16août 15

Coup d’oeil de retour

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Ces lignes signaleront mon retour de congé. J’ai pris quatre semaines. Un peu plus que conquis par le Front Populaire mais une semaine de moins que donnée par François Mitterrand et le programme commun… Vendredi de la fin du mois, je refais mon bagage pour participer au « remue-méninge » du Parti de Gauche à Toulouse. Je publie le lien vers le programme et la page pour s’inscrire. Car les inscriptions continuent. Le moment est propice à discuter mais aussi à apprendre! Si cela vous intéresse, comme chaque année, même si vous n’êtes pas membre du PG vous pouvez y associer. Précision : évidemment, le comité d’organisation fera le tri s’il y a trop d’afflux. Et sinon vous pouvez aider quand même des moins argentés à participer : en vous inscrivant, vous précisez avec votre nom : « bourse d’étude ».

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Bon d’accord, en quatre semaines, j’ai trop bougé entre deux pays et trois départements. Mais j’ai bien profité. Humm. Je sais bien que, malheureusement, ce n’est plus le cas de tout le monde. Pauvreté et appauvrissement gagnent de tous côtés et c’est presque un privilège d’avoir pu prendre l’air. Certes, le soleil et le silence n’ont pas éteint les deuils de l’année passée. Ni toutes les marques de l’incroyable charge de travail partagée avec mon équipe et mes camarades pendant cette saison écoulée. Mais tout cautérise mieux si on décide de prendre de bon cœur ce qui est donné par la beauté de la nature, les douceurs de l’amitié et celles des sentiments suaves.

Je suis invité à faire le discours de clôture du remue-méninge du Parti de gauche cet été de nouveau. J’aurai donc l’opportunité de mettre en ordre un tableau général de situation. Je m’exprimerai avant cela dans « Sud-Ouest » en fin de semaine et dans « les Inrocks » la semaine suivante. Enfin, je vous retrouve tous dans l’émission « C politique » de Caroline Roux, le 6 septembre, à 18 heures sur France 5. Ceux qui organiseront des écoutes collectives, publiques ou privées, comme c’est souvent le cas, me diront vos commentaires. Je ne manquerai donc pas d’occasions pour dire ma part de vérité.

Ce post peut donc aller sous le clavier sans obligation de synthèse générale. Je n’y fais pas ma « rentrée » mais mon retour de vacances. J’y jette un œil sur le tableau mondial qui se met en place, je dis un mot de la Grèce et la diffusion du « poison allemand » en Europe désormais dénoncée de tous côtés, et dans tous les pays. Mais il le faut bien aussi, je dis un mot de l’évènement « Tel Aviv plage » pour prendre ma part des combats qu’ont menés mes amis. Mais j’ai voulu aussi développer mon raisonnement à propos du soutien qu’il faut apporter aux Chrétiens d’orient dont j’ai affirmé le principe sur ma page Facebook. Enfin, je m’en voudrais de ne pas dire dès ici que j’ai suivi avec révolte totale l’agression du gouvernement Turc contre les positions kurdes de résistance et de combat contre les fascistes de Daech. La manœuvre pour éliminer nos amis du HDP du parlement turc est aussi si grossière ! Certes, c’était en plein mois d’août, mais j’ai été heureux de me joindre à la poignée d’énergiques qui se sont rassemblés place de la République pour exprimer leur solidarité ! On en parlera au « Remue-Méninges » dans une séance spéciale consacrée au thème. Mes chers lecteurs, ne le perdez jamais de vue : la géopolitique commande la politique. L’état du monde conditionne la vie au village. Elle va bientôt devenir très rock and roll

Du poison allemand à la pagaille générale

Comme chacun le sait, nous sommes les « irréalistes » et « ils » sont les très intelligents. Nous rêvassons et eux font fonctionner le meilleur et seul système possible. Sous nos yeux éclatent les bienfaits de leurs prouesses. Au cours de l’été, le monde global a fait un grand pas vers le désordre généralisé. Je laisse de côté pour aujourd’hui les aspects militaires du désordre mondial et le chaos qui s’étend d’un pays à l’autre dans tout le Moyen-Orient comme en Afghanistan, ce nid de guêpes insubmersible ou dix ans de bienfaits « des alliés » prend la tournure d’une débâcle totale. Rien sur l’Afrique non plus ou le renforcement du dispositif militaire français au Niger n’annonce rien de vraiment bon. Et rien non plus sur la nouvelle offensive putschiste qui déferle sur l’Amérique latine et à présent notamment au Brésil.

Je veux seulement pointer un enchaînement qui va nous toucher bientôt tous de très près. Grèce, Allemagne et Chine entrent en turbulence combinée. Voyons. La Grèce va bientôt s’effondrer dès que les bienfaits du prochain cocktail de tortures adopté au parlement grec lui auront été appliqués et que la récession prévue en toutes lettres dans celui-ci sera venue aggraver le mal incurable dont elle est déjà atteinte. Tsipras a cru bien faire en acceptant les humiliations dictées sous le fouet du « gouvernement-allemand-de-droite-CDU-CSU-et-du-PS » que, par confort de langage et respect pour la patience de qui me lit je nommerai « gouvernement allemand » ou « Merkel » ou « Schaüble ». Je fais cette précision dans l’espoir de ne pas brutaliser les oreilles délicates de Cécile Duflot pour qui l’Allemagne éternelle et intemporelle « n’est pas notre ennemie » davantage que je ne suis son ami. Je ne dis pas ça pour me moquer de son extraordinaire sens de l’à-propos lorsqu’elle a décidé d’inventer un motif de rupture avec moi. Le fait est qu’il lui faudrait désormais traiter de « germanophobe » aux « accents déroulédiens » la moitié de l’Europe de gauche, inclus Syriza et Podemos, sans oublier le Sinn-Fein et la plupart des verts européens à commencer par une bonne partie de ceux d’Allemagne !… Mieux vaut en rire ! Mais je crois que le moment est celui où il faut convaincre.

Cela demande des efforts supplémentaires pour ceux qui ont le plus de mal à comprendre qu’une époque est finie en Europe. Et bien finie. D’ailleurs le débat est vif sur ce sujet aussi entre écolos. En atteste la tribune de Karima Delli sur ce point. Pourquoi y insister ? Parce que si nous voulons faire l’union de l’opposition de Gauche il va bien falloir s’entendre sur les questions clefs qu’affronterait notre gouvernement. Notamment celle de la limite que nous donnerions aux injonctions allemandes. La leçon donnée par le choix de Tsipras doit être tirée sans naïveté ni angélisme eurolâtrique. Il ne sert à rien de céder quoique ce soit dans la négociation avec l’Eurogroupe. On connaît la formule « jusqu’ici mais pas plus loin ». Un engrenage mortel. Si ce n’était pas pour aller plus loin pourquoi seraient-ils venus jusqu’ici ? Tsipras le subit à présent. Le maintien de l’ordre du traité budgétaire européen est assuré sans faille par Merkel/Schaüble. C’est-à-dire par l’Allemagne quasi unanime de la CDU-CSU au SPD, même si nos amis de « die Linke » et maints écolos allemands sont sur la ligne de dénonciation de « l’Europe allemande », expression qui fait s’évanouir la gauche française « prout prout et grandes écoles » réunie dans un même angélisme irénique. En France, les députés de l’opposition de gauche ont voté contre le plan à l’Assemblée nationale comme ceux de « die Linke » en Allemagne et toute la gauche de Syriza en Grèce. D’autres « frondeurs » de circonstances ont voté pour ou bien se sont abstenus ou bien sont allés faire pipi au moment du vote. On ne fait pas une alternative de gouvernement avec des crises diurétiques et des abstentionnistes quand viennent les questions essentielles ! Il faut regarder ce sujet en face, car l’Allemagne va déclencher une crise majeure en Europe, sociale politique et culturelle. L’Europe allemande est impossible. Même Romano Prodi le déclare dans une tribune parue dans « Le Monde ».

Mais il faut maintenant prendre la mesure de ce qui s’avance. La politique d’austérité est en réalité une politique de dévaluation salariale pour augmenter la compétitivité des produits sur le marché international. Elle suppose que celui-ci reste très dynamique pour absorber les productions proposées par l’Europe. Une autre piste dans la même direction aurait été d’obtenir une dévaluation progressive mais ferme de l’euro et une inflation qui permette d’absorber les dettes souveraines et surtout privées. Mais cela percute les intérêts fondamentaux des rentiers allemands qui font la loi en Europe ! Quoi qu’il en soit, patatras, le marché mondial ralentit et va bientôt ralentir davantage encore. En cause, notamment, la crise boursière chinoise et la dévaluation de sa monnaie. De la première, il n’y a rien à dire. Sinon qu’elle a volatilisé en une semaine dix fois le montant de la dette totale de la Grèce pour les trente prochaines années… De la seconde, rions-en tant qu’on peut encore le faire. Les chinois dévaluent leur monnaie sous cotée pour rendre leur salaires compétitifs ! Bref les Chinois jouent aux Allemands… Les Allemands vont déguster. Car leurs chères grosses bagnoles vont couter là-bas bien plus cher et les machines-outils seront bien moins remplacées si la production baisse. Résultat les Chinois font aux Allemands ce que l’Allemagne fait à l’Europe tout entière. La pagaille générale est garantie. Un terrible coup de froid sur le moteur absurde de la croissance mondiale sans fin se dessine à horizon rapproché. L’Europe va trinquer. La Grèce va couler. Car la nouvelle récession de deux ou trois points, prévue par les génies allemands de la Troïka, c’était avant que le frein chinois n’ait commencé à fonctionner ! Génial. De toute façon Chine ou pas la dette est impayable, tout le monde le sait, et tout le système va passer au fossé. Schaüble finira par avoir sa petite zone « Euromark », cet ultime avatar de l’Europe allemande à la Bismarck !  

Dans ce contexte, il est temps de se réveiller ! Un gouvernement de l’opposition de gauche ferait-il la politique de Tsipras ou romprait-il le cadre ? Entre l’euro et la démocratie, entre l’euro et la souveraineté, entre l’Eurogroupe et l’indépendance que choisirions-nous ? Je veux dire : que choisirions-nous si nous y sommes contraints parce qu’on aurait refusé nos solutions raisonnables ? Jacques Généreux a planté dix fois ce décor devant nous et il l’a fait une nouvelle fois au dernier congrès du Parti de Gauche. J’avais dit au précédent congrès « entre l’euro et la souveraineté, nous choisissons la souveraineté ». Nous lancions l’alerte. C’était alors Chypre qui servait de cobaye et de cahier de brouillon à l’Allemagne et à la BCE pour la politique d’agression qui consiste à couper l’accès à la monnaie et à provoquer l’effondrement du système bancaire d’un pays récalcitrant. Nous fûmes dénoncés par tous les bien-pensants et même traités d’antisémites parce que nous mettions en cause le ministre français qui avait approuvé cette manœuvre ! Quelle stratégie appliquerions-nous ? La rupture ! Tel est le sens du « plan B » dont nous sommes convenus au congrès du PG. Et de la conférence européenne du plan B que propose le PG et dont Eric Coquerel a présenté l’idée sur Europe 1 et présenté les grands traits sur son blog ! 

Check Point sur Seine

J’ai défait ma valise pendant que mes amis Eric Coquerel et Danielle Simonnet imposaient un débat sur la pitoyable opération « Tel Aviv plage ». Je fais miens leurs arguments pondérés. Je n’y ajoute rien. La direction politique effective du Parti de Gauche a fait son travail de façon magistrale. Le rôle de déclencheur a été bien accompli par l’intervention de Danielle Simonnet, notre unique conseillère de Paris par ailleurs co-coordinatrice du Parti de Gauche. Mais je veux marquer d’une pierre blanche ce que j’observe à cette occasion.

Un grand changement se voit dans l’opinion sur le thème. Je le note en constatant l’absolue impuissance des habituels manieurs pervers du rayon paralysant : l’accusation d’antisémitisme assénée à tort et à travers, à tous propos et hors de propos, sur tout le monde et n’importe qui, n’impressionne plus personne. C’est un résultat lamentable de l’abus qui a été fait de cette accusation. Car l’antisémitisme est une réalité comme le racisme en général dont il est une expression particulière. Mais à force de l’utiliser pour interdire tout débat sur la politique des gouvernements d’Israël, ou pour régler des comptes politiques, l’argument a changé de sens aux yeux du plus grand nombre en perdant son objet réel. L’accusation d’antisémitisme est surtout devenue l’argument de confort pour habiller le soutien inconditionnel à un gouvernement étranger dont la majorité des Français, toutes confessions et opinions politiques confondues, réprouve le comportement. Depuis les crimes de guerres contre la population de Gaza, seuls les fanatiques en sont restés à cette option du soutien inconditionnel alors même qu’une partie de l’opinion israélienne et des militaires de ce pays condamnent eux-mêmes ce qui s’est passé et se passe depuis ! Le soutien du CRIF à madame Le Pen et le retour d’ascenseur bienveillant du Front national n’ont rien arrangé, c’est bien certain.

Dès lors, la défense inconditionnelle se fait au prix du pire. En atteste le comportement excessif et agressif d’une personnalité comme Arnaud Klarsfeld ! Ses parents ont forcé l’admiration de tous en menant une traque implacable contre les nazis. Que devient le capital de ce nom quand il sert d’autorité pour agonir d’invectives Eric Coquerel ou bien pour tweeter : « ceux qui veulent boycotter Israël sont comme les nazis qui voulaient boycotter les juifs ». Et encore ne dis-je rien ici de l’incroyable grossièreté des injures encaissées par Danièle Simonnet. Sans oublier les menaces et tout le reste. Du reste quoique j’écrive et quelles précautions que je prenne à cet instant, je m’attends aux mêmes hurlements de la meute. Pavlov règne en maitre sur cette scène. En voyant tout cela, en entendant les responsables de la mairie de Paris approuver les critiques de mes amis puis s’arcbouter à défendre une opération, pourtant déjà totalement démonétisée, par des communiqués lénifiants, je m’interroge : comment en sont-ils arrivés là, au PS ? Certes il y a dans les rangs de ce parti un nombre conséquent d’inconditionnels des gouvernements d’Israël. Mais il n’est pas vrai que ce soit le cas d’Anne Hidalgo ni de la majorité municipale socialiste. La vérité exige de dire que sous l’impulsion de Bertrand Delanoë la ville de Paris a beaucoup fait pour les villes palestiniennes. Et c’est sous l’autorité d’Anne Hidalgo, à l’initiative de notre camarade Danielle Simonnet, que l’Etat palestinien a été reconnu par Paris.

Comment en arrive-t-on à ce résultat où critiquer une initiative de la ville qui vient en contradiction avec ses engagements équilibrés du passé se transforme en une « opération antisémite » ? Comment est-ce possible ? Comment une Hidalgo a-t-elle fini par se faire instrumentaliser de cette façon ? Parce qu’elle a agi inconsidérément. Et solitairement, sans l’avis ni de son conseil ni de ses adjoints. Et si elle l’a fait c’est parce qu’elle ne comprend pas le monde dans lequel elle vit. Sur ce point je fais la même analyse que le journal « le Monde », une fois n’est pas coutume. Les dirigeants socialistes agissent d’après un logiciel dépassé. Dans ce domaine comme dans les autres. De la même façon que les chefs socialistes en sont restés à la logorrhée sur « l’Europe qui protège » et les mièvreries émollientes sur le « couple franco-allemand », ils en restent à une vision du conflit israélo palestinien qui n’a plus de réalité. Le « processus de paix » n’existe pas. Il est devenu un objectif de lutte. Pour le moment il butte sans espoir sur la politique de colonisation accélérée menée par le gouvernement de monsieur Netanyahou contre l’avis du monde entier. Il butte sur l’extrême-droitisation approfondie de la majorité de droite en Israël et dans la diaspora. D’un autre côté il est faux de dire et de penser que l’écrasante majorité des musulmans en France soient antisémites comme il est absurde de dire que les juifs en France sont anti-musulmans. En particulier les jeunes Français qui militent pour le boycott des produits israéliens n’agissent nullement par antisémitisme mais par refus de la colonisation et de l’humiliation des palestiniens. Leur argument doit être entendu : si ce n’est pas le boycott alors quel autre moyen pacifique permettrait d’agir concrètement pour obliger le gouvernement d’Israël à entrer dans la logique de paix ? Interdire cette discussion et cette action dans un pays libre revient à y importer l’Etat de non droit et de violence qui prévaut sur place, en Palestine et en Israël. C’est instiller en France un poison mortel pour l’unité et l’indivisibilité de son peuple ! Et c’est mal éduquer bien des gens partis honnêtement dans un combat qu’ils veulent mener honnêtement.

Le calme magnifique et la discipline non violente du rassemblement « Gaza-plage » a été la démonstration de cette dimension raisonnée du combat mené. Je le dis d’autant plus tranquillement que mes amis n’y avaient pas appelé pour la raison que nous n’étions pas capable de protéger notre action contre les provocations que nous redoutions. Les grilles de lectures simplistes qui veulent confessionnaliser le conflit ne prennent de réalité que si on le leur permet, en les prenant au sérieux, et en se rangeant sous la bannière des siamois du « choc des civilisations ». Quelle que soit leur religion, les Français sont profondément pacifiques, imprégnés d’esprit laïque et 99,99% d’entre eux souhaitent la fin du conflit israélo-palestinien par l’existence de deux Etats viables, vivant dans des frontières sures et reconnues. Personne ne veut l’extermination des uns par les autres. C’est d’ailleurs pourquoi l’opération criminelle Plomb durci contre Gaza est toujours à vif dans les esprits.

Loin de comprendre cela, l’équipe du PS parisien s’est enfoncée dans un déni qui laisse pantois. Comment peut-on annoncer contre toute possibilité physique que 11 000 personnes auraient participé à cet étrange épisode dont la photo de Klarsfeld à moitié nu dans un essaim de garde du corps est un résumé si consternant ? Comment le communiqué de la ville de Paris peut-il qualifier de « moment de détente » une opération de « plage » sous la protection de 500 policiers et sous la férule d’un « check-point » tenu par une organisation communautariste d’extrême droite interdite en Israël même et aux Etats-Unis ? L’aveuglement politique fait cascade. Une bêtise prépare et justifie la suivante. Pour justifier cette « provoc sur seine » alors même qu’ils savent avoir commis une lourde faute contre leur propre objectif affiché, le PS parisien déjante. Comme d’habitude, son seul espoir se sera ni de convaincre et encore moins de s’autocritiquer. Leur agence de « com. de crise » le leur déconseille… Ce sera juste, comme sur tous les sujets qui gênent, « qu’un coup chasse l‘autre ». Mais le dégât produit dans les consciences ? Ils s’en moquent. Tirez en la leçon. Le PS essaie de contenter tous les communautarismes « à égalité ». Nous les combattons tous. Mais pour le comprendre il faut être « républicain jusqu’au bout » comme disait Léon Blum qui n’est pourtant pas ma tasse de thé politique.

Chrétiens d'Orient

L’actualité m’y invitait. Sur ma page Facebook, j’ai voulu dire ma solidarité avec les chrétiens d’Orient à l’occasion de la manifestation de solidarité qui leur était consacrée le 15 août à l’initiative de l’Eglise catholique. Je veux développer ici mes arguments. J’ai agi dans la tradition des « Lumières ». Pour cette école de pensée, la liberté du culte est mère, historiquement, de la liberté de conscience. C’est pour garantir l’une qu’on formula l’autre en France après des décennies de vaines persécutions contre les protestants.

La liberté de conscience est la seule liberté qui n’accepte ni bornes ni limites. Elle transforme en droit positif l’intime certitude que je pense donc je suis, moi comme personne dont la singularité découle de cette conscience. Et celle-ci m’indique que je peux savoir si je suis capable de douter de ce qui m’est donné pour évident même par ma propre perception. Le doute méthodique est la forme concrète de la liberté de conscience. En ce sens, elle enracine toutes les autres libertés. C’est dans la liberté de culte que la liberté de conscience trouve son champ d’épreuve. En effet les religions sont toutes dogmatiques. Elles affirment chacune détenir la vérité qui leur est révélée par divers truchements directs venus de Dieu lui-même. Le dogme ne se discute ni ne se prouve autrement que par les arguments d’autorité. L’autorité la plus forte a le dernier mot. C’est cela que nous n’acceptons pas. Le chemin vers la vérité ne peut être celui que dessine la force de la contrainte. Nous y voici.

Les chrétiens d’Orient sont atrocement persécutés au seul motif de leurs convictions religieuses. Les Français qui n’ont pas aimé les guerres de religion dans leur pays, et ont inventé la laïcité pour y mettre un terme, ne peuvent rester insensible à aucune des formes de persécution religieuse. Comme nous avons pris fait et cause pour les musulmans martyrisés par les bouddhistes Birmans nous devons prendre position pour la liberté de culte des chrétiens d’Orient. Il faut le faire lucidement et sans outrage à la vérité de la situation. C’est-à-dire sans récupération. Les chrétiens d’Orient sont des orientaux pleinement partie prenante du cadre national dans lequel ils évoluent. Au contraire d’autres religion comme le judaïsme, le christianisme oriental ne prétend pas fonder une nationalité ni avoir des droits sur un territoire en tant que communauté religieuse. Ce ne sont donc des Irakiens, des Syriens, des Palestiniens, des Libanais et non des « occidentaux » par délégation du fait de leur religion.

Les soutenir ce n’est ni soutenir un Etat ni une politique en particulier. C’est soutenir la démocratie et l’Etat de droit dans la zone que les interventions militaires pétrophiles stupides des Etats-Unis ont plongé dans le chaos. C’est vouloir la laïcité de l’Etat partout dans une région où la religion est l’habillage des luttes d’influence des nations du secteur. Par retour de cohérence, vouloir la liberté de conscience et la laïcité de l’Etat là-bas, c’est s’interdire de laisser y attenter ici chez nous. C’est donc cohérent avec la demande d’abolir le délit de blasphème dans toute l’Europe et notamment en France. Bref, défendre les chrétiens d’Orient est un combat laïque.


118 commentaires à “Coup d’oeil de retour”
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  1. semons la concorde dit :

    Heureuse de vous voir de retour sur votre blog. L'éclairage de gauche que vous portez sur la politique nationale et mondiale nous a manqué. Les turpitudes du parti socialiste, nous y sommes habitués et nous les traitons par le mépris. Ce qui m'inquiète davantage c'est le danger du système bancaire mondial qu'aucun mécanisme ne régule. Si le politique ne remet pas la main rapidement sur la régulation de l'économie et de la monnaie, le chaos s'étendra au monde entier. Le terrorisme islamiste, les migrants qui se noient en tentant d'émigrer, la Grèce anéantie... autant de symptômes d'un même mal : celui de la finance folle. Bonne nouvelle tout de même, il semblerait qu'une vraie gauche se réveille au parti travailliste chez nos voisins anglais. Tout n'est peut-être pas perdu...

  2. MICHEL GUENOT dit :

    Bonjour,
    Tu n'ai jamais aussi bon que lorsque tu es pedagogue, j'ai revu les videos "conférence sur le hareng de Bismarck" et "Révolution citoyenne et mouvements citoyens". Cela vaut largement une éducation populaire. Continue comme cela camarade, du coup j'ai repris mon militantisme, après une traversée du désert et une crise morale après les élections. Il est vrai que je suis à Quimper, et là c'est une autre histoire. Que vive le RCB ! Et vive l'écosocialisme ! A ce props le site dort depuis 1 an, c'est dommageable.

  3. Jean-Marie Liégeois Belgique dit :

    Bonjour Jean-Luc, heureux de vous lire à nouveau mais j'espère que vous vous êtes bien reposé tout de même.

  4. Huet Annie dit :

    Si vous n'existiez pas, faudrait vous inventer.
    Merci merci pour ces si justes analyses en tout point. Ca fait bouger notre cerveau reptilien et y'a du boulot ! Bravo pour votre pertinence toujours et votre courage. On est là. Près de vous.

  5. pierre Fieuzal dit :

    Bonjour Monsieur Mélenchon,
    Content de vous lire de nouveau. Merci pour votre analyse. Comme le dit @Semons la Concorde, il faut lutter contre la course incontrôlée et effrénée de la finance toute puissante et redonner sa vraie place à la politique c'est à dire à la vie de la cité et des peuples. Arraisonnons la finance avant qu'elle ne nous entraîne dans son tourbillon pervers dont personne ne sortira vainqueur, même pas le docteur Schaüble.
    Bien sincèrement vôtre

  6. malinvoy dit :

    Bonjour
    Je viens de lire ton blog et sans vouloir apparaître trop rigide, je crois que la crise grecque que j'ai suivi quasi journellement à travers les blogs et les journaux nationaux nous démontre que l'absence de préparation de la population à ce qui aurait pu être un plan B, a permis à Tsypras et sa garde rapprochée à accepter l'inacceptable. Ma conclusion est que sans attendre, le plan A doit être jeté à la poubelle avec les illusions et capitulation qu'il génère. Si le parti de gauche continue à présenter ce type d'alternative, il n'en sera lui même plus une !

  7. Sylvie Rabatel dit :

    Cher Jean-Luc, c'est avec retard que j'ai pu lire le hareng de Bismarck, et je doit dire qu'à la lumière des derniers éventements, ce livre prend des accents prophétiques.
    Pour ce qui est de la signature de Tsirpas, je crois que la difficulté majeure est venue d'Obama, qui a manipulé la marionnette Hollande pour qu'il empêche la sortie de la Grèce de l'Euro, car une Grèce libérée de l'Euro aurait dérivé vers la Russie, ce que les américains ne pourraient supporter. Tsirpas venait de dire oui au gazoduc South Stream, et maintenant Obama reprend la Turquie en main et a interdit ce gazoduc même à ce pays.
    Voir dans votre texte "plutôt la souveraineté que l'Euro" me réconforte grandement. Merci.

  8. kokkino dit :

    Bonjour. Tout à fait d'accord avec le commentaire de Malinvoy. Tsipras s'était engagé "à ne rien sacrifier à l'Euro" il s'est aussi engagé dans la logique de "présenter des propositions raisonnables" aux institutions. Le résultat est qu'avec son consentement et l'appui de la droite le pays se trouve exactement dans la situation d'un pays occupé avec à sa tête des Grecs (Siryza) pour mettre en oeuvre la politique de l'occupant. Tsipras a renoncer à peu près à tout ce sur quoi il s'était engagé jusque dans les détails du débat parlementaire sans parler des attaques personnelles contre ses propres députés récalcitrants. Il faut en tirer la leçon : l'euro est un dispositif de domination des pays les plus riches dirigés par l'Allemagne sur les pays les plus pauvres dans une logique économique libérale et politique anti-démocratique. Tout cela n'est pas amendable et doit être brisé afin que chacun retrouve sa souveraineté et s'engage volontairement dans une véritable politique de coopération au bénéfice des peuples. Aucune ambiguité ne doit être entretenu sur cela.

  9. Margenstern dit :

    Je suis bien content d'avoir pu lire ce billet. Bravo, M. Mélenchon pour votre analyse. Ce qui s'est passé en Grêce est bien décevant. Comme plusieurs intervenants, je crois qu'il faut faire plus que préparer un plan B. L'attitude du gouvernement allemand oblige à étudier en priorité la sortie de l'euro. On ne doit pas être dans la position de supplier le gouvernement allemand de nous lasser faire notre politique. Il faut au contraire que le gouvernement allemand nous supplie de ne pas quitter l'euro et qu'il appuie sa supplique d'une promesse de nous laisser faire ce que nous voulons. D'accord avec vous aussi sur votre analyse relative au "Tel Aviv plage" : une honte de la part de la mairie de Paris. En taxant d'antisémites tous ceux qui ne sont pas d'accord avec lui et en voulant imposer l'équation "judéité = Israël", le gouvernement israélien attise l'antisémitisme. Il le fait volontairement afin d'augmenter le nombre de juifs émigrants vers Israël. Il faut tout de même rappeler qu'il y a beaucoup plus de juifs dans la diaspora qu'en Israël. Le gouvernement israélien n'a aucune légitimité à parler au nom des juifs du monde entier.

  10. Patrice Woj dit :

    Bonjour,
    Comme bon nombre de vos lecteurs assidus, j'attendais de vos nouvelles avec impatience, voire avec une certaine anxiété. Confronté à une lutte exténuante, à tellement d'incompréhensions (souvent feintes) et de mauvais coups dans le dos, à tant d'évènements douloureux et de retournements de situation, notre vénéré camarade ne pourrait-il pas finir par baisser les bras ? Après tout, renoncer est devenu si courant. Les plus démunis perdent l'espoir, les autres perdent leur sens des responsabilités et leurs engagements, ou plus grave encore leur conscience et leur honnêteté ; pour ces derniers renoncer c'est trahir…
    Ouf ! Notre éclaireur nous est revenu plein d'ardeur semble-t-il, toujours prêt à affronter le tumulte, à nous dispenser son intelligente prose et à nous transmettre sa volonté de combattre !

  11. GillesM dit :

    Merci de faire ce travail de pédagogie en ces temps troublés.
    Comme l'a magnifiquement Frédéric Lordon dans "La malfaçon", l'Allemagne ne renoncera pour rien au monde aux principes qui régissent l'Euro qui n'est rien d'autre qu'un Mark déguisé. Si on garde les traités actuels l'Euro n'est pas viable et l'éclatement de la zone Euro inéluctable. Si on réussi à imposer des changement aux traités actuels l'Allemagne ne le supportera pas et préférera quitter l'Euro et donc l'Euro éclate. Le plan A est voué à l'échec et dans tous les cas la sortie de l'Euro inéluctable. Finalement le plan B devrait être le plan A.

  12. renault dit :

    Certains disent: "il faut que le politique lutte contre la finance". Mais je rêve ! Depuis quand les valets commandent les maîtres ? Ce n'est même pas la peine d'y penser, le pouvoir c'est eux et ils sont prêts à la guerre totale pour le conserver. Non mais, nous vers de terre prétentieux voudrions leur disputer leurs proies ? La seule solution serait d'abolir la monnaie, enfants de tous pays, et partager entre nous pour que personne ne manque, et la, ce ne serait pas facile, mais impossible ?
    Bienvenue JL et bon courage, il en faudra, pour garder un peu d'espoir.

  13. Tomasz dit :

    La Grèce de Syriza a plié car elle n'avait pas travaillé assez en amont sur son plan B, à savoir la riposte contre les coupures de liquidités de la BCE à son encontre, mesure illégale et immorale, mais qui a très bien marché.
    Le plan B anti-BCE du PG est-il trouvable en quelque endroit ? Je ne le vois ni chez Coquerel, ni chez Généreux. Il faut s'y atteler de toute urgence, le promouvoir haut et fort sur les médias. Fini les "tergiversations stratégiques" d'être catalogué anti-euro. Expliquons clairement comment procéderons-nous. Par ex, de façon pragmatique, comment faire une nationalisation de banques ? Personne au PG n'a jamais réussi à l'expliquer (trop technique) et pourtant ce serait si vital. Comment prêter à nos banques, coupées de la BCE, des liquidités en Euros via la BdF réquisitionnée ? Qui validerait internationalement de telles "créations" de monnaie ? Voilà de vraies questions contre lesquelles Tsipras s'est fracassé.

  14. Dim dit :

    Je suis d'accord avec ceux qui pensent que le plan B devrait être le plan A tant la réussite de ce dernier est improbable. Si cette idée s'impose au FdG, il faut commencer sans tarder la pédagogie de la sortie de l'euro car ne rêvons pas, pour le moment notre peuple est majoritairement favorable au maintien de la France en son sein. Par ailleurs si nous défendons la sortie de l'euro, sa dissolution en fait (cette monnaie ne survivrait pas à un départ de la France) cela doit nous questionner sur nos alliance politiques. Nous devrions en effet nous rapprocher du MRC, M'PEP et surtout de la droite gaulliste de DLF et acter nos divergences irréconciliables sur le sujet avec EELV. Pas une mince affaire.

  15. jorie dit :

    Bonjour M.Mélenchon. Quel plaisir de vous retrouver !
    2 idées, primo, la géopolitique commande la politique. Cela me paraît évident, d'où le grave danger que nous courons : embargo réciproque avec la Russie qui déstabilise nos économies et celle du Montenegro et de l'Albanie (la vengeance est un plat qui se mange froid). L'Ukraine qui s'enfonce dans la guerre, accord de Minsk bloqué. L'Allemagne dont l'hégémonie économique acquise comme un passager clandestin de l'europe se retrouve "leader" de l'Europe, une véritable catastrophe politique. Enfin la Grèce saignée à blanc par le dernier mémorandum. J'espérais que Tsipras comptait sur ses 85 mrd pour relancer l'économie. Je ne le condamne pas. Il est clair que chaque € sera soumis au principe de conditionalité. Il ne pourra donc rien faire dans son pays avant de se faire éjecter par élections anticipées. Maintenant, son parti est déchiré et à mon sens, il doit entrer en lutte directe contre l'eurozrone, sinon tout est perdu, à commencer par la légitimité de Syriza. Quant à nous, il est temps qu'on bosse sérieusement sur le plan B directement. Parce que la France est la prochaine victime de cette politique. Inutile de négocier.

  16. Lecocq dit :

    Bonjour M. Mélenchon. Je trouve les positions, actions et explications des dirigeants du PG, et donc les vôtres, proches de mes préoccupations. Pour autant je suis inquiet de la dispersion des forces et des positions de la Gauche (la vraie) et en particulier dans les partis et les mouvements au sein du Front de Gauche. Pour construire un mouvement de citoyens ne faudrait-il pas organiser des initiatives d'éducation populaire sur tout le territoire en ciblant les thèmes forts sur lesquels les Françaises et Français vont devoir comprendre les enjeux pour participer aux échéances électorales prochaines et futures. La compréhension du poids de la finance internationale est cruciale, mais l'avenir de la planète aussi et l'éducation et la santé concernent un quotidien difficile pour beaucoup. Pour avoir lu plusieurs de vos livres et regarder plusieurs de vos conférences, je vous ai vu décortiquer, analyser et présenter des thèmes aussi complexes. Pourriez vous convaincre les composantes du front de gauche de se mobiliser collectivement pour organiser ces initiatives d'éducation populaire qui permettraient aux citoyens et militants de se mettre en ordre de bataille ?

  17. thierryjay93 dit :

    Qu'il est agréable de vous retrouver en pleine forme pour cette rentrée, déjà, avec cette excellente analyse.
    Je partage l'opinion émise par d'autres intervenants, le plan B appelée à être le plan A, doit être travaillée pour être présenter en 2017. Pour ma part, l'accord de la honte du 13 juillet et le coup d'état financier, a scellé la question de l'Euro. Laissons à l'Allemagne sa zone euromark et son Europe Allemande ordo-libérale. Je plaide aussi pour le sortie de l'UE. Le Plan B c'est une initiative de la France en faveur d'une autre entité européenne, appelée Europe citoyenne. Le traité instituant l'EC a vocation à favoriser une harmonisation par le haut des normes sociales, fiscales, environnementales. Les pays comme la Grèce, le Portugal, l'Italie, l'Espagne, l'Irlande, la future Ecosse y seraient les bienvenus. L'adhésion est actée par voie référendaire. Une monnaie unique ou commune, Démos ?, serait gérée en priorisant les indicateurs du développement humain, la règle verte et le plein emploi, symboliserait cette nouvelle Europe. Dans un cadre de protectionnisme solidaire, les questions de l'immigration et d'asile seraient traitées humainement...

  18. Vital Georges dit :

    Plan A, plan B et rantanplan sur la comète.
    J’ai lu dans l’Huma «l’UE est une prison pour les peuples». Si les mots ont un sens, présenter la sortie de la prison comme un plan B, une solution de second choix, va laisser un boulevard à ceux qui ne prendront pas de gants pour proposer la sortie comme l’option de premier choix.
    «Que choisirions nous si nous y sommes contraints parce qu’on aurait refusé nos solutions raisonnables ?»
    Il y aurait donc des solutions raisonnables que l’Euro-groupe puisse accepter ? Attendez-vous à devoir répondre à la question : lesquelles ?
    «il va bien falloir s’entendre sur les questions clefs qu’affronterait notre gouvernement. Notamment celle de la limite que nous donnerions aux injonctions allemandes.»
    Limites ? Limites, jusqu’où aller ? Mais vous dites vous-même que cette démarche est « mortelle »
    «On connait la formule « jusqu’ici mais pas plus loin ». Un engrenage mortel. Si ce n’était pas pour aller plus loin pourquoi seraient-ils venus jusqu’ici ? »
    Oui le plan A est mortel. Si l’UE est une prison des peuples, proposer d’en sortir au plus vite pour reconstruire d’autres solidarités est l’issue.

  19. l'écossais dit :

    Merci Jean-Luc pour ce retour en forme. Votre lucidité nous a conduits à bien regarder les emballements européens avec la Grèce. Votre hareng de Bismarck nous a préparés à cette lecture. Maintenant, j'ai le sentiment que la clarification du contexte a fait un pas de géant et que les explications incomprises avant, sont passées dans les esprits. En même temps des européens du nord parlent aussi d'humain d'abord... C'est pas banal. Ceux qui ont bien testé le capitalisme débridé se tournent vers vos solutions de partage et de maîtrise des biens et services publics. A bientôt pour des sujets plus concrets et constructifs. Car le régime grec ne va pas nous convenir longtemps. Notre souveraineté avant tout.

  20. magda corelli dit :

    Enfin de retour!Je suis contente d'apprendre qu'avec la dévaluation en Chine, l'Allemagne va en baver et qui sait les citoyens allemands voteront autrement la prochaine fois. Vous écrivez Tsipras a cru bien faire. Il n'a pas pas cru bien faire puisqu'il a déclaré lui-même que l'accord était mauvais. Il me semble qu'il sait très bien où tout cela va conduire.C'est la Troika qui en portera la responsabilité et non pas le gouvernement grec actuel et cela aux yeux de tous. Ce n'est pas seulement le PS parisien qui est tombé bien bas mais aussi ceux qui nous gouvernent. Impatiente de vous entendre à la prochaine émission de C Politique. Les chrétiens d'Orient persécutés, de plus en plus de réfugiés qui fuient leurs pays, la ceinture qu'il va falloir serrer d'un cran pendant que d'autres s'empiffrent, c'est pas drôle tout ça mais à défaut du Grand soir, vite que le système s'effondre et que naisse autre chose.

  21. educpop dit :

    Il est dit ici que la dégradation du système Européen est en cours, avec comme résultat probable un éclatement. Il y est redit que le gouvernement Allemand agit pour favoriser la création d'une zône "euro mark" afin de protéger ses intérêts nationaux en sacrifiant ceux des autres. Bon, alors on attend, la situation va se décanter toute seule quand la catastrophe démocratique et humanitaire aura eu lieu ? Ie remue méninge ne devrait pas être une instance de confirmation de ces analyses mais un atelier où se décline la révolution. Certains croient que c'est la même chose mais ce n'est pas vrai, un nationalisme étriqué marque des points tous les jours en réponse au totalitarisme de ceux qui se sont emparés du pouvoir au début des années 80. Mentalement et moralement le pouvoir médiatique travaille comme mercenaire pour ceux qui l'ont acheté à ce moment là, les études soi disant supérieures ont produit une autre armée de mercenaires et continuent de le faire. Un changement de régime s'impose dans l'urgence pour éviter à celui qui est en place d'en finir avec les valeurs de la république.Avec son imbécile condescendance, c'est ce qu'il cherche à faire.

  22. Fred dit :

    L'Allemagne ne cèdera jamais, comme le rappelle Jacques Sapir dans son dernier billet sur son blog, accepter un "plan A" français ou un fédéralisme tel que proposé par Romano Prodi reviendrait à transférer pour l'Allemagne l'équivalent de 12% de son PIB pendant des années aux économies de l'Europe du Sud pour rééquilibrer. C'est rationnellement inacceptable pour les électeurs et surtout patrons allemands. Cela n'arrivera pas, et cela n'a rien d'une question morale. La prospérité allemande est basée sur ce déséquilibre.

  23. PAGES dit :

    Je pense que vous ne pourrez pas ne pas voir la nouvelle tonalité politique à travers ces commentaires.
    La crise grecque a été un révélateur éclatant de la réalité d'une union monétaire au service (mais de toutes façons les règles et les traité y obligent) de la puissance économiques allemande, entrainant de facto des écarts de plus en plus grands entre les pays riches et les pays pauvres. Révélateur éclatant de la nocivité de la BCE qui est l'instrument essentiel de cet état de fait. On ne peut être contre l'austérité et pour l'euro. Il n'y a pas de souveraineté nationale sans souveraineté monétaire.
    Merci d'être encore là bon courage pour les combats à venir.

  24. GillesM dit :

    Nouvelle définition bientôt dans le dictionnaire.
    Antisémitisme: nom masculin. Doctrine perverse consistant à afficher sa désapprobation à l'encontre de la politique du gouvernement israélien.

  25. Michèle Rouby dit :

    Bonjour, votre retour et le mien en tant que lectrice ici, coïncident. L'éloignement tout un temps me fait apparaître combien vous êtes fort à déclencher la réflexion, le travail de la pensée. En cela vous honorez les valeurs que vous soutenez.
    La singularité de chacun de nous que vous mettez en lien avec la liberté de conscience, elle-même fille historiquement de la liberté de culte, advient avec la question possible: "Puis-je douter de ce qui m'est donné comme évident?" Ainsi il m'apparaît que l'évidente solution Tsipras, a débouché sur une grande désillusion, au bas mot, qui se manifeste forcément lorsqu'on est déçu voire trahi. Mais qui a contribué à l'illusion, à soutenir Tsipras seul contre tous le revolver sur la tempe à concevoir la sortie de l'euro? Ce qui semble évident ne l'était pas il y a quelques mois?
    Cette propension à faire porter la responsabilité à dieu le père qu'on a mis à cette place toute puissante qui lui est maintenant reprochée est un écueil de taille. Ne pouvait-on pas se "douter" de l'impossible accord?
    Qu'avons nous fait pour aider Tsipras à y voir clair? Au contraire il est apparu bien seul, sans éclaireur, chargé de l'espoir...

  26. gilbert raynaud dit :

    Cher Jean-Luc Mélenchon, heureux de te relire, tu nous reviens en pleine forme.
    "Le hareng de Bismarck", à mes yeux n'est pas un pamphlet mais l'exacte réalité et une analyse lucide. Comme l'a annoncé Varoufakis, en Grèce le plan A va échouer et alors sonnera l'heure de vérité pour toute l'Europe. La crise boursière chinoise et leur dévaluation (5% je crois) contribuera à rapprocher ce moment. A suivre aussi J. Corbyn en Angleterre, bref, ça devient rigolo. Car tout sort du travail et au final il ne reste que ce qui est produit, les billets, les titres etc ça peut disparaître, pas le travail. Rira bien qui rira le dernier, en attendant, bon courage et merci pour ton éclairage et tout ce que tu fais.

  27. PIETRON dit :

    Un détail qui a son importance, F.Mitterrand n'a rien "donné", ni la 4ème semaine de congé, ni le reste. Cela fut le résultat des luttes des travailleurs qui imposèrent les avancées du programme commun. On vit d'ailleurs actuellement le revirement à 300 degrés de F. Mitterrand en 1984 (abandon de sa fameuse "rupture avec le capitalisme"). Cela dit, qui aurait pu prédire le revirement de Tsipras à ce point, c'est à dire l'espèce de génuflexion politique face à une Europe allemande qu'il tançait de telle manière que l'on aurait pu croire qu'il respecterait jusqu'au bout le contenu du mandat reçu par la majorité du peuple grecque. Il en va ainsi de la politique dans cette dictature européenne qui en rince plus d'un et en fait plier plus d'un également.
    Sombre perspective si la ligne de lutte contre cette Europe ne s'enhardit pas en combattant de front ce qui la sous tend de manière ostensible, le Capital de plus en plus agressif tant le redressement de son taux de profit ne lui donne plus d'autre alternative que d'aggraver la situation des peuples dont il est dépendant pour son profit maximum immédiat.

  28. Éric dit :

    Rectificatif Mr Mélenchon, la conquête des congés payés n'était que de 2 semaine en 36 !

    [Edit webmestre : Rectificatif Mr Eric, Jean-Luc Mélenchon s'écrit avec un e, et non un a, sauf sur les sites frontistes... J'ai corrigé.]

  29. luz11 dit :

    Je suis totalement d'accord avec @PIETRON 27. La référence à Mitterand n'énerve de plus en plus d'autant que ses suivants Hollande, Tsipras commettent la même erreur à savoir un virage à sens contraire se traduisant par une grande trahison de la part des trois. De ce fait je n'accepte pas bien ces références au PS. Maintenant, en ce qui concerne le PG et les vraies forces de gauche, il est temps ce me semble de prendre une position ferme sur l'approbation ou non de la sortie de l'euro et de l'Europe. J'attends fermement que s'engage le débat afin que je puisse me déterminer sur le soutien à accorder a votre mouvement.

  30. mandar dit :

    Il y a des intellectuels-économistes qui ont aussi un vrai sens politique, Frédéric Lordon, par exemple, qui a dû souffrir de se faire traiter d'oiseau de mauvais augure parce qu'il prédisait que si Tsipras ne renversait pas la table, il passerait en-dessous. Il prédit la même chose pour Podemos. On a parfois l'impression au PG qu'en économie, l'autorité de Jacques Généreux est souveraine.

  31. Francis dit :

    Je me demande de plus en plus si la sortie de l'euro ne doit pas être le plan A.

  32. Pierre Magne dit :

    Cher Jean-Luc, c’est un grand plaisir de te voir revenu de tes vacances, et de lire à nouveau tes billets.
    Je voudrai insister sur un point, comme d’autres dans ce fil l’ont écrit. Notre discours pour 2017 doit être clair et compréhensible par tous, ceux de gauche, ceux de droite, ou du centre, ou ceux sans opinion. Si nous disons que l’Euro est le poison qui conduit à toujours plus d’austérité et de misère, notre objectif numéro un doit être de sortir de l’Euro, et ne pas tout embrouiller avec un plan A et un plan B, c’est-à-dire tout et son contraire ! Les évènements de juillet ont montré le vrai visage de l’Europe actuelle. Si nous disons aussi que la constitution de la 5ème est le poison de la démocratie pour la France, nous devons avoir comme objectif de changer cette constitution pour revenir à un système démocratique. Sortie de l’Euro et 6ème République sont d’ailleurs de objectifs totalement liés. Comment les atteindre et les conserver sans restaurer durablement la démocratie et la souveraineté de la France ?

  33. naif dit :

    Merci Mr Mélenchon d'être revenu pour rallumer la lumière.
    "le chaos qui s’étend d’un pays à l’autre dans tout le moyen orient comme en Afghanistan, ce nid de guêpes insubmersible ou dix ans de bienfaits « des alliés » prend la tournure d’une débâcle totale."
    Oui mais ce nid de guêpes a certainement une utilité géopolitique. Je ne sous estimerais pas à ce point que les US n'ai pas imaginé ce chaos là dans une visée et un scénario à plus long terme. Pour faire le lien avec Israël et la Grèce un accord militaire a été conclu en juillet par le ministre de la défense Grec. Quid de la politique étrangère du gouvernement de Tsipras ?

  34. Titoune dit :

    Merci, ce retour attendu fait du bien,concrètement quelles actions pourrions nous mener pour changer de système ? Ou faut'il attendre sagement que tout s'écroule pour agir ? A présent les mobilisations n'existent que pour des élections qui hélas pour notre gauche ne sont que des machines a perdre alors que tout s'écroule ,et si l'action créait l'idée ? Voilà ce qui nous ferait gagner du temps contre les rouleaux compresseurs du TAFTA entre autre ?

  35. janny dit :

    Heureuse de vous revoir sur votre blog. J'espère que vous avez bien rechargé les batteries, la fin de l'année 2015 va être de toute les bagarres politiques. On lache rien.

  36. Paterne M. DIDI dit :

    La sortie de l'euro devrait être le plan A !

  37. Franck dit :

    Il est compliqué d'utiliser une monnaie dont on n'est pas un minimum fier de sa signification. Je ne pense pas que les allemands seraient à l'aise d'utiliser des Reich-Mark (par exemple). L'Euro devient une arme de répression contre les peuples et une prison pour les pays membres. Je pense aussi maintenant que la sortie de l'Euro doit devenir le plan A.
    Pour celles et ceux qui ne l'ont toujours pas vu, je conseille chaudement l'excellent documentaire de Fernando E. Solanas : Mémoire d'un saccage - l'effondrement de l'Argentine. On y voit les mêmes recettes, la même chronologie que celles appliquées en Europe.
    J'imagine un tour des assemblées citoyennes avec pour thème "la grande évasion" et pour slogan : "Hé ! On s'fait la belle ! Et toi, t'en es ?"

  38. JeanLouis dit :

    Je ne pense pas utile de revenir sur F. Mitterrand comme les deux commentaires précédents, mais ne refaite pas l'histoire, les 110 propositions c'est le candidat, il en a mis en œuvre plus de 90, dont la nationalisation des plus grandes banques et entreprises industrielles, sans pression syndicale ni lutte après 81, et le virage de 84 c'est après 3 ou 4 dévaluations et des attaques de partout. Il aurait été mieux certes de ne pas céder mais bon c'est comme ça, il faut continuer la lutte éternelle devant la finance, tenter de nouvelles choses, construire un modèle adapté à notre temps, sans pour autant renier obligatoirement tout le passé, dont il reste beaucoup d'acquis quoique vous en pensiez.

  39. riccia dit :

    Le temps des tourterelles est terminé, M Mélenchon. Vous qui vouliez un rapport de force avec Merkel prétextant que la France est la deuxième force de l'Europe, Tsipras l'a tenté, il a échoué car cette force est du côté de l'Allemagne et de ses acolytes. J'aimerai vous lire sur la situation nouvelle constituée par cette rédition, confirmée depuis. Que proposez vous comme alternative méthodologique qui redonnerait espoir aux déçus, pour ne pas dire plus.
    Enfin, la macro économie doit effectivement être au centre de nos préoccupations mais ne pas oublier le quotidien des gens, par exemple les dames pipi de Paris, en grève depuis plus d'un mois, mises de côté comme des quantités négligeables par la Mairie et les sociétés intervenantes dont la société repreneuse. C'est par des actions concrètes et proches des laissés pour compte que vous gagnerez en crédibilité. La lutte de terrain me parait être la bonne démarche. Elle forcerait le respect. Peut être intervenez vous, mais on ne le sait pas.

  40. franck 49 dit :

    Encore merci pour ce billet M. Mélenchon

  41. dumas catherine dit :

    J'essaie à nouveau de mettre un message, hier le site était bloqué. Je disais donc hier que le prix des fruits est inaccessible aux gens de petite bourse, plus de 3 euro c'est une honte. Pauvre été pour ceux qui ne partent pas en vacances. Même les bureaux de la banque postale ont un goût de misère. Rien ne va plus ! Les gens qui ont économisé sur des livrets A à la sueur de leur front sont des "riches" ! Et ceux qui détournent de l'argent des "pauvres" le ciel va nous tomber sur la tête.

  42. Régis de Nimes dit :

    En démocratie seul le verdict des urnes comptent. Les Grecs dans leur grande majorité ne veulent pas sortir de l'euro et votent à 80% pour les formations politiques favorables à l'euro. On peut faire contre leur choix après être élu, mais ce n'est plus la démocratie... En France 70% des Français votent pour l'application de "la concurrence libre et non faussée", notamment dans l'agriculture et l'industrie...

  43. TOMASSO DOMINIQUE dit :

    Bonjour
    si j'ai bien compris dans notre système Européen ce n'est pas l'Europe par elle même qui ne va pas c'est l'Euro mais si on n'en revient à notre monnaie nationale est-ce que le problème de la finance ne se posera pas pour autant ? Je pense que ce n'est pas l'Euro le souci mais l'utilisation que l'on en fait. Si l'on ne change pas les bases de nos sociétés, l'argent quel que soit le nom que l'on lui donne

  44. Invisible dit :

    C'est marrant comme la sortie de l'euro semble être devenue la nouvelle formule magique. Comme quoi, il suffit de rabâcher une expression simple pour l'imprimer dans les esprits. En quoi cela règlera-t-il les dérèglements transnationaux, la braderie des acquis sociaux, la main-mise des oligarques ? Il me semble que l'esprit de gauche se trouve partout où ça lutte contre les abus, pas dans une campagne électorale. Mais merci Mr Mélenchon d'être de retour. Vous manquiez un peu. Ça fait plaisir de constater qu'on est toujours en phase malgré l'absence. Je me demande bien quels seront les ressorts de la campagne 2017, mais gagner le "pouvoir" ne semble pas être la panacée : pour se voir coiffé de la responsabilité d'avoir tenu le stylo qui signe la capitulation, non merci. Faites campagne pour des idées, non pour le rôle de pantin démocratique.

  45. Francis dit :

    L'expérience grecque en cours doit au minimum nous inciter à avoir une réflexion de fond. Tsipras nous dit qu'il n'a pas le mandat pour sortir de l'euro mais a-t'il un mandat pour accepter et appliquer ce 3ème mémorandum qui est encore plus féroce que les précédents ? Il veut provoquer une élection anticipée avant même de savoir si la dette sera renégociée en octobre (cela n'en prend pas réellement le chemin) Tout ça est peu démocratique de la part de quelqu'un qui prétend n'être qu'un mandataire du peuple.
    Pour notre part je crois qu'il faut nous engager clairement sur ce que nous proposons et ainsi avoir un mandat qui ne soit pas contestable. C'est la raison pour laquelle il est important de clarifier notre position sur cette affaire de plan A et de plan B. Cette formulation laisse la porte ouverte à toutes les interprétations et surtout elle ne permet pas de clarifier les bases des alliances. Clairement nous devons affirmer que nous exigerons une révision des traités et dans le cas de refus des autres parties prenantes nous demanderons au peuple français de ratifier par un vote la sortie de la France de l'euro.

  46. tchoo dit :

    Un tour d'horizon toujours aussi précis et éclairant
    Toutefois, la situation grecque, qui nous intéresse au plus haut point est un peu vite évacuée surtout le changement d'orientation de Tsipras qui doit bien vous décevoir après tous les espoirs que nous avions mis avec vous dans son action. Finalement, il ne fait pas mieux que les autres sinon pire et apporte un éclairage négatif sur les possibilités de la gauche et la perspective d'une autre alternative.

  47. Franck dit :

    @ Invisible :
    "En quoi cela règlera-t-il les dérèglements transnationaux, la braderie des acquis sociaux, la main-mise des oligarques ?"
    Déjà cela permettra d'avoir les mains libres pour appliquer la politique qui nous semble bonne pour régler tous ces problèmes, en commençant par la mise en place d'une nouvelle République.

  48. Nicks dit :

    Il était nécessaire de couper cet été pour mieux digérer les évènements grecs et repartir au combat. Tsipras a perdu les pédales sur la fin. Au vu de la pression qui s'exerçait sur lui, je ne le jugerai pas personnellement sur cet échec. Mais ce serait une erreur de le soutenir plus avant. Sa principale erreur a été de ne pas préparer la sortie de l'euro car même sans la souhaiter, ce n'était qu'en montrant qu'il irait jusqu'au bout que sa menace aurait pu faire plier les Allemands. Cette leçon, il faut la retenir. La France aurait certes des moyens de pression bien plus grands que la Grèce, mais sans la volonté affichée de quitter la monnaie unique en cas de résultats insatisfaisants d'une négociation, elle se heurterait au même scenario. Cela implique donc donc non seulement de se préparer minutieusement, mais aussi de l'expliquer à la population, pour que le mandat donné ne soit pas tronqué et que les conséquences d'un retour à la souveraineté, c'est à dire dans un premier temps, l'attaque des marchés financiers et donc une situation de guerre économique, soient parfaitement intériorisées et acceptées.

  49. jorie dit :

    @Francis et @nick ont raison. Sauf que moi, j'ignore la "vraie" réalité de la France totalement impliquée dans les accords internationaux, dont européens. Avons-nous les moyens concrets d'en sortir alors que nous importons tout, que nous exportons et que nous avons sacrifié des fleurons économiques et technologique (PME) ? Je pense qu'on doit sortir de ces traités mondialisés qui transforment notre pays en "musée" pour rentiers et que l'Europe et les USA veulent dépolitiser et transformer en terrain de jeux pour les multinationales. Mais on doit prendre de sérieuses précautions pour retrouver notre souveraineté monétaire, politique et judiciaire, économique, c'est à dire, réquisitionner les banques, créer des "badbanks" pour les actifs pourris, protéger l'épargne française et contrôler les flux de capitaux. Sinon, on ne pourra pas réinvestir dans l'écosocialisme. En d'autres termes, peu importe les secousses dont parle @Nick, mais quelles sont nos forces réelles économiques pour leur résister et sortir de cette aliénation ? Nous devons travailler à cela. De toute manière, j'ai toujours été opposée aux "autorités supranationales", ça aboutit toujours au règne oligarchique et...

  50. Invisible dit :

    @Franck
    Vous partez du principe que nous serions majoritaires dans ce pays. Ce n'est pas le cas et le vrai pouvoir n'est pas dans nos mains. Donc, comme Tsipras, nous serions toujours les dindons de la farce. Même notre idéal n'est pas partagé par tous. Il vaudrait mieux être acteurs, quelque part, sur le terrain, comme le disent d'autres camarades ici. Les rodomontades déclaratives n'ont pas d'effet sur les faits de la réalité, économique principalement. Nous sommes une force de contre-pouvoir qui doit s'organiser sur le terrain. Pas la peine de s'illusionner. Podemos n'existe que par des résistances dans les quartiers, l'organisation de collectifs, de solidarités et cela à cause des expulsions par exemple, des cas concrets. La puissance financière, médiatique et corporatiste n'est pas dans notre bord. Ne vaudrait-il pas mieux se contenter d'être ce que nous sommes ? Notre idéologie est-elle la conquête, la puissance et la gloire ? Je sais bien que ça galvanise les troupes, m'enfin...


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