25fév 13
Parfois le petit train-train de l’actualité choisie pourrait parvenir en effet à nous endormir. Mais, le bruit de la marée est si puissant quand la mer vient battre la falaise ! Entendez-vous ? En Inde, ce week-end a eu lieu la plus grande grève générale de l’histoire du mouvement ouvrier mondial, avec cent millions de grévistes. Il s’agissait d’un appel unitaire des organisations syndicales contre la cherté de la vie, les mauvais salaires et les privatisations. Voilà donc ces bons indiens qui se comportent comme des ouvriers de Goodyear en quelque sorte ! Je ne parle pas de « bruit de la marée » sans intention. Ce week-end a eu lieu dans toute l’Espagne et spécialement à Madrid une immense « marée citoyenne ». Le vocabulaire était plus fleuri que d’habitude pour dire « que se vayan todos ».
En Italie jusqu’à la dernière minute, des rassemblements immenses se sont opérés sur les places pour dire « tous dehors ! ». Un peu plus tôt, un peu plus tard, la chaîne va rompre dans l’Europe du sud. Juste en face du Maghreb frémissant. Préparons sérieusement le 5 Mars avec les syndiqués qui refusent l’accord MEDEF. J’y reviens.
Et maintenant, voilà les « marées citoyennes » !
Ce n’est même plus nouveau. En Italie, la meute médiatique aura tout fait pour nier nos amis et servir la soupe aux marionnettes successives que la comédie aura fait s’agiter pour protéger « la seule politique possible ». A présent ce sont les pitoyables santons de la prétendue social-démocratie de la péninsule qui portent les espérances effrayées du beau monde. Avant cela, même en soufflant fort, ils ne sont pas parvenus à faire gonfler cette baudruche sans consistance de Mario Monti. Celui-là s’est pris les pieds dans le tapis en croyant que la ferveur amoureuse de la presse de révérence valait suffrage populaire. En Espagne l’éducation du mouvement populaire progresse à présent sous la forme de « marées citoyennes ». Les leçons à tirer valent pour la France.
J’ai déjà écrit au sujet de Mario Monti, le pantin de la Commission européenne. Quoi qu’il en soit, il faut espérer que le social-libéral Pier Luigi Bersani gagne, puisque nous ne pouvons pas y arriver nous-mêmes cette fois-ci. Ce sera autant de temps de gagné. Car pour que le processus que nous voulons ait lieu, il faut que les sociaux-libéraux soient passés eux aussi à la poubelle politique. Et donc que le très grand nombre ait fait l’expérience de leur incapacité à faire quoique ce soit d’utile au peuple. Ces « démocrates » italiens, qui ne se disent eux-mêmes pas « de gauche » et sont la honte de la « social-démocratie » européenne qui les accueille dans son groupe parlementaire européen, se couperont eux même la gorge et bien plus vite qu’on ne le croit. Non seulement ils feront exactement la même politique que les libéraux précédents avec lesquels ils étaient déjà en coalition mais ils feront revenir au pouvoir Monti sous une forme ou une autre. Peut-être même nous feront-ils la faveur d’une « grande coalition », condamnée à l’échec et qui nous permettra de les chasser tous d’un coup à l’inévitable et très prochaine élection suivante. D’autant qu’en cas de grande coalition, les affaires qui rattraperont les démocrates peu après avoir été élus feront bloc avec celles qui plombent déjà tous les autres. Même fumier, même tas. Ces deux points là finiront de les assimiler aux yeux de tous à l’indigne classe politique que le peuple italien doit détruire pour avancer. Je fais l’amical reproche à nos amis de « rivoluzione civile » de ne pas comprendre la place particulière de la fonction tribunicienne dans notre combat. Je sais que la personnalité d’Antonio Ingroia, toute en retenue et sobriété empathique, ne le porte pas au rôle. Ce n’est pas sa personne que je mets en cause. Un ancien juge anti-Mafia qui a vécu dix ans entre deux voitures blindées et quatre gardes du corps a des excuses à ce sujet. Mais qui ne voit Bepe Grillo, en Italie, envahir les places publiques à notre manière, proposer un haut salaire minimum à mille euros et animer ses rassemblements aux cris de « tous dehors » ? Il est temps de comprendre que le phénomène révélé par l’affluence populaire est la matière première de la ligne de la révolution citoyenne et non un embarras. Inutile après cela de remplir les commentaires de ce blog avec des dénonciations du contenu du discours de Grillo. Je ne le soutiens pas. Je veux donner à voir ceci : la vague que j’ai annoncée et décrite pour l’Europe à partir de mon expérience latino américaine déroule ses anneaux dans les formes prévues. Cette réalité ne se laissera pas enfermer dans les formes traditionnelles de l’action politique. Ce n’est pas un hasard quand même si dorénavant le mot d’ordre que « se vayan todos », s’est décliné en « dégage » en Tunisie et Egypte, « tous dehors » en Italie et « fuera todos », entre autres en Espagne. Les gens ont assez de bons sens pour comprendre que pour changer de monde il faut d’abord chasser tout le personnel politique de l’ancien régime. Sinon qu’est-ce que l’ancien régime ? Cela n’est pas sans conséquence pour nous, ici, en France. Je plaide pour la ligne de rupture. Il ne faut rien combiner ni rien arranger avec l’ancien régime. Qui y met le doigt mourra avec. Toute illusion répandue ne dupera que celui qui s’y sera prêté. Le grand nombre doit se débarrasser de toute la caste des gardiens du temple libéral et peu importe pour lui, le moment venu, le plumage des oiseaux dans la volière. La patience et la ruse ne doivent pas se prendre pour des fins en soi.
L’autre leçon de tout cela est le regard qu’il faut porter sur la capacité d’initiative populaire. C’est d’elle que tout dépend. Je fais le reproche à notre actuelle manière de faire de ne pas assez compter sur elle et de ne pas l’aider à se construire. Notre futur n’est pas possible sans que le grand nombre se soit lui-même éduqué et entraîné au mouvement. Quand nous avons fait les trois rassemblements pour la Sixième république il s’agissait déjà de cela et nous ne nous en cachions même pas. Il faut faire confiance à cette façon de faire. Evidemment en soignant la préparation. Les rassemblements en semaine aux heures de travail sont à proscrire non seulement parce qu’ils n’atteignent pas le but, mais aussi pour la démoralisation qu’ils sèment parmi les plus motivés qui font le déplacement. Les marches que nous devons organiser ont lieu le dimanche, en famille, avec tout ce que ces mots impliquent. Nous avons davantage besoin de cela que de meetings formels même si ceux-ci ont évidemment leur utilité. Par exemple, nous avons aussi besoin de séances de lectures collectives de l’accord MEDEF qui prennent le relais dans la cité de ce que les syndicats font dans les entreprises. Mon intention ici est de souligner la puissance latente du mouvement populaire dans notre pays. Il n’y a pas de raison qu’il en soit autrement compte tenu de ce que nous voyons dans le reste de l’Europe du sud y compris lorsque le point de départ était moins avancé comme ce fut le cas en Espagne. Il ne faut donc pas recommencer à l’ancienne les interminables réunions de comités bavards qui regroupent les habitués mais aller à l’audace dans la direction du grand nombre. Entre le 30 septembre réussi comme manifestation politico-syndicale, en dépit de tous les bâtons dans les roues, et la marche annulée sur Florange pour toutes les bonnes raisons du monde, où était la vérité de lutte. Les bonnes raisons de ne pas faire ont-elles jamais fait avancer quelque chose ? Les grands esprits m’ont encore récemment reproché d’être devenu « mouvementiste ». Il est vrai que je suis fortement teinté depuis toujours de luxembourgisme et de sans-culotterie. Mais à tous les faiseurs d’étiquettes je veux faire un cadeau. Ce récit de Céline Meneses, une des jeunes dirigeantes du Parti de la gauche européenne, présente à Madrid ce week-end pour la mobilisation qui s’y tenait. J’adjure qu’ayant lu cela on comprenne quel est le moment politique en ne le regardant pas qu’avec les vieilles lunettes.
« Le mouvement du jour porte un nom: la "Marée citoyenne". Ce sont en effet toutes les "marées" (nous ne sommes plus de simples vagues, nous sommes des marées et aujourd'hui, à n'en pas douter, un tsunami !) qui vont converger dans plus de 50 villes du pays. Les "marées", ce sont les mouvements citoyens qui ce sont organisés depuis plusieurs mois pour dénoncer la casse des emplois et des services dans un secteur particulier. Chaque marée a sa couleur. La "Marée Verte" est un mouvement contre la casse de l'enseignement public que notre camarade Juliette Estivill, responsable Espagne du PG et membre du groupe de travail Education du PGE a régulièrement mise en valeur sur le site du Parti de Gauche. Réduction du nombre d'enseignants, baisse des bourses, hausse des frais de scolarité et maintenant projet de loi Wert ramenant l'enseignement espagnol à l'époque du franquisme, voilà quelques-unes des "réformes" contre lesquelles ce mouvement lutte depuis des mois. La "Marée Blanche", contre la privatisation de la santé publique grandissante. La "Marée Violette" se bat pour la défense des droits des femmes, contre la précarisation des femmes, contre les coupes budgétaires dans l'aide aux femmes victimes de violence et contre la remise en question du droit de toutes à l'avortement par Gallardon. La "Marée Orange" lutte contre la casse des services sociaux. La "Marée Noire" concerne notamment les mineurs en lutte contre la fermeture des mines des Asturies et d'ailleurs. La "Marée Bleue" lutte contre la privatisation de l'eau et pour la gestion publique de l'eau partout dans le pays. A ces marées s'ajoutent d'autres mouvements citoyens. Par exemple, les mouvements dits "des indignés", notamment le « 15M » preneur de places espagnoles et le « 15S » qui encercle régulièrement le Congrès des députés. Mais il y aussi les mouvements de lutte contre les expulsions de logements qui ont concerné 400 000 personnes en trois ans dont 180 000 en 2012 !
Il est 16h35, nous sortons au pas de course du métro à la Puerta del Sol. Le leader d'Izquierda Unida Cayo Lara, nous attend sous la statue de l'Ours de la place. Il est heureux de nous voir arriver. La place est comble comme jamais ! On se demande si aux départs des quatre autres colonnes de la marche il y a autant de monde. D'après les bruits qui courent, le rassemblement madrilène serait le plus grand qu'on ait jamais vu en Espagne ! C'est enfin le départ. Cayo Lara nous demande à Marisa Matias (vice présidente du PGE et responsable internationale du Bloco de Esquerda du Portugal) de marcher à ses côtés derrière la banderole d'Izquierda Unida. Stéphane Burlot, venu spécialement pour l'occasion, vient d'arriver. Il mitraille !
La marche avance lentement. On est stoppé toutes les deux minutes par des citoyens qui veulent serrer la main à Cayo Lara, prendre une photo avec lui, ou par les médias qui l'interrogent. Il y a encore un an, il n'y avait pas une telle ferveur autour de Cayo et d'Izquierda Unida. Je suis très impressionnée. Cayo prend la chose avec la bonté et la simplicité qui lui sont habituelles. Il prend les journalistes en photos. "J'ai bien le droit moi aussi" dit-il en riant. Les gens l'aiment bien. Les jeunes journalistes qui sont là aussi. Je ressens la même impression que quand les gens saluent Jean-Luc Mélenchon en France, que quand les jeunes journalistes ont envie d'apprendre de Jean-Luc Mélenchon. C'est incroyable de voir, avec des personnes et des façons d'être différentes, la même chose se reproduire. Cayo insiste pour que Marisa et moi soyons le plus visible possible. Pour lui, c'est très important de montrer que des représentantes européennes soutiennent le mouvement. Willy Meyer, député européen et responsable international d'Izquierda Unida explique aux journalistes que nous sommes les représentantes du Bloc de Gauche et du Front de Gauche.
On nous annonce que 6000 policiers nous entourent. Un hélicoptère vrombit dans le ciel. Nous en bas on crie, on chante, et on se demande bien combien on est. Au loin, on aperçoit la place Cibeles. Elle est pleine à craquer ! Une camarade d'IU me confie qu'elle n'a jamais vu ça. "Pero es que estamos muy, muy, quemados" (mais c'est qu'on en a vraiment ras le bol") ajoute-t-elle, l'air sombre. "Hasta los ovarios del Fondo Monetario ! Hasta las tetas de las hipotecas!" (Ras les ovaires du Fonds Monétaires ! Ras les seins des hypothèques!) Ça crie. Ça chante. "Sanidad Publica" (Santé publique) crient les gens. "Arriba Arriba riba, que se metan por el culo, que se metan por el culo, la reforma laboral !" (Qu'ils se mettent dans le cul leur réforme du travail). "No hay pan pa' tanto chorizo" (il n'y a pas assez de pain pour tous ces chorizos=voleurs). On reprend toutes et tous en chœur.
On finit par arriver à Cibeles. La place est comble. On est pourtant loin du but de la manif : la place Neptuno. Plusieurs Marées se sont déjà rejointes à Cibeles. La "Marée Blanche" est là avec son personnel médical en blouse blanche qui crie pour le respect de la santé publique. La "Marée Verte" est là aussi, avec beaucoup d'enfant et des tee-shirs verts de partout. La "Marée Noire", la plus impressionnante, en tenue de mineurs, casques sur la tête, qui s'arrête de temps en temps pour s'asseoir en chantant "Santa Barbara", la chanson des mineurs, le poing levé. Tout le monde s'arrête et chante avec eux. L'instant est chaque fois solennel. Comme la chanson.
On n'avance plus. Toutes les marées déferlent. Cayo prend une dernière photo avec nous, fait une dernière interview. On ne peut plus bouger. Congelées, Marisa et moi partons nous réfugier dans un café pour envoyer des nouvelles. Je ne sais toujours pas combien nous étions à manifester. La dernière fois que j'étais à Madrid, le 14 novembre dernier, nous étions un million et je suis à peu près sûre que nous étions moins qu’aujourd’hui. J'attends des nouvelles de Juliette Estivill qui manifeste à Barcelone avec EUiA et le Front de Gauche Barcelone. Les militants du Front de Gauche Madrid sont en route pour nous rejoindre. Une chose est sûre : le peuple est mûr en Espagne. Je n'ai jamais vu autant de gens, dans pareil froid, dans les rues de Madrid. PSOE et PP ont tout cassé. Mais ils n'ont pas brisé la volonté populaire. Cette immense Marée citoyenne en est la preuve. »
De Xavier Mathieu au rejet de l'accord made in MEDEF
Le licenciement de Xavier Mathieu a été annulé, vous le savez sans doute. Jeudi 14 février, le tribunal administratif d’Amiens a annulé le licenciement de 22 anciens délégués syndicaux de l’usine Continental de Clairoix. Parmi les 22, Xavier Mathieu. Les 680 autres salariés attendent que la justice se prononce à la fin du mois. Espérons qu’elle aille dans le même sens. Une nouvelle d’autant plus savoureuse que si l’accord « made in MEDEF » s’appliquait, les salariés n’auraient pas pu mener cette action en justice ! Et cela alors même que l’accord MEDEF prévoit de généraliser la possibilité d’escroquerie et d’abus de confiance dont s’était rendue coupable Continental !
Selon l’avocate, le tribunal d’Amiens a annulé les licenciements car le motif économique n’était pas suffisant. Il n’y avait donc pas de « cause réelle et sérieuse » aux licenciements. L’entreprise n’était pas suffisamment en difficulté pour pouvoir licencier. La loi française est mal faite. Les salariés ne peuvent contester le « motif économique » qu’après les licenciements. Et non pendant le plan social. C’est une faille juridique qui permet à de nombreux patrons de fermer des usines, licencier les salariés, sans motif valable. Et une fois la décision de justice rendue, il est trop tard. Pour les Conti, elle intervient près de quatre ans après la fermeture de l’usine. L’avocate de Xavier Mathieu va demander sa réintégration chez Continental, mais ce ne sera pas à Clairoix. Continental a depuis longtemps fermé l’usine et délocalisé la production.
C'est une victoire symbolique. A plus d’un titre. D’abord elle donne raison aux salariés. Elle les rétablit dans leur dignité. Ensuite, elle légitime la lutte des Conti. Souvenez-vous des images les présentant comme des délinquants. Souvenez-vous de David Pujadas interrogeant Xavier Mathieu pour savoir si « la fin justifie les moyens ». Aujourd’hui, ce que les salariés disaient est confirmé par la justice : celui qui a enfreint la loi, c’est Continental. Pas les salariés. Et pas Xavier Mathieu. Cette décision a deux conséquences politiques très concrètes. D’abord, puisque la justice a donné raison à Xavier Mathieu dans la défense de son emploi, il est temps qu’elle cesse les poursuites contre lui à propos de son refus de se soumettre à un prélèvement ADN. Et sans finasser, le PS doit voter notre proposition de loi d’amnistie pour l’ensemble des militants syndicaux et associatifs condamnés sous Sarkozy. Les parlementaires du Front de Gauche ont déposé une proposition de loi pour cette amnistie. Au Sénat, le texte a été rejeté en Commission. Cela s’est joué à une voix près. C’est un sénateur de la majorité gouvernementale qui n’a pas voté pour. C’est un signal extrêmement négatif, car nous ne sommes pas certain qu’il n’ait pas agit sur ordre. Mais rien n’est encore joué. La proposition de loi sera discutée en séance publique le 27 février prochain. Le scrutin sera public. Les sénateurs PS, Europe-Ecologie, radicaux de gauche et divers gauche doivent voter la proposition de loi du Front de Gauche. Ceux qui ne le feront pas auront choisi leur camp. Car l’amnistie des camarades qui se battent est la cotisation minimum au combat général de son camp.
L’autre conséquence est encore plus forte. Xavier Mathieu et ses camarades se battaient contre une fermeture sauvage de leur usine. Cette fermeture intervenait après que les salariés ont pourtant fait tous les « sacrifices » qu’exigeaient d’eux le MEDEF et les belles personnes. Ils avaient accepté de travailler deux heures et demie de plus par semaine, gratuitement. En échange, Continental s’était engagé à ne pas les licencier. Il n’a pas tenu parole. Il a fermé l’usine. Continental était un prototype du chantage à l’emploi que Nicolas Sarkozy a généralisé sous le nom des « accords compétitivité emploi ». Cette possibilité de chantage aurait du être supprimée sitôt Sarkozy battu. Il n’en est rien. C’est même pire sous Holllande.
L’accord « Made in MEDEF » du 11 janvier dernier aggrave encore les choses au détriment des salariés. Son article 18 propose de conforter cette machine à broyer les droits sociaux en la rebaptisant « accord de maintien dans l’emploi ». L’accord « Made in MEDEF » prévoit qu’un employeur pourra menacer de licencier ses salariés s’ils refusent de travailler plus. Il reprend ainsi la loi Sarkozy. Mais il va plus loin que ce Sarkozy avait osé. Si l’accord « Made in MEDEF » s’applique, un employeur pourra aussi exiger des baisses de salaires, sous la menace du licenciement. La hausse du temps de travail et la baisse des salaires pourront s’appliquer pendant deux ans. Et pourront se cumuler. Et si un salarié refuse, il sera licencié. Sans possibilité de contester son licenciement devant les prud’hommes.
Les soi-disant garanties apportées aux salariés n’en sont pas. Selon l’accord, l’employeur s’engage à ne pas réaliser de licenciement économique pendant la durée de l’accord. Deux ans au maximum. Bien sûr, pendant ce temps, il conserve le droit de licencier pour faute ou pour motif personnel, ainsi que de ne pas remplacer les départs à la retraite. Et de ne pas renouveler les CDD. De même que l’actionnaire conserve le droit de toucher des dividendes. Et qu’il conserve tout le pouvoir dans la gestion de l’entreprise. Mais surtout, au bout de deux ans, il pourra licencier tranquillement tous les salariés qu’il aura tondus pendant les deux années d’application de « l’accord de maintien dans l’emploi ». Voila ce que contient cet accord « Made in MEDEF ». Il institutionnalise et organise le chantage patronal contre les salariés. Voilà pourquoi Laurence Parisot tient tant à ce que l’accord soit respecté « à la lettre » par les parlementaires. Car pour s’appliquer, l’accord doit être transformé en loi. Il doit donc être voté au Parlement, par les députés et les sénateurs.
Le MEDEF veut faire la loi. Madame Parisot exige que les élus du peuple lui obéissent. Elle refuse le droit aux parlementaires de modifier le texte de l’accord. Le droit d’amendement des parlementaires est pourtant garanti par les articles 44 et 45 de la Constitution. Le MEDEF exige que le Parlement se saborde et soit réduit à une simple chambre d’enregistrement, ratifiant ce que le MEDEF a accepté, tout ce qu’il a accepté et seulement ce qu’il accepté. En somme, Laurence Parisot veut que le MEDEF écrive la loi. Mes camarades de la Télé de Gauche ont réalisé une petite vidéo récapitulant les saillies de la présidente du MEDEF contre la démocratie. Tous les perroquets de droite lui ont emboîté le pas, de Jean-François Copé à Jean-Pierre Raffarin en passant par José Manuel Barroso. Parisot est même allée jusqu’à menacer de dénigrer la France aux yeux des « investisseurs étrangers » si le parlement touchait à son accord « Made in MEDEF ». Antidémocrate et antipatriote, voila ce qu’est le MEDEF !
C’est une rude bataille qui s’engage. Le Parlement joue sa souveraineté contre le rôle de caisse enregistreuse que veut lui faire jouer le PS. Si le parlement adopte l’accord tel quel, François Hollande ne tirera prétexte pour passer dans la Constitution cette disposition mérovingienne qu’il veut faire passer selon laquelle le contrat est dorénavant supérieur a la loi. « A quoi bon rallonger les délais, dira-t-il, puisque de toute façon vous adoptez tels quels les textes d’accord ». Il doit donc rejeter les dispositions qui sont des reculs sociaux pour tous les citoyens. Il peut s’il le veut ajouter des dispositions favorables aux salariés, par exemple contre les licenciements boursiers. La lutte sociale et la lutte démocratique sont totalement liées dans cette affaire. Le débat au Parlement ne devrait pas commencer avant avril. D’ici là, le gouvernement travaille à un projet de loi. François Hollande, Jean-Marc Ayrault et Michel Sapin ont déjà annoncé qu’ils obéiraient à Parisot et présenteraient un texte « fidèle » à l’accord « Made in MEDEF ». Ce que confirme l’avant projet de loi rendu public ces derniers jours. Le projet de loi lui-même sera présenté en conseil des ministres le 6 mars. La lutte effective commence. Il faut la gagner.
La veille, mardi 5 mars, nous sommes appelés à nous mobiliser par nos syndicats. Quatre syndicats, CGT, FO, Solidaires, FSU, appellent à une journée nationale de lutte contre cet accord « Made in MEDEF ». Au total, ces syndicats ont obtenu plus de 50% des voix aux dernières élections aux prud’hommes. Je note une fois de plus que nombre de syndiqués CFDT ne sont pas d’accord avec l’accord. Il faut donc favoriser leur présence dans la lutte et ne pas s’abandonner aux clivages venus des sommets. Plus grande sera la qualité de l’accueil et la fraternisation, plus lourdement seront divisés les rangs sociaux libéraux avant le vote au parlement. Nous sommes assez forts pour ne pas avoir besoin de vengeance sur les lampistes. Les syndicats majoritaires s’opposent donc à l’accord « Made in MEDEF ». C’est une raison de plus pour que le Parlement remette le MEDEF à sa place. Pour cela, les travailleurs doivent se faire entendre le plus fort possible ce qui dépende à la fois de leur unité et de leur de la meilleure mobilisation qui en découle a chaque fois. Et chacun d’entre nous peut donner le coup de main de toutes les façons possibles.
Obama annonce l'annexion de l'Europe
Ceux qui ont aimé le gros lourd de Titan vont adorer la suite de l’histoire. Ce genre de débiles sera bientôt chez lui en Europe. En effet, Barack Obama a évoqué publiquement dans son discours sur l’état de l’Union, mardi 12 février dernier, l’ouverture des négociations sur le Grand Marché Transatlantique. Un des secrets pourtant publics les mieux protégés par la presse libre indépendante et éthique est dorénavant sur la place publique. Peut-être d’aucuns renonceront-ils à me traiter de paranoïaque quand j’évoquerai le sujet désormais. Car j’ai déjà beaucoup parlé du Grand Marché Transatlantique, à de nombreuses reprises, sur ce blog. Mes lecteurs attentifs savent combien nous avons été peu nombreux à nous y intéresser. Pour résumer, il s’agit d’un projet de grand marché intégré et libéralisé entre l’Europe et les Etats-Unis d’Amérique. On devine qu’il n’a pas été imaginé pour le bienfait des êtres humains mais, comme d’habitude, bla bla bla les marchés libres et non faussés. En résumé fidèle : une nouvelle vague inédite de régressions sociales.
En fait si Obama en parle c’est parce que les travaux préparatifs menés en grande discrétion sont dorénavant assez avancés. Et comme la date buttoir du projet est fixée à 2015, les grands manœuvriers passent a une phase publique. Né il y a une dizaine d'années, le projet a déjà été à l'ordre du jour de plusieurs sommets de chefs d'Etat et de réunions ministérielles au niveau européen. Le Parlement européen l'a soutenu lors de cinq votes successifs depuis 2004, grâce à l'approbation des députés du PPE (droite) et du PSE (sociaux-démocrates). Sans jamais vouloir le dire ni en parler, Barroso et Ashton ont fait de la réalisation de ce projet leur objectif. Lors de l'investiture de Barroso pour un nouveau mandat à la tête de la Commission européenne, je l'avais interrogé à ce sujet en session plénière du Parlement européen. Il avait fait mine de ne pas comprendre où était le problème. J'avais fait de même auprès de Catherine Ashton quand elle a été désignée comme Haute représentante de l'UE pour les affaires étrangères. En guise de réponse : un silence gêné.
Il y a eu du nouveau à ce sujet. Non seulement Obama a annoncé le démarrage des négociations concrètes avec l’Union Européenne sur le « Grand Marché Transatlantique », mais le « groupe de travail de haut niveau sur l'emploi et la croissance » a rendu son avis. Il préconise aussi un lancement des négociations. Aussitôt apparait une déclaration conjointe d’Obama, Barroso et Van Rompuy. Dans cette déclaration, ils « se félicitent des recommandations du groupe de travail de haut niveau sur la manière d’augmenter [les] échanges et le partenariat d’investissements transatlantiques », affirment que « grâce à cette négociation, les Etats-Unis et l’Union Européenne auront non seulement l’occasion d’étendre le commerce et l’investissement (…) mais aussi de contribuer au développement de règles globales de nature à renforcer le système d’échange multilatéral », notamment en libéralisant et en abolissant les barrières douanières.
On comprend donc pourquoi Obama parle d’un « commerce transatlantique libre et équitable [qui] soutient des millions d’emplois américains bien rémunérés ». Côté américain, la base des négociations dont il est question est la suivante : ils exigent la levée des restrictions européennes sur l’importation d’OGM, de volaille traitée avec du chlore et de bétail nourri aux hormones de croissance, la dérèglementation en matière de protection des données personnelles pour faire plaisir aux entreprises philanthropiques Google, Facebook et Amazon, l’assouplissement des normes environnementales et sanitaires. Autrement dit, l’extension de la jungle ultra-capitaliste aux deux côtés de l’Atlantique.
En Europe, Cameron et Merkel se réjouissent, estimant qu’un accord « serait une contribution significative pour plus de croissance et plus d’emploi des deux côtés de l’Atlantique ». Pendant ce temps, en France, on atteint des sommets d’inexistence et de pleutrerie sur la question. Hollande ne pipe mot, Moscovici enchaîne les phrases creuses et invite à considérer le Grand Marché Transatlantique avec « ouverture et prudence » (sur France Info le 13 février) et la ministre du commerce extérieur, Nicole Bricq, lance en catimini une « consultation publique », c'est-à-dire un formulaire sur un site Internet caché, pour « que tous les acteurs français concernés par (…) un accord de libre-échange entre l’Union européenne et les Etats-Unis puissent faire part de leur opinion ». Cette consultation prendra fin le 1er mars 2013, en avez-vous entendu parler ?
Autour d’un danger d’une telle importance pour la vie sociale de notre pays, on attendrait un grand débat démocratique et médiatique. Mais l’inconscience des sociaux-libéraux et le silence complice des médias durent depuis que ce projet est né. Pour les médias on comprend. Les agents d’influence nord-américains sont chez eux parmi les médiacrâtes. Les sociaux-libéraux de même, et depuis plus longtemps. Pour autant il ne faut pas se résigner. Nous avons, mes camarades et moi, milité publiquement contre le Grand Marché Transatlantique depuis le début. Nous avons alerté le Parti Socialiste en interpellant notamment les eurodéputés PS qui s’étaient prononcés pour le projet. Le Parti de Gauche a édité des brochures explicatives, le politologue Ricardo Cherenti et l'anthropologue Bruno Poncelet ont publié des livres sur le sujet. Tous ces documents ont été envoyés à toute la presse. En grand nombre, croyez-moi. Mais à de rares exceptions près, personne parmi les importants dans les rédactions n’en a jamais parlé. Dorénavant, le temps s’accélère avec la volonté des nord-américains de débuter les négociations : dans trois mois les Etats-Unis d’Amérique et l’Union européenne devront avoir présenté leurs lignes de négociation respectives pour pouvoir conclure cet accord « dans les deux ans ». Cet accord, qui mettra en péril les économies et continuera de détruire les systèmes de protection sociale et environnementale de nos pays, est porteur de menaces très concrètes pour les citoyens en matière de culture, d’alimentation, de santé, de travail. A bon entendeur salut. Faites passer dans vos réseaux. Voilà un front de lutte exemplaire pour nous opposer à la double logique atlantiste et libre-échangiste de cet accord qu’ils voudraient signer dans le dos des peuples.
En illustration de ce billet, un reportage de Stéphane Burlot sur la manifestation du 23 février à Madrid, la "Marée Citoyenne"…
"... la chaine va rompre dans l’Europe du sud".
Une question naïve : qu'entend-on exactement par là ?
Ce n'est pas avec le show personnel de la présentatrice de Canal+ hier après-midi que les arguments de Jean-Luc Mélenchon pourront être présentés. Lamentable ! Impossible de développer un point plus de 20 secondes sans être interrompu par la dame. A quoi sert un pareil cirque ?
Texte formidable, tout simplement.
Merci pour votre position claire et nette à propos de cette infâme socio-traitrise que constitue cet accord MEDEF-CFDT-PS.
Il faut l'amnistie des syndicaliste, c'est indispensable car il n'est convenable de punir des travailleurs comme si c'était des "voyous". Des travailleurs dont la seule espérance est de garder leur emploi. En outre, la manifestation, c'est l'essence même de ce qu'est la France et ce droit restera un bagne aussi longtemps qu'un salarié sera condamné pour défendre ce qui lui est le plus cher, son emploi !
Maintenant je suis convaincu que le Front de Gauche sera au rendez vous de cette loi mais pas si sur que les socialistes fassent de même...
Qu'en est-il alors des salaires perdus ?
Peut-on envisager une poursuite (des patrons voyous) au pénal et obtenir "réparation" ?
salut et fraternité
Canal plus "en clair" s'emploie à nous embrouiller. Cependant, hier, en 5 minutes, Jean-Luc Mélenchon a réussi à caser les idées que nous défendons avec lui. Parlant de justice, il a pu placer l'exigence de l'amnistie des syndicalistes poursuivis. Parlant de la hausse du prix du diesel, il a su démonter les manipulations contradictoires des législateurs. C'est "Lapix qui (dé)chante" de ne pas avoir su, telle un roquet, l'empêcher d'en placer une.
Il fallait le faire ! Bravo l'artiste !
Ecrivant "... la chaine va rompre dans l’Europe du sud". Une question naïve : qu'entend-on exactement par là ?
Je crois, réflexion faite, connaître très bien la réponse, entendue dans maintes interviews : un événement fortuit, une circonstance particulière - quelqu'un qui s'immole, une loi insupportable, un facteur qui déclenche l'explosion dans un pays puis dans tous les autres. Les marées qui se déclenchent. Bénéfiques. La grande, grande question : vers qui se tournent-ils alors ? Savent-ils vers qui se tourner, ou courent-ils dans les bras d'une Le Pen ? C'est la communication qui fera la différence, bien faite, suffisante, suffisamment large, suffisamment simple et claire, présente partout, Qu'ils sachent vers qui courir même s'ils n'ont plus la force de lire.
Ce n'est pas tout de râler. Il faut expliquer l'accord de janvier avec avant/après. En disant que si c'est applique les accords d’entreprises passeront par dessus les termes du contrat de travail. Inadmissible !
Les cas particuliers sont des exemples de ce qui nous attend et qui sera encore pire avec cet accord si il passe. Voila pourquoi les Francais doivent manifester et même manquer 1 jour de travail. Sinon ce sera beaucoup de jours qu'ils manqueront.
Bonjour
J'ai trouvé ce fameux site web de consultation sur le grand marché transatlantique.
Un bol de sang frais dès ce lundi matin. Voilà du cadeau qu'il fait du bien ! Le Cafélenchon, breuvage made in France, bien serré, bien noir, bien têtu et entêtant : avec ça on voit rouge tout de suite.
Cette idée de lire les accords MEDEF aux gens dans la ville est très amusante ! Voyons voir ce qu'on pourrait en faire avec les camarades du secteur. Allez hop, au travail ! Bonne semaine à tousses.
Bonjour Jean-Luc, Bonjour Amis. J'ai suivi en direct la manifestation espagnole ! Oui, le peuple espagnol est mûr. Ce n'est pas la première fois qu'il descend dans la rue et la marée se gonfle à chaque manifestation. Je salue ici ce peuple espagnol qui brave le pouvoir dans le froid et jusqu'à la nuit tombée. Les italiens votent mais comment ? J'attends peu d'eux. Je les connais bien. Ils subissent la crise de plein fouet mais leur désespérance les conduisent à confier le pouvoir à un clown de droite (car Grillo raisonne à droite voire plus encore) ou aux sociaux-démocrates, pères de leurs malheurs. Quant à notre peuple, il n'est pas prêt. Hélas. Les coups ne sont pas assez durs encore et les médias font bien leur travail. Qu'avons-nous vu sur nos chaînes de Madrid ce week-end ? Si peu ! Voyez comme les médias ont encensés ce Grillo et jamais un seul mot sur les nôtres. Ca viendra. Je ne désespère pas mais au prix de combien de souffrances inutiles. Le 5 mars est un espoir. Suffira-t-il ? Cependant, on lâche rien !
Encore merci à vous, Jean-Luc Mélenchon, pour votre éclairage, vos analyses et votre combat qui est aussi le nôtre.
Je veux croire que ce pseudo accord medef-syndicats(minoritaires) ne passera pas, il y a encore quelques parlementaires PS qui pensent comme le Front de Gauche, où alors je suis un doux rêveur!
L'accord transatlantique ne doit pas être signé avec les Americains. Notre agriculture souffre assez des accords que nous avons passés avec le Maroc et de l'ouverture de l'Europe sans en rajouter. Surtout que les USA ne sont pas réputés pour leur bonne bouffe. Non merci. Pensons a nos paysans qui aimeraient survivre sans les aides, ne les condamnons pas a mort.
OGM, bœuf aux hormones, non merci !
Oui, c'est vrai que des marées citoyennes déferlent un peu partout en Europe. Mais pour quels résultats ? Malgré leurs mobilisations exemplaires et répétées, les Grecs voient les plans d'austérité s'enchaîner les uns après les autres, idem en Espagne et au Portugal. Quant à croire que tout ce mécontentement se traduira forcément par une victoire des "Fronts de gauche" aux élections futures, rien n'est moins sûr. Mais OK, il faut y croire et ne pas s'avouer vaincu, on n'a pas d'autre choix, sinon c'est le désespoir qui prendra le dessus, et ça jamais !
Bonjour à tous
Honneur aux espagnols pour cette grandiose journée de mobilisation, l'Espagne me réchauffe le cœur, la Marea Ciudadana, la marée citoyenne en images sur le site Publico.es proche de IU, mes excuses je ne sais pas poster les liens.
Je plaide pour la ligne de rupture avec l'ancien régime, je suis en parfaite adéquation avec cette phrase de Jean-Luc, non à la social démocratie, non à la droite.
La gauche ne lâche rien.
Le grand marché transatlantique, c'est maintenant.
Le traitement de la viande bovine à l'acide lactique est autorisée à partir du 25 février dans l'Union européenne. Ce traitement qui a été inutile depuis la nuit des temps pour le traitement de la viande en Europe va permettre l'importation de la viande bovine américaine traitée à l'acide lactique. (L’utilisation d’acide lactique a pour but de lutter contre la contamination microbienne sur les carcasses de bovins et de destruction des agents pathogènes comme la salmonelle et l’E. coli.) L'Europe n'a pas besoin besoin d'importer de la viande américaine ainsi traitée sauf à favoriser les marchands internationaux et à détruire notre agriculture paysanne.
Merci. Votre largeur de vue éclaire mieux les esprits étriqués ! La marée humaine sera et est la plus forte. Elle est en plein gué de nos fleuves Français rive gauche tout de front !
Vous avez raison pour les mobilisations hors jour de boulot et en W.E. L'action paie pour les syndicalistes mais tant que les lois pour tous ne changent pas, restons mobilisés !
le silence médiatique endort les esprits.
2005 fois non, non, non... au camp retranché dans lequel on essaye de nous enfermer! Malgré les verrouillages médiatiques et autres, marchons ensemble dans tous les combats quant à la défense de nos valeurs républicaines d'égalité, de fraternité, de liberté et viabilité de notre monde de l'humain d'abord.
Je ne sais pas si c'est en lien avec le grand marché transatlantique, mais la semaine dernière France 2 nous a instruits dans son journal du soir qu'on allait voir l'ouverture en France de 10 magasins de libre-service de gros. C'est à dire qu'on pourra acheter par exemple la sauce tomate par lot de 2 pots de 4kg chacun ! Le progrès social ! Les rayons seront alimentés par palettes, donc mécanisés, donc bonjour le chômage et quant au gaspillage, on imagine !
"Les grands esprits m’ont encore récemment reproché d’être devenu « mouvementiste ». Il est vrai que je suis fortement teinté depuis toujours de luxembourgisme et de sans culotterie. "
Ah ! Enfin ! C'est tellement mieux que "jacobin"...
@ Jean-Luc Mélenchon :
"' Le temps des grandes marées"
Désolé d'être à contre courant, mais les grandes marées ne m'inspirent pas. Je préfère la houle, avec les vagues de fond, celles qui viennent de loin, qui ont tant d'énergie que rien ne résiste. Faudra t il attendre les équinoxes pour que les marées soient les plus fortes ? Lorsque l'Equateur est dans le soleil ? Est ce un clin d'oeil à l'élection de Corréa ? A parler de marées, on peut aussi imaginer le flux et le refux, attention donc aux coups en retour.
Pour toutes ces raisons je préfère la houle, qui nait du conflit entre les masses (d'air) où plus le vent (de la colère) est fort, et plus il y a de fond : plus la houle est grande. Comme tu dis ce ne sont pas des vaguelettes !
Je préfère cette houle qui sans bruit mais avec puissance et énergie insoupçonnée va tout renverser pour tout reconstruire.
Ceci étant magnifique billet.
Obama, Barroso et Ashton veulent nous imposer un traité de libre commerce (ALCA, NAFTA, etc) et nous réduire en esclavage. Cela sera les EEUU d'Amérique et d'Europe.
Et réduire l'Europe au niveau du Méxique (usines américaines d'exploitation des gens, "maquiladoras" et narcotrafico).
Luttons contre cette mafia, manifestations multitudinaires dans toute l'Europe avec la CGT.
Avec la complicité de Hollande, Ayrault et tout le PS et la droite.
« Les rassemblements en semaine aux heures de travail sont à proscrire non seulement parce qu’ils n’atteignent pas le but, mais aussi pour la démoralisation qu’ils sèment parmi les plus motivés qui font le déplacement. Les marches que nous devons organiser ont lieu le dimanche, en famille, avec tout ce que ces mots impliquent. Nous avons davantage besoin de cela que de meetings formels même si ceux-ci ont évidemment leur utilité. »
Je n’aurai pas dit mieux ! Je m’aperçois en discutant avec mes camarades du cercle du PG local que nous sommes nombreux à partager ce point de vue. De plus, les grands rassemblements du dimanche prennent rapidement un air festif, convivial, les gens viennent avec les enfants, les curieux et les sympathisants nous rejoignent.
« Par exemple, nous avons aussi besoin de séances de lectures collectives de l’accord MEDEF qui prennent le relais dans la cité de ce que les syndicats font dans les entreprises. »
En effet, j’ai constaté que beaucoup de gens ignorent le contenu de cet accord, il va nous falloir faire preuve de pédagogie.
L'accord transatlantique n'est que la poursuite du projet fondamental qui structure l'Union telle qu'elle a été construite, à savoir que le marché, la concurrence libre et non faussée, prenne la place des décisions politiques. C'est précisément ce que nous avons combattu au moment du referendum sur le TCE, déjà instruits par les méfaits de cette idéologie sur la protection et la cohésion sociales. L'accord de libre-échange avec les Etats-Unis en serait une nouvelle accélération.
Qu'est-ce que vous lui reprochez à cette video avec Lapix ? C'est grand public. JL explique bien les enjeux. C'est clair. Il se fache juste ce qu'il faut. Même le journaliste-perroquet ne croit plus à l'embrouille avec le PC. C'est bla bla et compagnie. Oui,elle lui coupe la parole. Mais il n'en rebondit que mieux. En tous les cas, moi, j'ai tout compris. C'est deja pas si mal.
Comme un petit colibri, je recopie le chapitre sur l'accord signé avec le MEDEF et je le diffuse à ma petite liste de contacts pour faire connaître le contenu de cet accord dont les médias nous épargnent pudiquement la description pour pas fatiguer nos esprits de travailleurs harassés et focalisés sur le labeur quotidien et le loisir pré-programmé...
@Isga
Je ne pense pas trop m'avancer à disant que Jean-Luc Mélenchon est aussi jacobin, bien heureusement. Ses références à Robespierre sont assez éloquentes et le soutien au modèle français issu du CNR également, même si celui-ci nécessite une profonde amélioration, celle qui fait précisément l'objet de la sixième république.
Mais qui ne voit Bepe Grillo, en Italie, envahir les places publiques à notre manière, proposer un haut salaire minimum à mille euros et animer ses rassemblements aux cris de « tous dehors » ?
Et qui ne le voit aussi mettre au cœur du débat la question centrale de l'Europe et de l'euro sur laquelle est fondé le consensus Monti-Bersani, Merkel-SPD, PS-UMP...?
Pour nécessaire qu'elle soit, la mobilisation populaire ne saurait suffire à elle seule à faire triompher nos idées. Sans force politique structurée, sans objectifs politiques clairs, les mouvements plus ou moins spontanés ne peuvent déboucher sur rien, comme le montre bien le fiasco d'"Occupy Wall Street", admirablement décrit dans un récent article du Monde Diplomatique. Il y a un temps pour le romantisme anarchisant et le culte de la "spontanéité populaire" et un autre pour l'efficacité de l'action politique. L'action des forces politiques organisées qui visent une transformation sociale radicale n'est rien sans mobilisation populaire, mais l'inverse est vrai aussi.
Par voie de conséquence dans le contexte occidental, tous les mouvements qui prétendent bouleverser l'ordre politique contre les forces politique font de fait le jeu du système. Elle ne font que détourner l'énergie de citoyens aspirant sincèrement à changer la société.
L'accord transatlantique sera de plus accompagné par son pendant transpacifique avec notamment le Japon. Danger !
Bref, je trouve ridicule d'opposer les mobilisations et actions de celles d'un dimanche et celles de la semaine (à proscrire ?). Alors quid de Dejazet ce soir à 18 h, celui du rassemblement devant le Sénat de ce mercredi où tu seras présent. Depuis le 30 septembre réussi un dimanche nous n'avons pas su manifester et agir contre le déploiement offensif des divisions organisées et très bien menées par l'Elysée pour nous donner un os à ronger comme cette loi qui allait passer, bloquant par là des forces militantes et toutes les assemblées citoyennes même que pour certaines la mobilisation syndicale de novembre n'était pas à l'ordre du jour. Et un jour de semaine nous nous sommes retrouvés devant le Medef au son des percussions brésiliennes pour stopper l'accord CFDT/MEDEF/gouv., la CGT en force et quelques F.O.
Le 5 mars mais c'est un jour de semaine, eh bien que tous les chômeurs, précaires, ceux et celles en retraite déjà ça fait des millions à être libre de manifester avec le courage du monde du travail en activité qui va faire grève ce jour là pour s'engager encore plus dans la Lutte et debout.
"l’inconscience des sociaux-libéraux"
Les sociaux-libéraux sont des traitres et non des inconscients. Ils ne méritent même plus le titre de "sociaux-libéraux" mais de "traîtres libéraux" voire de "traîtres exclavagistes".
La sortie et par la grande porte avec le tapis Rouge de cette politique des plus réactionnaires de cette UE. Oui, et ça par les réflexions de plus de 5 mn, sûr que depuis 2005 et en réalité depuis Maastricht, ce machin signé, terrible bombe à retardement, nous ne décidons de rien, même que la République et la souveraineté populaire sont dépassés. Nous sommes des consos du Marché libre et non faussé et organisé par une poignée genre mafieux de BCE aux ordres de ceux des states contre les plus de 99%. Va comprendre pourquoi ça marche encore ! GMT, piège à con-sos.
Concernant l'accord de libre échange transatlantique défendu par Barroso et Merkel, il serait bon de le rappeler au bon souvenir des Eurodoxes béats d'EELV et en particulier de Durand... Ceux là doivent comprendre une bonne fois pour toute pourquoi le non au TCE de 2005 qui se matérialise politiquement aujourd'hui via le FG, continu d'être à la
Concernant l'accord Transatlantique, il faudrait mieux se documenter. Présentement, les droits de douanes sont très faibles avec les USA et le volume des échanges très élevé, de sorte que l'accord, qu'on peut décrier politiquement, ne changera probablement pas la face du monde. Vous pouvez tourner les problèmes dans tous les sens (services publics, délocalisations, monnaie qui n'est pas celle du pays interdisant les "dévaluations" - ou dépréciations, qui seraient hautement salutaires à notre époque ! cf. feu les notes bleues de Bercy) le problème est notre appartenance à l'UE. Nous ne pouvons plus rien décider.
Il n'y a pas de démocratie car il n'y a pas de peuple européen (cela n'existe effectivement pas). Nous n'avons pas de monnaie ni de banque (l'Euro n'est pas la monnaie du pays, la Banque de France n'est pas la banque du pays).
Bref, concentrer ses efforts contre l'UE plutôt que se disperser. Il nous faut une révolution copernicienne. La sortie de l'Union Européenne, dirigée in fine par les USA.
Tout d'abord, merci pour ton combat Jean-Luc ; ça doit pas être facile de garder ses nerfs face à Dame Lapix et autres chiens aux abois.
Mais tout de même une petite critique : je t'entends bien souvent dire de untel ou un autre au gouvernement "bon lui, a choisi la voie sociale-libérale", "c'est un social-libéral assumé". J'aimerais tant voir que nos principaux porte-parole bannissent ce mot et ne retiennent pour les qualifier que le mot "libéral" car enfin, qu'ont-ils gardé de "social" ? Alors je comprends bien la racine de cette expression, de ce mouvement, et je comprends bien aussi qu'il ne faut pas se fâcher avec tout le monde. Certains élus PS, surtout localement, ne soutiennent pas leur instance nationale et se battent autant que le FdG. Mais là on parle de Ayrault, Moscovici, Cahuzac et compagnie quand même ! Ce sont des "libéraux" point barre, non ?
Une info qui peut faire plaisir: au palmares des "autres leaders politique" (hors gouvernement) Jean-Luc est en tête*, 43% de satisfait chez les 18-34ans. Source: Baromètre de l'action politique Metro LCI Opinion way 24 02 13. (*Loin devant qui vous savez...)
Il y a en ce moment par rapport aux élections italiennes un black-out total de la part des médias officiels sur la liste "Révolution Civile" d'Antonio Ingroia. Tout est fait pour ne pas en parler. Tous les articles sur les élections Italiennes omettent de parler de ce candidat anti-mafia et de la liste d'Antonio Ingroia. Ils ne parlent que de quatre listes et ne mentionnent jamais ni l'existence de la liste qui nous importe, ni les résultats de "Révolution civile". Quelqu'un a t-il des informations ? Merci.
[Edit webmestre : Céline Meneses vient de publier sur son blog un "carnet de route" de ce week-end d'élection...]
Espérons que les élections italienne ne seront pas truquées.
Selon la Stampa, Rivoluzione civile obtient 2-3% à la chambre des députés et 1,8% au Sénat. C'est une véritable catastrophe. Et la presse française ne parle que de victoire de la gauche italienne ! En réalité le centre.
Porca miseria!
Belle démonstration de l'extrême nocivité de l'accord "made in Medef » avec la lutte des "conti" et de Xavier Mathieu. Un combat finalement approuvé par la justice dont elle estime que les licenciements étaient injustifiés. Il est bon de rappeler la connivence du médiacrate Pujadas adepte du "club du siècle", une secte qui rassemble patrons, ultra-libéraux et sociaux-libéraux. Ce Pujadas flanqué de ce Lenglet un des béni oui-oui de l'ultra libéralisme utilisent le service public aux heures de grande écoute pour tenter de discréditer l'action des salariés qui défendent leur emploi et leur pouvoir d'achat, donc la vie contre l'austérité. Ceux- là mêmes pleurnicheront sur les « mauvais chiffres du chômage » pour mieux asséner leur vérité toute établie « graphes » à l’appui, de la réduction des dépenses publiques pour soi-disant rétablir la fameuse « croissance ». Ecoeurant ! Ce Pujadas est à l’unisson des provocateurs Walls ou Guéant cherchant à criminaliser l’action syndicale. Les promoteurs PS du « vote utile » seraient bien inspirés ce mercredi 27 février au Sénat de faire œuvre utile vis à vis des salariés en votant la proposition de loi du Front de Gauche d’amnistie pour l’ensemble des militants syndicaux et associatifs condamnés sous l’ère Sarkozy…
C'est la fonction tribunitienne qui a manqué au FdG aux législatives et a lui couté un score étriqué en voix et en sièges. Pour quelles raisons?
Quand au Mouvement 5 étoiles, il sera intéressant de voir ce que feront ses élus dont Bepe Grillo ne sera pas. Son succès marque l'ampleur du rejet d'une classe politique corrompue et discréditée et, dans l'état de faiblesse de la Gauche italienne (la vraie) je pense que c'est une bonne nouvelle. Il reste à voir s'il marque un réveil du mouvement social en Italie. Que ce mouvement inquiète les dirigeants européens me le rend d'autant plus sympathique et son succès populaire contre les médias mérite d’être analysé.
"Mais l’inconscience des sociaux-libéraux et le silence complice des médias durent depuis que ce projet est né (
Et quand les médias sortent du silence, il semble qu'ils prennent soin de tout faire pour ne pas éveiller les esprits. Je m'interrogeais, surprise par le titre de l'article de la Tribune "L'accord de libre échange Etats-Unis - Europe n'est pas pour demain". Ah bon, "pas pour demain". Aurions-nous donc bien plus le temps de voir venir que Jean-Luc Mélenchon ne nous l'expliquait: "Dans trois mois les Etats-Unis d’Amérique et l’Union Européenne devront avoir présenté leurs lignes de négociation respectives pour pouvoir conclure cet accord « dans les deux ans »"
Mais pas du tout, jugez plutôt, la fin de l'article de la Tribune ne dit rien d'autre mais sur un tout autre ton que Jean-Luc Mélenchon qui nous alerte depuis longtemps sur ce Marché Transatlantique alias Accord de Libre Echange entre les Etats-Unis et l'Europe: "Dans l'idéal", les Européens souhaitent boucler le dossier d'ici deux ans, comme l'a confirmé Karel De Gucht début février... une éternité. conclut la Tribune.
Dormez braves gens. L'éternité, c'est les médias alliés avec le sommeil des peuples. Les peuples européens sauront-ils un jour que Karel De Gucht, Commissaire européen au Commerce, comme chaque européen sait, a ainsi un beau jour si bien exprimé leurs souhaits?
Une réaction, en exergue, par rapport à la prestation de Jean-Luc Mélenchon à Canal+. Je me demande si c'est utile d'être présent sur cette chaîne. Mme Lapix, plus qu'à l'accoutumée, empêche Jean-Luc de parler, pressée qu'elle est de faire les réponses à sa place, dans le sens qu'elle souhaite, c'est-à-dire le mauvais. Le résultat ne m'apparaît pas positif, il peut même jouer contre nous. Mais bon c'est un avis.
Maintenant je vais lire le nouveau post !
Je me viens de me délecter au spectacle et à l'écoute de l'interview de Lapix. A cette occasion, J-L Mélenchon recourt avec un art consommé à la méthode du judo. L'adversaire déploie des efforts longs et extraordinaires, lui, d'une chiquenaude placée avec rapidité et précision, emporte le morceau. Avec Mme Lapix, qu'il pratique depuis longtemps, il domine le jeu, déjà perdu d'avance pour elle, quelque part, elle le sait et cela se sent. Même le sourire vorace, qu'il imite sur la fin en un morceau d'anthologie, ne prend plus. Quant au bonhomme dont j'ignore le nom, dans mon pays on le nommerait fouille-m..., ce journaliste-fleuve, c'est beaucoup plus grossier. Le judo est beaucoup plus visible. Le journaliste se débat désespérément pour présenter une grosse cerise qui serait un conflit hypothétique avec les Communistes, et, à mesure que s'écoule son temps, fait de plus en plus penser au brochet sorti de l'eau. Là aussi, tout est par terre, à 1 contre 10, et il n'y peut rien. De la communication-judo, le régal.
@ 40 Zobi dit: 25 février 2013 à 17h23
Espérons que les élections italienne ne seront pas truquées.
Il est toujours permis de rêver !…
@ Jean-Luc Mélenchon et à Tous
Vous dites que nous sommes encore en démocratie, que nous sommes encore en République, et vous dites sur le même ton que la justice* rend leur dignité aux ouvriers de Continental et des syndiqués CONTI en rendant un verdict condamnant la société Continental,
je vous cite : "Jeudi 14 février, le tribunal administratif d’Amiens a annulé le licenciement de 22 anciens délégués syndicaux de l’usine Continental de Clairoix. Parmi les 22, Xavier Mathieu. Les 680 autres salariés attendent que la justice se prononce à la fin du mois." et un peu plus loin, "C'est une victoire symbolique. A plus d’un titre. D’abord elle donne raison aux salariés. Elle les rétablit dans leur dignité. Ensuite, elle légitime la lutte des Conti.",
Moi je vais vous dire une chose, dont je suis sûr, les ouvriers de cette société "Continental" n'en ont rien à foutre d'être rétablit dans leur dignité, ce qu'ils veulent c'est recevoir leurs justes dus à savoir des indemnités conséquentes pour leur perte de travail, des compensations pour le préjudice moral qu'ils ont tous subit (45 millions pour la famille "Tapi") ; qui va attaquer en justice cette société à capitaux allemands ? Peut-on le faire ? Combien de temps cela prendra-t-il encore ?
En bref, les salauds s'en tirent toujours et encore une fois à bon compte, et ces salauds là ont été aidés par le pourri Sarkozy et sa clique UMP-Medef, et tant que cette loi contre les licenciements boursiers que les autres pourris Hollande/Ayrault ne veulent pas mettre au vote pour ne pas gêner la mégère du Medef, les ouvriers continueront à trinquer malgrés que la loi reconnaissent leurs droits.
Cela veut dire que la justice au même titre que la démocratie et la République sont devenus des mots creux et vide de sens.
"Qu'ils s'en aillent tous"
*Est-ce une" justice" celle qui prend 4 ans pour rendre un verdict sur une affaire aussi claire que celle de Continental dite des "CONTI"?
Milles bravos au porte-voix nécessaire au mouvement collectif d'être présent dans ces médias partiaux.
"La lutte sociale et la lutte démocratique sont totalement liées dans cette affaire"
Le projet démocratique du Front de Gauche est un argument conceptuel de plus, le mettre en valeur parle aux abstentionnistes, aux déçus de la "politique", et touche tout les électeurs. Cela plus l'écosocialisme. Bravo, bravo, bravo.
Pour mieux comprendre les enjeux internationaux qui se cachent dernière l'instauration d'un grand marché transatlantique il faut lire l'article de Belhaouari Benkhedda sur le site Le Grand Soir et intitulé La nouvelle politique étrangère étasunienne. Je pense que par l'instauration d'un grand marché transatlantique, les Etats Unis cherche également à prendre le dessus sur l'ASA (Amérique du Sud et Afrique) qui a tenu son 3ème Sommet en Guinée Équatoriale les 21 22 et 23 février 2013 (on peut lire à travers ce dernier lien une Lettre du Président Hugo Chavez adressée aux participants).
En prolongement. Et si notre intervention au Mali avait entre autres objectifs de supplanter les bonnes relations qui s'installent entre l'Amérique du Sud et l'Afrique ? Et que dire de la montée en puissance de l’Africom ?
Jean-Luc Mélenchon chez Anne-Sophie Lapix, je l'ai trouvé percutant, avec douceur, sourire et fermeté, Il a su prendre tout le temps octroyé sans se laisser bousculer, en l'utilisant au mieux pour analyser et expliquer ce qui devait l'être.