18fév 12
Cette note s’est préparée dans le train du retour de Strasbourg puis à la pause d’hier. Écrire me détend et m’aide à mettre en ordre mes idées. Puisque madame Le Pen s’est dégonflée, j’ai du temps pour préparer très à fond mon discours en Corse où je serai la semaine prochaine. Madame Le Pen a réussi à me gâcher la moitié du plaisir car mes amis avaient dû annuler le meeting prévu pour que je puisse participer à cette émission qui n’aura pas lieu pour finir. Ici, il va surtout être question de Sarkozy et du vote sur les nouveaux traités européens le 21 et le 28 février prochains. Un peu de Hollande et davantage de la vie qui passe. Sarkozy annonce avec son premier discours un régime plébiscitaire. Les commentateurs complètement vissés dans les apparences n’y voient que du feu. Notre réplique, la sixième République, va se montrer le 18 mars à la Bastille !
Les photos qui illustrent ce billet ont été prises par Stéphane Burlot lors du meeting de Villeurbanne dans le Rhône qui a réuni 10000 personnes le 7 février dernier
J’avais dit que sitôt que je pourrais mettre le lien vers le film réalisé par les femmes qui m’ont accueilli au foyer près de la Bastille, je le ferai. Voici le moment venu de le faire en bonne place et visibilité. Je pense qu’il y aura de nombreuses reprises sur les réseaux sociaux. J’ai pensé de nouveau à elles quand j’étais à la maison de santé de Neuhoff, dans le quartier populaire à Strasbourg. Une nouvelle fois, j’entendais parler de cette difficulté à se faire soigner quand on en a besoin et que l’on bénéficie de la CMU. Et avant cela, tout commence par le temps que dévore l’activité pour faire valoir ses droits. La difficulté des formulaires à remplir. L’impression que tout est fait pour pousser à renoncer, à laisser tomber. Déjà que pour faire valoir ses droits, il faut déjà les connaître ! Et ceux qu’on a sont déjà tellement menacés. Par exemple à propos du travail du dimanche. Sarkozy veut le généraliser ! Hollande bredouille comme d’habitude du mi-chèvre mi-chou. Moi je m’en tiens à ce que m’ont dit les caissières d’Albertville au cours de notre rencontre dont j’ai parlé dans ma précédente note. Je suis radicalement contre. Vivre en famille un jour par semaine c’est un petit bonheur simple. Même ça est disputé !
Résistance !
A Neuhoff, les personnels médicaux et les gestionnaires de la maison me présentaient le régime local alsacien de sécurité sociale. A une exception près, c’étaient des femmes. Le régime local de sécurité sociale est un régime à l’équilibre financier. Il se présente comme complémentaire à celui du régime de base. Moyennant une cotisation supplémentaire de 1,6 pour cent du salaire, on est remboursé à 90%. Et les forfaits sont effacés. Comme celui à dix-huit euros par jour d’hôpital. Et ainsi de suite. On a parlé des ouvrières de la distribution. Les caissières. Elles brassent trois à quatre tonnes par jour avec un bras. Les tendinites et autres maladies frappent durement. A 57 ans et même avant les gens sont cassés. Mais il faut des mois pour faire reconnaître la maladie professionnelle. Des mois sans couverture ni beaucoup de revenu. Combien de fois, de guerre lasse, la femme devenue sans ressource doit retourner au travail, aggraver son mal avant d’être de nouveau indisponible du fait des progrès de la maladie. J’ai pris des pages de notes. Ça va faire des arguments de discours et de médias. C’est mon travail, celui-là. Ce que je vois c’est un monde d‘institutions et de règlements destinés à expulser les « ayant droits ». Les soi-disant « assistés » sont en vérité les cibles d’une vaste machinerie qui tourne davantage pour écarter que pour quoi que ce soit d’autre. Comme me l’a dit un ami : « Etre pauvre c’est une activité à plein temps devant les guichets .
Là-dessus Sarkozy annonce sa candidature. Quel incroyable cynisme que celui de cet homme ! Le travail au poste de commande, le peuple au pouvoir et ainsi de suite, tout le contraire de ce qu’il a fait durant tout un mandat. Par exemple, lorsqu'il dit que « ce qui affaiblit la France, c'est cette obsession de dévaloriser le travail alors que nous devons au contraire, tout faire pour valoriser le travail ». Celui qui le dit est celui-là même qui a refusé le moindre coup de pouce au SMIC depuis cinq ans. Or, la première valeur du travail, n'est-ce pas le prix qu'on le paye, donc le salaire ? Ici je touche la maladie cruciale de la vie politique : la falsification des mots, leur retournement. Tony Blair et Nicolas Sarkozy auront été les champions de cet exercice. Avec eux les mots ont été rendus inoffensifs à force de servir à tout et son contraire c’est-à-dire à rien. « La France du non » est vidée de sa charge quand un Sarkozy, qui l’a odieusement trahie avec l’adoption du Traité de Lisbonne, l’évoque à son profit. Toutefois ce n’est pas le plus important de ce que je crois qu’il fait et prépare en ce moment dans l’hypothèse qui est la sienne d’un prochain mandat.
Ceux qui ont fait des charges si violentes contre le populisme et m’ont si souvent imputé des positions politiques qui n’étaient pas les miennes ont crié au loup quand il n’y était pas. Maintenant, il y est et vous noterez leur silence. Sarkozy vient en effet de tirer tout le profit possible de la confusion créée par le mot « populisme ». Il s'est livré à une charge violente contre les « élites » et « les corps intermédiaires ». Cela n’a plus rien à voir avec ma dénonciation de l’oligarchie. C’est un basculement inouï dans un autre univers sémantique. Les petits rigolos ont bien préparé la banalisation de tout cela en m’attaquant des mois durant sur le thème « vous dénoncez les élites donc vous êtes un danger pour la démocratie ». Pour eux il s’agissait de nier ou de masquer le contenu de classe que je donnais au slogan « Qu’ils s’en aillent tous ». Il fallait le diluer dans la solidarité corporatiste, en quelque sorte. Sarkozy bénéficie de l’accoutumance que ces gens ont préparée. Maintenant ils se taisent. Mais lui a bel et bien repris et théorisé le fond d’un discours hostile aux élites. Dans le détail, Sarkozy a d'abord déclaré : « Il y a de plus en plus de Français qui ont l'impression que tout se décide en dehors d'eux ». Ensuite, il a dit : « J'ai pu mesurer pendant cinq ans à quel point les corps intermédiaires font écran entre le peuple et le gouvernement : les syndicats, les partis, les groupes de pression, les experts, les commentateurs. Tout le monde veut parler à la place du peuple, sans jamais se soucier de ce que le peuple veut, de ce qu'il pense et de ce qu'il décide ». C’est d’un culot à couper le souffle. On se demande si lui-même se souvient comment il a odieusement trahi la volonté populaire exprimée dans le référendum de 2005.
Puis il nous indique qu'il a « beaucoup réfléchi à cette question de l'entre-soi des élites politiques, des élites économiques, des élites administratives, des élites syndicales. De cet entre-soi, il ne sort que des compromis boiteux et au final il ne sort que l'immobilisme ». L’habileté c’est évidement de partir du constat que tout le monde fait dans les milieux populaires. Nous l’avons-nous même popularisé en dénonçant la grande collusion des riches, qu’il ne nomme pas, avec les médiacrates et les têtes d’œuf corrompues par l’idéologie libérale. Mais il en donne une autre formulation. Il montre du doigt « les élites ». Ce que personne n’avait fait avant lui. Et il y inclut les syndicats. C’est le point crucial. Notons d’abord quelle claire doctrine cela exprime. Détruire les corps intermédiaires et inclure dans la liste, comme seuls corps identifié et doté d’une personnalité juridique et morale, les syndicats, c’est le fond de sauce des mouvements autoritaires. La haine anti-syndicale, c’est la haine de la classe ouvrière organisée. Ce discours-là, on le connaît. C’est une doctrine politique connue. Puis Sarkozy affirme que : « S'il y a blocage, je me tournerai vers le peuple ». Pour contourner le blocage qui ne peut venir, d'après lui, que des corps intermédiaires, c’est-à-dire des syndicats ouvriers, il créera un lien direct avec « le peuple ». « Je savais très bien que je m'attaquerais à des intérêts puissants, à des castes qui ne veulent rien lâcher et dont la violence des réactions donnent la mesure de ce qu'elles ont peur de perdre ». Ce n’est pas des riches dont il parle. Les « castes » ce sont les salariés des diverses professions qui ne veulent pas lâcher leurs conquêtes sociales. Il veut instaurer une relation directe entre un « guide » et le peuple. Il recourt au plébiscite pour effacer toutes les médiations qui constituent comme classe le très grand nombre.
On ne peut mieux apercevoir ce fond doctrinal que dans cette vantardise de Nicolas Sarkozy : « Une de mes plus grandes fiertés est de n'avoir jamais cédé à la pression de la rue ». La « rue » dont il parle, ce sont les manifestations et grèves contre la suppression de la retraite à 60 ans. C'est le « peuple » défini par des intérêts collectifs de classe. Non comme la masse informe et manipulable par de bas instincts de haine et de jalousie dont il rêve et qu’il cherche à instituer. Pour toutes ces raisons j’estime que l’extrême-droitisation de la droite vient de franchir un palier. Nicolas Sarkozy est passé de la manipulation de ses thèmes de propagande à l’expression construite d’une doctrine politique. Il se situe dans la veine des Berlusconi et Viktor Orban. L’histoire est coutumière de ce genre de polarisation politique. Nous en sommes l’autre face. Tout se met en ordre.
Nous avons décidé Pierre Laurent et moi que « l’incident » était clos avec François Hollande après qu’il a fait amende honorable et qu’il a dit ses regrets d’avoir injurié les communistes. Pourquoi ? Parce qu’il y avait la déclaration de candidature de Sarkozy qui arrivait. Et que nous ne voulions pas être scotchés dans une polémique subalterne qui ressemblait très fort à une provocation. A preuve la une du « Figaro ». Bien sur les communistes ont de la mémoire. Moi de même. Je suis aussi le candidat des communistes. En cessant le feu, nous devons compter sans cesse sur l’intelligence populaire. Elle a capté la faute. Pas la peine d’en rajouter en se laissant déporter hors de notre rail conquérant. Notre ligne d’action de campagne veut tenir à distance les polémiques avec François Hollande. Il n’est pas notre sujet. La délimitation avec lui est finie depuis la fin de l’année dernière. La vie se chargera du reste à faire. Nous gagnons nos galons en étant utiles au combat contre la droite et l’extrême-droite. Le terrain que nous voulons reconquérir n’est pas de ceux qu’on reprend par des disputes avec lui sur notre existence ou non. Notre existence se constate.
Pour autant, pas question non plus de mentir par omission ou bien de faire preuve d’une complaisance qui se retournerait contre la confiance qui se crée pour nous. Comment passer à côté des provocations qu’il distille de réunion en réunion. Surtout quand il apparaît clairement que celles-ci fonctionnent comme autant de coups de force. Contre nos positions ? Après tout ce serait bien son droit. Mais ce n’est pas son sujet. Sa façon de faire est une véritable mise au pas du PS lui-même. Car les thèmes où les positions qu’il exprime seraient ultra-minoritaires s’il les mettait en débat dans son parti. Profitant de son altitude sondagière et des compétitions pour les postes qui sont engagées autour de sa « prochaine présidence », il sait que tout lui est permis, sans réplique. On a vu les dirigeants de la gauche du parti se coucher sans bruit sur la retraite à 60 ans, le SMIC et ainsi de suite. Qui a déjà bu la mer doit aussi digérer les poissons. Tout allait y passer. Arrive le vote du « Mécanisme européen de stabilité ». Cette fois-ci c’est la fin pour ceux qui cèderaient. Les bases ne suivraient plus. Le harcèlement des interpellations à la base a déjà donné ses fruits. Le mouvement en cours vers nous s’accélère. Ils vont donc résister. Ils l’ont dit au bureau national de mardi soir par la voix de Benoît Hamon et Marie-Noëlle Lienemann ! Emmanuelli et Montebourg ne tarderont pas, souhaitons-le. Ceux qui voteront « oui » ou s’abstiendront pour laisser passer le texte sans s’y opposer ne peuvent survivre qu’en se reniant du tout au tout. On verra jusqu’à quel point tous sont prêts à aller dans notre direction. Mais le coin est enfoncé. Si notre pression aboutit à une majorité contre le vote, tout sera changé. L’espace de notre programme sera élargi considérablement. Celui du retour de la gauche encore davantage. Hollande devra changer son cap et la campagne électorale peut alors voir le centre de gravité de la gauche beaucoup bouger. C’est l’enjeu du moment. Donc il faut absolument continuer la mise sous surveillance citoyenne des députés jusqu’au 21 février. Et des sénateurs jusqu’au 28. Interpellations, publication des réponses sur le net et les réseaux sociaux : au travail ! Attention à ne pas lâcher d’une semelle les députés de droite car leur vote deviendra vite notre premier argument de campagne législative contre eux.
Dans les jours qui viennent de passer j’ai suivi de l’œil l’affaire de l’introduction de la loi de 1905 dans la Constitution proposée par Hollande. C’est énorme quand même ! A la fin cela aboutit à introduire le Concordat dans la Constitution sous prétexte d’y faire entrer la laïcité. Comme la laïcité est déjà dans la Constitution, on se disait que c’était soit une erreur, une confusion, soit une combine. C’est une combine. Pourtant tout le secteur laïque du PS se tait. On voit ce que valent les principes au pays des carrières. Les Glavany, Guy Georges, Vincent Peillon, Alain Vidalies, Emmanuel Maurel, Philippe Gugliemi et tous les autres ont disparu. On attend avec intérêt de savoir si les obédiences maçonniques ont aussi l’intention de regarder ailleurs. Pourtant ceux qui ont plaidé auprès de moi l’erreur ou le cafouillage en sont pour leurs illusions. Dans une lettre, François Hollande s’adresse aux « représentants des cultes reconnus d’Alsace-Moselle » le 13 février 2012. « Reconnus ». Les musulmans sont donc exclus des cajoleries socialistes. L’intérêt de cette lettre est que François Hollande y est d’une absolue clarté : « Le maintien du Concordat doit être abordé avec respect et compréhension de ce que fut l'histoire de ce territoire français ». Respecter les conséquences de l’annexion de l’Alsace au Reich et de deux défaites de nos armes face à l’envahisseur, voilà qui est nouveau à gauche. Les communards doivent se retourner dans leurs tombes. Pour manifester ce « respect », il indique vouloir insérer à l'article 1er de la Constitution un deuxième alinéa ainsi rédigé : « La République assure la liberté de conscience, garantit le libre exercice des cultes et respecte la séparation des églises et de l'Etat, conformément au titre premier de la loi de 1905, sous réserve des règles particulières applicables en Alsace-Moselle ». Donc le Concordat en tant que tel ferait bien son entrée dans la Constitution par la porte honteuse des « règles particulières ». Oui, mais le « sous réserve » disaient d’aucuns, voudrait seulement dire qu’il s’agit d’un compromis temporaire, bref de la continuation de ce qui est déjà. J’ai objecté que c’était précisément faire du définitif avec du provisoire que de le mettre dans la Constitution.
Pour finir, Hollande a lui-même fourni la clef d’interprétation de son propos. C’est la version la plus anti-laïque qui prévaut. Car dans sa lettre, il écrit : « Bien loin de porter atteinte aux règles qui régissent, de façon particulière, les relations entre l'Etat et les cultes concordataires en Alsace-Moselle, elles seront au contraire confortées dans leur spécificité, en se voyant reconnues au niveau constitutionnel ». Ainsi grâce à cet étrange version du socialisme, François Hollande ferait entrer Dieu et ses églises dans un alinéa de la Constitution. Ce que personne ne lui demandait, pas même en Alsace-Moselle. Le crime contre l’esprit est signé quand on sait que le même Hollande n’envisage pas d’abroger le « délit de blasphème » contenu dans les dites dispositions concordataires et résultant du droit hérité de l’occupation après 1870. L’acquis de Bismarck doit-il être « respecté » du fait de l’histoire ! Cela ne sera pas admis. Jamais. Par aucune conscience éclairée qui connaît les enjeux de ces sortes de questions. Surtout quand, au même moment, au cours d’une réunion en Alsace où se trouvaient trois ministres on déclare que le Concordat est le « futur de l’Europe ». Sale ambiance !
Voici une nouvelle passée quasi inaperçue. Les nord-américains ont voté une loi nommée « Dodd-Franck » pour limiter les prises de risque des banques américaines. Quelle saine préoccupation ! Mais comme d’habitude quand ils prennent une mine raisonnable, c’est toujours l’indice du fait qu’il y a anguille impérialiste sous la roche des pieuses intentions. Celle-là n’est pas mal du tout. Car la dite loi ne s’applique pas seulement aux banques américaines mais, de fait, à toutes celles qui travaillent aux Etats-Unis quelle que soit leur nationalité. Ou bien qui mettent en garantie de leurs opérations des titres américains. C’est-à-dire, en fait, tout le milieu bancaire mondial. Avant de regarder ce que cela implique, notons cette habitude qu’ont prise les Etats-Unis d’obliger tout le monde à se conformer à leur législation. C’est une autre façon d’exprimer qu’ils se donnent le statut de maîtres du monde ! C’est avec cette méthode qu’ils parviennent à imposer le blocus de Cuba, pourtant condamné par les Nations Unies, à tous les fournisseurs et transporteurs du monde. Je reviens à cette législation pour contrôler les prises de risques. Donc, dès qu’une activité est réputée trop risquée, couic, elle est sanctionnée. Qu’ils fassent comme ils veulent chez eux c’est bien leur droit. Mais de quel droit par contre viendraient-ils sanctionner une transaction faite entre deux banques européennes en Europe au motif de leurs contreparties en titres nord-américains ? Bizarre ! Surtout que certains titres spécialement dangereux ne sont pas inclus dans le périmètre des sanctions potentielles. Lesquels ? Ceux de la dette fédérale des USA ! Gros malins ! Et l’inverse ? C’est-à-dire la possibilité pour les banques européennes de proposer aux Etats-Unis des titres de dette d’états européens ? Sur ce point il n’y a pas de garantie. Tout simplement.
Imaginons la suite : un Etat lambda a une mauvaise note. Les autorités nord-américaines décident que ces titres de dette souveraine sont un placement dangereux. Aussitôt il devient interdit d’en acheter aux Etats-Unis. Ou d’en posséder ailleurs si l’on a une activité aux Etats-Unis. Et ainsi de suite. Ce pauvre Michel Barnier, commissaire européen issu de l’UMP française a donc couiné et tapé du pied. « Nous demandons que les titres souverains de l’Union européenne reçoivent le même traitement que les titres souverains américains ». Mais oui, biquet ! Compte là-dessus ! Cette nouvelle loi entre en vigueur en juillet prochain. A partir de là, une note des agences de notation devient un instrument direct de blocage pour les USA qui peuvent interdire à un Etat l’accès au marché financier. Donc le condamner à mort puisqu’il est interdit aux Etats européens de se financer ailleurs. Imaginons encore. Supposons que les Etats-Unis veuillent faire exploser la zone euro parce que la monnaie unique serait un placement refuge par rapport au dollar pourri jusqu’à la moelle. Supposons qu’ils aient attaqué un pays pour faire tomber la zone et même plusieurs alentours pour accroître la tension. Supposons qu’ils aient ordonné à leurs banques de bloquer les liquidités en dollar pour les assécher et déstabiliser le prêt interbancaire des seuls agents autorisés à venir à la rescousse de l’Etat attaqué. Supposons que tout cela n’ait servi à rien parce que la Banque Centrale Européenne aurait aussitôt ouvert une ligne de crédit illimitée aux banques nationales. Oui supposons ce scénario. Paranoïaque, bien sûr. Pure hypothèse d’école, cela va de soi. Alors, dans ce cas, la nouvelle loi « Dodd-Franck » permettrait de disposer d’un nouvel instrument pour étrangler sans être contourné. J’ai bien dit que c’était de l’imaginaire. En fait les Etats-Unis sont nos alliés et nos amis. Bien sûr. La preuve en 2015, grâce au « Grand Marché transatlantique » le marché commun unifié sur les deux rives de l’atlantique sera constitué.
Cette fois-ci les trompettes de la renommée populiste n’ont pas sonné tranquillement. Le grand titre de la une du Monde assimilant le Front de Gauche et le Front national par une même étiquette « populiste » a fait long feu. Nombreux ont été les commentaires défavorables dans les médias eux-mêmes. Outre la chronique de Pierre Marcelle dans « Libération », Jack Dion dans « Marianne 2 », et même « Les Inrockuptibles » ont réagi. D’après moi nous ne sommes plus loin du moment où cette basse manœuvre ne sera plus possible compte tenu du nombre des mises en garde que les intellectuels ont formulé contre cet amalgame. « Le Monde », qui se veut le journal de référence ne pourra pas longtemps en rester à ce niveau d’inculture politique. D’autant plus après le dérapage de l’odieux faux naïf Plantu qui a fait un dessin germanophobe plus que suspect contre Eva Joly à la une de l’édition du mercredi 15 février. Pour contribuer au débat qui semble s’imposer encore on doit recommander la lecture du livre de Benoît Schneckenburger « Populisme, le fantasme des élites » aux éditions Bruno Leprince. Et dans l’attente je vous propose ce texte de Rafael Correa, président de la République d’Equateur. Il s’agit d’un message qu’il destina à l’Institut Egmon en Belgique en 2009. Savoureux.
«Ils sont nombreux à dire, en Europe et en Amérique, qu'actuellement il existe deux gauches dans la région latino-Américaine : l'une populiste et l'autre pragmatique, la première est révolutionnaire et l'autre réformatrice. Cette distinction cache mal une forte charge normative qui prétend délégitimer les perturbateurs qui veulent rompre avec l'ordre hérité du Consensus de Washington. En Sciences sociales, rares sont les concepts unanimement acceptés, et « le populisme », est justement l'un d'entre eux. A l'origine, on l'a employé pour résumer les processus sociaux menés par Juan Domingo Perón en Argentine et Guetúlo Vargas au Brésil. Aujourd'hui, malgré son élasticité, on l'utilise de façon systématique pour critiquer des Présidents qui, paradoxalement, ont été élus avec un large soutien populaire. Le mot est sorti des cénacles universitaires et s'est imposé comme qualificatif unificateur pour les mandataires de Bolivie, d'Equateur et du Venezuela. L'objectif est clair : disqualifier des dirigeants qui ont le mauvais goût de ne pas s'adapter aux canons qui, au XXIème siècle, selon les critiques de droite, devraient caractériser les leaders de gauche.
Dans son emploi contemporain, le populisme désigne deux caractéristiques : premièrement, la supposée irresponsabilité politique qui implique de faire des promesses que l'on peut tenir immédiatement, selon les attentes de l'électorat, deuxièmement, qu'il n'y a pas de médiation entre le leader démocratique et les citoyens. Une « promesse que l'on peut tenir immédiatement » correspond à « l'économie politique du possible ». Mais, comment peut-on définir à l'avance « le champ du possible »? Est-ce qu'une politique destinée à remettre en cause les structures économiques et sociales d'un pays ne court pas le risque de se voir toujours accusée de populisme, sans que l'on puisse en débattre ? Il s'avère que si l'on accepte cette critique du populisme, l'on doit aussi accepter que cela implique l'affaiblissement de l'espace politique. La négation de la politique du possible, préconisée par les spécialistes du populisme, constitue, en elle-même, un projet politique. Et si l'on ajoute à ce projet, la crainte du retour du totalitarisme, cette vision du populisme suppose un « possibilisme » qui, d'emblée, condamne tout projet de transformation sociale.
C'est précisément ce type de politique, qualifiée de populiste, qui a promu les droits universels consacrés dans les nouvelles constitutions de Bolivie et d'Equateur. Une politique qui n'a pas eu peur, en engageant cette conquête sociale, de courir le risque de perdre les mécanismes traditionnels de contrôle sur les populations les plus pauvres. Au vu de ces considérations, il est évident que ni la scène mondiale, ni la scène latino-américaine, ni la scène européenne ne sembleraient favorables à l'intensification et à l'approfondissement des relations bi-régionales. Le problème de fond n'est cependant pas un problème de scènes. Le problème fondamental repose sur le fait que les relations bi-régionales restent enclavées dans des présupposés caractéristiques du milieu des années 90, qui correspondent à des réalités très différentes, à des intérêts latino-américains et européens distincts et à des cycles d'intégration latino-américains et européens qui ont été dépassés."
Rafael Correa Delgado, Président de la République de l'Equateur
Plantu l’interlope, lauréat du prix de la liberté (10 000 euros) décerné par le Qatar a encore frappé. Sous couleur d’humour contre Eva Joly, il s’est abaissé à un dessin germanophobe à la une du « Monde ». Mon ami Alexis Corbière a immédiatement réagi par un communiqué qui pointait le côté nauséabond de ces sortes de « plaisanteries ». Le faux naïf, suivant sa technique habituelle, loin de regretter son dérapage a répondu comme si nous critiquions le droit à la caricature. Lisez ce qu’on en lit dans « Le Point.fr » : « Je les laisse s'enfoncer », rétorque Jean Plantu, lassé des « attaques régulières et dérisoires » du Front de Gauche contre ses dessins. « Je constate que tous les fronts ne sont pas mûrs pour la démocratie, déplore le dessinateur. C'est sûr qu'il est plus confortable de faire dans l'anti-sarkozysme peinard ou de l'anti-Le Pen. La gauche a encore beaucoup à apprendre en matière de tolérance. Je reviens d'Algérie où j'ai remplacé un dessinateur. J'ai caricaturé le leader du FLN. Il accepte plus facilement la plaisanterie que certains ici. » Vous avez bien lu : l’ami du Qatar ne nous croit pas « mûrs pour la démocratie », nous reproche notre hostilité à Sarkozy et Le Pen et déclare que la gauche a « beaucoup à apprendre en matière de tolérance ». Vous avez compris cette fois-ci ce qu’est Plantu ? Le reste on connaît. C’est sa façon de botter en touche. Pris la main dans le sac d’un dessin répugnant où il m’assimilait aux Le Pen, mis en cause de tous côtés, il s’était déjà défendu en m’imputant le régime cubain ce qui n’avait rien à voir avec le sujet. Ce genre de vache sacrée n’est pas habitué à ce qu’on lui tienne tête. Pour lui aussi la vie va changer avec nous. Au-delà de trois cent mille euros : on prend tout !
Sarkozy inaugure son QG de campagne, le voisin du dessus accroche une banderole "Melenchon" - Midi Libre :
http://www.midilibre.fr/2012/02/18/sarkozy-inaugure-son-qg-de-campagne-le-voisin-du-dessus-accroche-une-banderole-melenchon,459586.php
Super comme dab ! Continuez le combat car le vent souffle dans le bon sens malgré que les medias font le minimun pour que l'on soit audible, surtout pas trop ! c'est on jamais ?
Haut et fort, taper et taper, encore taper...
"J'ai pu mesurer pendant cinq ans à quel point les corps intermédiaires font écran entre le peuple et le gouvernement: les syndicats, les partis, les groupes de pression, les experts, les commentateurs. (...)" Nicolas Sarkozy.
Moi j'aurais plutôt dit les cars de CRS, à chacun de ses déplacements.
Merci et encore bravo.
Le long passage sur la loi Dodd-Franck est vraiment à décortiquer, car il fait partie de l'appareil idéologique mondial qui veut imposer le TINA par la force. Lire et relire le passage, et le coordonner avec nos argumentaires sur le non au MES et au Traité. Anticiper sur le GMT et resituer tout ça dans le cadre de ce qui n'est pas "une crise de la dette", mais une bifurcation totale de civilisation ! Un traquenard diabolique tendu à des peuples pris de vertige et d'angoisse.
Pour le reste, bravo pour le démantèlement critique du néo-césarisme de Sarko, dernière planche de salut pour lui.
Pour la disqualification discrète de FH et de ses conseillers.
Et pour l'analyse de Correa.
Ah, apprendre qu'Edmonde Charles-Roux soutient le Front de gauche me remplit d'émotion et doit signer notre fierté et l'adéquation de nos combats.
Edmonde, la résistante, la femme de Deferre, la grande plume, la conscience, soutien des barbares et des populistes...
Bilan non exhaustif de la semaine :
Email aux députés PS du Rhône pour les enjoindre à refuser la ratification du traité MES
10/12 commentaires sur les pages Web des journaux nationaux
Une cinquantaine de tweets #FrontdeGauche, #placeaupeuple et #Mélenchon
2 L'humain d'abord distribués à des sympathisants
tractage au marché des états unis à Lyon
Environ 1000 jurons intérieurs adressés au PS, à L'UMP et à l'encore pire.
Je sais, c'est de l'autosatisfaction incantatoire mais ça m'a fait du bien !
Je vous embrasse les partageux !
Vous écrivez "Ceux qui ont fait des charges si violentes contre le populisme et m’ont si souvent imputé des positions politiques qui n’étaient pas les miennes ont crié au loup quand il n’y était pas. Maintenant, il y est et vous noterez leur silence."
C'est en effet ce qui m'a le plus stupéfié. Alors là, quand il a pas de bornes il n'y a plus de limites. Ce silence permet de mieux comprendre, a posteriori, la clameur contre votre "populisme".
Concordat : je n'arrive toujours pas à comprendre les mobiles de FH et voit de nombreuses personnes révulsées par cette annonce.
Mon député, depuis l'envoi de mon courrier lui indiquant une attention vigilante à propos du MES, dont dépendra mon vote aux législatives, est muet, cela doit venir de son nom...
Bravo Jean-Luc. Au fur et à mesure de la lecture de tes billets, je me régale ! Le beau Plantu n'a plus qu'à bien se tenir. Il a en face de lui un Monsieur qui lui dit ses quatre vérités, et il n'aime pas bien sur. J'essaye d'être présent à chaque interwiew télévisée ou tu débats, et chaque fois, ton courage, ta façon claire d'expliquer les choses m'enthousiasment. Ne lâche rien, de plus en plus de gens du peuple sont derrière toi.
Ecrivez à votre député, en vue du 21 février :
http://www.assemblee-nationale.fr/qui/xml/liste_alpha.asp
Vivement le 18 mars pour ce grand rassemblement du Front de gauche: tous ensemble construisons un autre monde
@ Jean-Luc Mélenchon
Sarkozy dit tout est son contraire, c'est insupportable.
Il a dit : " j'ai besoin de vous, de tous les Français ", nous on a plus besoin de lui.
La messe est dite, et si on parlait de la VIéme République ?
Je ne suis pas qualifié ni légitime...
Mais vous ne croyez pas qu'il faut lire le post avant de réagir ?
plein de bises...
Mille Bravos à ce sympathisant du Front de Gauche qui ose par la banderole "Mélenchon" accrochée à son balcon, juste au dessus du QG de Sarko, exprimer clairement et aux yeux de tout le monde, ses profondes convictions. M Mélenchon, une visite ou un appel par tél- à ce citoyen s'impose. Je m'en vais en faire de même et vous convie tous à en faire autant.
Accélérons la cadence!
"Les sanglots longs des violons de l'automne blessent mon coeur d'une langueur monotone"
Je répéte...
" les sanglots longs des violons de l'automne blessent mon coeur d'une langueur monotone"
La réponse de Hollande aux bouteillons lancés par Sarkozy sur le travail du dimanche est totalement scandaleuse du point de vue d'un candidat qui se proclame de gauche.
D'abord parce que Sarkozy lance des prétendues "réformes" sur des points particuliers : le travail du dimanche, la possibilité "pour un temps" de renoncer à son salaire contre de l'emploi(provisoirement sauvé) etc.. alors que son attaque est cohérente et frontale contre la totalité du code du travail. On se doit de mettre en relief cet aspect. Le deuxième point que l'on peut remarquer c'est que cette attaque contre le code du travail est concertée dans toute l'UE; en Grèce: aucune nouvelle convention collective protectrice ne peut dorénavant être passée pour une durée excédant trois ans, les conventions existantes ne seront plus valables d'ici un an, en Espagne les CCOO dénoncent l'agression frontale contre la protection du travail. En France c'est la totalité de notre code du travail qu'il nous faut défendre. Que font nos chers députés de la "gauche" du PS ?
Quant à la laïcité,la défendre c'est à terme en arriver à supprimer le statut de concordat. La laïcité c'est le fait que la République ne reconnait ni ne subventionne aucun culte, et qu'elle donne à chacun le loisir de pratiquer sa religion, c'est tout de même mieux que des pasteurs, des rabbins et des prêtres fonctionnaires, des parents qui doivent explicitement écrire qu'ils ne veulent pas que leurs enfants suivent des cours de religions.
La laïcité passe son temps à être bafouée : maire et Sénateur socialiste qui vont communier avec leur écharpe tricolore, prières à Jeanne d'Arc le 8 Mai dans la cathédrale d'Orléans des maires successifs etc..etc..
Restons vigilants.
Voici un nouvel et dense déploiement d'idées et d'arguments. A vous lire M.Mélenchon, je reste consterné par le choix de la candidature que s'est choisit le PS. M. Hollande veut constitutionnaliser des « règles particulières » pour certaines catégories de français ? Mais alors, n'est-ce pas la fin de la république française et la porte ouverte aux revendications communautaristes des uns et des autres ? En constitutionnalisant le concordat d'Alsace Moselle, n'est-ce pas aussi une façon de légitimer la demande de financements publics des cultes ? N'est-ce pas la fin de la laïcité et la fin de la république française "une et indivisible ", héritage de 1789 ? M. Hollande n'est pas représentatif de « la Gauche » mais il vient en plus de montrer qu'il n'était ni socialiste, ni même républicain. M. Hollande a dit à l'agence Reuters qu'il était conseillé par les "spin-doctor"de M.Obama. Dans ces conditions, il est dans le droit fil de l'idéologie Clintonnienne et Blairiste.Souvenons-nous que M.Blair, le chef de fil du parti Travailliste britannique, a participé à la guerre US en Irak et a soutenu la candidature de M. Sarkozy. Comment les électeurs socialistes français peuvent-ils encore penser être représentés par M. Hollande dont la porosité idéologique est flagrante avec le camp adverse ? Ne voient-ils pas que le bleu a chassé le rose dans les meetings, que c'est le signe de la mutation du PS en parti « démocrate » à l'américaine ? A l'heure ou M. Sarkozy fascise son propre discours, il est étonnant que M. Hollande droitise considérablement le sien, au lieu d'être bien planté dans le siècle pour résister et reconstruire. Amies, amis socialistes, ne voyez-vous pas que seul le Front de Gauche est à même de vous représenter ? Rejoignez-nous en masse,...
Les états d'amérique latine cités ont eu le courage de rejeter la main mise des U.S.A et la politique capitaliste voila un bel exemple de politique (populiste).
Vous souvenez-vous du dessinateur qui précéda Plantu à la Une du Monde ? Un certain Konk - qui a fini au FN....
J'avoue que j'ai un peu de mal à m'indigner du dessin de Plantu, pour la simple raison que j'ai du mal à en comprendre le sens… mais je ne vois pas grand chose de germanophobe dedans… quand à l'accent d'Éva Joly, elle est d'origine norvégienne, pas allemande…
@post 13 ventdebout-38
Entièrement d'accord.
Une visite (ou au minimum un appel par tél-) de Jean-Luc Mélenchon à ce citoyen s'impose... surtout que cette manifestation pourrait fort bien faire des émules. Drapeaux du PG et tricolore aux fenêtres...
Régime local alsacien de sécurité sociale : existe-t-il une étude comparative avec notre système pour faire immerger les différences ? analyser les causes ?
car la question que nous nous posons c'est le pourquoi ? et comment généraliser le positif de ce système.
Quand à choisir entre le chat noir bonaparto-libéral et un chat rose social-libéral... la vraie Gauche, la seule, c'est bien le FdG !
De dérives en dérives, Sarkozy est devenu le candidat de l'extrême droite. MLP devient de ce fait "facultative". Les peuples d'Europe avalant pour l'instant toutes les couleuvres, malgré le combat de minorités, Sarkozy est en phase avec cette Europe qui glisse insensiblement dans le totalitarisme. L'Europe est en passe de singer complètement
les Etats-unis, devenus une démocratie de carton pâte. Il sufit de faire illusion en utilisant des mots qui ne veulent plus rien dire. Avec Hollande, on s'installerait dans un bi-partisme insignifiant, rassurant pour la city et calamiteux pour les cités (l'expression n'est pas de moi). Il nous reste à espérer que la Front de Gauche crée la surprise !
Bonjour à vous,
J'ai du mal à dire, très bon billet M. Mélenchon, en effet, j'ai été très ému par ces trois jeunes femmes Gata, Yasmine, Solène et Nadia.
Voilà simplement pourquoi j'ai du mal à dire bon billet M. Mélenchon, vous êtes très courageux d'avoir osé vous présenter en tant qu'homme, après toutes les souffrances subies par les femmes, dans ce monde "d'hommes" et "d'hommes politiques" machistes, à part vous bien sûr !
Vous vous étiez faits une "promesse", et vous l'avez tenu !
Je ne veux pas en dire plus par peur de dire des bêtises...
Pour ce qui est de "l'incident", il n'y a plus de communistes en France, veuillez m'excuser, mais moi, je suis beaucoup moins tolérant que vous.
Concernant la laïcité, je comprends mieux la position de Hollande, si je vous "suis", je veux plutôt dire si je "comprends" bien c'est une combine !
Les États-Unis "maîtres du monde", c'est "mon avis", rien de nouveau sous le soleil...
Quant à Plantu, je retiens surtout qu'il vous a blessé, mais qu'il se dise qu'à partir de trois cent mille euros : on prend tout !
J'ai fait un petit "décryptage" de votre billet à ma manière, c'est-à-dire de quelqu'un qui a un QI très bas, et je m'en excuse...
J'espère n'avoir pas dit trop de sottises...
Max
Merci les camarades de l'association une femme, un toit : qui dira le réconfort de vous voir bras dessus, bras dessous, qui dira la justesse de vos/nos revendications, interpellant les candidats droit dans les yeux, qui dira les difficultés accrues des femmes et leur courage, qui s'engagera pour la justice et l'égalité ?
La présence parmi elles de notre candidat du FdG, son engagement, le nôtre, chacune et chacun.
Un peuple soudé, uni par les luttes.
Résistance !
La résistance n'est pas un vain mot, pour preuve ce sympathisant du Front de Gauche qui ose par la banderole "Mélenchon" accrochée à son balcon, juste au dessus du QG de Sarko, exprimer clairement et aux yeux de tout le monde, ses profondes convictions.
Jean-Luc nous sommes avec toi, pas derrière, on n'y voit rien, mais à tes cotés
Faut encourager notre camarade du dessus, et aussi son voisin de l'étage plus haut.
Ces témoignages de femmes sont vraiment bouleversants.
Quelle est la majorité nécessaire pour l'adoption du MES ?
Avec le post 20 de Monsieur Charpal alias Camarade Jean-Louis que je lis toujours avec plaisir, je m'aperçois de la coquille orthographique et je me dis que face au Front de Gauche, l'un de nos adversaires est bien sûr le FN, alias l'Affront National....
Bon, je vais encore me faire mal voir, mais le Front de Gauche n'a-t-il pas autre chose à faire que de pondre des communiqués pour condamner le dessin d'un carricaturiste ? (De plus je ne vois pas ce qu'il y a de "germanophobe" dans le dessin sur Eva Joly !). Plantu, le Petit Journal... ça commence à bien faire ! Le rôle d'un mouvement politique de gauche n'est pas de faire la guerre aux humoristes. Laissons ça à Sakozy (quand il fait virer Porte et Guillon) ou aux associations islamistes qui font des procès (perdus) à Charlie Hebdo.
Que certains dessins de Plantu ou autres soient lamentables et pas drôles, c'est certain. Que des citoyens, des médias s'en indignent et le font savoir, c'est normal. Mais un mouvement politique (surtout le nôtre) n'a pas à s'ériger en police de la bonne pensée politique des humoristes. Le droit à la carricature est sacré dans ce pays, quel que soit le côté "dérangeant" de celle-ci. Je pense que le FdG devrait quitter bien vite cette mauvaise pente... qui ne peut que lui nuire.
Enfin, c'est juste mon avis... que je partage.
Saluts fraternels à tous !
Jean-Luc Mélenchon parle ici de Plantu, Le Pen, du populisme et du Qatar.
Comme il a raison dans ce qu’il dit !
En janvier 2011, Plantu commettait un dessin insinuant que la fille de Le Pen et Jean-Luc Mélenchon, c’est pareil. Devant le tollé, assez général, Plantu expliqua alors qu’il reprochait à Jean-Luc Mélenchon d’avoir refusé de qualifier Cuba de dictature. Et il mit Jean-Luc Mélenchon au défi de rencontrer Angel Boligan, dessinateur cubain « réfugié au Mexique », alors présent en banlieue parisienne pour une exposition internationale de dessins organisée par Plantu.
Le site Le Grand Soir qui avait révélé et signalé à Jean-Luc Mélenchon l’affaire des 10 000 dollars offerts par le Qatar à Plantu (qui prononça pour l’occasion un éloge de la liberté de la presse dans cette dictature arabe) avait mené une autre enquête qui lui permit de découvrir que le dessinateur Boligan avait choisi librement de s’installer au Mexique en 1992 et qu’il n’avait pas fui un pays où il n’avait jamais été inquiété.
Mieux, peu après son départ de France, Boligan a filé à Cuba pour participer à une biennale internationale du dessin d’humour qui, comme par hasard, avait lieu dans son village natal. Bref, loin d’être proscrit, l’homme est fêté dans son pays.
Pour les curieux qui voudraient tout savoir sur ces affaires (Plantu, Cuba, Le Pen, le Qatar) où s’affrontent d’un côté le courage politique et la vérité, de l’autre le mensonge et la vénalité, voir :
http://www.legrandsoir.info/Le-dessinateur-prefere-de-Plantu-se-refugie-a-Cuba. Html
http://www.legrandsoir.info/Plantu-ne-s-est-pas-plante-il-a-...
http://www.legrandsoir.info/Quant-Plantu-recoit-une-dotation...
Mais notez bien que je ne vends rien, je "donne à lire".
Quand le guide mystique Sarko, plombé jusqu'aux narines par son bilan, prétend se parer aujourd'hui des valeurs qu'il a violées une à une et en premier lieu la laïcité, quand le faux mou F. Hollande s'apprête à sodomiser lui aussi la laïcité en introduisant (!) le concordat dans la constitution, oui, il faut nous lever, dénoncer, combattre ces évangélistes masqués. A nouveau, la laïcité est sournoisement détournée, affaiblie, humiliée. Merci Jean-Luc Mélenchon de t'arrêter, malgré les importants combats du jour qui consomment l'essentiel de ton (et de notre) énergie, sur la défense de la laïcité, valeur cardinale de notre république, source de liberté, d'égalité et de fraternité.
Amis, Camarades ! Pendant que N.Sarkozy dans l'extrême-droite ligne de Victor Orban en Hongrie fascise en France son discours et veut en finir avec la légitimité des " corps intermédiaires ", Marine Le Pen vient de citer Karl Marx (!) dans le Nord de la France tandis que son père, Jean-Marie Le Pen s'est fait largement applaudir par son auditoire après avoir cité le même jour et parallèlement, l'auteur fasciste Robert Brasillach. Tout cela sur fond d'anti-républicanisme Hollandien qui veut constitutionnaliser le concordat d'Alsace Moselle ! C'est la V° république qui pourrie par la tête ! Voilà la vérité. En pleine crise économique mondiale et tandis que l'UMP a considérablement multiplié le nombre de chômeurs (700 000 chômeurs de plus en cinq ans sous le mandat de Nicolas Sarkozy !) la classe politique s'affole, elle panique ! Elle sent qu'elle s'écroule sur sa pauvre masse et qu'elle ne sait plus à quel saint se vouer. Seul le Front de Gauche relève la tête et fait front contre cette bassesse et ce mouvement panique à l'approche du vote à main levée (!) du futur « Mécanisme européen de stabilité ». La classe politique conservatrice se sait observée, décortiquée, surveillée, critiquée par le peuple. Elle le sait ! Il faut accélérer la pression populaire sur nos élus pour que la vague du Front de Gauche emporte tout, au vu de l'inconsistance, des compromissions, des traîtrises et des incohérences patentes. L'UMP, le PS et le FN veulent abattre les fondements philosophiques et politiques de la république française tandis que le Front de gauche avec la VI république veut les réactiver, les actualiser, les étendre et les fortifier. Il n'y a que deux camps ! Eux et nous. Que Se vayan Todos !
De dérives en dérives, Sarkozy est devenu le candidat de l'extrême droite. MLP devient de ce fait "facultative".
Raison de plus pour refuser l'idée de "vote utile"
Bravo Maxime, ça c'est une réponse, et cela illustre parfaitement contre quoi nous nous "battons". Une désinformation constante même aux endroits ou il ne serait pas utile qu'elle soit. Alors oui, il est bon de critiquer et de contrer Plantu ou le petit journal, de toutes façons on les critiques, on ne va pas les faire licencier ! Donc, aucun rapport avec Guillon ou Porte. Eux n'ont pas entendu la "critique" s'abattre sur eux depuis les "hautes sphères" mais ont été virés illico !
Je suis impressionné de voir comment le front de gauche a pu, en si peu de temps, redonner confiance à des millions de gens. Cette dynamique, nous la devons beaucoup à Jean Luc Mélenchon. Je dois dire que je suis étonné, ébahi, épaté, par le nombre croissant de gens autour de moi m'annonçant qu'ils vont voter Front de Gauche. Franchement; les sondages à 8% je n'y crois pas, ou alors ils habitent tous à côté de chez moi. Ceci étant, je recommande vivement à notre candidat de trouver le temps de se reposer. Je sais que certainement plus facile à dire qu'à faire, Il faut durer, c'est tellement bien parti. On sent une inquiétude monter dans les rangs adverses. j'avoue que je ne pensais pas vivre ça un jour : les prémices d'une révolution. c'est magique.
et merci pour la vidéo du FIT,
Allez sur le site de "Marianne 2", il y a des nouvelles du MESF, de la part des socialistes : 3 articles et des commentaires édifiants... ça roule pour nous. Résistance !
Dans l'article du Midi Libre il est dit que le candidat du Front de Gauche tiendrait meeting Place du Capitole à Toulouse devant 25000 personnes, peut on confirmer la date.
Bonjour, comme Max,j'ai été très scandalisé par l'intrewie de François Hollande au Guardian. Je ne comprends pas que l'on puisse faire confiance à cet homme qui dit tout et son contraire à quelques jours d'intervalle. Mais, effectivement, gardons nos forces pour lutter contre UMP et FN réunisVive la Démocratie, Vive le Front de Gauche; C.G.
Encore un billet plein de leçons et d'arguments pour étayer une discussion entre amis ou dans la famille.
Je réagis au nom de mon couple, car mon Argentine de fiancée souhaite en être, même si elle n'a pas le droit de vote aux présidentielles.
Pour ma part, je bosse le samedi et le dimanche. Pigiste pour la presse quotidienne et le web en province, je gagne 800e en moyenne par mois pour écrire sans prétention des articles sur le thème du sport et monter les pages d'un journal le week-end. On m'appelle, je bosse, à la fin du mois je signe mon contrat (oui,oui, pour éviter qu'en cas de maladie je sois contractualisé le jour où je vais mal).... et mon salaire tombe. Je l'accepte parce que je n'ai pas le choix, évidemment.
Le pire est que je suis un CDD de longe date dans cette entreprise. Pas de contrat à durée indeterminée malgré plus de 100 CDD signés en 6 ans (pour " répondre à une besoin temporaire lié à une activité accrue pour la mise en page du journal", même motif sur mon contrat depuis toujours.... je le connais presque par coeur...).
Je suis dégoûté de ce métier,
Mon amie est en CDI. Quelle chance. Elle est en CDI 20h/hebdo, sans possibilité d'évolution horaire. Net par mois, elle gagne 650e.
Pas d'avenir actuellement sans crédit, mais sans contrat, pas de crédit.
Je ne suis pas hôte de caisse à Albertville mais j'ai aussi ma précarité, depuis trop longtemps. Merci simplement à M. Mélenchon de défendre la cause des petits, avec un discours audible, des articles intelligibles.
Ce message tient surtout dans le fait d'apporter une petite pierre à l'édifice sur la précarité de l'emploi. Qu'on soit pigiste ou caissière, même combat, même candidat.
@ ydaho
il est bon de critiquer et de contrer Plantu ou le petit journal, de toutes façons on les critiques, on ne va pas les faire licencier ..
Puisque tu t'adresses indirectement à moi, je pécise : Critiquer, contrer est une chose. Pondre un communiqué officiel au nom du Front de Gauche en est une autre.
Maintenant, je vous laisse à vos guéguerres contre les moulins à vent... Moi je préfèrerais combattre les déclarations hallucinantes de Hollande au Guardian. Mais chut..!. il parait que" l'incident est clos". Alors d'accord, on oublie Hollande et on fonce bille en tête sur Plantu et Barthès...! Ca au moins c'est de la bonne stratégie révolutionnaire !
je suis inquiete,à la manif de chez p s a aulnay,les médias y ont vu que mr poutou et mme artaud candidats a l'election prédidentielle!
possible, mais çà m'inquiéte ou alors c'est un coup pour que jl Mélenchon baisse dans les sondages, c'est vrai que froler les 10% fait rager les anti!
Mélenchon peut pas étre partout avec la campagne qu'il méne! mais les deux candidats ex gauche sont partout ou les entreprises sont menacées(ex.conde sur noireau en decembre,...)
rendez vous zenit de rouen le 6 mars on y attend 4000 personnes au moins mais on peut faire mieux!la salle est trés grande!
Chers amis,
Ce n'est pas très clair pour moi, pouvez-vous m'aider ? Est-ce que le Front de Gauche appelle à manifester mardi 21 février devant l'Assemblée nationale pendant le vote et si oui, à quelle heure ?
Merci !
Je lis une bonne nouvelle qui montre que nos élus ont réussi à imposer un début de prise de conscience au niveau européen :
Parlement européen, jeudi 16 février : Un vote est intervenu à Strasbourg sur une motion visant à évaluer une série de lois controversées et leur conformité aux valeurs européennes. Le texte déposé par les groupes socialiste, libéral, écologiste et la gauche unitaire (GUE-NGL), a été adopté par 315 voix, contre 263 et 49 abstentions."
La droite "populaire" a vitupéré contre ce vote, défendant Orban.
@ ermler (41)
"Alors d'accord, on oublie Hollande et on fonce bille en tête sur Plantu et Barthès...! Ca au moins c'est de la bonne stratégie révolutionnaire !"
T'inquiètes, on a beau dire que l'histoire est close, il n'empêche que le mal est fait, la révolution est en marche et le peuple n'oublie rien, les larbins au service de l'oligarchie ne méritent pas que l'on se détourne du but principal, "qu'ils s'en aillent tous" et dès le 1er tour.
La résistance vaincra!
Laisse tomber les petites dissensions...
Le bruit court dur sur twitter et c'est Cambadelis qui le dirait : le Ps va s'abstenir mardi 21, comme il s'est abstenu pour faire passer le TCE après 2005.
Là, pour des milliers d'entre nous, la chose est claire et ce doit être un argument choc d'ici au vrai vote.
Tous les députés absents, s'abstenant ou votant oui... n'auront plus jamais de la vie un vote de nos électeurs !
Maintenant, il ne suffira plus à Hamon, Emmanuelli, Montebourg, Lienemann... ou encore Filoche de nous raconter des âneries...
Ou il passe de notre côté ou pour ce qui me concerne ils sont également estampillés alliés objectifs du néo libéralisme.
Finalement, c'est un mouvement d'humeur, mais Sarkocescu ou Hollandreou, on passera dans la résistance.
28 - Ermler
Je t'entends mais la liberté d'expression, ça va dans les deux sens ! Les illustrateurs de presse ne sont pas des vaches sacrées, nous avons le droit de les critiquer quand ils nous insultent, non ? Il ne s'agit pas de brider l'humour, il s'agit de casser le faux consensus qui plombe la France, ce ton " gentillet " à la Plantu et qui est en fait assez vicieux quand on l'analyse, car il modère et châtre toute forme de contestation vraie, tout ce qui fait "désordre". Le dessinateur s'est longtemps fait passer pour un " innocent ", un "modéré", un " bon démocrate " et on le voit rafler 10 000 euros dans une des pires dictatures du monde, le qatar où les êtres humains sont assujettis et n'ont pas de droits. Il y a là une fausseté à analyser chez M. plantu surtout quand il vient nous traiter de"populiste" nous donner des leçons ou nous amalgamer avec le FN ! Il faut réagir et ne pas laisser la BHLisation des esprits se propager. Il faut rompre avec ce climat entretenu par une certaine caste médiatique parisienne qui prône le "libre débat" en excluant la plupart des gens du jeu lui-même. Rends-toi compte comment ce type véhicule tous les clichés puants dans le dessin sur Eva Joly : il la fait parler allemand tandis qu'elle est française, il souligne sa soi-disante incohérence parce que c'est une femme. Au lieu d'attaquer la politique d'A.Merkel directement, il véhicule l'idée que c'est la faute de tous les " allemands " et caricature les grecs dans leur costumes militaires traditionnelles tandis qu'en ce moment le peuple grec est en révolution.Il enrobe hypocritement le tout dans le discours de Kennedy à Berlin-ouest en 1963. Ce n'est pas Eva Joly qui est à côté de la plaque, c'est Jean Plantureux qui se plante !
Est-ce que l'émission "Elysée 2012" sur LCP dans l'agenda est celle "spéciale Mélenchon" avec
Moati?
Si c'est le cas, pour la diffusion à la télé, l'heure qui figure sur le site LCP n'est pas celle de l'agenda sur ce site.
Le 18 février à 20h20 et pas 19h30.
Je suis triste de ne pas pouvoir apporter mon vote a votre candidature car j'en ai pas le droit. Mais, sachez que c'est rassurant de voir qu'il existe encore des hommes avec des convictions dignes et humaines... Et qui se rappellent qu'il ne s'agit pas de chiffres mais des etres humains! Merci.
bien sur on,certains vont nous assimiler aux ex pays sovietiques, ce matin je recevais un mail qui parlait de la destruction des eglises sous staline, simple hazard ou en vie de nuire!
surtout que je soupconne l'expediteur de faire campagne pour hollande!
alors cuba, l urss on as pas a rougir, fidel castro n'est pas staline!
méme la regréttée mme miterand etait contre le blocus de cuba!
je suis ok avec Anne,faut manifester partout au moment du vote sur le nouveau traité européen car le ps s'apprette a pas participer au lieu de voter contre! on a vu sa sur le vote de la tva sociale,ils etaient au 3/4 absent car en meeting a rouen avec Hollande!j en ai vu en regardant internet!
Aucune réponse de la part de mon député (P; tourtelier). Je trouve très inquiétante cette dérive césaro-plébiscitaire de Napoléon le Petit, la Ve République apparaît sous son vrai visage,n'oublions jamais qu'elle est née d'un coup d'Etat.
@ celles et ceux qui auraient encore un doute sur le lien étroit existant entre le MES et le TSCG, voir le lien suivant:
http://patricklehyaric.net/2012/02/18/nouveaux-traites-europeens-je-veux-vous-alerter/
où Patrick Le Hyaric, député européen, nous met en garde.