14avr 13
Si l’accusation de « populiste » a un sens, alors le mot doit être accolé au chef de l’Etat et à son premier ministre. Ils ont décidé de cacher la liste des fraudeurs du fisc, et refusent d’interdire les filiales dans les paradis fiscaux. Mais ils ont eux-mêmes décrété suspects tous les élus. Ils les astreignent à une publication de leur patrimoine radicalement inutile mais intrinsèquement infamante. A présent ce n’est plus seulement nous qui le disons. C’est la une du « Monde » de dimanche-lundi qui s’inquiète du populisme de Hollande ! Indépassable blague de l’arroseur arrosé. Certes, le couple exécutif voulait seulement donner un os à ronger aux chiens alors même que la mesure n’a aucune espèce de valeur pratique dans la lutte contre l’évasion fiscale. Mais il faut applaudir des deux mains. Car cela nous donne un magnifique point d’appui pour avancer dans une direction autrement plus gênante pour l’oligarchie.
Semaine des contrastes pour moi. A Martigues et à Montpellier j’ai rencontré des foules compactes et enthousiastes à l’appel du Front de Gauche. La force qui s’est constituée dans l’élection présidentielle ne s’est pas dissoute. Elle est disponible. Elle s’aguerrit dans l’épreuve. J’y reviens. En face, la radicalisation de la droite et sa jonction avec l’extrême-droite laisse de marbre les solfériniens. Mieux, Thierry Mandon félicite les manifestations contre « le mariage pour tous ». Pour eux il n’y a qu’un ennemi, un homme à abattre : moi. Et dans la presse parisienne, quotidiennement, sans relâche, continue le carrousel des diffamations, des insinuations, des photos effrayantes et le folklore habituel de ma diabolisation. Même à propos du décès de Margaret Thatcher !
Mais la dynamique de la manifestation du 5 mai est engagée. La tentative de la droite d’en détourner le sens en dit long sur la crainte que ressentent ces gens de voir la colère porter la société vers la gauche plutôt que vers eux. Car en face, la forme du vote de l’accord "made in Medef" autant que son contenu ont souligné la déchéance de l’équipe en place. Dans le même temps, la sortie de Montebourg, Hamon et Duflot contre l’austérité montrait que la cohésion de l’équipe ne repose pas sur la conviction mais sur la discipline et la peur de la sanction.
Déballage et enfumage
Il faut faire du judo médiatique. La publication des patrimoines des élus est un attrape-nigaud, destiné à écarter les regards loin des lieux où la partie de la finance occulte a ses véritables enjeux. Cependant exprimer une opposition politique et morale au grand déballage exigé par Hollande et Ayrault ne nous rapporterait rien. Sinon d’être rendus suspects. Il faut au contraire utiliser la loi de suspicion proposée par Hollande et Ayrault pour demander l’élargissement de son champ d’action.
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Suspect, c’est ce qui a failli m’arriver dans la mise en place d’un traquenard médiatique que je n’ai pas identifié tout de suite. C’était mon invitation au 20 Heures sur le plateau de « France 2 ». Je n’avais pas compris que j’avais été invité pour me « faire avouer » mon patrimoine. Comme je n’avais que quatre minutes de temps de parole, j’étais surtout soucieux de passer mes propositions. Mais comme Pujadas insistait et qu’il le faisait d’une voix mielleuse, au milieu de l’émission, j’ai réalisé qu’il s’agissait d’un piège ! J’ai immédiatement compris le profit que je pouvais en tirer. Alors, pour moi, tout l’intérêt de la situation était de retourner la charge. Du judo. J’ai demandé à Pujadas de révéler son propre patrimoine. Il se liquéfia ! Sainte trouille de la lumière, priez pour nous. Ces gens sont à notre portée ! Mille merci à Hollande et Ayrault qui nous ont livré la corde pour les pendre ! (NDLR : attention ceci est juste une expression. L’auteur est partisan de l’abolition de la peine de mort, même pour les exilés fiscaux.)
Mais pourquoi cet intérêt pour moi ? Je ne l’ai compris qu’ensuite. En fait comme vous le savez puisque j’en ai déjà parlé ici, l’extrême-droite répand des légendes à mon sujet. Notamment la rumeur selon laquelle je refuserais de faire connaître ma situation patrimoniale. La vérité est que j’ai toujours été contre cet exercice, que je considère comme une hypocrisie sans garantie de véritable transparence. Mais, bien sûr, je n’ai jamais refusé de le pratiquer pour moi-même. Mon patrimoine est donc public depuis des années. Mais quelqu’un dans la rédaction s’est dit « Mélenchon va refuser ». Pour les « journalistes » peu importe que mon patrimoine soit public ou pas et depuis combien de temps ! Peu importe que mes raisons contre cette pratique hypocrite soient d’ordre politique ! Cela n’a aucune importance. Ce qui leur importe c’est de salir « les politiques » et de se donner la posture enviable de ceux qui révèlent les turpitudes des autres. Et davantage encore de disposer d’un bon spectacle qui fait du buzz. Ils n’ont ni morale, ni sens civique ni aucun sentiment du devoir humain. C’est juste une meute que l’odeur du sang affole. Cela n’étonne que ceux qui croient encore que les médias politiques sont des miroirs de la société et n'ont pas compris qu’il s’agit juste d’une arène. Dans Marianne de cette semaine il y a un récit à propos du livre de l’ex-philosophe du « Grand Journal » de Canal+, Ollivier Pourriol. A mon avis ce bouquin n’aura pas de succès médiatique car il ne dit pas de mal des personnes. Il se contente de décrypter un système avec des arguments rationnels. Marianne rapporte qu’un technicien de plateau aurait dit à Pourriol : « Ne croient pas que les gens regardent un talk-show : ils regardent comme dans une arène qui bouffe, qui survit, qui crève ». Je ne crois pas que le spectateur se trompe de comportement. Je pense au contraire qu’il a parfaitement compris de quoi il s’agit. Il faut donc en jouer nous aussi. Car les gens de médias sont incapables de se contrôler une fois lancés sur la piste du sang. Ils n’imaginent même pas qu’on puisse les manipuler à leur tour et se servir de leurs plus bas réflexes pour faire avancer nos machines de guerre contre le système ! Dans mon cas leur excitation a été alimentée par une consigne commune à l’extrême-droite et au PS à mon sujet. Mais rappelons le, les journalistes influencés par le PS ou par l’extrême-droite relaient donc les éléments de langage moins par docilité politique que par gout du scandale qu’ils croient tenir. Leur appétit pour flatter les plus bas instincts est sans limite. Les « journalistes » ont donc fait « comme si ». Au prix du ridicule pour madame Ruth Elkrief qui sur BFMTV prétendait mercredi de nouveau que je refusais cette publication alors que je venais de la renouveler et que tout le monde en riait. Ou pour « Le Monde » qui reprend cette même assertion sur mon refus en début de semaine en précisant que je « m’en tire avec une pirouette ». Ah bon je « m’en tire » ? Le but était donc bien de me « coincer » ? L’intention de nuire est avouée. Personne n’a l’air de remarquer que Noël Mamère a refusé de publier quoi que ce soit. Et ses arguments ne sont pas repris. C’est comme « le coup de balai » : exquis dans la bouche de Ségolène Royal contre Sarkozy, inacceptable dans la mienne. C’est comme « salopard ». Pur dans la bouche de François Hollande en pleine campagne présidentielle contre Sarkozy, insupportable dans celle de François Delapierre contre Moscovici. Que ces exemples vous servent de leçon, mes chers lecteurs, les jours où vous vous demandez si « on n’en fait pas trop ». Comme disait le père Duchène : si je disais " bougre !" et "foutre !" pour défendre les aristocrates, ils trouveraient cela délicieux et piquant. Mais comme je le dis contre eux, ils trouvent ça odieux !
Je marche donc dans une double identité. L’une fabriquée de toute pièce par des portraitistes à gage et l’autre, tel que je suis, dans des positions toujours niées et occultées parce qu’elles sont incompréhensibles par le rustre médiatique ordinaire. Celui-la (celle-là) pense comme un répondeur automatique, écrit avec un marteau piqueur et s’étourdit de sa propre propagande. Voyez comment « Le Monde » rend compte de mes critiques contre le plan présidentiel ? Il ne dit pas un mot des propositions concrètes de lutte contre les paradis fiscaux que j’ai présentées le même jour au même endroit et qui sont plus brièvement formulées que mes critiques. Peu importe. Il faut utiliser leur insondable bêtise à notre profit. Bien sûr, le procédé utilisé par Hollande et Ayrault est un attrape-nigaud. Aucune déclaration publique d’aucune sorte n’empêchera un menteur de mentir, un voleur de voler. De toute façon, tant que les moyens ne sont pas mis en face des intentions tous ces discours ne sont d’aucune portée pratique. Le reste du dispositif de contrôle ne vaut pas mieux.
Seules les vraies fortunes pourront dire « merci » à Hollande et Ayrault. Grâce à eux, de la malhonnêteté d’un proche du président, Jérôme Cahuzac, on aura officialisé un soupçon généralisé strictement réservé aux élus. C’est à peine croyable. Cela doit nous aider à réfléchir. Les sociaux libéraux ont encore réussi à protéger le royaume de l’argent ! La bonne mesure eut été d’interdire à toute banque française d’avoir une succursale dans les paradis fiscaux. Pas d’en « révéler publiquement » la liste qui existe déjà dans n’importe quel bottin. La bonne mesure eut été de publier la liste des détenteurs de comptes dans les paradis fiscaux. Au minimum de ceux qui n’ont pas régularisé leur situation depuis que le fisc a reçu la liste des 3000 clients fraudeurs de HSBC. Pourquoi refuser de publier la liste des coupables avérés et publier celle des présumés innocents ?
Bref, la méthode misérable du tandem Ayrault-Hollande peut servir nos objectifs. Nous ne devons pas faire autre chose que d’applaudir des deux mains. Car c’est le moyen d’enfoncer un coin dans le dispositif de nos adversaires. D’une part le moment venu nous pourrons dire « il est prouvé que les mesures individuelles ne servent à rien, donc il faut des procédures collectives qui frappent à la racine du problème. » Les mesures contre le secret bancaires par exemple. Personne ne pourra nous accuser d’exagérer ou d’utiliser des méthodes inquisitoriales. Il suffira de rappeler les applaudissements de la caste médiatique aujourd’hui. De plus, Hollande et Ayrault ont ouvert une brèche qui permet d’exiger la même suspicion préalable pour d’autres catégories qui en seront bien plus encombrées et qui le méritent bien davantage. Par exemple les dirigeants des groupes de presse, les rédacteurs en chef, les chefs de rubrique que nous accusons de cacher la vérité, les grands patrons d’entreprise stratégique et les banquiers dont les décisions impliquent l’équilibre du pays. Les riches en général qui font circuler de l’argent. Et ainsi de suite. Naturellement cela ne se fera pas aujourd’hui. Ce refus sera donc une nouvelle occasion de les montrer du doigt comme des gens qui ont quelque chose à cacher, ce qui est l’exacte vérité. Dans ces conditions nous tirerons de la bêtise des Rantanplans solfériniens un effet mécanique de propagande et de discrédit contre nos adversaires. Rien n’est plus utile pour continuer d’effondrer la légitimité de l’ordre politique et social en place.
Ce qui me fait jubiler c’est de voir les Rantanplans solfériniens pris à leur propre piège. Ainsi quand, à la une du « Monde », François Hollande est soupçonné de populisme, et que l’historien Pierre Birnbaum l’en accuse avec des arguments et une démonstration qui était jusque-là utilisée par les mêmes solfériniens contre nous ! Birnbaum, à son tour, ressort les épouvantails des années 20 et 30. Mais cette fois ci, c’est bien contre Hollande ! Trop drôle ! En attendant, grâce à Pierre Birnbaum, j’ai enfin compris ce qui m’est reproché. Car depuis trois semaines je m’arcboute contre l’amalgame avec le vocabulaire et les méthodes de l’extrême-droite de ces années-là. Pierre Birnbaum m’éclaire par son reproche à Hollande. Je vais citer tout un passage de son argumentaire. « J’ai écouté attentivement ce qu’a dit François Hollande, mercredi 10 avril, à la sortie du Conseil des ministres. J’ai été étonné par les mots et les métaphores qu’il a employés. « Nécessité d’une lutte implacable contre les dérives de l’argent, de la cupidité et de la finance occulte ». Comment ne pas penser aux années 1920-1930, à la dénonciation du « mur de l’argent », des « ploutocrates » et des « deux cent familles ». Le lecteur sait-il que deux types de critiques radicalement opposé à l’époque sont ici amalgamés par Pierre Birnbaum? « Ploutocrates » est pris dans le vocabulaire de l’extrême-droite antisémite d’avant-guerre. Le « mur de l’argent » et les « deux cent familles » sont des mots du vocabulaire du Front Populaire pris dans la bouche de Léon Blum. Donc en résumé, Pierre Birbaum met dans le même sac toutes les dénonciations de l’argent de la période d’avant-guerre ! C’est très instructif ! Je pense que c’est le fond non-dit de tout ce qui m’est reproché. Ce n’est que la dénonciation de l’argent roi. Birnbaum lui au moins ne se cache pas derrière une indignation de façade. Il assume : « Comment ne pas être troublé, écrit-il, par ces références qui constituent le vieux fond sémantique de l’extrême-gauche et de l’extrême-droite ? ». Je lui suis reconnaissant de noter que « nul ne peut accuser Mélenchon de préjugés antisémites ». Mais je persiste à dire que c’est une terrible erreur d’imputer à mes propos au sujet de « la langue de la finance internationale » des connotations telles que « une telle phrase appartient à un registre qui ne peut que les évoquer ». Je ne le dis pas en défense de mon droit à parler comme je l’entends sans tenir compte de la religion de ceux dont je parle, mais pour souligner quel genre de précédent scandaleux est créé si l’on considère que parler de « finance internationale » serait une incrimination raciste.
La droite et le PS coulent en bande organisée
Ce qui reste de parole organisée au PS cogne aussi sans retenue, évidemment pour dénoncer mes « outrances », sans jamais dire lesquelles, et m’accuser, en toute modération, de toutes les horreurs qui leur passent par la tête. Ainsi le sieur Thierry Mandon ! Il félicite les manifestations hostiles au « mariage pour tous » mais n’hésite pas à dire que la marche du 5 mai est la « honte de la gauche » qui « rappelle les manifestations anti-parlementaires des ligues fascistes de 1934 ». En toute modération cela va de soi. Mais si pénible que cela soit, tout cela est périphérique. Le cœur de la situation c’est le blocage progressif du système politique de la Cinquième République.
L’agonie des institutions s’accélère et devient d’autant plus douloureuse que les partis qui la dominent sont eux-mêmes en convulsion permanente. Dans ce contexte, le prix du Rantanplan de droite revient naturellement à François Fillon venu raconter son patrimoine pour contraindre Copé à en faire autant, dans l’espoir de discréditer ce dernier. C’est à peine mieux que Désir et son référendum proposé pour passer pour un stratège face à son rival Jean-Christophe Cambadélis. Le tir de barrage contre l’austérité venu de Duflot, Hamon et Montebourg en dit long sur le fait qu’il n’y a pas « une seule ligne » au gouvernement contrairement a ce que raconte Ayrault. Il y a en a deux et il en va de même dans le groupe socialiste à l’Assemblée. Pour ne rien dire de la majorité prise dans son ensemble. Car il ne s’est pas trouvé un seul député EELV pour voter l’accord « made in Medef », en plus des vingt députés PS qui ont également refusé de le faire ou qui ont voté contre. Il y a même un PRG ! Au total 74 députés de gauche ont refusé leur appui au gouvernement dans la circonstance ! Lequel a achevé d’humilier la représentation nationale et tous les naïfs qui avaient prétendus obtenir des garanties grâce à leurs amendements. En effet, au dernier moment, le ministre a demandé une « seconde lecture », c’est-à-dire un vote d’un bloc sur l’ensemble du texte tel que présenté initialement. Hop ! Tous les amendements ont été annulés d’un coup ! Si j’en traite ici alors que j’ai fait aussi une note particulière sur ce débat c’est pour mettre en lumière l’ambiance qui est ainsi créée à l’intérieur de la « majorité gouvernementale ». Tous savent qu’ils sont des objets sans importance pour le château. Rien n’est plus démoralisant qu’une troupe qui se sait méprisée par ses chefs ! Et qui méprise ses chefs à due proportion. Dans cet environnement, la cohésion du groupe qui tient la majorité est juste une apparence qui ne tient aucun choc extérieur. Mais ces gens-là sont davantage qu’eux-mêmes à cet instant. Ils sont le cœur du dispositif institutionnel. Leur débandade ne sera jamais un événement neutre. Ce sera au contraire le début de la fin.
L’image de l’invasion des PSA dans le conseil national du PS est un bon résumé de situation. Un retour du réel social sur les genoux de gens qui venaient de trouver une fois de plus un arrangement de pacotille entre eux pour que rien ne se voient à l’extérieur de l’effondrement de leur parti. La suite sera parfaite, sachez-le. Les PSA demandent un médiateur. Cette revendication n’a rien de révolutionnaire. Elle leur est refusée depuis des mois. Le ministre ne fera rien pour y répondre. Moscovici y veille et Ayrault n’y comprend rien. Si j’en parle c’est pour souligner ce fait que plus rien ne vient désormais combler le fossé de méfiance et de colère qui sépare le PS du grand nombre des salariés qui assistent à ce genre de spectacle.
Le principal souci de l’état-major solférinien est que la colère qui résulte de la situation n’aille pas de notre côté, vers le Front de Gauche. Leur préoccupation rejoint celle de l’extrême-droite qui reste collée par son affaire de compte Cahuzac ouvert par le bras droit financier de madame Le Pen. L’extrême-droite sait que le Front de Gauche gagne du terrain à la base. Et d’abord parce que la force rassemblée dans la campagne électorale ne s’est pas débandée comme c’est le cas pour tous les autres groupes. La ferveur des rassemblements à Martigues et à Montpellier est une démonstration de force et de dynamique ! L’extrême-droite n’est plus capable de cela à cette heure. Force électorale ? Oui sans doute. Mais une force diffuse et diluée, sans consistance opérationnelle. En atteste le renouveau d’activité des groupuscules d’extrême-droite qui sont contraints d’occuper le terrain déserté par le nouveau FN « dédiabolisé ». Marine Le Pen s’est fait prendre le leadership politique par les organisateurs des manifestations contre « le mariage pour tous ». Faut-il rappeler que madame Le Pen ne participe pas à ces manifestations ? Et que son bras droit, monsieur Philippot, les tient à distance ? Au contraire dans notre camp il n’y pas de frontières avec les milieux politico-sociaux qui nous portent et que nous soutenons ! C’est ce qu’ont montré toutes les manifestations syndicales de ces derniers temps, et l’accueil que j’ai reçu au congrès de la CGT. Mais d’un point de vue de classe, comme dirait Cahuzac, l’alerte est donnée. Pour la droite et l’extrême-droite lepéniste, il ne faut pas laisser la colère se cristalliser à gauche et autour de nous gens dont ils connaissent la détermination et la volonté de pouvoir. D’où les changements de dates de leurs manifestations pour se coller à notre appel pour le 5 Mai. Naturellement il ne s’agit pas pour eux de manifester avec nous quand bien même certains mauvais plaisants essaient de le faire croire. Ils manifesteront peut être ailleurs dans Paris et sur leurs propres mots d’ordre. Mais c’est l’aveu que ce changement de date contient qui est important.
Cette conjonction de date est bien sur une aubaine pour les solfériniens. Ils tiennent là une nouvelle machine à calomnies. Mais pour les nôtres c’est un stimulant formidable : montrer que c’est à gauche que se fait l’alternative. En mobilisant nous prenons la tête d’un processus très large. Les solfériniens vont être contraints d’appeler à abandonner la rue à la droite. Ils vont devenir aux yeux de tous les propagandistes de la manifestation de la droite. Et nous, nous avons la responsabilité d’être la gauche ce jour-là, face à la droite ! Cette situation est un moment d’éducation populaire de masse. Nous n’allons pas la manquer.
L'Assemblée nationale a voté la loi qui reprend l'accord "Made in MEDEF". C'est désormais bien une loi MEDEF-Ayrault. Elle transforme en règles juridiques l'accord imposé par le MEDEF le 11 janvier dernier. Le vote à l'Assemblée est intervenu ce mardi 9 avril. Les députés PS et PRG ont sabordé des pans entiers du code du travail. Pendant ce temps, des milliers de salariés manifestaient pour leurs droits sociaux, à l'appel des syndicats CGT, FO, Solidaires et FSU, parfois sous la pluie comme à Paris.
Seuls les députés Front de Gauche ont unanimement voté contre. Mais cet accord "Made in MEDEF" n'a pu être adopté qu'au forceps. La majorité parlementaire de Jean-Marc Ayrault avoisine les 330 députés en temps normal si on ajoute PS, EELV, PRG MRC et divers gauche. Seuls 250 députés ont voté pour ce texte "made in MEDEF" ! Les députés Europe Ecologie se sont tous abstenus ainsi qu'une trentaine de députés PS des courants Hamon et Maurel. On compte même cinq courageux socialistes qui ont voté contre avec le Front de Gauche. Voici leurs noms : Pascale Boistard, Kheira Bouziane-Laroussi, René Dosière, Christophe Léonard et Stéphane Travert.
Parisot et le MEDEF peuvent être contents. Hollande et Ayrault leur ont servi sur un plateau tout ce qu'ils demandaient : licenciements facilités, code du travail suspensible, mobilité forcée pour les salariés, réduction des délais de recours et du contrôle du juge et des instances représentatives des salariés etc. Après le débat à l'Assemblée, Laurence Parisot, la présidente du MEDEF, s'est déclaré "satisfaite : l'Assemblée a respecté les grands dispositifs qui étaient dans l'accord".
Le texte doit encore passer au Sénat à partir du 17 avril. Là-bas, le Front de Gauche continuera à s'opposer. Pour faire adopter ce texte, le PS aura besoin des voix de la droite ou au moins de son abstention complice. Comme sur le traité européen, la règle d'or et ainsi de suite. Après avoir voté main dans la main contre la souveraineté du peuple, l'UMP et le PS vont-ils s'allier contre les droits des travailleurs ? C'est fort probable. Le signal a déjà été donné à l'Assemblée ce mardi : la droite s'est abstenu au grand complet : UMP et UDI réunies. Si l'UMP et l'UDI avaient voté contre, le texte aurait été rejeté. L'accord MEDEF-Ayrault n'a été adopté que grâce à l'abstention de la droite.
Le Parlement est muselé. Le gouvernement a déclaré l'urgence : il n'y aura qu'une lecture à l'Assemblée et une au Sénat au lieu de deux normalement prévues par la Constitution. Le gouvernement a exigé que l'Assemblée siège samedi et dimanche pour pouvoir tenir le délai d'un vote mardi 9 avril. Les députés ont enchaîné pendant une semaine les sessions de jours et de nuits. Le gouvernement et le PS ont même refusé de modifier l'ordre du jour pour permettre un débat suite aux aveux de Jérôme Cahuzac, comme le demandait les communistes.
François Hollande a donné un droit de veto au MEDEF sur la loi. Il l'avait encore redit dans son intervention télévisée du 28 mars. Selon ces mots, le Parlement devait voter "tout l'accord, rien que l'accord". Obéissant au MEDEF, le président de la République a donc renoncé à écouter deux des trois premiers syndicats du pays, la CGT et FO. Il a renoncé à mettre dans son projet de loi ses propres promesses de campagne : disparue la limitation des licenciements boursiers, oubliée l'obligation de céder un site rentable… Hollande a même exigé que les parlementaires renoncent à leur droit d'amendement. C'est pourtant un droit constitutionnel. "Toute correction devra être approuvée par les signataires" a dit le président. Les députés sont réduits au rang de photocopieurs du MEDEF. Ainsi va la "République exemplaire" de François Hollande. Plus de 200 ans après le veto du roi, le PS invente le véto Parisot.
Le gouvernement a ainsi donné un avis "défavorable" à tous les amendements qui n'avaient pas été approuvés par le MEDEF. Et le PS les a tous rejetés. La quasi-totalité des amendements des députés Front de Gauche a ainsi été rejetée. Le PS et EELV ont rejeté tous les amendements qui proposaient de donner des droits nouveaux aux salariés. Mais ils ont aussi rejeté les amendements qui visaient à limiter le texte et ses effets sur la vie des salariés. Le PS a ainsi rejeté un amendement qui interdisait de muter un salarié contre sa volonté à plus d'une heure de son domicile. Le texte ne contiendra pas de limite chiffrée. Le rapporteur du texte, le député PS Jean-Marc Germain a plusieurs fois expliqué qu'"à titre personnel" il était d'accord avec des amendements du Front de Gauche mais qu'il demandait à l'Assemblée de les rejeter car "tous les signataires ne sont pas d'accord". Quelle humiliation pour le Parlement : des députés votant contre leur volonté ! A moins qu'ils n'aient tous simplement par le courage de s'opposer à leur chef.
Le plus humiliant pour la démocratie parlementaire aura été atteint dans la nuit de samedi à dimanche. Le PS a voté comme un seul homme pour les accords de compétitivité-emploi. J'en ai déjà parlé plusieurs fois sur ce blog. Ces accords permettront aux actionnaires et au patronat de faire du chantage à l'emploi pour obliger les salariés à baisser leur salaire sous peine de voir leur entreprise fermée. Il y a encore un an, le PS était contre ces accords, proposés par Sarkozy. Ce week-end, aucun député PS n'a voté contre. Les quatre députés PS qui avaient appuyé sur le bouton "non" se sont empressés d'aller rectifier leur vote en "pour". A peine deux députés PS se sont abstenus. Seul le Front de Gauche a voté contre. Le PS a même rejeté un amendement qui interdisait le versement de dividendes pendant la durée d'application de ces "accords compétitivité-emploi". Un comble : les salariés verront leurs droits massacrés mais les actionnaires pourront continuer à se goinfrer ! Et c'est au PS qu'on doit cette situation !
Le Front de Gauche a mené "seul" la bataille. Ce n'est pas moi qui le dit. C'est l'agence de presse Reuters. Elle a publié une dépêche sous ce titre dès vendredi dernier. Dès le début de la discussion, aucun député PS ni EELV n'a voté pour la motion de rejet préalable du texte déposé par le FG. Aucun ne s'est même abstenu. Tous l'ont rejeté comme un seul homme. Les députés Front de Gauche ont déposé 4 500 amendements. Ils ont multiplié les prises de paroles et les explications de vote pour bien alerter les salariés et tenter de convaincre. Ils ont aussi demandé de très nombreux scrutins publics. Vous pouvez donc aller vérifier sur le site de l'Assemblée ce qu'a voté votre député, amendement par amendement, article par article. Certains dans la majorité aurait aimé pouvoir voter ces mauvais coups en catimini. François de Rugy, le président du groupe Europe Ecologie, a même critiqué "l'obstruction" des députés du Front de Gauche.
L'UMP a vendu la mèche. Le lundi matin Xavier Bertrand, ancien ministre UMP du travail, a annoncé qu'il ne voterait pas contre la loi. Avant lui, dans le débat à l'Assemblée c'est l'ancien trésorier de l'UMP Dominique Dord qui avait levé le voile sur l'hypocrisie socialiste. Il a accusé le PS de chercher à "planquer sous le tapis" l'article sur les accords compétitivité-emploi "parce que c'est la preuve vivante que le code du travail joue contre le maintien de l'emploi, quand ça va mal, on met de côté le code du travail, voilà ce que dit cet article". Il a enfoncé le clou en déclarant au sujet de ces accord : "les mêmes accords, il y a un an, vous les combattiez". Alors, qui vote avec l'UMP ?
Le PS n'est battu que par le FN, en matière d'hypocrisie. Le parti des Le Pen prétend « défendre les travailleurs ». En fait, il s'en moque. Quand les droits des travailleurs sont sous la mitraille patronale, le FN est aux abonnés absents. Les députés du FN n'ont déposé aucun amendement sur ce texte. Ils n'ont aucune espèce d'idée sur ce qu'il faut faire pour protéger les travailleurs, leur donner de nouveaux droits, limiter le pouvoir exorbitant du patronat. Ils sont tout juste venu voter. Mais tout le monde aura bien vu que quand l'essentiel est en jeu pour des millions de salariés, le FN brille par son absence et son silence complice. Donc coupable.
Mort de Thatcher : ni fleurs ni couronnes !
Margaret Thatcher est décédée lundi 8 avril. Elle sera enterrée aux frais de l’Etat qu’elle détestait. J’espère que le ministre Victorin Lurel nous donnera une nouvelle fois des nouvelles de l’état du cadavre comme il l’a fait pour Chavez puisqu’il paraît que c’est là un commentaire normal. Je dis Victorin Lurel car qui d’autre pourrait y aller ? Je n’imagine pas que ce soit notre glorieux nouveau président, ou son impressionnant premier ministre qui fassent le déplacement pour honorer la dépouille de l’ennemi. N’ont-ils pas répondu à qui les interrogeait sur leur absence à Caracas pour les funérailles de Chavez qu’ils « n’avaient pas programmé la mort de Chavez » ! Ne me dites pas que ces deux aigles avaient prévu celle de Thatcher ! Pour ma part, j’ai réagi sur Twitter en disant qu’elle découvrirait en enfer ce qu’elle a fait aux mineurs. Les jabots à dentelles se sont offusqués. Je persiste et signe.
Les précieuses personnes se sont offusquées de la « violence » de ma réaction. Une indignation de commande certes. Mais je veux montrer ce qu’elle couvre. « On ne dit pas de mal des morts ». Surtout si ce sont des femmes, ont précisé certains. Exquise délicatesse ! Pourtant la même réserve ne s’était pas notée au décès d’Hugo Chavez. Certains ont même fait des remarques sur l’état de son cadavre, comme je viens de le rappeler. Donc le respect dû aux morts devrait nous faire oublier qui était cette brave dame ? Il ne faut pas y compter de ma part. Pour moi, avant tout, elle est l’amie publique du général Pinochet, l’ignoble dictateur chilien qui fit torturer et massacrer trois mille des nôtres. Elle le remercia pour son action et elle le choya tout au long de sa vie. Cela seul suffirait pour aller cracher sur sa tombe. Les mêmes commentateurs qui revenaient tous les trente secondes sur la présence d’Ahmadinejad aux obsèques de Chavez passent pudiquement en silence sur cette amitié pourtant publiquement assumée. L’ignominie de la madame ne s’arrête pas là. Faut-il rappeler que cette femme considérait l’ANC de Nelson Mandela comme une « organisation terroriste » ? Faut-il oublier qu’elle soutenait le pouvoir en place pendant le régime d’apartheid ? Doit-on oublier son agression contre les Malouines argentines ? Faudrait-il saluer sa complicité politique avec ce crétin borné de Ronald Reagan qui fit descendre de leur tour de contrôle, les fers aux pieds, les contrôleurs aériens en grève ? Non pas question. La lutte continue dans les cimetières, c’est la leçon des funérailles de Chavez ! La dame est surtout la fondatrice de la politique ultra-libérale qui est en train de détruire l’Europe et qu’elle pratiqua avec une férocité d’illuminée pendant onze longues années dans son pays qu’elle dévasta. Faut-il rappeler qu’elle a laissé mourir le prisonnier républicain irlandais Bobby Sands après soixante-six jours de grève de la faim ? Le 5 mai prochain sera aussi l’anniversaire de ce meurtre. Face aux oublieux et pleurnicheur de commande j’ai décidé de me souvenir avec rancune et malédictions de ce qu’elle a fait aux mineurs anglais. Fermant les mines « pour l’exemple » elle décida d’affronter le secteur le plus organisé de la classe ouvrière anglaise. Des milliers de mineurs grévistes furent alors sauvagement maltraités, leurs piquets de grève violemment brisés par la police qui les pourchassait jusque dans les bois alentours. Et ce n’était là qu’un premier pas dans la longue entreprise de démolition des syndicats qui lui servait de feuille de route : elle considérait les charbonnages comme une répétition générale de son projet politique. Elle voulait en faire un exemple. En s’attaquant au secteur dans lequel le syndicat était réputé invincible, elle voulait montrer que rien ne devait résister à la loi libérale. Tout cela pour qu’aujourd’hui la Grande Bretagne importe une grande partie du charbon dont elle a besoin ! Croit-on que les Anglais se réjouissent des privatisations, de la suppression des aides sociales, de la dévastation du système de santé qui sont la grande œuvre de Thatcher ?
Depuis 1985, près de 230.000 mineurs ont perdu leur travail et 165 mines ont été fermées par le gouvernement de Thatcher. L’hommage du Front national, ennemi viscéral des syndicats de classe n’en est que plus notable quand il décide de « saluer la mémoire d’une dirigeante de convictions profondément attachée à la souveraineté de son pays. »
Quant à nous, nous devons nous sentir plus proches des mineurs qui se réjouissent par provocation aujourd’hui de voir disparaître celle qui a ruiné leurs vies. A l’annonce de sa mort, David Hopper, le responsable régional du syndicat des mineurs dans le nord-est de l’Angleterre a fait cette déclaration qui va écœurer les bienpensants : "Je bois un verre en ce moment précis. C'est un jour merveilleux. Je suis ravi. C'est mon 70e anniversaire aujourd'hui et c'est l'un des meilleurs de ma vie. Thatcher a fait plus de mal dans le nord-est que qui que ce soit d'autre. Il ne s'agit pas seulement des mines de charbon. Elle a entrepris de détruire les syndicats. Elle a décimé l'industrie, détruit nos communautés. L'Angleterre importe maintenant 40 millions de tonnes de charbon chaque année. C'est absolument scandaleux. Nous essayons d'organiser une fête tous ensemble le jour de ses funérailles. Il n'y aura pas beaucoup de larmes qui vont couler pour elle par ici. Je ne pense pas non plus que beaucoup regarderont les funérailles à la télé, ils regarderont sans doute du foot. »
Comme nous, le réalisateur Ken Loach ne pleurera pas Thatcher. Voici sa réaction : « Margaret Thatcher fut le premier ministre le plus diviseur et destructeur des temps modernes : chômage de masse, fermeture d'usines, des communautés détruites, voilà son héritage. Elle était une combattante et son ennemi était la classe ouvrière britannique. Ses victoires, elle les a obtenues grâce à l'aide des figures politiquement corrompues du Parti travailliste et de nombreux syndicats. C'est à cause des politiques mises en place par elle que nous sommes aujourd'hui dans cette situation. D'autres Premiers ministres ont suivi son exemple, notamment Tony Blair. Elle a tiré les ficelles, il fut sa marionnette. Souvenez-vous qu'elle a qualifié Mandela de terroriste et qu'elle a pris le thé avec Pinochet, ce tortionnaire et assassin. Comment lui rendre hommage ? En privatisant ses obsèques. Faisons jouer la concurrence et allons au moins offrant. C'est ce qu'elle aurait fait. » La bonne société des muscadins et merveilleuses n’a pas fini de s’indigner de nos mémoires tenaces et de nos vindictes argumentées. Margaret Thatcher était une grotesque gargouille réactionnaire, criminelle et fanatisée. Quand on lui demandait ce qu’elle considérait comme sa plus grande réussite, elle plissait des yeux de plaisir pour répondre « Tony Blair ». Nous ne la pleurons pas. Nous ne la regrettons pas.
Les illustrations de cet article proviennent de la galerie « De Marseille à Martigues, contre l'austérité » et sont signées Raphaël Bianchi
Plus nous marchons dans le bon sens, plus nous serons harcelés,c'est de bonne guerre ! Mais l'intervention des travailleurs dans leur fief les perturbent bien. A bien voir leurs têtes, ils ne pavoisaient pas, sauf quelques-uns, le 1er Ministre s'étant éclipsé "courage fuyons", silence médias ! Courage et merci à vous qu'ils ne peuvent coincer dans leur turpitude !
Qui a vu la prestation de Montebourg sur France5 ce dimanche ? Mélenchon tend une perche... Lui la dédaigne ! N'est ce pas là encore un coup médiatique de Hollande que cette gauche soit disant socialiste qui gesticule contre l'austérité ? Histoire de dire que cette gauche est bien présente au sain du gouvernement et du PS mais qu'elle fait le choix de la raison d'abord en restant dans leurs girons et ensuite en l'approuvant à demi. Hypocrisie quand tu nous gouvernes !
Segui il tuo corso, e lascia dir le genti (Suis ta voie et laisse dire les gens)
Dante, La Divine Comédie.
S'il te plaît, Jean-Luc, tire de tout cela la conclusion qui s'impose, le PS n'est plus dans la Gauche. Lordon le qualifie à raison de "droite complexée" (en référence à l'UMP, droite décomplexée) dans son dernier texte, titré "Le balai comme la moindre des choses" (qui a dû te faire plaisir).
En tout cas Jean Luc, concernant le balai et la situation politique actuelle à lire avec plaisir, le dernier texte de Frédéric Lordon sur son blog. Un délice. Ce serait bien que les socialistes de base le lisent.
En premier,
J'envoie un soutien à Jean-Luc, à ta place je deviendrai fou. Quand tu cries aux journalistes d'écouter le fond (le programme du Front de gauche) et non de s'arrêter à la forme, il disent "Mélenchon hurle". Quand Mélenchon pointe la lune du doigt, les imbéciles regardent le doigt. Quelquefois je me dis, Jean-Luc soit plus calme, ne te met pas à dos les auditeurs et puis aussitôt je me dis que tu as raison. La prochaine fois qu'il te disent que tu es la gauche tonitruante, répond leur que tu es la gauche tonique, les autres, la truande.
Amitiés
Je serai à Paris le 5 mai. Première manif dans la capitale pour moi. Et je ne viens pas seul ! Ça sent le très gros événement ! J'ai hâte d'y être. Soyons nombreux et éclipsons la manif des réacs !
Merci Jean-Luc pour toutes ces explications.
J'en ai les bras qui me tombent et je ressens une grande honte de voir mon pays sombrer dans les mains des incapables, des fraudeurs et des égoïstes boursicoteurs. Je pense aussi à tous ces pauvres gens qui n’ont plus la capacité de comprendre ce qui se passe. La chute n’en sera que plus dure. Mais j’ai l’espoir que ces événements noirs à venir, nous conduiront, grâce à notre déterminante résistance vers la 6e République et la mise en œuvre de l’éco-socialisme si nécessaire à notre planète malade.
Merci pour ce brillant article, plus précieux que beaucoup de torchons des chiens de garde.
Bon courage dans votre prochain combat dans l'arène médiatique. Viva Spartacus !
Salutations depuis Munich!
Dans mon département 66, les trois députés PS qui ont voté l'accord Medef savent que plus jamais ils n'auront une voix du Parti de gauche à quelque élection que ce soit. Et que nous ne l'oublierons pas. Tous les scandales actuels, dont la politique menée par un gouvernement socialiste à la botte de l'oligarchie, sont une formidable aubaine pour nous pour expliquer nos idées et nos solutions. Le 5 mai les têtes dures seront dans la rue, ça va s'entendre. En plus du balai, j'amènerai aussi une casserole !
Bien vue, cher Jean-Luc, l'image du judo pour répondre aux tentatives de déstabilisation de votre message et de votre personne. La plupart de vos interviews sont en fait autant de pièges et de chausse-trappes mis sous vos pas. Exception notable pour le journaliste de France 3 Montpellier qui, l'autre jour, a su respecter la règle du jeu questions-réponses, sans vous agresser ou vous couper. "Indépendance et autonomie", dans un contexte de déliquescence générale des partis de l'alternance néo-libérale UMP/PS, est une stratégie absolument nécessaire et utile à la gauche dont le FdG, apparaît être, aujourd'hui, le seul vrai représentant. Malgré quelques errements pré-électoraux, il n'y a plus qu'à espérer que certains élus communistes sachent retrouver le sens de leur engagement dans l'alliance, qui est la construction d'une véritable alternative. Ménagez-vous, cher Jean-Luc, le peuple a tellement besoin de vous...
Désormais il est clair que cette Vème République ferait mieux de se proclamer République bananière pour être en phase avec sa culture. Je ne pense bien évidemment pas au régime de bananes et à la culture du bananier puisque nos températures ne se prêtent pas à ce genre d'activités, mais à la banane genre "bras d'honneur" envers le peuple de gauche particulièrement et envers les français plus généralement.
Le PS ne cherche même plus à se différencier de la droite, il applique les mesures de l'UMP sans discuter en rajoutant d'autres mesures que le précédent gouvernement n'avait pas osé proposer, nous sommes dans l'immondice la plus totale. Les ministres du budget des deux derniers gouvernements, Woerth et Cahuzac, se couvrent mutuellement comme deux larrons en foire avec la complicité du FN et il faudrait accepter tout ce méli-mélo comme banale de la part d'une République et d'un gouvernement qui insiste à se dire de gauche ?
Non merci, de l'air, du balais, qu'ils s'en aillent tous... Que se vayan todos !
Tenez bon Jean Luc ! Bien faire et laisser dire. (un cadran solaire dans un village de la Vallée d'Aoste)
Se souvenir des députés qui ont mal voté et aussi de ceux qui ont bien voté. Lorsque j'étais au PS il y'a 20 ans, les intrigues et les ambitions des solfériniens ne m'avaient pas échappées. Leur mépris pour les militants de base non plus d'ailleurs mais un jour on se réveille et alors là ça fait mal. Leur trahison décuple l'envie de les voir à terre ! Comptez sur moi, et toute ma famille pour le 5 mai.
Juste quelques lignes : il existe un faisceau concordant d'indices que l'on trouve sur le Net de l'imossibilité du Gouvernement actuel de faire autre chose qu'un politique de droite. Les représentants des "marchés" ne se cachent pas. Pour eux l'accord conclu avec le Medef est l'accord qu'ils attendaient car il ont si bien verrouillé le système que le Gouvernement ne pouvait faire autrement. Il on piégé Hollande en lui permettant de prétendre qu'il avait réussi à obtenir un budget pour la relance de l'Europe, alors qu'il n'en est rien, afin de lui éviter de perdre la face. Dans le cas contraire où il aurait cherché à appliquer son programme, c'était clair, ils le cassaient. Je retire cela d'interviewes faites avant l'élection, en mars 2012. La seule peur des marchés ? Que les peuples descendent dans la rue et bloquent leur système. Je le répète, et ils osent l'avouer, car leurs représentant ne s'embarassent pas de fioritures. Ils se considèrent comme les maîtres et les politiques ne sont que leurs valets ! Donc haro sur ceux, et surtout leurs représentant les plus éminents les plus visibles. Il est impératif de discréditer par tous les moyens possibles Jean Luc (le fer de lance) et à travers lui le mouvement populaire. Mais voila, tous ceux qui ont la parole ne sont pas nécessairement leur larbins et le peuple sait lire...
N'ayons donc pas peur, nous sommes dans le vrai et nous touchons où ça leur fait mal. Du balai !
Je réside et milite à Bordeaux dans le 6 canton. Election Présidentielles: Mélenchon: 18,92%. Nous y sommes pour quelque chose eu égard à la campagne menée.
En fin de paragraphe de l'intitulé "le plus humiliant pour la démocratie parlementaire" JLuc mentionne ceci, Un comble les salariés verront leurs droits massacrés mais les actionnaires pourront continuer à se goinfrer! Et c'est au PS qu'on doit cette situation. Je rétorque, un comble ! Malgré cela, nos élus et dirigeants de notre section hésitent, ne se prononcent pas quant à l'union pour les municipales de 2014 (même si leur conférence de presse sert de mise en bouche). Mais je ne suis pas sûr que les adhérents(e) veuillent s'associer au festin promis. Je suis en colère, mais déterminé et je ne suis pas seul ce qui m'encourage, le débat pour ne pas dire, le combat continue. A j'allais oublier. Je suis communiste.
J'ai besoin qu'on m'explique. Le journal Le Monde a été invité à venir s'informer d'une liste de gens qui ne sont ni plus ni moins que des voleurs profitant lâchement de détruire violemment le tissu social français en faisant prospérer leur argent qu'ils placent en offshore de manière illégale et quand le journal a fourni la liste des noms au gouvernement Hollande, ce dernier a décidé de garder cette liste dans un tiroir à Bercy, c'est bien ça? Parce que si c'est ça, l'insurrection n'est plus un devoir mais une mission sacrée qui nous incombe à tous! "Qui ne dit mot consent" et quand un gouvernement se permet de couvrir les voleurs, alors le gouvernement est un menteur. Et un gouvernement menteur qui compte en plus au moins un voleur dans son propre camp doît être écarté au plus vite du pouvoir. Ce n'est plus un choix mais une nécessité! Un tel ramassis de lâches n'a pas la légitimité qui incombe à son statut. Un président de la République qui n'agit pas honnêtement dans l'exercice de sa fonction doit donner sa démission s'il est avéré que les faits qui lui sont reprochés sont vrais. A partir du moment ou plusieurs journaux ont révélé que Hollande et Moscovici savaient concernant Cahuzac et qu'ils ont cherché à le couvrir, il nous incombe de réclamer des comptes. Mais si en plus, le président fait en sorte que la vérité soit étouffée concernant l'endémie qui rend notre pays malade,alors c'est un traître à la nation. Ce gouvernement agit avec traîtrise dans tous les domaines de son action et il faut en finir au plus vite! Qu'on sorte les renégats, les traîtres, les voleurs, les insensés qui violent nos consciences, qui méprisent nos valeurs communes, qui pillent nos ressources humaines, qui asssassinent le droit, qui tourmentent toujours davantage les faibles en s'applatissant comme des carpettes face aux possédants! On ne peut plus continuer ainsi.
Lordon a raison. Tant que le PS se revendiquera de la gauche cette confusion entretenue par les médias pourra perdurer. Il faut nommer les choses. Le parti solferinien est la droite complexée.
Tous à Paris le 5 mai, pour montrer le vrai visage de la gauche en France.
En cette période où le vrais est appelé faux par les sophistes patentés du système de domination des peuples, n'ayons pas peur d'avancer dans la lumière. Merci M. Mélenchon, à vous et aux cadres du PG, de nous ouvrir cette route du renouveau. Sur cette voie semé d'embûches, il nous faut rester calme, serein et unis et un jour nous y serons majoritaire car c'est un chemin de vérité et de vie.
Très très très bonne nouvelle, d'après les sondages Maduro serait réélu au Vénézuela !
Vive la Révolution bolivienne!
Salut Jean-Luc !
Quelle période dis-donc ! Merci pour ton blog, toujours aussi riche, éclairant et motivant. Il reste quelques points qui alimentent beaucoup de nos discussions, dont tu ne parles pas. N'hésites pas, à l'occasion.
[..]
Amitiés.
[Edit webmestre : Vous avez raison, j'ai vérifié, Jean-Luc Mélenchon n'en parle pas dans son billet. Donc vous non plus dans les commentaires. Ce serait hors-sujet...]
La politique que mène le Ps est clairement de droite, dans le sens où elle favorise les dominants. Nous devons donc nous en distinguer le plus possible. La guerre idéologique est désormais bien lancée et il faut bien convenir que nous ne disposons pas des mêmes armes, médiatiques en particulier. Mais nous aurons le nombre, petit à petit.
On se prend des coups de tous côtés. La bouteille de Synthol va y passer :) - On va bientôt avoir du mal à discerner d'où ça vient, tant il y a d'intérêts à gauche, à droite à décrédibiliser une alternative politique susceptible d'entraîner un nombre croissant de citoyens déboussolés. L'alibi de la dette fait moins florès et quelques fractures apparaissent.
J'ai suivi en direct l'irruption des PSA dans le banquet républicain du Parti de Solférino, à l'origine destiné à embaumer la dépouille du grand parti à la renverse. J'avais commis à l'occasion un billet sur le blog des blogcheviks (comme d'habitude).
Pour le 5 mai, ça s'organise, et tu as raison pour les "manifs pour tous", c'est plus un encouragement qu'un problème.
Saint-Just : « Un peuple n'a qu'un ennemi dangereux, c'est son gouvernement. »
Celui ci veut nous entraîner dans son agonie, au prix de ses reniements. La direction du PS qui fait carrière depuis si longtemps au mépris de ses électeurs, ressemble à une mauvaise troupe d'acteurs jouant devant un public qui ne reconnaît plus la pièce. Ce ne sont pas les journaux qui vont sauver la tournée. Les masques tombent bien plus vite que prédit, le système repose sur quelques centaines de personnes, qui ne sont rien sans le consentement et ce consentement recule chaque jour, la peur à change de camp. Quelque chose de grand arrive que rien ne va arrêter, les chiens de garde hurlent mais plus personne ne les écoute, le mois de mai est le mois des coups de balais !
Merci le FdG, merci à vous tous camarades de faire ensemble cette alchimie !
En route pour la VIeme ! El pueblo unido jamas Sara vincido.
Pour mémoire : après Bobby Sands, Margaret Thatcher a laissé mourir 9 autres prisonniers politiques irlandais en grève de la faim. Le départ des grèves de la faim étant échelonné dans le temps, les morts se sont égrenées sur 3 mois et demi : Sands est mort le 5 mai 1981, et Michael Devine, le dixième à mourir de faim, est mort le 20 août. Et ces dix morts, dont le combat visait simplement à récupérer le statut de prisonniers politiques qui leur avait été retiré, n'ont pas fait fléchir Mme Thatcher.
Même si je comprends pourquoi tu ne peux contester publiquement l'appartenance du PS à la gauche, il faut vraiment montrer que la politique menée n'a plus rien d'une politique de gauche, que la gauche maintenant c'est nous, que ceux qui se sentent encore de gauche parmis les militants PS ou EELV doivent venir avec nous comme cette courageuse Eva Joly. Il faut qu'on la construise cette majorité alternative!
Non seulement d'interdire à toute Banque Française une succursale dans ces paradis fiscaux, mais nous devons nous battre pour faire disparaître ces paradis fiscaux sous haute protection des oligarches. Ils y tiennent tellement à ce fric malsain !
Mais non, pas "suivre sa voie et laisser braire". C'est la politique de l'autruche ça. Elle convient aux sourds, muets et aveugles qui nous dirigent. Grand bien leur fasse. C'est ainsi qu'on se retrouve à "maintenir le cap contre le vent de face", si M. Ayrault m'autorise à reprendre sa dernière perle.
Nous, nous ne disposons pas de la liberté de choix dont ils n'usent pas : on nous a mis dans une position d'autodéfense. La politique menée doit aller avec. Si vous lisez bien le paragraphe intitulé "Bref, la méthode misérable du tandem Ayrault-Hollande peut servir nos objectifs", vous verrez que M. Mélenchon y expose une stratégie proche de celle de l'Hapkido, dont les principes me paraissent proches des siens : Savoir s'adapter aux différents adversaires de manière changeante et fluide et ne pas être rigide. Utiliser la force de l'adversaire pour mieux pouvoir le diriger là où on le désire. Entrer en complète harmonie avec son opposant afin de mieux déceler ses intentions pour pouvoir lire en lui et anticiper ses éventuelles attaques.
Une tique se colle à nos basques ? "Les solfériniens vont être contraints d’appeler à abandonner la rue à la droite. Ils vont devenir aux yeux de tous les propagandistes de la manifestation de la droite." Et la fille Le Pen, qui n'avait prévu ni l'ampleur ni le zèle que provoqueraient les intégristes, va se retrouver bien isolée dans sa "modération". A nous de jouer, donc. On tient peut-être là la stratégie gagnante qui fera enfin bouger les lignes du rapport de forces avec les média comme avec les politiques... et dans les têtes des déboussolés lambda.
Bonjour amis (es) et camarades, bonjour camarade Jean-Luc et merci,
...Et nous, nous avons la responsabilité d’être la gauche ce jour-là, face à la droite ! Cette situation est un moment d’éducation populaire de masse. Nous n’allons pas la manquer.
Enfin un grand moment de vérité politique. Il faudra garder en tête que "ce jour-là" nous serons la gauche progressiste et évidente (contrairement aux excités des vieilles dentelles contre le mariage pour tous) haine, recul sociétal, anti laïcité, agressivité. Alors du calme et de la dignité, éviter "l'enfermement policier" et les tentations. Evitons de brandir nos balais, on nous reprocherait "les menaces". Montrons-nous à la hauteur de Jean-Luc, déterminés et sûrs de notre chemin vers une constituante du peuple par le peuple. Nous serons unis, heureux de l'être et nous chanterons notre volonté : l'humain d'abord !
Vivement le 5 mai. Je pense au Vénézuela.
Sylvain@19
"Très,très très bonne nouvelle."
Mais hélas prématurée. Au moment où j'écris d'Argentine, il est 23h10 à Caracas et, alors que les résultats sont connus depuis plus d'une heure pour 99% des bureaux de vote, aucune annonce officielle n'a été encore été faite ce qui semblerait indiquer que les chiffres sont très serrés. Par ailleurs on signale un climat très tendu dans la capitale et je suis extrêmement inquiet. J'espère que dans quelques heures les nouvelles seront en adéquation avec ce que vous annonciez voici plus de six heures et que mon commentaire n'aura plus de raison d'être. Je croise les doigts.
Judo politique.
"[...]l’extrême-droite répand des légendes à mon sujet. Notamment la rumeur selon laquelle je refuserais de faire connaître ma situation patrimoniale."
Exact pour la rumeur. Rumeur tellement forte qu'elle a été prise pour une vérité par tout le monde politique, et pas seulement celui des journalistes. Pour moi, cela m'a semblé évident dès que j'ai entendu les premières annonces du gouvernement. « Mélenchon va refuser » Il n'y a pas que les journalistes qui en était convaincus, mais aussi les solfériniens. D'où cette "peau de banane" (pensaient-ils) balancée, j'en suis persuadé, d'abord et avant tout à l'attention de notre porte parole ("L'homme à abattre"). La suite, on la connait, elle est développée dans ce billet, c'est le gouvernement qui est en train de se ramasser. L'arroseur arrosé c'est toujours drôle. Et ce n'est pas fini!
D'après le Figaro (Flash) qui cite BFMTV (je n'ai pas trouvé encore la video sur BFMTV): "Le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici, a enjoint Jean-Luc Mélenchon de "faire comme tout le monde" et de publier son patrimoine, assurant être prêt à "comparer son patrimoine au mien", ce soir* (*14 avril)sur BFM-TV. "Que Jean-Luc Mélenchon publie aussi son patrimoine", s'est exclamé Pierre Moscovici. "Et de quoi s'apercevra-t-on ? On s'apercevra que Jean-Luc Mélenchon est un homme qui se dit aujourd'hui un tribun populaire et qui depuis 25 ans au moins est sénateur ou député européen", a-t-il poursuivi." Toujours pas réveillé cet Averell de la politique!
Avec des stratèges politiques de cette envergure, ces rantanplans de l'embrouille, j'espère que nous allons rigoler encore, pas plus tard que le 5 mai. (Les histoires de changement de date des anti-mariage, je ne vois pas cela uniquement comme une manoeuvre de l'extrême droite, mais aussi, indirectement, des solfériniens qui ont accéléré le calendrier pour les exciter.) Le point positif, dans cette nouvelle embrouille, est que la barge, si j'ai bien entendu, à appeler à manifester aussi contre l'austérité.
N'empêche avec leur désir de transparence, qui n'est encore une fois de plus que de l'enfumage, les gens n'en feront qu'en déduire de plus belle que l'on ne peut s'assurer un certain confort de vie qu'en étant un élu de la Nation et non pas en travaillant honnêtement, l'honnêteté ne payant décidément pas... Et pendant que ça jase au sujet du patrimoine de tout ce beau monde, qui parle des PSA qui ont envahi le Conseil national du PS ? pas les journaleux !
Voilà. Vénézuela : Nicolas Maduro remporte l'élection présidentielle avec 50,66% des voix (Commission électorale) Le dauphin d'Hugo Chavez a remporté l'élection présidentielle vénézuélienne avec 50,66 % des voix contre 49,07 % pour son rival Henrique Capriles.
Je peux aller me coucher, mais ce n'est vraiment pas la joie. Capriles conteste déjà les résultats, parle de fraude électorale... Il va falloir de la poigne et de la détermination à M.Maduro pour endiguer la contestation et maîtriser cette très courte victoire.
Glenda Jackson, qui n'est plus actrice (elle avait joué dans le magnifique et très féministe Women in Love en 68) mais députée au parlement britannique, a fait un discours vraiment très très fort sur Thatcher, elle la démolit de fond en comble en 7 min. Non-stop. On dirait le pendant britannique de notre Jean-Luc. Ça fait du bien!
Alain Doumenjou à 5h49.
Confirmé par la publication du vote ce matin, près de 51% pour Nicolas Maduro. La transition est courte mais ce n'est pas si simple de remplacer Chavez. La tension et la démagogie entretenues par Capriles n'y sont évidemment pas étrangères, ce dernier demande un recomptage des voix. Pour défendre la révolution bolivarienne, plus que jamais le peuple vénézuélien doit rester mobilisé !
J'ai visionné l'intervention des militants grévistes de PSA Aulnay au conseil national du PS, j'ai trouvé dans cette intervention de la CGT une très grande maturité politique, l'attitude des membres du CN a été très contrastée, beaucoup d'attentisme, voire de surprise consternée, mais aussi des applaudissements, ce qui montre que même parmi ces responsables, le désarroi est grand et comme dit en substance l'orateur de la CGT, il faut des actes, pas seulement des paroles. Bravo pour la grande qualité de cette intervention !
Hier, dans « Médias, le magazine de Thomas Hugues » sur France 5, Ollivier Pourriol dit « La question de l'arbitrage entre le bien et le mal pour un être humain, est modulée à partir de combien tu es prêt à faire quelque chose que tu trouves mal en faisant comme si c'était bien et pendant combien de temps tu vas tenir. En fait c'est une espèce de rodéo. C'est une forme de résistance pour voir jusqu'où tu peux aller dans le rodéo. »
Peut-être, est-ce cela être de droite ou de gauche? Il y a ceux qui ont ou qui pourraient accepter le rodéo et les incorruptibles qui n'accepteront jamais qu'on essaye de secouer leurs belles idées, de maltraiter leur belle âme.
Bien sûr il y a le cas Gérard Filoche et ses copains de la gauche du parti de la droite complexée. Comme j'ai du mal à croire à leur sincérité, je crois qu'à la manière d'Ollivier Pourriol, j'aurais envie de leur dire : « Jusqu'où pouvez-vous aller dans le rodéo, pendant combien de temps allez-vous faire comme si vous pensiez réellement que le parti Solférinien est un parti de gauche, pendant combien de temps allez-vous faire comme si vous ne saviez pas que vous êtes une caution de gauche pour ce parti qui tient sa majorité gouvernementale par la peur ? »
@Courrierlecteur
Voici la vidéo que tu recherches (à partir de 4'20") : BFM Politique, l’interview de Pierre Moscovici par Jean-François Achilli - 14/04
Des larmes aux yeux quand j'ai vu les militants CGT chez les solferiniens, leur signifier que le PS était partie prenante de l'action gouvernementale, en somme. Le début de ce qui peut faire la différence, que les syndicats acceptent la politisation du combat, nous sommes derrière eux dans les manifs, qu'ils soient à nos cotés le 5 mai ! Nous combattons la même chose, les prises de décisions politiques non démocratiques. Le vote des Français signifiait il qu'ils demandaient de faire passer le TSCG ? Le vote des Français signifiait il qu'ils voulaient que soit détruit le code du travail? Le vote des Français signifiait il qu'ils voulaient qu'on ne prenne pas de vraie mesure pour limiter la goinfrerie de la finance ? Le vote des Français signifiait il ?
Ça devient pénible sinon, cette manie de nous insulter dans les médias, te traiter de populogauchiste gnagnagnereu quand il n'ont rien à opposer que leur matraquage médiatique de bas étage, rien sur le fond, jamais. Leur problème est qu'on a quand même un projet pas mal foutu et qu'on a bien l'air de vouloir l'appliquer. Nous somme la voie de l'optimisme, yes we can, mais we can bien plus.
Je vous adore JLMélenchon. Je suis tellement d'accord avec vous. Et je ne suis pas insensible à votre humour. Et j'ai vu tous les films de Ken Loach. Je suis en phase.
Je viendrai à Paris le 5 mai.
Désolé si c'est hors sujet...
La victoire de Nicolas Maduro sur Capriles avec 50.07% des voies alors que Hugo Chavez avait battu Capriles avec près de 55% en octobre avec une participation équivalente (environ 80%) est malgré le faible écart une double bonne nouvelle :
1) le peuple vénézuélien, malgré une campagne pleine de procès en incompétence à gérer la manne pétrolière du gouvernement, a choisi la poursuite de la révolution bolivarienne
2) les sondages (dont on sait ici le crédit qu'on peut leur accorder) prévoyaient un écart de 10 à 20%... Quelle erreur... Volontaire? pour faire baisser la participation des électeurs de gauche et arracher la victoire? Manœuvre ratée ou incompétence caractérisée des instituts de sondage vénézuéliens à l'image de leurs homologues français?
Je suis à peu près persuadée que la nomination du "pape dit des pauvres" a contribué à redorer le blason droitier au Vénézuéla et à faire pencher les braves gens vers un retour au droit chemin... La communication a joué à fond. Les croyants sont par définition crédules.
Mardi à la manif, j'ai rencontré l'une de ces personnes de bonne foi qui n'en est pas revenue lorsque je lui ai expliqué certaines choses, la théologie de la libération, etc. Elle en ignorait tout et croyait sincèrement que ce pape était d'une autre nature que ces prédécesseurs.
Y a du boulot pour expliquer.
Fini les déficits des comptes sociaux, fini le non remplacement d'un fonctionnaire sur 2, fini l'austérité, il faut récupérer les 500 Milliards qui échappent à l’impôt. Je me demande même si une baisse du barème des impôts n'est pas envisageable. En tout cas il ne faut pas lâcher ce gouvernement sur ce point : quelles mesures avez vous prises pour aller chercher ces 500 milliards, quelles lois allez vous proposer pour empêcher cette évasion?
Après avoir entendu Montebourg hier, je ne voterai plus jamais socialiste ni aux primaires, ni aux municipales, etc. De plus à la question "on ne peut pas vérifier les résultats que vous annoncez" réponse "faites moi confiance" et cela suffit aux journalistes pourtant à fond sur le mensonge Cahuzac.
Courage JL et considère toutes ces attaques et ces coups bas (Montebourg) comme un gage de reconnaissance et de légitmité. Nous sommes pire que toi et fiers de l'être!
Divulguer son patrimoine ne veut pas dire que l'on ne se pose pas encore des questions. Fillon déclare 100 milles euros sur son compte très bien. Plutôt surprenant quand on sait qu'il a gagné cette somme en un an en étant premier ministre pendant 5 ans. La suspicion est justifiée encore malgré cette étalage qui ne sert à rien ou juste à savoir que nos dirigeants sont loin d'être pauvres. Fillon proche de sa fin de carrière parait aussi un bien piètre gestionnaire au regard de soi-disant compétences qu'il nous fait croire pour sauver son pays et l'UMP. Médiapart devrait aller fouiller de son côté ou des paradis fiscaux?
Montebourg a participé à l'étude parlementaire « Mission d’information commune sur les obstacles au contrôle et à la répression de la délinquance financière et du blanchiment des capitaux en Europe» et une des conclusions indique que le véritable problème est le SWIFT. Pourquoi ne pas imposer une traçabilité des échanges bancaires ? Il suffit d'un code unique non ?
Bonjour à tous,
Vite JL faites entendre encore et encore les idées du parti de Gauche sur le mariage pour tous, en appuyant sur le fait que l'appel à la haine du mouvement de Droite et de son extrême est la copie de la période d'avant guerre chez les Allemands. A jouer la division, les partis de droite font monter un climat pourri qui risque de nous mener vers une guerre civile.
Fini le temps de se partager le gâteau entre PS et UMP, Maintenant l'heure est à la responsabilité et aux convictions intellectuelles des hommes politiques (si responsabilité et aux convictions ne sont pas des gros mots).
Voici le discours de JL Mélenchon à Montpellier.
L'ami de DSK et de Cahuzac ment comme il respire. Pas besoin d'être sémiologue pour décrypter dans sa bouche les encombrements du mensonge: honnêteté, transparence, intime conviction, probité, intégrité, moralité, vérité et loyauté, cela fait beaucoup et donne à entendre tout le contraire évidemment. Ce salopard mielleux fait profil bas. Il sera dans la prochaine charette.
Lu un article puant sur Slate d'un journaliste donneur de leçon politique (et de stratégie) dont le fil est que les électeurs tentés par le vote FdG sont repoussés dudit vote parce que Jean-Luc Mélenchon ne les prend pas pour des abrutis et qu'il utilise des mots "trop compliqués".
Ce fin analyste de le vie politique prévoit aussi un fiasco de la manif du 5 mai. On verra, mon p'tit père, on t'enverra des Twits le 6 pour te suggérer de faire un autre article disant le contraire de celui-ci et de nous dire pourquoi tu t'es planté.
[...]
[Edit webmestre : Puisque l'article est, comme vous le dites, puant, le lien n'a pas sa place sur ce blog. Les liens vers les sites ou les articles poubelles sont systématiquement modérés. Aussi, évitez-moi un travail supplémentaire dont je me passerais bien.]
Double identité. Le gros n'importe quoi ! L'information n'est plus fiable (ça, nous on le sait), mais là où cela devient délirant, c'est lorsque le Ministre de l'Économie s'informe auprès de certains médias "Au prix du ridicule pour madame Ruth Elkrief qui sur BFMTV prétendait mercredi de nouveau que je refusais cette publication alors que je venais de la renouveler et que tout le monde en riait. Ou pour « Le Monde » qui reprend cette même assertion sur mon refus en début de semaine en précisant que je « m’en tire avec une pirouette »". Ainsi, ce Ministre "enjoint Jean-Luc Mélenchon de "faire comme tout le monde" et de publier son patrimoine" (source Figaro) alors que tout le monde est au courant.
Autre rumeur qui commence à circuler sur la toile en interprétant les propos de Jean-Luc: "Mélenchon se verrait bien ministre si Montebourg était à Matignon". "Très remonté contre les politiques d'austérité menées en Europe, Arnaud Montebourg a cependant regretté le lexique employé actuellement par Jean-Luc Mélenchon à l'égard du gouvernement : "Quand, dans ses expressions, il emploie le mot "coup de balai", "épuration éthique"... Je trouve qu'il a franchi une ligne." "Epuration éthique". Cette expression utilisée par Libération est relayée par un Ministre, comme ci c'était les propos de Jean-Luc. Et pour dire que "Mélenchon se verrait bien ministre si Montebourg était à Matignon" c'est vraiment se moquer du monde. Mais pour un public non averti, comment entend-t-il cela?
Bonjour
Les premières lignes sont un peu gênantes. Comment à eux seuls Hollande et Ayrault ont ils la possibilité d'interdire (j'insiste sur ce mot) les paradis fiscaux. Ils peuvent mettre en place une loi comme celle faite par Obama mais malgré elle les paradis restent présents...! Ne serait ce pas au G20 de prendre cette mesure sous la pression bien entendu des élus.
Quiqu'il en soit je suis de tout coeur avec le Front de gauche !
Je suis une de ces personnes de cette génération qui est parti de l'Angleterre pour toujours pour ce que représentait le Thatcherisme. Après quatre années de science po à Londres enseignée par des profs qui pour la plupart s'étaient montées sur l'ascenseur social des années 60-70 et été devenues les plus fidèles défenseurs du monétarisme, j'étais écoeuré. Les Anglais se croient les rois du bon sens;... la vérité est que la reproduction sociale continue d'être d'une cruauté inouie et j'irais même aussi loin que dire que par leur masochisme on a l'impression qu'ils s'en voudraient presque à eux même tel est le nivreau de désorientation à gauche. Un grand problème est que Londres est très riche et où se trouve la machine à fabriquer les idées dominantes tandis que la résistance au niveau des provinces, décomposées en ilôts ou ghettos, est désamorcé par l'effet de la centralisation de tous les pouvoirs à Londres. Glenda Jackson peut dire ce qu'elle veut maintenant mais elle a bien et belle été un des Babes de Blair. David Millibrand avec son programme Blue Labour pense qu'il faut faire revivre l'Esprit des jeux olympiques ou "l'esprit de corps" de la BBC, dont toutes les salariés sont des personnes bien-pensantes. Seul la pression que subissent une partie des députés des circonscriptions fait qu'ils commencent à râler. Cependant, la droitisation de la société suit son chemin en forme de pseudo-nationalismes à la Nick Farage.