04déc 12

Ayrault social-menteur et Hollande social-flouteur

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Je sens la tourmente dans l’air. Etrange mélange de résignation, mais aussi de colère plus ou moins froide, et de disponibilité pour un autre futur. Nous étions tout de même deux mille jeudi soir à Toulouse contre l’austérité ! C’est un signe. Et puis les larmes d’Edouard Martin, le sidérurgiste CFDT de Florange, à l’écoute de Jean-Marc Ayrault, sont celles de tous les gens honnêtes qui « y ont cru ». Elle marque la fin d’un cycle, celui de l’état de grâce qui n’a pas eu lieu. Maintenant commence l’état de dégoût qui s’est amorcé avec les pantalonnades du vote du traité européen et le tournant du pacte de compétitivité. L’affaire Mittal ne fait que commencer pour ce gouvernement. Elle finira dans la honte et le déshonneur à mesure que son contenu réel viendra au grand jour et que ses protagonistes seront mis au pied du mur. Il faudra que je revienne sur nos « Assises pour l’éco-socialisme », un moment fondateur suivi par quinze mille internautes. Pour le moment je vous renvoie au site où se trouvent toutes les vidéos des interventions.

Un socialiste qui dit « non »

Michaël Moglia : « Pourquoi je quitte le PS »

Dans les assemblées locales c’est l’heure du vote des budgets de l’an prochain. Beaucoup de monde dans l’univers des socialistes fait une cruelle découverte : la politique d’austérité doit être relayée. Les dotations d’Etat sont en baisse, les recettes locales aussi, tout se tient ! Jean-Marc Ayrault préside dorénavant toutes les collectivités. Contents ou pas, quoi qu’ils aient voté au congrès, dit ou fait pendant des années, chaque socialiste est dorénavant sommé de devenir un militant de l’austérité et un complice de sa mise en place partout dans le pays. Certains seront même des super austéritaires puisqu’étant cumulards ils iront voter à la région puis au département ou dans leur mairie des budgets de restriction liés les uns aux autres. Chaque fois, ils se rendent personnellement coupable du désastre économique et social qui va en résulter. Et ils le savent…

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Puis quelques mots sur le budget de l’Union européenne ou l’échec des négociations ont masqué une nouvelle rouerie de François Hollande qui a vidé son propre verre de moitié. Enfin mon analyse sur la Banque Publique d’Investissement cette grande espérance qui finit en eau de boudin. Hum, je n’en dis rien pour le moment mais je veux signaler avec tristesse la nouvelle étape franchie par « Libération » dans la dédiabolisation de la famille Le Pen avec toute une page sous le titre « Le grand père que l’on aimerait avoir » à propos de Jean-Marie Le Pen pour introduire un publi-reportage sur les militants du Front National à Hénin-Beaumont. Loin d’être une erreur ou un dérapage il s’agit d’une ligne très présente dans certains milieux de la société française aisée. Les Céline, les Brasillach, les Drieu La Rochelle et autres fascinés par la beauté du mal, sont consubstantiels à certaines époques. Seul le talent n’est pas toujours là.

 

Ayrault mou et flou, Mittal loup et voyou

mon-4Drôle de sketch. En une conférence de presse Jean-Marc Ayrault a créé bien plus de problèmes qu’il ne pourra jamais en régler. Premier problème : l’unité de la parole gouvernementale. Au contraire du BN du PS où il est bien normal que chacune fasse entendre sa nuance puisqu’il est élu pour cela, la parole d’un gouvernement ne peut-être qu’une et indivisible. Dorénavant donc on saura que quand un ministre dit quelque chose, comme Montebourg, même d’aussi important qu’une nationalisation, il parle en son nom propre ! Tout cela c’est une grande nouveauté dans l’histoire gouvernementale en France et en Europe. D’ailleurs, dans ce dispositif, parler avec un ministre ne sert à rien car au moment de la discussion qui compte il n’est pas invité à participer et son nom n’est même pas cité à l’heure des conclusions. Deuxième problème : on découvre qu’un gouvernement, négocie un « accord » avec un grand patron. Il négocie sans les syndicats et même sans que ceux-ci aient jamais été informés du contenu de ce qui s’est discuté ! Tout cela venant d’un gouvernement qui ne cesse des vocalises sur la négociation sociale, les partenaires sociaux et autres refrains à prétention social-démocrate, ce serait savoureux si ce n’était si dramatique. Car enfin, puisque « l’accord » ne comporte aucune implication particulière de l’Etat, pourquoi négocie-t-il ? C’est là encore une grande nouveauté institutionnelle. Troisième problème : Une fois l’accord conclu comment se fait-il que deux ministres, Delphine Batho et Aurélie Filippetti, l’une et l’autre peu enclines aux bavardages incontrôlés, affirment haut et fort qu’elles n’ont aucune confiance dans la partie contractante ? Donc quand le premier ministre signe, il n’engage que lui ? Encore une grande nouveauté institutionnelle ! Pour finir, pourquoi le texte de « l’accord » passé n’est-il pas connu des syndicalistes alors qu’il l’est d’un quotidien qui l’analyse la veille de la rencontre où les syndicats doivent le découvrir ? Peut-être parce que tout le monde va savoir bientôt qu’il y a un gros loup dans le flou volontaire du discours du premier ministre.

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Commençons par dire pourquoi monsieur Mittal est si mal apprécié en France. En fait, il n'a jamais été le bienvenu. Car il n'a jamais rien fait pour le devenir. En 2006, c'est par une OPA hostile qu'il a pris le contrôle d'Arcelor. Il a pu le faire parce que ce génie de ministre des finances, Dominique Strauss-Kahn, avait vendu les dernières actions de l'Etat mon-10français au sein d'Arcelor, en 1997. Depuis 2006, Mittal n'a tenu aucun des engagements pris au moment de son arrivée comme au fur et à mesure de ses démêlées avec les salariés de l’entreprise et les pouvoirs publics. En 2006 au moment du rachat, il affirmait : « Mittal Steel mesure l’importance que la Lorraine attache à l’industrie sidérurgique. Aucune suppression d’emplois n’aura lieu en Lorraine. Le groupe continuera à investir dans la recherche et le développement ». Il a pourtant fermé Gandrange. En 2008, au moment de cette fermeture, Mittal avait promis d'investir 330 millions d'euros dans le site de Florange, en guise d'accompagnement. Il n'a jamais engagé ces investissements. Apparemment Mittal s'est aussi arrangé pour ne pas payer d'impôts en France ou très peu. Mittal n'a jamais respecté la France ni tenu aucune de ses promesses. Pourquoi tiendrait-il celle-ci ? Deux ministres socialistes ont dit qu’elles n’y croyaient pas. Et le maire socialiste de la commune de Florange non plus. Et nous non plus. Car Mittal est le prototype de l’industriel financiarisé. Mittal en personne est engagé jusqu’au cou dans la logique de suprématie de la finance sur la raison industrielle. Le contraire de ce qu’il faudrait ! La sidérurgie est une activité de base de l’industrie. Elle est donc un atout décisif de souveraineté. Elle connaît des cycles. Sa rentabilité s’apprécie sur le long terme et non d’après des résultats trimestriels comme c’est le cas de la production sous surveillance financière. D’ailleurs Mittal mon-15s’est lui-même targué d’être meilleur dans les marchés de court terme.

Il est vrai que monsieur Mittal lui-même est autant un financier qu’un sidérurgiste et peut-être même davantage l’un que l’autre. Le PDG d'Arcelor Mittal, déjà présent au conseil d’administration de la banque indienne ICICI Bank, est devenu en 2008 membre de celui de Goldman Sachs. Désormais administrateur indépendant de Goldman Sachs, Lakshmi Mittal siège aux comités chargés des audits, des rémunérations, du gouvernement d'entreprise et des nominations. Lloyd Blankfein, PDG de Goldman Sachs, avait exprimé sa satisfaction : « Sa grande compréhension de l'économie mondiale, son expérience, son jugement et son indépendance d'esprit seront un atout pour notre conseil d'administration ». Cette pommade passée avec ardeur souligne une vieille complicité en coups tordus ! Elle nous concerne car c’est avec l’aide de la sinistre banque américaine que Mittal en 2006 avait mis la main sur Arcelor. Vu ? Et ce que l’appartenance personnelle à la caste financière ne suffirait pas à faire, les agences de notation l’obtiennent encore plus vite. Ainsi quand Moody’s a menacé Mittal de dégradation de sa note pour emprunter, Mittal a immédiatement renié l’accord qu’il venait de signer avec les syndicats belges du site Arcelor, et purement et simplement fermé le site ! Tout cela Ayrault entouré de puissants services le sait puisque moi je le sais, et je le sais parce que les syndicalistes du site me l’ont dit, tout simplement.   mon-23

L'attitude du chef du gouvernement n'est pas claire du tout. Vendredi soir, Ayrault a rejeté toute idée de nationalisation. Selon Ayrault, cette hypothèse a été écartée au vu des engagements obtenus d'Arcelor-Mittal : « La nationalisation peut certes être nécessaire dans des circonstances historiques particulières ou pour sauvegarder des intérêts supérieurs de la Nation. Mais elle n'est pas efficace face à un problème de débouchés pour une entreprise ou face à un problème de compétitivité ». En disant cela, Ayrault contredit Montebourg. Mais il se met lui-même dans une drôle de passe. Si les « intérêts supérieurs de la Nation » ne sont pas en cause, comment explique-t-il que le gouvernement ait négocié seul avec Mittal ? Pourquoi les syndicats de l'entreprise n'étaient-ils pas autour de la table en même temps que M. Mittal ? Ils se seraient fait rouler moins facilement que Jean-Marc Ayrault. A moins que Ayrault n’ait agit de propos délibéré !

Parmi toutes les questions qui restent en suspens, l’une est spécialement lourde. C'est celle de l'emploi. Jusqu’à Benoît Hamon qui se vante sur le plateau de « Mots croisés » que les « 629 emplois sont sauvés » ! Pourtant, l'accord prévoit des suppressions d'emplois "au fil de l'eau", avec les départs à la retraites. Et il ne dit pas mon-46un mot sur les sous-traitants. Pourtant un gouvernement qui se mêle d’une situation locale d’emploi ne doit-il pas penser à tout le monde en commençant par les plus faibles, c’est-à-dire les ouvriers de la sous-traitance ? Mais même si on laisse cela de côté, le fond du destin et du statut de ces 629 emplois Mittal n’est pas clair. Que deviennent les salariés de Mittal affectés aux hauts fourneaux ? S'ils ne sont pas licenciés mais que les hauts fourneaux ne fonctionnent plus, que deviennent-ils ? Quel est leur statut ? Ils ne peuvent être autre chose qu’au chômage technique pendant des mois supplémentaires. Et qui paye ce chômage technique ? La collectivité ! Le précédent accord de chômage technique passé entre le gouvernement Fillon et Mittal prévoit que l'Etat et l'UNEDIC participent au financement à hauteur de 7 euros par heure chômée. Doit-on comprendre de l'accord entre Ayrault et Mittal que ce régime va continuer ? Cela signifierait que Ayrault préfère donner de l'argent public pour payer le chômage technique plutôt que de le placer dans la relance des hauts fourneaux au seul motif idéologique que la nationalisation ne doit pas avoir lieu ? 

Les engagements d'investissements sur le site ne sont pas davantage précis. C’est pourtant la clef du dossier puisqu’il s’agit de savoir si ce site de production continue ou non. Ayrault a annoncé que Mittal s'engageait à investir 180 millions d'euros sur cinq ans dans la filière froide. On comprend donc que cet argent ne servira pas à payer les 8 millions d'euros par mois que coûte le maintien des hauts fourneaux à l'arrêt. Qui va donc payer cet entretien ? A l’inverse si cette somme est celle prévue pour l’entretien alors les 180 millions d’investissement de Mittal seraient donc absorbés en 2 ans et non en 5 ans comme l’annonce Ayrault. Et surtout bien sur, ils ne financeraient que l’entretien, pas de nouveaux investissements. Selon le journal « Le Monde » tout cela serait clair. Et c’est la confirmation du pire. "Les investissements stratégiques" ne représenteront que 53 millions d'euros des 180 millions. Soit moins d'un tiers du total ! Une arnaque absolue. Le reste sera composé par « le flux d'investissements courants, les investissements de pérennité, santé, sécurité et progrès continu, et la maintenance exceptionnelle ». Et onmon-7 apprend ainsi que l’entretien des hauts fourneaux à l'arrêt est compris dans l'investissement ! Mais encore une fois faisons semblant de croire Mittal. Il prévoit donc royalement 53 millions d’investissements ?

Cette précision a son importance. Car fin juillet 2012, le rapport Faure, un rapport d'expert remis au gouvernement, a conclu que le site de Florange était « viable, fiable et rentable » pour peu qu'on y investisse 400 millions d'euros. Cette somme est jugée indispensable pour « compenser les retards » en termes d'investissement. 400 millions ce n’est pas 180 millions, comme annoncés par Ayrault et son « accord » ! Et encore moins 53 millions. Qui va donc payer les millions d'euros manquants entre les préconisations de l'expert et les promesses de Mittal, à supposer que celui-ci tienne sa promesse ? Là encore, l'accord signé par Ayrault ne le dit pas. C’est évidemment parce que rien ne sera tenu. Cette somme n’a aucun sens sinon pour donner le change. Car le rapport Faure précise bien que l'intérêt du site de Florange est de rassembler sur un même site des hauts fourneaux qui coulent l’acier et une filière froide qui traite cette production. C’est d’ailleurs la revendication constante des sidérurgistes que de conserver la cohérence de la plateforme de production. Et c’est parce que Mittal refusait de maintenir cette cohérence en n’acceptant que la vente des hauts fourneaux que toute l’intervention de l’Etat s’est déclenchée ! La question des garanties d'avenir sur les mon-11hauts fourneaux n’est donc pas secondaire, c’est au contraire le point de départ du problème posé.

Sur ce point, le flou est plus que total. Au point de sentir l’arnaque à plein nez ! Vendredi soir, Ayrault a annoncé que Mittal maintiendrait les hauts fourneaux à l'arrêt mais les entretiendrait pendant cet arrêt. Ce lundi, on a appris que Mittal n'avait pas l'intention de le faire et prévoyait de couper l'alimentation en gaz dans les prochaines semaines. En mars. Donc en mars les hauts fourneaux seront arrêtés et aucun repreneur ne sera plus intéressé par les restes du site. Par conséquent aucune menace n’aura plus de prise sur lui. On mesure mieux l’ampleur des bobards d’Ayrault en sachant cela. En effet, Ayrault a annoncé que Mittal maintiendrait les hauts fourneaux "sous cocon" jusqu'à la décision de la Commission européenne concernant le financement du projet ULCOS. ULCOS est un projet de captage-stockage de CO². J’en ai beaucoup parlé pendant la campagne présidentielle comme une illustration de notre projet de planification écologique. Plusieurs sites sidérurgiques européens postulent à un financement de l'Union européenne pour mettre en œuvre ce projet. La décision finale sera rendue le 20 décembre. Mais mettre les hauts fourneaux à l'arrêt et pire, annoncer la date à laquelle il seront éteints, n'est-ce pas le plus mauvais argument pour obtenir le soutien de la Commission européenne ? Surtout quand on sait que celle-ci, compte tenu de la crise déclenchée par Mittal pour fermer le site, a déjà déclassé le projet Florange dans la liste des ayant-droits ! Tout ça ressemble à un cercle vicieux : Mittal ne relance pas les hauts fourneaux sans le projet ULCOS mais le projet ULCOS risque de ne jamais exister si les hauts fourneaux ne sont pas relancés avant la décision de la Commission. Et si Mittal s'est engagé à entretenir les hauts fourneaux jusqu'à la mise en œuvre du projet ULCOS, une autre question se pose alors. Pourquoi ce projet ULCOS n'est-il pas mentionné dans le communiqué de presse de Mittal lui-même après l'accord ? Quelle garantie a réellement obtenu Ayrault ? Réponse : aucune. Ayrault ment. Le texte de l’accord nous apprend paraît-il que Mittal pleurniche sur ce point. D’après lui le procédé ne serait pas au point. Mensonge. Ça fait huit ans que les ingénieurs travaillent dessus et il fonctionne en Suède déjà. Peu importe. Les pleurnicheries de Mittal veulent juste dire qu’il ne fera rien et que les hauts fourneaux ne démarreront pas tant qu’il sera là !

Hollande vide la moitié de son propre verre !

C’est la nouvelle inaperçue. François Hollande s’y est encore distingué dans l’art précieux du double langage. Pendant la bataille de marchand de tapis qu’a été la négociation du prochain budget de l’Union européenne, chacun a fait ses annonces. François Hollande a encore été transparent avant de faire une proposition avec laquelle il a réduit à néant son propre soit-disant plan de relance.

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Le capharnaüm a été tel que toutes les décisions sont remises à janvier. En fait tous les présents sont venus proposer une baisse du budget de l’Union et des « économies ». Le plus provocateur dans ce domaine a été l’anglais Cameron qui a proposé 200 milliards de soustractions ! Quelle riche idée ! En pleine période de récession, retirer des montagnes de crédits pourtant essentiels pour les fonds qui viennent en aide aux régions sous-développées de l’Union ! Dans la cohue des surenchères aucune voix ne s’est exprimée pour proposer la manœuvre inverse c’est-à-dire d’augmenter le budget pour provoquer un choc contre-cyclique. Ou bien pour proposer que l’Union puisse s’endetter directement auprès de la BCE sur ses projets de développements. Rien ! Tous à la baisse ! Et François Hollande le prétendu partisan de la relance comme les autres ! Mais le savoureux en matière de cynisme est sa proposition. Il a suggéré comme un « compromis » de ne retirer que 75 milliards ! On voit que nous pouvons être fiers de sa capacité de résistance. L’ennemi propose de vous couper les bras ? Héroïquement Hollande exige qu’on vous en laisse un ! Ce chiffre de 75 milliards doit être rapproché d’un autre : les 120 milliards du prétendu plan de relance européen échangés contre sa signature sans condition du traité Merkozy ! Sur ces 120 milliards, on avait révélé que 60 étaient déjà dans le budget européen. Avec ce retrait proposé de 75 milliards, cela reviendrait à dire qu’il resterait moins 15 milliards. Plus 120 d’une main. Moins 60 de l’autre le même jour. Et encore moins 7 sept mois après ! Telle est la relance version Hollande. Le philosophe Platon disait : « La perversion dans la cité commence avec la falsification des mots » !

La banque de Hollande est bidon

La création de la Banque publique d'investissement a été votée jeudi 29 novembre. Cette fameuse « BPI » était la première proposition de François Hollande pour financer les entreprises. Le résultat à la sortie est assez pitoyable. Comme d’habitude les mots masquent la déroute et l’à peu près d’un projet de plus mal ficelé. On est loin, très loin, du pôle financier public dont nous voulons pour faire décoller le financement de l’activité. C’est même une banque qui en est le contraire.

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La Banque publique d'investissement est sous financée. Elle ne mettra pas en mouvement des moyens nouveaux. Pour l'essentiel, la BPI regroupera des organismes déjà existants : Oséo, Fonds stratégique d'investissement, filiale "entreprises" de la Caisse des Dépôts. Le capital total de cette BPI sera de 42 milliards d'euros. Mais sur ces 42 milliards, seuls 4 petits milliards sont disponibles. Comment passer de 42 milliards déjà bien maigrelets a dix fois moins tout en ayant l’air d’agir : du Hollande pur sucre ! Le reste a déjà été investi par les différents organismes qui vont fusionner. Pour une fois, Hollande aurait pu s'inspirer de l'Allemagne. L'équivalent allemand de la BPI, la banque KFW, dispose d'un capital dix fois supérieur : 437 milliards d'euros.

La BPI ne sera même pas une banque ! C'est le plus incroyable. En effet, la Banque publique d'investissement ne disposera pas d'une "licence bancaire". Cela peut paraître technique. C'est pourtant décisif. Cela signifie que la Banque publique d'investissement ne pourra pas se refinancer auprès de la Banque centrale européenne. Actuellement, la Banque centrale européenne prête énormément d'argent aux banques privées. Il y a un an, la BCE a prêté 1 000 milliards d'euros à des taux inférieurs à 1% aux banques privées. Mais ces banques privées n'ont pas réinjecté tout cet argent dans l'économie réelle. Loin de là. Des entreprises rentables sont ainsi asphyxiées pour de simples problèmes de trésorerie. Les grandes banques d'affaires ont pesé de tout leur poids pour que la BPI ne leur fasse pas de concurrence. Pierre Moscovici a écouté les banques. La BPI n'aura pas de licence bancaire. Les députés du Front de Gauche avaient déposé un amendement pour corriger cette grave insuffisance. L'amendement a été rejeté par les députés PS. Ils sont soumis aux désidératas des banquiers privés, dirions-nous, si nous devions reprendre leurs habitudes d’injures contre nous sitôt que nos députés ne votent pas comme eux ?

En tous cas, comme elle ne pourra pas se refinancer auprès de la BCE, la BPI devra s'endetter sur les marchés. Elle servira en quelque sorte d'intermédiaire entre les entreprises et les banques privées. Mais elle empruntera aux banques privées aux taux auxquels les banques privées voudront bien lui prêter. C'est-à-dire selon les notes des agences de notation. La BPI devait sortir les PME des griffes de la finance. Au lieu de cela, Hollande met la BPI elle-même dans les griffes de la finance et de ses agences de notation.

La Banque publique d'investissement sera un nain financier. Le résultat sera donc extrêmement limité. Une étude d’impact du ministère des Finances prévoit la création d’à peine 60 000 emplois d’ici 2020 grâce à la BPI. C'est dix fois moins que le nombre d'emplois préservés par l'action actuelle de la Banque de France en tant que médiateur du crédit entre banques privées et entreprises. Tout ça pour ça ! Pourtant vous allez voir bientôt la propagande socialiste se donner des airs d’amis du Gosplan avec leur banque bidon.

Sans moyens nouveaux, la BPI est aussi sans logique nouvelle. Elle ne servira pas à la conversion écologique de l'industrie. La BPI ne fixera aucune condition sociale ou écologique à ses prêts. Aucun critère de ce type n’est fixé pour le choix des investissements. La Banque publique d'investissement servira donc avant tout à soutenir la croissance et "l'export" en soutenant en particulier l'innovation. C'est le bras armé de la politique de l'offre, nouvelle doctrine économique du PS : produire tout et n'importe quoi pourvu que ce soit "innovant" et que ça s'exporte.

Tout cela n'est pas surprenant. Depuis le début, ce projet de BPI est piloté par d’étranges compagnons de route. La création de la BPI a été faite d’après les conseils de la banque Lazard. Il est assez schizophrène de demander à une banque d'affaires comment créer un outil pour palier les défaillances des banques d'affaires. Dans le même temps, le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici s'est illustré par son sectarisme. Il a ainsi toujours refusé de recevoir les représentants du Collectif pour un pôle public financier au service des droits. Ce collectif regroupe une quarantaine d'organisations qui militent pour un pôle financier public. Le Parti de Gauche est associé à ce collectif qui rassemble plusieurs syndicats des différentes banques publiques et privées du pays ainsi que Attac et la fondation Copernic. Moscovici a préféré discuter avec un banquier qu'avec les syndicats. C'est tout un symbole, non ? Suis-je perfide ou bien juste déprimant ?

L'autre symbole est le futur président de la BPI. François Hollande a décidé de confier cette tâche à un ancien camarade de la promotion Voltaire de l'ENA : Jean-Pierre Jouyet. Jouyet fait partie de ces insubmersibles, qui restent en place même quand la majorité politique change. Comme je l'ai déjà dit sur ce blog, Jouyet "joue contre son camp" professionnel. Cet homme a trahi le PS pour un maroquin ministériel dans le premier gouvernement de Sarkozy. Puis il s'est réfugié à la tête de l'autorité des marchés financiers. Quant à ses connaissances sur l'industrie elles se limitent à la répétition des sarcasmes de droite qui considèrent Florange comme un "canard boîteux".

Ce projet de Banque publique d'investissement passe à côté des enjeux. Encore une fois, la démonstration est faite que nous étions mieux préparés à gouverner. Notre proposition d'un pôle financier public serait plus opérante que la BPI de Hollande. Il s'agirait de créer un pôle puissant avec une licence bancaire. Le contre-budget du Parti de Gauche prévoit aussi 30 milliards d'euros pour nationaliser les activités non spéculatives de la BNP et de la Société Générale. Notre pôle public serait aussi un pôle généraliste qui prêterait aux entreprises, aux collectivités locales, aux bailleurs sociaux et aux particuliers. Enfin, ce serait un pôle au service de l'intérêt général. Les investissements soutenus seraient choisis sur des critères sociaux et écologiques. Et ce pôle mobiliserait l'épargne des français aujourd'hui dilapidé par les banques et assurances privées. Savez-vous que l'encours actuel d'épargne drainé en France par l'assurance vie est de 1 400 milliards d'euros ? Et savez-vous que selon la Cour des Comptes, seul 7% de ces fonds servent à financer des entreprises en France ? savez-vous qu’un euro sur deux de vos prime d’assurance sont immédiatement réinvesties à l’étranger ? Pourquoi ? Pour quelles finalités ? Augmenter la masse des 5 400 milliards d’euros d’avoir français à l’étranger, soit plus de deux années entières de richesse produite par le pays ? La banque est une affaire beaucoup plus simple qu’il y paraît d’abord. Ce qui rend tout opaque et confus c’est la brume des mots diffusés pour camoufler ces faits insupportables au nom desquels on veut convaincre de la politique absurde dont tout le monde voit les dégâts et jamais les bienfaits toujours annoncés pour demain ou après-demain !   


331 commentaires à “Ayrault social-menteur et Hollande social-flouteur”
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  1. Florange doit devenir le grain de sable qui va gripper la machine social-libérale et ouvrir la voie à d'autres luttes pour une autre alternative à gauche. C'est le Manufrance, le LIP, le Longwy coeur d'acier de notre époque. Le Front de gauche vient de publier un communiqué combatif (je n'en ai pas le lien) et les sidérurgistes viennent de lancer une pétition.

  2. Sonia Bastille dit :

    @ Jean-Luc Mélenchon
    Je partage votre appréciation sur la création (?) de la Banque Publique d'Investissement.
    Bien sûr que la Banque Publique d'Investissement (BPI) est un banque en papier carton et ce papier carton est déjà fortement maché !... Cette banque publique est faite d'une part avec l'existant et d'autre part sans mobilisation de nouvelles ressources, notamment l'épargne des Français. Bref, en l'état, elle ne sert à rien sauf à faire tourner en rond l'existant où à satisfaire un cercle d'amis. A ce stade, il vaut mieux qu'elle ne voit pas le jour cela serait moins dépensier pour la collectivité.
    Ce système totalement déficient dès l'origine ne pourra en aucune manière être l'outil du redressement productif !
    Notre pays a plus que jamais besoin d'une économie productive et redistributive. Avec ce que propose le gouvernement et bien on n'en prend pas le chemin.

  3. Justin Tip dit :

    La rapidité des abandons et renoncements du PS est étourdissante, et heureusement qu'à travers ce blog, les idées et le cap restent vivants...
    En passant, une petite remarque sur les journalistes qui utilisent l'argument du "bon sens" pour justifier la soumission aux exigences du marché (remboursement de la dette, limitation du déficit budgétaire, etc.) Le bon sens n'a rien à voir avec l'intelligence ni avec la vérité. Si on suit notre bon sens, c'est le Soleil qui tourne autour de la Terre (qui elle-même est plate : ça se voit, non ?) Bref, le bon sens ne permet pas de comprendre le monde ni la société.

  4. Humbert dit :

    Très belle analyse de la rouerie d'Ayrault et des menaces que font peser ce gouvernement sur la France. malheureusement !

  5. Éric RAVEN dit :

    Évidence que cette politique de la synthèse au PS devient tant artificielle et toxique pour l'humain d'abord et pour le reste aussi. Dans sa marche vers le vide ils empruntent les culs de sac sociaux démocrates.
    Oui le FdG est à la politique ce que le lombrics est à la bonne terre, vivant!
    Viva, espoir et Salut à tous

  6. zakfa dit :

    François Hollande n'est pas du tout magique! Ce tango triste où il virevolte de déclarations de façade en retournement de veste est dommageable pour notre pays.
    Que se vayan todos! plus tôt que tard.
    Vive(ment) la VIème.

  7. Nico dit :

    Je commente pas l'affaire Mittal mais je partage votre point de vue, ça sent l'arnaque plein nez, et l'accord qui a été publié par le Monde est complètement flou. La question est de savoir jusqu'à quand Montebourg avalera ce genre de couleuvre, avant de quitter le gouvernement et de proposer une alliance au Front de gauche pour une nouvelle majorité que vous appelez de vos voeux et qui succéderait à ce social-libéralisme qui va s'enfoncer dans la crise ?
    Sinon, tout à fait d'accord aussi sur le caractère dérisoire de cette BPI, qui ne sera pas en mesure de se refinancer et de créer de la monnaie (comme le font toutes les banques privées) pour faire des prêts aux entreprises ou pour financer la transition écologique. Je pense que vous devriez travailler sur cette question avec l'économiste Gaël G., qui est sur votre longueur d'onde sur la nécessaire socialisation du système bancaire pour réorienter les flux financiers ailleurs que dans l'économie casino, et en particulier vers la transition écologique, vers des projets trop peu rentables aujourd'hui. Il estime que la monnaie est un bien commun sur lequel les citoyens doivent avoir leur mot à dire, et qu'il ne faut pas laisser aux mains des banques privées et des banquiers centraux.

  8. yves dit :

    Que se passe-t-il ? Après une semaine d'absence, je reviens,je vois ce petit monsieur sur BFM, de haineux qu'il était, il est en passe de devenir admiratif. Il faut dire que tes prévisions se réalisent à la vitesse de l'éclair, et cette cravate rouge qu'il portait ? C'est un cadeau de toi ? Bien joué, qui sait si, un jour, il ne viendra pas chauffer nos meetings ? Et ce petit élu dans le Nord pas-De-Calais tout seul face à l'assemblée ? J'ai vu son discours. Il en a des grosses, çà me plait bien tout cela.
    Ces petits détails là, et bien, c'est pas des détails.

  9. Maignial dit :

    "les larmes d’Edouard Martin, le sidérurgiste CFDT de Florange, à l’écoute de Jean-Marc Ayrault, sont celles de tous les gens honnêtes qui « y ont cru ». Elle marque la fin d’un cycle, celui de l’état de grâce qui n’a pas eu lieu".

    On est plus près du coup de grâce, oui! Mais l'expression n'est pas tout à fait juste, car il restera toujours des gens loyaux et courageux pour se battre et dénoncer les absurdités de cette politique. Quant au gouvernement, il est prévenu. La méfiance des ministres, le départ de Michaël Moglia du PS (et il y en aura d'autres), les manifestations de gauche contre un gouvernement soit disant de gauche... Les esprits s'éveillent. Et qu'un bilan si désastreux soit à déplorer seulement 7 mois après l'élection présidentielle fera beaucoup de dégâts au PS. C'est peut etre ce dernier argument qui fera pencher la balance, à l'approche des prochaines élections.

  10. Syv13 dit :

    A Pascale : courage, je suis de tout coeur avec vous !
    A Jean-Luc : les semaines passent et ce gouvernement Ayrault nous fait un sans faute : TSCG non renégocié, cadeau de 20 md au MEDEF, TVA qui augmente, Banque publique qui n'en est pas une, loi de séparation bancaire qui va être détricotée, et puis là ce fiasco sur Mittal...je ne sais pas jusqu'où ça peut aller, mais c'est absolument dramatique.

    @6 Nico : [...]

    [Edit webmestre : Alors Nico ? On se fait de la pub sous un faux pseudo ? tout ça pour faire monter le compteur de votre blog... alors que la charte désapprouve le détournement d'audience. Fichue IP quand même ! La prochaine fois c'est la dernière.]

  11. Magda Corelli dit :

    Je tiens à saluer Michaël Moglia. Cela fait chaud au coeur de voir qu'il y a des hommes fidèles à leurs convictions. Quel contraste avec la rouerie et la lâcheté des autres socialistes aussi bien ceux qui nous gouvernent que les élus. J'en ai le coeur levé. Je voudrais tant que Pascale Le Néouannic fasse un score merveilleux car c'est bien du sport cette élection. Quant au journal Libération on sait dans quelles mains il se trouve et on sait aussi ce que notre Histoire nous a enseigné : les classes possédantes ont toujours préféré sacrifier la démocratie afin de protéger leurs intérêts. Ils sont prêts à installer Marine Le Pen cela ne les gêne nullement et j'ai peur.

  12. jpp2coutras dit :

    Florange, spectacle politicard que donne sur l'écran noir des entasseurs de fric un gouvernement de plus en plus bidon ; après le règne du bling-bling celui du bidon? en ce moment sur arte un docu dresse le tableau effrayant sur l'affirmation des groupuscules d'extrême droite fachistes après l'effondrement du gouvernement social démocrate précédent et l'action bénéfique du FMI... les plus jeunes réagissent comme ils le peuvent et protestent contre une dictature naissante, mais sans union pour le moment. Il leur faut un Front de Gauche! De même que la Grèce, pour L"Espagne, le Portugal, l'Irlande etc...car l'oligarchie se satisfait très bien d'une dictature d'extrême droite pour le "Pognon d'abord" avecsa vaseline habituelle de mensonges.
    Jean-Luc Mélenchon a plus que raison de sonner l'alarme face à la bêtise apparente des décisions louvoyantes qui n'augure rien de bon; d'autant que ça craque de partout en Tunisie, en Egypte, en Israel, en Syrie où on tente de nous refaire le coup des armes chimiques de destruction massive pour justifier encore une fois une guerre "chirurgicale" contre les méchants et les autres un peu partout où ça sent le pétrole ou le gaz. La table doit être renversée et faire place à l'union pour l'Humain d'Abord! vive la 6ème de l'écosocialisme "gourmand"

  13. jorie dit :

    L'oligarchie et les médiacrates (dont Libération) et certains représentants du PS pataugent allègrement dans une sphère totalement coupée du réel. Quand je les vois, je les entends, certains de bonne foi sont pas méchants. Ils sont tout juste à coté de la plaque. D'une part en rejoignant le dogme libéral, totalement contre productif par rapport à la crise et en s'imaginant qu'ils feront pire en étant justes, ce qui est absurde. S'ils se renseignaient un peu sur la roue de l'histoire, ils sauraient par exemple, que le Syriza monte en Grèce, certes, mais que l'Aube dorée monte encore plus vite. Ils sauraient que la Hongrie est en train de basculer vers une dictature où le Fidesz et le Jobbik finissent par coopérer dans l'antisémitisme pour défendre les valeurs nationales. Ils sauraient aussi que la cruelle politique d'austérité appliquée à la Hongrie par l'UE et le FMI (dette hongroise) pousse les gens à s'extremiser à droite. Que les poussées sécessionnistes en Italie, en Espagne, en Flandres basées sur la haine du partage et de l'autre prouvent de toute évidence la nullité des choix budgétaires européens. Ce ne sont plus des élites, mais au pire des chiens de garde, ou des benets complets. Jean-Luc Mélenchon a raison quand il parle de désintégration du système politique, mais quand j'entends les gens, je pense qu'il a tort en pensant que les gens vont se tourner vers nous: ils se tourneront vers l'ordre, le pire qui soit, histoire de protéger leur cassette. Enfin, faut continuer quand même. L'hyperpuissance médiatique nous assassine consciencieusement pour promouvoir "l'autre". Celle de l'autre bord qui d'ailleurs est en train d'opérer des rapprochements avec le bloc identitaire, celle dont "l'érotisme" est certain, et dont le père serait "un charmant grand père". Je n'en peux plus !

  14. Claire B. dit :

    Après Vincent Peillon, Arnaud Montebourg et maintenant Cécile Duflot...
    Et si Hollande envoyait ses ministres les uns après les autres au casse-pipe?
    (dans leur organisation sociale, les rats font la même chose, ils envoient les petits en premier, et s'il ne leur arrive rien, les grands s'intallent, et pour les déloger!)
    Et si Hollande et Ayrault, en coulisse, confiaient des missions impossibles à leurs ministres, et, attendant le retour de l'opinion politique c a d les oppositions de tous bords à leurs bourdes, qu'elles soient de droite ou de gauche?
    Hollande et Ayrault apparaitraient en bout de course comme "arbitres suprêmes" ou comme "sauveurs?
    Il semble bien que cette manière de "gouverner" mise à jour nous fait promettre de beaux-jours... Michel Rocard disait aujourd'hui, honnêtes? sans doute, mais naifs....taratata, c'est bien ce que Jean Luc Mélenchon dit Taratata...Ayons confiance en lui.
    Jean Luc Mélenchon, l'authentique, tac, tic, tac, tic, tac ... la situation économique s'aggrave, tic, tac, tic, tac.... la machine est en marche, tic, tac, tic, tac,.... l'UMP était en panne, alors, nous avons vu davantage l'opposition du front de gauche contre la gauche, et les médias lui ont donné davantage la parole, tic, tac, tic, tac, comme les moteurs d'une usine qui ne devrait jamais s'arrêter, tic, tac, tic, tac....

  15. Titoune dit :

    Magnifique Mr Mélenchon magnifique d'esprit et de coeur,les assises écosocialistes un grand moment d'intelligence ,d'humanité,est ce possible de visionner le tout ? Bravo à Corinne pour qui nous avons fait campagne(et qui a fait plus qu'au national)oui le Front de gauche est un outil merveilleux ,il a remit sur les rails un bon nombre de vrais gens de gauche en mouvement,vos meetings inoubliables nous ont montré une France pleine d'espoir ce rêve possible et nos valeurs au grand soleil de Marseille,bien sur c'est vrai "on nous a volé la victoire " trop éclairés trop limpides trop sains dans ce monde de requin mais tout ce que vous annonciez se produit hélas et surtout à toute vitesse,c'est certain nous n'attendrons pas la fin du mandat des imposteurs !J'espère un sursaut républicain face à la bêtise nationaliste car dans ce climat nauséabond le risque de ces extrémistes est grand c'est même la principale inquiétude.Néanmoins, vous êtes enfin considéré respecté,vous avez gagné ,c'est un fait pas un jour sans que vous soyez cité dans les médias !La VI ème République est en marche !

  16. Catherine C. dit :

    Deux mille personnes à Toulouse jeudi dernier... et de nombreux midi-pyrénéens qui n'ont pu se déplacer et qui attendent avec impatience la retransmission vidéo du meeting. Y en aura-t-il une (y en a-t-il une) quelque part ? Merci ! De tout coeur avec vous, Jean-Luc, Pascale et vous tous

  17. Lucien dit :

    Écœuré, c'est le mot. Je ne sais plus très bien si les membres de cette majorité sont des hypocrites ou des idiots. Tu dis toi-même: "A moins que Ayrault n’ait agit de propos délibéré !"
    Pour la première fois, ce dimanche, au repas de famille, il s'est passé quelque chose que je souhaitais partager. D'habitude (depuis 5 ou 6 ans), les gens de ma famille se disputent beaucoup sur les questions d'immigration, d'appel d'air ou d'islamisation. Pour une fois, nous avons discuté sur les questions sociales, la nationalisation de Florange et l'oligarchie financière. Sur Florange, dimanche, j'ai cessé d'être le partisan qui divise pour devenir le populiste qu'on écoute. Je ne sais pas ce qu'il en est du pays, mais dans ma famille (du côté de Metz), un seuil a été franchi la semaine dernière.

  18. Claude Andrée dit :

    @Catherine C
    Quelqu'un a mis un lien sur la vidéo du meeting de Toulouse sur le billet précèdent.
    Le revoici : L'intervention de Jean Luc à Toulouse

  19. sebidf dit :

    L'expression "la constitution d'une nouvelle majorité alternative" m'interpelle: où trouvez-vous tous ces élus nationaux pour la former: une quinzaine FdG idem pour EELV et la branche gauche du PS (28% aux dernières élections socialistes contre H Désir). Là, je ne vois pas. Même le nouveau groupe de FFillon semble plus important.
    Le FN doit se régaler là, un PS bien nul, l'UMP qui se déchire, les médias contre le FdG, bref, la voie royale. Je suis écoeuré.
    2002 est loin, j'ai bien envie de renvoyer le numéro du 23 avril 2002 où Libé titrait un énorme "NON" sur une photo du père.
    Ecoeuré!

  20. Alain Tétart 60150 73 ans dit :

    Je vais vous surprendre, mais c'est le premier billet de Jean-Luc Mélenchon ou je sent qu'enfin jean luc décide clairement de se démarquer de Hollande et de son premier ministre ! un je ne sais quoi qui me fait plaisir !
    En ce qui concerne Mittal il est évident que le gouvernement s'est couché devant ce financier, alors qu'il n'y a pas de quoi ! enfin est ce que quelqu'un ici peut me dire dans ces circuits quels sont les hommes qui achètent le minerai, qui le travaillent et qui le vendent ? ce n'est quand même pas Mittal avec une petite pelle qui fait tout ça ! qu'ils soient cadres ou ouvriers les gens qui font tourner ces hauts fourneaux sont bien des gens comme vous et moi certes spécialisés dans leurs produits autant que ceux qui fabriquent des glaces chez saint gobain ni plus ni moins alors virer Mittal n’empêcherait pas de faire tourner l'usine ou les usines et puisque ce monsieur veut nous mettre à genoux c'est bien à nous via le gouvernement de lui nationaliser toutes ses usines ! bien sûr que cela à un coût mais comparer aux coûts du chômage et des emplois il y a certainement moins à perdre que l'on s'imagine ! Cela m'entraîne obligatoirement vers cette banque bidon que le gouvernement vient de mettre en place soi disant pour aider les petites entreprises ! Jean-Luc Mélenchon nous fait savoir que celle ci n'a même pas de licence pour exercer son métier ! c'est quoi cette fumisterie, ils nous ont fait une gare de triage qui va diriger les capitaux à droite ou à gauche mais ils n'auront aucun moyen nouveau de distribuer de l'argent qui viendrait en direct de la BCE, donc c'est du pipeau ! et je ne vous parle pas des taux auxquels cette banque va toucher ses emprunts dont dépendront avec certitude les taux des placements qu'elle pourra faire ! partir avec un handicap celui ci subsistera toujours et rendra donc l'aide aux petites entreprises aussi onéreux que n'importe quelles banques du circuit alors que justement c'est là que cette nouvelle banque devait faire la différence ! les requins ne se mangent pas entr'eux et vous allez le constater !
    Vivement qu'on les vire tous, et m.....e à notre représentante pour qu'elle mette en échec cet avocat tricheur avec la démocratie (dailleurs rien qu'avec cette triche volontaire il devrait lui être interdit d'avoir le droit de se représenter ! il a trompé le peuple volontairement, il faut le punir sévérement) !

  21. Emile Manche dit :

    Au delà de l'écoeurement, ces gens sont à vomir. La démocratie est définitviement morte et nous sommes tous entre les mains des 1% qui dirigent et pompent ce monde. Et tout parait normal. Dormez braves gens. On s'occupe de tout ! La preuve: on vous dit que vous ne passerez pas l'hiver dehors car on va réquisitionner 2 églises et 1 gare. Ils ne traitent pas la maladie et se contentent de soins palliatifs.
    Merci Mr Mélenchon de nous avoir fait voter socialiste. On ne pourra pas dire qu'on a pas essayé. Mais c'est fini.

  22. Nicolas VDR dit :

    Vous dites "Maintenant commence l’état de dégout...".
    Effectivement, dans mon entourage nous avons voté Hollande au second tour, par défaut. Nous n'attendions rien de ces gens car les ayant vu à l’œuvre à plusieurs reprises mais là, ils dépassent tout ce que nous pouvions imaginer dans la traitrise. Hollande et son gouvernement ont désormais dépassé le point de non retour et il leur aura fallu à peine six mois. Il reste 4, 5 ans et ça va être long, très long.

  23. beyrand dit :

    Mr JL M, A quand la 6 éme République … merci pour tous le travail accompli et courage pour la suite de toute façon l'Humain vaincra

  24. Pierre34 dit :

    21 Emile Manche
    Ce n'est pas Jean-Luc Mélenchon qui nous a "fait voter socialiste", nous avons, en conscience, voter pour virer Sarkozy. Le plus important pour éviter ce qui se passe actuellement était de voter Mélenchon au premier tour. Beaucoup se faisaient des illusions et ont eu peur de franchir le pas. A la lumière de 6 mois de Hollande, la leçon est vite tirée : la manière honteuse de traiter les salariés de Mittal, l'opacité avec laquelle a été géré ce dossier, l'abandon complet de l'intérêt général pour un dogmatique libéralisme qui mène à la catastrophe en disent long sur la vraie nature de ce gouvernement.
    Aucune personne réellement de gauche peut cautionner cela, alors la sinistrose n'est pas de mise, chacun doit prendre ses responsabilités et devenir un ardent militant du vrai changement !

  25. Invisible dit :

    Je note sur le site de Laurent Wauquiez une ode à la création d'une scop. C'est la scop Fontanille, en bordure du Puy-en-Velay. J'ai un peu la tête cabossée de ce retournement de situation. Jean-Luc, êtes-vous au courant de ce dossier ? La scop Fontanille a ouvert le 3 décembre. On trouve ça facilement en faisant une recherche simple.

  26. Alain dit :

    J'ai visionné le meeting de Toulouse (comme tous les autres...) pas décu encore une fois. Nos lignes sont claires et l'austérité n'est pas de gauche. Le PS L (L comme libéral) applique les vieilles recettes libérales archaïques de l'offre sur lesquelles Moscovici ose appliquer les mots "révolution copernicielle" : quelle honte ! Un point de détail à préciser sur le discours. Jean-Luc évoque le taux intermédiaire qui passerait à 10% et parmi les exemples il l'applique aux livres. Or je crois avoir entendu (je n'ai plus la source) que le taux sur les livres passerait de 7 à 5,5 au 1er janvier et que par conséquent lors de la modification prévue ensuite, il resterait au taux réduit c'est à dire 5%. Quelqu'un peut-il vérifier ? Nous nous devons d'être rigoureux en tout dans un contexte hollandais toujours flou...

  27. vert pomme dit :

    Nous avons donc jusqu'en mars pour faire de Florange et des Arcelor une cause nationale, populaire comme NDDL. Même base d'injustice, ils sont rentables. Même remise en cause, qui doit être propriétaire. Nationalises ou en coop, l'important c'est que ce soit à nous. Même lutte pour l'avenir, une France industrielle et eco-responsable indépendante de la finance. Assez d'engraisser les joueurs de loto de la spéculation internationale comme Mittal ! Je voudrais dire à Edouard M. et à tous les cœurs d'acier en lutte, notre soutien et notre respect pour leur courage. Alors 40 000 personnes à Florange au retour des hirondelles ? Un peu plus peut-être ? Solidarité avec tous les travailleurs en lutte !

  28. Poppa dit :

    A Jean Luc Mélenchon,
    Samedi au marché, un vieux retraité disait à son copain: "le vrai président premier ministre, il est dans l'ombre, c'est DSK..."
    Ce n'est peut être pas si...

  29. Louis31 dit :

    Mais pourquoi avons-nous voté Hollande au deuxième tour ?
    Cette question est posée au fil des commentaires sur le blog de JL comme un leitmotiv.
    Prenant l’hypothèse que nous n’ayons pas voté pour FH aux 2ième tour des présidentielle … Sarko serait aujourd’hui président … avec tout ce que cela implique !
    Et qui verrait-on dans l’opposition de gauche aujourd’hui, le parti socialiste. Avec de grands effets de manches nous dire que eux aux affaires feraient mieux que ce gouvernement de droite et beaucoup de notre gauche serait encore aujourd’hui à ce dire vivement le PS aux affaires.
    Comme l’a prévu et l’a dit Jean-Luc Mélenchon depuis plusieurs années, Ils ne feront pas le poids face à la finance.
    Et bien voilà CQFD, Maintenant la France et surtout la gauche, sait qu’ils sont incapable de mener à bien l’économie du pays (sociale, écologique …) contre la finance.
    Il aura fallu 6 mois pour que les septiques ou les « vote-utilistes » comprennent que c’était lui, et le front de gauche qui avait raison.
    Je le dis non seulement pour la population mais rappelez-vous que nous étions 3 partis à la présidentielle, nous sommes NEUF aujourd’hui, bien des organisations ou partis doutez de nos paroles ou de nos actes, nous auraient-ils rejoint aujourd’hui ?
    Comme stratège, je crois que nous avons choisi le bon « cheval » (j’adore les chevaux) – JL, j’étais à Toulouse – comme d’habitude c’était super !
    Ardents à la lutte ! (Comme dirait Zapping)

    Louis

  30. gaelikprat dit :

    De Faukner "Le passé n'est pas mort. Il n'est pas même passé".
    Relisons avec joie et délectation Octave Mirbeau "Les affaires sont les affaires" ex.Mittal. O.M. écrivait "Le capitalisme industriel et financier permet aux gangsters et prédateurs des affaires de se partager les richesses du monde" (1903). D'autre part Mirbeau, journaliste, dit qu'il fait le domestique et le trottoir. "Un journaliste se vend à qui le paie". Beaucoup d'autres aussi.
    Vieux souvenir (voir 14) la dialectique tac tic tac et le temps passe.

  31. Daniel du 93 dit :

    Le Collectif « Pour un Pôle public financier au service des Droits ! », ATTAC et « Les Économistes Atterrés » ont ressenti la nécessité de s’exprimer, d’une voie commune, par le biais d’une Lettre ouverte le jour même où s’est ouvert à l’Assemblée nationale, le débat sur le projet de loi relatif à la création de la banque publique d’investissement (BPI).
    L’ampleur des besoins économiques, sociaux et environnementaux auxquels est confronté notre pays justifiait amplement une telle démarche.
    En effet le projet de loi répond au premier des 60 engagements pris par F. Hollande durant la campagne présidentielle. Le gouvernement considère qu’il s’agit d’un élément majeur pour la reconquête de la compétitivité ; à ce titre la BPI est d’ailleurs présentée comme l’un des bras armés du pacte national pour la croissance, la compétitivité et l’emploi tel que défini par le Premier ministre le 6 novembre dernier.
    Mais en quoi la BPI répondra-t-elle aux impératifs d’emploi, notamment industriel, de transition écologique et énergétique et d’aménagement du territoire ? Quelles seront ses ressources au regard des besoins ? Sur quelle expertise s’appuiera-t-elle ? De quelle manière associera-t-elle les forces vives du pays ? Voilà les questions que soulèvent les signataires de la lettre. Voir le lien suivant.

  32. rayana dit :

    @alain tetard(20)
    Depuis la constitution de ce gouvernement et dés les premières mesures prises, Jean-Luc dans ses billets s'est toujours démarqué des positions gouvernementales. N'étant pas devin (quoi que ?), il a bien été obligé de constater au fur et à mesure l'ampleur des diverses trahisons. Si certaines étaient programmées (TSCG...) d'autres ont quand même été de belles surprises (les pigeons, les dernières en date...). Il a également félicité le gouvernement pour sa prise de position en faveur de l'état de Palestine (qu'il faudrait maintenant appuyer de toutes les forces de notre diplomatie, mais je crois qu'on attendra encore longtemps) preuve qu'au PG on sait faire la part des choses et proposer des critiques constructives. La perception "binaire" des positions - majorité ou opposition- enfume les débats. En attendant que les scories de l'astre mort viennent renforcer nos rangs (pas d'autre alternative pour des gens engagés), bonne chance à Pascale le Néouannic pour dimanche.

  33. Louise dit :

    "Jean-Luc Mélenchon doit abandonner son rôle de "provoc'agitateur" du Front de gauche" titre le Nouvel Observateur. Article écrit par Philippe Sage, sympathisant d'extrème-gauche ! La question que l'on peut se poser : le Nouvel Obs est-il encore un journal de " Gauche " ?
    Merci à vous Jean-Luc, votre combat est le nôtre.

  34. Nicks dit :

    Le dégoût que m'inspire ce gouvernement est en effet considérable. Mais je crois que le dossier de Florange, plus encore que Notre Dame des Landes, va lui être fatal. Six mois après l'élection, il n'y a déjà plus la moindre cohérence dans "l'équipe" au pouvoir. Il ne reste plus désormais bien visible, que la ligne idéologique : affaiblir la France, finir de détruire son modèle, pour qu'il n'y ait plus d'obstacle à l'intégration ordo-(néo)libérale européenne que notre pays entrave encore par sa résistance à ne pas se conformer au modèle dominant. Et c'est le Ps qui se propose d'achever cette sale besogne, au seul bénéfice de la nouvelle aristocratie politico-financière dont l'Union actuelle est l'oeuvre la plus aboutie sans doute. La construction européenne méritait bien mieux...

  35. Michel Matain dit :

    Dimanche, dans les trois circonscriptions où l'on revote (Val-de-Marne, Hérault, Hauts-de-Seine), nous connaitrons les réactions des électeurs de gauche à cette gestion catastrophique de Florange par Hollande-Ayrault. Jean-Luc Mélenchon a raison de répéter partout que nous sommes l'alternative immédiate et concrète. J'ai envie de dire à Montebourg aujourd'hui que ce n'est même pas de courage dont il a besoin pour quitter ce navire en perdition, c'est juste de décence. Rester dans ce gouvernement après les positions qu'il avait prises pendant les primaires socialistes serait, pour parler comme le délégué CFDT de Florange, du "foutage de gueule".

  36. Emile Manche dit :

    Le PS a signé son aveu d'impuissance: L'argent plutôt que le peuple. Mittal plutôt que la nationalisation. Donc tout est dit. Tant que l'état ne s'opposera pas à l'argent par une réelle politique d'équilibre et de redistribution, ils ne seront que les pantins du système financier. L'humain ne sera que la variable d'ajustement.
    Le pire, dans 4 ans, c'est de savoir que l'on va retrouver Copion ou Fillé, qui nous sortiront les mêmes énormités.

  37. Les syndicalistes de Mittal rencontrent Ayrault ce soir à 18h00. Les commentateurs prévoient une réunion très tendue. Il faut dire que la fièvre monte à Florange et on le comprend ô combien. Réactions des responsables syndicaux (source : dépêche AFP de 6h47) : " "Depuis le début, on sait que c'est un marché de dupes" (Jean Mangin, délégué CGT), " C'est ce que j'appelle du foutage de gueule" (Edouard Martin, délégué CFDT), " Le gouvernement a fait une grosse erreur et accepté ce que nous avons toujours combattu. La direction continue à détruire l'outil de travail. A partir du 1er avril on est condamnés à fermer les hauts fourneaux" (Walter Broccoli, secrétaire de FO).
    A terme, si rien n'est fait, 629 emplois vont disparaître et les savoir-faire qui vont avec. C'est l'addition de toutes ces suppressions, même si on s'occupe, plutôt mal que bien, des salariés concernés, qui créent, entretiennent et amplifient à l'échelle du pays et du continent européen, le chômage de masse. Les emplois supprimés en entrainent d'autres chez les sous traitants et aussi dans les reste de l'économie réelle par ricochet, alors qu'en cas de relance, c'est le contraire qui se passe. De plus, ces suppressions ont pour objet et pour effet, d'habituer l'opinion à une désindustrialisation considérée comme normale, évidente et relevant de la fatalité. Si on n'avait pas viré Sarkozy, les ultra libéraux auraient été dans leur rôle et auraient assumé, droits dans leurs bottes, leur décision et le PSL, parti social libéral (merci @ 27 Alain 10h26) aurait multiplié les déclarations hypocrites, main sur le coeur.Maintenant, il n'y a plus d'échappatoire possible sur la pertinence du logiciel ultra libéral. Sur ce dossier comme sur d'autres, présents ou à venir, nous arrivons dans le dur. La gauche molle est dos au mur et devant tout le pays : t'es de gauche oui ou non ? T'es ultra libérale ou progressiste ? Nous, nous connaissons et depuis longtemps, la réponse. Mais le pays va bien être obligé enfin d'ouvrir les yeux. Il fallait à mon avis, en passer hélas par cette étape, si douloureuse que soit l'expérience (l'idéal aurait été évidemment que le FdG exerce le pouvoir). NB : la suppression de l'ENA, prévue par le contre budget 2013 (le billet de Jean-Luc le confirme) n'est pas un gadget. C'est une impérative nécessité. Cette école ne forme plus que des ultra libéraux au service des alternances bidon.

  38. durluche dit :

    Les assises pour l’écosocialisme, d’après la revue de presse d'hier, on n'y a pas beaucoup parlé d'écologie...
    Parler d'écologie, pour les journalistes, c'est surement parler de bacs à composte et de tri sélectif ou autres broutilles du genre (non que ce soit inutile mais enfin, notre démarche est plus forte, non?). Je n'ai pas regardé encore la totalité des débats mais ce traitement médiatique est déjà orienté, il parait qu'on ne parlait pas d’écologie au PG jusqu'à maintenant alors que c'est le cœur de la réflexion qui nous différencie depuis le début de nos autres amis du front de gauche. J'attendais ce billet pour voir la réaction de Jean-Luc sur ce mauvais procès médiatique, ce sera pour le prochain...
    Sinon, sûr que ce gouvernement va se faire désavouer par une bonne partie de la base des militants du PS et une partie non négligeable de ses élus, aux vues de son action politique, comment pourrait il en être autrement vu que le PS est sensé être un parti de gauche? Seul un changement de gouvernement peut sauver Florange, un mouvement social d'envergure est donc à espérer au plus tôt pour ne pas avoir à réparer une casse trop importante. Vite, une grève générale reconductible avec comme slogan "Dehors le liberalisme !".

  39. Michel Berdagué dit :

    Pourquoi poser des interminables questions sur cette BCI ? Cette banque qui n'en est pas une a été mise en cache, en tampon, en primeur, pendant la "campagne" des présidentielles et législatives pour cacher en effet le Pôle Public financier et bancaire qui est la matrice et le bras armé pour l'application du programme l'Humain d'abord. D'un côté la droite et la bourgeoisie l'ont tout de suite combattu avec violence, normal il en va de leurs intérêts de classe possédant tout, et les autres ceux de Solférinos éléphants au cimetière gardant l'astre mort mais se réclamant de la gauche et même de nom socialiste alors que la mutation vers le libéralisme néo/ultra, est de l'ordre de 30 ans à refuser tout débat de fond et rendant invisible l'alternative vers un au-delà du capitalisme, à son dépassement. Ils ont mis le paquet, en maillant tout, en achetant tout et surtout les infos, presse, et tous les moyens de propagandes.
    Alors notre Peuple est-il déboussolé ? non je ne pense pas il le savait très bien alors pourquoi ces faibles scores, pourquoi ? Eh bien cela demande du courage d'affronter bille en tête les finances mafieuses spéculatives, et beaucoup sur le terrain dans leur vie le savent oui mais voilà le couperet, le casse-pattes : " Mais... on ne peut rien faire... ils sont trop forts." avec presque une pointe d'admiration et de la soumission à revendre dégoulinante. C'est une passivité laissant toutes les offrandes au sacrifice par lui même, certes il y a de la méconnaissance, de l'indifférence, du détournement du regard mais bien plus d'un père ils ont besoin de se rassurer lâchement avec un chef décidant tout et vous voyez pointer et mis sur orbite les idées du grand-chef-père à Libération, et dans toutes les boîtes à images en monopole TINA sous entendu nous en avons une dure, sous le coude, la brune qui vous mettra au pas, en ordre.
    Renforçons le Front de Gauche.

  40. Philippe B dit :

    @Louis31 à 10h52
    Mais pourquoi avons-nous voté Hollande au deuxième tour ? Prenant l’hypothèse que nous n’ayons pas voté pour FH aux 2ième tour des présidentielle … Sarko serait aujourd’hui président … avec tout ce que cela implique ! Et qui verrait-on dans l’opposition de gauche aujourd’hui, le parti socialiste. Avec de grands effets de manches nous dire que eux aux affaires feraient mieux que ce gouvernement de droite et beaucoup de notre gauche serait encore aujourd’hui à ce dire vivement le PS aux affaires.

    Dans ce domaine, le Parti Solférinien excelle.
    Je partage totalement ton avis et j'ajoute qu'il ne s'agit pas de pronostics mais du bon sens et de la clairvoyance de la part de Jean-Luc Mélenchon, qualités indispensables (entres autres) pour un homme d'état qu'il est.
    Alors, avoir mis un bulletin de vote FH fut un acte citoyen...

  41. citoyenne21 dit :

    Oui, voter Hollande au second tour fut l'acte de citoyens éclairés, qui savaient qu'ils auraient leur revanche à prendre très bientôt et qu'il y aurait du pain sur la planche. Nous y sommes donc et en plein dans la tourmente qui s'annonce de plus en plus violente, avec toujours notre porte-parole qui s'active comme un dément et les ayant-droits que nous sommes qui ne nous démontons pas d'un pouce et dont beaucoup s'investissent puissamment. Notre tour pour agir viendra bien plus vite que certains ne le pensent. Rien ne pourra empêcher la mutation de se faire et les tendances de s'inverser. L'austérité pour tous, hors de question !

  42. Citoyen93 dit :

    Vu dans le Canard de la semaine dernière, un autre détail sur la TVA. Un article évoque que les locations de yachts de luxe sont totalement exonérés de TVA. Ce n'est pas une plaisanterie. Le plus fort est que la France se met volontairement en infraction de l'Union Européenne là-dessus. Voyez : la désobéissance européenne, c'est possible ! Et dire que je ressentais déjà un "état de dégoût" en me baladant sur la côte d'azur, tout en ignorant cela...

  43. Michel Matain dit :

    @ 40 Philippe B / Louis31 Mais pourquoi avons-nous voté Hollande au deuxième tour ?

    Pour virer Sarkozy. Acte 1. Si Sarkozy était toujours au pouvoir, le PS ferait aujourd'hui comme il a fait pendant un an au Sénat : il se donnerait à bon compte une superbe couverture de gauche. Il voterait sans état d'ame contre tous les textes que présenteraient la droite. Textes qu'aujourd'hui le PS fait passer de force. Nous combattrions Sarkozy certes, mais sur la défensive, et dans la confusion à cause d'un PS qui jouerait à être la gauche. Aujourd'hui, au contraire, nous sommes à l'offensive. Acte 2. Et le moment approche où, comme un iceberg qui se détache de la banquise, une nouvelle partie du PS va rompre avec la maison mère. Combien le NPA a-t-il connu de scission vers le Front de Gauche ? Pourquoi est-ce qu'il n'en serait pas de même au PS ? Les socialistes sont justes un peu plus lent que les copains du NPA. Il y a déjà eu la création du PG. Pourquoi la crise profonde qui traverse le PS s'arreterait à la création du PG ? L'histoire n'est pas finie.

  44. Nicolas VDR dit :

    Les chantiers de l'Atlantique ou STX pour les intimes, au risque de me répéter, ne vont pas tarder à faire parler d'eux très bientôt,car ils n'auront plus rien à se mettre sous les chalumeaux alors que le transport maritime n'a pas cessé de croitre.
    Le transport par mer représente 80% de ce qui est déplacé d'un point à un autre, sur la planète. Je rappelle à ce sujet, à titre d'anecdote, si tant est que la casse d'une profession soit anecdotique, que le pavillon de complaisance à la française, le pavillon T.A.A.F., a été pondu par des socialistes, dans les année 80, permettant ainsi des allègements fiscaux aux armateurs et l'emploi de personnel du Tiers-Monde à concurrence de 80% de l'effectif total à bord d'un navire de commerce, échappant ainsi à la convention collective Marine Marchande.
    Si les chantiers disparaissent, ce sera, en plus des drames humains et de leurs conséquences, tout un savoir faire qui aura définitivement été effacé, gommé de ce pays livré au ferraillage et qui a d'ores et déjà commencé à disparaitre (ils ont, en leur temps, construit les plus gros paquebots, les plus gros pétroliers, ils avaient la maîtrise des méthaniers, des car ferries...)
    Mais ça, tout le monde s'en fout dans ce pays. Le peuple s'intéresse plus à la fiancée de tel ou tel footballer, à la grossesse de telle ou telle tête couronnée, au dernier modèle de tablette tactile, l'ouvrier prend la défense des plus riches alors qu'un simple calcul niveau cours élémentaire lui permettrait de se situer par rapport aux pauvres milliardaires qu'il défend. Tant que les gens ne se ramassent pas ça en pleine figure, ils pensent que c'est pour les autres et ne se sentent nullement concerné tant qu'ils peuvent encore se payer leur écran 16/9 pour les jeux olympiques et c'est pour cela que l’oligarchie a encore de très beaux jours devant elle. Même celles et ceux qui votent à gauche, pour bon nombre d'entre-eux.
    Beaucoup de personnes pensent que c'est quand on est au fond du trou que l'on peut donner un coup de pied pour remonter à la surface mais nous serons descendus tellement profond que nous n'auront même plus assez d'oxygène pour refaire surface... vivants.

  45. rayana dit :

    Le TSCG, la règle d'or, les pigeons, la TVA, Notre Dame des Landes, Florange, le grand marché transatlantique, la misère à tous les étages... et pas de perspectives. ça doit commencer à faire beaucoup pour les pauvres sympathisants PS ! Avec les assises de l'écosocialisme et le contre budget nous disons nous on peut. Un nouveau caillou dans les godasses du PS semble passer quasi-inaperçu : le surcoût de 2 milliards de l'EPR Bouygues de Flamanville (3,3 prévus initialement, bientôt le triple avant sa mise en service). Allez les verts !

  46. Michel Berdagué dit :

    Pour une fois qu'on pouvait licencier un avocat d'affaires au service des puissants appartenant aux mêmes. Il fallait bien y voir plus clair dans le brouillard que nous dénoncions depuis des lustres de ce social- mensonge et de ce social- pas net avant le social-national qui se renforce pas le duel fraticide et pas que ça, de copains file droit vers ton extrême.
    Personne ne pourra professer leur indignation, leur dégout, leur non engagement, là nous sortons du brouillard et de la nuit.
    Nous nous sentons encore plus déterminés surtout qu'il y a des réserves conscientes à Gauche.
    A 17 h 30 le Ayrault social menteur reçoit pour vanter le loup et voyou Mittal en mollesse et floutage de g., sûr que la classe ouvrière unie avec une pétition de 15 000 camarades sous le bras et il y a des réserves, saura leur répondre pour y voir plus clair.
    Solidarité de tout le monde du travail, industrie et écologie l'une ne va pas sans l'autre, pour la force du partage.

  47. Jean Jolly dit :

    @Louis31 et Jean Louis CHARPAL.
    Sans oublier que si nous n’avions pas apporté les voix nécessaires pour dégager le "CNRicide" Sarkozy, il est clair que cette catastrophe nous aurait été entièrement attribuée, j’imagine déjà les gros titres des chiens de garde;" L’extrême-gauche fait le jeu de la droite" ou encore "Sarkozy élu grâce à Mélenchon" et tout un tas de saloperies du même acabit, nous aurions traîné ce boulet tout au long du quinquennat et pour finir dire adieu aux espoirs générés par le Front de Gauche puisqu’il se serait disloqué fatalement. Je persiste et signe, c’était la seule option possible dans ce cas de figure relatif au scrutin imposé par la Vème et par la discipline républicaine qui est de se désister pour le candidat de sa famille le mieux placé, en l’occurrence "la gauche", puisque le PS soutenait et soutient encore être de gauche, la balle est dans son camp depuis le 6 mai… Maintenant, c’est aux français de juger de la pertinence de cette gauche.
    Quant au sujet du billet, Jean-Luc a raison de dire que Lakshmi Mittal est un menteur, non seulement le cas de Gandrange et celui de la Belgique sont cités mais ce patron voyou applique sa politique de la terre brûlée partout où il passe. L’Humanité.fr dénonce une similitude en Ukraine… Jean-Marc Ayrault est-il stupide ou complice ?

  48. Salem dit :

    Je viens de lire l'article de Libé cité par JLM: Le Pen, le grand père qu'on aimerait tous avoir. A quand "Aussaresses, le meilleur d'entre nous" ? Ce papier déborde tellement d'affection respectueuse qu'on ne peut être qu'ébranlé par l'amitié, la ferveur, la confiance dont la population entoure les militants FN à Hénin. Ils sont partout comme chez eux - à peine un malotru susurre-t-il un "fachos" incongru sur leur passage, mais Charlotte Rotman l'ignore superbement... Steve Briois laboure le terrain depuis 20 ans, une grande femme chaleureuse représente le parti dans une assemblée... dans leur local de 250 m2, il y a toujours du monde, et le travail se fait dans la plus grande convivialité... Allez, le FN, ce n'est pas ce qu'on vous a dit, Jean-Marie n'a pas pu être un tortureur, puisque c'est le papy dont tout le monde rêve ! Et avec l'âge, on s'assagit. Non, le FN est une famille soudée par les épreuves, faisant bloc autour du vénérable et de la bonne copine, et pour que les gens de gauche n'aient plus d'hésitations, on vous le dit: ils viennent surtout du PC.
    On continue à lire Libé où on s'abonne au Chasseur français ?

  49. delavay jean-guy dit :

    J'encourage vivement les socialistes sincères a lire le livre de Jean-Luc Mélenchon (en quête de gauche), écrit en2007 après la défaite de madame Royal. Après cela je vous souhaite bien du courage pour continuer a soutenir une politique qui précipite les Français dans les griffes de la droite extrême. Réagissez pendant qu'il est encore temps.
    De la part d'un ouvrier retraité de l'industrie.

  50. Antraigues dit :

    Magistrale intervention aux assises de l’écosocialisme, on devrait diffuser les interventions les plus importantes de Jean-Luc Mélenchon sous forme de DVD ou CD audio...
    Merci pour ces informations sur la BPI, encore une fois on ne peut que constater que les rares mesures de gauche prévues au programme de F. Hollande sont vidées de toute leur substance quand elles sont appliquées.


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