05mar 14

La stratégie de l’outrage permanent

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Dorénavant, il me faut marcher quasi-quotidiennement sous l'outrage. J’évoque en début de post celui que me fait subir le postillonnant Cohn-Bendit. Puis, je parle de l'Ukraine, qui occupe le devant de l'écran. Peut-on parler de la situation autrement que comme pendant la Guerre froide ? Peut-on choisir la paix ? Peut-on regarder les Russes comme des partenaires plutôt que comme des ennemis héréditaires ? J'essaie. Les brutes, pendant ce temps, psalmodient. Après cela, je fais la dénonciation argumentée de la nouvelle escroquerie de Valls pour l’annonce des résultats des prochaines municipales. Ensuite, je vous fais la présentation du travail incroyable du programme européen des solfériniens. Vous y découvrirez comment ce qu’il propose sous le nom de smic européen conduirait à réduire le smic en France sous couleur d’en créer un au niveau européen. Et comment celui qu’ils ont prévu d’instituer n’en est pas un et ne règle aucun des problèmes du dumping social qui mine l’Europe. 

J’ai achevé d’écrire ces lignes à Bruxelles où je me trouvais pour participer à la seconde session de fondation du réseau européen écosocialiste. Cette fois-ci, dix-neuf pays sont représentés et le réseau est officiellement constitué avec un secrétariat technique et une déclaration de principe évolutive. Ainsi, parmi toutes les tâches qui nous accablent, nous avons continué à travailler sur le fond et pour la construction d’une organisation idéologiquement alternative. 

La stratégie de l'outrage

Depuis des mois, je suis l’objet d’une campagne permanente qui tourne autour des mêmes thèmes dorénavant rabâchés depuis le premier jour de ma sortie du Parti Socialiste. Je serais celui qui est « autoritaire, défend des dictateurs, n’a aucune proposition ». Certes, c’est sans preuve, et ma vie réelle est l’inverse de cette trilogie. Mais ça reste de la politique, au moins en apparence. Toutefois, depuis quelques temps un seuil est franchi et me voici soumis à l’outrage permanent… Il est d’abord visuel comme l’a démontré le travail de l’OPIAM récemment, en produisant cet exemple d’une photo très dévalorisante publiée trente fois en moins d’un an, notamment par « Le Monde ». Ou bien celle, particulièrement honteuse, publiée par le « Télégramme » et deux journaux allemands.

Bien sûr, il y a aussi ces cas extrêmes, pouvant aller jusqu’au trucage pur et simple d’un cliché. Comme l’a fait « Le Monde ». Le quotidien, en grave difficulté du fait de la fuite du lectorat avide d’information plutôt que de prescriptions et injonctions, verse dans le racolage provocateur vers la droite d’une façon de plus en plus grossière. Mais il n’est pas isolé. Il n’empêche : dorénavant, sous la houlette de quelques personnes et par l’effet de répétition en boucle typique des panurges médiatiques, de pures inventions à mon sujet sont mises en circulation. Aucun « journaliste » ne se mêle de vérifier quoi que ce soit quand une boule puante est lancée. Non seulement ils ne vérifient rien, ce qui est pourtant le cœur de leur métier, mais, pour « simplifier », ils en rajoutent. Ainsi, quand Bové dénonce mon prétendu absentéisme au Parlement européen les perroquets « simplifient » en cadence : je ne « ferais rien » au Parlement européen. Que la réalité soit exactement à l’inverse, que je sois parmi les premiers Français et Européens en terme d'activité, comme le montre le site MEP–Ranking, ne chagrine aucun des grands champions médiatiques de l’indignation sélective. Naturellement, cela n’a rien d’idéologique et rien d’un complot. C’est tout simplement la fainéantise. Personne ne vérifie rien, ne creuse rien, par paresse et rien de plus.

La bonne tactique pour mes détracteurs est de lancer une boule puante. Ils ont la certitude d’avoir une ample reprise de presse. N’importe qui peut s’y livrer sous n’importe quel prétexte. Ainsi quand des personnes sont rejetées par leur comité local du parti de gauche du fait de leur égotisme agressif, ou de leur machisme, ou de leur incompétence, ou de leurs insupportables chantages au départ. On en voit qui démissionnent à répétition du PG en me prenant pour cible, moi qui ignore souvent jusqu’à leur existence avant de les voir se plaindre de moi. Mais leur gloire d’un jour est assurée systématiquement par le « Nouvel Observateur » et par les autres journaux paroissiaux du PS. Depuis cinq ans, certains « journaux », ou se revendiquant tels, n’écrivent ainsi et ne publient d’images à mon sujet qu’à charge ! D’autres vieilles  gloires décaties ont épousé le procédé. Ainsi encore quand Cohn-Bendit va postillonner toutes sortes d’injures parmi les plus vulgaires contre moi à deux reprises sur « Europe 1 » et « France Inter » le même matin. Même Jean Michel Aphatie s’émeut du procédé qui consiste à répéter deux fois la même harangue, l’une comme « chroniqueur » sur Europe 1, l’autre comme invité politique sur France-Inter avec Patrick Cohen, qui lui a pourtant passé confraternellement les plats, sans commentaires ni interruption. Pourtant, le décryptage était facile à faire. Michel Soudais l’a fait dans Politis à l’adresse de son propre confrère qui m’accablait.

Ainsi donc, Cohn-Bendit s’insurge contre mon prétendu « soutien à Poutine » ! Ni « Europe 1 », ni Patrick Cohen ne font une remarque sur le niveau de ses injures ! Ni l’un ni l’autre ne vérifient ce qu’il en est en réalité de ma position parfaitement claire et n’incluant aucune sorte de « soutien à Poutine ». Pourtant, « Europe 1 », producteur du show Cohn Bendit quotidien, titre la vidéo : « le soutien de Mélenchon à Poutine a ulcéré Cohn Bendit ». C’est parti ! L’effet de nuisance est double. D’une part, cela m’oblige à subir dans chaque émission la séance du démenti, qui prend du temps et valide à sa façon l’accusation initiale (il n’y a pas de fumée sans feu). D’autre part, la calomnie est répétée en boucle, même une fois démentie, tandis que ma défense ne l’est jamais. Ainsi, répétée en boucle, la calomnie prend alors la consistance d’une vérité, de quelque chose qui est dans l’air, d’une suspicion globale qui s’attache à moi. La méthode m’est appliquée à intervalles réguliers, avant chaque élection ou avant chaque marche nationale. « On va le faire craquer » a dit un hiérarque solférinien. On verra bien. C’est vrai que si je suis en effet irréductible, je ne suis pas inépuisable. Surtout quand s’y ajoutent les tireurs dans le dos de mon propre camp, ou bien leur absence totale de solidarité dans les épreuves comme celles que représentent mes procès avec la famille Le Pen. 

 

Avis aux Mickey à propos de l'Ukraine

Je crois donc utile de préciser noir sur blanc ma position. Je le fait à gros traits pour que les esprits avancés des salles de rédaction puissent comprendre. Je le fais donc dans leur langue. Je dis ce que « je soutiens » et ce que « je condamne ». Comprenez-moi bien : mes lignes ici seront un panneau de signalisation pour les Mickey de la sphère médiatique. Allons-y : je ne soutiens pas Poutine. Ni les autorités de fait de l’Ukraine actuelles, ni les kleptocrates du  gouvernement constitutionnel précédent. Mais, au contraire de Daniel Cohn-Bendit, je ne suis pas partisan de la guerre avec la Russie ! Et si je crois que les Russes n’ont rien à faire hors de leurs bases en Crimée, je condamne la tentative d’encerclement de la Russie par l’Otan qui en est la cause. Je condamne l’antisémitisme néonazi des ministres de fait au pouvoir en Ukraine, et je souhaite qu’ils soient rapidement expulsés de ce gouvernement.

Je le fais conformément aux recommandations de la résolution adoptée par le Parlement européen le 13 décembre 2012. J’en profite pour signaler que cette résolution  «  à propos de l’Ukraine » émane des sociaux libéraux, de la droite et des Verts, dont Daniel Cohn-Bendit. Elle dit sans aucune ambiguïté : «  le Parlement s’inquiète de la montée du sentiment nationaliste en Ukraine, qui s’est traduit par le soutien apporté au Parti « Svoboda », lequel se trouve ainsi être l’un des deux nouveaux partis à faire son entrée à la Verkhovnaz Rada ; rappelle que les opinions racistes, antisémites et xénophobes sont contraires aux valeurs et principes fondamentaux de l’Union européenne et, par conséquent, invite les partis démocratiques siégeant à la Verkhovna Rada à ne pas s’associer avec ce parti, ni à approuver ou former de coalition avec ce dernier ». Ainsi, voilà ce que Cohn-Bendit en personne a signé et voté. Soutenait-il Poutine à cette occasion parce qu’il condamnait les néo nazis Ukrainiens ? Non, évidemment ! C’est pourtant ce qu’il me reproche d’avoir fait.

Ce n’est pas fini. Je condamne aussi les provocations du gouvernement de fait de l’Ukraine que sont sa demande d’adhésion à l’OTAN ou le retrait du russe comme une des langues officielles de l’Ukraine, d’ailleurs parlée majoritairement dans le Donetz et la Crimée. Je pense que les Etats-Unis n’ont rien à faire dans cette zone, et je condamne leur activisme belliqueux.

Bref, mon camp est celui de la paix contre la guerre. Car la guerre sur le vieux continent entraînant tout le monde comme par un enchaînement est redevenue possible. L’une des manières de l’éviter est de refuser de jouer avec des allumettes dans cette poudrière. C’est pourtant ce que font les va-t-en-guerre traditionnels de ce type de situation. Loin de faire le bilan des guerres qu’ils ont provoqué ou réclamé depuis 20 ans, ils en redemandent. L’Irak, la Lybie, l’Afghanistan, le Kosovo : ils n’ont rien appris, et ne veulent rien apprendre. Leur intérêt ce n’est pas la paix ou la guerre. C’est leur tropisme atlantiste fanatique. En attendant, les faits ne sont pas ceux que vendent les marchands de papier va-t-en-guerre. Ainsi concernant la présence militaire des russes. Elle ne comporte aucune illégalité selon le Général français Vincent Desportes qui le déclare sur BFM TV, le 2 mars 2014. Il dit : "La Russie ne viole aucune loi, qu'elle soit internationale ou autre. Selon les accords signés avec l'Ukraine, la Fédération est autorisée à disposer d'une force de 25 000 hommes sur le territoire ukrainien. Actuellement, même avec les derniers mouvements de troupes, les forces russes ne s'élèvent pas à plus de 15 000 hommes en Crimée, nous sommes encore loin du compte. Et l'Ukraine ne fait ni partie de l'UE, ni de l'OTAN ; de ce fait, ni l'UE ni l'Otan ne sont disposées ou autorisées à intervenir en Ukraine. "

Se mettre à distance du gouvernement de fait de l’Ukraine ce n’est pas en faire autant avec le mouvement insurrectionnel qui a renversé le pouvoir kleptocratique précédent. Au contraire. Pour moi, ce mouvement est riche de rebondissements, qui seront autant d’opportunités pour les forces qui pourront constituer une alternative. J’approuve les manifestations et l’insurrection de masse qui s’est dressé contre le pouvoir en place. Que les éléments les plus discutables aient pris la tête du processus contre les pouvoirs en place est tout simplement un fait de lutte commun à toutes les périodes révolutionnaires. Ce n’est peut-être qu’un mauvais moment à passer. Car il semble bien que les Ukrainiens de toutes les couleurs politiques conservent une grande énergie révolutionnaire intacte. Déjà plusieurs séquences révolutionnaires se sont enchainées sans que cette énergie se disperse. Or, que se doivent de faire les nouvelles autorités ? Une politique impopulaire au plus haut point pour rembourser la dette et faire face aux obligations du pays ?

Ne croyez pas que la situation va se détendre. Les intérêts engagés sont trop importants. Anglais, Français, Autrichiens, Allemands : les premières économies de l’Europe sont lourdement engagées en Ukraine et, en Russie, de toutes les façons possibles, les principales. Et j’ai bien noté qu’il est dorénavant accepté en Europe de chasser à coup de bâton un président élu et son gouvernement quand il est impopulaire, qu’il y a des ministres corrompus et que le peuple subi des sacrifices indignes tandis qu’une petite minorité s’enrichi indécemment. Je peux attester du fait que le message a été bien reçu sur le terrain ! En effet, dans la manifestation des cheminots européens à laquelle j’ai participé à Strasbourg, je ne compte plus ceux qui m’ont lancé : « alors il faut faire comme en Ukraine pour être entendu ? ». C’est la première fois de ma vie politique depuis trente ans que j’ai entendu des travailleurs se référer à une insurrection populaire en cours hors de nos frontières. Que les révoltés ukrainiens en soient remerciés du fond du cœur !

Retour aux Mickeys des médias. Voici ma position en résumé. La révolte populaire Ukrainienne était légitime. Elle a été confisquée par un gouvernement illégitime et illégal dans lequel l’extrême droite a quatre ministres. L’énergie révolutionnaire des Ukrainiens n’est pas épuisée. La prochaine vague sera anti-européenne, c’est-à-dire hostile aux politiques que l’Union Européenne veut imposer là-bas pour récupérer sa mise bancaire et financière. 

A l’heure actuelle l’enjeu numéro un est d’éviter la guerre. Cela signifie empêcher par-dessus tout la partition du pays : on ne touche pas aux frontières en Europe ! Ni ici, ni nulle part. La France devrait être un médiateur. Au lieu de cela, elle est enchainée derrière Merkel et les Etats-Unis. Elle s’est discréditée en s’alignant contre ses propres intérêts sur la position atlantiste. Le régime actuel est très provisoire. Il  va discréditer la politique de l’Union européenne sur place et provoquer de nouvelles vagues révolutionnaires. Mieux vaut être atteint par l’onde de choc d’une révolution populaire que par celle de la guerre.

 

Manuel Valls la bidouille

Selon le bien informé journal VSD, il est le prochain Premier ministre. C’est Manuel Valls. Il est vrai que ce serait alors le Premier ministre le plus emblématique de ce qu’est dorénavant le PS. Il incarne de manière exemplaire le post-socialisme français. C’est un solférinien brillant. Il n’a aucun scrupule, aucune ligne idéologique, aucune limite. C’est un vrai professionnel du carriérisme à mort, là où vagissent des rangées de nauséeux nostalgiques et de jeunes bureaucrates affolés par l’odeur des successions. Valls les tuera tous politiquement, sans exception et sans état d’âme, au premier mouvement de cil un peu hésitant. Son bulldozer médiatique privé fait déjà chauffer le moteur depuis un moment. Je parle ici de l’entreprise de communication Euro RSCG. Cette pieuvre communicante tricotera nuit et jour le récit dont Valls aura besoin. On verra bien vite la masse des journalistes « éthiques et indépendants », emboîter avec enthousiasme le nouveau cheval de bois tout fringant que ces artistes vont faire tourner dans le manège. Quelques-uns ont déjà leurs petites gamelles au chaud. Qui pourrait arrêter une boîte de com' capable d’intoxiquer toute la presse pendant des mois sur la vérité à propos de Cahuzac et faire reporter la charge sur l’accusateur comme cela a été fait contre « Médiapart » ? Quoiqu’il en soit, avant son futur glorieux, Valls doit encore gagner sa vie le couteau à la main. Il est donc encore pour quelques temps le petit bonhomme des basses œuvres.

On l’a vu bidouiller les chiffres de manifestants de gauche (à la baisse) et de droite (à la hausse). On l’a vu réunir avec soin les conditions techniques d’émeutes utiles comme à Nantes. Avant ça, on l’a vu vouloir supprimer l'envoi des professions de foi par la poste pour les élections européennes. Son rêve serait que l’abstention rende le résultat illisible. Comme cela n’a pas marché, il a bien travaillé pour faire échouer la proposition de loi du PRG en vue de rétablir une circonscription unique pour cette élection. Gagné : il y aura donc sept circonscriptions qui rendent la lecture du résultat national moins claire. Mais la distribution des sièges reste bien plus favorable aux gros partis, même perdants. Puis on l’a vu charcuter le découpage des cantons pour les élections départementales de l'an prochain. Avec une invention ubuesque : l’élection de deux conseiller généraux par siège, de façon à permettre tous les tripatouillages locaux. Après quoi il a réédité ses exploits d’imagination en essayant de changer la date des élections régionale de 2015. C’est donc un manipulateur très avancé qui se prépare au ministère de l’Intérieur pour la fonction de remplaçant de ce pauvre navré d’Ayrault. En attendant, c’est encore à lui de faire la sale besogne du bidouillage du résultat des élections municipales.

Comment camoufler autant que possible la déroute électorale du PS aux municipales ? Il a fallu trouver, nom d’un chien ! Tout est dans le jeu d’étiquettes. En effet, les préfectures vont classer les listes aux élections municipales en fonction de "nuances" politiques. Elles vont les classer à leur sauce sans que personne ne puisse y redire. Le but est de pouvoir additionner des scores pour présenter un résultat national aussi favorable que possible au gouvernement. L'enjeu est donc majeur. Il en va de la lecture politique nationale du vote aux élections municipales.

La procédure prévue est spécialement opaque. Elle est rendue spécialement propice aux tripatouillages. Voyons cela. Chaque liste déclare à la préfecture son « étiquette politique ». La liste choisit librement cette étiquette. Encore heureux, non ? Non. Pas du tout. Valls veut décider lui-même qui vous êtes. Par conséquent la préfecture classe ensuite elle-même les listes en « nuances » dont elle est seule à décider. Et la préfecture peut tout à fait ignorer l'étiquette déclarée par la liste. Pour ce classement, le ministère de l'Intérieur a fourni aux préfectures un tableau présentant les « nuances » inventée par le bureau du ministre. Martine Billard, la coprésidente du Parti de Gauche, a officiellement demandé au ministère de l'Intérieur de lui communiquer le « nuancier » mystérieux. Il s’agissait pour nous de pouvoir adapter les déclarations d'étiquette de nos listes partout dans le pays. Surprise : le ministère a refusé de lui faire connaitre le document ! Ce n’est pas malin. Pas de meilleure façon de nous mettre en alerte. Comment peuvent-ils être assez stupides pour croire que nous ne parviendrions pas à en disposer ? Ce n’était pas simple en effet. Plusieurs préfectures ont refusé de communiquer le document. Mais nous avons fini par l'obtenir.

Comme il est intéressant ! Un condensé des petites combines destinées à mettre en scène le paysage rêvé par les solfériniens et François Hollande en préparation de ce deuxième tour idyllique face à l’extrême droite. Ça se voit au premier coup d’œil. Manuel Valls blanchit le Front National. Son nuancier prévoit ainsi une case « liste Front National » différente de la case « liste d'extrême droite ». Manuel Valls fait ainsi à madame Le Pen le cadeau qu'elle demandait : ne plus être classée  à l'extrême droite.  

Mais l'essentiel est ailleurs. Manuel Valls bidouille surtout pour rendre illisible le résultat et la situation interne réelle de la gauche. Son rôle essentiel est de remplumer le résultat national du PS et diluer celui de ses alternatives à gauche, à commencer par l’insupportable Front de Gauche. Ainsi a-t-il créé une catégorie « liste Union de la Gauche ». La résurrection ! « L'Union de la gauche », c'était l'alliance du PCF de Georges Marchais et du PS de François Mitterrand. Elle est morte en 1984 avec la sortie des ministres PCF du gouvernement Fabius. La formule suivante du rassemblement des gauches a été « la gauche plurielle ». Pourquoi Valls n’y a-t-il pas recours ? Ou bien n’aurait-il pu sinon inventer une autre expression ? Quel peut bien être le sens de cette trouvaille ? Reste que cette étiquette-là, cette « nuance » comme dirait l’homme aux chaussures à clou, est un drôle de fourre-tout !

Mais un fourre-tout organisé. Bien organisé : seule des listes soutenues par le PS peuvent prétendre à cette dénomination « Union de la gauche ». Sans le PS, pas d’union des gauches reconnue. Simple et sectaire comme une décision de solférinien. La formule choisie dit expressément que la condition pour qu’une liste soit dite d’union de la gauche est que le PS l’investisse et au moins un des partis mentionné dans une longue liste. Pourtant, dans bien des endroits, c’est le PS qui divise. Et alors la gauche se rassemble en dehors de lui. Ainsi, à Montauban, notre liste rassemble Europe Ecologie, le Front de Gauche et le NPA. Elle mériterait davantage de s'appeler « Union de la gauche » que bien des listes ne rassemblant que le PS et le PRG ! Le plus cocasse de cette histoire est que si le MODEM est avec la liste investie par le PS, alors la liste est « union de le gauche » ! Mais oui ! C’est possible. En effet, le nuancier de Valls prévoit que « pour être nuancée Liste Union de la gauche, une liste doit obtenir l'investiture du PS et d'au moins un autre parti de gauche (EELV, PRG, PCF, Parti de gauche). Elle peut néanmoins être plus large en intégrant par exemple le Modem ». Mitterrand et Marchais doivent se retourner dans leur tombe. Mais Valls a commencé sa trajectoire chez Rocard, n’est-ce pas ? La revanche est un plat qui se mange froid chez ces messieurs.

Sacré MoDem ! Grâce au magicien de la place Beauvau, il pourra figurer dans quelque quatre cases de « nuances », rien de moins ! En effet, il pourra être compté comme « liste du Mouvement Démocrate », « liste d'Union du centre » si la liste obtient aussi l'investiture de l'UDI de Jean-Louis Borloo, mais aussi comme « liste Union de la droite » si elle soutenue par l'UDI et l'UMP, comme celle François Bayrou à Pau. Bref, le MoDem est additionnable avec n’importe qui et n’importe quoi sauf le Front de Gauche, heureusement.

De toute façon, l’objectif de Manuel Valls est d’escamoter le Front de Gauche. Comme il n'a pas réussi à nous faire disparaître dans la rue, il essaye de nier notre existence dans les urnes. Pour cela, tous les moyens sont bons. D'abord, les maires sortants du Front de Gauche soutenus par le PS sont immédiatement noyés dans les « liste d'Union de la gauche ». Leur appartenance au Front de Gauche est niée. Et notre score national sera ainsi diminué de la plupart de nos meilleurs résultats. Quant aux listes que nous faisons avec Europe Ecologie-Les Verts, elles risquent bien de se retrouver noyées au milieu des listes « divers gauche ». Ou bien ce seront des listes Europe-Ecologie quand la tête de liste est membre de de ce parti. Gageons que c’est ce qui se passera si les socialistes perdent Grenoble au profit de notre liste.

Ce n’est pas tout. Manuel Valls prétend aussi trier entre les listes se réclamant du Front de Gauche. Il exige que seules les listes investies à la fois par le PCF et par le PG puissent être étiquetées « listes Front de Gauche ». Les autres listes seront classées « liste du Parti de Gauche »« liste du Parti communiste français », à moins qu'elles ne soient comptées comme des « listes d'extrême-gauche » ou « divers gauche ». J'affirme ici qu'il n'y a aucune liste du Parti de Gauche aux élections municipales. Toutes nos listes sont des listes du Front de Gauche ou des listes autonomes rassemblant bien au-delà de notre parti. Ainsi, la liste de Jean-Christophe Selin à Toulouse risque d'être repeinte en « liste Parti de Gauche » alors que le numéro 2 de la liste, Myriam Martin, est membre d'un autre parti du Front de Gauche. Et à Paris, les listes de Danielle Simonnet seront aussi présentées comme des « listes Parti de Gauche » alors qu'elles rassemblent 6 des 9 partis du Front de gauche et que le PCF parisien lui-même a renoncé à revendiquer son appartenance au Front de Gauche sur les affiches officielles d'Anne Hidalgo !

Ce n'est pas tout encore. Pour la première fois, le ministère de l'Intérieur exige aussi que chaque candidat déclare son « étiquette politique ». Ce n’est pas une demande anodine. On comprend l’intérêt de la démarche. Il s’agit pour le ministère de l’Intérieur de disposer d’un moyen d’évaluer la situation avant les sénatoriales de l’automne prochain. Mais ce n’est pas sans conséquence pour nous. Des dizaines de candidats sur les listes Front de Gauche n’ont pas de carte de parti. C’est souvent leur participation qui rend possible le dépôt des listes. Valls n’a cure de la réalité du Front de Gauche. Ces personnes n’existent donc pas dans l’identité politique qu’ils ont choisie. Ils sont donc voués à la case « divers gauche ». Une solution serait de pouvoir se déclarer candidat « Front de Gauche ». Mais  cette appellation leur est refusée. Oui, vous avez bien lu : refusée. Ils ne seront pas les seules victimes du recyclage de la place Beauvau. Les militants des Alternatifs ont droit à un traitement particulier. Ils sont classés candidats « d'extrême-gauche » avec les militants du NPA, du POI ou de Lutte Ouvrière. Ils sont pourtant membre du Front de Gauche ! En signe de résistance, nous avons donné la consigne à tous les adhérents du Parti de Gauche de se déclarer « candidat Front de Gauche ».

Gardons pour la fin la meilleure blague. La case « extrême-gauche » où Valls veut renvoyer les Alternatifs est cocasse ! Le premier parti classé dans cette nuance est un mystérieux « Parti anarchiste révolutionnaire » ! Quelqu'un a-t-il déjà vu un « anarchiste révolutionnaire » se présenter à une élection ? Ce parti n'a aucune existence. Le seul repéré sous ce nom dans les archives profondes est un faux-nez, depuis passé au FN. Sacré Valls !

 

Europe : le PS bâcle sa copie

Harlem Désir et Jean-Christophe Cambadélis ont lancé lundi 3 mars la campagne du PS pour les élections européennes. Le samedi précédent, le Parti Socialiste européen (PSE), dont est membre le PS français, a investi officiellement Martin Schulz comme candidat commun pour la présidence de la Commission européenne. Le candidat commun de cette famille politique est donc membre d’un parti qui gouverne avec madame Merkel. Le conclave des sociaux-libéraux a également adopté un « manifesto » en guise de programme commun.

Ce document est un de ces monuments du double langage cynique qui est la marque de ce mouvement. Ainsi est-il donné d’entendre le chef du PS français appeler à « rompre avec la politique absurde d’austérité ». C’est ce qui frappe en premier lieu. Le PS français comme le PSE font comme s’ils n’étaient pas responsables de la politique économique appliquée aujourd’hui dans toute l’Europe. Le texte du PSE dénonce « le bilan des politiques économiques menées ces cinq dernières années » : 27 millions de chômeurs et 120 millions de pauvres. Le PSE accuse « la droite [d’avoir] plongé l’Europe dans la peur et dans l’austérité » et dénonce la « domination des conservateurs au sein de l’UE ». Mensonges et mensonges et mensonges encore.

D’abord parce que les conservateurs que dénoncent les sociaux-libéraux sont ceux avec lesquels ils gouvernent partout où ils peuvent. Selon les derniers calculs du journal « Le Monde » du 28 février, la social-démocratie européenne est « présente au gouvernement de 19 Etats sur 28 », soit une majorité des Etats-membres ! Sans compter les 3 commissaires du PSE membres de la Commission européenne actuelle aux côtés de José Manuel Barroso. L’Europe qu’ils critiquent est donc d’abord la leur ! Ont-ils honte de leur propre action ces dernières années ? Comment entendent-ils « rompre » avec une politique qu’ils appliquent depuis des années et qu’ils continuent d’appliquer aujourd’hui ?

Car cette politique d’austérité a été appliquée par la droite européenne, mais aussi par les sociaux-libéraux européens avec la même férocité. Elle a même d’abord été appliquée par les alliés de François Hollande. En Grèce, c’est le parti socialiste qui a imposé les premiers plans d’austérité et le PASOK est le seul – je dis bien le seul – parti grec à avoir approuvé tous les plans d’austérité depuis 2011. En Espagne et au Portugal aussi, les sociaux-libéraux ont ouvert la voie de l’austérité avant d’être remplacé par la droite. Et ainsi de suite. L’arrivée de François Hollande n’a rien changé : le traité d’austérité Merkozy a été ratifié par le PS français sans la « renégociation » d’une seule virgule, contrairement à ses promesses de campagne. Et depuis 2012, c’est bien le PS qui a aggravé spectaculairement les politiques d’austérité en France. Ce bilan est totalement absent du texte du PSE.

Le texte du PSE est éclairant sur la mauvaise foi social-libérale. Il promet de défendre la « souveraineté » des parlements nationaux mais ne dit pas un mot de l’architecture austéritaire de l’Union européenne. Pas un mot sur le traité budgétaire Merkozy, pas un mot sur le 6-Pack et le 2-pack qui corsètent les Etats et leurs Parlements. On peut le comprendre : le PSE a accepté tout cela main dans la main avec la droite européenne. Même au sujet de la Troïka BCE-FMI-Commission européenne, qui contrôle les budgets des Etats sous tutelle, c’est l’hypocrisie la plus flagrante. Le texte appelle à « mettre en place un autre modèle » mais seulement « lorsque les missions de la Troïka auront pris fin ». Pour le PSE, il n’est donc pas question de rendre leur souveraineté à la Grèce ou au Portugal !

Le PSE se veut le bon élève de l’austérité. Le manifeste multiplie les signes rassurants pour la finance : « nous serons les garants des finances publiques en améliorant la qualité des dépenses publiques, en réduisant les gaspillages », « nous réduirons les déficits de manière durables et juste »… Et le PSE appelle à renforcer encore l’intégration européenne pour « instaurer une véritable coordination des politiques économiques et fiscales ». C’est la poursuite de la logique actuelle.

C’est la conséquence logique du silence absolu des amis de François Hollande sur la Banque centrale européenne. Le mot « Banque centrale » ne figure même pas dans le texte, ni le sigle « BCE ». A la lecture du texte du PSE, on pourrait croire que la BCE n’existe même pas ! Pourtant, c’est l’institution la plus anti-démocratique de l’Union européenne et la plus importante pour la période ! Même en 2009, le PSE affirmait au moins « la Banque Centrale Européenne doit soutenir la croissance et l’emploi tout en préservant la stabilité des prix ». C’était un vœu pieu qui sentait déjà le compromis pourri entre courants socialistes. Mais, au moins, la BCE était évoquée. Aujourd’hui, après une crise financière et monétaire sans précédent, alors que l’Europe est au bord de la dépression, le PSE n’a rien à dire sur la Banque centrale européenne ! C’est effrayant !

L’ambition du PS et de ses alliés européens est donc claire : ils ne changeront rien. C’est ce qui découle de la conférence de presse du PS français comme du congrès du PSE. Les 71 propositions que le PSE proposait en 2009 se sont évaporées pour ne laisse place qu’à « 10 projets » très vagues. On retrouve les mêmes formules creuses auxquelles le PSE nous a habitués depuis des décennies. Ainsi, la « nouvelle Europe » du PSE serait « l’Europe sociale », « l’Union qui protège » tout juste agrémentée d’une « Europe verte ».

Ils ne feront rien car leurs propositions ne valent rien. Harlem Désir fanfaronne sur l’idée d’un « SMIC européen ». Mais le texte du PSE enterre l’idée en défendant l’idée d’introduire « des salaires minimaux décents en Europe, soit par voie légale soit par le biais de conventions collectives ». Le SMIC par la loi, commun à tous les secteurs, est donc déjà écarté par le PSE. Quant au montant, le texte du PSE ne dit rien. Le PS français, lui, parle de « 60% du salaire médian » de chaque pays. Quelle énormité ! En France, selon l’INSEE, le salaire médian en France est de 1 712 euros mensuel net pour un temps plein. La proposition du PS revient à un SMIC mensuel net à 1 027 euros en France. Or le SMIC actuel est de 1 128 euros net par mois pour un temps plein ! La proposition du PS reviendrait à baisser le SMIC en France sur l’autel du « SMIC européen » !

Tout le reste est à l’avenant. Le PSE prétend vouloir « l’amélioration de la protection des travailleurs détachés à l’étranger par la révision de la directive relative au détachement des travailleurs ». Mais le texte ne dit rien sur l’accord qu’ont accepté et François Hollande et le SPD allemand en décembre dernier sur le sujet. Pourtant, les deux principaux sociaux-libéraux n’ont pas demandé la révision de la directive de 1996, mais seulement des modifications cosmétiques de la directive « d’application ».

Quant au grand marché transatlantique avec les Etats-Unis, le PSE le soutient. Il demande seulement la « garantie des droits de l’homme et des droits sociaux des citoyens, un travail décent, le respect des normes environnementales, la culture ainsi que la responsabilité sociale des entreprises et le juste échange » sans distinguer le GMT de « tous les accords commerciaux ». Le PS français, lui, prend les électeurs pour des nigauds. Sur son site de campagne, il écrit qu’il n’y a « aucune raison de se précipiter ». Pourtant, il y a moins d’un mois, aux Etats-Unis, François Hollande appelait à « aller vite ». Mais le PS se reprend vite pour dénoncer le « repli protectionniste » à l’unisson avec François Hollande.

Enfin, les sociaux-libéraux confirment leur vision archaïque du progrès. Ne cherchez pas un mot sur le nucléaire ou les gaz de schiste, il n’y en a pas. A propos du climat, les sociaux-libéraux européens écrivent seulement qu’ils « plaideront pour la définition de nouveaux objectifs contraignants concernant la réduction des émissions de carbone, l’augmentation de la part d’énergies renouvelables et l’accroissement de l’efficacité énergétique ». Bien maigre, bien pauvre, bien traditionnel, bien significatif d’une incompréhension totale du problème posé. D’ailleurs, aucun chiffre n’est donné ! Les promesses des socialistes n’engageront donc que ceux qui voudront bien les croire. Ce n’est guère surprenant. Mais ce qui est frappant, c’est cette nouvelle tentative pour essayer de tromper tout le monde.


198 commentaires à “La stratégie de l’outrage permanent”
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  1. JeanLouis dit :

    Sur l'Ukraine il y a aussi une donnée historique et culturelle qu'il faut prendre en compte, Kiev est le "berceau" de la civilisation, de l'âme russe. Je suis allé plusieurs fois la bas pour donner des formations et je peux témoigner combien nombre de personnes rencontrées regrettaient l'URSS, quoique l'on en pense ici en Occident et même à Kiev la langue russe est très parlée. Bref c'est un peu plus compliqué que ce que l'on nous raconte, comme d'habitude. Et Cohn Bendit a autant de nuances que BHL !

  2. françois 70 dit :

    Surtout, ne lâche rien ! Tu incarnes aujourd’hui le seul pôle de résistance conséquent à la caste politico-médiatique aux ordres du rouleau compresseur néolibéral. Je pense néanmoins que tu te trompes en continuant, pour des raisons qui m'échappent, à classer le parti solférinien dans le camps de la gauche. Non seulement les Papandréou-Schröder-Hollande et consort ne sont pas de gauche, mais ils sont même la carte maîtresse dans le jeu du néolibéralisme qui, sans eux, ne parviendrait pas à domestiquer les peuples au moyen des seules droites traditionnelles. Tant que nous apparaîtrons comme appartenant au même camp de la gauche que le PS, nous ne progresserons pas dans les couches populaires. Débarrassons-nous du tabou PS=gauche, ça urge !

  3. jacques B du 87 dit :

    Bonjour Jean-Lu, bonjour à toutes et à tous
    Beaucoup de gens qui me connaissent m'abreuvaient de question concernant ta position sur l'Ukraine et la Russie, auxquelles je m'efforçais de répondre, je vais leur envoyer un lien vers ce billet, en leur disant surtout de lire ce qui concerne les bidouilles de Valls, a les préparera à te voir contester les ROB (résultats officiels bidouillés) et à donner nos chiffres. Et pour chacun de nous, tâchons d'être partout pour le dépouillement (des fois que d'autres aient envie de bidouiller les chiffres localement).
    Bon courage

  4. mad madeleine dit :

    "La Paix contre la guerre", d'accord avec toi Jean Luc. Vue de France, l'analyse de la situation en Ukraine n'est pas facile. On entend tout et son contraire.
    Le PS ne fait plus une politique de gauche même s'il y a parmi eux des gens sincères. Beaucoup sont découragés et malheureusement ne voient aux prochaines élections que l'abstention comme issue. Pas facile dans les villes où une liste Front de gauche est proposée contre vents et marées ! Pas facile nulle part car les gens qui disent ne pas "faire de la politique" et qui ne s'informent que par la télé ne voient que nos différences. Pas facile d'expliquer le projet commun quand tout semble s'effriter.
    Après les grandes pluies qui ont ravagé tout l'ouest Atlantique, un beau soleil se lève. S'il pouvait en être de même d'ouragan en embellies pour notre gauche.

  5. Marcel 17 dit :

    De toute son histoire et quelque soient ses dirigeants, le PS n'a fait que mentir quand il ne s'est pas plié parfois aux plus basses manoeuvres. Oui plus que jamais on ne lâche rien.

  6. Sandrine dit :

    Bon billet Jean-Luc !
    Tu as dit tout ce qu'il fallait dire, et mis au clair tout ce que les neuneus crachent depuis des jours. Il y en a marre de ce matraquage sur toi et sur le FdG, et ce de toutes parts, aussi bien dans le camps adverse que chez nous. J'en ai marre qu'autant de gens ne comprennent rien à rien et préfèrent taper plutôt que de réfléchir. Les gens ne pensent pas avec le coeur, ils ne font que répéter bêtement des phrases qu'ils ne comprennent pas eux-mêmes. Les médias les y aidant bien faut dire. La clique à BFM et Itélé, les radios et journaleux infâmes, tout est fait pour nous casser. Et bien oui tu parle vrai tu as des solutions à l'austérité donc pour eux tu dérange. Logique. La médiacratie dans toute sa splendeur.
    Et l'autre dévergondé d'Assouline, il n'a pas une tare celui-là ? bref ils sont tous méprisants et méprisables.
    Honte aussi à tous les PCF qui ne t'aident pas et pensent que le PS peut changer les choses. Le PCF a bien changé depuis que je le connais. Lui aussi il engendre l'hostilité, vu les réflexions de certains, je ne les aurais jamais cru capable de ça, eux qui prônent la fraternité ahaha c'est un...

  7. Patrick dit :

    Une fois encore bravo pour ces textes clairs, précis et éclairant, notamment sur le programme du parti solférinien pour les européennes… Édifiant.
    Les attaques incessantes, de plus en plus rapprochées à mesure que les échéances électorales se rapprochent ne sont que le reflet de la peur que vous inspirez à tous ces ultra-libéraux et particulièrement à cette fausse gauche que représente le PS.
    On se rend compte que de plus en plus, dans les pays européens ce n’est plus du tout l’extrême droite, fascisante, voire ouvertement néo-nazie qui est diabolisée mais bien les partis de la vraie gauche ou de la Gauche Radicale, terme que je préfère et de loin à « extrême gauche ». Chez moi en Belgique c’est pareil et les plus virulents sont comme par hasard les partis dits socialistes…
    Mais et vous le savez ces pratiques diffamatoires ne fonctionnent qu’un temps et le retour de manivelle n’est plus très loin ! Il faut tenir bon, contre vents et marrées mais aussi contre nos propres alliés qui s’acharnent depuis maintenant presque un an à diluer, voire à faire disparaitre le Front de Gauche.

  8. Frédéric Boyer dit :

    Je me suis éloigné du Parti de Gauche, mais je vois avec bonheur que, sur l'essentiel, ceux qui résistent se retrouvent.
    Félicitations à Jean-Luc Mélenchon pour sa position sur l'Ukraine.

  9. johann dit :

    Billet très intéressant ! A part ça, je fini par me sentir de plus en plus "anarchiste révolutionnaire". C'est à dire que passé le bruit du moment, je me ficherai des décryptages des bidouillages et des justifications contre l'intox, je voudrais bien voir où est l'"écosocialisme municipal". En gros quel est le programme! J'ai des petit manuel de la fin du 19ème siècle si vous voulez. Et si un vieux PCF corrompu soutenu par les parti du FdG refait la même que depuis trente ans... pourrais-je en appeler à un référendum révocatoire local ?

  10. archerducher dit :

    Le gouvernement a peur, les membres du bureau du PS craignent une raclée à tel point que 40% d'entre-eux appelle a une politique à gauche du gouvernement, à quelques jour des élections. Filoche essaye de sauver les meubles sur son blog, car lui veut que les forces de gauche doivent se rallier au PS. Il nous prend pour des cons ou quoi ? Il nous prend pour des cons point barre.

  11. Adrien dit :

    Excellente prestation ce matin de JL Mélenchon sur France Inter. Très bien d'avoir très calmement et simplement lu le texte sur D.Cohn-Bendit au Parlement Européen qui a calmé le père Cohen.
    Excellente aussi explication sur l'affaire Ukrainienne et de la position du FdG à 100 lieues des positions atlantistes occidentales de notre gouvernement.
    C'est incroyable comme cette émission paraît très longue quand il y a des invités qui ne parlent que de la forme alors qu'elle paraît très courte quand les invités argumentent sur le fond.
    Espoir d'entendre un tel discours qui me fait penser à chaque fois au CNR.

  12. seniorenforme dit :

    Jean-Luc Mélenchon est la cible facile de tous les médias, les biens pensants et surtout de ceux qui n'ont aucune imagination, aucun courage. Il faut se rappeler ces quelques phrases de Kipling "Si tu peux supporter d’entendre tes paroles travesties par des gueux pour exciter des sots, et d’entendre mentir sur toi leurs bouches folles sans mentir toi-même d’un mot". Il faut avoir du courage pour s'opposer à cette pensée unique qui croit détenir la vérité. Comme s'il n'y avait que la politique social-libérale pour nous sortir de la fange !

  13. Jacques dit :

    Outre les attaques pour déstabiliser le FdG, je suis inquiet des réactions lues dans de nombreux forums globalisant sous l'appellation "secte" tous les intervenants défendant les positions exposées sur ce blog. Pour eux, nous ne savons plus penser et réfléchir en nous ralliant à un gourou nommé Jean-Luc Mélenchon. Le cas typique est celui de JM Vadrot dans Politis. Cette attaque est sournoise et provient pourtant de gens à la mauvaise foi évidente mais je pense qu'il faudrait veiller à protéger les convaincus modérés (il en existe) de nos idées de ces arguments.

  14. Thierry dit :

    Voici un des liens de la conversation (en anglais) entre Catherine Ashton, représentante de l’Union européenne pour les Affaires étrangères, et Urmas Paet, ministre estonien des Affaires étrangères à propos des morts de Maïdan. Monstrueux.

  15. ptitHom dit :

    Jean-Luc,
    Pendant que les gens gesticulent ou s'offusquent de découvrir la petitesse de Sarkozy (mais qui cela étonne-t-il encore vraiment ?), de l'autre côté de l'océan, on s'interroge (et c'est un euphémisme) sur les liens qui existent entre le gouvernement US et le patron d'eBay, d'une part, et, d'autre part, le coup d’État en Ukraine (voir lien). En gros, ça ressemble beaucoup à ce qui s'était passé au Chili il y a 40 ans. Et dans la presse française ? Nada, que dalle, nichts ! Dormez, bonnes gens.
    Fraternellement,

  16. laurent dit :

    Merci Jean luc Mélenchon pour ton courage. la calomnie dont tu es victime me renforce dans ma détermination à convaincre autour de moi de la haute qualité de ton travail pour le bien commun, pour notre pays et la mise en place d'une belle république sociale et démocratique Française. De tout coeur avec notre beau Front de gauche.
    Fraternellement camarade.

  17. Danièle Salque-Tselouiko dit :

    Comme toujours, parfaite analyse politique et géostratégique de Jean-Luc Mélenchon sur la situation en Ukraine. Et un grand moment d'intelligence et de pertinence ce matin sur France Inter!

  18. Nicks dit :

    Non Jean-Luc Mélenchon ne craquera pas, parce que nous ne plierons pas nous-même !
    D'aucuns ici il y a quelques mois mettaient en garde contre l'invisibilité qui naîtrait d'alliances à géométrie variable du PC. C'est peu de dire que leur alerte était censée et se vérifie. Les solfériniens ont toute latitude pour brouiller notre message et nos résultats. Encore bravo à Pierre Laurent.
    Sur l'Ukraine, si l'info qui circule depuis hier est vraie, à savoir que la tuerie de la place Maïdan aurait peut-être des origines troubles, ce qu'il faut encore vérifier, alors c'est tout l'écheveau idéologique des atlantistes (et malheureusement de quelques libertaires) qui est caduc. Quoiqu'il en soit la position de Jean-Luc Mélenchon m'apparaît être la plus conforme à la situation et aux intérêts à la fois, des ukrainiens et de notre pays.
    Le combat continue.

  19. Laurent Doussin dit :

    Comme d'habitude, ce texte remet bien bien les pendules à l'heure. Un bémol : les médias déforment nos propos, attention à ce qu'on dit ou fait, pas la peine d'en rajouter, comme la phrase de Delapierre sur les "salopards", une vraie faute, ou certaines petites phrases de P. Laurent. Et surtout, ne sous-estimez pas les divergences entre communistes. Nombre d'entre eux, dont moi, estime que les listes communes PS-PCF sont une erreur grave, que dans la crise du logo le PCF déconne complètement (je suis outré par l'exemple de Clermont-Ferrand et Cachan, il y en sûrement d'autres), et que le prochain congrès va être sportif, pour ne pas dire plus. Le Front de Gauche est notre seul espoir, si ça foire, on est tous hors-jeu et le mouvement social mettra 10 ans à s'en remettre.

  20. O.P.I.A.M. dit :

    Monsieur Mélenchon, la version complète de l'analyse de l'OPIAM dont vous parlez (avec les deux journaux allemands) se trouve ici.
    Courage !

  21. Denys 54 dit :

    Excellente "prestation" ce matin à France Inter. De quoi désarçonner tous vos contradicteurs, qui ne posent pas des "questions", mais développent des idées, celles de la pensée unique.
    Je voulais également apporter mon soutien à Jean Luc Mélenchon pour les procès auxquels il a à faire face. Je suis adhérent PCF, donc je ne fait pas partie de la soi-disante "secte Mélenchoniste"...

  22. Poncet dit :

    "Comment peuvent-ils être assez stupides pour croire que nous ne parviendrions pas à en disposer ?"

    La foi des apparatchiks dans leur pouvoir. Ils y croient tant qu'ils ne sont pas délogés de leur siège, par plus gradé qu'eux ou par la force. J'en connais quelques un, hélas, aussi dans notre propre camp.

  23. Poncet dit :

    La trouvaille de Valls-la-bidouille n'était pas prévisible, mais elle relativise l'importance de la crise que nous avons traversé. Même si nous avions "tout bien fait", le résultat de ces élections municipales aurait été illisible. Les crânes d'oeufs de Valls auraient trouvé le moyen d'éparpiller les voix du Front de gauche et d'en agglutiner autours de celles du PS.

  24. agatha5116 dit :

    Merci pour tout, Jean-Luc et surtout ne craque pas : comme tu le répètes souvent aux médias, tu n'es pas seul et peu s'en faut ! Le mot Résistance, si noble et chargé de sens historique, a toujours été le symbole de notre force et nous devons continuer à le faire résonner pour maintenir la paix en Ukraine mais aussi pour éviter qu'en France, le recours à l'émeute de rue soit la seule issue. Tu peux compter sur nous

  25. gblanchet03 dit :

    Tu es irremplaçable en pédagogue. C'est cela ta grande qualité qui s'est exprimée pleinement pendant la campagne présidentielle et qui a fait appel à l'intelligence des gens. Peu me chaut la façon dont tu mènes ton parti : c'est l'affaire des membres du Parti de Gauche. Point barre.

  26. NICO 75 dit :

    Je commence à lire le billet et je fais un 1er commentaire sur les attaques de certains contre Jean Luc. Évidement parfaitement inadmissible mais ils cherchent à te déstabiliser. Il faut donc leur résister, et surtout leur faire voir que des Mélenchon. Il y en à plein. Alors aux élections il faut leur faire savoir en votant pour les listes autonomes, et le 12 avril être très très nombreux dans la rue.

  27. Jean-François91 dit :

    Merci Jean-Luc pour cet immense travail politique que tu fais contre vents et marées et contre les torrents d'immondices de notre paysage médiatico-politique.
    Sache que tu n'es pas seul, oh non, et que nombre de "sans-voix" apprécient ce que tu défends. En distribuant pour les municipales, cela met du baume au coeur d'entendre quelqu'un dire "Mélenchon, c'est le seul qui dise des choses justes, le seul qui leur résiste !", et ce n'est pas rare. Ta persévérance trace le sillon qu'il faut, et montre le chemin pour la révolte sourde qui enfle. Ce doit être épuisant de se battre pied à pied pour placer un argument face à ces journaleux, mais sache que chacune de tes interventions regonfle d'énergie à des milliers de militants. Prends soin de toi.

  28. commandant P. dit :

    Sur la complexité Ukraine / Crimée / Russie, imaginez un instant que le Comté de Nice fasse Sécession de la République (retour à l'état antérieur à 1850), et parte dans ses bagages avec la base navale de Toulon (dont notre porte-avions), cela poserait quelques problèmes géostratégiques à nos gouvernants et à l’État-major.
    Autre "histoire-fiction", imaginez (certes difficilement) que la région de Noyon et le "pays de France" (nord de Roissy) soit rattachés au Luxembourg ou la Belgique du Sud (bouffée de Régionalisme européen, par exemple...), avec les implications sur la langue et les rattachements administratifs, vous aurez un léger aperçu des impacts actuels des évènements d'Ukraine. Pour faire court, l'histoire de la Nation russe est en grande partie localisée en Ukraine actuelle !
    Quant au projet de l'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN, c'est "casus belli" !

  29. gus003 dit :

    Plein le fion de la désinformation journaleuse, il va falloir leur faire voir dans la rue que l'on est pas les seuls à vouloir un changement de société en profondeur.
    J'y serais le 12 avril, et vous journaleux de mes deux vous pouvez déjà compter 3 personnes de ma famille.

  30. yann dit :

    Je crois,malheureusement que le FdG n'a pas besoin de Valls pour se discréditer, malgré toute votre bonne volonté. Lorsqu'on assiste,par exemple, pour les municipales, a des alliances douteuses avec le PS, on a de quoi se poser des questions. Dans ma ville, au Mée su Seine(77), pour les municipales, une liste PCF a fait une apparition "providentielle" pour le 1er tour. Liste dont le but n'est autre que de diviser les voix au premier tour pour assurer la victoire du PS au second tour. En effet, la tête de liste est un grand ami du candidat PS. Comment voulez vous que l'on vous fasse confiance lorsqu'on assiste a ce genre de stratégies minables ? En plus, ce Poupin (c'est son nom) a l'outrecuidance de s'afficher avec l’étiquette FdG. A mes yeux, moi qui suis sympathisant, c'est intolérable. D'autant plus qu'il existe dans cette ville un collectif issu du monde associatif, sans étiquette, mais qui représente admirablement l'esprit de gauche. Et qui pâtit de ces basses oeuvres.

  31. Marie dit :

    Excellente prestation sur France inter. A quand un face à face avec Cohn-Bendit ? C'est toujours seul que vous devez redresser la barque. Pas grande aide journalistique à l'horizon. Les énergies ne sont pas inépuisables. Heureusement, votre sens de l'histoire, votre recul par rapport aux événements et votre positionnement par rapport aux institutions européennes et atlantistes donnent à voir les enjeux. C'est beaucoup de travail. Merci.

  32. killevan dit :

    Je me permettrais juste un petit conseil, celui de suivre ce vieil adage "les chiens aboient, la caravane passe" et menez la vers la direction qui vous est le plus cher, a savoir l'éducation politique du peuple qui s'enfonce inexorablement vers la médiocrité de la pensée du tout pognon. Vous lire et vous entendre est un réel plaisir qui rafraîchit cette lourdeur intellectuelle et nauséabonde qui sévit sur notre beau pays. Je fatigue, moi ancien militant CGT(38 années), a suivre la politique française, je ne supporte plus toutes ces magouilles politico-médiatique, affairiste, félloniste et nombriliste (je pense aussi au PCF) qui, semble t-il, a pris le dessus sur un véritable débat dont la France a le plus besoin. Je fatigue et de plus en plus l'envie de ne plus aller voter me hante. Je baisse les bras.

  33. naif dit :

    Dommage que l'Ukraine ne soit pas Notre Dame des Landes, nos journalistes auraient mis en évidence les casseurs extrémistes et oubliés les milliers de manifestants pacificistes. Il doit y avoir un truc. Je me demande bien lequel.
    Bravo pour ce matin. Ils ont pas du trouver d'auditeurs pour polluer l'interview. Même Guetta est resté silencieux. JL Mélenchon devait boire un café à 8h30 car dans la revue de presse qui dure 7', le journaliste a mis le paquet dans l'émotion. Le contraste était flagrant entre vos explications sur l'Ukraine et le contraire qui était asséné par les médias dont il faisait la revue. Le scoop en Syrie, après avoir prévenu les auditeurs de retirer les enfants du poste de radio, était choisi pour son ignominie et l'impact qu'il aurait dans l'opinion s'il fallait intervenir dans ce pays. Que voulez vous dire après un tel exemple de torture. "Des rats dans la bouche d'humains vivants, cousue à la main, devant une petite fille". Non ! pas devant un petit garçon, devant une petite fille dans le fond d'une cave. Non ! pas dans la cave, dans le fond d'une cave." Ah, ils sont très forts. S'en rendent-ils compte ?

  34. jacques B du 87 dit :

    @9johann
    ...je voudrais bien voir où est l'"écosocialisme municipal"....

    L’élection municipale est à la fois une élection nationale, par son ampleur et son imbrication directe avec les politiques du gouvernement et de l'Union Européenne, mais elle est également par locale, et le programme "concret" est lui aussi local. Nos listes sont constituées de citoyennes et de citoyens qui s'engagent pour changer la vie partout où ils sont et chaque fois qu'ils le peuvent, et ils appellent même les électeurs à donner leur avis sur le programme, à y apporter des contributions et des propositions par exemple le programme de Limoges terre de gauche. Nous sommes fort de la richesse des nombreuses réalisations de nos élus : les transports gratuits d'Aubagne, l'eau des lacs de l’Essonne, etc. Pour en chercher d'autres : "radicalités concrètes" ou "écosocialisme" sur les moteurs de recherche.

  35. Titoune dit :

    Très bien ce matin sur France Inter, que les pouilleux s'épouillent entre eux, vous valez tellement mieux qu'eux, que les morveux se mouchent c'est de saison, quant à vous, vous faites exactement tout ce qu'il faut pour que l'écosocialisme émerge et vous n'êtes pas un homme seul vous en aurez encore la preuve le 12 Avril, vous avez de l'expérience vous savez combien est dur le monde de la politique le pire bien sur c'est lorsque des attaques arrivent de son propre camp ! Vous devez vous préserver, les grincheux ne vous arrivent pas à la cheville passez outre, nous serons toujours là pour vous et nous sommes nombreux très nombreux, merci pour tout ce que vous nous offrez !

  36. Gilbert La Porte dit :

    Stratégie de l'outrage. Il faudrait presque verser quelques droits d'auteure à Naomie Klein. Mais combien ont lu sa "Stratégie de choc" et parmi eux combien s'en souviennent encore ! Faut croire, à entendre autour de moi, que Panem et circenses ont encore d'avenir.

  37. picaros84 dit :

    "Vieilles gloires décaties" : je kiffe !

  38. turmel jm dit :

    Cher JL Mélenchon. Se retourner dans leur tombe dites-vous. Mitterrand je ne sais pas, Marchais j'en suis sur ! Et pas seulement à cause de Valls (...) Que les impatients se rassurent ça gronde beaucoup dans les consciences. Pour l'instant, toutes nos forces doivent se consacrer aux élections municipales afin que partout dans le pays le FdG impose un rapport de force incontournable. Bon courage pour celles et ceux qui distribuent, portes à portes et collent.

  39. Jean-François91 dit :

    Pour contrer les basses œuvres de Valls et de ses sbires, il va falloir faire nous-même la synthèse des résultats en remontant et compilant les données de toutes les communes. La tâche ne nous fait pas peur. Effet boomerang : par son comportement, ce Valls est en train d'envoyer vallser bien des votes (qui déjà ne tenaient qu'à un fil) pour un bon nombre de seconds tours. Trop c'est trop.

  40. carlo dit :

    "[Le PS] promet de défendre la « souveraineté » des parlements nationaux mais ne dit pas un mot de l’architecture austéritaire de l’Union européenne. Pas un mot sur le traité budgétaire Merkozy, pas un mot sur le 6-Pack et le 2-pack qui corsètent les Etats et leurs Parlements. On peut le comprendre : le PSE a accepté tout cela main dans la main avec la droite européenne."

    Certes, mais l'Europe sociale-libérale est en fait depuis l'origine le résultat d'un compromis entre la droite libérale et les sociaux-démocrates. C'est de ce cadre dont il convient désormais de s'émanciper le plus rapidement possible afin d'être en mesure de mener, le moment venu, une politique alternative à celle que nous imposent les traités européens..

  41. zaouri dit :

    Le discrédit porté sur Jean-Luc Mélenchon, un des rares homme politique a exprimer la complexité des situations socio-politique et a avoir des convictions, est un scandale et une insulte à notre intelligence. Que tous, autant que nous sommes, consacrions notre énergie à convaincre autour de nous nos concitoyens à voter PG FdG.

  42. Ouilya dit :

    Lorsqu'on lit vos écrits et que l'on vous écoute, très cher Jean-Luc, on comprend pourquoi vous êtes aussi dangereux pour tous ces libéraux, socialos et/ou fachos et pourquoi ils n'auront de cesse de vous casser, en vain. Votre esprit éclairé et sans compromis est sérieusement contagieux. Vous avez le tort d'avoir raison et de démontrer et dénoncer toutes les magouilles que l'on nous cachent bien. Votre intervention sur l'Ukraine est d'une limpidité sans appel, en dix minutes, vous avez évacué toutes sortes de parasites qui nous empêchent de saisir le fond réel et ses conséquences. Merci de tout coeur.

  43. gérald rosell dit :

    J'ai beaucoup aimé ton intervention ce matin à France Inter : du JS Bach.

  44. Denis F dit :

    @ 33
    Pas si naïf que cela au final... quel goût pour la nuisance ! C'est exact, mais c'est dégueulasse, est-il besoin d'en rajouter ? Je ne crois pas que ce soit la bonne manière de pousser les gens vers la révolte et l'écœurement. Laissez donc cher monsieur l'ignominie dans la bouche de ces nervis de la haine. Ceux qui ont encore deux sous de jugeote savent très bien à quoi sert cet étalage de misère fait par ces suppôts de l'ordre du fric à n'importe quel prix. Pourquoi ne remettent-ils pas plutôt en cause le rôle de l'ONU dans cette affaire ? Cet organisme larbin à la botte des USA, organisme à qui revient normalement de faire respecter les lois internationales, voir du minimum respect humain, et qui reste là en spectateur, capable de supporter jusqu'à la plus insupportable des ignominies, martyriser son peuple jusqu'à son anéantissement total. Non, ils ne sont pas très forts, ils sont ignobles, et oui, ils s'en rendent compte, sinon ils dénonceraient différemment, honte à eux.
    Merci à toi Jean-Luc d'avoir encore une fois fait œuvre de patience et de pédagogie, malgré et contre la stupidité ambiante des sbires de France Inter, service public ?

  45. ENGGASSER Bernard dit :

    J'ai écouté Cohn-Bendit. Ce personnage est odieux. Comme déjà en mai 68, il reste égal à lui-même. L'idiot utile de la droite réactionnaire mais, aujourd'hui également des solfériniens. Ceci dit, ce qui évidemment doit faire encore plus mal c'est quant ceux qui devraient être du même camp tire dans le dos. Mais, l'histoire nous apprend qu'à un moment ou un autre la vérité éclate et on découvre ses vrais amis.

  46. marianne31 dit :

    Vos ennemis qui n'ont de cesse de vous injurier sont aussi nos ennemis et qu'on ne me demande pas de voter PS. Plus jamais cela ne se produira.
    Ce qui est triste ce sont tous ceux qui faute de temps consacré a faire des recherches politiques gobent tout cru toutes les âneries grossières des médias. Les partis des banquiers se moquent du peuple et sont même prêts a l'envoyer se faire tuer dans des guerres et pourquoi pas une autre guerre mondiale. Ce sont des dingues aveuglés par leur secte néo-libérale. Au secours ! Monsieur Mélenchon vous êtes avec tous vos amis notre seul espoir que le monde devienne celui du "bien vivre" et de "l'humain d'abord".

  47. Christian B dit :

    Dans notre mouvance, nous n'avons pas toujours la même vue sur tous les sujets, cela nous regarde entre nous et strictement entre nous, comme dans une famille. Mais cela ne change rien au soutien permanent et complet à Jean-Luc face aux attaques de toutes sortes de tous les tordus et fallacieux personnages.

  48. Gilbert La Porte dit :

    J'ai écouté votre intervention sur FI et vos mises au point. Sur l'Ukraine, Michel Collon ne dit rien d'autre que ce que vous expliquez, avec un argumentaire stratégico-économique encore plus pédagogique que vous pourriez reprendre.
    Pourquoi ne pas citer de tels auteurs (je pense aussi à Paul Jorion), journalistes, qui font un vrai travail d'information, quand vous êtes face à certains ahuris qui vous interviewent dans les médias inféodés ? Cela permettrait à certaines personnes enfermées dans le système TF1, F2, iTélé et consorts, d'ouvrir leurs fenêtres et de laisser tomber les oeillères qu'on les force à porter.

  49. Michel B. dit :

    Incroyable ! Les médias, Valls, Cohn Bendit et les autres. Ils ne sont pas seulement odieux, ils sont dangereux. Jean-Luc Mélenchon, lanceur d'alerte, décortiqueur des des manoeuvres. Ne serait ce que pour ça il mérite notre soutien.

  50. Cram cram dit :

    Ukraine : à voir et faire voir sur Youtube le film de Manon Loizeau "Comment la CIA protège les révolutions colorées" (2005)
    PS : à lire et faire lire dans le Club de Médiapart, en date du 25 février un article roboratif (11pages denses) : "En finir avec le Parti Socialiste : pour un boycott civique et républicain de toutes les variantes de vote PS aux municipales" de Yann Largoen. Intéressant et dérangeant.


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