25avr 12
Retrouver le temps d’isolement, de silence et de pause qu’est l’accès à mon clavier aura été ce petit bonheur dont j’étais le plus avide depuis ces heures de tumultes qui ont suivi l’annonce des résultats. Désir qui venait après, bien sûr, cette irrésistible envie de dormir qui tenaillait tout un chacun dans nos équipes à bout de force. Penser, le mot à la main, c’est comme respirer après une apnée. Dans l’action politique davantage que dans n’importe quel art de réalisation, il ne faut pas se contenter d’attendre que la poussière retombe. Ces milliers d’émotions, de mots, de rencontres, de paysages qui font le vécu d’une campagne électorale diffuseront, des jours et des jours durant, dans les méandres de l’esprit, en veille ou éveil, rêves ou souvenirs surgissant impromptus. Cela se fera tout seul. Des sédiments nouveaux de culture et d’apprentissage s’accumuleront ainsi et j’en ferai un nouveau terreau. Mais on ne peut différer de s’impliquer dans la suite des événements comme dans un présent urgent. Le moindre retard à l’allumage prend d’ailleurs une signification que les vautours prennent pour une invitation au festin. Ici, à cette heure, je jette sur l’écran quelques balises pour vous faire connaître comment je fixe mes repères. J’en profite pour souhaiter qu’on fasse connaître ma position dans les termes exacts que je lui donne. Je suis déterminé à militer pour convaincre le plus de monde possible de voter pour rejeter Nicolas Sarkozy en utilisant le bulletin de vote François Hollande. Ceci posé sans ambiguïté je désapprouve toute utilisation de mon nom pour m’associer à je ne sais quel rassemblement autour du candidat et du programme des socialistes. Ceux qui croient bien faire en agissant de la sorte font en réalité une terrible erreur. Il faut convaincre et non contraindre. Pour moi, il ne s’agit pas de convaincre du programme de François Hollande, ce n’est pas le nôtre. Je veux convaincre de voter pour battre Sarkozy. Cela suffit. Au deuxième tour on élimine. C’est au premier que l’on pouvait choisir. Dans cet état d’esprit, je parle donc de l’action d’abord. Je n’aborde notre résultat qu’à la fin de mon propos. C’est le meilleur. Le dessert.
Pour illustrer ce billet des images et des affiches de 1er mai, jour de manifestations et de luttes derrière les syndicats, prises dans l'histoire passée du mouvement ouvrier et dans le temps des revendications et des combats d'aujourd'hui.
Je suis donc remonté sur le cheval, trompette de combat sonnante et sabre au clair, dès lundi soir, au journal de France 2. Nous n’avons pas d’énergie à perdre dans les regrets quand bien même il est juste et normal d’en éprouver et de souffrir au spectacle du pays défiguré par l’extrême-droite. Non pour s’auto-flageller. Nous avons fait notre devoir et nous nous sommes sentis bien seuls à le faire. Nul ne nous fera jamais oublier comment la presse socialiste a préféré consacrer son énergie à nous accabler d’injures plutôt que de combattre Le Pen. Mais cela ne doit pas aller au point de perdre conscience de notre force et de nos responsabilités. Dans la lutte qui s’engage, les tensions sont démultipliées par l’extrême-droitisation de toute la droite. D’autant que la machine à salir et à mystifier s’est immédiatement remise en mouvement. Notre cas, celui du Front de Gauche, est vite réglé : nous avons « la gueule de bois » et nous sommes en échec puisque madame Le Pen est devant nous au classement. Point final, à des variantes de détails près. Parfois l’utile rejoint l’agréable quand le journaliste, comme à « L’Express », est lui-même lié au Front National. Mais, dans cette affaire l’utile rejoint surtout l’utile. On va voir ça. Depuis dimanche soir avec « l’irrésistible percée du Front National », le chœur des bouffons a retrouvé son couplet favori. Que mes lecteurs l’apprennent s’ils ne le savent déjà : l’analyse d’un résultat électoral est un enjeu idéologique. Contrairement aux apparences, un chiffre ne vaut que par comparaison : tout est dans la comparaison. Et la comparaison ne vaut que par la référence que l’on choisit. Je prends le risque d’être saoûlant en rappelant, pour ceux que l’histoire des idées intéresse, qu’un chiffre ne décrit jamais une qualité intrinsèque mais un rapport entre des quantités. Les premiers chiffres égyptiens servaient à calculer la différence de superficie des terres cultivées à taxer car celle-ci changeait d’une année sur l’autre en fonction de l’ampleur de la crue du Nil. Mais en commençant la soirée électorale par un bobard tel que l’annonce de Le Pen à 20 %, l’odieuse machine médiatique à fabriquer du spectacle et de l’effroi, au mépris des faits et de l’intelligence, nous apprend que la connaissance de la réalité du résultat lui-même peut être un enjeu. Au-delà de l’intrinsèque aveuglement des agitateurs médiatique concernés, il faut tenir compte de l’intérêt idéologique de la manœuvre.
L’enjeu pour la bien-pensance est de détruire ce que nous avons essayé de construire : le retour de la question sociale et du partage des richesses qui se trouvent dans leurs poches. Rien n’est plus urgent pour les nantis et d’abord pour leur crieurs publics que d’en revenir aux bonnes grosses questions qui ne coûtent rien au portefeuille : la sécurité, l’immigration, les musulmans. Bref il est urgent de Lepéniser en rond. Et en cadence. Ainsi madame Le Pen aurait la clef du scrutin. Au point de voir « Libération » titrer avec François Hollande qui déclare : « A moi de convaincre les électeurs du Front National », comme si c’était sa priorité alors que dans l’interview il dit au contraire qu’il veut d’abord parler à la gauche. Il le dit à bon escient car s’il se risquait si peu que ce soit à donner des gages aux beaufs, Hollande se couperait d’amples secteurs des quatre millions d’électeurs du Front de Gauche qui sont tout à fait décisifs pour le résultat final ! Sale besogne, mille fois recommencée, et qui risque de nous coûter très cher. Car en clouant le débat sur ce terrain, c’est toute la construction de la campagne de Sarkozy qui serait validée. Légitimer la centralité de Le Pen, c’est légitimer ses thèmes et nous ramener loin en arrière, au temps de la valse-hésitation entre le préchi-précha moralisant et la « prise en compte des vrais problèmes posés ». Le Pen ne pose aucun « vrai problème ». Elle impose à force de répétition un discours de droite alternative. Une construction idéologique. Un rideau de fumée. C’est pourquoi, valider comme des « vrais problèmes » la mystification lepéniste est un poison mortel sans autre signification que de lui servir la soupe. Tel est le seul résultat prévisible de l’action de ces curieux « observateurs ». Il ne faut jamais perdre de vue ce point de repère pour apprécier les diverses « analyses » qui nous sont proposées. Toutes celles qui ont en commun de proposer des débats de substitution à la question du partage des richesses, ou bien qui réservent à Le Pen l’exclusivité de l’expression de la colère populaire sont destinées à aveugler plutôt qu’à éclairer.
Une question qui risque de se perdre en route, si on accepte les bavardages sans fin à propos du Front National, c’est évidemment celle de la méthode pour parvenir à battre Nicolas Sarkozy. Car contrairement à ce qui pourrait se croire trop facilement, voilà qui n’est pas joué d’avance. Il faut donc bien se souvenir que cette étape doit être franchie pour que n’importe quelle autre puisse être envisagée positivement. La révolution citoyenne est mieux nourrie par la victoire sur ses adversaires que par l’inverse. La défaite de Sarkozy est notre tâche urgente. Celle qui donnera de l’air à l’action sociale dans notre pays, bien sûr. Cela élèvera le niveau d’exigence des salariés qui auront construit cette victoire. Tout cela est indispensable pour que se développe ce que nous avons commencé à construire. Mais aussi, c’est ce qui est attendu de nous par la gauche de toute l’Europe pour briser le directoire actuel que l’on a résumé à juste titre sous le nom de « Merkozy ». Si je fais ce bref rappel des raisons de voter pour battre Sarkozy c’est que je suis bien conscient du fait que si cet objectif est partagé par tous, il existe entre nous une divergence sur le moyen d‘agir. Pour êtreplus clair, je sais qu’un nombre non négligeable de nos électeurs ne sont pas prêts à voter pour François Hollande.
On nous dit que ce serait le cas de 15 à 20 % de nos votants de ce premier tour. Ce pourrait être décisif. Les gesticulations de « Libération » et des autres organes socialistes hostiles au Front de Gauche sont donc totalement contre-performantes. Je connais les raisons qu’ont tant des nôtres de refuser de donner leur voix. Ils n’ont pas l’habitude de la donner sans donner aussi leur confiance. Il n’y a rien à dire contre leur honnête sincérité. Mais je voudrais les convaincre que leur résistance prend toute sa dimension s’ils ne vivent pas le vote Hollande comme une allégeance mais comme le moyen d’une action autonome et conquérante de plus longue haleine. La nôtre. La marche vers la révolution citoyenne. Cette marche est un processus vivant et non pas une formule déclamatoire. Elle passe par des étapes concrètes. Des rapports de forces qui se transforment en prises de conscience, qui s’élargissent en qualité, et en quantité de personnes que chaque succès partiel finit par entraîner avec nous. Le renversement de Sarkozy est le préalable de tout changement. Cela ne suffit pas, cela va de soi. Mais ce serait un événement considérable en Europe. C’est l’étape à franchir. Le comble serait que l’on fasse dépendre de l’adhésion à François Hollande le soin de pouvoir continuer le déploiement de notre stratégie. A l’inverse, si Nicolas Sarkozy se maintenait, il ne faudrait pas croire que la dramatisation de la situation, le choc qu’il prépare avec les travailleurs et la défaite subie suffirait à provoquer un meilleur niveau de mobilisation et de confiance en soi des travailleurs et de la jeunesse. Toute l’expérience historique prouve le contraire. La défaite ne fait naître aucun sursaut. Elle brise l’énergie collective, abat les courages naissant, durcit la résignation de la masse compacte de ceux qui hésitent. Le combat repart ensuite de plus bas. Je souhaite que chacun prenne en compte cet argument avant de fixer définitivement le choix de son attitude. Bien sûr nous allons en reparler assez souvent, je le devine, d’ici au 6 mai prochain. D’ici là, nous mènerons notre propre campagne pour battre Nicolas Sarkozy. Deux dates nous rassembleront au moins. Le 1er mai dont je vais parler. Et, en région parisienne, le 4 mai Place Stalingrad une nouvelle fois, mais ce sera peut-être ailleurs, pour conclure notre campagne de deuxième tour. Pour ma part je ne crois pas utile de participer à un meeting commun avec les socialistes et les radicaux de gauche et Robert Hue. Précisément parce que je respecte leurs choix qui ne sont pas les miens. Qu’irais-je faire ? Dire la vérité ? A savoir que j’utilise un bulletin de vote mais que pour le reste je ne suis pas d’accord sur le programme ? A quoi cela pourrait-il bien servir ? Je recommande à mes amis de faire comme moi. Tous dans l’action, personne dans l’illusion. Mais bien sûr, il faut être dans l’action pour convaincre. Il y a urgence selon moi.
Il me semble qu’un aspect important de cette bataille du deuxième tour est la date du 1er mai. En décidant de venir chercher un bras de fer avec les syndicats, Nicolas Sarkozy entre dans une logique de compétition avec l’extrême-droite, nous dit-on puisque celle-ci se réunit tous les ans à quelques poignées d’énergumènes autour de la statue dorée de Jeanne d’Arc. C’est en effet un acte de compétition. Mais pas avec l’extrême-droite. Dans le sens de l’extrême-droite. Ce n’est pas pareil. Le bras de fer qui est organisé l’est contre les syndicats. C’est-à-dire contre les salariés organisés sur leurs revendications. C’est sans précédent. Mais c’est la suite logique du discours contre les « corps intermédiaires » qu’il avait prononcé à Marseille. La logique d’affrontement, déjà manifeste tout au long du quinquennat, franchit un seuil. Ce n’est pas un « coup de com' ». C’est une orientation politique de fond. C’est la ligne de Viktor Orban en Hongrie. Ce chef du parti libéral d’abord battu aux élections est revenu au pouvoir sur une ligne d’extrême-droite. Parcours qu’avait laissé à mi-chemin ce paillard de Silvio Berlusconi. Nicolas Sarkozy essaie de sauter l’étape de la sanction du libéralisme en passant directement à la case politique suivante, avec les méthodes et les mots d’ordre qui y correspondent. Le danger est extrême. La réorganisation de la droite se fait sur un centre de gravité extraordinairement violent et frontal. C’est la raison pour laquelle le Front de Gauche fait de la mobilisation pour ce 1er mai une affaire centrale. Nous devons être derrière nos syndicats. Je dis bien derrière et pas à leur place car cela diminuerait la portée de leur action. La question posée en définitive dans ce bras de fer est de savoir quelles questions sont mises au centre du deuxième tour, comme problèmes que l’élection doit trancher. Qui est en cause ? Le banquier ou l’immigré ? Le 1er mai est donc un concentré du moment politique. On se souvient que dans mon discours à Marseille j’avais appelé de mes vœux à un 1er mai unitaire. Il l’est. Pour moi c’était l’occasion de souhaiter que cette place centrale soit donnée à la question sociale. A présent la question sociale est devenue une question politique, non du fait de notre propagande mais du fait de celle de l’adversaire. Il faut faire du judo politique et retourner contre lui la force du choc qu’il veut provoquer. Le 1er mai nous appelons donc tous ceux qui partagent notre combat à aller manifester avec les syndicats, dans le cortège de leur choix. Le Front de Gauche tiendra des « points fixes » dans toutes les villes où ses militants en ont les forces. Et après le passage des syndicats, si c’est la tradition des lieux ou bien si on l’a décidé en bonne compréhension avec les syndicats, on marchera nous-mêmes en cortège après le passage du dernier groupe syndical.
Si l’on revient au champ général de l’observation, avant l’action, il faut étudier les résultats électoraux. Pour avancer de façon conquérante, il faut avoir une vision lucide du résultat global en ce qui concerne le rapport de force entre la droite et la gauche dans le pays. Il s’agit de se guider dans l’action en étant lucide sur nos chances, et donc de pouvoir saisir à point nos occasions d’agir. Je suis bien conscient du fait que cet indicateur ne dit pas tout, loin de là, s’il s’agit de compter ceux qui acceptent le système et ceux qui le rejettent. Si l’on met bout à bout tous ceux qui le rejettent, même quand leurs raisons sont diamétralement opposées, on peut dire que le régime actuel repose sur une tête d’épingle sociale. C’est bien là le cœur de la crise de régime qui mine tout l’ordre en place. Mais la connaissance du rapport de force électoral doit être faite en ayant en tête la comptabilité de tout ce qui nous aider à atteindre nos objectifs. S’il s’agit de chasser Sarkozy, il faut additionner d’un côté tous les bulletins de vote de la gauche politique, de l’autre tous ceux de la droite. Et voir les évolutions pour comprendre les dynamiques en cours. Cela s’apprécie par comparaison. Voyons.
Si l’on totalise les voix de toutes les droites, il faut constater qu’elles sont en recul. En 2007, les votes pour Le Pen, Villiers et Nihous ajoutés à ceux de Sarkozy et Bayrou, cela faisait 23 342 364 suffrages. En 2012 les mêmes catégories recueillent 19 550 966. C’est 16 % de moins. Et de notre côté ? En 2007 le total des voix pour Schivardi, Besancenot, Laguiller, Buffet, Voynet, Bové, Royal faisait 13 377 032. En 2012 cela fait : 15 701 071. Une progression de 17%. Et l’autre gauche ? Il faut bien sûr tenir compte du fait que le Front de Gauche n’a pas été assimilé seulement à l’extrême-gauche. Mais la comparaison peut-être faite puisqu’elle m’a été sans cesse opposée pour minorer toutes nos réussites. En 2007, Besancenot, Schivardi, Laguiller et Marie-George Buffet recueillaient 3 300 254 suffrages. Cette fois ci en 2012, Poutou, Arthaud et moi nous recueillons 4 599 038. Nous progressons donc de 39 %. De ces quelques chiffres que conclure ? Je vois que les deux camps se radicalisent. Le processus est très largement engagé à droite. Au point que madame Le Pen est à deux doigts de parvenir à réorganiser le camp de la droite autour d’elle. C’est son objectif avoué et annoncé. En toute hypothèse, sa victoire idéologique sur son camp est faite. Sarkozy parle comme elle. La presse de droite suit le goût de sa clientèle et l’amplifie en agissant de cette façon. Elle a commencé, elle aussi, son extrême-droitisation. C’est ce que montre par exemple, de façon spectaculaire, l’évolution de « L’ Express » où la ligne éditoriale de type « Minute » s’accompagne de recrutements dans cette mouvance idéologique. Si je l’évoque ce n’est pas seulement parce que j’ai eu à en connaître du fait de l’acharnement aveuglé dont j’ai été poursuivi par ce journal. Mais parce que cela me semble être la pente prise par une partie des élites de la pensée de droite. La digue républicaine a cédé sur de larges pans de la droite mondaine. C’est un très mauvais signe quand on se souvient du passé calamiteux des expériences de ce type. Les Drieu La Rochelle commencent par être des « Christophe Barbier » avant de devenir des Brasillach. Rien ne sert de se cacher, par respect de je ne sais quelles bonnes manières, la pente prise par les événements, ni la difficulté vers laquelle nous allons.
Le cœur de la droite, c’est-à-dire l’UMP, est dans l’impasse. Sa dilution est engagée. Nicolas Sarkozy perd 1,8 millions d'électeurs par rapport à 2007. L'analyse géographique de ses résultats montre que son électorat le plus fidèle et mobilisé est celui de la grande bourgeoisie. Il n'y perd quasiment aucun suffrage : il réalise par exemple 46,5 % à Versailles contre 47 % en 2007 et parvient même à améliorer son score dans le 7ème arrondissement de Paris où il se hisse de 56 à 58 %, où encore à Neuilly où il obtient 72,64 %. Les grandes fortunes ont donc fait bloc autour de leur homme de main. Mais c’est un échec terrible, car les beaux quartiers ne peuvent gouverner que si les quartiers populaires se laissent séduire. Or le recul de Sarkozy est spectaculaire dans la partie plus populaire de l’électorat de droite. Il perd 50 000 voix dans le Pas-de-Calais. Dans les fiefs de piliers de l'UMP, la chute est particulièrement forte : à Saint-Quentin dans l’Aisne chez Xavier Bertrand, Sarkozy passe de 31 % à 25 %. Et à Marseille, à Perpignan en milieu populaire ou à Meaux chez Jean-François Copé, Sarkozy passe de 34 % à 27 %. Cette perte se fait au seul profit de l’extrême-droite. Le processus en cours qui se lit dans les chiffres c’est celui de l’extrême-droitisation accélérée de la droite populaire.
70 % de la progression de Marine Le Pen vient du recul de Sarkozy. Une transfusion. A Marseille, Sarkozy perd 30 000 voix et Le Pen gagne 28 000 voix. A Lyon, Sarkozy perd 11 000 voix et Le Pen gagne 8 000 voix. A Lille, Sarkozy perd 6 000 voix et Le Pen en gagne 3 000. C’est ce transfert qui s’accélère plutôt qu’une percée de Marine Le Pen chez de nouveaux électeurs populaires. Par exemple à Florange, commune qui vit des hauts-fourneaux d'Arcelor-Mittal, Sarkozy perd 606 voix et Marine Le Pen en gagne 636. C’est presque du pile poil. Les vases communicants à droite entre Le Pen et Sarkozy sont particulièrement marqués dans le Nord et l'Est de la France où le FN réalise ses meilleurs scores. Le Pen ne doit ses percées en terres ouvrières que grâce à l'effondrement de Sarkozy : ainsi à Tourcoing dans le Nord, Sarkozy perd 4 000 voix et Marine Le Pen en gagne 3 000. On observe le même phénomène à Vaulx-en-Velin dans le Rhône, où 71 % de la population est ouvrier ou employé : Sarkozy y perd 800 voix et Marine Le Pen en gagne 700. Dans sa course poursuite avec Sarkozy, Marine Le Pen atteint ainsi quasiment le même score que lui dans plusieurs régions : Picardie, Lorraine, Nord-Pas-de-Calais, mais aussi Languedoc-Roussillon. Sans les efforts du Front de Gauche pour endiguer la montée du FN, le scénario d'une élimination de Sarkozy par Le Pen n'était donc pas très éloigné. Le FN dépasse en effet les 20 % dans 11 régions (une sur deux) et dans 43 départements. Mais sa dynamique n'est pas homogène et se heurte dans de nombreux endroits à la percée du Front de Gauche. C'est le cas à Marseille où Marine Le Pen réalise 21 % là où son père et Bruno Mégret totalisaient 27 % des voix en 2002. Elle perd ainsi 1 200 voix par rapport au record réalisé dans cette ville par l'extrême-droite en 2002. Et par rapport à 2007 ? Elle ne récupère que 28 000 des 30 000 voix perdues par Sarkozy. Pendant ce temps, le Front de Gauche gagne au contraire 42 000 voix !
Cette radicalisation ne s’opère pas au même rythme de notre côté. Il est vrai que nous ne sommes à l’œuvre que depuis trois ans. Le Front de Gauche ne domine pas idéologiquement la gauche. La preuve selon l’IFOP, 30 % des électeurs de François Hollande ont hésité à voter pour nous. Cela ferait neuf points de plus pour nous s’ils avaient choisi de ne pas se laisser effrayer par les affolés de la vingt-cinquième heure qui les ont ramené au prétendu « vote utile ». Leur niveau de politisation est donc resté bas. Nous ne leur avons communiqué aucune énergie politique. Le chemin à parcourir se nourrira des épreuves que notre camp va vivre et de notre capacité à nous en saisir pour tirer les événements du bon côté. C’est le moment de dire que notre affaire est bien engagée. Très bien engagée. Avec près de quatre millions de voix (11,11 %), le bulletin de vote du Front de Gauche a gagné trois millions de voix depuis notre première campagne électorale aux européennes, il y a trois ans, où nous avions rassemblé 6,5 % des suffrages. La conquête réalisée est désormais bien répartie sur l’ensemble du territoire. C’est le signe qu’il s’agit bien d’une force politique nouvelle qui ne reproduit pas simplement la carte du passé des organisations qui le constituent. Le Front de Gauche fait plus de 7 % dans tous les départements sans exception en métropole. Il recueille 10 % des votes ou plus dans 70 départements et plus de 13 % dans 20 départements. De grandes villes sans tradition communiste forte ont ainsi voté à plus de 15 % pour nous comme Grenoble, Toulouse, Lille, Besançon ou Montpellier. De spectaculaires progressions sont aussi enregistrées là où nous avons assumé des clivages politiques forts. Ainsi en Alsace. Nous avons milité à visage découvert pour l’abolition du Concordat. Nous avons augmenté notre score de plus de 300 %. Nous y sommes passé de moins de deux pour cent à plus de sept ! A Marseille aussi, le discours clair et décomplexé sur la valeur du métissage a rencontré un écho populaire de masse en hissant le Front de Gauche à près de 14 % sur la ville et à plus de 20 % dans plusieurs arrondissements populaires des quartiers nord. Sarkozy y perd 30 000 voix et Le Pen en gagne 28 000. Le PS en gagne 1000 mais le Front de gauche en rassemble 42 000 de plus. Là aussi c’est la stratégie de combat Front contre Front qui a permis de tenir tête et de percer. Vaulx-en-Velin est un autre bon exemple de percée du Front de Gauche en milieu populaire et ouvrier. Souvenons-nous que dans cette ville, 71 % de la population est faites d’ouvriers ou d’employés. Le Front de Gauche y gagne plus de 2 000 voix. Il est la deuxième force de la cité avec près de 19 % des voix.
Dès lors on peut constater que le score élevé de Marine Le Pen ne se fait pas à notre détriment. Nous avançons en face à face. Là où le FN progresse, le Front de Gauche progresse aussi. Ce sont donc les dynamiques respectives qu’il faut comparer pour voir qui prend l’ascendant dans la société. Car c’est autant une radicalisation de la société que celle des espaces politiques. Cela se vérifie spécialement en terres ouvrières. Elles sont loin de se donner à Marine Le Pen. Ainsi à Petit-Couronne en Seine-Maritime où la fermeture de la raffinerie Petroplus menace 900 ouvriers et où tous les candidats à la présidentielle se sont rendus. Sarkozy y perd 249 voix, Hollande en gagne 114, Le Pen 436 et le Front de Gauche 693. Nous sommes ainsi la plus forte progression. Enfin, un exemple montrant la place que peut se tailler le Front de Gauche face à la droite. Les deux départements où Sarkozy réalise ses plus mauvais scores – la Seine-Saint-Denis et l’Ariège – sont aussi ceux où le Front de Gauche obtient ses meilleurs résultats, avec près de 17 % et des pics à 25 % dans de nombreuses communes à composition sociale populaire. Notons que contrairement aux regards trop rapides, à Florange, le Front de Gauche gagne 654 voix, quand Le Pen en gagne 636, manifestement arrachées à l'abstention. A Audincourt, où résident 3 000 ouvriers qui travaillent sur les sites de PSA Sochaux-Montbéliard, Sarkozy perd 439 voix et Marine Le Pen en gagne 376, tandis que nous en gagnons 740 ! La conséquence est que nous sommes bel et bien en train de constituer la relève de la gauche traditionnelle. Que le processus ne fasse que commencer n’y change rien. Le mouvement est engagé. La puissance actuelle mille fois célébrée de Marine le Pen ne doit pas empêcher de regarder son évolution dans le temps long pour la mettre en regard de notre dynamique actuelle. C’est un fait et il est alarmant : Marine Le Pen gagne 2,6 millions de voix par rapport au score de son père en 2007. Avec près de 18 %, elle dépasse le score historique du FN en 2002. Mais elle ne parvient pourtant pas au niveau cumulé des scores de son père et de Mégret qui était de 19 %. C’est le contraire de ce que disait le résultat annoncé en début de soirée électorale ! Notre résultat se lit dans le sens inverse. C’est une percée pure. Elle donne le ton du changement qui a commencé à gauche.
Je le rappelle, le total des voix de gauche augmente fortement par rapport à la dernière présidentielle. Il passe de 13,3 millions (36,4 %) à 15,7 millions (43,7 %). C’est le meilleur score global de la gauche à une présidentielle depuis 1988. Mais le score de François Hollande n'est responsable que d'une petite partie de cette progression. L’essentiel, les trois-quarts, vient de la percée du Front de Gauche. Hollande n’ajoute que 770 000 voix par rapport à Ségolène Royal. Dans les fiefs de ses visibles lieutenants, aucune dynamique n'est détectable. A Montbéliard chez Pierre Moscovici, le nombre de voix pour François Hollande est en baisse de 105 voix par rapport à Ségolène Royal au 1er tour de 2007. Le Front de Gauche y gagne plus de 1 000 voix à la gauche en terre ouvrière. A Nantes, chez Jean-Marc Ayrault, François Hollande ne recueille que 78 voix de plus que Ségolène Royal. Nous permettons à la gauche de rassembler 15 000 voix de plus par rapport au score du PCF en 2007. De même à Argenton-sur-Creuse, la ville de Michel Sapin, François Hollande ne gagne que 67 voix par rapport à Ségolène Royal. A Evry chez Manuel Valls le nombre de voix PS stagne. A Lille chez Martine Aubry, il perd même des voix. Conclusion : l'essentiel de la dynamique de la gauche vient de la percée du Front de Gauche. Nous apportons les deux tiers des voix supplémentaires comptées à gauche. Cet apport à la gauche est très perceptible dans les terres populaires les plus touchées par le vote FN. Ainsi à Cavaillon où 64 % de la population est ouvrier et employé, François Hollande n'engrange que 13 voix de plus que Ségolène Royal. Mais le Front de Gauche gagne 1 200 voix ! A Marseille, que j’ai déjà évoquée, c'est le Front de Gauche qui permet à la gauche de passer de 36 % en 2007 à 45 % en 2012.
J’achève cette note en vous faisant connaître la lettre que j’ai reçue d’Allemagne que m’ont adressée nos amis de Die Linke. « Cher camarade Mélenchon, cher Jean-Luc, nous t’adressons nos vœux les plus cordiaux pour ton très bon résultat au premier tour des élections présidentielles en tant que candidat du Front de Gauche. Votre résultat montre que les électrices et électeurs français en ont assez d’une politique qui sert avant tout les intérêts des gens aisés et du capital financier. Toi et les militants du Front de Gauche, vous avez réussi à leur montrer des alternatives sociales et de gauche, et à les convaincre, dans des conditions difficiles, que ces alternatives sont éligibles. Ce résultat des élections montre en même temps combien vous avez eu raison de vous battre de façon offensive contre toutes les tentatives de monter les victimes de la crise les unes contre les autres, et d’exacerber la xénophobie et le nationalisme.
Ce résultat est important au-delà de la France. L’un des porte-drapeaux de la politique anti-crise européenne, antisociale a été sanctionné par les électrices et les électeurs, et sera, espérons-le, définitivement chassé du Palais de l’Elysée dans deux semaines. Le duo Merkozy serait ainsi brisé.
A l’avenir, nous espérons qu’il ne sera plus aussi facile d’imposer à toute l’Union Européenne des « mesures de lutte contre la crise » à l’allemande. Cher Jean-Luc, nous te souhaitons ainsi qu’aux camarades du Front de Gauche d’arriver à imposer l'influence sur la politique française que révèle ce résultat, et en particulier que vous réussissiez à renouveler et à renforcer votre succès aux élections législatives. La LINKE allemande, la gauche dans toute l’Europe, compte sur vous. Salutations cordiales. Klaus Ernst et Oskar Lafontaine »
Nous aurions put être souriant dimanche soir, mais le score du FN nous a abattus, pas longtemps bien sur car il y a après
Prenons le pouvoir... Chiche Jean-Luc ! Appel pour une organisation horizontale du FdG à côté de l'organisation partidaire actuelle
Autant les coups de poignard dans le dos du "Nouvel Obs" et les persiflages de "L'Express" (et autres) sont pénibles à digérer, autant il ne faut pas s'illusionner sur leur portée. Je ne pense pas que les gens qui ont voté Le Pen lisent cette presse-là.
Merci Monsieur Mélenchon.
Merci pour votre courage et votre détermination que vous m'avez transmis.
Merci au Front de Gauche!
Bravo pour les articles, un régal!
Et oui je fais partie des électrices qui vont mettre un bulletin sans en partager le contenu !
Mais je rachète des chaussures de marches, car se sera sans concessions sur la rigueur de gauche qu'on voudrait nous faire payer !
Le 6 mai on était absent et bien pour avoir moins mal, un couple de copains vont voter pour nous, et oui on a été à la police des hier ! c'est fait les procurations !
Par contre avec nos 5 enfants, un ne veut pas voter pour Hollande! C'est son choix qu'on respecte, le vote blanc sera sa préférence.
Elle sait de qui elle tient car son père en 2002 s'est refusé a voter Chirac !
La partie n'est pas gagnée pour hollande car les instituts de sondages disent 54%, moi je pense que çà va être plus serré!
Et en 1974 Mitterrand était en tête (et oui je votais) et bien il a été battu au 2e tour !
Aussi, je pense qu'une différence importante entre "nous" et "eux" est que le Front de gauche a mobilisé autour d'un programme, que ses électeurs ont voté pour ce programme. Alors Le Pen a surtout capté la fameuse "vague": une vague d'écoeurement et d'inquiétude jointe, chez les plus modestes, à un sentiment d'impuissance, de dépossession et d'incompétence, et bien sûr de méfiance (personne n'a de solution, ils se valent tous...) le tout ayant donné un vote nihiliste. Je pense que les électeurs de Le Pen se foutent un peu de son programme. Que si son programme avait été "on va tout faire péter", elle n'aurait pas réalisé un plus mauvais score.
Je suis content de vous retrouver sur le blog, je n'ai pas douté un seul instant de votre réaction, qui est celle du combat. On continue, les législatives seront aussi un pas décisif. On a un peu de temps pour convaincre encore plus de Français, avec votre aide.
Chez moi on est passé de 40 (Buffet 2007) à 280 voix.
Chavez avait dit après son soulèvement qui le firt connaître une peu comme ce soulèvement électoral de JL Mélenchon: " Por ahora" et les gens se sont organisés et ont attendu les élections suivantes renforçant chaque fois leur détermination de briser le bipartisme et el libéralisme. Donc Pour l'instant...
Ne lâchons rien, le combat continue!
et oui dimanche soir,dans ma ville +500 voix entre 2007 et 2012,mais le scrore du FN m'a abbatu !
j'ai pas pu rester à la soirée electorale qu'on avait prévu !
pas le coeur a boire un coup en chantant !
le 6 mai, on a fait une procuration, comme on est pas là, çà fait moins mal !
les chances de hollande sont limites car meme en 1974 mitterand etait en tete et il a été battu!
et là le score du FN compose à 80% de voix de droite peut tout faire a hollande
attendons nous quelque soit le candidat élu a re manifester !
Et l'appréciation de ce vote tient plus a un mode de pensée qui va au plus facile, au plus rapide, sans compréhension de l'acte de choix du totalitarisme ou en tout cas d'un état prônant une fermeté conservatrice et passéiste qui est bien incompatible avec un progrès social.
Demandes en discutant à quel progrès social (égalité, équité, diminution de la pauvreté...) aspire le FN ?
Il n'y a pas de réponse a tout ça, sinon des mesures qui semblent favoriser ceux qui peinent, mais toujours sur fond de protection nationaliste.
Qui semblent seulement
La partie écologie de ce programme est tout simplement risible. Et illustre bien la façon dont le FN s'accorde le droit de traiter les problèmes. Par le doigt pointé toujours et toujours, sans vision d'avenir.
Regardez ça les jeunes, comprenez ce que cela veut dire.
Je t’encourage à lire en long en large et en travers le programme de MLP, facile a trouver sur le net, si tu ne l’as déjà fait.
Aguichant pour qui ne cherche pas plus loin que la promesse.
le faible niveau culturel permet effectivement de croire au mirage, toujours par simple facilité, et acceptons aussi de regarder dans notre clocher, les atermoiements du PS n'y sont pas pour rien. A ne plus prôner la lutte des classes et a s'insérer dans le politiquement correct bourgeois, on a laissé venir les pires tendances de l'humain concernant le rejet de l'autre.
Jean-Luc, au second tour, on élimine: j'éliminerai les deux. Sans état d'âme.
J'ai vécu la social-démocratie à l'oeuvre en Allemagne sous Schröder. Elle a fait une casse sociale extraordinaire. Les deux gouvernements Merkel n'ont fait que gérer la suite. C'est même son premier gouvernement avec la grande coalition qui a stoppé la mise en place de "l'agenda 2010" de Schröder. Oh, pas pour faire du social mais plutôt parce que Die Linke venait de surgir dans la vie politique à près de 10 %.
Je n'ai pas d'illusion : Merkozy ou Merkollande, ce sera la même chose. C'est pour cela que je ne choisirai pas.
Il faudra bien un moment ou l'autre si le PS veut conserver son sens populaire remettre ce thème de lutte des classes a l'honneur et quitter ce triste discours bourgeois qui n'autorise comme parole que celle qui la fortifie.
Dans le cas contraire, le son de clairon du FN qui remplit cet office de politiquement incorrect ramassera encore plus de vois populaires.
A n'en pas douter.
Mais on peut aussi espérer que l’inconfort pour cette classe dominante bourgeoise permettra aussi le retour de bâton en désaveu, si et il faut l’espérer, le discours du FN revenait en ritournelle comme une lutte sur les acquis de la bourgeoisie.
En tout état de cause attendre pour voir venir serait une erreur, c’est bien au peuple a marquer son refus et d’alerter l’autre camp qu’il y a danger dans la cambuse.
Pour moi il n’y a pas photo : une risette au FN, un semblant de rond de jambe pour gagner quelques électeurs sans remettre en cause leurs idées totalitaires, et je ne voterai pas PS. Je laisse a Sarkozy le soin de perdre son âme et ses idées (s’il en a qui lui appartiennent vraiment) en brossant dans le sens du poil ceux qui ont voté FN, en laissant supposer la respectabilité de l'engagement FN.
Ils ne sont pas dupes d’ailleurs, et ça nous arrange bien de faire constater encore une fois comment est fourbe et sans scrupules ce personnage délétère.
C'est toujours aussi bon de te retrouver et de partager ta clairvoyante analyse, camarade Jean-Luc ! Ce matin de pluie encore, j'avais la mort dans l'âme en pensant à Hollande le 6 mai... Tu viens de balayer mes idées noires !
J'en ai marre de te remercier du fond du cœur !
Fraternellement et RESISTANCE !
Tous ont tapé sur Sarkozy au premier tour. Bayrou a fait tout un livre pour dénoncer ce personnage. Tous ont fustigé la politique de ces 5 dernières années, avec en motif de fond le rejet tout cru du personnage Sarkozy. Et ils sont prêts aujourd’hui a composer, a réserver leur réponse, a voir si on peut s’arranger, a lui redonner les clefs du pinacle …
J’enrage !
Je préfère mille fois être obligé de lutter le restant de mes jours plutôt que regarder par terre de honte d’avoir cédé a ce chantage.
Il n'y a qu'un seul mot pour se positionner
un seul
NON
Bravo pour cette dynamique lancée.
Je remarque après quelques jours en discutant avec mon entourage que près de 7 personnes convaincues par le FdG ont mis un bulletin Hollande par peur du 21 avril 2002 bis.
Cela veut dire 2 choses :
- le front de gauche en a convaincus bien plus que 4 millions. Et que la force naissante est sous estimée.
- le FN est véritablement un verrou de la vie politique. Son jeu est malsain. Il faut le combattre en discutant en convainquant et l'urgence est de taille !
Salutations,
No Pasaran !
j'attendais avec impatiente votre analyse sur les résultats et la suite a y donner.Je suis persuadée que notre influence va bien au delà de 11%.C'es si vrai que les sondages des 15 jours qui ont précédé le vote nous donnais à plus de 18%
Mais après nous avoir snobé,ensuite être sidéré,ils se sont organisé pour nous faire chuter.Mais le travail accompli est énorme,ce sont des milliers et milliers de consciences qui se sont réveillées.Partout où je vais on ne parle plus que de cela,alors qu'avant on se taisaient,on subissaient,on faisaient notre possible pour résister.Aujourd'hui nous avons un horizon qui s'ouvre.
Vous avez redonné ses lettres de noblesses à la politique.Notre campagne,votre contribution d'éducation populaire,la qualité des analyses,je suis sûr a irrigué toute la gauche.Bravo et encore merci,nous sommes toujours là. vaillant
Je ne voterai pas pour Hollande.
Éventuellement, selon ce que Hollande fera ou dira, je pourrais voter contre Sarkozy.
FPA
PG86
Pour moi, il ne s’agit pas de convaincre du programme de François Hollande, ce n’est pas le nôtre. Je veux convaincre de voter pour battre Sarkozy. Cela suffit. Au deuxième tour on élimine.
Entièrement d'accord et pourtant je m'étais promis de ne jamais donner ma voix à un candidat ayant contribué à faire adopter le Traité de Lisbonne.
A toutes les raisons invoquées par Jean-Luc Mélenchon pour faire battre NS, il faut en ajouter une autre. FH, comme autrefois JC ou FM, sera sans doute plus attentif aux messages de la rue que ne l'a été NS qui n'a reculé sur rien...
Merci à Jean-Luc Mélenchon pour sa campagne et sa fermeté à l'égard du PS.
Repartie aussi ici pleine de motivation dans la campagne qui se poursuit.
La gueule de bois n'a pas persisté au delà de quelques heures dimanche soir car le score du FN et de la somme FN/Sarkozy n'a fait que renforcer notre rage et notre motivation. Nous avons également, au QG local, très vite compris le très bon score national du FG, que le mouvement était solidement ancré et qu'il appelait à se développer. Nous avons souri d'une vraie joie en regardant nos scores locaux, bons, très bons et avons sabré le champagne pour l'honneur !
Contente de vous avoir vite retrouvé offensif et volontaire !
Je vous rejoins totalement sur le vote "Hollande", j'ai d'ailleurs beaucoup apprécié votre réponse à Mr Pujadas ! "Je vais vous raconter la vie, Mr Pujadas... !" Toujours la verve, la clarté et le mot juste ! Un vrai plaisir !
On ne lâche rien !
"A Marseille aussi, le discours clair et décomplexé sur la valeur du métissage..."
J'adore ça!
Kidnapper les mots de l'adversaire, les détourner, les vider de leur poison et leur donner un sens.
Il était grand temps qu'on ait enfin une gauche décomplexée!
Je lis attentivement votre blog depuis le début de la campagne. Je suis toujours entièrement d'accord avec vos différentes analyses. Je pense également que l'acharnement déployé contre le front de gauche prouve le danger qu'il peut représenter pour les forces en place. Dimanche, mon fils de dix-huit ans a voté pour la première fois. Il a voté pour vous. Lors de la révélation des résultats, il a connu sa première "défaite".Il semblait abattu. En quelques mots, vous avez su recadrer les choses. Une bataille de perdue n'est pas la guerre, et, comme vous le dites si bien, cette bataille ne l'est pas, "perdue" car beaucoup de personnes autour de moi adhèrent au programme du front de gauche mais on voté Hollande, par crainte de revivre un deuxième tour horrible. Je n'ai pas manifesté depuis plus de dix ans, mais le premier mai je serai derrière les syndicats. Mon fils aussi. Continuons le combat.
Merci pour ce long texte qui redonne espoir. Et si on commençait à parler des législatives? Mon humeur depuis dimanche est morose et j'ai besoin de repartir au combat et pour moi celui du 6 mai ne suffit pas. Pas de doute, j'irai voter pour le PS, après tout cela fait tant d'années que je le fais sans conviction, faute d'alternative à gauche et pas de doute je vais oeuvrer à convaincre ceux qui hésitent à le faire. Mais ça me laisse dans ma morosité...Penser et travailler déjà au combat suivant permettrait d'en sortir je crois. Quelqu'un au fdg a t-il déjà fait et publié une analyse détaillée de nos chances d'élire des députés fdg? Nous ne changerons pas les institutions par le "haut" cette fois mais les investir pour y travailler différemment c'est déjà les changer un peu. Alors reprenons la lutte pour élire nos députés!
J'avais décidé de NE PAS voter pour Hollande. Puis, dès les premier résultats, je savais que j'allais voter pour virer l'autre, quand même. Sans vraiment savoir pourquoi et comment j'avais changé d'avis, c'était devenu évident.
J'ai bien aimé ensuite la manière dont Jean-Luc Mélenchon a appelé à le faire: sans hésitation, sans fioritures, sans exigences bidon qu'il aurait forcément fallu rabattre. Sans marchander quoi: on donne nos voix, mais on ne donne QUE nos voix, pas notre confiance. Et après, on ne lâche RIEN.
Ce n'est qu'un début.
@ChristopheTill
S'il est vrai que l'express et le nouvelobs ne sont pas à priori lus par des électeurs FN ou par des "apolitiques", il ne faut pas oublier que par contre ces pseudos informations diffusées par le monde, l'obs et l'express, ont été reprises par des médias plus populaires (RMC / RTL /F2) et sur les réseaux sociaux très fréquentés par des jeunes notamment, dont la culture politique est proche du néant pour nombre d'entre eux (j'y suis allé plusieurs fois, c'est affligeant et montre à quel point cet électorat est influençable et peu instruit de la chose politique). Des informations sur la légion d'honneur avec Buisson, la photo avec Assad, ou Mélenchon soutient les dicateurs chinois et cubains y ont circulé en boucle et si on y ajoute la une Maolenchon de l'obs (destinée là aux électeurs socialistes tentés par le vote FdG) ça a fait beaucoup !
@JLM
Si je souscrits à votre analyse sur la percée du vote FdG, je suis par contre plus perplexe sur la progression des voix de la gauche (PS inclus). En 2007, nombre d'électeurs socialistes (ligne sociale-démocrate humaniste) ont voté Bayrou (flagrant dans le monde enseignant) déprimés par la candidature Royal (aidés en cela par des médias peu complaisants pour la candidate - les choses ont changé en 5ans) -tandis que nombre d'électeurs d'une gauche plus décompléxée se repportait sur Royal par peur d'un 21 Avril bis.. Compter les voix de Bayrou comme des voix de droite en 2007 me semble...
chez nous on a voté à 6 pour jl Mélenchon + (5)relations de travail! alors que les 5 votent ps ou l o
on a fait un bon résultat, dimanche soir, on avait la haine
étre obligé de faire élire hollande, lui qui ne fait aucun geste ('smig salaires, retraite)
mais la nuit porte conseil et le score du FN nous interoge !
donc obligé de voter contre sarkosy au 2é tour :
seul une de nos filles votera blanc, et a rappelé à son pere que lui avait pas voter au 2e tour de 2002 pour chirac !
Merci Monsieur Mélanchon et le front de gauche. Comme j'aimerai écrire comme vous !
C'est comme savoir jouer du piano, ou faire de la musique, ça doit être un bon moyen de se nettoyer le cerveau
rdv le 1er mai et le 4 mai
OK. J'ai relu et relu ce billet
Tu m'enlèves mes hésitations
On barre le chemin à Sarkozy, et on garde notre lutte.
Et en plus voter Hollande c'est voter contre MLP
Et je fais mon maximum autour de moi pour faire comprendre cet objectif.
Merci pour cette belle page
-1 barrer la route à SarkoPen
-2 continuer notre combat
Comme je l'ai déjà écrit...merci encore une fois de cet appel à choisir le bulletin de vote Hollande au 2d tour. Je suis militante socialiste et j'ai sans aucune hésitation voté pour le Front de Gauche au 1e tour...Vous devez rester la conscience du PS...
Merci, en se pinçant le nez,c'est sur, mais il faut voter Hollande.Je crois que faire vivre les gens dans la peur de l'autre comme l'a fait Sarkozy pendant 5 années, c'est surtout ça qui a donné tant de voix au front national. Un vote mélangé de peur et de ras le bol.Heureusement, les valeurs défendues par le Front de Gauche vont progressivement aider à réenchanter le monde. J'y crois fort, on lache rien et on sera nombreux, j'espére,derriére les syndicats le 1er mai
Le Front de Gauche a su donner l'élan nécessaire à l'invention d'une nouvelle société qui prend en compte tous les aspects de l'Humain: le besoin d'être soi-même et celui d'être avec autrui...
Et 11%, c'est un beau tremplin même si nos oracles modernes nous avaient fait espérer plus. L'élan est donné et le but et fixé. L’Humain est ainsi fait, un être complexe tourné à la fois vers soi et vers les autres, qui a besoin d'un travail digne justement rémuméré mais aussi d'une idéologie au sens noble du terme, de "spiritualité", de culture, de beauté, de relations tranquilles au monde et à autrui, de temps pour lire, penser, aimer, découvrir, échanger … ou ne rien faire. Un être qui ne peut se sentir complet qu’en symbiose avec une nature qu’il n’avilit pas. Il n’est pas fait pour une vie de travail forcené imposé par le diktat d’une doctrine qui se prétend « naturelle » et universelle et ne propose qu’un sacrifice perpétuel sur l’autel de l’argent et du profit animé par les braises permanentes de désirs artificiels …
Vos meetings à ciel ouvert, Mr Mélenchon, ont un sens profond. J'étais à Lille le 27 mars et je n'avais pas frémi ainsi depuis 81. Ils témoignent de ce besoin urgent d’une politique moins formatée et moins technicisée, une politique qui réintègre toutes les dimensions de l’Humain, et en particulier la chaleureuse relation à l’autre, l’espoir renouvelé partagé en commun, sous la pluie ou sous le soleil … dans l’attente de l’Humain d’abord …...
Merci pour cette analyse. Le réveil est là, bien présent, et il faut reprendre un chemin qui fut perdu pendant tant d'années. L'issu ne peut en être que positive. Sans cesse et sans relâche, seuls les actes peuvent changer la vie.
FELICITATIONS à TOUS : Jean Luc, son équipe et à ses électeurs !
Oui il est indéniable que la Gauche est de nouveau en marche, avec certaines différences, mais c'est dynamique !
Oui il est VITAL pour notre FRANCE de frapper un coup ultime au pouvoir en place, le 6 mai.
Oui il est IMPERATIF de tenir compte des TERRIBLES Résultats de la PESTE BRUNE, nationale et européenne
Oui nous les quidams de base, les CITOYENS, c'est bien nous qui tenons entre nos mains la DESTINEE de notre Pays.
L'objectif est bien de faire triompher les IDEES de Gauche : Justice Sociale, Fraternité, Créativité politique (La VI ème République, cher Jean Luc !) Fierté d'être les Héritiers des Principes Fondateurs de 89 et des avancées historiques des siècles passés, ces avancées qui ont fait passer l'Etre Humain et son épanouissement avant toutes autres considérations économiques visant à son asservissement au profit des oligarques !
Oui donc amis du Front de Gauche, nous travaillons déjà et nous continuerons ensemble à reconstruire notre pays.
Oui nous le ferons avec un respect mutuel. Avec une volonté inflexible de tirer vers le haut le débat politique.
Oui c'est à nos "leaders" de donner l'exemple d'une véritable VERTUE politique restaurée
C'est à ce prix que notre lutte aboutira à sortir notre belle France de l'impasse actuelle. C'est à ce prix que ns dompterons la nouvelle ARN brune (Alliance pr un Rassemblement National)
LIBERTE, EGALITE, FRATERNITE
Merci de cette analyse. Oui, on réfléchit, en essayant d'éviter soigneusement la prévention et la précipitation comme disait l'autre mais aussi dans l'urgence de l'action.
La politique du PS constituant à nous nier tout au long de la campagne et à faire de votre candidature une "candidature de "témoignage" (selon l'expression que vous donniez dans le billet avant la Porte de Versailles") continue. Il est très difficile de faire la différence entre un vote de ralliement et un vote de débarras du plancher politique de la droite à la Orban.
En outre dans ce billet, une phrase m'inquiète car jecrais de comprendre de quoi il s'agit :" Et, en région parisienne le 4 Mai, Place Stalingrad une nouvelle fois, mais ce sera peut-être ailleurs, pour conclure notre campagne de deuxième tour. Pour ma part je ne crois pas utile de participer à un meeting commun avec les socialistes et les Radicaux de Gauche et Robert Hue. "
Quelle est cette proposition? Du même type que la présence de Hue au meeting de Hollande à Clermont ferrand en fin de campagne?
Qui la fait ?
Inquiétant pour toute la suite...Personnellement je suivrai votre déplacement sur la place qui conviendra, avec la bonne tribune, débarrassée des intrus.
L'appel à l'intelligence encore et toujours, à l'explication, à ne pas prendre les gens pour des moutons, c'est faire que la fin lumineuse qu'on se propose soit déjà dans les premiers pas, dans les moyens, et c'est ce qui me fait garder de l'enthousiasme à venir vous lire, Jean-Luc Mélenchon, et à voir comme infiniment précieuses l'expression et l'écoute mutuelle que vous rendez possible à la suite de vos billets.
Et sur le vote à décider pour le 6 mai, c'est aussi la tension qui reste entre ceux qui se déclarent d'emblée positivement pour le bulletin Hollande et ceux qui ne se déclarent pas, restent sceptiques, dont je suis, qui appelle à creuser pour comprendre, recherche et analyse qui m'importent et qui ne se feraient pas sans une certaine réticence et résistance à propos de ce vote. Et qui je l'espère nous ferons encore progresser.
Je fais partie de ceux, qui au dernier moment, ont donné leur voix à Hollande. Mais, je n'étais pas fière de moi. J'ai fonctionné comme les gens de droite, j'ai pensé stratège....La crainte de ne voir aucun candidat de gauche au second tour ?
Le score du FN ne me surprend pas. C'était à redouter....
Le 1er mai, je serai dans les rues de Paris. Il faut poursuivre la mobilisation
Bonjour, ravie de retrouver vos analyses écrites, leur éclairage concret, positif et stimulant. Dans ce retour sur les résultats, il me manque juste, à moins que j'aie mal lu, votre commentaire sur l'effet pervers qu'ont eu, sur nous-mêmes, les sondages - en quoi ils ont pu induire en erreur (de jugement) aussi bien les électeurs que les états-majors. L'expression d'une violente déception, chez beaucoup, est malheureusement liée à ce phénomène. En corrélation avec cette déception profonde souvent exprimée (au-delà du premier choc de dimanche soir, que j'ai partagé), je suis très inquiète du nombre de militants et sympathisants qui envisagent de voter blanc, nul ou pas du tout le 6 mai. Laisser la place une nouvelle fois à Sarkozy me paraîtrait une terrible erreur. Mais vous expliquez fort bien en quoi ce nouveau quinquennat assommerait littéralement le peuple et rendrait encore plus difficile la tâche du Front de Gauche...
Bonjour,
Bravo Mélenchon pour avoir mené cette bataille, pas gagnée, mais pas perdue aussi : on a fait progresser le vote "vraie gauche"; mais les médias préfèrent souligner la percé du FN! On sent Sarko très agressif, prêt à tout, à la pêche des voix du FN. Le combat va être rude et FH ne doit pas aller au feu avec le pétard à bouchon; il faut rendre coups pour coups, et ça il va avoir du mal ! Mélenchon vous devriez ouvrir un session de formation pour candidats !
Le front de Gauche à mené une bonne campagne que vous avez porté sans faiblir ! Bravo ! Le combat doit et va continuer. Le paysage politique va se recomposer après la chute de l'empereur ! Le FN achèvera l'UMP qui doit exploser, on va se prendre 5 ans de FH qui fera pas de miracles, qu'il va falloir contrôler au plus près, et aux prochaines présidentielles nous devrions assister à une recomposition du paysage politique avec une bipolarisation droite FN vs gauche Front de Gauche : vous en avez parlé, vous avez dit avant 10 ans le pouvoir : je partage l'analyse.
Le problème des médias et de leurs journalistes VIP, de beaucoup de nos compatriotes : c'est qu'ils ne possèdent pas de culture politique en général, et pour certains ne cherchent qu'à défendre de vrais ou de virtuels privilèges.
C'est la suite du travail de sape et de destruction de l'éducation nationale, des services public,...
Dans l'immédiat une seule réponse battre Sarko, ces privilégiés, cette droite FN qu'il sert en cherchant une...
"Penser, le mot à la main, c’est comme respirer après une apnée". Quelle différence ! Merci.
Interview de Jean-Luc Mélenchon après le meeting de Paris sur la télé libre de John Paul Lepers plutôt agréable. désolé je ne sais pas mettre un lien.
suite et fin de mon commentaire posté en 37 :
"Dans l'immédiat une seule réponse battre Sarko, ces privilégiés, cette droite FN qu'il sert en cherchant une légitimité populaire."
Je partage pleinement votre avis sur l'emballement médiatique et la course aux échalotes des éditocrates, bien contents de retrouver la bonne vieille "poussée de l’extrême droite".
Pour l'instant, Hollande reste assez digne dans cette surenchère haineuse de l'UMP, c'est à son honneur.
Une remarque sur nos scores dans les milieux ouvriers, il y a eu certes une progression indéniable du FdG mais il ne faut pas non plus nier que la fille LEPEN nous dépasse malheureusement dans beaucoup de ces villes. Il est clair que la LePenisation des esprits ne se déconstruit pas en quelques mois, surtout quand on est seul.
J'embraye donc sur la stratégie du FdG qui a été d'attaquer frontalement le FN, c'était indispensable. J'ai simplement des réserves sur la tactique employée. Nous aurions du UNIQUEMENT nous attarder sur l'attaque directe du programme ridicule du FN mais en limitant au minimum les attaques "ad hominem" sur la mère LePen. Celles ci étant reprises dans les médias en boucle, les gens n'ont fini par retenir que ces "bons mots".
Une dernière remarque sur le discours de Marseille, je pense que vous vous êtes un peu laissé emporter dans votre ode au Maghreb. En effet une bonne partie des français qui passe son temps devant TF1 (même sans être foncièrement facho), n'est pas encore mûre pour entendre de tels discours. Je suis le premier à le regretter (je suis d'origine maghrébine) mais c'est un fait. Je pense malheureusement que ce n'est pas porteur...
Ce programme est le plus solide, le plus imaginatif, le plus démocratique. Il faut poursuivre, oui ! Ne perdez pas de vue la pédagogie ! Il faut encore donner à comprendre ce qui est ici en jeu et ce qui est ici défendu. C'est la première fois que je vote autant à gauche. Jusqu'alors j'étais méfiant : l'idéologie communiste me semblait poussiéreuse, centralisée, hiérarchisée et liberticide, une autre forme... Mais j'ai entendu le contraire, lu le contraire, compris que cette gauche, aujourd'hui, avait appris du passé, avait su balayer devant chez elle et retrouver le goût de la raison. Cette gauche est de notre temps, a intégré ce qui source d'avenir commun : l'écologie, la démocratie, l'Europe aussi... Evidemment c'est long, c'est complexe à dire. Les médias ne donnent pas le temps. Les thèses haineuses sont plus rapides à exposer... La misère est aussi intellectuelle. Monsieur, vous avez été le seul candidat a être digne , sincère. Continuez à faire souffler la poésie et à répandre la raison dans ce paysage au bord du chaos. A très bientôt dans les urnes.
Désolée pour mon orthographe, dans mon message précédent, Il faut lire nous "feront" et non "ferons" sujet= la recherche et l'analyse.
Et j'oubliais aussi ceux qui se déclarent d'emblée hostiles à un bulletin Hollande.
Merci M. Mélenchon, merci le FdG, merci de maintenir et d'amplifier le mouvement social sur l'échiquier politique d'où l'oligarchie ne cesse de le chasser à coups de poings, d'autisme et d'enfumage.
(suite)..Je pense malheureusement que ce n'est pas porteur électoralement.
Je suis d'accord avec christophe, pour les écoeurés du système (la majorité en tout cas) choisir entre le pen et FdG c'était comme choisir entre ces deux fameuses pulsions Freudienne pulsion d'éros et de tanathos (Le Pen hein^^). Rien n'est perdu par rapport à la lutte! Simplement, même si je voterai Hollande au second tour... On aura désormais deux ennemis! Le FN qui, à mon sens, va faire exploser l'UMP et le PS qui n'a pas l'air très alerte sur le danger de la droitisation de la droite... Voter Hollande second tour oui, prendre notre indépendance en tant que parti politique autonome encore plus encore! Car ici, Donner la consigne de vote à Hollande c'est faire les choux gras des critiques du FN nous qualifiant de pseudo révolutionnaires.
Merci à vous, merci à mes camarades.