03oct 15
L’université d’automne de la « Nouvelle gauche socialiste » reçoit une belle participation. Il s’agit du rassemblement de plusieurs centaines de socialistes dissidents qui ont pris leur liberté d’action vis-à-vis du PS. L’économiste Liêm Hoang-Ngoc et le député socialiste Noguès sont les deux visages les plus connus de cette réunion.
Pendant ce temps, Jean Christophe Cambadélis organise un improbable « référendum » pour ou contre l’union de la gauche, nouvel épisode du chantage qui constitue l’essentiel du message de ce parti.
Dans ce post, je montre que l’autre gauche parfois n’est pas à la hauteur de ce moment politique, non plus. Mais auparavant, je traite aussi des élections de ce dimanche au Portugal, de mon passage à Lille, de la négociation du Traité transatlantique. Mais d’abord de ce menteur de Hollande et de ce que valent ses engagements quelle qu’en soit la nature.
Dire « blanc » à la tribune des Nations-Unies le lundi et faire noir à Paris le mercredi. C’est ce que fait François Hollande. Sous son égide, la préparation de la Conférence sur le Climat de début décembre n’est qu’un sujet de communication cynique. Elle doit se tenir à Paris du 30 novembre au 11 décembre et vous en avez sans doute entendu parler sous le nom de « COP21 ». Mais François Hollande ne cesse de reculer sur le contenu de cette conférence. Cette fois, c’est la réalité de sa politique d’austérité qui s’est rappelée à ses promesses budgétaires. François Hollande a promis une hausse de l’aide publique au développement versée par la France. Mais au même moment, son gouvernement a prévu une baisse de ces crédits l’an prochain !
A la tribune de l’assemblée générale de l’ONU, lundi 28 septembre, François Hollande a promis d’augmenter l’aide publique au développement versée par la France de 50% d’ici 2020. Il annonçait le passage de 8 à 12 milliards d’euros. Bien sûr, cette promesse n’engageait déjà que ceux qui y croyaient puisque la hausse promise doit intervenir à partir de 2020. C’est-à-dire une fois que François Hollande ne sera plus là. Comme son nom l’indique, l’aide au développement est versée aux pays en développement. En l’occurrence, Hollande a promis cette augmentation pour alimenter le « fonds vert ». Qu’est-ce que c’est ? Ce « fonds vert » est censé recueillir de l’argent des différents États riches pour financer des projets de lutte contre le changement climatique ou d’adaptation à ses conséquences dans les pays en développement. L’objectif affiché est de rassembler 100 milliards d’euros par an à partir de 2020. François Hollande a donc en particulier promis d’augmenter les financements annuels de la France pour le climat de 3 milliards d’euros aujourd’hui à plus de 5 milliards d’euros « à partir de 2020 ».
François Hollande a fait de cet enjeu financier sa bouée de sauvetage à l’approche de la Conférence Climat. Souvenez-vous, c’était dans sa conférence de presse du 7 septembre. Il déclarait alors : « bien sûr qu’il y a l’accord contraignant, il y a les contributions, il y a tout ce qui peut mobiliser l’ensemble des acteurs économiques, locaux, grandes organisations non gouvernementales, oui, mais il n’y aura pas d’accord et notamment parce que des pays s’y refuseront, des pays émergents, on les connait, des pays du Sud, et on les comprend, s’il n’y a pas d’engagement ferme sur les financements. […] Donc il y a trois mois, à peine trois mois, il y a un sujet qui va s’imposer, le financement et c’est là-dessus que la France va maintenant mener son offensive ».
Pourquoi ce changement de pied ? Jusqu’ici on avait compris que l’objectif central était d’obtenir un accord international contraignant à propos des engagements de réductions des émissions de gaz à effet de serre. Le but est de limiter le réchauffement climatique. Mais sous l’égide de François Hollande, cet aspect-là est en train de tourner au fiasco. L’objectif de limiter le réchauffement à 1,5 degré d’ici 2100 a été abandonné très vite. La bataille s’est alors concentré sur l’objectif de limiter le réchauffement à 2 degrés. Au-delà de ce seuil, les scientifiques estiment que les conséquences du réchauffement climatique seront irréversibles et immaîtrisables. Mais les promesses de réduction annoncées jusqu’ici ne permettraient que de limiter le réchauffement à 2,7 degrés selon les experts de l’ONU ! Voyant poindre cet échec, François Hollande a donc choisi de changer son fusil d’épaule et de tout miser sur les promesses financières et le fameux « fonds vert ». On le comprend. Dans ce genre de conférence, tous les pays promettent des sommes importantes, si bien que l’objectif affiché peut être atteint. C’est d'autant plus facile que les États peuvent contribuer sous forme de dons mais aussi de prêts que les bénéficiaires devront rembourser. Et aussi que les 100 milliards cumulent des fonds publics et privés. Il sera donc toujours temps de se rendre compte, quelques temps après, que les versements effectifs n’atteignent pas le montant des promesses. Mais au moins, François Hollande aura pu clamer son succès d’avoir recueilli 100 milliards d’euros de promesses d’argent à la veille du deuxième tour des élections régionales.
Sauf que le pot aux roses est déjà découvert ! Par la faute de François Hollande lui-même. En effet, son gouvernement s’est chargé de dégonfler la bulle des promesses dès le surlendemain des promesses du président ! Le copain de promotion de Hollande, Michel Sapin, a ainsi présenté le projet de budget pour 2016. Et là où on nous promettait une hausse de l’aide au développement, il y a en fait… une baisse ! Les crédits de la mission « aide publique au développement » vont baisser de 170 millions d’euros. Ils passeront de 2,77 milliards d’euros en 2015 à 2,6 milliards d’euros en 2016. Une baisse de 6% donc. La baisse de l’an prochain sera même deux fois plus forte que la coupe de l’an dernier. En langage Hollande cela doit se dire « une augmentation de la baisse de l’augmentation »
Après quoi voici le bilan. Le montant de l’aide au développement a baissé chaque année depuis l’élection de François Hollande ! Ça avait commencé avant lui, c’est vrai. Mais là encore, la continuité avec Nicolas Sarkozy est édifiante. À ce sujet, je m’étonne que bien peu aient noté la baisse du budget de l’aide au développement quand le ministre en charge du sujet était membre d’Europe Écologie-Les Verts. Voilà qui devrait faire réfléchir les donneurs de leçons sur l’amitié entre les peuples et la coopération internationale.
La France ne respecte pas ses promesses en matière d’aide au développement. Ceux qui rêvent de voir la France en « bon élève » de Mme Merkel devrait y réfléchir. Car en la matière, la France ne donne pas l’exemple du tout. La France a promis, comme les autres pays riches, de porter l’aide au développement à 0,7% de sa richesse annuelle. Mais elle en est très loin. Notre pays consacre actuellement 0,37% de sa richesse annuelle à l’aide au développement ! Moitié moins que ce qu’il s’est engagé faire !
Dans l’urgence et sous la pression, Manuel Valls a promis de rectifier le tir en déposant un amendement devant l’Assemblée. Mais il n’a rien dit des montants. Pour rattraper la baisse des cinq dernières années, il faudrait 700 millions d’euros de plus. Le gouvernement a été capable de trouver 41 milliards d’euros pour le MEDEF. Sera-t-il capable de trouver 700 millions d’euros pour l’aide au développement ?
D’ailleurs, ce n’est pas le seul mauvais signe qu’envoie François Hollande avant la Conférence Climat. Pour la quatrième année consécutive, il va aussi baisser le budget du ministère de l’Écologie ! Moins 100 millions d’euros en 2016 par rapport à 2015. Cette baisse va venir s’ajouter à celle intervenue en 2013, 2014 et 2015. Au total, le budget du ministère de l’écologie a déjà baissé de 16% depuis l’élection de François Hollande. Et les coupes vont donc se poursuivre. On se demande si Sarkozy aurait fait pire, lui pour qui « l’écologie, ça commence à bien faire ». Comme l’écrit la fondation Nicolas Hulot « la COP21 est oubliée le temps de la discussion budgétaire ». On pourrait même le dire de l’écologie en général.
Le vote au Portugal, ce dimanche
Ce dimanche 4 octobre auront lieu au Portugal les élections législatives. Repérons-nous car ce sera un épisode politique qui va compter lui aussi sur le vieux continent. La nouvelle Assemblée sera élue à la proportionnelle par circonscriptions régionales. Le Premier ministre est actuellement Pedro Passos Coello. Il s’agit d’un gouvernement de droite depuis 2011. Le parti au pouvoir se nomme « social-démocrate » mais c’est une survivance de la période qui a suivi la chute de la dictature de Salazar où plus personne n’osait se dire ouvertement de droite au Portugal. Cette droite est donnée favorite alors même qu’elle était tenue pour perdante il y a encore peu. Le Parti socialiste portugais arrive en seconde position alors qu’il était donné gagnant. Mais l’écart avec la droite reste serré. Evidemment, le PS concentre sa campagne sur le « vote utile ». Ça sonne aussi creux qu’ici. « Utile à quoi ? ». Car c’est bien le PS qui a appelé la Troïka et appliqué les premières mesures d’austérité en 2010-2011. Depuis cette date, la droite a poursuivi sur la ligne européenne ordo-libérale. Et le PS ne propose aucune rupture avec cette politique, cela va de soi. Le bilan est pourtant terrible. La richesse produite (à supposer que ce soit un vrai repère pour nous comme ça l’est pour les productivistes) est toujours inférieure à 2009 après 3 ans de récession entre 2011 et 2013. Il y a 300 000 chômeurs supplémentaires et 40% de chômage chez les jeunes. Si bien que 500 000 Portugais se sont exilés en 5 ans. Et dans la population qui reste sur place, il y a 20% de pauvres.
Le Portugal est souvent présenté comme « le bon élève de la Troïka », au motif qu’il n’est plus soumis aux « plans d’aide ». On sait qu’un « plan d’aide » est une saignée de privatisations et de coupes claires dans les dépenses publiques pour pouvoir emprunter « sur le marché directement ». Les griots de la « seule politique possible » s’en gargarisent. Vu de près, il en va tout autrement. La petite respiration retrouvée dans l’asphyxie ne tient nullement à la politique de la Troïka mais à son contraire. La timide « reprise » 2014-15 coïncide avec l’assouplissement de l’ordo-libéralisme, c’est-à-dire que si elle a lieu c’est parce qu’une atténuation de la politique d'austérité a eu lieu, de peur de faire craquer la corde qui tient le pendu. Dit en langage FMI : « l'ajustement budgétaire a ralenti ». Et dans le même temps, ce fut une baisse de l’euro provoquée par la BCE contre le dogme de l’euro fort. Et c’est aussi à l’intervention de la BCE qu’est due la baisse des taux d’intérêt sur les marchés financiers auprès desquels le Portugal peut désormais « s’approvisionner directement ». Bref, c’est en réunissant les conditions contraires exigées par le catéchisme libéral que la situation s’est rendue légèrement moins cruelle. Mais attention à la propagande : le Bla Bla sur la « reprise portugaise » ne doit pas faire perdre de vue qu’il s’agit de très peu de choses. Car au rythme actuel, en 2020 le PIB du Portugal sera seulement revenu au niveau de 2009 ! Sur le long terme, l’économie portugaise est défigurée par la médecine qui lui a été appliquée. Le modèle allemand a fait son œuvre. Elle repose désormais sur les exportations : elles représentent désormais 40% du PIB contre 27% avant la crise. Autrement dit au premier retournement de tendance mondiale, patatras, le Portugal retourne à l’âge de la pierre. Et justement, mauvaise nouvelle, l’OMC (organisation mondiale du commerce) annonce que le commerce international va reculer pour la quatrième année consécutive. Le niveau s’aligne sur le taux de croissance mondial. Adieu la divine période où le commerce mondial progressait deux fois plus vite que la production parce que le grand déménagement des marchandises carburait à mort.
La « reprise » est donc fondamentalement non durable. Car l’export qui la porte repose sur le dumping social c’est-à-dire la baisse du coût du travail et celle de l’euro, deux paramètres qui sont promis à de fortes fluctuations sociales et politique. En tous cas, on ne voit pas que le maniement d’une monnaie et la régression sociale améliorent le niveau de qualité ou de performance des marchandises échangées. La production portugaise ne vaut donc pas davantage qu’au début de la crise. Sa valeur d’usage est la même et sa valeur d’échange est manipulée. En attendant, les salaires ont baissé de 6% entre 2010 et 2013 et ce n’est donc pas la consommation populaire qui va prendre le relai de l’atonie de l’export. Et en toute hypothèse, la dette publique reste aussi insoutenable que celle des Grecs et de tout l’arc méditerranéen. Selon le FMI : « Le poids de la dette publique et privée va probablement réduire les perspectives de croissance à moyen terme ». C’est dit. Car comme d’habitude la dette publique a augmenté avec l’austérité et les autres merveilles de la cure infligée pour la faire réduire. Elle est passée de 84% du PIB en 2009 à 130% en 2014. Un « détail » que les commentateurs enthousiastes du « bon élève portugais » oublient de mentionner. En tous cas, en 2015, le remboursement de la dette a absorbé près de 5% de la production du pays. Les banques adorent ! Surtout qu’elles ne sont pas très flambardes. La bulle de la dette privé et celle des banques menacent. Les chiffres devraient faire mourir de peur « les marchés », si tatillons quand il s’agit des dettes de l’État. La dette privée a un peu reculé mais elle représente toujours 237% du PIB ! Quant aux banques privées, ça sent la fuite de gaz à plusieurs milliers de kilomètres. En 2014 l’État portugais a déjà a sauvé la Banco Espirito Santo en lui offrant de la part des Portugais, à qui personne n’a rien demandé, pour 5 milliards d’euros. Et à cette heure, les créances douteuses des banques portugaises atteignent encore 12% du total de ce que les banques marquent dans leur bilan comme des actifs. Selon le FMI, cette part « grandit », menaçant le système financier portugais alors que l’endettement public rend impossible une injection massive de capitaux. Bientôt la fin, bien sûr. Comme en Grèce, comme partout. La dette portugaise ne sera pas payée et ses banques s’effondreront le moment venu.
Et nous ? Ou sommes-nous dans cette élection ? L’espace culturel de l’autre gauche est occupé par deux blocs. Le premier est constitué par l’alliance des Verts et du Parti Communiste, le second est une coalition plus hétéroclite mais bien vivace « le Bloco ». Le total des voix recueillies est impressionnant puisqu’il tourne autour des 15%. Mais, bien sûr, nous sommes divisés. Dans ces conditions, nous ne sommes pas ressentis comme une alternative réelle et donc pas comme une alternance possible. Nous catalysons une certaine colère ample, sans entrainer la société. Cette division permet au PS de jouer à fond la carte du vote utile puisqu’à l’évidence nous ne sommes pas en état de créer une majorité pour gouverner. Mais le discrédit du PS est suffisant semble-t-il pour rendre ce chantage bien moins opérant que ne le croyaient ses initiateurs. Je suis du plus près que je peux l’évolution de mes camarades portugais. Au Parlement européen, je siège juste sur la même rangée que les communistes portugais qui sont plutôt francophones et je ne cache pas que nous votons très souvent de même, sauf sur les questions de pêche. Et depuis toujours le dialogue est bon avec le Bloco dont les élus sont devenus des amis personnels avec qui je parle en toute franchise et décontraction. Sur l’Europe les points de vue se rapprochent après l’épisode grec. Certes, le PCP, allié depuis longtemps aux Verts au sein de la « Coalition démocratique unitaire » a une ligne très dure contre l’UE. Et d’ailleurs il n’est pas membre du Parti de la gauche européenne. Et à présent, le Bloco a revu sa position sur l’Euro après la signature de Tsipras. Le Bloco ne critique pas Tsipras, mais il adopte une position quasi-identique à celle du PG. Fernando Rosas cofondateur du Bloco : « premièrement, on ne peut pas mener de politique anti-austérité dans le cadre de l’euro. Deuxièmement, l’eurozone est une sorte de dictature qui n’admet pas les choix démocratiques des pays européens. Nous voulons donc renégocier la dette et, le cas échéant, nous serions prêts à sortir de l’euro. On ne fera pas l’erreur d’Alexis Tsipras qui est allé aux négociations sans plan B. Mais nous ne voulons pas critiquer publiquement Syriza. Notre position officielle est que nous devons être prêts à sortir de l’euro si les négociations sur la dette n’aboutissent pas. »
Enfin pour faire sourire mes lecteurs, l’autre gauche portugaise n’a pas les pudeurs de gazelle de certains secteurs de notre gauche en France. Ici on la traiterait de « populiste ». Il y a deux ans, le PCP placardait des affiches en 4×8 « assez des voleurs et des menteurs - démission du gouvernement » ! Et en début d’année le Bloco accusait le Premier ministre d’être « plus allemand qu’Angela Merkel » dans son obsession du déficit budgétaire !
Ça faisait déjà deux ans que ce club d’élèves de l’Institut d’Études Politiques de Lille m’adressait des invitations à venir m’exprimer dans leur école. Ce club, c’est « Rouge Trevise ». Trévise, c’est la rue de l’IEP. Mais « rouge trévise » c’est aussi une variété de chicon. Le Nord, quoi ! Comme dans bien d’autres IEP, il s’agit d’un regroupement de cette gauche dite « radicale ». Mais comme on le devine on n’en entendra pas parler autant que des quelques zozos qui ont adhéré au Front National à l’IEP de Paris. On n’en entendra jamais parler tout simplement. Comme de cette soirée. Quelle importance ? Une. Comme chaque fois : tous ceux qui constatent ce genre de situation progressent idéologiquement. Ils comprennent vraiment ce que sont les médias comme deuxième peau du système. Ils apprennent à mépriser ceux dont ils savent qu'ils ne disent rien de ce qu’eux-mêmes ont vécu et vu. Dès lors, le doute s’étend au reste du récit médiatique. C’est excellent. Exactement comme quand 60 000 personnes se rassemblent contre les rasions du changement climatique, place de la République, et qu’il n’y a pas une seule image à la télé.
La tradition veut que les Institut de sciences politiques soient par principe ouverts à l’exposé des idées politiques, cela va de soi. À Lille, l’ambiance de l’établissement est très ouverte. Je savais donc que les participants venaient « aux nouvelles », entendre une pensée politique. Mon thème était celui du livre « L’Ère du peuple ». Les fondamentaux de la théorie de la révolution citoyenne. Néanmoins, ce n’est pas un cours et l’exposé ne peut donc être trop durement didactique. Ce n‘est pas non plus un meeting du fait du lieu et de la diversité du public d’auditeurs. C’est une conférence. Vient qui veut et qui sait que la conférence a lieu. Je le précise car il y avait aussi quelques personnes qui avaient repéré sur Facebook l’évènement se sont aussi déplacés venant d’autres milieux que ceux de l’IEP. Dans la société socialement cloisonnée dans laquelle nous vivons, le point doit être souligné.
Sur place, je dois dire que je revivais. Expliquer, expliquer, donner à penser sans savoir ce que chacun en tirera, dans la diversité des opinions et des approches qui est toujours celle de la jeune génération, voilà qui m’enchante. L’amphi était comble et bien du monde est resté dehors, assis par terre. Beaucoup de gentillesse à mon égard, beaucoup d’attention dans une salle remplie une demi-heure avant l’heure. J’ai su qu’on avait souffert de la chaleur, quoique les portes fussent ouvertes en grand pour permettre à ceux qui restaient debout dehors de suivre ce qui se dirait. La sono avait été installée pour cela. Mes camarades ont été encore une fois magnifiques de discipline et d’organisation. Leurs dirigeants sont des jeunes salariés extrêmement motivés. Dans l’ambiance de sinistrose généralisée, leur dynamisme donne des ailes. Quelle leçon tirer de cette soirée ? La première est que la disponibilité aux idées et aux constructions intellectuelles globalisantes est plus grande que ce qui s’en dit. La seconde est que la jeune génération n’est pas seulement le ramassis de consommateurs sans idéal que l’on dépeint si souvent. La troisième est que nous sommes sorti de l’affreux ressac des années 90 quand les enfants de la classe moyenne instruite se projetaient sans idéal ni mise à distance dans les mantras de l’ordre libéral. Si dure que soit la nuit actuelle, le cycle s’est inversé et les lumières regagnent du terrain. Mais nous partons de loin, j’en conviens.
Au premier rang de cette conférence il y avait Sandrine Rousseau, la tête de liste citoyenne que soutiennent désormais EELV, le PG, la NGS (Nouvelle Gauche Socialiste) et Nouvelle Donne. J’ai apprécié qu’elle se donne la peine de venir faire connaissance avec la doctrine que nous portons. D’habitude les relations entre les partis n’atteignent pas ce degré de volonté de se connaître. Peu avant, en compagnie de Laurent Matejko, j’avais eu un bon entretien avec elle et son directeur de campagne. Lui et moi avions d’abord rencontré le midi les dirigeants communistes Fabien Roussel (Nord) et Hervé Poly (Pas de Calais) que j’avais invité à déjeuner dans Lille après que ceux-ci aient demandé à me parler. Mon plaidoyer n’aura pas permis de débloquer la situation. Je ne me l’explique pas. En effet les socialistes sont certains d’avoir perdu. Comment être une relève face à la droite et l’extrême droite ? La condition la plus importante est d’être unis. Je veux dire que l’opposition de gauche doit être unie. Car alors la méfiance qui fait tourner le dos au PS et se résigner à l’abstention face à l’impuissance de l’autre gauche peut se transformer en dynamique.
Dans le Nord nous avons la chance d’avoir une équipe d’EELV qui veut s’unir avec le Front de gauche. En dépit de toutes les pressions venant de tous côtés, cette ligne unitaire a été confirmée. Au point que c’est la droite d’EELV qui a quitté le parti, comme l’a fait Barbara Pompili au lendemain de ma présence là-bas. Dans l’équipe unitaire des écologistes, il n’y a ici aucune volonté d’isoler les communistes. Au contraire, je m’en suis assuré et je veux témoigner du fait que Sandrine Rousseau m’a expliqué dans des termes très élogieux pour eux quelle importance elle attachait à l’implication des communistes dans la bataille pour prendre la tête de la gauche face à Le Pen. En tous cas je n’ai pas été convainquant car le soir même de ma conférence, le PC annonçait sa décision de partir tout seul, d’une part, et sous étiquette Front de Gauche, d’autre part. Ce qui veut dire que la bataille pour le sigle va reprendre en plus du reste. Désespérant. J’aurai fait ce que j’ai pu.
J'avais décidé depuis longtemps de ne pas me mêler de ces élections en voyant quel foutoir s’annonçait de nouveau sur le style des départementales. Je ne suis sorti de cette décision que dans deux cas. En région parisienne pour contribuer à empêcher le solo du PCF qui s’annonçait et dans le Nord parce que je n’accepte pas de voir madame Le Pen donnée gagnante sans que cela ne provoque aucune réaction d’ouverture dans la gauche. Mes amis sur place ont choisi de jouer le renouveau de la gauche et l’union de l’opposition de gauche. Je n’arrive pas à comprendre pourquoi les dirigeants locaux du PCF font un autre choix. Pour moi c’est un grand gâchis. J’espère encore que cela puisse se rectifier. Il n’est jamais trop tard pour bien faire et donner aux gens la possibilité d’un même bulletin de vote pour tous ceux qui sont de gauche et n’en peuvent plus des tromperies du PS.
L’Europe autoritaire s’affiche
La Commission européenne continue de préparer le futur grand marché avec les États-Unis d’Amérique. Les discussions sur le futur Traité transatlantique se poursuivent. Comme elle l’avait déjà évoqué, la Commission européenne a confirmé ces jours-ci sa volonté de se passer d’une ratification par les Parlements nationaux. Plus que jamais, son intention est d’imposer ce traité au mépris de toute procédure démocratique.
La Commission européenne veut donc imposer ce traité sans vote des Parlements nationaux de chaque pays de l’Union européenne. Selon le traité de Lisbonne, la politique commerciale est une « compétence exclusive » de l’Union européenne. Les États donnent les orientations puis la Commission négocie les accords. En fin de parcours, le Parlement européen se prononce ainsi que les gouvernements des 28 pays, à la majorité. C’est la procédure dont la Commission rêve pour le Traité transatlantique. Mais entre ses rêves et la réalité, il y a un grand chemin.
Car le Traité transatlantique en préparation couvre un champ très large. L’objectif est de supprimer les droits de douane et d’harmoniser les réglementations entre les États-Unis d’Amérique et l’Union européenne. Mais aussi de prévoir un mécanisme protégeant les intérêts des firmes transnationales en créant des tribunaux privés spécialement pour elles, appelés tribunaux d’arbitrage. On connait les grandes figures des dangers multiples de ce projet : arrivage de poulet au chlore, de bœuf aux hormones, porte ouverte aux OGM et course au moins disant social et écologique… J’ai déjà eu l’occasion de les pointer à de nombreuses reprises depuis 2009, époque où j’étais seul à parler de ce projet.
Il est ainsi probable que le Traité transatlantique ne relève pas seulement de la « compétence exclusive » de l’UE mais qu’il concerne aussi nombre de compétences toujours exercées par les États ou exercées en commun entre l’UE et les États. Dans ce cas, on parle d’un « accord mixte ». Or, les « accords mixtes » doivent non seulement être ratifiés par le Parlement européen et le conseil des gouvernements. Mais aussi par chacun des États-membres selon ses propres procédures. En France, un traité peut être ratifié par une simple loi votée au Parlement, mais aussi par référendum si le président de la République le décide ! Sans même penser à une telle procédure démocratique, la Commission européenne n’a aucune envie de jouer le Traité transatlantique à la roulette d’une ratification dans chacun des 28 pays. Car un seul vote « non », et tout serait bloqué !
Il y a donc une possibilité réelle pour bloquer ce traité. D’autant que sous la pression des opposants, le gouvernement français semble enfin se réveiller. Le secrétaire d’État au Commerce extérieur Mathias Fekl fait ainsi les gros yeux dans le Sud-Ouest de ce lundi 28 septembre. Ses moulinets sont probablement uniquement destinés à faire monter les enchères avant le prochain round de négociation. Mais ce que dit le ministre légitime nos critiques ! Sur la méthode d’abord. Il dénonce « un manque total de transparence et une grande opacité » dans les négociations. Il ajoute que cela « pose un problème démocratique » ! Il réclame que « les parlementaires (européens) [aient] accès aux documents, et ce ailleurs que dans des salles sécurisées de l'ambassade américaine comme c'est le cas jusqu'à présent » et regrette que « les parlementaires américains aient accès à un nombre de documents beaucoup plus important que les parlementaires européens ». Il aurait pu ajouter que les parlementaires nationaux sont, eux, totalement écartés.
Sur le contenu des négociations ensuite, le ministre français se plaint d’un manque de « réciprocité » de la part des États-Unis d’Amérique : « il y a trop d'asymétries, l'Europe a multiplié les offres, sur tous les sujets, et n'a reçu en contrepartie aucune offre sérieuse des Américains, ni pour l'accès à leurs marchés publics, ni pour l'accès aux marchés agricoles et agroalimentaires qui restent fermés ». Il ajoute : « nous ne sentons pas côté américain une prise en compte de nos souhaits sur les services, ni sur le problème que pose l'arbitrage par des tribunaux privés. La négociation doit absolument permettre à nos PME et à nos agriculteurs d'avoir accès au marché américain ». Il se fait même menaçant : « si rien ne change, cela montrera qu'il n'y a pas la volonté d'aboutir à des négociations mutuellement bénéfiques… La France envisage toutes les options, y compris l'arrêt pur et simple des négociations » !
Bigre, « l’arrêt pur et simple des négociations » ! Cela tombe bien, c’est exactement que nous réclamons. Depuis des années, le PS et la droite font avancer ce projet main dans la main dans les institutions européennes. En juin 2013, François Hollande a autorisé l’ouverture des négociations. Il a même donné son accord pour la négociation d'un mécanisme spécial pour protéger les intérêts des multinationales malgré un vote contraire du Parlement français. Depuis, le PS se cache derrière des formules creuses pour cacher son ralliement à ce système. Il fait de la « réciprocité » son seul argument contre le dumping social, écologique ou réglementaire. Et il s’abstient évidemment de critiquer la logique même du libre-échange comme nous le faisons en réclamant un protectionnisme solidaire. Cette comédie a assez duré. Les négociations doivent être interrompues au plus vite. C’est ce que nous réclamerons encore lors de la semaine d’action contre ce traité. Plusieurs marches anti-TTIP vont converger les 16 et 17 octobre à Bruxelles.
Les commentaires de ce 5 octobre me rendent moins pessimiste et permettent un peu d'espérer. Toutes ces considérations d'alliances de partis ne valent rien. Le fond, la chair de nos préoccupations sont l'union des citoyens et de l'humain. Croyez-le bien.
Ce qu'il faudrait pouvoir émettre en 60 secondes ou 2 lignes : voilà le but..., voilà ce que nous proposons..., venez et faites ceci...
Jusqu'à ce que 66 millions de cervelles aient capté le message...
@ Michel Matain
« Ne pas voter contre le FN au second tour revient à dire que le FN est un parti normal ».
C’est au PS et à ceux qui le soutiennent que l’on doit le risque que le FN soit au second tour, ce n'est pas quelque chose qui va apparaître subitement ex nihilo au second tour. Le FN a été répandu sciemment par le PS qui l’utilise à des fins électorales. Donc voter pour le PS à n’importe quel tour de n’importe quelle élection c’est participer peu ou prou au maintien et à à la promotion du FN. Si vous n’avez pas compris ça, vous n’avez rien compris : le PS ne respecte pas non plus la République et la démocratie, le PS n’est pas non plus un parti normal. Et nous ne mettons pas « tout » sur le même plan, car le PS n’est pas « tout ». Si vous voulez voter contre le FN vous devez commencer par voter contre le PS itou ou sinon c’est de l’enfumage.
Voter PS au deuxième tour pour barrer la route au FN ?
C'est un peu comme si, pour protéger votre poulailler du renard, vous en confiez la clé à celui qui ouvre la porte au prédateur dès que vous avez le dos tourné...
Le PS et ceux qui s'allient avec lui, sont en effet les principaux responsables de la montée du FN. On ne peut pas soigner le mal en ne s'attaquant pas à ses causes. Par ailleurs, le rassemblement citoyen dont nous avons besoin se fera sur des priorités largement partagées et celle qui doit être au coeur du programme, c'est de retrouver la souveraineté, condition de l'expression démocratique. Cela conditionne notre position vis à vis de l'Union actuelle et également vis à vis des institutions françaises en fonctionnement. Voilà pourquoi la sortie de l'euro (si négociation impossible pour le transformer radicalement) et la constituante doivent à mon sens être le pivot de ce rassemblement, en excluant dans le programme, toute tendance xénophobe et d'exclusion, en incluant au contraire la réhabilitation et rénovation de l'Etat, de ses services publics, du bien commun, donc de la préservation de l'environnement, du commerce et de l'initiative privée raisonnés etc. Je reste convaincu que nous pouvons aller toucher une majorité de citoyens avec ce discours. Mais la persistance dans la mafia d'appareils ne peut qu'alimenter l'abstention et le vote à l'extrême-droite.
@Michel Matain
Alors dans ce cas il fallait interdire le FN et ce depuis longtemps. Le PS au pouvoir par intermittence depuis 1981 lui aussi est avec la droite coupable de ne pas l'avoir interdit, et pour cause "gens de gauche votez PS au 2eme tour sinon vous aurez le FN". Je reste donc en plein accord avec @JL Vincenti.
Le temps fraichit en langage populaire, çela promet des intempéries. En effet, comme le PC en Rhône alpes intitule son programme" l'humain d'abord " en se revendiquant du front de gauche, il indique par là que ce programme était le sien dès l'origine, et que "les autres" n'y étaient que des variables d'ajustement. Tout le monde sait que c'est faux et que cette tentative de récupération sonne la fin d'une époque. C'est l'épisode de trop dans la stratégie électoraliste de l'ancien parti ouvrier. Et pourtant les militants PC sont encore persuadés que leur résistance est justifiée contre l'avènement d'un rival qui est le PG et contre l'inimitié d'un faux parti de gauche qui est EELV. Et pour le PCF c'est comme si la tentative de rassemblement citoyen pour palier au désintérêt du peuple pour la politique n'était qu'un subterfuge pour l'affaiblir, comme si lui seul était légitime pour évoquer la citoyenneté. Cette confusion majeure montre que rien ne sera possible à gauche tant que le PCF existera.
Tout à fait d'accord, le FN aurait du être interdit depuis longtemps !
Sur ce, j'ai de la chance, en Provence, nous avons réussi l'union entre EELV et le Front de Gauche sur des bases saines. Ce fut difficile mais ça a été fait. Le challenge est de passer devant le PS au premier tour, et être devant le FN et la droite au second pour avoir une région dirigée démocratiquement par la vraie gauche avec tous ses citoyens ! Il y a du travail mais c'est réalisable.
Quand on se présente Front de gauche et qu’on est tout seul, c’est un lapsus. Le PC est passé de 2% à 11% grâce à l’unité à gauche construit avec le FdG. Tout seul, on verra qu’il est toujours à 2%. Je ne vois pas l’intérêt de sa tactique. Ils ont perdu beaucoup de poste et d’adhérents depuis des années. Il leur manque un coach et un conseiller en com. « L’humain d’abord » est une bible moderne qui n’a pas son équivalence, même avec ses défauts et qui peut être compris par beaucoup de monde. En urgence, d’abord l’unité de toute la gauche hors PS et si on gagne, on partagera les nombreux postes qu’on aura gagné.
"Rien ne sera possible à gauche tant le PCF existera"
Que c'est dur de lire ça. Je vis dans une ville communiste. Je vote Mélenchon. Je vote la mort dans l'âme Chirac au second tour d'une improbable présidentielle. Le temps passe. Je vois Madame Cosse indirectement issue du PS ou de ces satellites comme act-up faire alliance avec le Front de gauche. Mais quand je vois ce qui ce passe en Grèce avec cette dissolution infâme, je doute beaucoup. D'autres écrivent qu'ils ne barreront pas la route au FN et ne voterons pas au second tour pour le faire battre. Venez dans le Nord Pas de Calais. Là où le FN a la parole, c'est toujours l'invective, la menace. Quand il a des postes c'est la déstabilisation de ceux qui luttent contre. Le service d'ordre n'a rien de commun avec celui d'un parti dit ordinaire. Vous portez une grosse responsabilité dans la tenue de vos propos à risques. Quand le FN sera au pouvoir, il ne sera plus question de dire ce n'est pas moi c'est l'autre, non il en sera de la responsabilité de tous d'avoir laisser ce parti arriver au pouvoir y compris en le banalisant tel que vous le faites. Si vous le trouvez comme le PS, je n'ai pas ma place parmi...
[Edit webmestre : Je suis d'accord avec vous, depuis le début de ce fil de commentaires, je passe le plus clair de mon temps à modérer des propos aussi ineptes que celui que vous soulignez. Celui-ci m'a échappé. On n'est plus dans le commentaire depuis longtemps, mais on n'est pas non plus dans le débat argumenté. Vous avez échappé aux propos les plus haineux et les plus stupides, que j'ai modérés au prix d'insultes grossières, comme d'habitude. Si je laisse les commentaires ouverts, c'est dans l'espoir de quelque contribution sensée et en rapport avec les thèmes pourtant essentiels de ce billet et par respect pour ceux qui ont quelque chose à dire. Mais rien n'y fait.
Si cela doit continuer dans cette veine, les commentaires seront fermés. Et puis c'est tout...]
Juste pour dire à tous ceux qui dénigre le PCF que s'il n'avait pas été là en 2005 au démarrage du FdG (bravo au passage à la sincérité et l'engagement de Marie-Georges Buffet dans cette construction) le rassemblement n'aurait pas pris l'ampleur qu'il a connu jusqu'à la présidentielle de 2007. A l'époque j'étais militant PCF et nous ne comptions pas nos heures dans mon petit village avec certains camarades pour aller tracter, coller et animer les débats publics. Alors juste un peu de respect s'il vous plait. Je me souviens d'un PG aux abonnés absents bien qu'ayant quelques militants.
Je reconnais qu'aujourd'hui la donne à changé, notamment depuis l'échec des alliances aux municipales. Moi même je me suis détaché de la politique. Mon seul espoir reste aujourd'hui de voir enfin naître un véritable élan citoyen. Une véritable dynamique comme en 2005 lors de la bataille contre le TCE. Nous n'avons plus le choix face au ras le bol généralisé et à la montée des extrêmes. Ca chauffe à tous les niveaux.
@ webmestre
Merci pour le travail ingrat qui consiste à faire du ménage dans les commentaires, ce qui laisse à tous les lecteurs de ce blog la possibilité de continuer à lire les avis des uns et des autres, témoignant d'expériences diverses.
En ce qui concerne les votes du 2e tour, il est bien normal que les avis soient partagés : la montée du FN a été délibérément orchestrée par tous les medias qui sont dans les mains du PS, de l'UMP et de tous leurs amis grands capitaines d'industrie qui possèdent les journaux et les télés. En même temps tout ce qui se rapporte à la vraie gauche est délibérément occulté ou moqué. Il y a bien un moment où il faudra que ce petit jeu pervers cesse ! Peut-être faudra-t- il que le FN gagne pour que les yeux s'ouvrent enfin !
Qu'il est bon de lire le webmaster que je remercie de passer son temps à tenter de conserver une dimension constructive à ces nombreux posts. Je le remercie pour son implication pas toujours évidente. Construisons notre avenir, ne déconstruisons pas au soit disant profit de nos idées à nous seuls qui seraient uniquement les bonnes. L'espoir de l'aboutissement de nos luttes de la convergence de nos idées nous uni et nous fait vivre envers et contre tout.
Le temps fraîchit. C'est le moins que l'on puisse dire. L'élan que j'ai rejoint en 2012 après la présidentielle, ne ressemble plus à rien à cause du bazar de la politique ordinaire. Le fric, le poste d'abord, pour l'humain ça attendra quand on sera élu... Je n'étais pas un grand militant, seulement un type actif et aimant être efficace. J'ai perdu mes dernières illusions dans "mon FdG local". Pour autant je ne cesserai pas de si tôt de soutenir Jean-Luc!
@Froissart olivier
Voter pour un moindre mal est voter pour un mal quand même !
Si nous sommes arrivés à cette situation la faute revient exclusivement au PS et à l'UMP qui depuis des décennies conduisent les mêmes politiques qui ont contribué à ce que le peuple se détourne d'eux.
Le programme "l'Humain d'abord" est plus que d'actualité et lui seul mérite mon suffrage. Dans tous les autres cas de figure le vote blanc s'impose y compris face au FN. La gauche, la vraie, n'a aucune responsabilité dans la montée du FN. Si les media, contrôlés tant par les affidés du PS que par ceux de l'UMP (je n'arrive pas à les appeler républicains, même avec un r minuscule), arrêtaient d'en faire la promotion il ne serait pas si haut. Et s'ils parlaient un peu plus de nous dans des termes moins caricaturaux et plus impartiaux (voyez comme Jean-Luc Mélenchon est traité par les interviewers en comparaison d'autres !) peut-être que nos scores seraient meilleurs. Mais le danger est trop grand pour eux et ils le savent bien ! Ils n'ont par contre rien à craindre du FN.
Silence assourdissant des réactions sur l'actualité du moment de la part du PG dans les médias. Pourquoi ? Peut-être le délitage des partis composant le FdG, dont ces communistes jouant du couteau à tour de bras ? Je ne sais pas exactement, mais je ressens un profond malaise dans cette gauche que j'ai toujours voulu pour les futures générations.
Je pense que la blonde à un boulevard devant elle, et çà ça me fais mal. Tant d'espoirs du jeune FdG et déjà tant de déceptions. Comment peut-on avoir envie de construire une vraie gauche en s'entourant avec des personnes fonctionnant sur l'ambition personnelle ?
Je conserve quelque part dans ma tête l'espoir d'une lueur de lucidité d'un nombre suffisant de communistes afin d'empêcher Laurent et ses camarades dans leur tentative de faire de Jean-Luc Mélenchon une cible. Ceci dit force est de constater qu'on en prend pas le chemin. Il nous reste la foi du charbonnier....
"Dans le Nord nous avons la chance d’avoir une équipe d’EELV qui veut s’unir avec le Front de gauche"
Ben oui, c'est vrai que dans le nord il y a plein d'écolos qui sont d'accord pour faire quelque chose avec des gens qui se sont rapprochés un jour du Front de gauche. Et il y a aussi plein aussi d'écolos qui voudraient bien un nouveau Front de gauche. Enfin, il y a plein de gens du Front de gauche, et les écolos ici le savent très bien qui seraient d'accord pour mettre un peu plus de vert dans leur potage. Mais bien sûr, il y a plein de verts qui se demandent ce qui restera vert le jour ou ils ne seront plus là du tout, et aussi plein de Front de gauche qui se demandent ce qu'il restera d'eux quand la Marine aura pris les commandes du bateau. En même temps, le passage de la Région NPdC au FN, sera un tremplin pour les socialistes, qui calculent ce genre de choses depuis longtemps. C'est pour eux une occasion inespérée de se faire réélire : de montrer que le cauchemar puisse devenir réalité, sans qu'il le soit encore. Avec une Martine prise en tenaille. Car MLP présidente de cette région, pas folle, ne fera quasiment aucune connerie avant les présidentielles.
Extraordinaire conférence philosophique, anthropologique et politique à IEP Lille. Fulgurante. Pourquoi la cacher ? Elle m'a permis une introduction aux thèses de "L'ère du peuple." Avec un excellent son, même si la vidéo est moyenne...
Jean-Luc a le mérite d'essayer de recoller les morceaux d'un vase qu'il n'a jamais brisé. Je compare notre front à une famille, où les avis diverges, on s'engueule, on menace, on s'emporte, on quitte la table, on réfléchit et à la fin, c'est l'amour qui gagne.
Courage à tous, on y arrivera. Merci à Jean-Luc pour sa sagesse et sa dignité.
@68 Naco
Oui tout à fait si le FN gagne le Nord juste un an avant la présidentielle, ils seront pattes de velours, dans la com en permanence pour l'ensemble de la France, ce sera un super tremplin pour la présidentielle de Marine Le Pen. Certains pensent, ils l'ont pensé en 33 en Allemagne et d'autres en Argentine ou au Chili après les coups d'état : "quand le peuple verra la réalité du fascisme, il se réveillera et se révoltera". Mais non, quand un peuple a pris un grand coup sur la tête, il est groggy, il ne se réveille pas. Et le cauchemar continue. C'est avant qu'il faut agir. Et dans le Nord, coute que coute, La seule façon d’empêcher cette catastrophe écrite à l'avance, c'est que le PCF et EELV s'entendent comme ça été fait dans la région PACA.
La peur du FN ? Moi personnellement je ne vois pas de différence entre le FN et le gouvernement PS. Emprisonnement ou sanction judiciaire contre les "lanceurs d'arlerte". Emprisonnement ou sanctions judiciaire des militants anti-capitalistes ou altermondialistes ou juste défenseur des terres nourricières. Emprisonnement ou sanctions judiciaires contre les syndicalistes ou tout défenseur des travailleurs. Mise à mort des droits du travail, mise à mort de la sécurité sociales, mise à mort de la justice, mise à mort de la santé, mise à mort de l'éducation nationale. Mise à la rue de milliers de gens ordinaire de tout âge. Ce gouvernement qui nous vend au capital, pour nous appauvrir, pour nous soumettre et nous asservir. La seule chose qui le différencie du FN, c'est le mariage pour tous. Faudrait peut être ouvrir les yeux nous-même. La reprise en main du citoyen sera la seule alternative. Unissons-nous !
Pourquoi la liste PCF de Chassaigne arbore le logo Front de Gauche ? Cela risque de brouiller le choix des électeurs non-avertis, et permettre l'élection de Wauquiez. Quel gachis !
Je suis très étonné par certains. Dans certaines régions le PC part seul ou pas car les verts ne veulent pas l'union, sauf s'ils sont tête de listes avec presque tous les pouvoirs. Je suis en PACA il faut voir leurs exigences pour partir ensemble. Bref, on a cédé car si c'est pour faire 3% chacune c'est ridicule. N'oubliez pas qu'ils étaient au gouvernement et cul et chemises avec le PS. Je n'oublie pas que les verts se sont alliés a la droite pour battre des mairies communistes ou le Front de gauche régnaient. Bon maintenant il faut l'union mais pas a n'importe quel prix. Dans l'ensemble il y a l'union de toutes les forces de progrès, sauf deux trois régions, hélas. Il faut une unité nationale c'est tout, sinon ça sera toujours le même bazar. Et oui.
A tous ceux qui ne se résignent pas de voir l'unité des gens de la vraie gauche, je les invite à aller voir le site du m6r.fr le mouvement pour la 6ème république. La est notre avenir.
@74 polnareve83
En PACA, au sein du PCF, j'ai voté l'accord. A la fin, les Verts ont obtenu d'avoir la tête de liste et autant de postes que l'ensemble des formations du Front de Gauche. Au début des discussions, ils en demandaient beaucoup plus ! Il y a au niveau des départements deux têtes de listes EELV, deux PCF et deux PG/Ensemble. Le PCF souhaitait plus de place pour les candidats issus du mouvement associatif, syndical et citoyen. Ca n'a pas été possible vu les exigences de postes des Verts. Dommage. C'est là que l'on voit la différence entre le discours "citoyen" de certains et les pratiques concrètes. Sur ce, l'accord est équilibré. Le plus important était aussi d'arriver à un accord sous peine de laisser passer la région au FN. Il faut savoir faire des concessions. Les têtes de liste dans trois régions ont été concédées par le Front de Gauche à EELV, il serait éthique que les Verts laissent une tête de liste, une seule, à d'autres. S'il existe le cumul des mandats, chez EELV c'est le cumul des têtes de liste. On pourrait le rajouter dans les Chartes éthiques : respect des partenaires et partage des têtes de liste..
Mes amis ont fait le choix du renouveau de gauche et de l'opposition de gauche. Je n'arrive pas à comprendre pourquoi les dirigeants locaux du PCF ont fait un autre choix.
Si pour justifier le désistement pour le PS au 2d tour, on met en avant que le FN n'est pas un parti normal, est-ce qu'un parti qui trahit quotidiennement la classe ouvrière et les salariés, qui intègre notre pays dans l'OTAN et le GMT, ne fait pas le jeu du FN en désespérant ses électeurs et en brouillant les repères idéologiques élémentaires ?
D'autre part, comment oser comparer le putsch contre Allende et le refus de se désister et de voter pour le PS face au FN au 2d tour ? Faire des comparaisons historiques demandent plus de nuances et de contextualisations (donc de connaissances). Aujourd'hui la meilleure lutte contre le FN est la lutte contre le chômage, le désespoir et l'enfumage. Certes, il y a du boulot, moins de bla-bla pseudo-vertueux mais il n'y a pas d'autre choix non plus.
@Webmestre
Nous vous sommes gré de résister à la tentation de fermer les commentaires. Il faut respecter aussi le choix des lecteurs et commentateurs de ce blog de s'approprier l'un ou l'autre des sujets qui les touchent le plus dans l'instant de leur vécu, préoccupation et de leur sensibilité. La politique c'est aussi, parfois, affaire de passion et c'est tant mieux. L'Humanité, ce journal qui peine tant à exister, a opéré un tri draconien dans ses commentateurs sur des critères qui apparaissent plus idéologiques que de respect de règles de courtoisie. Dommage pour sa crédibilité. Que ce blog reste un espace d'échanges.
[Edit webmestre : Non, il ne m'a jamais été donné comme consigne de respecter le choix des lecteurs et commentateurs en ce qui concerne la thématique de leur interventions. En revanche, il m'a été clairement demandé de respecter le choix de Jean-Luc Mélenchon, qui en écrivant son billet, impose la thématique des commentaires. C'est son blog, c'est sa règle du jeu, et vous la connaissez parfaitement. Ce blog n'est pas un lieu de débat, et encore moins une sorte de tribune où chacun est prié de venir raconter ce qui lui passe par la tête... Le fait de cadrer les commentaires sur des sujets imposés n'entame en rien la "crédibilité" d'un blog, bien au contraire !]
"L’Europe autoritaire s’affiche"
Certes. Et si on faisait place au peuple, vraiment et sérieusement. Si c'était au peuple de décider, démocratiquement, après un vrai débat ? A travers un référendum sur l'UE et l'euro ? Une initiative unitaire vient d'être lancé avec un appel pour un référendum. Qu'en dite vous ? Alors oui, place au peuple. J'ai signé.
La plupart du temps nous extrayons des phrases de leur contexte pour en faire des interprétations abusives, personne ici je suppose ne doute de la pertinence de l'auteur de ce blog, et c'est son apport qui suscite les commentaires. Ceux-ci sont parfois très personnalisés parce que la démonstration a pour but de parler à la conscience, c'est cela qu'on appelle l'éducation populaire. Je ne pense pas non plus que Jean-Luc Mélenchon souhaite exprimer sa pensée comme une pensée dominante, mais comme un recours pour dépasser les habituelles conclusions hâtives de ceux qui ont un point de vue partiel et partial, même au sein des militants de gauche. En ce qui concerne le national socialisme, je n'ai jamais dit ou laissé entendre qu'il fallait banaliser les méfaits qu'il a commis par le passé et qu'il se prépare à commettre à l'avenir. J'ai dit par contre que le parti communiste français a l'habitude de prendre des décisions qui contraignent l'élan de la gauche à des efforts inutiles et parfois désespérés, malgré la motivation superbe qui existe au sein de ses militants. La question du respect des formes traverse et mine le désir sincère de démocratie.
Un immense merci pour la vidéo "Air France Victor Hugo répond à Manuel Valls". Je n'attendais pas autre chose de vous. Votre courage vous honore et bien sûr merci à Victor Hugo.
Vous aviez dit (à peu près) que nous allions vers l'effondrement de tous les anciens partis incapables de se départir de leur carriérisme pour faire face aux exigences de notre temps. Si c'est vrai pour le PS, les Républicains qui ont eu beau changer leur sigle, l'électeur ne s'y trompera pas. Cependant c'est aussi vrai pour certains anciens partis de notre gauche. Le PC a dans ses rangs, c'est vrai des militants extraordinaires, tout entier au service de leur/notre idéologie et du peuple qui leur fait confiance sur le terrain. Ils ne ménagent ni leur temps ni leur énergie et sont les fers de lance de la lutte des plus démunis. Mais il a aussi ses élus trop attachés à leurs fonctions et avantages sociaux, et que la société ne permet pas de "recaser" dans la vie ordinaire, même s'il le voulaient.... C'est à mon avis cela qui gangrène le FdG, ne le rend plus perceptible voir plus crédible auprès des électeurs tant il ne signifie plus du tout la même chose selon les listes et alliances au 2eme tour d'une localité, région à l'autre. Et je pense que c'est de cela qu'il mourra en faisant perdre un temps précieux au peuple de France. Cependant je ne vois pas de solution,...
Si mes comptes sont bons sur treize régions, le FdG part divisé dans le Nord et en Auvergne Rhône Alpes. Dans les 11 autres il y accord. Et en PACA et Midi-Pyrénées-
Languedoc-Roussillon l'union du FdG avec EELV et d'autres organisations est acquise. Le paysage est donc bien différent de celui des municipales. Même si tout n'est pas folichon il y a désormais mieux à faire qu'à se lamenter sur ce qui coince à Lille et Lyon. L'heure de l'entrée en campagne est là. Ici, à Toulouse, première grande réunion publiqueau Bikini à Ramonville mardi 13 octobre à 20 heures.
Bonsoir à tous. Merci au webmestre de modérer, car la violence anti-communiste de certains est difficile à supporter. Certes il y a des erreurs déplorables mais il faut tout de même rétablir la vérité comme l'ont fait @Xavier et @Natcha. Dans le Nord l'accord était possible, on a proposé à Madame Rousseau d'être porte-parole, d'être, en cas de passage au 2ème tour, la candidate commune à la présidence du conseil régional, on a proposé des têtes de listes départementales à toutes les formations de manière équitable, on est allé jusqu'à proposer des co-têtes de listes paritaires, mais tout a été rejeté. EELV veut tout, impose tout, et surtout ne veut pas des communistes. Voilà donc un parti "invité" qui est très content de grappiller des voix sous la bannière FdG dont il ne fait pas partie et on dénierait au PCF ce droit alors qu'il est une des composantes ? Sans EELV, il y aurait union dans le Nord. Son axe de campagne est la COP21, point barre, ils ont refusé de signer un texte anti-austérité. Jean-Luc l'a dit dans un post précédent, les communistes sont mis à l'écart mais on ne fait rien sans eux. Comme le dit @Sandeau, qui est sur le terrain ?
Certains se disent victimes de violence anti-communiste ce qui classe de facto ceux qui en seraient coupables dans les rangs de la réaction. J'opposerai à ceux qui ont recours à ce genre d'anathème qui sert trop souvent à pallier un manque d'arguments, qu'ils identifient abusivement le PCF (et plus précisément les dirigeants de ce dernier) et l'idéal communiste qui existait bien avant 1920. Les critiques évoquées sont donc anti-PCF et nullement anti-communistes. Et dire que, par certains aspects, la ligne de la direction du PCF est anti-communiste est loin d'être une aberration.
La citation de Hugo est sublime et pleine d'à-propos. Merci pour votre sens de la beauté et de la réplique.
Voici tout de même le paragraphe suivant, qui donne la clé du passage : "Mais, grâce au ciel, un autre choix est possible. Aucune chute à pic n'est nécessaire, pas plus en avant qu'en arrière. Ni despotisme, ni terrorisme. Nous voulons le progrès en pente douce."
Mais bien sûr le contexte du meeting exigeait d'aller au plus efficace.
Pour revenir à un sujet traité par notre hôte, les élections au Portugal. Les médias annoncent la victoire de la droite. Sans préciser que la droite recule de 14 % des voix (de 50 à 36), perd la majorité absolue au Parlement en passant de 132 élus à 99. Le PS obtient 85 députés au lieu de 74. La gauche radicale passe de 24 à 36 députés et de 13,10 % des voix à 18,50 %, grâce au Bloc des Gauches (19 députés) qui double ses suffrages en passant de 5,2 à 10,20 % des voix. Le PCP grimpe de 7,9 à 8,3 % et gagne un député. La droite ne pourra gouverner qu'avec une "union nationale" avec le PS pour continuer à appliquer un programme austéritaire. L'abstention atteint un niveau record (43%). Ce qui s'est passé en Grèce a pesé : l'idée s'installe qu'il n'y a rien à faire, que les autres sont trop puissants. Au Portugal comme ailleurs, les abstentionnistes qui ne croient plus au changement sont notre principal réserve de voix. Cette remobilisation ne pourra se faire que si la gauche radicale apparait crédible. Et cette crédibilité passe d'abord par son unité.
@Guillaume Dutournier, 87.
Alors permettez cette métaphore qui nous replace dans le contexte du TAFTA.
Quelques-uns étaient en haut de la pente, les yeux grands ouverts et les poumons pleins de cet ait pur et grisant des sommets, et tous les autres étaient en bas, les yeux clos par les médias occultant certains "huis" européens et les poumons pleins de cet air impur, saturé de pollution, avec en guise de comble, le handicap de ce chemin pentu, rendu glissant par ceux qui occupent déjà la position sommitale, à l'aide des produits qu'ils ont soigneusement élaborés.
En conclusion, nous acceptons le progrès en pente douce, à condition que ceux qui sont déjà parvenu en haut, fassent le chemin en sens inverse et cela, a minima jusqu'au milieu de la pente, point de rencontre, s'ils n'ont pas glissé en bas, auparavant.
@ 87 Guillaume Dutournier
"Ni despotisme, ni terrorisme. Nous voulons le progrès en pente douce."
Oui c'est ce que nous voulons. Il faut le dire et le redire avec force et conviction. La violence n'est pas du côté des forces du progrès. Il suffit de regarder à froid les évènements en Grèce pour se rendre compte que la violence est le fait des forces de la finance. Pour le peuple laborieux, la pente actuelle est loin d'être celle du progrès et elle n'est douce que pour ceux qui profitent du système.
Egalement, petit fils de résistant de la seconde guerre mondiale et du fachisme, c'est une évidence même que je voterai PS, UMP, ou tartampion au second tour contre le FN. Pour moi, j'ai du mal à considérer quelqu'un de gauche qui laisse passer le FN. Inutile de dire, c'est la faute à l'un, c'est la faute à l'autre ! Concrètement, c'est celui qui le laisse passer qui est fautif. Ou alors, c'est celui là même qui s'engagera à lutter dans la rue contre celui ci (je n'y crois pas une seconde). Nous avions 3 ans pour passer devant le FN, nous avons echoué à discutailler et se quereller entre chapelles. Nos frêres immigrés, de couleur, et tout simplement le monde ouvrier ne doit pas payer le temps perdu par l'arrivée du faschisme.
Juste une question. Est ce quelqu'un se sent capable de nommer les fonctions appelées par ces élections ? La plupart, non. On ressent une grande déconnexion avec la réalité. On và se prendre une vautre, mes cadets, et franchement, ce sera bien fait pour nous. Cordialement.
Cela fait bien longtemps que les vrais communistes ne font plus partie du PCF, tout comme les vrais socialistes ne font plus partie du PS. Qui a dit "Ce qui se conçoit bien s'énonce clairement - Et les mots pour le dire arrivent aisément", cette personne avait bien raison.
Le PC part seul dans le Nord alors qu'il aurait fallu une alliance de toute la gauche contre le FN le PS et LR. Et comme lors des municipales ils partent avec le sigle FdG. La confusion continue auprès de l'électorat de gauche. Ne nous étonnons donc pas de faire du sur place. Jusqu'à quand Jean-Luc va tu nous demander d'être poli, patient, compréhensif, etc. avec le PC ? Au Congrès tu parlais des "grands blessés" à propos des récalcitrants. Mais ils sont maintenant à l'agonie, et le coup de grâce viendra lors de l'alliance avec le PS. Certains commencent à avoir une indigestion de couleuvres. Faut-il attendre que P. Laurent officialise sa candidature à la présidentielle pour que tu prennes une décision radicale ?
En 1999, l'OMC voulait déjà imposer à l'UE son fameux accord multilatéral et au final, Lionel Jospin, alors premier-ministre avait tenu bon et ce projet avait avorté. Mais je me souviens d'un article dans le Monde Diplomatique qui a
Mesdames et Messieurs les soi-disant communistes (ceux qui sont accrochés au PCF comme une bernique à son rocher) vous devenez risibles à force de défendre l'indéfendable, dans mon nord natal l'on vous dirait que vous avez du "brun" dans les yeux. Vous ne vous rendez même plus compte de l'inacceptable, alors lorsque un apparatchik cumulard prend comme slogan de campagne "l'humain d'abord" l'on est en droit de se demander lequel humain ? Lui ou les autres ?
J'ai bien lu votre commentaire sur le refus, paraît-il, des communistes du nord, et de Fabien Roussel, de s'allier avec les Verts et Sandrine Rousseau. Je pense que tout cela manque de précisions. Fabien Roussel a bien dit que la "porte restait ouverte" mais Sandrine Rousseau refuse la main tendue de Fabien Roussel. Elle n'accepterait que si Fabien Roussel lui laissait la tête de liste ! Elle veut le beurre, l'argent du beurre et le crémier ? Il faut être raisonnable et considérer la place qu'occupent les communistes et les verts dans la région. Je serais heureuse que vous rectifiez vos propos à ce sujet sur votre blog, vous ayant toujours considéré comme quelqu'un de droit et soucieux de dire la vérité aux électeurs. Je serais désolée de devoir changer d'avis à votre sujet !
Dans le Sud, l'arrangement dont on parlait viens de voler en éclats. En effet, ça gronde dans le paillon. Voilà que le maire communiste d'une localité ne veut pas de la verte personne contre qui il a dû lutter pour être élu lors des dernières municipales. Le PC est partagé, l'ouverture veut elle dire, que l'on occulte tout ? On sait bien que lorsqu'ils sont élus, les verts retrouvent le lit du PS. A suivre.
Chacun semble défendre sa soupe, alors quelle devrait être commune, mais ou est le peuple, ou sont les citoyens ?
J'ai écouté Matthias Fekl chez Bourdin sur le TAFTA, sur la Vème République et pour tout vous dire, je suis déboussolé d'entendre un élu socialiste parler comme nous. Pour les régionales en PACA, un article dans Bastamag annonce qu'EELV et l'ensemble du Front de Gauche sont arrivé constituer une liste commune baptisée "Région coopérative".
Merci à Jean-Luc pour son travail, sa patience et son dévouement.
Merci à Maxime Vivas de son point de vue édifiant. Nous avons la même démarche en Grèce et en Espagne et le parti travailliste anglais suit aussi. Qu'attendons-nous ? Nous ne cherchons pas la perfection et qui y arrivera le mieux mais à retrouver le lien avec le peuple.
@97 jean ai marre
"On sait bien que lorsqu'ils sont élus, les verts retrouvent le lit du PS. A suivre"
Ah bon ! Ce n'est pas le cas du PCF, je croyais qu'ils avaient au moins cela en commun. Allons, allons monsieur qui en avez marre, JL Mélenchon, le PG et les partenaires du Front de Gauche ont décidé que les gens d'EELV étaient des personnes biens, capables de nous faire gagner des élections, qu'avez vous à y redire… Voyons un peu de respect pour les décideurs de tripatouillages en rond !