24août 12
Si mon propos dans « Le Journal du Dimanche » a soulevé une telle tempête, c’est me semble-t-il parce qu’il entre en résonance avec un état d’esprit dans le pays et surtout parmi les nôtres, dans le peuple du commun. De ce fait, depuis dimanche, j’ai donc retrouvé un rythme d’interventions qui m’a tenu loin du clavier. La préparation de nos travaux à Grenoble a dévoré le reste de mon temps. Je vous avoue que je n’avais pas imaginé une reprise à ce rythme. A présent j’écris dans le train qui me conduit vers le Remue-méninges du PG et vers « les estivales du Front de Gauche ». Je vais beaucoup parler sur place. Je vais donc me limiter, ici, à quelques remarques. Et je vous donne rendez-vous soit pour la retransmission de mon discours vendredi soit pour celle de nos interventions collectives dimanche en clôture de nos estivales. Merci d’accepter mes chers lecteurs, une fois de plus, un texte qui va son chemin à « sauts et gambades ».
Bien sûr d’abord voici des remarques à propos de l’entretien de presse au « Journal du Dimanche » qui a déclenché l’orage. J’avais écrit ici même que je m’exprimerai là où on me proposerait de parler du fond, sans pugilat ni traquenard. C’est le genre de relations que cet hebdomadaire entretien avec moi. Sa parution structure souvent le débat politique du week-end quand c’est la politique qu’il choisit de mettre au premier plan. Ce fut le cas. Je crois utile de vous donner le lien avec cet entretien pour mieux comprendre de quoi le débat est parti. De cette façon tous ceux d’entre vous qui n’ont pas lu ce journal, ce jour-là, sauront exactement ce que j’ai dit. Hum ! Non, pas ce que j’ai « dit » mais ce que j’ai « lâché » et « lâché encore », « tonné », « jeté » et ainsi de suite comme l’écrivent certains de mes commentateurs médiatiques attribués qui, puisqu’ils disent tous la même chose, ont sans doute raison car on ne peut pas avoir raison tout seul et que de toute façon il n’y a pas de fumée sans feu ! Bien sûr, je plaisante. Mais j’ai été frappé par l’écart entre la violence attribuée à mon texte et ce que je crois avoir dit. Que révèle cet écart ? L’état d’atonie de la parole politique d’où nous partons ! En plaine, tout fait vite relief ! Si ce n’est l’intervention de Pierre Laurent la semaine passée et les alertes de « L’Humanité », on aurait pu croire que toute la gauche était contente et repue et ronronnait, « apaisée », « normale ». Une bonne part de la gauche en particulier a été poussée gentiment dans l’eau tiède la plus émolliente. Naturellement je n’ai pas l’intention d’en rabattre, bien au contraire, compte tenu du niveau des répliques socialistes et de leurs éditocrâtes que renforce dorénavant la cohorte des cire-pompes de tout gouvernement. J’ai d’ailleurs eu l’occasion de préciser ma pensée dans une interview pour « Nice matin », « Var matin » et « Corse matin ».
Dans ces journaux, l’expression qui a été retenue de mon propos pour résumer notre positionnement c’est : « Nous sommes les ayant droits de la victoire de la gauche ». J’en suis très satisfait, car cela décrit bien notre état d’esprit. Pour ceux qui n’auraient pas la patience de tout lire je surligne ici un moment de l’entretien qui décrit bien mon état d’esprit personnel. « Etes-vous déjà en campagne pour 2017 ? » demande André Fournon de « Nice Matin ». Voici ma réponse et je vous demande de bien la noter : « Non, je veux des résultats tout de suite ! J’essaie de réveiller l’appétit politique en mettant des idées concrètes sur la table ! Les socialistes répondent sur la forme jamais sur le fond. Ils rêvaient de se débarrasser de nous, pendant la campagne des législatives. Ils ont une pratique brutale et monarchique de la République. Et là ? Cent jours et ils sont déjà dans leur tour d’ivoire ! » Pourquoi s’inquiéter de cela, m’a-t-on dit parmi mes amis. Est-ce que cela ne va pas nous servir au contraire ? Précisément non ! Pour moi les stratégies du pire sont toujours perdantes pour toute la gauche. Voyez comment le torpillage de la campagne de Ségolène Royal par l’état major socialiste en 2007 nous a coûté cher pendant cinq ans ! Je sais qu’un certain nombre de mes lecteurs ne voient pas les choses de cette façon. Je le comprends d’autant plus facilement que l’arrogance des dirigeants du PS braque un nombre considérable des nôtres. Vous écrivez beaucoup pour dire que vous n’attendez rien d’eux et que dans ces conditions je perdrais mon temps à les interpeller. Funeste erreur selon moi. C’est renoncer au sens de la victoire contre Sarkozy que nous avons rendue possible. Nous avons fait la victoire, nous voulons notre dû. Pas des « places » ou des « postes » comme le pensent les caciques du PS qui sont incapables d’imaginer que les autres aient d’autres motivations que les leurs. Notre dû, cela signifie le fruit social et écologique du rapport de force démocratiquement obtenu avec la droite, la finance, le Medef. Ce sont des choses très concrètes, des lois très précises comme celles contre les licenciements boursiers, l’amnistie des syndicalistes condamnés pendant le règne de Sarkozy et ainsi de suite. Nous ne demandons pas l’application de notre programme. Celui-ci forme une cohérence globale. On ne peut en détacher des petits bouts comme s’il s’agissait d’un catalogue de mesures à prendre sur étagère. La cohérence économique de la relance de l’activité que nous proposons s’appuie sur un modèle économique global où la planification écologique et la reconstitution d’un secteur public nouvelle génération jouent un rôle central. Rien de tout cela n’est dans le programme socialiste. L’élection a eu lieu. Nous respectons sa décision. C’est la règle de la démocratie. Mais pour nous le débat n’est pas clos, il ne le sera jamais. Il ne faut pas qu’il le soit. Pour nous la démocratie ne se limite pas au jour du vote ! Le vote fait la décision légitime. Il n’impose pas une conviction. Faire vivre la diversité c’est aussi maintenir des voies de recours en cas de difficulté ou d’échec. Notre démarche reste donc bien globale, puisque nous continuons à vouloir convaincre de notre programme dans son ensemble et que nous sommes prêts à l’appliquer nous-mêmes à tout moment, si nous y sommes appelés. Mais notre action est aussi inscrite dans le concret immédiat.
Pour cela nous partons du possible c’est-à-dire de ce sur quoi le plus grand nombre à gauche peut se retrouver. Le but est à la fois d’unir le grand nombre et de le dynamiser. Mais on ne peut ni l’un ni l’autre si l’on ne part pas du sens politique que les électeurs ont donné à leur rejet de Sarkozy. Et on ne peut agir efficacement et dans la durée si on n’a pas la lucidité de réaliser combien la victoire a été acquise de justesse, c’est à dire à quel point la société a pu être travaillée par les thèses de la droite extrémisée. Un pouvoir de gauche doit être sans cesse à la conquête de la conviction s’il veut durer et agir. Il dure parce qu’il agit, il agit parce qu’il peut durer. Au cas présent, nous partons de ce que les socialistes affirmaient vouloir faire et qui correspond à cette double exigence de dynamisation et de résultat.
Comment me répondent-ils ? Par le mépris. Aucun ne répond sur le fond, c’est-à-dire a propos des projets de lois ou des décisions que je suggère. Bien sûr, avec les heures le ton est monté. Je n’en suis pas surpris et je ne leur en veux pas. D’une façon générale je vois bien que la réplique quand elle ne se limite pas à la forme se concentre sur le flingage personnel. La loi contre les licenciements boursiers par exemple ? Je l’évoque, je la réclame dans cet entretien de presse. Que répondent-ils ? Rien. Absolument rien. Habituel. Il ne faut pas s’arrêter à l’aspect tour de passe-passe ni aux agressions personnelles. Personnellement celles-là me sont dorénavant indifférentes. Il ne faut retenir que leur refus de répondre sur les mesures concrètes. Ce qui les aide, évidemment, c’est qu’aucun journaliste ne leur pose de question à ce propos. Beaucoup de bavardages donc à propos de la forme de mon intervention. Et beaucoup d’attaques personnelles, parmi les plus burlesques. Je m’amuse ainsi de voir que mes vacances au Vénézuéla deviennent un argument à charge contre mon argumentation. Michel Sapin, Jean-Marc Ayrault, Daniel Cohn-Bendit, y reviennent, lourdement persuadés qu’ils sont de me diaboliser. Grand renfort : « Le Monde » publie même une nouvelle fois son papier de cet été sur mon passage dans la campagne de Chavez ! Le ridicule de ce genre de répétition ne doit pas faire perdre de vue le but visé. Il s’agit d’établir la suite que voici : qui fait du social et se prononce contre le traité est pour Mélenchon, or Mélenchon c’est Chavez et Chavez comme tout le monde le sait c’est le diable ! On ne saurait mieux nous aider. A notre tour de retourner le théorème. En posant la question du bilan des révolutions démocratiques de l’Amérique latine, et notamment, bien sûr, de celle du Vénézuéla. Ce bilan ne nous fait pas peur. Au contraire.
Si je le propose ce n’est pas seulement parce que c’est l’intérêt de la démonstration de l’efficacité de nos politiques. C’est un enjeu du débat à gauche. Car c’est bien ainsi que le posent les sociaux-libéraux eux-mêmes. C’est ce que fait Michel Sapin. Il commence par dire que mon propos est « hors de la réalité ». Son interview au « Figaro » met les points sur les « i ». « Les Français ne sont pas à la recherche d'un affrontement de plus. Ils sont lassés des discours fracassants, ils apprécient au contraire le climat d'apaisement que leur apportent le président et le gouvernement ». Sur Europe 1, il a complété sa pensée en la situant sur un terrain plus large. Voici ce que j’en ai lu sur le site d’Europe 1. « Interrogé sur la réponse que le gouvernement compte apporter à l'équation "rester compétitif et garder une approche socialiste de l’emploi", Michel Sapin a opposé deux gauches : celle du gouvernement… et celle de Jean-Luc Mélenchon » Ah ? Donc il y a deux gauches ? Lesquelles cher Michel ? "Mais c’est nous. C’est ça la social-démocratie. C’est la gauche d’aujourd'hui. La gauche qui réforme, la gauche qui apporte des solutions". Et le journaliste qui rend compte de ces déclarations, Geoffroy Bonnefey, ajoute : « Il a ensuite embrayé, expliquant que "[ce n'est] pas la gauche tonitruante. Pas la gauche qui manie uniquement le verbe, pas la gauche d’Amérique du sud". Oui, vous avez bien lu. La social-démocratie, le nouveau gouvernement, fait quelque chose et la gauche latino ne fait rien, sinon parler ! Le monde à l’envers ! Certes. Mais acceptons la confrontation entre ces deux conceptions de la gauche. Ne laissons pas passer cette disqualification méprisante de la lutte et de l’action des peuples de l’Amérique du sud passer comme une évidence ! Nous avons tout intérêt à la comparaison des résultats et des politiques.
J’en reste là et vous donne rendez-vous à la retransmission de mon discours ici même vendredi à 18 heures !
Vivement 18h00 que je puisse piocher quelques arguments pour convaincre!. Courage Jean-Luc! ;)
Bonjour Jean-Luc.
Merci d'avoir enfin réveillé tout le monde !
Ne laissons pas la gauche se faire chloroformer par les socio-libéraux, qui par leur inaction, conformisme, nécrose... sont complices volontaires des politiques libérales mortifères.
Probablement entrons-nous, grâce à toi et au Front de Gauche, dans une séquence où notre voix va désormais se faire entendre TRES clairement.
La pusillanimité du gouvernement Hollande sera notre tremplin !
Petite mise au point nécéssaire,ça fait du bien d"entendre votre voix sur les ondes,ça change des gens "normaux", mais cela dit, ce n'est pas que je n'attende rien des socialistes, moi j'attendais une augmentation du smic... j'ai eu un carambar, depuis je n'attends plus rien d'eux, c'est sur... et de mon vivant, plus jamais je ne voterais socialiste, je dis de mon vivant car Paris, à une époque,on faisait voter les morts... alors méfiance.
« nous sommes les ayant droits de la victoire de la gauche »
Voilà une belle phrase, comme on aime les entendre. Je suis bien contente que ce soit sous cet angle que le débat avec le PS soit posé.
C'est tellement vrai ce vous dites! Aujourd'hui on commence sérieusement à avoir le sentiment d'être "trahi". Mais quelque part il fallait s'y attendre et on ne doit pas baisser les bras ou s'endormir. Toute cette "pêche" que vous nous avez donnée pendant la campagne (meetings où j'étais), interventions télévisées et autres est encore vivace. On compte sur toi et tu peux compter sur nous camarade.
Bravo Monsieur Mélenchon, nous les têtes dures de votre arrière garde sommes entièrement d'accord avec vous pour réclamer haut et fort, que dis-je réclamer, revendiquer absolument le fait de la victoire sur N. Sarkozy, le capitaine de pédalo n'a fait que ramasser la mise, il bénéficie non pas d'un vote d'adhésion, mais d'un vote de refus ; nul d'entre nous n'avons voté PS pour ce qu'il représente bien au contraire, c'est avec dégoût que nous nous sommes contraint a mettre un bulletin portant le nom de l'infamie dans les urnes, par contre, il vous faut nous donner une explication plus que nécessaire, il vous faut le dire.
Durant les deux campagnes électorales que nous venons de vivre nous nous sommes époumoner, certes pas tous, à dire que nos ennemis les plus implacables, hormis la droite et son extrême, étaient les Socialos de Solférino, oh c’était pas dur à constater, ils y ont mis tellement de violence envers le FdeG et ses composantes, qu’il fallait, et encore aujourd’hui, être masochiste ou demeuré mental pour ne pas s’en apercevoir ; je préfère croire que vous êtes masochiste, et encore aujourd'hui ils continuent de plus belle ; seulement voilà, vous n’êtes pas seul, vous avez entraîné des milliers de gens avec vous, vous en avez la responsabilité politique, je veux bien admettre qu’il est pénible de faire son deuil d’une famille avec qui on a partagé plus de 30 ans de sa vie, mais il y a des réalités qui malheureusement sont incontournables, l’une d’elle est que les gens de Solférino vous veulent MORT et enterré, allez vous enfin le comprendre ? Une autre réalité est que le PS n’a plus le droit à l’appellation de socialiste, ni celle de gauche, et cela depuis fort longtemps (1984, et définitivement 1994), et il y a beaucoup d’autres réalités qu’il vaut mieux taire.
Alors, lorsque vous dîtes à qui veut l’entendre que nous ne sommes pas dans l’opposition, que ce gouvernement est de gauche, raison par laquelle vous dîtes que l’on ne peut s’y opposer, et que monsieur Montebourg est un homme courageux, vous voulez ou souhaitez quoi exactement ? Il faut nous expliquer.
Bonjour,
Merci pour cette note, je les lis toutes et suis d'accord avec vous sur beaucoup de choses! J'ai notamment suivi vos réflexions lors de votre voyage en Amérique du Sud avec grand intérêt. Je profite simplement de ce commentaire pour vous faire un reproche concernant la gestion par le Front de gauche de "polémiques" telles celle qui a entouré René Balme: l'attitude des dirigeants du FdG n'était pas crédible du tout: En bottant en touche, ils ont perdu une bonne occasion de mettre les points sur les i et de se montrer bien davantage convaincants sur un sujet important; J'espère que le tir sera corrigé à l'avenir...
C'est effectivement la rentrée aussi pour nous militant du PG, période estivale qui a permis de faire une pause, de pester aussi haut et fort compte tenu des orientations homéopathiques du pouvoir en place, des propos hautains, fiers, dédaigneux du premier ministre. Aucun argument fondé... vide de vide ! N'attendant rien de bien bon de ce gouvernement! Bref ce soir on charge à bloc les batteries avec toi Jean-Luc. On ne lâche rien !
Prêts à tout pour faire advenir les vraies démocraties partout dans le monde, à toutes les formes de luttes - C'est l'heure !
(Le temps ne passe ni trop lentement /pour peu qu'on ne soit pas trop dans la souffrance/, ni trop vite, il passe exactement à la bonne vitesse, disait Léonard de Vinci) - LovE -
Jean-Luc,
Tu as parfaitement raison d'interpeller énergiquement le PS, c'est plus que légitime, c'est indispensable. Par ailleurs, la météo est propice avec des sujets tels que PSA, le TSCG etc.
Un nombre largement majoritaire des membres et sympathisants du FdG de la section à laquelle je participe (et plus largement encore je crois) est clairement favorable à ce type d'opposition. Car, il faut se le dire, on peut être dans l'opposition et ne pas être de droite, la preuve...au delà du discours officiel.
Que partage un militant sympathisant du FdG avec le programme et l'action du PS : peau de chagrin !
Opposition d'un nouveau genre, certes. Je dirai opposition "intelligente" qui ne fait pas de l'obstruction systématique une stratégie, mais qui "l'ouvre", comme on dit, toutes les fois ou elle a quelque chose à dire de substantiel !
Personnellement, je ne me retrouve pas du tout dans le PS, du tout, du tout. Je me considère donc comme faisant partie de "l'opposition de gauche" au PS (qui ne l'est plus de toute façon). Et oui, un nouveau concept !
Résistance !
Comme Jean Luc parle du bilan des révolutions démocratiques d’Amérique du sud, je propose ci dessous à la lecture un article de Granma qui fait le bilan de la création du MERCOSUR.
En effet, les patriotes véritables d'Amérique Latine travaillent aux intégrations Nationales et à la construction d'un véritable pôle économique et socialiste débarrassé des capitalistes prédateurs d'Amérique du Nord : le MERCOSUR. Et chaque étape de cette création est visiblement couronnée de succès. Voilà ce qui semble chagriner profondément cohn-bendit pour qui cette Europe austéritaire et antisociale semble être le summum de la démocratie.
"Notre" Robin des bois is back...
Où avez-vous vu la gauche au gouvernement ? Non, non, nous sommes toujours sous la droite, certes plus modérée que celle du monarque Sarkozy, mais nous y sommes bel et bien encore malheureusement... Le traité budgétaire européen est là pour nous le rappeller. Le Vénézuela doit être un exemple pour nous, Hugo Chavez a mis fin à l'analphabétisme, à instaurer la gratuité des soins et l'accès aux établissements scolaires, à permis à des millions de gens de se nourrir et d'être logés, etc... Vive l'Amérique Latine dans ses luttes contre la pauvreté et la misère et Vive le Front de Gauche !
Le PS est mort en 2005, mais il ne le sait pas encore. Je ne crois pas qu'il ait une capacité de rebond idéologique quand on constate le verrouillage par les caciques désormais acquis au néolibéralisme, Hollande en tête. En revanche, nombre de militants pourraient nous rejoindre sur les idées. C'est donc sur ce terrain, idéologique, programmatique, qu'il faut continuer à secouer le champ politique, comme le fait le Front de Gauche et Jean-Luc Mélenchon...
C'est très clair limpide et d'ailleurs les faits vous donnent raison à toute à l'heure.
@David JV
"L'opposition de gauche" : c'est simple mais finalement évident !
Un détail, quoique, Jean Luc utilise en fin de billet le terme "sociaux libéraux "puis enchaîne sur Sapin pour revenir à la fin sur la "social-démocratie".. On glisse, on se reprend mais on a glissé !
Tu as raison, à part l'Huma que je lis régulièrement tout était raplapla ces dernières semaines. La grosse chaleur ans doute avait "ensuqué" journalistes et gouvernement. Mais la chaleur s'estompe, nous sommes tous à pied d'oeuvre pour révéiller tout ce monde.
Merci pour tes écrits, ce soir je serais aussi au meeting et je suivrais très intéressée tout ce qui va se dire ces jours à venir comme d'habitude.
A plus cordialement
Comment quelqu'un qui écrit ses textes à "sauts et gambades" pourrait-il être continuellement caricaturé "éructant, vociférant,agressant,..." et ainsi de suite ?
Notre dû, cela signifie le fruit social et écologique du rapport de force démocratiquement obtenu avec la droite, la finance, le Medef.. Voila c'est dit de façon claire et concise, et j'adhère à 100%.
Les "belles personnes" qui croient défendre des privilèges qui leurs seraient dû n'ont en fait qu'une vision déficiente des enjeux réels. Ils vont tous avoir l'occasion de se faire peur à nouveau en étant confrontés à des idées saines exprimées avec talent,leur mauvais cinéma ne pourra continuellement abuser leurs spectateurs captifs. Ayez la force de résister à leur seul argument,la provocation grossière,vous avez le verbe l'humour la répartie la culture qui vous permettent de les retourner.
Résistance, résistance, résistance... existence...
100 molles journées
«Ce n'est pas parce que François Hollande veut être normal que la situation va le devenir.»
Enfin une phrase censée de la part de Jean Luc Mélenchon. Le discours politique en France est un exercice tellement viscérale que rien n'empêchera des internautes paresseux de dénoncer l'éructation d'un crypto-bolchévique vendu... mais ceux qui réfléchissent vraiment pourront confronter par eux-mêmes les promesses du candidat Hollande aux actes du Président.
Jean-Luc Mélenchon: "Il ne faut retenir que leur refus de répondre sur les mesures concrètes. Ce qui les aide, évidemment, c’est qu’aucun journaliste ne leur pose de question à ce propos."
Boujour,
Et non, plus maintenant! Bonne nouvelle, les choses changent depuis l'écriture de ce dernier billet. Hier soir, entendu sur I Télé (vers 22H20), Olivier Galzi dans une interwiew en direct (depuis le studio I Télé à La Rochelle) de la porte parole du gouvernement... C'était maqnifique! De mémoire, je ne peux citer les expressions exactes mais, ce qui est certain, c'est que Olivier Galzi a repris les questions sur les licenciements boursiers en nommant Jean-Luc Mélenchon et en relançant la question plusieurs fois (devant les réponses vaseuses) toujours en nommant Jean-Luc Mélenchon. Je suis bien incapable, par contre de rapporter sa réponse fuyante, soporifique (bla bla bla, prendre le temps, bla bla concertation tous les partenaires... bref, aucune réponse concrète) Le plus amusant est que le sujet était le lancement des rencontres du PS à La Rochelle et qu'avec les dérobades, la question sur les licenciements boursiers de Jean-Luc Mélenchon est devenue le sujet principal.
Très bon article! Votre souhait de faire avancer la gauche sans attendre 2017 est la meilleure preuve de votre bonne foi, j'espère que les socialistes en tiendront compte. Vive la révolution citoyenne!
Salut! Nous-y voilà donc et personne ne bronche...Pas même toi, Jean-Luc. Pourtant tu l'énonces toi-même très concrètement et avec beaucoup de pertinence mais tu ne vas pas plus loin et franchement, je ne te comprends pas ou plus ou alors je comprends trop bien et il va falloir que tu m'expliques... Dans ton dernier paragraphe où tu mets en évidence comment certains tordent les faits pour dire que l'Amérique du Sud ne fait que parler en comparaison de l'action d'un Hollande qui lui, pendant ce temps-là, agirait(rien que l'idée ça me tord les boyaux quand je constate ce qu'il en est réellement!), tu ne fais pas qu'une démonstration pertinente de l'ambiance. Non, tu ne décris pas seulement un contexte ou une idée voire un cadre. Ce que tu exprimes, ça s'appelle la perversité. Oui, faire passer pour bon ce qui est malsain n'est pas que mentir, c'est aussi être pervers et le contexte politique français est extrêmement pervers. Pourquoi ne le dis-tu pas carrément? Tu as peur d'être accusé de vouloir noircir le tableau? Je m'interroge... tout ce que tu as fait depuis le début, tu l'as fait avec sincérité pour le bien de tous et de l'intérêt général, nous en sommes particulièrement conscients. Mais pourquoi ne pas dire les choses jusqu'au bout?
Ayant-droits, ça m'a bien plu pour contrebalancer les 4 Millions de voix données (avec panache... mais sans rien exiger), sans vouloir pinailler, les ayant-droits dépendent entièrement (par filiation ou ascendance) de celui qui a les droits légitimes et ils ne sont pas autonomes, donc il faut choisir :: soit autonome, soit ayant-droits. Comme le PS veut votre peau il vaut mieux rester indépendants. C'est vrai que ""le peuple de gauche " s'est fait berner par les socialistes mais c'est une habitude. Je ne comprends pas pourquoi il aime mieux se faire avoir par les socialistes que par la droite ::restant d'un vieux réflexe de classe du temps ou les socialistes défendait un peu le peuple peut-être et haine viscérale de "la droite" . Mais jusqu'à maintenant il n'y avait jamais eu un MR Mélenchon à gauche pour empêcher que l'on s'endorme. En plus ,vous intéressez fortement les verts qui sont muselés mais vous trouvent ""terriblement séduisant "" (E.Joly) vous appellent " mon lapin"" (C.Duflot) et N.Hulot a même avoué avoir voté pour vous ::ça change de l'ambiance à couteaux tirés d'avec les socialistes. Maintenant que la rentrée s'est faite en fanfare vous pourriez enlever les doigts de la prise pour ne pas devenir ""l'agité de service " dont ont besoin les journaleux qui ne font que des ragots. En tout cas, vous êtes le meilleur.
A propos d’un Ministère du Redressement attentiste.`
« Face à la vague de licenciements en cours, le ministre a déclaré qu’il était « urgent d’attendre » …cinq ans.
Il s’agirait plutôt d’un ministère de la suppression rationalisée d’emplois; ou encore d’un Ministère d’organisation de la misère en période d’austérité.
Les centres de distribution de soupe populaire sont-ils déjà fonctionnels ? Il y a des licenciés qui ont faim !
Mais chut ! Le ministre responsable est « très dévoué ».
@ Jean-Luc Mélenchon :
" Si mon propos dans « le journal du dimanche » a soulevé une telle tempête,..... Pour nous la démocratie ne se limite pas au jour du vote ! Le vote fait la décision légitime. Il n’impose pas une conviction. "
Un capitaine de pédalo risque de couler dans un verre d'eau, alors à la moindre vague, ils écopent.....
Ce qui est sécurisant pour moi militant et sympathisant du Parti de Gauche, c'est la cohérence du discours politique.
Gens de Gauche, nous savons où nous allons, vers quel but,vers quel objectif. Les partis politique sont des moyens d'actions pour aller vers la cible. Chaque avancée est une mutation pour aller vers une autre étape. Et ainsi de suite.
C'est pourquoi, je soutiens mon leader dans sa démarche de demander des comptes aux Gouvernants, de les pousser pour l'octroi de nouvelles réalisations sociales et économiques. Sachant pertinemment qu'ils ne mettront pas en place le programme contenu dans l'humain d'abord Notre programme a une cohérence globale trop éloignée du programme du candidat président PS.
La pseudo gauche de Hollande a été réveillé en sursaut. Ensablée dans les serviettes, sur les sables mouvants de leur politique irréaliste, cette gauche anesthésiée ne sait plus déjà où elle est. J'attends, Monsieur Mélenchon, votre discours de demain avec impatience. Le réalisme c'est vous n'en déplaise à tous ces frileux qui finiront par dire "nous on ne Chavez pas". Par contre, vous, vous savez.
Effectivement, l'Amérique latine est une source d'inspiration idéale, et permanente, pour qui veut bien être simplement socialiste, de gauche, devrait-on dire. Chavez, un dictateur, un méchant autocrate ?... En tout cas, le Vénézuela, comme chacun ne le sait pas, s'est donné - le 1er mai 2012- une Loi du travail, après 3 ans de débats et 19000 propositions émanant de toutes les couches de la société: particuliers, organisations, syndicats, associations... En France, les (pseudo-)socialistes ne veulent pas entendre parler des licenciements boursiers. Au Vénézuela, les licenciements injustifiés entraînent le doublement de l'indemnité de licenciement payé par le patron. A l'heure où en Europe la santé et l'éducation sont si malmenées, avec des coûts de plus en plus exorbitants, chez Chavez elles sont gratuites. La loi du travail met en oeuvre également une véritable égalité Homme/femme, interdit la sous-traitance, renforce la lutte contre la spéculation et l'accaparement des produits de première nécessité. Le gouvernement vénézuelien vient d'adopter un plan de construction d'habitations pour les classes moyennes, après la réussite d'un précédent plan destiné aux populations les plus défavorisés. Voici quelques éléments de la vie sociale au pays de l'"infâme" Chavez. Ah ! comme vous le dites, cher Jean-Luc, il n'y a pas photo, entre notre modèle (libéral et capitaliste) et le sien (tout bonnement, progressiste, socialiste). Pour ma part, je vous envie d'avoir pu approcher quelque temps la réalité vénézuelienne.
Votre retour n'est pas passé inaperçu... c'est bon signe pour tous ! Et il nous reste à continuer. "la calle no calla". On va pas se gêner ! La seule chose gratuite à la portée de tous et de toutes les bourses ! Fraternité et partage comme à Grenoble.
Nous devrions rappeler aux sociaux-démocrates arrogants qui critiquent Chavez ce que leurs copains ont réalisé en Amérique Latine. Ont-ils oublié, ou ignorent-ils ce qu'a fait Carlos Andrés Pérez ancien vice-président de l'Internationale socialiste? Les émeutes de Caracas après un plan imposé par le FMI et appliqué par les sociaux-démocrates, où le gouvernement tira sur la foule et fit 3000 morts? C'est donc ça la gauche responsable et non "populiste"? Hâte de voir Hugo de nouveau remporter l'élection en octobre prochain, même si il faudra s'attendre comme d'habitude à des calomnies sur de prétendues fraudes. Déjà il n'y qu'à voir la façon dont est présenté Rafael Correa avec l'affaire Wikileaks: les mêmes accusations de l'opposition avec un seul point de vue.
Personelement, j'étais de ceux qui trouvaient le monde injuste, mais qui se disaient défaitistes que l'on ne pouvait rien y faire. Et puis j'ai vu les Hugo Chavez, Evo Morales, Kirchner, Correa chacun à sa manière changer les choses.
Robespierre n'a pas cru que la démocratie résidât tout entière dans les seules formes politiques. Il a proclamé dès la Constituante que la démocratie serait sociale ou qu'elle ne serait pas la démocratie.
Robespierre disait encore :
" Législateurs, vous n'avez rien fait pour la liberté si vos lois ne tentent pas à diminuer, par des moyens doux et efficaces, l'extrême inégalité des fortunes."
@Ayales : Ne pas oublier qu'ici aussi, en Europe et notamment en Espagne, nous avons José Manuel Sanchez Gordillo (le maire-révolutionnaire de la ville de Marinaleda). Ce dernier est en place depuis plus de 30 ans, suite à des luttes innombrables pour que son peuple se ré-approprie les moyens de production. Il milite actuellement en Andalousie contre l'austérité en Europe. Voila une belle résistance et un autre exemple à suivre !
Pas de polémiques avec les socialistes, il n'y a rien a attendre d'eux. Effectivement, il était bien de leur rappeler qu'ils nous sont redevables et que leur bilan est pitoyable, indigent,même au bout de 100 jours. Face aux vrais questions et aux constats, ces gens ne répondent que par l'arrogance, le mépris, quand cela n'est pas par des insultes, nous l'avons bien ressenti.
Aujourd'hui il est urgent de répondre aux funestes orientations décidées par la finance qui gouverne l'Europe par droite et social démocratie interposée, Lehman Brother pour ne pas la nommer, ersponsable du crash de 29 et de 2008, coupable mais jamais condamné !
Continuons notre programme d'éducation populaire ; expliquons que 600 milliards sont détournés chaque année par les multinationales, les entreprises pour moitié et les reste par 150 à 200 000 hypers riches et rémunérés à 7.5%, ce qui constitue une double fraude pour le fisc et manque cruellement au fonctionnement de l'état (voir "Ces 600 milliards qui manquent à la France" d'Antoine Peillon journaliste à la Croix).
La médiacratie, les politiques feignent de ne pas être au courant de cette information. Seul Le point a indiqué que cette fuite, depuis 30 ans, représentait 25 à 36000 milliards planqués et rémunérés à 7,5% !
Qu'ils arrêtent de taper dans nos "portes monnaies", qu'ils aillent chercher l'argent ou il est, nous n'acceptons plus de nous faire dépouiller. Lançons une pétition nationale pour exiger le retour de cet argent et l'arrêt de la fuite organisée des ressources de l'état, sport national français.
Qu'on arrête de nous dire qu'il n'y pas d'argent, il y en a beaucoup, beaucoup, beaucoup...
Merci Jean Luc pour ce retour tonitruant! nous en avons bien besoin pour nous remotiver. Evidemment, c'est nous la gauche, la vraie, celle du partage, pas de doute et nous allons un jour récolter ce que nous semons !
Résistance !
Salut Jean Luc, Il est temps de se mettre en mouvement. Le TSCG arrive il nous faut tous faire pour le mettre en échec.
Resistance.
Amitiés.
Bonjour, pour info :
Lors des dernières législatives, dans les propositions du députe socialiste de ma région figurait la proposition suivante : "justice sociale : retraite a 60 ans pour ceux qui ont effectue une carrière longue avec 41 ans de cotisations". Je travaille toujours cette année 2012. J'aurai 60 ans a la fin de cette année 2012. J'ai commence à 17 ans, je totalise 166 trimestres cotisés a fin 2011 (il en faut 164 pour partir à 60 ans dans le dispositif carrière longue mis en place par les socialiste). Je totalise 2 ans 1/2 de formation sur ma carrière. Et les années de formation cotisées ne sont pas retenues pour le dispositif de carrière longue. L'employé de la caisse de retraite m'a donc indiqué que les lois Sarkzozy s'appliquent donc pour moi comme pour tous les camarades ayant eu des formations dans leur carrières. (soit 60 et 9 mois pour les salaries ne en 1952). Qui peut prétendre travailler 164 trimestes sans avoir de formation ? Comme a leurs habitudes les socialistes nous ont enfumés.
La retraite à 60 ans, c'est du pipo de marketing politique, pour faire passer les lois Sarko, qui de fait vont s'appliquer a quasiment tout le monde. Tout cela s'apparente à une partie de catch, les jeux sont pliés a l'avance, Sarko jouait le méchant, Hollande jouait je gentil. Le bon peuple a voté pour le gentil contre le méchant. Au final de toutes façons nous payons pour le libéralisme. Le fond est le même, seul l'emballage a changé.
Jean.
Bonjour Jean-Luc, Bonjour Amis ! Un nouveau billet de vous est toujours un plaisir car on a l'impression de bavarder constamment avec vous. D'accord sur votre analyse évidemment, d'accord sur la manière avec laquelle vous interpellez les responsables socialistes, d'accord sur la façon dont vous avez, par votre retour sur scène, remis la politique et les préoccupations du peuple au coeur du débat. Mais "funeste erreur" ça ne passe pas. J'ai bien du mal à dépasser les outrances, le mépris des socialistes à votre égard et à l'égard, par là-même, des électeurs du Front de Gauche. Le Figaro est devenu leur organe de presse. Chacun à leur tour y déverse leur bile à votre encontre. Aujourd'hui c'est Harlem Désir qui vous compare à... la droite ! Il est probable, même certain que vous ayez raison : il faut rassembler à gauche. Je vous laisse le soin de les réveiller : vous le faites bien. Nous, on s'occupe du peuple sur le terrain. Je vous admire car, pour ce qui me concerne, les discussions que je peux avoir avec les encartés PS ne mènent à rien ! Leur cerveau est réellement chloroformé. Savez-vous que beaucoup d'entre eux ignorent ce que contient ce traité. Et quand on leur explique, ils ne nous croient pas. Alors je suis à vos côtés car, oui, vous êtes le meilleur et le plus lucide. Mais ne me demandez pas de qualifier Montebourg de "dévoué" et Hollande de "brave homme". (Sourire). A ce soir. Je suis impatiente.
Comme vous avez raison de démontrer l'immobilisme, entre autres,du gouvernement, en matière sociale et souligner le danger pour la gauche toute entière de ne pas répondre à la souffrance sociale. Inutile de se rabaisser à commenter la réaction grotesque des différents responsables socialistes, qui,par le niveau de discours,se disqualifient. Simplement, leur discours dénote un manque de réalisme et de coeur devant la souffrance sociale.
Même le minima, tels que la loi sur l'interdiction des licenciements boursiers, ou la hausse significative du Smic, n'a pas été fait. Sous prétexte de vouloir être une gauche de réformes, de gouvernement, comme l'annonce Mr Sapin,on fait une politique qui penche à droite, on veut acheter la paix sociale et on veut étouffer toute critique. Je doute que l'illusion dure longtemps.
Vos différentes interventions de cette semaine ont été justes et positives et non pas "violentes "comme a pu le dire une certaine presse complaisante et paresseuse.
On ne lâche rien.
@tous
Montrer a tous que le PS veut nous endormir, c'est fait et bien fait. Voir le sondage CSA pour l'Huma. Maintenant il nous faut un plan de campagne, des objectifs a atteindre,et bien sur des victoires.
1 million de signatures pour 1 référendum, 300000 entrées a la fête de l'Huma, occuper massivement les logements libres, multiplier les initiatives de ventes directes de produits alimentaires...
On peut être d'accord sur l'essentiel, sur le programme du FdG, être sympathisant ou militant, donc partisan de cette nouvelle formation, se réjouir d'avoir un porte parole tel que Jean-Luc, et garder notre approche personnelle et notre propre sensibilité face aux événements. Cette diversité, normale en démocratie, ne nous empêche heureusement pas d'avancer ensemble et, le moment venu, de mettre dans l'urne, le "bon bulletin" de vote. A titre personnel, je ne pardonnerai jamais non seulement aux dirigeants du PS, mais à toutes les formations de toutes les démocraties étiqetées de gauche ou progressistes, d'avoir adhéré au dogme de la penée unique et de l'ultra libéralisme. Ce ralliement en forme de trahison, inexcusanble, a été et contunue à être, une catastrophe pour l'Humanité toute entière. En l'état actuel, sauf virage à 180 ° bien improbable, il n'y absolument rien à attendre de ces gens là. Je veux parler également des travaillistes anglais, des démocrates américains, de tous les partis dits socialistes allemands, grecs, espagnols, etc... Ce fut une catastrophe, car ne permettant aucun changement de cap au plan financier, économique, social et environnemental, ces partis ont encombré l'espace politique, opéré des alternances bidons inutiles, empêché qu'émergent de véritables alternatives progressistes de justice sociale. De plus ils ont laissé les mains libres, totalement, aux spéculateurs, banksters, multinationales qui vampirisent les richesses produites, esclavagisent les peuples et vont jusqu'à commettre en spéculant sur le blé et le riz un crime contre l'humanité, dans l'indifférence générale. J'ai voté pour Hollande au second tour et ne le regrette pas. Mais, je dois l'avouer, et cela n'engage que moi,mon vote a été "pervers" : j'ai voulu, outre remercier Sarkozy, inapte selon moi à ses fonctions, surtout voulu mettre au pouvoir les sociaux libéraux pour qu'ils démontrent que l'ultra libéralisme de gauche est une ânerie sans nom qui ne peut qu'échouer. Simple citoyen de base, je peux me permettre de rêver. Je rêve d'un monde où tous les sociaux libéraux de la planète débarrasseront le plancher pour laisser place nette aux vriaes gauches, porteuses d'un vrai choix entre la droite dure et la gauche dure ! La démocratie c'est ça : choisir au minimum entre deux voies bien différenciées. Sinon, la pensée unique, c'est la dictature et nous en sommes là.
Paisgresinhol dit à 11h45
"Votre souhait de faire avancer la gauche sans attendre 2017 est la meilleure preuve de votre bonne foi, j'espère que les socialistes en tiendront compte. Vive la révolution citoyenne!"
"j'espère que les socialistes en tiendront compte." Il existe encore des copains qui, sur ce blog, peuvent écrire une phrase comme celle-ci.
Ecrire ceci, c'est croire à l'innocence en politique, c'est croire à l'erreur naïve, à l'absence de stratégie, à l'ignorance économique,... Ah! ces socialistes, laisses-moi leur expliquer les choses et vous verrez ils vont se réveiller !
Non, camarades! ils savent ce qu'ils font. Ils nous haïssent, comme nous ne supportons pas leurs éternelles trahisons. Ce n'est que par la force que nous imposerons nos idées. C'est à dire notre capacité à convaincre, à mobiliser le plus grand nombre.
Ils s'organisent et se partagent les dents du râteau. Les Valls, Moscovici.. à droite, les Fabius capricieux européens, les Sapin Peillon au centre, les écolos en écolos, les Emanuelli, et autres Montebourg à "gauche". L'art en politique est de couvrir la plus grande surface. A chaque problème on trouve celui qui est le mieux à même de ratisser le plus large possible pour empêcher la fuite des sympathisants vers la droite ou la gauche. La politique est l'art de poser les leurres qui appâteront l'électeur ou l'empêcheront de fuir vers d'autres lunes. Leur politique avance masquée. Comme celle des libéraux !
Non! Camarades ils ne nous écouteront pas parce qu'ils ne veulent pas de notre politique. Mais pas du tout. Souvenez vous de Blum en 36. Il n'en voulait pas des congés payé et du reste. Ce sont le grèves qui l'ont mené au pouvoir. Souvenez-vous de Mitterrand, ce n'est pas lui qui est à l'origine des 39h, de la 5ème semaine de congés payés et de la retraite à 60 ans. Cela lui à été imposé par la pression du peuple à l'époque. Il a anticipé le pire et il a pensé qu'il ne fallait pas refaire l'erreur de Blum qui a coûté très cher aux capitalistes. Les anciens socialistes étaient à l'époque plus à gauche qu'aujourd'hui et le PCF représentait plus de 15%. Imaginez un FdG à 20%. Oui, à ce moment là le PS nous écouterait davantage.
La lecture de vos billets nous montre combien vos analyses sont fouillées ce qui demande un travail énorme qui vous rend indispensable au rôle que vous avez accepté d'assumer au Front de Gauche.
Très important, il y aurait donc deux gauches en France ? Faut pas lâcher ça, voilà un aveu que l'on peut exploiter enfin.
A ce soir, cher camarade.
Je pense que JLuc met le curseur au bon endroit. Très critique, lorsqu'il exige des résultats tout de suite, et qu'il dénonce des socialistes ne répondant que sur la forme et pas sur le fond, et terriblement constructif pour réclamer des lois précises conte les licenciements boursiers par exemple, et j'ajouterai,l'obligation d'exécuter les décisions de justice comme celle rendue en faveur des ouvrières de Sodimécal mais toujours en attente de leur salaire, ce qui est inadmissible pour un état de droit!
Alors dans l'opposition ou pas? j'oserai dire : on s'en fout ! Ce qui importe c'est que les millions de gens qui nous regardent, qui espèrent une politique de gauche puissent avoir la conviction que c'est possible, et qu'avec eux nous puissions inverser les mauvaises décisions.
Par cette stratégie Sapin qui oppose les deux gauches pourrait d'ici quelque temps ravaler son légendaire mépris.
Bonjour,
Je pense que la stratégie qui consiste à obtenir des résultats maintenant est la meilleure. Nous ne pouvons pas nous permettre d'attendre les prochaines élections. C'est pourquoi il faudrait pousser cette stratégie au maximum : continuer à approfondir L'humain d'abord en le détaillant le plus possible, en le travaillant pour qu'il soit le plus simple à lire, et en complétant ses petites lacunes notamment sur la culture ; communiquer vraiment malgré nos moyens budgétaires ; continuer l'éducation populaire sur l'histoire de la gauche. Pour tout cela, des réunions Front de gauche dans toutes villes moyennes seraient les bienvenues. On peut imaginer que d'ici quelques années, il y ait une version définitive de L'humain d'abord traitant de tous les sujets avec leurs solutions détaillés. Ce serait alors plus qu'un programme : un vrai petit pavé qui pourrait traverser quelques générations !
Ce qui est amusant aujourd'hui, c'est de relire tous les commentaires de "blogueurs" ici ou là, qui péroraient en juin sur la "mort politique" de Jean-Luc Mélenchon.
(Sauf erreur de ma part, aucun commentateur "sérieux" ne s'est risqué à ce pronostic... que d'anonymes seconds couteaux)
- "Viens mon lapin et assieds toi de l'autre côté de la table du gouvernement" nous dit Cécile.
- "Oui ma cocotte*, mais pour mettre en oeuvre le programme nécessaire au monde et au moment que nous vivons, pas pour peser sur deux ou trois points globalement secondaires et, en contrepartie, devoir se taire comme elle est amenée à le faire sur son opposition au traité Merkozy."
Il est manifeste de noter que si des membres du gouvernement s'énervent, c'est qu'ils sont gênés par l'impact que nos arguments peuvent avoir.
Mais leurs réactions ne doivent pas déterminer les nôtres. Ainsi, il est toujours intéressant par delà les coups de griffes de souligner les points de convergence que nous avons avec certains PS, certains verts, certains collectifs. Il ne faut pas cesser de le faire car c'est productif : nous, nous travaillons à rassembler, sans naîveté mais sans exclusive.
* N'y voyez surtout nul machisme, mais la réponse amusée du berger à la bergère.
Merci pour ces textes qui synthétisent les événements et éclaircissent la lutte. Il n'est pas agréable de voir et d'entendre continuellement des déformations, mensonges et calomnies dans les médias à l'encontre du FdG et de tous ses soutiens. Ces attaques expriment un profond mépris à notre encontre mais aussi envers tout citoyen exigeant un débat démocratique. Même si nous ne nous faisons pas avoir par ces manipulations nous savons qu'elles pèsent lourdement dans la lutte.
Su la "scène" internationale le combat est le même. Les médias diabolisent Chavez par le biais d'informations déformées voire parfois inventées de toutes pièces.
Ne nous faisons pas avoir non plus pour la Syrie. Il ne nous vendront pas de guerre. Informons nous rigoureusement.
Bonjour,
chapeau l'écrivain : ton style littéraire contribue très largement je pense à faire passer des idées intéressantes, des messages,...
Je compare souvent la politique (je veux dire nos politiciens élus) et le monde du travail (avec sa cohorte de chefaillons) car au final ce qui m'importe c'est la place de l'humain, que ce soit dans la cité ou dans l'entreprise.
Malheureusement beaucoup de personnes sont recrutées ou élues sur leur volonté d'accéder au pouvoir et l'investissement qu'ils y mettent, il faudrait pourtant la plupart du temps qu'ils eussent été sélectionnés au préalable sur leur capacité à l'exercer.
La fonction, le contexte sont parfois piégeant, mais plus on grimpe haut à l'échelle du pouvoir, du savoir, plus on est responsabilisé... MOINS on a d'excuse de s'égarer et de ne plus être attentif aux autres et particulièrement ceux qui, beaucoup plus nombreux, sont en bas de l'échelle. Celui qui est en haut doit voir plus loin et être aussi une sentinelle.
En politique c'est souvent l'inverse qui se passe et c'est encore plus navrant car c'est sur un programme et des engagements que l'on a été élu.
Les managers sont des esclavagistes, mais on le sait depuis le départ, tandis que les élus sont souvent des traitres : des carriéristes qui ont vendu de l'espoir pour se faire élire avant de jouir d'exercer le pouvoir et de profiter du système. Quand ces élus sont des gens soi-disant de gauche et que l'on vit dans le système que l'on connait c'est encore plus condamnable (de mon point de vue) que si ça avait des gens de droite (qui finalement me paraissent plus cohérents, j'aurai presqu'écrit honnêtes mais il ne faut pas pousser non plus !).
Je ne sais pas si Montebourg ou Hamon ont bien fait de rentrer au gouv, ceci dit la politique de la chaise vide n'est pas forcément la meilleure, pour autant je n'aimerai pas être à leur place...
Je ne suis ni déçu, ni surpris, nous sommes dans la logique d'une 5ème république savamment protégée par nos chers élus !
C'était à nous travailleurs, étudiants, privés d'emplois, retraités d'en élire d'autres et c'était possible dès cette année aux présidentielles car tu aurais du Jean-Luc pouvoir accéder au second tour des Présidentielles beaucoup plus facilement que n'a pu le faire Le Pen à une époque : toutes les conditions étaient requises selon moi.
Le Front de Gauche s'est doté du meilleur porte drapeau qu'il y avait pour réussir cette véritable alternance à gauche !
J’ai par ailleurs « goûté » ta remarque concernant les présidentielles 2007… Ségolène Royal a fait les frais de l’appareil du PS et de ses vieux dinosaures qui ont empêché que la gauche, ou tout du moins le PS ne passe, chapeau !
Réveillons-nous citoyens et encore BRAVO Jean-Luc !
@Jeanine de Sète
En plus de l'Huma (peut-être, je n'ai pas encore la fibre "rue du Colonel Fabien", je suis plutôt PG au sein du FdG), il y a de très belles lectures à faire sur Le Grand Soir ou Le Fakir ;-), en plus de ces billets sur ce blog et aussi, dirais-je, tous les commentaires qui suivent (à part les miens qui n'ont aucune importance ;-)).
38 ETIENNE dit:
@tous montrer a tous que le PS veut nous endormir, c'est fait et bien fait. Voir le sondage CSA pour l'Huma
Bien sur l'ami, mais surtout faut le dire aux militants socialistes et dire aux mandarins du PS que nous sommes là, bien réveillés, pas prêt à se laisser enfumer.
Les débats sur les thèmes de leur congrès commencent, ne nous privons pas d'intervenir, puisqu'ilsdemandent à tout citoyen de le faire.
Posons leur les questions qui nous tenaillent, demandons leur qui ils sont, vont ils continuer à s'appeler socialiste ou vont ils changer de nom ?
Vont ils lutter contre le capital ? Avec quelles mesures ? Vont ils mettre en place une démocratie sociale ou se satisferont ils de mesurettes ?
Nous savons être fermes et polis...
Merci encore et toujours à vous, Jean-Luc Mélenchon, et aux camarades-bloggeurs, vous éclairez et renforcez chaque jour mon militantisme, vous empêchez mon espoir de vaciller et de s'éteindre. !En tant qu'"Ayante-Droite" (de Vraie Gauche, hi, hi !), j'enfonce le clou : comme les gens sont tellement formatés qu'ils ne votent plus pour un programme (ils ne lisent pas les programmes : la preuve, s'ils les avaient lus, ils auraient voté Fdg et l'Humain d'Abord, car c'est la seule alternative de bon sens et viable, pour le plus grand nombre, et dans l'intérêt général !), mais pour des slogans publicitaires et propagandistes, ils ont voté pour "Le Changement c'est Maintenant" : donc comme dirait Môssieur de La Palisse, "si c'est maintenant, c'est pas dans 5 ans !".
Bon, moi, j'ai voté Fdg avec conviction, P.S./Hollande, par défaut, et contre l'autre (je ne le ferai plus, c'était la der, je l'ai déjà dit ailleurs !), donc je ne suis pas étonnée, même pas "déçue", je m'attendais à tout ça, mais je voulais prouver à mes potes "charitablement de gôche" qu'ils se trompaient ! Pour eux, l"'amertume, c'est maintenant" (et c'est bien fait pour eux, mais, malheureusement, c'est tant pis pour nous et ça, ça fiche les b... !). Moi, je suis juste beaucoup énervée après eux de nous faire perdre ces précieuses semaines, mois, voire années, que nous sommes en train de perdre à cause d'eux !
Bon, y'a du boulot : rester au cœur des luttes : assos, syndicats, empêcher le FN de distiller son poison dans ma cité du 9-3. A la maison, entretenir le "moral des troupes" : celui de "mes" jeunes, si dégoûtés de la politique qu'ils n'ont voté Fdg que pour "me faire plaisir", disent-ils ! Donc voyez un peu : ma confiance et mon espérances, quelles responsabilités ! Car je vous fais confiance, à vous tous, et je vous remercie de m'aider à tenir et à argumenter, même les "râleurs aux têtes dures" qui se reconnaîtront ! Enfin, je voulais dire, moi qui suis une femme simple, sans une compréhension très approfondie de la politique et de l'économie, que lorsqu'un politique prend le temps de relayer mes idées, mes aspirations, mes colères, avec des propos et une façon de dire font qui font ce point écho à mes convictions, bref quand j'aime, hé bien je le dis ! Après si ça passe pour de l'idolâtrie dégoulinante, tant pis, j'assume : j'estime qu'il faut s'aimer vivants et se le dire avant que d'être dans la tombe !
Amitié et Résistance.