28juil 14
Ces quelques lignes sont un message amical à ceux qui se donnent rendez-vous sur ce blog. Les dernières heures avant mon départ ont été bien remplies. J’ai beaucoup participé aux discussions qui se menaient entre nous à propos de la façon de manifester notre solidarité avec les gazaouis. Il fallait agir. Mais il fallait aussi éviter de tomber dans les pièges que Manuel Valls et François Hollande ont tendus sans relâche pour provoquer des incidents et criminaliser le mouvement de soutien. Dans tout le pays, à l’heure à laquelle j’écris, nous avons tenu le chemin de crête. L’admirable c’est évidemment le sang-froid magnifique des manifestants et en particulier des jeunes. Les provocateurs sont restés isolés et aucun des reportages, évidemment à charge, n’a pu mieux faire que de montrer des marginaux. Je renvoie aux textes et compte rendus publiés par le site du Parti de Gauche pour apprécier le travail accompli.
D’un autre côté, toutes sortes d’évènements privés m’ont aussi tenus éloigné de mon clavier. Au point d’avoir oublié de poster mon compte rendu de séance au parlement européen qui va donc aller rejoindre la masse des discours et articles non prononcés et non publiés. Une année d’absence pour fait de réunions, meeting et cavalcades électorales m’a encore laissé une masse de paperasses à traiter. Car, bien sûr, j’ai aussi une vie d’ayant droit et de contributeur divers. J’ai intérêt à avoir tout en ordre.
Un avatar récent m’a rappelé à l’ordre ! L’administration du Parlement n’avait pas enregistré a temps ma « déclaration d’intérêts financiers ». Je fus aussitôt traîné au pilori médiatique. En effet passait par là une de ces hyènes médiatiques qui tournent en permanence autour du troupeau pour voir s’il n’y a pas des bêtes malades à harceler. Elle se fit un devoir de publier « l’affaire ». Je fus donc dénoncé sur deux radios et par trois brèves (avec photo immondes cela va de soi) comme n’ayant pas rendu ma « déclaration d’intérêts financiers » avec tout ce qu’un tel terme peut susciter de sous-entendu. Ce fut mon accueil médiatique pour l’installation du nouveau Parlement ! Bien joué coco ! Bien sûr, j’avais rendu cette « déclaration ». Pourquoi ne l’aurais-je pas fait ? Elle est passionnante ! Je n’ai aucun intérêt financier à déclarer ! Et ainsi de suite. Si j’ai le blues ce n’est pas du combat politique, de ses difficultés et cruautés. C’est de devoir subir ça. Les photos pourries, les papiers insultants sans relâche, la bêtise à front de bœuf de ces gens malveillants et suintant d’aigreurs et de haine, qui ne lisent rien, ne s’intéressent à rien vraiment, et résument tout aux quatre phrases qu’ils arrivent à comprendre tout en prétendant que ce sont les « gens qui ne s’intéressent pas ».
Le traitement médiatique de mon « recul » devenu « retrait » puis « départ de la politique » est encore un chef d’œuvre à la gloire de cette caste médiatique, de son incurable panurgisme et de sa dérive irréversible vers l’industrie du spectacle. Quelques-uns d’entre vous m’interrogent : « mais pourquoi ne démentez-vous pas ? » Votre naïveté vous honore, mes amis. Pourquoi démentir alors qu’il suffit de lire le texte de l’interview publié pour se faire une idée exacte. En fait, vous ne comprenez pas le fond de l’affaire. Ceci n’est plus de l’information depuis longtemps. Juste un spectacle. Je n’ai pas eu une ligne dans « Libération » pour mes innombrables tentatives d’instaurer le débat sur l’avenir de l’humanité en mer. Mais j’ai eu la « une » entière pour « un coup de blues ». Au moins pour une fois les papiers n’étaient-ils pas insultants. Ne parlons pas du « Monde », pathétique, cent pour cent fiel et règlement de compte personnel. Démenti ou pas, la suite est déjà écrite : « la fausse sortie de Mélenchon ». Avec leur perversité habituelle « avouez que vous l’avez bien cherché ». Avec aussi l’inévitable confidence crapauteuse du « cadre communiste qui préfère rester anonyme » pour déclarer une saleté sur mon compte. Lequel n’existe pas, bien sûr, mais cela fait si vrai ! Et cela permet peut être de recueillir ensuite des répliques aigres. Ah ! Que le métier est excitant !
Je vais me retirer (pas me pendre) quinze jours dans un moulin à eau du douzième siècle (pas entrer au monastère) au bout d’un chemin de terre (pas d’un cimetière). Avec des amis très beaux qui prennent le risque de m’accueillir et de voir l’intimité de notre séjour violée si un voyeur traîne dans le coin. J’ai amené avec moi des romans qu’on m’a offert dans l’année au fil de mes haltes. Je baillerai aux corneilles, ou bien au milieu des milliers de livres qui garnissent les murs de pierre dans l’immense pièce à vivre du bâtiment central, ou bien depuis le chemin en surplomb d’où je surveillerai l’Aveyron qui vous emporte le regard au fil du courant. La rivière coule et chante sans pause, une chanson douce qui lisse le cœur bien vite et vous le fait comme une de ces pierres qui sont au fond de l’eau, bien rondes et vertes, émouvant restes ultimes d’un faux océan qui se creusa à quelques milliers de kilomètres de là. Le flux est toujours le plus fort. Il n’a même pas besoin d’être patient. Il lui suffit d’être. Je ne sais mieux faire pour vous dire un au revoir (provisoire ! provisoire !) que de publier ce texte sur Jaurès que le JDD m’a commandé à l’occasion de l’anniversaire de l’assassinat du tribun du peuple. Je suis reconnaissant à ce journal de m’avoir donné cette occasion de m’exprimer sur un sujet plus grand que moi. Ainsi faut-il vivre je pense.
Jaurès, reviens ! Ils ont changé de camp !
Tribune parue dans le JDD du 27 juillet 2014
À l’occasion du centenaire de l’assassinat, jeudi 31, de la figure socialiste, le coprésident du Parti de gauche, Jean-Luc Mélenchon, fustige François Hollande et Manuel Valls.
Jaurès ! Ils n'ont plus que ce nom à la bouche ! Sarkozy avant-hier, Le Pen hier, Hollande et Valls aujourd'hui! D'où leur vient cette audace? Pour reprendre les mots du tribun, s'ils se battent autant pour les cendres, c'est pour mieux étouffer la braise.
Manuel Valls voulait l'enrôler pour ses sordides cadeaux au Medef. Jaurès aurait « sans doute » voté le pacte de responsabilité, a-t-il osé ! Faire parler les morts pour endormir les vivants. L'arnaque ! Jaurès aurait plutôt affronté Valls comme il avait affronté son modèle, Georges Clemenceau, quand il fallait soutenir les travailleurs face à la répression.
Une chose est sûre. Jaurès n'était pas un gentil garçon. Il ne cherchait pas l'estime des mous. Vous imaginez François Hollande capable de dire comme lui à propos de la Révolution française : « Je ne veux pas faire à tous ces combattants qui m'interpellent une réponse évasive, hypocrite et poltronne. Je leur dis : "Ici, sous ce soleil de juin 1793 qui échauffe votre âpre bataille, je suis avec Robespierre, et c'est à côté de lui que je vais m'asseoir aux jacobins. Oui, je suis avec lui parce qu'il a à ce moment toute l'ampleur de la Révolution " »
Jean Jaurès avait obtenu une première loi fixant l'âge de la retraite à 65 ans. C'était en 1910. Hollande vient de le reporter à 66 ans, comme il s'en est vanté auprès de la Commission européenne. Un siècle après, Hollande a fait pire que la réforme de Sarkozy et défait ce que Jaurès et tant de générations de militants avaient arraché au prix de tant d'efforts.
Jean Jaurès n'était non plus pas l'inoffensif « réformiste » que décrit Manuel Valls pour mieux le couper de l'aspiration révolutionnaire. Fausse route. Jaurès n'opposait pas les deux, loin de là. Son discours de 1900 sur « les deux méthodes » le dit avec clarté. Jaurès voulait faire « dans la réforme, œuvre commençante de révolution ; car je ne suis pas un modéré, je suis avec vous un révolutionnaire ».
Contrairement à Jérôme Cahuzac, qui n'a « jamais cru » à la lutte des classes, Jean Jaurès l'identifiait : « Entre les deux classes, entre les deux groupes d'intérêts, c'est une lutte incessante du salarié, qui veut élever son salaire, et du capitaliste, qui veut le réduire ; du salarié, qui veut affirmer sa liberté, et du capitaliste qui veut le tenir dans la dépendance. »
Jaurès n'était pas un apôtre de la moralisation du capitalisme ni du « donnant-donnant » avec le grand patronat et autres sornettes élyséennes. Il prônait tout autre chose ! Nationalisations, coopératives, mutuelles… Jaurès laissait le soin aux travailleurs de définir la forme concrète que devrait prendre la propriété collective. Mais il en défendait fermement le principe, « l'avènement d'un ordre nouveau dans lequel la propriété, cessant d'être monopoleuse, cessant d'être particulière et privée, deviendra sociale, afin que tous les producteurs associés participent à la fois à la direction du travail et au fruit du travail ».
La presse jouait l'exploitation des peurs pour exciter contre les « terroristes » de son temps ? Il voit le dégât si actuel : « À un peuple ainsi affolé, ainsi abêti par la peur, toute foi en la race humaine et en l'avenir n'apparaît que comme une dangereuse chimère, comme une meurtrière illusion. Il ne comprend même plus que le progrès est la condition de l'ordre. » Quand Hollande abdique le pouvoir des Français dans les mains des androïdes de la Commission européenne, Jaurès lui tire l'oreille : « Partout en Europe la lutte est engagée entre les oligarchies et la démocratie politique et sociale. » Quand il voit que Hollande leur a aussi cédé le pouvoir budgétaire du pays, il tonne : « La démocratie politique s'exprime en une idée centrale ou mieux encore en une idée unique : la souveraineté politique du peuple. » Quand Hollande soutient le gouvernement Netanyahou, il se fâche : « Il ne faut jamais abandonner à la force ce que la raison peut régler. »
Déjà caricaturé en bête furieuse, parfois une torche incendiaire à la main, toujours une bouteille de vin dans la poche, ou décrit comme un agent de l'étranger, il lui faut tout subir. Un député de droite monte même à la tribune et le frappe tandis qu'il parle. Parfois le cœur saigne : « Je n'en peux plus. Depuis quelque temps, je les sens tous là, prêts à m'insulter dans ma femme ou dans ma fille. Je reçois des lettres d'ordures. Je sens grimper les limaces. Je me sens couvrir de crachats. » Mais l'espoir est indéracinable : « Nous savons par une expérience qui s'appelle la Révolution française qu'il ne faut jamais désespérer et qu'un jour ou l'autre, dans notre pays de France, la grandeur des événements répond à la grandeur de la pensée !" »
Jaurès, reviens ! Ils ont changé de camp !
Merci Jean Luc pour cet article qui rétablit la vérité de Jaurès
Merci encore de remettre aussi clairement les pendules à l'heure.
Merci, Mr Mélenchon, pour ce billet qui nous redonne le moral car il correspond à notre sentiment intime. Et je constate que le sort qui vous est réservé dans les media et dans le microcosme politique est très proche de celui réservé à Jaurès à son époque. Le pire est que notre époque est mille fois plus dangereuse qu'au siècle dernier : les dérives financières générées par les paradis fiscaux et les pratiques d'optimisation fiscale criminelles pour les citoyens que nous sommes, nous conduisent au crash inévitable du système. Ces imbéciles de capitalistes ne voient même pas que la révolution à craindre, ce n'est pas la nôtre (sociale et écologique) mais la leur : toute l'économie réelle est en passe d'être engloutie dans le trou noir de la finance de l'ombre protégée pas le secret bancaire et les montages frauduleux... S'ils ne creusaient que leur propre tombe, on s'en moquerait. Le problème est que tous les pays du monde sont déstabilisés pas ces pratiques : l'humanité toute entière est menacée.
Pour un supposé "retiré" de la politique, certains vont être déçus ! Merci pour cette brillante et tranchante remise à l'heure à l'égard des escrocs. Toutes raisons gardées la filiation avec l’irremplaçable Jaurès, c'est toi camarade ! Si ta "retraite" te donne toujours autant de perspicacité d'analyse, poursuit ta route de "retraité".
Bonjour Camarades, Je relèverai ici le compliment sincère de Marie-George Buffet sur face book à cette "magnifique tribune" de Jean-Luc. Ca fait du bien et ça change des Chassaigne, Laurent et autres... Bravo et merci Jean-Luc pour la Gauche.
La reconnaissance est vivace. Pour ceux qui vous insultent, ils ne sont qu'ignorance. Votre noblesse d'âme donne de l'élan à nos ardeurs, le temps passe, mais les juste demeurent. Pour les autres, leurs duperies abusent seulement ceux qui ont les yeux clos ! Continuez avec peine à contribuer à les leur ouvrir !
Il est temps de remettre en place les usurpateurs de l'Histoire.
Merci Jean-Luc
Au PG nous avons, nous aussi, tout le monde ou presque contre nous, parce que nous sommes avec Jean-Luc Mélenchon les empêcheurs de tourner en rond. Pendant que beaucoup s’arrangent avec le système pour se répartir les rôles, utiliser le clientélisme ne rien changer et briser l’espoir. Mais nous ne céderons pas !
Qu'il est bon de remémorer à certaines limaces quelques extraits du grand Jaurès. Merci de nous garder dans le bon chemin.
Vive la VIè Vive la VIE
Jean-Luc, ton silence nous inquiétait. Merci pour ce billet, ton retrait à caractère privée et politique c'est la preuve que tu les déranges, sentir que la famille peut être touchée c'est impardonnable, un jour ou l'autre ils le paieront, si un événement devrai arriver (il va arriver) nous savons que tu nous oubliera pas.
Vive la VIème république.
Merci Jean-Luc !
« Nous savons par une expérience qui s'appelle la Révolution française qu'il ne faut jamais désespérer et qu'un jour ou l'autre, dans notre pays de France, la grandeur des événements répond à la grandeur de la pensée !" »
Cette citation que tu as faites ici s'applique à toi qui sait si bien verbaliser la grandeur de la pensée, à nous qui militons pour que notre pays soit autre chose qu'une bouillie pour capitalistes affamés.
Merci
Bonjour Monsieur Mélenchon. Antoine Lacroix, de droite, centriste.
Jaurès a un siècle, il n'a plus grand chose à nous dire de pertinent, d'utile sur notre époque. Nous ne faisons appel à lui que pour l'interpréter dans le sens qui nous convient, pour affirmer une certaine conception du monde. Par lui c'est notre vision, les uns et les autres, que nous proposons dans le débat démocratique. L'histoire n'est pas faite pour les morts. Laissons tomber Jaurès au moins pour l'instant. Argumentons avec des intellectuels de notre temps qui pensent juste c'est à dire qui pensent l'humain d'abord dans son contexte d'aujourd'hui. Il y en a et une pensée pertinente et utile est le fruit d'un contexte : celui dans lequel nous sommes.
Sur la lutte des classes. Le marxisme n'est-il pas une construction historique ? N'y a t-il pas chez Marx d'autres aspects qui ont été mis de côté, tout simplement pour des questions de publication. Je pense à l'Idéologie allemande paru en 1932 qui permet de mieux comprendre sa conception de l'histoire en opposition avec celle de Hegel. Et si le marxisme était hégelien, avec un individu dépendant d'une logique collective. Ce n'est pas la...
A quand le prochain rassemblement ?
Ne lâchons rien, montrons à nos indignes dirigeants que nous sommes bien là en résistance, unis et nourris par l'intelligence humaine.
Merci Jean-Luc.
Réfléchir, c'est commencer à désobéir tel est le titre d'un article de Daniel Sergal dans le Grand Soir dont chaque humain devrait s'inspirer et finir par se révolter si il est sincère et regarde se qui se passe dans le Monde et chez nous en toute objectivité. L'auteur de l'article précise: En tout temps et en tous lieux, des hommes ont cherché à imposer leur loi, à prendre le pouvoir sur le reste de la population. Les états usent de la force (police, justice, armée), les religions de la peur (enfer et damnation) pour nous soumettre. J'observe que c'est un constat objectif et à notre époque même un mouton doit se rebeller ! L'auteur poursuit: au vingtième siècle, d'autres formes de pouvoir sont apparues, les multinationales imposent leur système libéral et leurs produits commerciaux, la finance et les banques dominent l'économie, les médias abusent des moyens de communication modernes pour vendre la désinformation au service des complices précédents. C'est un autre constat! Tout est dit, et alors je me pose une question. Quand est-ce que les peuples vont réagir massivement contre ces deux constats ? Qu'attendent-ils ?
Bien entendu, Jean Luc, que je remercie a...
@ 14 Antoine Lacroix
"Jaurès a un siècle, il n'a plus grand chose à nous dire de pertinent, d'utile sur notre époque"
Ah! bon. Les idées de Jaurès vous n'en voulez pas, c'est votre droit. Pour nous elles sont d'une utilité et d'une vivacité incontournables pour comprendre notre époque et ne pas se soumettre ! Le contexte d'aujourd'hui n'a t-il vraiment rien à voir avec celui d'il y a un siècle ? Vous semblez penser un peu superficiellement et courtement.
Bravo Jean Luc pour cette tribune décapante !
«...Je n'en peux plus. Depuis quelque temps, je les sens tous là, prêts à m'insulter dans ma femme ou dans ma fille. Je reçois des lettres d'ordures. Je sens grimper les limaces. Je me sens couvrir de crachats... Mais l'espoir est indéracinable...
J'ai mal pour J.L. Mélenchon que j'assimile à J.Jaurès. Il est la même cible de ces chiens qui l'ont jeté en pâture à la gueule des "Gogols" qui ont préféré faire les autruches que de sortir la tête du sable pour mieux réfléchir. Pourtant notre J.L Mélenchon est à cent lieues de ces minables politiciens cupides. J.L. Mélenchon nous manque par son silence actuel qui sied à tous ces détracteurs, mais j'espère tellement que le volcan couve et que même à mon âge qui avance trop vite, je pourrai vivre ce beau programme qu'est "l'Humain d'abord". Tenez bon cher J.Luc tant nous plaçons notre espoir entre vos mains. Je dis bien vos mains, et pas les trop souillées d'avoir serrées celles qui vous ont tant injustement mal traitées. Ces chiens entretiennent ceux que G. Frèche appelait..... "je suis élu que par des cons"
Comparer l'âge de la retraite en France en 1910 et 2014 ne me parait pas raisonnable. Les gens commençaient à travailler beaucoup plus jeunes, les conditions de travail étaient beaucoup plus dures et surtout, l'espérance de vie était de 50 ans pour les hommes, contre 78 ans aujourd'hui.
Merci une fois de plus pour ton billet. Nous avons besoin d'un leader, j'espère que ton retrait n'est que provisoire, sinon c'est laisser les milliers de personnes qui pense comme toi à l'abandon. Alors haut les coeurs, et à très bien tôt dans les manifs ou autres. On lâche rien.
@ Antoine Lacroix,
Votre propos voudrait nous faire croire que Jaurès n'est plus d'actualité, c'est curieux. Tout le monde en parle, l'ex président à talonnettes l'avait cité publiquement dans un de ses discours, chacun se l'approprie honnêtement ou pas. Le retour au 19ème siècle est pourtant bien visible, le triomphe de l'oligarchie, du grand capital mondialisé, de la libre entreprise dans un espace politique à son service, de la pauvreté galopante, de la régression sociale. Regardez un peu autour de vous, sortez de votre bulle idéologique. Vous prétendre de droite est amusant, dans ce pays majoritairement à droite, c'est superflu.
@Rage au Coeur
La phrase que vous citez n'est-elle pas éclairée, affinée par celles qui suivent ? Une idée ce n'est pas une phrase simplement mais un texte, une suite de phrases. Dans le fait qu'une idée soit assimilée à un bout de texte n'y a t-il pas refus de voir la pensée dans son ensemble pour rester bloqué sur son idée. Qu'est-ce qu'il pourrait bien y avoir de pertinent dans ce que je dis, dans tout ce que je dis et non pas simplement un seule phrase.
Je rejoints la critique d'Antoine Lacroix, il faut adapter son discours au temps présent. Rappeler des personnages historiques "Robespierre, " Jaurès" emblèmes de la gauche historique est certes nécessaire mais cela n'amènera pas une voix au parti que nous cherchons à construire car cela reporte aux anciens temps et la majorité veut qu'on lui parle d'aujourd'hui. A gauche, vous avez tendance à vous enivrer de votre culture qui n'est pas celle de tout le monde. Aujourd'hui est tellement riche. Au moment où l'actualité c'est Poutine et Gaza, il aurait fallu développer votre discours disons "gaulliste" de politique étrangère et d'indépendance de la France. Il faut être un curseur, un aiguilleur de la vie politique et ainsi marquer des points dans l'opinion de droite et de gauche. Enfin, il serait peut-être temps je pense de changer de video et de mettre la plus récente, l'interview de JL Mélenchon sur France 3 datée du 18 juilet 2014 sur le phénomène PODEMOS.
Le changement n'est pas qu'au niveau de Jaurès, il est au niveau des simples particuliers. J'ai lu Jaurès dans les Ardennes, ce qui m'a frappé ce ne sont pas les discours de Jaurès mais la solidarité des humbles des sans le sou, capables d'organiser dans les Ardennes des cagnottes pour aider les mineurs de Carmaux, de monter des coop ouvrières pour la distribution qui achetaient à des coops de producteurs, maintenant on est juste capable de critiquer les grévistes quand ils vous gênent dans vos déplacements. Pauvre époque et pauvres gens.
Jaurès ne se serait jamais compromis avec des imposteurs de cette trempe et autres girouettes de circonstance. Le chef de bande que nous avons en ce moment est néfaste. Il cumule avec son équipe de bras cassés l’incompétence, l'amateurisme, l'improvisation ou tout se décide au doigt mouillé et en plus ils cultivent le mensonge. L'autre "voyou" l'excité du bocal, véritable protecteur de sa caste,celle des hyper-privilégiés,adeptes de "l'optimisation fiscale et financière", ce parasite qui a fini par être viré et il récidive malgré toutes les casseroles qu’il trimbale, la bête n'est pas à terre. Et pour compléter le tableau reste l'autre énorme imposture qui est contre les syndicats, qui passe son temps à faire du copier-coller sur le programme'l'humain d'abord" en passant son temps à prêcher la division "préférence nationale" en faisant des amalgames infectes et très mal sains,mélangeant tout. L'histoire nous a appris ou cela menait. Et le plus inquiétant, aux fréquentations plus que douteuses. Pour terminer il y a toute une faune opaque ou il devient très difficile de voir qui copine avec qui et quoi. Quels sont les moyens qu'ils se donnent pour sortir réellement du m*****r dans...
Merci Jean-Luc !
Ne te retire pas de ta position d'éclaireur. Je crois que Julien Benda dans la trahision des clercs a déjà montré les abandons couverts de mensonges qui ne sont pas relevés par les médias "mainstream" comme ils les appellent dans la "Novlangue", car la ligne de la forfaiture doit être, coûte que coûte, maintenue. Très bel hommage à Jaurès !
Courage Jean-Luc !
Ne doutons pas, c'est une perte d'énergie, car comme tous ceux qui luttent pour un monde meilleur et dont il est une figure éclairante et éclairée, JLMN ne lachera jamais. Il doutera, c'est une forme de conscience supérieure, sera blessé (il est humain généreux et intégre), prendra du recul, mais reviendra, plus fort et solide que jamais et ce tant qu'il en aura la force physique. Ceux qui le croient "mort" et s'en réjouissent du fond de leur imbécilité crasse parleront du retour du "phénix" mais les classes populaires elles, et leurs militants n'auront jamais douté de ce remarquable Monsieur, dont notre pays à plus que jamais besoin. Nous sommes avec vous Jean Luc, ensemble nous nous débarrasserons à plus ou moins long terme des sangsues qui vivent sur notre dos, cela pour le bien de notre peuple et de la planète. La grande histoire est de notre côté et nous savons que nous investissons pour elle. Prenez ce recul nécessaire avec bonheur, nous vous attendons en pleine forme !
Ils bavardent de Jaurès et en même temps ils pillent (Rebsamen et ses complices) la banque des gens modestes, le Credit Municipal de Dijon. Mais on ne lache rien. Merci Jean-Luc, vous nous donnez plus de volonté d'agir.
[...]
Fraternel salut
Bonjour et merci pour cette tribune.
Concernant le combat de Jaurès sur, entre autres, l'âge de départ à la retraite, et pour répondre au commentaire de "aixmolp", j'ai envie de dire que, d'une part, si l'espérance de vie en bonne santé chez les salariés s'est améliorée, c'est notamment parce que les gens ont pu partir plus tôt à la retraite. D'autre part, oui, militer pour un départ à la retraite à soixante ans, payée plein pot, pour toutes et tous, est un combat plus que jamais d'actualité. Cela s'appelle le progrès social. Le progrès social, une des raisons principales du combat de Jaurès. Le progrès social, en grave péril aujourd'hui contre la réaction et la régression sociale, Jaurès, "siempre presente" ! Bons et fructueux congés d'été (encore un progrès social !) à chacun-e et particulièrement à vous, Jean-Luc.
Merci J-L de nous donner de tes nouvelles. J'étais très inquiète. Nous avons besoin de toi, Mr Mélenchon, plus fort que jamais. Nous somme avec toi. Bon repos.
Oh que ça fait du bien de te lire à nouveau, Jean-Luc, après le récent article du "Monde" qui te prêtait une retraite tactique par temps de traîtrise et coups bas ! Comme tu peux le constater, aussitôt réagissent des amis de partout pour manifester leur joie et leur conviction qu'avec le combat mené par le PG depuis sa fondation et par ceux qui parmi ses alliés sont loyaux, rien ne sera plus comme avant. Tu as imaginé un bien revigorant dialogue entre Jaurès et nos piètres élus et gouvernants actuels.
Très bonnes vacances à toi et aux amis du blog (dont le webmestre) et bravo aussi à @JCM 31 et Adrien pour leur fougue et leur parfaite lucidité.
"La souveraineté politique du peuple", c'est la démocratie directe. C'est cette recherche qui est en jeu aujourd'hui dans tous les mouvements de la "révolution citoyenne" pour tourner enfin le dos au vieux logiciel social démocrate. La 6ème république, la Constituante devraient avoir cette seule finalité. C'est sur ce levier qu'il faut agir pour passer un seuil.
C'est très beau, très émouvant, très juste. Ce roman d'amour que vous dites avoir le désir d'écrire, il me semble que vous l'écrivez chaque jour, Jean-Luc. Avec nous. Et, soyez-en infiniment remercié, pour nous également. Tant qu'Hugo et Jaurès auront de beaux enfants, l'espoir vivra et la lutte ne sera pas vaine.
Jaurès n'est plus en France depuis longtemps. Il ressuscite, en Espagne... ils s'appellent PODEMOS.
« Entre les deux classes, entre les deux groupes d'intérêts, c'est une lutte incessante du salarié, qui veut élever son salaire, et du capitaliste, qui veut le réduire ; du salarié, qui veut affirmer sa liberté, et du capitaliste qui veut le tenir dans la dépendance. »
Tout est dit dans cette phrase. S'il ne fallait retenir qu'un fondement de nos analyses, c'est cet antagonisme qui nourrit la contradiction et de fait: nos combats. Ce n'est pas un combat manichéen mais un combat qui doit démonter et freiner les conséquence de ce système. Merci JL Mélenchon de nous faire un signe. Quant à la presse elle tente de faire ses choux gras avec votre soi-disant blues. Elle réserve ses unes et ses articles à leurs abonnés en espérant que nous allons acheter leur papier. Le JDD et Libé en font partie. Ils ne se trompent pas de photos quand ils parlent de ces hommes et femmes politiques qui sont las. Ils affichent la vôtre. R.Bachelot ou d'autres doit être moins vendeur. Eu égard à l'actualité nous sommes asphyxiés par la propagande atlantiste et c'est très dur à vivre quand ce blog est fermé. Votre blog est salutaire. Il faut continuer !
Superbe billet sur Jaurès. Il est indispensable de revenir aux fondamentaux et de démasquer tous les usurpateurs de la pensée.
« Déjà caricaturé en bête furieuse, parfois une torche incendiaire à la main, toujours une bouteille de vin dans la poche, ou décrit comme un agent de l'étranger, il lui faut tout subir. »
C’est le lot des grands hommes, comme toi Jean-Luc Mélenchon, alors inspire toi d’eux pour apprendre à mieux résister aux attaques. Pense à tous ces camarades, Chavez, Mujica et tant d’autres, emprisonnés, parfois torturés, qui n’ont jamais abandonné le combat. Et comme nous préférerions tous avoir directement de tes nouvelles via ce blog, au lieu de laisser la presse le faire à ta place !
Merci Jean-Luc Mélenchon
Je suis actuellement dans les terres tarnaises terrain de ses combats. Jaurés doit vivre avec nous, ne nous laissons pas attendrir par ces molassons de solfériniens qui accaparent Jaurés d'une façon éhontée.
Henri Guillemin nous parle pendant une heure de Jean Jaurès. Il est captivant et rejoint Jean Luc Mélenchon en nous faisant apprécier ce grand homme. Un bel article récent aussi dans Médiapart consacré à Jean Jaurès à ne pas rater. Comme vous me manquez Jean Luc. A tout moment je clique sur votre blog pour voir si vous avez écrit de nouvelles choses. Reposez-vous bien et bonnes vacances à vous, à votre famille et à toute l'équipe du Parti de gauche. Les imposteurs que vous dénoncez me dégoûtent. Voilà c'est dit alors que je voulais les ignorer tant je les méprise.
Pourquoi ont ils tué Jaurès ? Plus que jamais d'actualité...
Merci Jean-Luc pour ton combat. On a besoin de toi.
Oh que oui ils ont changé de camp, mais cela depuis 1983. Disons que ceux d'aujourd'hui on assassinés Jaurès une deuxième fois.
Ca fait du bien de voir que tu es toujours debout ! Tu auras bien le temps de te reposer quand ta dernière lueur de vie se sera éteinte. En attendant, on continue intelligemment de construire l'union pour une alternative face à la politique actuelle. J'ai beau me dire que j'aimerais parfois partir vivre dans une petite cabane au fin fond du bois, près d'un lac où respirer un air pur, écouter les oiseaux chanter et prendre le temps de vivre, mais, (même si je le ferai un jour du moins temporairement) notre planète est une et unique, les multinationales continuent de détruire, polluer, créer les conditions de futures instabilités et de guerres. C'est trop dur, voire impossible d'ignorer cette réalité et pourtant beaucoup le font. Par ignorance? Par manque de temps? Par désinformation voire absence d'info crédible ?
Les Robespierre, Jaurès se sont tous battus mais pas seuls (même s'ils devaient parfois se sentir seuls), juste faire attention d'avancer collectivement, on est toujours plus fort ensemble et quand on n'est pas tout seul dans les lumières du projecteur médiatique qui peuvent parfois être éblouissantes et étouffantes!
On ne lâche rien! Merci Jean-Luc.
Merci à la France de Mélenchon pour la protection de ce patrimoine.
@Antoine Lacroix
Même si vous dites que Jaures est d'un autre siècle (pourquoi pas, c'est sans importance pour mon raisonnement), ça n'enlève pas la récupération politique faite par nos dirigeants oligarques. Je pense que si Mélenchon en reparle tant de notre Jaures, c'est parce que Hollande et surtout Valls le font mentir pour justifier l'injustifiable. Sarkozy et Le Pen pas mieux. L'honnêteté intellectuelle s'applique à tout homme honnête. Eux n'en ont pas. C'est moche et c'est inacceptable. Ca prouve au minimum qu'on ne peut pas leur faire confiance car ils profitent de l'ignorance collective pour dire tout et son contraire. De droite, de gauche, fasciste, on s'en fout. Si tu mens au peuple, t'es un salopard. Et eux, ils mentent.
J'ai lu dans une interview que vous venez de donner que vous aimeriez ne plus vous entendre. C'est bizarre, je pense juste le contraire. Vous nous remettez le moral à l'endroit et nous en avons urgemment besoin.
Merci M. Jean-Luc !
Prendre du recul, ce n'est pas disparaître, c'est respirer de nouveau, happer l'air du temps. J'ai apprécié l'article de Michele Cotta dans le point intitulé "Don Quichote Mélenchon". Nous vivons un air irrespirable, le bruit des canons, l'odeur des morts, la chasse aux humanistes, tout cela dénote un été pas comme les autres. Jean Luc, la lutte est un combat dans lequel la phase d'épuisement devait arriver. J'en suis au même point, étant de ton année de naissance et étant de nombreux combats syndicaux et politiques. Mais nous savons que ce temps est indispensable pour retourner dans l'arène. Je pourfends ceux qui trouvent et comparent tes discours et leur contenu, ton ardeur et ta fougue à du bavardage négatif. Cependant, nous allons devoir trouver comment combattre. L'ancrage des idées du Front national, la politique du gouvernement, comment faire avancer nos idées, les faire partager, réunir en un formidable mouvement populaire les hommes et les femmes qui partagent nos idées. Ne pas nous combattre pour réussir, nous dire les choses et trouver le terrain pour aller vers le chemin d'une France colorée, belle et rebelle.
Bienvenue cher toi Président, Je n'ai pas encore lu le billet, mais je ne pouvais pas attendre pour te dire comment que je suis heureux de ton retour parmi les tiens. Même si la lutte nous apparaîtra difficile, âpres et parfois rebutante, je le sais j'en suis certain nous vaincrons. Les patriotes de notre France ont toujours fini par l'emporter sur la lâcheté et les calculs mesquin. Nous vaincrons. Je viens ces 4 derniers jours de recevoir des menaces en plus de méchants virus, je n'ai et n'aurais jamais peur des cons. Mes deux derniers poussins qui m'ont dit Papy on s'est inscrits nous voterons comme toi, on se battra aussi ! Les yeux me piquent un peu de joie. Amitiés partisanes pour toutes et tous.
Au moins Jaurès montre ce que pourraient faire les députés, relayer la parole et les luttes des gens et essayer d'améliorer le sort du plus grand nombre au lieu de se mobiliser pour leurs propres intérêts ou ceux des plus riches ou des plus influents.
Merci pour ce magnifique et juste billet camarade. Il met du baume sur mes maux,il adoucit mon amertume de révolutionnaire. En effet, je sens que je suis en fin de mon parcours de 35 ans de militantisme au PCF. Je suis fatigué, j'ai baissé les bras, et ce n'est pas le dernier article de Dartigolles dans L'Huma de Vendredi qui va me redonner de l'espoir bien au contraire.
@aixmolp 18, @fadila 22
L’augmentation de la durée de vie depuis l’époque de Jaurès n’est pas un critère déterminant pour évaluer une durée socialement concertée, en 2014, du temps de vie à passer au travail, en temps libéré, ou en retraite. Plus cruciaux sont les changements intervenus dans les techniques de production depuis Jaurès. Le capitalisme industriel tirait profit de bras en très grand nombre, ce qui n’est plus guère nécessaire à l’ère de l’informatique et de la robotique. Le jeune mouvement espagnol de gauche radicale Podemos en déduit la nécessité de proposer en réponse dans son programme un revenu universel, réponse sociale nouvelle à des rapports de production nouveaux. Ce que ne propose pas encore notre gauche issue des partis historiques socialistes ou communistes ? Raisonnons-nous encore sur les bases du capitalisme tel qu'il était autrefois et pas tel qu'il se donne à subir aujourd'hui ?
Pourquoi ont-ils tué Jaurès ? Oui Jaurès ils l'ont bien eu, si tu t'éclipse c'est un peu pareil. Alors, debout nouveau "Jaurès" et on ne se laissera pas avoir cette fois, on les aura tous.
Merci JL Mélenchon, de cet exposé sur Jaurés et ce qu'en font nos gouvernants se prétendant encore socialistes. Quel plaisir de vous retrouver, de respirer un air salutaire au milieu de la morosité ambiante et des coups fourrés de certains alliés du FdG !