08oct 14

Pas de foin pour les Martiens !

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Mon livre « L’ère du peuple » arrive en librairie. Je vis donc dans la tension de l’attente. Quel accueil va lui être réservé dans sa première semaine, cruciale pour les observateurs ? J’avais donc prévu un moment de calme et de fraternité avant la fournaise qui m’attend. Je suis allé dans les Hautes-Pyrénées pour un banquet républicain et une visite de la centrale hydro-électrique de Pragnères. Pendant ce temps, ce dimanche-là, la droite se préparait à descendre dans la rue poussée dans le dos par Valls. Les frondeurs socialistes affichaient leur volonté de « rassembler la gauche » en tenant trois réunions concurrentes. De mon bureau on m’annonça que nous avions largement dépassé les quarante mille signatures au Mouvement Sixième République. Mais j’avais la tête ailleurs. Pour moi, le moment le plus suave, et pas forcément le plus long, fut celui que je passai sur le plateau du Saugué dans la montagne.

leredupeupleLà-haut, le soir commençait à descendre et le fond de l’air fraichissait gentiment. Au bout du regard, sur l’horizon, le cirque de Gavarnie barrait le chemin des yeux. La prairie qui s’étendait là avait un air tellement coquet, tondue comme une pelouse des beaux quartiers. Je voyais les brebis la brouter avec application. A mon approche, elles s’enfuirent en vague comme c’est leur lamentable habitude. Je restai coi car il n’est pas bon pour elles de faire courir les brebis. Si l’ours nous regardait depuis les bois au loin, il devait bien rire. Ici les gens le haïssent. Le soir, à la table du repas amical dans le gite superbe où l’on dina, j’ai eu droit au réquisitoire argumenté des petits éleveurs amers.

Avant d’aller au gite, j’ai bu ce qui restait de lumière sur l’horizon tranquille d’après le feu du jour. Je marchais au pas paisible de Pierre Montoya, compagnon de combat de longue date. Pour la première fois de notre vie, je faisais avec lui une conversation sans enjeu sinon cette amitié si spéciale que se portent souvent ceux qui militent pour la cause depuis longtemps. La dentelle des crêtes les plus élevées frangeait le ciel. Depuis le traité de la Bidassoa ces hauteurs délimitent la France et l’Espagne. C’était donc là le bout de « par chez nous ». Par là passèrent les maquis et Résistants républicains espagnols. Leurs ombres glissent encore sur les pentes. Avant ça, dans la journée, j’avais bien bougé au cœur de ce coin des hautes Pyrénées. D’abord à Viscos, puis dans le canton de Luz Saint Sauveur, en mairie de Gèdre, après la visite de la centrale hydroélectrique de Pragnères. Je vais donc parler ici de la privatisation de ce secteur décidée par Hollande et Valls. Et bien sûr de nouveau du mouvement sixième république naissant. Mais je commence par quelques mots sur le weekend end de la politique officielle : la manif pour tous et les trois réunions séparés des dissidents socialistes divisés qui veulent « rassembler la gauche ».

« Pas de foin pour les martiens » !

La droite dans la rue, quel spectacle ! Ces milliers de gens défilent derrière une banderole des plus étranges : « Pas de foin pour les martiens ». Ou presque. En effet, elle prétend s’opposer à la Gestation Pour Autrui (GPA). Cette pratique étant interdite en France et n’ayant jamais été mise à l’ordre du jour d’aucune loi, comment en est-on arrivé à faire croire à tant de gens qu’il en était question ? D’autant que nous sommes innombrables à y être absolument opposés pour des raisons liées aux fondamentaux de nos convictions de gauche. La marchandisation du corps des femmes, que ce soit dans la prostitution ou dans la gestation tarifée, nous la dénonçons comme un paroxysme de l’inhumanité de l’économie de marché. On peut donc voir comme est habile l’action des fanatiques qui ont intoxiqué tout le petit monde du conservatisme familial. Partant de l’idée que Hollande et Valls sont capables de tout en matière de marchandisation, ce qui est vrai, ils ont réussi à convaincre qu’ils seraient aussi capables de ça. Mettons à leur crédit que Manuel Valls dans le passé était en effet partisan de la GPA comme toute la droite de la « gauche ».

Il est vrai qu’il vaut mieux se méfier de cet homme en permanence et tout autant de son compère président. En effet l’un et l’autre n’ont aucune conviction philosophique particulière. Ils suivent la pente de ce qu’ils croient dominants dans leur petit monde. Hollande était pour le mariage pour tous jusqu’au moment où il déclara que chaque élu agirait selon ses convictions, avant de réaliser qu’un tel raisonnement est la destruction de toute autorité de la loi et de la démocratie. Le vrai mystère n’est pas qu’il ait pu proposer une telle sottise mais qu’il n’ait pas compris avant en quoi consiste la légitimité d’une loi. Valls était pour la GPA du temps qu’il vivait dans les dîners en ville de la bobocratie amie du « droit à l’enfant ». Il est contre depuis qu’il vit dans les agapes des néoconservateurs « pro bizness ». En fait, il n’a pas davantage de convictions sur le sujet qu’il en avait quand il passait du « non » au « oui » sur le traité constitutionnel européen. C’est pourquoi quand il est venu jurer ses grands dieux qu’il était absolument opposé à la GPA il fit le contraire de ce qu’il avait l’air de faire. Il augmentait le soupçon. Il l’a fait volontairement pour donner le sentiment qu’il se mettait à distance d’une option présente à gauche et à laquelle il ferait rempart de son corps. Il a sciemment soufflé sur les braises. De même que ses annonces sur la baisse des prestations familiales étaient une contribution directe à l’alimentation du brasier que les conservateurs allumaient. Les meilleurs aliments du feu de la droite dure sont ces deux personnages en perdition à la tête de l’Etat. En effet, ils ont un besoin pathétique de reconstruire le champ politique entre « méchants et gentils » pour armer la tenaille mortelle du « Front Républicain » dont ils seraient le centre. Les manifestants de dimanche ont donc fourni le bienfaisant fond de scène de tous les cyniques du moment : l’extrême droite traditionnaliste et la droite solférinienne.

En chemin dans les hautes Pyrénées

J’ai brisé la frénésie de mes jours ordinaires. Après Tarbes où j’atterris, partout on m’a reçu comme si j’avais gagné en 2012. Il est vrai que par là-haut, dans ce coin de la montagne, on m’a placé en tête des suffrages à toutes les élections depuis 2009. Le maire de Luz (PRG) et le conseiller général (UMP) étaient eux aussi venus à ma rencontre à Pragnères. img_9821A Gèdre, les habitants organisèrent donc un goûter en mairie et le maire Jean-Claude Roudet m’accueillit solennellement avant qu’on m’invite à parler. J’étais là d’abord pour dire et argumenter mon opposition à la privatisation des installations hydroélectriques. C’est pourquoi j’avais rendez-vous à la centrale de Pragnères. Ségolène Royal vient d’annoncer l’entrée en vigueur de cette mesure stupide et dangereuse. Mais en décidant de visiter la centrale de Pragnères, sur le canton de Luz-Saint-Sauveur, je savais que je ne verrai pas seulement un dispositif complexe de cheminement d’eau et de turbinage. J’ai vu une sorte de monument de la religion humaine quand un grand projet mobilise des milliers de personnes persuadées d’agir pour le bien commun. La construction de ce système aux lendemains de la guerre fut une épopée inouïe, avec ses hauts et ses bas, ses luttes sociales et ses cruautés, ses splendeurs et ses exploits. Certes nous ferions autre chose et autrement à présent. Mais on ne peut méconnaitre la leçon de ces enthousiasmes collectifs pour des travaux de pionniers qui reconstruisent une économie. Le moment venu, nous devrons agir dans le même état d’esprit avec l’entrée dans l’économie de la mer.

Je viens à l’actualité du sujet. Hélas le gouvernement Valls prend des décisions concernant les barrages et centrales hydroélectriques de notre pays. Il s’agit de 15% de notre électricité. L’hydroélectricité est la première énergie renouvelable utilisée en France. 80% de la production électrique d’origine renouvelable vient de ces barrages et centrales. Très loin devant l’éolien ou le solaire par exemple. A l’échelle du monde 1240286_10204922305766792_8988155988411370601_nc’est encore plus frappant. L’hydraulique est la troisième source d’énergie derrière le charbon et le gaz mais loin devant le nucléaire ! C’est donc un sujet très sérieux que la gestion de cette ressource stratégique. Et voilà pourquoi il faut encore se lamenter d’une décision inepte de ce gouvernement misérable.

Ouvrir à la concurrence et aux entreprises privées la gestion des installations de production de l’électricité, c’est une bêtise totale, dans la droite ligne du reste des hallucinations des idéologues libéraux. On comprend vite et sans effort que les « partenaires privés » n’investiront pas par philanthropie mais pour tirer des profits. S’ils agissaient autrement leurs actionnaires seraient en droit de les sanctionner et d’arguer, à juste titre, de l’abus de bien social. Ce n’est donc pas leur cupidité qui doit être mise en cause mais plutôt ceux qui leur offrent ce nouveau terrain de jeu sans aucune justification. Aucune ! Personne n’imagine que les investisseurs privés viennent pour faire des investissements. Ni qu’ils seront portés à en faire si besoin est. Car lorsqu’une opération d’entretien est à l’ordre du jour cela coûte deux fois. Une première quand il faut payer les travaux et une seconde pendant l’interruption de l’exploitation. La tendance sera donc toujours de regarder ailleurs quand les symptômes d’usure seront là. L’arrivée des privés dans l’exploitation des barrages et des centrales n’est donc vraiment pas une bonne nouvelle pour la sécurité des eleveurspopulations. Ceux qui vivent aux alentours de ces installations peuvent s’inquiéter. Mais si éloignés qu’ils soient, les autres sont aussi concernés. Car le réseau électrique forme un tout et fonctionne comme un tout.

Je n’évoque pas ici ce qui se passera quand un maillon de la chaine mal entretenu ou mal géré ou faisant du chantage au tarif, devra interrompre sa production. Cette situation on l’a connue car on l’a déjà observée aux USA ou au Royaume Uni. Ce sont alors les maxi pannes. Elles sont inconnues en France jusqu’à ce jour sinon partiellement en période de tempête. J’ai eu l’occasion de prendre la mesure du risque global lors de mon séjour dans les Hautes-Pyrénées en visitant la centrale hydroélectrique de Pragnères. Elle joue un rôle majeur dans la production d’électricité pour la région. Elle est aussi un segment de la régulation globale du système électrique français. Mais elle est aussi un maillon du dispositif de sécurité de la centrale nucléaire du Blayais en Gironde puisqu’elle doit approvisionner en électricité les moteurs de refroidissement de l’eau de celle-ci en cas d’accident. En amont, pas moins de quatre barrages permettent de maîtriser l’alimentation continue en eau de la centrale. Le plus haut est situé à plus de 2000 mètres d’altitude. L’eau circule de haut en bas, et parfois à l’inverse quand il le faut, par des conduite forcée de tuyaux cerclés où des galeries creusées dans la montagne. L’eau jaillit au final à la vitesse de 570 kilomètre heure par une humble conduite de 10346441_10152771636156940_4622422063838220522_ndix-huit centimètres. Celle-ci la projette sur une roue Pelton, petite merveille de calibrage qui fait tourner le rotor de la machine à fabriquer de l’électricité. Je ne donne ces détails que pour faire comprendre plus facilement ce qui va suivre.

Le système électrique fonctionne comme un tout. Il doit fournir à chaque instant très exactement la quantité d’énergie en cours de consommation. S’il en produit moins ou plus, le système plante. Cette gestion fine est cruciale ! Les installations hydrauliques sont les variables d’ajustement du système électrique global. Car le flux de l’eau turbinée est très facile à maitriser selon que l’on doit augmenter la puissance ou la diminuer. Augmenter on comprend. Diminuer ? On le fait par exemple en consommant le trop plein d’énergie produite pour remonter l’eau dans la retenue d’eau. Ou en coupant le flux de production car la machine démarre et s’arrête en quelque secondes. La production d’énergie nucléaire n’a pas du tout cette souplesse technique. Elle produit ou bien elle ne produit pas, et l’arrêt comme le démarrage sont des procédures complexes, lentes et dangereuses.

On voit donc l’enjeu de notre opposition à la privatisation. Car on compte plus de 2000 installations de toutes tailles dans le pays parmi lesquels une grosse centaine de barrages de grande taille, c’est-à-dire de plus de 20 mètres de hauteur. 400 barrages et centrales sont gérés par des entreprises à travers des «concessions» de longue durée. 80% d’entre eux le sont aujourd’hui par EDF. Les autres sont essentiellement gérés par GDF Suez ou ses filiales, héritage du temps où GDF était une entreprise publique. Le gouvernement Valls a donc décidé de brader la gestion de ce patrimoine national. C’est ce que prévoient les articles 28, 29 et 30 du projet de loi sur la transition énergétique actuellement en débat à l’Assemblée nationale. Il prévoit que les futures concessions seront accordées wp_20141003_17_13_09_proaprès mise en concurrence. Il prévoit surtout la possibilité d’attribuer la concession d’un barrage à une Société d’économie mixte comprenant des capitaux privés.

Le gouvernement Valls obéit à la Commission européenne. Il l’a d’ailleurs reconnu dès le mois de mai dernier. Valls a écrit dans son « programme national de réforme » envoyé à la Commission européenne : « un renouvellement par mise en concurrence des concessions d’exploitation des installations hydroélectriques sera privilégié. ». A l’époque je l’avais dénoncé dans un communiqué. En matière d’énergie, trois « paquets » de textes européens ont déjà été adoptés en près de 20 ans. Tous visent à ouvrir le secteur à la concurrence, à supprimer les tarifs réglementés, à séparer la production de la distribution d’électricité pour pouvoir mieux vendre chaque morceaux aux plus offrants. Mais la prise en compte de la cohérence des décisions de gestion du réseau global ? Et celle du réseau local quand les usines de turbinage sont installées à la suite les unes des autres sur le même flux d’eau comme c’est le cas avec cette usine de Pragnères ? Et la surveillance du niveau d’entretien des installations ? La centrale de Pragnères, encore elle, a été mise en service en 1953. Il y a 61 ans. Et la concession court jusqu’en 2033 ! Je le mentionne pour souligner l’importance du temps long en matière écologique.

Manuel Valls et Ségolène Royal font le boulot que la droite n’était pas parvenu à faire. Ils reprennent le chemin ouvert en 2010 par Jean-Louis Borloo et l’UMP. Cette année-là, le gouvernement Sarkozy-Fillon avait lancé une procédure afin d’ouvrir, à l’horizon 2015, 20% du parc hydraulique à la concurrence. 49 barrages, regroupés en 10 lots, d’une puissance installée de 5300 MW, étaient concernés. Plusieurs fois retardée, la présentation des appels d'offres était attendue pour la mi-2013, après le débat sur la transition énergétique. Mais la ministre de l’époque, Delphine Batho, a bloqué cette ouverture. Son fot368bdépart du gouvernement Ayrault, puis l’arrivé de Manuel Valls et de Ségolène Royal ont relancé la marche vers la privatisation. La loi sur la transition énergétique vise seulement à proposer une méthode différente de celle prévue par Jean-Louis Borloo.

C’est un pillage digne de celui de la privatisation des autoroutes. Le peuple français a payé pendant des décennies pour construire et entretenir ces installations hydroélectriques. Le nouveau statut semi-privé proposé par la ministre Ségolène Royal permettra de continuer à nationaliser les pertes et les investissements tout en garantissant de verser une rente aux gestionnaires privés. C’est d’autant plus stupéfiant qu’en 2007, le projet de Ségolène Royal pour l’élection présidentielle prévoyait la création d’un pôle public de l’énergie entre EDF et GDF. Aujourd’hui, c’est la même qui est à la manœuvre pour découper et brader le patrimoine énergétique du pays aux intérêts privés.

Une nouvelle fois, l’impératif écologique et la question démocratique sont liés. On le savait déjà vu le poids des lobbys pro-nucléaire ou pro-gaz de schiste. En voici donc un nouvel exemple. Comment engager la transition énergétique sans maîtrise publique des moyens de productions et distributions de l’énergie ? Comment faire la planification écologique avec des actionnaires privés intéressés par des rendements de court terme ? Comment décider souverainement de la stratégie énergétique du pays sans disposer des outils et des moyens de mettre en pratique ce que le peuple aura décidé ? Vous voyez que pour faire face à la crise écologique aussi, la 6e République est une urgence !

Les dissidents socialistes rassemblent séparement.

J’approuve la tournée de Pierre Laurent, le secrétaire national du PCF, chez les dissidents socialistes. J’étais allé au déjeuner qu’il avait organisé à la Fête de l’humanité avec les dissidents socialistes et les nouveaux opposants EELV. Mais je n’avais pas caché mon scepticisme sur ce qui pouvait sortir d’une rencontre de cette nature. D’autant que quelques jours auparavant la rencontre officielle du Front de Gauche au complet avec la direction des Verts avait été spécialement décevante. Emmanuelle Cosse avait déclaré sans ambiguïté qu’elle n’envisageait pas de travailler à un « nouveau projet de gauche » sans le PS officiel et qu’elle n’était pas favorable à l’idée d’une « majorité alternative de gauche ». Cependant je m’y suis attablé parce que je ne voulais pas que mon absence puisse être interprétée comme un désaveu de ce que Pierre Laurent tentait. Il en va de même aujourd’hui. Mon sujet n’est pas que je sois hostile à une majorité « rouge-rose-vert ». Comment le pourrais-je ? Cette formule est née dans « la gauche socialiste » que je codirigeais il y a vingt ans. La formule est de Julien Dray qui l’utilisa pour la première fois dans un de ses livres. Elle servit ensuite au titre d’une de nos motions de congrès il y a quinze ou vingt ans, je ne me souviens plus. Puis elle me revint aux lèvres toute l’année passée quand je militais d’un média à l’autre pour une majorité de gauche alternative à l’Assemblée nationale. J’avais même dit que j’étais prêt à être le Premier ministre de cette « nouvelle majorité de gauche » pour faire buzzer l’idée et la rendre plus visible. Nombreux furent ceux qui me reprochèrent ma naïveté. D’autre s’y opposaient aussi parce que cela supposait de renverser le gouvernement en place et de vouloir déstabiliser le PS au moment où ils pensaient qu’on pouvait encore s’entendre avec lui avant les municipales. Peu importe. Qu’est-il sorti de tout cela ? Rien du tout. Les actuels dissidents n’ont pas été les derniers à l’époque à prendre leur distance avec ma proposition. La tentative de sortie par le haut a été explorée. Elle s’est brisée. De l’intérieur du PS, des voix amies me reprochaient mon impatience : on verrait ce qu’on verrait après les municipales, puis après les européennes. On a vu, en effet. Après Ayrault c’est Valls et la bergerie est restée close sur elle-même. On me dira que de l’eau a passé sous les ponts.

Depuis, la dissidence a progressé et sans doute avec elle la prise de conscience du caractère néfaste des gouvernements solfériniens. Pour ma part, je ne crois pas que ce soit le cas. Benoît Hamon a encore précisé ce week-end qu’il ne se situait pas dans l’opposition de gauche au gouvernement. Montebourg a fait de même. Je ne sais pas ce que dit Maurel sur le sujet. Et puis il y a ce que l’on voit. Trois réunions pour « rassembler la gauche » menées par des gens finalement incapables de se rassembler eux-mêmes quoique membres du même parti ! Encore ai-je oublié le quatrième qui tenait sa « réunion » la semaine passée sur un mode très significatif : les invités étaient priés de se taire pour écouter « la société civile ». Invitée par le grand seigneur du jour, celle-ci était invitée à faire connaître ses préoccupations aux silencieux. Vous m’imaginez dans la comédie où je ferai semblant de découvrir les « Fralibs » chez qui j’ai commencé ma campagne présidentielle le lendemain même de mon investiture comme candidat commun du Front de gauche ? Et cela sous la houlette d’un député dont le chef de file ministre n’a pas tenu parole sur le droit de préemption des travailleurs sur leur entreprise et qui a voté le renvoi en commission de la loi sur l’amnistie sociale !

Naturellement, je comprends « le coup de com » et je n’en veux pas à ce député dissident de l’avoir tenté pour améliorer son image sans frais. Je ne lui reproche pas son passé pour lui interdire un futur avec nous. Mais la méthode elle-même montre que l’arrogance et la morgue sont tellement ancrées dans les comportements du PS que même ses dissidents n’arrivent pas à s’en départir. Au demeurant, on me dira que je n’ai pas à me plaindre d’avoir dû me taire en réunion puisque je n’étais pas invité. En effet. Car l’autre caractéristique commune de ces « rassembleurs » de la gauche est le cordon sanitaire qu’ils ont établis autour de moi. Je n’en suis pas dupe. Il s’agit pour eux de donner à leurs chefs suprêmes la garantie des limites de ce qu’ils entreprennent. Il est frappant que le même député qui ne m’a pas invité à écouter en silence mes propres amis se soit senti obligé de préciser qu’il plaçait sa réunion sous le signe du refus du renoncement et… du sectarisme.

J’approuve Pierre Laurent de s’astreindre à cette tournée usante. Usante : trois villes dans trois départements différents en deux jours pendant que je musarde au calme en montagne avec les camarades… Je l’approuve parce qu’il ne faut négliger aucune possibilité de mettre au pied du mur les membres du PS et ceux qui se disent en désaccord avec la ligne de l’austérité. Je ne le ferai certainement pas moi-même. Ce serait une mauvaise chose. Nos amis s’en désespéreraient me croyant prêts à je ne sais quel arrangement. Cela donnerait une caution qu’il n’est pas question pour moi de donner si peu que ce soit compte tenu de ceux que je représente depuis l’élection présidentielle. Et surtout ce serait en vain. Aucun de ces groupes de dissidents déjà si divisés entre eux ne fera rien. Cela bientôt se verra encore plus clairement que pour le vote de confiance où ceux-là s’abstinrent pour « être plus nombreux ». Ils perdirent pourtant la moitié de leur troupe dans l’opération. Je ne veux pas qu’il soit dit que l’échec des tentatives faites en leur direction serait de mon fait comme cela se dirait si je me mêlais d’aller bavarder avec eux. A l’inverse tout le monde sait que Pierre Laurent mouille la chemise loyalement dans leur direction. Mais aussi surtout pour notre camp. Car le moment venu, dans son esprit, il s’agit bien de rabattre vers la ligne d’opposition de gauche du Front de Gauche ce qui pourrait venir de là et peu importe sous quelle forme et appellation. Et non l’inverse, j’en atteste.

Pour être franc je ne demande qu’à être agréablement surpris. Je ne demande qu’à croire que les dissidents socialistes font de la politique en grand et non pas seulement des intrigues internes à leur parti pour lesquelles nous servirions d’appoint symbolique. Mais je sais ce que je sais. Leur horizon c’est leur congrès et ses comptages. C’est la répartition des candidatures aux élections cantonales, puis aux régionales. Et, ensuite, ce sera la « grande bataille » pour avoir des primaires au cours desquelles il y aura Hamon, Montebourg et Lienemann en compétition avec je ne sais qui mais aussi entre eux. Et ainsi de suite. Un petit bout de pain pour finir le fromage, un petit bout de fromage pour finir le pain. Il est donc nécessaire de porter la bonne parole chez les dissidents et de les aider à murir. Il est surtout indispensable de faire équipe loyalement avec tous ceux qui rompent les rangs de l’allégeance à la rue de Solferino. Ceux-là évidemment sont des compagnons de combat. Les autres n’ont pas donné de preuves de leur existence, en particulier sur la liste de signataires pour la Sixième République idée que parait-il tous approuvent. Mais on peut compter sur eux pour organiser de bonnes diversions sur ce thème aussi.

Le Mouvement Sixième République, avance

m6ravanceLa barre des quarante mille signataires a été franchie en temps prévu. La liste des personnalités du monde de l’art et de la culture se complète au fil des jours. Bientôt on pourra donc publier une seconde liste. J’ai invité les cinquante premières d’entre elles à se retrouver pour faire le point. Plus de la moitié d’entre elles ont répondu présent et presque tous les autres ont envoyé un petit mot amical pour se faire excuser. Sous la présidence pour la circonstance de Christian Salmon, nous avons fait un ample tour de table pour se faire connaître mutuellement nos motivations dans cette affaire désormais commune. En fait, il ne s’agissait pas de prendre des décisions pour les autres signataires cela va de soi. Tant que l’objectif des cent mille signatures n’est pas atteint, on voit mal comment aller plus loin sur le plan de l’organisation que de chercher à développer le nombre des signatures. Mais il était utile d’échanger des idées sur la suite. Et de se donner des principes pour commencer.

Ainsi a-t-il été rappelé que nous n’aurions pas pour objectif de réduire ou d’uniformiser la diversité des points de vue et des propositions sur quelques points que ce soit à propos de cette nouvelle république. Un thème ainsi a été évoqué, celui du tirage au sort dans les processus démocratique. Les avis sont clairement partagés. Pour autant une chose est sûre : le mode actuel d’élection n’a guère de partisans et qu’il s’agisse d’en changer ou de passer à un tout autre système comme le tirage au sort, rien n’est possible dans le cadre actuel des institutions. C’est pourquoi la contribution de Judith Bernard sur la page internet à propos du tirage au sort a connu un vif succès et motivé de nombreuses signatures nouvelles. D’ailleurs, c’est à l'occasion de cette réunion qu’a été décidé de proposer à chacun d’exprimer sur la page ses propres motivations. Elles sont publiées au fur et à mesure pour ne pas provoquer d’effet de saturation qui nuirait à l’impact de chaque document. La méthode est préférée à celle qui consiste à écrire des textes en commun qui sont souvent des compromis parfois laborieux. Je pense que c’est cette liberté d’appréciation personnelle qui a facilité l’arrivée publique de signatures venue du monde politique appelant à signer. On dira bientôt qui. Je ne peux cacher que plusieurs personnes m’ont signalé l’inconvénient qu’il y aurait à marquer politiquement de façon trop ciblée. Autrement dit mieux vaut que la liste des responsables politiques ne soit pas limitée aux membres du Front de Gauche pour ne pas donner l’impression désagréable que c’est lui qu’on rejoint en signant.

Je veux rassurer tout le monde : il n’en sera pas ainsi. Cet engagement sous statut personnel était bien compris dans notre rencontre. Un des présents, membre du Parti de Gauche, le soulignait en disant « je ne suis pas ici au nom de mon parti ». Clairement toute appropriation personnelle ou partidaire du mouvement serait un facteur d’auto blocage. Par contre, il va de soi que les partis peuvent, et même doivent, s’ils se situent dans l’objectif de la Constituante et du passage à une nouvelle république, prendre leurs propres initiatives, faire signer et proposer leurs idées. Le tout à la condition de ne pas s’approprier le mouvement. Ce point d’équilibre est en débat entre mes camarades au PG je le sais. Comme il n’est pas question pour eux de dissoudre notre parti il faut donc travailler avec soin à bien distinguer les moments de l’action. Je suis certain qu’ils vont trouver la bonne façon de faire et de mettre leur formidable énergie au service de ce combat.

Un lieu d’expression existe avant que soit ouvert le site en construction pour organiser les échanges et la prise de décision commune. Certes il est modeste. Une page Facebook. Elle  est ouverte et il s’y trouve déjà treize mille abonnés. Mais naturellement, les signatures se font toujours sur notre page internet autonome pour tenir compte de la demande et des commentaires formels exprimés sur le sujet et notamment ici même, sur ce blog. Ici et là des initiatives se prennent, sur le terrain : apéro civique, tagages propres, atelier constituant, envoi de courriels d’appel à signatures. On me parle aussi de selfies humoristiques mais je n’en ai pas encore vu moi-même. En tous cas vous savez que c’est à présent à vous de faire le travail de propagation virale. Plus vite on sera à cent mille signatures plus vite on pourra passer à la phase suivante du plan. Quel plan ? Celui qu’on se sera donné ensemble. Le mouvement n’a ni carte d’adhésion ni bureau politique ni rien de semblable. Son but est de rendre une idée majoritaire dans la société par les méthodes de l’éducation populaire, de l’humour et de la participation argumentée aux débats que la réorganisation des droits du peuple exige. A dire et répéter en y ajoutant ce que j’aurais pu oublier…        


108 commentaires à “Pas de foin pour les Martiens !”
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  1. Michel dit :

    De nouveau un bon post. Cette belle région a du faire du bien et c'est tant mieux car beaucoup de travail t'attend ! Combattre la droite et une partie de gauche, bon courage.
    Je vais acheter ton livre, je ne doute pas que le plaisir de la lecture sera là.

  2. Salmon Julien dit :

    Sympa la photo dans la prairie auprès des deux vaches stoïques! On dirait Hollande et Valls à la tête du troupeau !
    Merci Jean-Luc pour ce billet teinté de poésie et de prose combative.

  3. Maya dit :

    Bonjour Jean-Luc et à tous,
    J'espère que ce bon bol d'air frais dans cette magnifique contrée des Hautes-Pyrénées vous a fait le plus grand bien. Comme Michel 1 je m'en vais moi aussi de ce pas acheter votre livre (où trouvez-vous le temps pour écrire ?!). Je suis impatiente de le lire car il doit être passionnant, instructif et littéralement très bien écrit. Le M6R poursuit doucement mais surement sa progression, peu à peu les gens commencent à en prendre conscience mais c'est dur de faire changer les mentalités. Courage, pédagogie et détermination sont les maitres mots pour faire avancer et aboutir cet ambitieux et grand projet. Mercçi à vous de l'avoir initié car beaucoup en parlaient mais personne n'osait !
    A bientot, amitiés de gauche.

  4. tchoo dit :

    Eh bien merci d'exprimer clairement tout ce je pense sur ces "dissidents" solfériniens, qui jusqu'a présent n'ont rien fait d'autres que blablater. Et d'éclaircir le sujet de ces "personalités" signataire de l'appel M6eR.

  5. Bibi dit :

    "j’approuve la tournée de Pierre Laurent, le secrétaire national du PCF, chez les dissidents socialistes"

    Même si je comprends le sens de cette affirmation, je pense qu'elle ne s'imposait pas, Jean-Luc Mélenchon pouvait faire l'impasse de cette formule. N'oublions pas qu'il fût en son temps l'auteur "des coups de couteau dans le dos". Je me doute que cette formule est tacticienne, mais elle en dit trop ou pas assez. Trop en jetant le trouble, pas assez pour en comprendre le sens profond.
    Concernant le m6r il est important de faire ce qui est fait dans le dernier paragraphe de ce post. Sur le terrain nous commençons à relayer pour atteindre un des buts : que les citoyens soient de plus en plus nombreux à s'emparer de ce mouvement. Et des concepts indispensables tels que l'engagement sous statut personnel, ou le m6r n'a ni carte d'adhésion ni bureau politique, ou encore qu'il n'est pas question d'uniformiser la diversité des points de vue, est très important pour fixer les contours indispensables dont nous aurons besoin pour nos premières réunions.

  6. Marcel dit :

    Enfin un homme politique ose aborder le thème du tirage au sort et à l'écrire ! C'est formidable, l'espoir d'un vrai changement est donc bien réel. Effectivement, nous sommes très nombreux et de plus en plus nombreux à être convaincus que ce mode de désignation des représentants peut être un remède pour nos démocraties bien mal en point. Bravo Monsieur Mélenchon>, je signe pour la 6eme dans ces conditions. Les hommes politiques doivent être porteurs d'idées et proposer des choix de sociétés que les citoyens sélectionneront par référendum.

  7. Ochman Roger dit :

    Bonjour,
    Tout ces constats ne ferons pas avancer les choses, il faut débattre de sortir de l'euro, de l'europe, de l'Otan ! Rester dans la prison europe-allemande-usa, c'est tromper les gens, tellement à terre, ne croyant plus à rien.

  8. Stéphane dit :

    Nous en sommes à 43000 signatures pour la 6e république... Mais où sont passées nos 4 millions de voix aux dernieres présidentielles ?

  9. jeannine dit :

    Avant d'aller au gîte j'ai bu ce qui restait de lumière sur l'horizon tranquille d'après le feu du jour

    Je vais lire attentivement votre billet, monsieur, mais permettez moi de remercier le poète en citant ces quelques lignes en continuité de votre introduction monts gelés et fleuris, source des deux saisons, dont le front est d'azur et les pieds de gazon, c'est là qu'il faut s'assoir, c'est là qu'il faut entendre, les airs lointains d'un cor, mélancolique et tendre.... Et acheter votre livre de combat je suppose et sa nourriture intellectuelle et politique.

  10. Maddy COLLONGE dit :

    Merci pour ce nouveau billet qui commence comme une belle histoire d'homme (s) dans un espace idylllique et qui se poursuit par une démonstration de ce que sont actuellement les "frondeurs" et ce qu'ils cherchent réellement pour finir par nous donner des nouvelles fraiches du m6r. Nous avons ainsi la marche à suivre avec la liberté de construire ! Vaste programme que nous essayerons de mener à bien.

  11. Nicks dit :

    Les quatre millions de voix, pour beaucoup sont reparties dans le combat quotidien et ne garde parfois que de très loin le rapport à la politique hors élection. C'est bien ce que nous souhaitons abolir en changeant la constitution, cette propension à s'éloigner du décisionnel une fois les élections passées. Il faut donc relayer, rabâcher, transmettre, informer, faire en sorte que l'expression sixième république soit connu, puis ses significations, enfin ses conséquences. Le but est de reconstituer le corps citoyen, celui qui devrait se préoccuper de voir le bien commun distribué aux appétits des rentiers et parfois de certains qui les servent, sans parfois même s'en apercevoir, comme les régionalistes par exemple. Ecrire une nouvelle constitution, c'est aller vers l'innovation, mais ne pas forcément se couper du passé. La France une et indivisible sera toujours le meilleur outil, à la fois pour ne pas nous entre-déchirer pour gérer la pénurie d'une part, et d'autre part, constituer un marche-pied solide afin de tenter une nouvelle géopolitique en Europe et dans le monde.

  12. BOUCHET dit :

    Toujours un grand moment de dépollution du cerveau que la lecture de ce blog. La future privatisation de l'hydroélectrique est révoltante. Le rappel de la privatisation ou plutôt le bradage des autoroutes est pertinent. Je me permets d'y en en ajouter une nouvelle. Dans le mensuel CGT Ensemble page 14, j'ai découvert avec horreur "la négociation des seuils sociaux" avec la menace ni plus ni moins de la disparition des CE et CHSCT dans les PME voulus par le MEDEF et Valls. Encore une attaque contre un acquis issu du Conseil National de la Résistance. Pour info. YB chomeur en fin de droit syndiqué depuis 1985.

  13. Sam Pablo BSL 94 dit :

    Antoine Peillon, journaliste engagé dans les enquêtes sur la corruption et les liens entre la classe politique et la classe dirigeante des entreprises privées les mieux dotées en capital, vient, en s'appuyant sur l'exemple de Grenoble, que nous connaissons bien ici, de donner un argument puissant par lequel il dénonce l'ampleur de la corruption et de la confiscation du contrôle citoyen du fait de nos institutions politiques. Il faut changer les règles du jeu, une nouvelle constitution contre la corruption, les corruptions !

  14. magda corelli dit :

    Quel plaisir de lire un tel billet d'autant plus que je suis de retour de la Vallée d'Aoste et du Vercors. Les vaches, les brebis et même une centrale hydrau-électrique ont fait partie de mon décors. Je me demande si en Italie la privatisation de cette énergie n'a pas déjà eu lieu. Je vais me renseigner. En tout état de cause les informations que vous fournissez sont passionnantes. Un immense dégoût m'envahit lorsque je constate les basses oeuvres de Hollande et Valls et je trouve assez minable les Montebourg, Hamon et consorts. Quant à Laurent, il peut la mouiller sa chemise en pure perte, personnellement je n'oublie pas les accords hasardeux des Municipales. Politique politicienne ou erreur de jugement ? Cela nous coûte cher en tout cas. Pour convaincre autour de moi au sujet de la 6me République, je dis : La 5ème c'est la corruption, la sixième l'espoir de ne plus voir s'installer cette corruption.

  15. ACOUNIS dit :

    "A l’inverse tout le monde sait que Pierre Laurent mouille la chemise loyalement dans leur direction. Mais aussi surtout pour notre camp. Car le moment venu, dans son esprit, il s’agit bien de rabattre vers la ligne d’opposition de gauche du Front de Gauche ce qui pourrait venir de là et peu importe sous quelle forme et appellation. Et non l’inverse, j’en atteste."
    Je crois malheureusement que tu te trompes Jean-Luc, Pierre Laurent essaie tout bonnement de rebâtir la Gauche Plurielle. L'objectif de la direction, et non de nombreux militants, c'est la survie du Parti et d'eux-mêmes. Et les militants PC sincères n'arrivent pas à contrer leur direction habitués à obéir, la contestation interne n'est pas dans leur culture, mais depuis 40 ans que je les fréquente... J'espère me tromper.

  16. Francis dit :

    Pourquoi ne pas ouvrir le site avant le seuil des 100 000 ? Qui a fixé ce seuil ? Et si les 100 000 ne sont pas atteints on ferme la boutique ? Il m'apparait au contraire que le site pourrait-être un bon moyen d'échange entre les signataires pour faire part des initiatives en cours et des résultats obtenus. Il pourrait être un catalyseur des initiatives. Facebook c'est bien, mais ce n'est pas notre maison. Il nous faut une maison de la 6ème République. Bien à vous.

  17. l'écossais dit :

    Bonjour à tous. Après la colère pour se faire entendre, Jean-Luc est passé à la construction. Mais nous sommes tous bien français et nous comprenons quand nous avons l'oreille, c'est-à-dire à l'occasion. Moi, nigaud comme bien d'autres j'ai "voté utile" au premier tour. Et en cours de route j'ai entendu les arguments d'un certain Mélenchon, dans "on n'est pas couché". Depuis je suis monté dans le car ! Aujourd'hui c'est avec un réel enthousiasme que je participe à un FdG local. Je pense ne pas être le seul à avoir cette réaction. Merci Jean-Luc, sincèrement.

  18. j-jour dit :

    Merci à Jean-Luc Mélenchon pour ces éclairages instructifs sur l'importance de l'énergie hydraulique et les menaces que le gouvernement fait peser sur une construction collective si bien aboutie.
    Les 4 millions et plus se manifesteront lorsqu'ils auront clairement la perception de pouvoir faire quelque chose qui aboutisse à un effet réel, concret, vérifiable. Je trouvais le nom de Podemos un peu trop calque de l'expression électorale qui a promu Obama au pouvoir, mais tout compte fait, il y est peut-être pour quelque chose, ce terme "Nous pouvons" il n'y a rien de plus désespérant, sauf pour les saints et les inspirés, que de n'avoir aucun résultat tangible positif qui signale que ce que l'on fait n'est pas vain. Comment donner du corps à cela? Le mouvement de la 6ème République ne paraît-il pas pour l'instant encore trop abstrait à beaucoup, et les contraintes européennes et mondiales ortho-libérales déjà inscrites et en voie de renforcement croissant (Tafta Ceta Tisa) planer au-dessus de notre pays indifféremment du gré de ses citoyens?

  19. Michel dit :

    @ Francis 16
    J'ai ouvert (en mon nom) un forum afin d'engager des échanges entre personnes de gauche. Si des gens s'y inscrivent et postent de bons messages, ce forum aura de l'avenir. C'est une de mes contribution au m6r.

  20. polnareve83 dit :

    Bravo.... et merci.

  21. Donatien Moricet dit :

    Il m'a semblé que les approbations à P. Laurent se répétaient tant qu'elles finissaient par faire ironie...

  22. semons la concorde dit :

    Je partage le sentiment de @Francis 16. Le mouvement va s'essouffler si on attend les 100 000 signatures. Il faut lancer une dynamique de réflexion pour que tout le monde s'intéresse à ce sujet et participe. Les signatures viendront au fur et à mesure. J'ai signé moi-même car le projet me semble incontournable (et entre parenthèses je n'ai pas reçu le mail annoncé) mais les gens ne comprendront l'enjeu de la 6e République que lorsqu'ils verront sur le site le projet en cours de discussion et de réalisation. Comme beaucoup, je sens qu'il y a urgence. Une révolte peut se lever sans qu'on la voie venir. A ce moment-là, il faut qu'un (ou plusieurs) projets de constitution soient aboutis et que le peuple puisse choisir. Sinon rien ne changera. Les ploutocrates garderont la main (sur notre économie). J'ai hâte de lire "L'ère du peuple" mais j'ai surtout hâte que cette ère s'ouvre enfin !

  23. henri dit :

    Signataire pour la sixième république, n'étant pas une personnalité, quoique... Où apparaissent nos noms, prénoms etc. ?

  24. naif dit :

    Attendez que le message passe sur des médias à spectre large. Dés demain JL Mélenchon est l'invité de la matinale sur France inter (2 millions d'auditeurs) à 8h20. Vous verrez alors que nous allons passer à 50 000. Puis Dimanche sur la 3 à 12h10, nous allons passer à 60 000 (4 à 6 millions de téléspectateurs) sur la 5 avec "c à vous" à 19h00 (1 millions de téléspectateurs) et nous allons passer à 60100. Restera la 2 et la TF1 (8 millions de téléspectateurs) et là nous dépasseront les 100 000. En espérant que JL Mélenchon puisse parler de la 6ème république.

  25. gygy dit :

    Moi même signataire pour la 6ème République, il faut écrire dans la nouvelle constitution interdire pour les élus l'immunité parlementaire et les avantages. Vive la 6ème République et vite on lâche rien.

  26. yamas3 dit :

    On ne peut qu'admirer l'abnégation dont fait preuve M. Mélenchon. Accepter de bien vouloir discuter avec EELV (groupe hétéroclite issu en partie de la droite, cf. Waechter, qui a participé à un gouvernement liberal et donc opposé à une politique authentiquement écologique) et le PC, parti hélas moribond, démontre une hauteur de vue qui fait honneur à la politique. De même, faire front à tout ce fatras de trahisons, renoncements, débilités qui sont l'essence même du PS et de la droite exige une volonté peu commune. Vivement la 6 ème République.

  27. magda corelli dit :

    @Naif
    Vous êtes bien optimiste.Vous croyez que les journalistes du service public vont faire de la pub à la 6ème République ? Ce sont des "bien-nourris", ils s'en vantent.(Jean-Christophe Aquilli sur France Infos à Jean Luc Mélenchon "Ca va très bien pour moi..."). C'est nous qui faisons leur paye et en plus avec de la mauvaise dette. Ils ne veulent pas que ça change. On ne peut compter que sur nous et le charisme de Jean-Luc Mélenchon.

  28. Anouk dit :

    Bonsoir, et merci pour ce nouveau post. Depuis 10 jours sans nouvel écrit, cela commençait à me manquer ! C'est pour moi une bouffée d'oxygène. Je ne peux m'empêcher de tiquer sur le sigle GPA et sa condamnation par Jean-Luc. Il parle de marchandisation du corps des femmes et de grossesse tarifée. J'entends bien l'argument, et je suis totalement d'accord sur une inacceptable "tarification". Il ne me choquerait pas cependant qu'une grossesse pour autrui puisse se faire en France. Mais entendons-nous bien, il s'agirait d'un don, et non d'un commerce, au même titre que le don de sang, de moelle osseuse, d'ovocyte, de sperme ou autre d'origine humaine. S'agissant d'un don considérable (9 mois au minimum si l'on compte les préalables FIV etc.), il faudrait dans ce cas que cette grossesse soit comptée comme une grossesse "normale" pour la mère porteuse (avec le suivi obstétrique, les examens, le congé maternité afférent, la prise en compte du nombre d'enfants du foyer plus ceux "portés" pour les prestations sociales). Pour la mère adoptive,...

  29. Fulgence dit :

    "J'approuve Pierre Laurent..." "J'approuve Pierre Laurent..." "Pierre Laurent mouille la chemise loyalement..."
    Je sais qu'il est hors de question de nous résigner à la mort de ce Front de Gauche pour le succès duquel nous nous sommes tant battus, toi le premier, et pour la survie duquel nous luttons encore bec et ongles. Cependant ces hommages répétés suscitent l'incompréhension voire sèment le doute. Même si je n'ai jamais douté de ta clairvoyance politique, ils me semblent pour le moins déroutants.

  30. Julien dit :

    C'est bien ce vidéo dans ta circonscription des Pyrénées Jean-Luc. C'est ce qu'il faut faire. Malgré toutes nos erreurs, tes belles phrases façonnent nos âmes. Et ça contribue au moins à nous faire aller mieux et à transmettre la bonne parole au fond des coeurs. Il n'y a pas que la laideur dans le monde. Moi je crois à cela malgré tout l'air du temps.

  31. sdm94 dit :

    Signataire de m6r, je le suis aussi de stop-TTIP première initiative citoyenne européenne auto organisée car elle a été rejetée le 11 septembre par la commission Baroso. En deux jours 275 000 citoyens européens ont par leur signature exprimé leur rejet de tout traité transatlantique. Un petit mot de Jean Luc ces jours ci sur les médias ne seraient pas superflus.

  32. Gerard Mentor dit :

    Politique (l'engagement résolu pour l'avenir) et poésie (cet accueil de l'énigme du présent porté au jour de l'expression) ne seraient-ils plus des incompossibles ? Magnifique, et si juste, votre propos poétique sur l'horizon : « Avant d’aller au gîte, j’ai bu ce qui restait de lumière sur l’horizon tranquille d’après le feu du jour. » Cette affinité sensible avec la ligne d'horizon, non sans lien avec le politique, me fait songer à cette réflexion d'Eugène Minkoswki  : « C'est que l'image de l'horizon et la vision de l'avenir cadrent si bien ensemble ; ils se confondent quand on cherche à les discerner, et il devient impossible de dire laquelle des deux est la plus primitive, laquelle vient emprunter ses éléments à l'autre ».

  33. raphaël dit :

    Et ce d'autant que ce samedi 11 octobre est une journée de mobilisation européenne contre le TTIP et ses avatars. Le GMT représente l'antithèse de la VIème République. Nous travaillons pour un processus constituant républicain pris en main par les citoyens pour placer l'intérêt général aux commandes, ils travaillent pour un processus constituant impérial rédigé par des technocrates pour conforter définitivement l'hégémonie du capital. La conclusion de ces accords rendrait notre démarche illusoire, mais en même temps la lutte contre le GMT peut grandement aider à la prise de conscience nécessaire et à susciter le "besoin" de la VIème. D'autant que ce transfert de souveraineté à l'œuvre va avoir des conséquences très concrètes sur notre vie quotidienne. A nous de montrer comment une réaffirmation de notre souveraineté populaire et démocratique peut aussi permettre de "changer la vie".

  34. Marianne dit :

    Quelle bonne nouvelle que la prise en compte de l'idée du tirage au sort dans le débat sur la 6ème république ! Plongée dans la tâche délirante du professeur stagiaire pour la dernière ligne droite de mon existence professionnelle, où je mesure combien les professeurs sont gravement démunis en première ligne des contradictions de cette société et des systèmes mortifères qu'elle a engendré, j'ai peu le loisir de suivre les progrès du combat au jour le jour. Mais celui-là est un véritable espoir, qui nous permet d'embrasser toutes les questions, mais je n'apprends rien à personne ! Bon courage à tous.

  35. Fulgence dit :

    Quel maîtrise de soi, quelle détermination à faire passer ton, notre, message sur l'état de la France et notre combat pour la 6ème. France inter, "Hollande inter" plutôt, t'avais invité au milieu d'un champ de mines ! Ne manquaient plus que les flics de la DST à la sortie du studio pour te faire disparaitre dans un cul de basse fosse ou te "suicider par noyade" dans 50 cm d'eau en forêt de Rambouillet. Pas une question qui ne soit piègeuse, méprisante, pas un "auditeur" qui ne soit ouvertement hostile à commencer par le premier, ex-PG venu déverser son venin solférinien et Patrick Cohen, plus infatué et sournois que jamais. Une matinale du service publique qui démontre l'urgence d'en finir avec la monarchie présidentielle et l'omnipotence de la finance.

  36. Denis F dit :

    Excellente prestation sur France-Inter ce matin, j'ai enfin compris la comparaison de Kerviel avec Dreyfus, mais ce discours s'adresse au peuple d'en haut pas à celui d'en bas, pour lequel un banquier sera toujours un salaud et que nous n'avons pas à défendre les salauds même si la justice est universelle, c'est ainsi que les malheureux d'en bas pensent, et ils sont la masse dont nous avons besoin pour vaincre, dilemme ! Quant au sieur Cohen, et l'équipe rédactionnelle de cette radio d'état et non publique, toujours égaux à eux-même, sans commentaires !

  37. mercure40 dit :

    Bonjour à tous et à toutes et à toi camarade Jean Luc.
    Ce cher P. Cohen ! Si tranchant, si sûr de lui, on rêve de l’entendre aussi virulent et perspicace quand il reçoit M Le Pen. Au lieu de lui dérouler le tapis rouge et la laisser développer ses idées sans presque jamais intervenir. Vivement la 6éme.

  38. Franck dit :

    J'ai écouté France Inter ce matin (une fois n'est pas coutume !). Cette sale impression que P. Cohen en fait une affaire personnelle à l'encontre de Jean-Luc. Il fait partie le la meute des chiens de garde certes, mais là, il fallait du sang-froid pour ne pas lui répondre, comment dire… "d'homme à homme". Je veux bien qu'il ne soit pas d'accord avec les idées de son "invité", qu'il défende les derniers instants de ses privilèges, mais ce mépris insultant qu'on se prend tous dans la figure et ce sur le service dit public, est rageant. Ne pas tomber dans le panneau ! Ils veulent brouiller nos esprits qui se structures, s'agglomèrent, en tentant de nous noyer dans notre propre haine qu'ils pourraient nous inspirer. Continuons le travail, chacun à son niveau, parlons, créons, proposons, soyons sérieux mais pas graves. Bravo Jean-Luc pour ta prestation, ce n'était pas facile, tu t'en es très sortie !
    Amitiés.

  39. semons la concorde dit :

    Après le plaisir d'entendre Jean-Luc donner ses explications sur F Inter, celui de lire les derniers commentaires (35 à 38).,Je remarque que M Mélenchon est le seul homme politique auquel on ose demander de se justifier de son train de vie. Quelle honte pour cette fine équipe. C'est d'un petit, mais d'un petit... insoutenable ! Alors qu'il faudrait au contraire le féliciter pour l'énergie incroyable qu'il met à défendre ses idées, nos idées. Entre les contempteurs de droite qui ont la trouille de perdre leurs privilèges et les jaloux de gauche qui l'envient, la position est difficile à tenir. Courage, l'orage médiatique va s'intensifier avec la progression de nos idées.

  40. Christine dit :

    La plupart de vos électeurs se lamentent et dépriment par les annonces gouvernementales et n'avaient pas de vos nouvelles dans les médias ce qui était surprenant et ce qui a changé aujourd'hui. Je viens donc de prendre connaissance du mouvement pour la sixième république et la parution de votre livre et vais m'empresser de vous lire. Il est vraiment temps d'entreprendre concrètement quelque chose pour sauver notre pays de la débâcle car rien ne va plus !

  41. pichenette dit :

    Le peuple, ensemble d'individus qui se sentent citoyens, qui ont chacun conscience d'être Un citoyen (ma définition matinale), donc ce peuple qui erre va-t-il trouver sa place, reprendre le temps qu'on lui vole, son temps de vie ? Est-ce un polar, un livre à suspense qui nous attend moyennant euros chez nos marchands préférés, les vendeurs de mots, de phrases, d'idées, les ouvreurs de conscience, d'espoirs, de désespoirs parfois nous obligeant à réagir ? Des causes de désespoirs, y en a. Mettez le nez dans ces "nanos toxiques", ces centrales rayonnantes qui ne veulent s'éteindre, ces virus alertes qui tuent, ces voisins qui se massacrent, ces belles forêts que l'on bétonnent sous la bienveillance des violences glaçantes casquées ! Oui l'être humain est bien au sein de la nature, une prairie qui apaise ou angoisse c'est selon, une forêt riche de mystères, l'océan ouvert sur l'horizon, l'Homme contenant la femme c'est tout cela. Il est la nature et celui qui hait la nature, qui nie son corps est l'ennemi froid qui veut transformer le monde. C'est lui qui tient la finance, qui parasite les pays et brise l'harmonie possible. La nature ce n'est pas les uns contre les...

  42. RQ dit :

    Belle prestation sur France Inter. Bonne prise de position ici contre la privatisation des centrale hydro-électriques, quel scandale ! Les mêmes viendront ensuite pleurer quand les tarifs augmenteront, que le courant coupera, qu'il y aura des accidents, en enfumant tout le monde quant aux vraies raisons, et les fachos attendent à l'autre bout le bec grand ouvert. Un bémol sur la soit disant "non flexibilité" des centrales nucléaires. En réalité si, elles sont flexibles de 2 manières. Pour les petites variations d'appel de puissance, il y a naturellement une "contre-boucle" qui fait que la variation de tension au générateur induit une variation de pression, et une variation de température du liquide de refroidissement, qui induit a son tour une variation de l'intensité de la réaction nucléaire dans le coeur pour rétablir l'équilibre entre la chaleur nécessaire à la production d'électricité requise. Pour les grandes variations, les centrales peuvent fonctionner en "suivi de charge", mais à condition de pouvoir programmer à l'avance la production requise. Les variations de consommations sont prédictibles. Evidemment compenser les variations éoliennes est...

  43. jpp2coutras dit :

    "la leçon de ces enthousiasmes collectifs... nous devrons agir dans le même état d’esprit... dans l'économie de la mer" et pour le jeu nouveau dans l'ensemble de ses règles.
    La voilà la plateforme Ecolo-sociale du peuple souverain dans le Mouvement pour la 6ème République (PEP'S/M6R) Elle se dessine petit-à-petit, pas-à-pas. Elle va agglomérer les bonnes volontés mobilisées à se sortir de ce m*****r hyper-libéral pour éloigner l'humain du gouffre des inconscients irresponsables, pour contourner le trou noir de la finance psychopathe. Reprendre le contrôle des opérations. Vision conquérante et joyeuse pour se réapproprier l'avenir par l'humain d'abord. Comme ce temps de bonheur suspendu dans le grandiose site de Gavarnie quand plus loin on voit le gâchis du capitalisme nuisible. Car si on les laisse faire, une fois le citron capté pressé jusqu'au dernier jus, ils laisseront les déchets aux bons soins du public comme les marées noires, les sites pollués (cf Equateur), les centrales nucléaires éventrées (cf Fukushima), les autoroutes en lambeaux comme en Allemagne, etc. Merci Jean-Luc Mélenchon pour le partage et l'énergie vitale ! Force de VIe...

  44. Francis dit :

    Entendu ce matin sur France Inter les cohenneries habituelles. Le CICE aurait profité aux petites entreprises. Face aux dénégations de JL Mélenchon sir Cohen apporte la preuve irréfutable de ses allégations. C'est la Poste qui arrive en tête. Comme petite entreprise on ne fait pas mieux. Et le tout est à l'avenant. En fait le CICE étant octroyé sur la base de la masse salariale et portant sur bas salaires inférieur à 2,5 fois le Smic, mécaniquement ce sont les entreprises qui font appel à de la main d'œuvre sous-payée qui sont les premières bénéficiaires. Il n'empêche que 16 grandes entreprises se sont gavés de 829 millions d'euros en 2013. Mais bien évidemment M. Cohen ne fera jamais de rectificatif. Ainsi va la vie de nos médias ou la médiocrité semble être la qualité première demandée à l'embauche pour peu qu'elle soit mise au service de la doxa libérale et surtout du pouvoir en place. Peu importe que celui-ci change, les médiocres survivent.

  45. Franck dit :

    J'oubliais, sympa le clin d'œil appuyé pour la 6èRep. dans la chronique de Juliette après Cohen !

  46. gblanchet03 dit :

    Comme beaucoup je pense qu'il faudrait, dès maintenant, ouvrir m6r au débat. En effet n'étant pas une personnalité, j'ai dû, pour faire passer une idée qui, de mon point de vue, peut être intéressante, passer un message privé à Lydia Bernard pour attirer son attention sur un commentaire que j'avais publié sur sa page facebook ainsi que sur la page facebook de m6r. Bien compliqué et je doute que les citoyen-ne-s ordinaires sachent manipuler ce genre de choses pour faire passer leurs idées. Il est temps de mettre en oeuvre l'intelligence collective des 43000 inscrits. C'est comme cela qu'on fera boule de neige.

  47. jeannine dit :

    @Frank et Francis
    Même ressenti que vous deux. Ce sieur Cohen ne changera pas, c'est cuit pour lui. Il est irrécupérable ! Mais ce n'est pas avec ce type de personnages que je vais me remettre a écouter ce genre de presse. Quel mépris ! Et de quel droit s'il vous plait, si ce n'est celui de plaire a ses chefs. Même pas capable de comprendre ça avant de se ridiculiser. Heureusement ce n'est pas lui que nous voulions entendre et moi toujours, je ne suis pas déçue, et très fière de partager votre idéal, monsieur Mélenchon.

  48. Jean Noel Kerdrian dit :

    Le vocabulaire politique fait souvent appel aux termes guerriers : combat, lutte, victoire, défaite, le front. Tous ces mots ne sont pas anodins. La politique est elle violente ou sollicite-t-elle la violence présente dans l'homme. Dans la suite de la pensée du marxiste juif Habermas, je trouve que l'utilisation de ces mots devrait être faite avec plus de parcimonie.
    Le rejet de la GPA semble relever d'un consensus de société au moins ici en France, hélas dans un monde ouvert la prime va au moins disant. Les problèmes récents sur la GPA (comme cette femme qui a loué son ventre à des australiens) nous viennent du monde anglo-saxon, Australie, Etats-unis, Angleterre. Dans ce domaine, on va chercher chez eux ce qu'il y a de pire, c'est récurrent.
    Sur les Hautes Pyrénnées, se pourrait-il que plus on s'éloigne de Paris plus on remet en cause l'establishment. Je pense au Losérien de l'UMP Monsieur Morel qui a porté plainte contre son parti dans l'affaire Bygmalion. Parigots au poteau !

  49. Georges ROULLIER dit :

    Merci Jean Luc Mélenchon pour cette bonne nouvelle. Ce nouveau Livre est sorti "l'ère du Peuple" pour ne parler que de ceux qui dans le cadre de notre départ du Parti Socialiste celui qui m'inspira pour retourner à la fontaine fut "En quête de Gauche" d'autres livres bien sûr toujours de Jean-Luc Mélenchon puis cette merveille pour moi la "Réplique au discours de Nicolas Sarkozy Chanoine de Latran" qui vient rappeler l'évolution historique de l'émancipation de l'Homme à travers les Lumières et les luttes pour la laïcité. J'ai conscience, je ne crois pas me tromper l'ère du peuple va marquer un tournant, dans tous les cas ces livres son des armes. Hier matin j'ai été accusé dans mon Club de Sport de faire de la politique au profit de Mélenchon ! Quel aubaine pour dire penser à instaurer la VIéme République au moment ou tout va mal dans la Nation, est-ce faire de la politique ? Non, ces gamins ont tous entre 60 et 83 ans, tous retraités ouvriers, cadres enseignants, (es), tout ce petit monde par ses enfants et petits enfants prend encore dans la gueule cette société...
    Amitiés à tous

  50. POUCET dit :

    Je n'écoute plus France Inter sauf quand vous y êtes. Merci et bravo M. Mélenchon nous sommes plus que jamais avec vous. Nous avons signé pour la 6ème et demain je cours acheter votre livre. Bon courage nous pensons bien à vous.


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