de la désunion de la vraie gauche, mais il est surtout contre l'Europe, et nous la vraie gauche et Jean-Luc ne sommes pas contre l'Europe, mais contre l'Europe que nous impose Merkel et Hollande, une Europe libérale qui ne voit que les intérêts des gros banquiers, des grosses entreprises qui mettent leurs profits à l'étranger pour ne pas être imposables, nous sommes pour une europe sociale qui est possible avec nos amis d'Espagne, d'Italie, du Portugal et de la Grèce qui nous l'a montré récemment. Jean-Luc montre le cap, PC pas avec le PS mais avec FdG et autres vraie gauche.
Pas cette Europe là mais quand même l'Europe disent certains commentateurs. Mais comment garder le contrôle d'une autre Europe quand nous ne sommes pas maitre des décisions des autres peuples qui la composent. On sera toujours dans la configuration où notre souveraineté sera mise à mal. La réflexion sur les évolutions nécessaires est loin d'être simple, en tout cas nous ne pouvons rester dans le cadre des traités actuels.
Et quand je lis que la désespérance des électeurs du FdG peut être une das causes de montée du FN, je bondis ! Comment peut on être électeur potentiel du FdG et imaginer pourvoir aussi voter FN. Le FN au delà des positions honteuses sur les migrants et l'immigration c'est la régression sociale la plus féroce plus de syndicats, plus d’impôt progressif, plus d'aide à la culture, aux associations, etc., bref le capitalisme le plus sordide.
Complètement d'accord avec Fayolle @90. Je crois aussi qu'il faut une discussion au plus haut niveau pour régler globalement et nationalement les problèmes rencontrés dans les régions Auvergne-Rhône, Île de-France, Provence et Nord. Il faut absolument avoir une campagne commune dans toute la France du Front de gauche. Les municipales n'ont-elles pas suffisamment servi d'exemple négatif à ne pas reproduire ?
Bien maintenant que j'ai lu et bien lu tous les commentaires, tout le monde a ses raisons que la raison, en particulier celle sous entendu par monsieur Mélenchon ignore. Tous que nous sommes, arrêtons ces je tire la couverture pour mon parti, je dénonce celui la, moi j'ai la science infuse, etc. On s'en fout si vous permettez l'expression, ce que demande notre hôte et cette voix la est celle du peuple et je me joins a lui, c'est l'union, l'union sacrée si je puis me permettre pour ne pas voir Maréchal nous voila en tête, ni les fantômes du passé venir nous donner des cauchemars la nuit, ni ce que l'on a en ce moment, non ce que le peuple de gauche veut c'est l'union. Alors faites comme moi, dans vos sections, dans vos comités que sais-je, faites passer le message c'est pourtant pas du niveau d'un QI 10 fois au dessus de la moyenne ! Moi je sais ça car je cotoie tous les jours 3 générations chez moi et bien si vous saviez ce que mes jeunes me disent ! Allez j'arrête car je crains de dépasser mon droit de paroles.
"Les municipales n'ont-elles pas suffisamment servi d'exemple négatif à ne pas reproduire ?"
Il est évident que non ! L'entêtement de certains à vouloir imposer en têtes de liste des cumulards contestés par les autres organisations et l'engagement au plus haut niveau (dernier CN du PCF) à fusionner avec le PS au second tour, ne peut déboucher une fois de plus que sur des désaccords et j'espère qu'aucun diktat des hautes sphères n'imposera l'inacceptable, ce qui serait catastrophique. En tout état de cause ce serait sans moi et je sais que je ne serait pas le seul loin de là. Mais pas de panique, rien n'est encore perdu, entre gens de bonne volonté le meilleur est toujours à venir.
Ce dimanche à 13 heure, une très belle et bonne émission sur France Inter. Beaucoup de respect de part et d'autre, journalistes et intervenants. Sujet : y aura-t-il une union des gauches républicaines. Un professeur mr Fabien Eskalona (pardon pour l'orthographe) et mr Mélenchon. De plus un jeune homme de Clichy sous bois très pertinent. Tous les sujets ont été traités au fond et je salue aussi Pascal Paoli, courtois et précis. L'émission s'appelle Agora.
J'ai bien écouté Varoufakis, il a raison, le fond du plan B est très concret : quel dispositif mettre en place pour assurer la continuité de l'économie et de l'activité humaine entre le moment ou la BCE coupe nos liquidités et celui ou le franc redevient disponible ? Sans un tel dispositif, seule une capitulation à la Tsipras est probable.
Merci, Jean-Luc, pour le superbe émission Agora sur France-Inter, claire, ferme, pédagogique, porteuse d'espérance. Bravo et merci.
On voit les vrais amis lorsque la lutte est dure. Résultats des élections en Grèce ce dimanche: Syrisa 35% des voix, Unité Populaire, moins de 3%, la droite étant battue ! Podemos et le PCF étaient à Athènes par soutien.