23sept 07
Du temps où j’étais ministre de l’enseignement professionnel je m’étais opposé publiquement à Jack Lang à propos du financement public des écoles Diwan. A l’époque le journal « Libération » m’avait donné la parole et réalisé une interview qui me permit d’expliquer mes raisons. Ce texte me valut un très abondant courrier extrêmement hostile et insultant, parfois aussi très menaçant, qui montrait clairement l’origine de ses auteurs et leur appartenance aux milieux de l’extrême droite « identitaire ». Naturellement je ne veux pas dire que tous les amis de cette cause très discutable soient liés à l’extrême droite, loin de là. J’ai pu constater à mes dépens qu’un certain suivisme irréfléchi atteint aussi les miens. Ainsi, en pleine campagne référendaire, le Conseil Régional de Bretagne, à l’instigation des « autonomistes » qui y siègent, avec l’approbation enthousiaste des socialistes qui pensaient avoir trouvé un argument de campagne contre le non, vota une résolution pour me flétrir parce que j’avais demandé au ministre de l’intérieur quelle était la légalité d’une de ses délibérations antérieures qui l’avait conduit à reconnaître la « pseudo langue bretonne » comme langue d’usage à l’égal du français. J’écris « pseudo langue bretonne » car ce qui est nommé de cette façon n’est aucune des cinq langues parlées historiquement mais une « langue unifiée » dont le vocabulaire et la grammaire furent fixés à la demande de l’occupant nazi en 1941 par une plume ensuite condamnée à mort par contumace pour sa collaboration avec les tortionnaires de la Gestapo. Je maintiens ma protestation absolue contre la manière honteuse qu’ont les éléments les plus sournois des identitaires ethnicistes de Bretagne d’inclure les bretons d’une manière générale dans leur idéologie et de faire comme s’ils les représentaient tous. Tout au contraire, historiquement les bretons jouent un rôle progressiste et libérateur considérable dans l’histoire de France. C’est le « club des bretons » qui dynamise la grande révolution dans ses heures critiques, ce sont les villes « bleues » de Bretagne qui mettent en échec la chouannerie, traître à la patrie déclarée en danger, quand elle préparait l’invasion anglaise qui aurait pris à revers notre jeune république. Ce sont enfin tous les hommes de l’île de Sein qui s’auto mobilisent et partent rejoindre le combat contre l’occupant nazi à Londres en 1940. Sans oublier le rôle admirable de la classe ouvrière des arsenaux contre les positions de l’armée allemande, ni le martyr lucide des villes bretonnes bombardées à mort par ceux là même qu’elles acclamèrent comme des libérateurs. Par conséquent, cette façon d’embrigader tous les bretons sous une bannière qu’ils n’ont pas demandée (et que je récuse avec eux) m’écoeure autant que celle des islamistes lorsqu’ils prétendent représenter l’islam, l’islam tous les arabes et ainsi de suite. Si je m’émeus, au risque de l’habituelle incompréhension qui accueille ceux que les discours sur les racines identitaires révulsent, c’est donc bien parce que je n’aime pas cette sorte d’annexion de la Bretagne par les méthodes sournoises de l’affichage culturel et folklorique qui permet aux pires aventuriers d’avancer masqués. Car à la suite de nombre des penseurs socialistes je crois qu’il n’y a pas de nationalisme spontané. Il y a des nationalistes qui font campagne. Ils ont une stratégie, des moyens et ils cherchent les circonstances qui leurs sont favorables pour qu’elles s’épanouissent. Exactement comme le fait n’importe quelle force politique. C’est pourquoi je suis spécialement vigilant, après avoir constaté les désastres du Liban ou de l’ex Yougoslavie, en tenant compte de la pression qui s’exerce partout en faveur de la pulvérisation ethnique des Nations, contre tout ce qui de près ou de loin ouvre le chemin de cette sorte de courant politique. La démonstration sur les champs Elysée des groupes folkloriques bretons, si bienveillants et bons républicains que soient ceux qui y ont participé, mérite un message d’alerte à la manipulation. La seule présence parmi les organisateurs d’un manipulateur assumé comme monsieur Le Lay le justifierait à soi seul. Ne s’est-il pas vanté publiquement de faire une télé pour préparer les cerveaux aux messages de la publicité? La retransmission en direct par TF1 doit donner à réfléchir dans le même sens. J’ai lu à ce sujet un « Rebond » dans « Libération » de vendredi 21 septembre sous la plume de l’essayiste Françoise Morvan. Je décide de la reprendre à mon compte. Au moins vous lirez quelque chose une fois dans la semaine qui ne concerne pas Sarkozy. Mais seulement ses copains.
BREIZH TOUCH AU GRISBI
par Françoise Morvan
Essayiste
Auteure du « Monde comme si, nationalisme et dérive identitaire en Bretagne », paru chez Babel/Actes Sud en 2005
« Depuis quelques semaines, les Bretons se sont découverts nantis d’un avantage en nature et, pour certains, en espèces, dénommé Breizh Touch.
La Breizh Touch, présentée par la presse sur le mode exalté, a d’abord laissé ceux qui l’évoquaient légèrement perplexes : fallait-il dire braisetouche, breill’z'touch’, braÿztoutch, brézteutch, breÿc’htaoutch, brèysstatch, brèzteuch ? Breizh, autrement dit Bretagne en breton surunifié, désormais devenu officiel. En effet, en 1941, sur ordre du dignitaire nazi en charge des affaires bretonnes, l’orthographe du breton, déjà unifiée à l’exception de celle du dialecte vannetais, a été surunifiée, le mot Breizh étant le symbole même de cette surunification, le «zh» signifiant que l’on prononce Breih en vannetais et Breiz ailleurs.
Pour les bretonnants de naissance, le mot Breizh, accolé au mot touch, du verbe touchañ, conduire les bestiaux, était énigmatique, mais au diable les hésitations : une fois compris que le mot Bretagne, sous la forme Breizh, uni à un vocable anglo-américain, se change en label commercialisable, tout devient clair.
Et, pour ceux qui peineraient encore à comprendre, en tout petits caractères, au bas d’une affiche montrant une tour Eiffel saucissonnée de manière à ressembler à un phare breton (le célèbre phare du label «produit en Bretagne»), se trouve la traduction : Breizh Touch = esprit Bretagne.
La Breizh Touch, brassant bagadou, cyber-fest-noz (au pluriel: cyberioù-festoù-noz), Breizh-en-Seine avec en prime océan-high-tech, expo-Breizh-numérique et Breizh-parade retransmise dimanche prochain par TF1 en direct des Champs-Elysées, va donc déferler : trois mille sonneurs sonnants défilant en bagadou comme les formations paramilitaires dont ils sont issus – «une panzerdivision, la musique en plus», pour reprendre les termes de Jean-Pierre Pichard, le président du Festival interceltique de Lorient (Ouest-France, 7 août 2007).
C’est lui qui a eu l’idée de cette manifestation paroxystique de la celte attitude unissant Bretons, Irlandais, Gallois et autres frères de race, tels que Galiciens et Acadiens du Nouveau-Brunswick (dont il est convenu de ne pas demander ce qu’ils ont de celte).
La Breizh Touch est le complément de la celte attitude : le Breton qui ne l’a pas est un faux Breton, celui qui n’en veut pas est un mauvais Breton, et celui qui n’apprécie pas la Breizh Touch est un jacobin. Le jacobin est l’ennemi du Breton : il est français. Le Français n’a pas la Breizh Touch ; il a une identité faible, quoi qu’en dise Sarkozy, et n’a donc pas lieu d’en être fier. Le Breton, lui, a une identité forte ; il le prouve par la Breizh Touch qui la promeut ; voilà pourquoi il est fier d’être ?breton.
Le Breton qui n’est pas fier d’être breton n’est pas un bon Breton, et le Breton qui dit que cette bretonnerie labellisée le dégoûte est antibreton.
L’antibreton, fort susceptible d’être aussi jacobin, vous expliquera que cette opération de business identitaire appuyée par les médias soutenus par des industriels est une opération politique.
L’antibreton évoquera en termes malséants le label «produit en Bretagne» dont le phare sur fond bleu et jaune orne désormais pâtés, andouilles, livres et CD. Il dénoncera l’indispensable «yoghourtisation de la culture». L’expression est de Reynald Secher, auteur d’une Histoire de la Bretagne en bande dessinée dénoncée en son temps dans les colonnes de Libération. «Il faut yoghourtiser la culture bretonne», aurait-il affirmé, d’après le Huchoer, journal indépendantiste breton.
Bien que cela n’intéresse personne, l’antibreton ne manquera pas de rappeler que «produit en Bretagne» est une association émanant de l’Institut de Locarn.
L’association «produit en Bretagne» a été déclarée en préfecture le 9 février 1995 avec pour siège l’Institut de Locarn (cultures et stratégies internationales).
Le 14 mai 1993 avait été déclarée une première association Coudenhove-Kalergi-Aristide-Briand établissant les liens de l’Institut de Locarn avec l’Union paneuropéenne fondée par le comte de Coudenhove-Kalergi.
Les principes de la pan-Europe sont simples : christianisme, anticommunisme, reconnaissance du droit des groupes ethniques à l’autodétermination.
Rien d’étonnant donc si l’archiduc Otto de Habsbourg, son président d’honneur, connu pour ses liens avec l’Opus Dei, est venu en personne inaugurer l’Institut de Locarn.
« Produit en Bretagne » est une association complémentaire, au service d’un projet politique : faire de la Bretagne un dragon celtique dans une Europe des ethnies enfin délivrée de l’esprit des Lumières.
L’antibreton s’acharnera à démontrer que l’Institut de Locarn, rassemblant un club de patrons bretons pleins d’ardeur à servir leur région, nourrit un projet réactionnaire visant à en finir avec l’héritage de la Révolution française : privatisation, libéralisation, démantèlement des lois sociales, recours à l’identitaire pour inscrire la Bretagne dans une Europe des régions unissant les nations celtes en voie d’obtenir leur indépendance. Oui, pourquoi le nier, le pays de Galles, l’Irlande et l’Ecosse doivent servir de référence au modèle breton.
Il faudra bien que le Français à l’identité faible accorde son autonomie au Breton, dont l’identité forte sera révélée sur les Champs-Elysées avec la force d’une panzerdivision par le biniou et, comme le dit Pichard, la musique en plus.
Le vrai Breton est fier que Patrick Le Lay, un des fondateurs de l’Institut de Locarn, et Patrick Poivre d’Arvor s’associent aux patrons bretons pour célébrer son identité et la lui révéler : Le Lay, qui proclame haut et fort qu’il n’est pas français mais breton, nationaliste breton, a déjà fondé TV Breizh avec François Pinault, Rupert Murdoch et Silvio Berlusconi ; quoi de plus naturel qu’il soit associé à son ami Pinault pour célébrer la Breizh Touch ?
L’antibreton, qui se proclame le plus souvent de gauche, ira jusqu’à s’étonner que ce soient des élus socialistes, le président du conseil régional de Bretagne, Jean-Yves Le Drian, qui ait pris l’initiative de cette dérive identitaire brassant tous les vieux thèmes de Breiz Atao à l’ombre du drapeau breton. Rappelons que Breiz Atao est le nom d’un groupe autonomiste breton rendu célèbre par sa collaboration avec les nazis. L’un de ses fondateurs, Maurice, dit Morvan, Marchal, a dessiné en 1923 le drapeau breton à bandes noires et blanches, appelé gwenn-ha-du («blanc et noir»).
L’antibreton dénoncera le communautarisme de la droite du PS, son allégeance au patronat ultralibéral. Il rappellera que Jean-Yves Le Drian, président socialiste du conseil régional, est allé en juin 2006 présenter son programme à l’Institut de Locarn, jurant de faire de la Bretagne une nouvelle Irlande avec l’appui des autonomistes qu’il a fait entrer au conseil régional. Et il relèvera, bien sûr, le coût de la Breizh Touch : 2,5 millions d’euros dont 1,5 million sorti tout droit de la poche des Bretons, qui se prononcent majoritairement, quand on les consulte, contre la décentralisation, sans même parler de l’autonomie, à laquelle ils vont avoir droit, bien qu’ils soient moins de 3 % à la demander.
L’antibreton acharné ira jusqu’à parcourir le site Internet de la Breizh Touch et railler les propos tenus par les grands auteurs invités pour la célébrer.
Il vous citera en ricanant les déclarations d’Irène Frain sur la Breton pride, celles d’Alan Stivell expliquant qu’il a découvert son identité à l’âge de 9 ans, quand son père a inventé la harpe celtique (laquelle allait devenir, comme le drapeau et le bagad, mis au point peu avant, le symbole millénaire de l’identité bretonne) et celles d’Erik Orsenna assurant que, partout dans le monde, il trouve une bouteille de Coca-Cola et un Breton, et qu’il aime mieux le Breton.
L’antibreton, qui ne comprend pas que l’important pour le Breton c’est de faire la fête, dénonce la cocacolisation du Breton après la yogourthisation de la culture, et voit dans la Breizh Touch une bécassinade à relents ethnistes. Une bécassinade ! Quand tant de personnes qui font la preuve de leur compétence dans le domaine qui est le leur participent à cette vaste opération? C’est le comble.
J'ai du mal à comprendre ce que veut dire JL Mélenchon dans ce texte. Si je comprends bien il est pour le droit à l'autodétermination des minorités, ce que j'approuve aussi. Oui aussi en Yougoslavie ce n'était pas la question qui était posée comme on a bien voulu nous le faire croire. Il s'agissait plutôt d'une guerre civile interne que nos medias ont cachée en tant que telle. Total: l'OTAN a pu bombarder et puis occuper le Kosovo pour le plus grand bien des impérialistes; créer une base militaire énorme.
Donc c'est vrai que la défense du droit à l'autodétermination peut cacher des manoeuvres pour diviser et s'accaparer un pays.
Maintenant après la Yougoslavie, cette stratégie de division continue à être utilisée pour essayer de mieux régner. On va nous faire croire que le problème principal au Moyen et Proche orient c'est la division entre sunnites et chiites.
Mes références sur la Yougoslavie sont l?article de Diana Johnstone « De Bonn à Bondsteel : le rôle des puissances occidentales dans l?éclatement de la Yougoslavie » in Atlas Alternatif, temps des cerises.
On peut y voir à quel point la crise yougoslave qui a coïncidé avec l?effondrement de l?Union soviétique, est le produit de pressions venues de l?extérieur, l?Allemagne et les USA.
Bondsteel c?est le nom du camp de l?OTAN construit au Kosovo qui donne aux dirigeants américains une base en direction du Moyen Orient et aussi pour la construction d?oléoducs
Ce qui est important dans le Rebond de Libé c'est la mention de "l?Institut de Locarn", un club très fermé regroupant l'élite des milieux d'affaire très proche du pouvoir, originaire de Bretagne.
Le poids des think tank et des lobbies, c'est quelque chose qui manque beaucoup dans le livre de Jean-Luc Mélenchon, je trouve.
Pinault, c'est un ami de Sarkozy, certes, mais pas seulement. Il côtoie aussi Julien Dray... et la grande régionaliste Ségolène Royal.
J'avais essayé de mettre un lien pour un autre regard sur la fête de l'huma mais un problème technique -semble-t-il- ne m'a pas permise de le faire.
Donc je récidive.
Merci de votre compréhension.
http://altersociete.over-blog.com/
Je partage l'avis de Jean-Luc Mélenchon et je suis d'origine bretonne (mon grand père faisait -je crois - partie des hommes de l'île de Sein). Les quelques excités, qui n'ont pas trainé à rappliquer, voudraient bien parler au nom de tous les bretons, mais la pauvreté de leurs petites attaques réduit leurs revendications à l'état de fantasmes.
Aujourd'hui sur Stade 2, un rwandais, champion de cylcisme expliquait que grace au maillot qu'ils portaient, les cyclistes oubliaient s'ils étaient tutsis ou hutus, qu'ils voulaient oublier ces identités afin de se voir comme des frères rwandais.
Pendant ce temps, des ânes en France insultent les républicains.
Stupidité, quand tu nous tiens...
Natleval faut arrêter de fumer la moquette hein ; quel rapport entre l'article de monsieur Mélenchon et la grande base impérialiste (manque plus que " sioniste ") américaine au Kosovo ?
" une base en direction du moyen-orient " : il y en a des tas déjà, en Turquie, mon pauvre natleval...
L?archiduc Otto de Habsbourg a aussi joué un rôle très important dans l'éclatement de la Yougoslavie (ma source est la même que celle que cite Natleval). M. Mélenchon a raison de dénoncer les manipulations de identités. Je suis moi-même un natif du Béarn qui doit déplorer aujourd'hui un embrigadement de son identité dans un conglomérat occitaniste parfaitement artificiel.
Cela étant il ne faut évidemment retourner à un jacobinisme négateur de la diversité française. Mais le sénateur en raison : c'est plus d'une atomisation sous la coupe du Conseil de l'Europe que d'un retour au jacobinisme qu'il faut redouter les conséquences.
Je ne connais pas la question bretonne mais pourquoi s'opposer à la diffusion de leurs langues et à leur pérennité?
Justement la Yougoslavie avant la guerre était un modèle d'intégration des différentes communautés. Par exemple au Kosovo, il était possible d'enseigner dans les différentes langues des communautés comme le montre le film de Collon "les damnés du Kosovo". L'instrumentalisation des différences ethniques a conduit à l'éclatement du pays. Au contraire le respect des différences et des droits des peuples permettait une cohabitation harmonieuse entre les différentes communautés avant la guerre.
@ Dom
Le rapport c'est qu'on a exploité et instrumentalisé les questions nationales en Yougoslavie pour simplement pouvoir mieux diviser et dominer le pays et à la fin s'y implanter, l'occuper (et donc construire la plus grande base de l'OTAN, le camp de Bondsteel). Bon c'est peut être pas clair pour toi mais là il est tard, on en reparlera si tu veux demain ou après.
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Nous vivons décidemment une époque formidable ! Aprés la restauration de la Monarchie, la parcellisation du royaume ! Mon dieu quel ennui ! Et puis molo sur les comparaisons ! Corrélation n'est pas raison. En ce qui concerne la Yougoslavie, Natleval, il ne faudrait peut-être pas oublier que les Albanais étaient considérés après la mort de Tito, comme des citoyens de seconde zone. Dont acte !
Après, le problème ce n'est pas le charme de parler plusieurs langues, c'est ce qui se trâme derrière chacune.
Il y a toujours des aigrefins qui n'en ont rien à foutre de parler une langue ancienne mais savent s'en servir comme d'un prétexte pour effectivement appuyer tel ou tel projet politique.
Le Lay, Berlusconi, les créateurs de la télévision bretonne ? vraiment ?
Chers compatriotes, ne nous énervons pas ! Continuez à parler la belle langue bretonne, mais continuez à penser sans invectives de grâce !
Et n'hésitez pas à faire des liens entre ce que vous n'imaginez pas et ce qui peut se tramer dans votre dos.
La Padanie vous connaissez ? Non ?
C'était la minorité régionaliste des Italiens du Nord qui s'en réclamait. Ils oeuvraient à la scission de l'Italie dans les années 90 !
La Padanie ! non, mais vous imaginez ! Et le mec qui avait combattu pour ce concept débile et pourri de "Padanie " contre les Italiens du Sud (Racisme, quand tu nous tiens !) et bien il s'appelle Umberto Bossi ! Grand ami de Silvio Berlusconi!
"En juin 2003, Bossi, alors ministre, a appelé au meurtre en préconisant de canonner en mer les embarcations des immigrants et des traficants "
(Source wikipedia)
Aujourd'hui, parler Breton c'est sympa, mais avec comme parain Le Lay et Berlusconi, c'est moisi comme histoire. Il est marrant aussi comme les insultes, ont de suite fusé sur ce blog.
Comme quoi, il ne fallait pas parler de ce qui fâche !
La SS, la Gestapo, et le nationalisme breton de Papi, il fallait pas le rappeler !
Bravo, M.Mélenchon, la Verité sort toute nue du puits à m**** c'est bien connu !
A bas le politiquement correct !
Et merci à tous les libres Bretons, résistants et libérateurs de la France, qui plutôt que de
se complaire dans le rafistolage linguistique douteux, sous validation Allemande, se sont battus les armes à la main.
PS : Mais n'y avait -il pas plus important comme actualité tout de même ?Couleur d'époque, vraisemblablement ! Il n'y a pas si longtemps, Amanda Lyre était décorée de la Légion des arts et des lettres, je ne suis donc plus étonné de rien.
« Nous avons refusé ce que voulait en nous la bête et nous voulons retrouver l'Homme partout où nous avons trouvé ce qui l'écrase » (Malraux).
Je suis "breton" de par mes origines.
Et, je suis de droite.
Tous les defauts en somme.
Pourtant, je suis un jacobin. Je deteste qu'on me dise "tu es breton?"
NON, je suis français, j'aime la France (la seule "identité" c'est l'identité française) une grande et belle Nation au message universel.
Parler de "breton", c'est une erreur. Être "breton", ça ne veut rien dire, ou alors pas plus qu'être marseillais ou lyonnais. J'aborre ces autonomistes qui, si continuent, trouveront des patriotes français sur leur route pour leur rappeler que la République est une et indivisible.
Vive la France!
PS:Je ne veux pas que la France subisse le sort de la Belgique, ou pire celui de feu la Yougoslavie. Soyons vigilant dès maintenant.
on peut etre républicain et garder l'amour de ses origines. Ne pas oublier que le républicanisme mène aux exces, aussi...
le Belge
M. Mélenchon,
Je suis profondément attristé par la post que vous venez de laisser.A ce propos, je tiens à rétablir une contre-vérité. Il ne s'agit pas à proprement parler de "folklore", qui tendrait à organiser des manifestations de jadis et aujourd'hui disparues. Non M. Mélenchon, la culture celtique ne relève pas du folklore. Il s'agit bel et bien d'une culture vivante, sans cesse revisitée et dont l'attrait populaire n'a jamais décliné, comme en témoigne le nombre de fest-noz organisés chaque année en Bretagne et fréquentés dans une large mesure par des moins de 25 ans.
Vous devriez surtout mesurer davantage vos propos sur ceux qui avanceraient masqués derrière cette manifestation culturelle. Je ne crois pas d'une part qu'il existe suffisamment d'indépendantistes pour rassembler autant dans ce genre de manifestations. Plus grave encore, ce billet laisse entrevoir une conception de l'unité de la République qui sied bien mal à un homme de gauche. La République doit-elle bannir les différences? Je pense pour ma part qu'au contraire, elle s'en enrichit.
La France est ainsi faite qu'originairement, elle était constituée de peuples germaniques (les Francs), de peuples latins, et de peuples celtes. Notre nationalité française nous oblige-t-elle à renier notre origine, fût-elle celte? Répondre oui revient à admettre les thèses de droite les plus scandaleuses, car si tel est le devoir du breton, il en va de même pour le Français issu de l'immigration. Or, peut-on à la fois être de gauche et penser qu'un Français dont le père était marocain doit renier son origine pour être pleinement Français?
Enfin, plutot que de lire de tels propos droitisants sous votre plume sur un sujet qui ne semble pas être d'une urgence brûlante, je peine à vous lire sur les thèmes sur lesquels les électeurs de gauche - dont je fait partie - vous attendent. Où est l'opposition sur le projet des retraites? Le Président nous dit que nous n'avons pas d'autre choix que d'augmenter la durée légale du travail. Il a tort et raison. Il a tort car il existe des alternatives (lutter contre le chômage chronique des moins de 25 ans. cotiser plus tot remplira les caisse largement plus efficacement que de cotiser plus tard). Mais, il a raison, car la parmi toutes les alternatives, vous n'en proposez aucune. De la même manière, où est la politique de gauche sur la sécurité? Là où la droite dit "police", nous attendons tous la gauche dire "justice". Quand vous réveillerez vous pour dire que les moyens humains et techniques de la Justice (ou plutôt le manque de moyens actuel) constituent le coeur de la sécurité ou de l'insécurité?
Sur l'amendement Mariani, il a fallu attendre que l'opposition vienne de F. Goulard (député UMP)...!?
Bref, pourquoi ne vous penchez-vous pas sur ce qui compte, au lieu de polémiquer sur un sujet qui vous échappe.
Bien cordialement,
PS: Je ne saurais trop vous conseiller l'écoute de "La découverte ou l'ignorance" par Tri Yann. Peut-être en saurez vous davantage sur ce que nous appelons être breton.
Comme disait Brassens "tous les cons qui sont nés quelque part..."
Bientôt la Belgique va éclater grâce à ce genre de conneries!
Breton, français... plutôt citoyen du monde! Surtout quand on voit que l'impact des activités humaines se fait ressentir à l'échelle planétaire, cela relativise tout.
Agitez des gwen ah du, pendant ce temps là vous ne brandissez pas des pancartes, vous ne revendiquez rien. Pas étonnant que le patronnat soit complice de l'affaire!
Je ne sais plus qui disait que "le nationalisme c'est le refuge de la racaille" mais il ne devait pas avoir tort.
A bas tous les nationalismes, et vive l'internationalisme!
Souvarine
2 remarques sur les propos tenu dans le billet ou dans les commentaires :
-le "principal" "parti" indépendantiste breton, Emgann est un "parti" d'extrème-gauche. Ce "parti" ne doit pas etre composé de plus d'une dizaine de personne. Il existe bien un parti d'extrème-droite, Adsav, mais ce parti a encore moins de soutient qu'Emgann (ce qui semblerait dur au vu des résultats électoraux d'Emagnn).
-Etre breton n'est pas lié au sang. On peut etre descendant de breton sans etre breton. Etre breton, c'est un attachement sentimental, culturel ou familial. Chacun est libre ou non de se considérer comme breton. C'est une valeur qui s'ajoute à celle d'être francais, elle ne le remplace pas. De même que l'on se déclare de gauche, sans que l'on renie sa nationalité francaise.
Je trouve extrèmement dommage de se servir de l'existence d'un tout petit nombre d'extrèmistes pour dénigrer l'ensemble du mouvement culturel breton. Qu'importe l'histoire du breton enseigné actuellement (qui n'est pas la seule forme de breton unifié), ce qui compte c'est ce qu'il représente aux yeux des bretons d'aujourd'hui.
Un "nationaliste" breton.
Dans ce qui suit je suis hors sujet sauf que je suis aussi têtu qu'un breton.
Je trouve plaisante et juste la déclaration de Benoît Hamon, reprise par le journal Le Point, concernant la santé mentale de Sarkozy.
Il y a là un réel problème. Nous sommes gouvernés par un malade qui va mettre la France en danger avec son obsession à tout régenter.
Voici un extrait du Point:
""Le Parti socialiste a estimé vendredi que le président Nicolas Sarkozy était victime du "syndrome du petit homme".
Benoit Hamon, porte-parole du PS, a commenté la déclaration du chef de l'Etat où il estimait avoir préparé la plus grande réforme sociale en France depuis la Libération.
"En psychanalyse, c'est ce qu'on appelle le syndrome du petit homme qui considère que tout ce qu'il fait est plus grand que tout ce qui est jamais arrivé", a-t-il dit à la presse.
"En réalité, on n'a jamais assisté à une telle régression depuis la Libération, tant sur la question sociale que sur l'immigration", a ajouté Benoit Hamon.
Benoit Hamon a ensuite précisé qu'il ne faisait pas référence à la taille du chef de l'Etat. "Ce n'est évidemment pas la taille mais la communication présidentielle qui est en cause et son obsession à vouloir toujours expliquer que ce qu'il fait est toujours le plus grand, le plus beau qui a été fait depuis 50 ans", a-t-il dit à Reuters.""
Bonjour.
Je ne suis ni nationaliste, ni breton. Je suis bien plus à gauche que Mélenchon. Je me trouve dans la zone neutre de ceux qui dénoncent l'extrême-droite tout aussi que cet empressement étrange à défendre bev et ongles et aveuglément une situation qui n'est pas la meilleur : celle des langues de France, qui n'ont pas de statut, voire pas d'existence légale. Le pouvoir central français attend qu'elles meurent, mais hélas pour lui, ça tarde (encore 2,5 millions de gens parlent occitan quotidiennement). Si la France voulait rentrer dans l'Europe aujourd'hui, elle ne pourrait pas faute d'avoir ratifié la Charte des Langues Minorisées.
Kénavo, comme disent les Nazis !
Il est toujours plaisant de constater qu'à chaque fois que jean-luc dénonce ici un groupe de personnes, elles viennent directement dans la foulée lui donner raison, de manière tout à fait pathétique.
C'en est vraiment risible... Et pathétique.
Ah oui, un petit détail (comme disait Colombo)
Si on compare la carte des terres du Roi de France au Moyen-Âge (Qui se résumaient à l'Île de France) avec celle de l'Empire colonial Français du XXe siècle, on s'aperçoit qu'il en a fallu quand même des batailles et des conquêtes, des morts et des déportés pour en arriver là. Oui, la France a été un pays impérialiste, avec tout ce que cela représente d'opposé aux valeurs humaines élémentaires ! Ceux qui disent "Vive la République, vive la France" au nom d'une espèce d'internationalisme vaguement pacifiste (Pourquoi, d'ailleurs, la France porterait-elle des valeurs universelles ? Il faudrait argumenter ce genre de phrase creuse au lieu de la répéter) ont-ils oublié qu'avant l'arrivée des Français dans les Antilles vivait une population qui a été massacrée par les représentants de la République pour pouvoir importer des esclaves d'Afrique. OK, soyons anti-nationalistes, mais alors soyons-le vraiment et n'épargnons pas la France qui n'est pas un vierge dans ce domaine. Larousse, père du dictionnaire de référence de la langue française, était un grand républicain mais aussi un farouche colonialiste. Même Victor Hugo, pourtant irréprochable en ce qui concerne les idées sur la Liberté, s'est montré à la limite de la xénophobie lorsqu'il s'est agit des Bretons. Tiens, encore les Bretons.
Ghis revido
(Au revoir en Espéranto)
Bravo Jean-Luc Mélenchon, voici un discours républicain clair et puissant.
On veut construire une Europe politique digne de ce nom, on loue l'ouverture sur le monde et la tolérance, et on irait se recroqueviller sur nos petits particularismes (inventés dans le cas de la "langue" bretonne, comme le rappelle très bien Jean-Luc Mélenchon) ? Le régionalisme masque trop souvent un racisme, une démarche ethniciste. Même les gauchistes d'Engamm n'échappent pas à ce piège.
Vive la république universaliste !
Si les indépendantistes bretons veulent apprendre à baragouiner leur patois, qu'ils prennent des cours en MJC ! L'école de la République n'a pas à financer et dispenser des enseignements qui opposent et divisent les français.
Après les bretons, les provençaux, les normands, les chtis ? Et quand on aura tous une coiffe folklorique sur la tête et qu'on parlera tous nos belles langues régionales respectives, on fera quoi ? Ces revendications ultra-minoritaires sont grotesques et dangereuses. Ne baissons pas la garde (républicaine).
Monsieur Mélenchon,
J'ai fort peu goûté votre blog ce matin : Ne confondez pas tout et surtout pas des sonneurs fiers de leur culture encore vivante (beaucoup de régions françaises ne peuvent hélas plus en dire autant) avec quelques illuminés et ne remuez pas le passé.
Pour avoir beaucoup pratiqué la culture Bretonne, je vous assure que la plupart des sonneurs vivent leur culture sans arrière-pensée politique ou sectaire et tous ne mettent pas leurs enfants dans les écoles Diwan.
Ne parlez pas d'un sujet que vous ne connaissez pas aussi bien que vous semblez vouloir le prétendre
Un Aveyronnais solidaire des Bretons.
Respectueusement,
Eric Ruols
Bravo pour cette note!
Je suis breton et pas souvent d'accord avec Jean-Luc Mélenchon, mais là, je dis bravo.
La frontière entre le regionalisme et le nationalisme nauséabond n'est pas simple, en Bretagne et ailleurs. Il n'est jamais inutile de le rappeler. Merci.
Une émission qui intéressera les indépendantistes... de l'Europe des Peuples.
http://dsedh.free.fr/emissions_passees.htm
(émission 179)
Camarade Mélenchon tu déconnes,
Pas plus que toi je n?ai de sympathie pour les nationalistes de tout poil, fussent-ils bretons, et la conception qu?a M. Le Lay de la culture n?est pas la mienne.
Mais tout de même.
Nous avons vu cette semaine le chef de l?Etat engager l?offensive contre les retraites et le statut de la fonction publique, son ministre des affaires étrangères surenchérir sur le bellicisme de l?administration Bush, le ministre de l?identité nationale, après avoir tancé les préfets qui tardaient à atteindre leur quota d?expulsion, faire voter un Nième texte de loi de répression à l?endroit des immigrés, le premier ministre préparer les esprits à un plan de rigueur en criant au loup de la faillite.
Vraiment, après une telle semaine n?y-a-t-il vraiment rien de plus urgent que de s?emporter contre les joueurs de biniou ?
Moi, je trouve la contre attaque de B. Hamon navrante comme l'est toute forme d'opposition du PS en ce moment.
Hamon semble bien en peine de nous dire ce que le PS ferait s'il était en responsabilité. Et en quoi ce qu'il ferait marquerait une sacrée différence progressiste.
Hamon, le paravent du démocrate François Hollande. La caution jeune et "de gauche".
De même, on n'entend pas beaucoup le shadow cabinet dirigé par Ayrault et Montebourg. Et pour cause : ils approuvent toutes les réformes économiques Fillon ! Comme ça, c'est bien, ça leur fait du travail en moins...
Pour la faiblesse de la contre-attaque, je mets Jean-Luc Mélenchon un peu dans le même sac : parler de l'institut de Locarn (ou plutôt copier-coller un Rebond de Libé sur ce thème sans expliquer plus que ça), OK, mais parler du mythe du trou de la sécu et de la dette publique, du véritable objectif poursuivi par la mise en place des franchises médicales, des ordres de traque accélérée donnés par Hortefeux à tous les préfets, et, sur le même thème toujours, des raisons crasseuses qui ont motivé l'amendement du député du Vaucluse, Thierry Mariani, sur l'instauration de tests ADN, ce serait mieux. Enfin, ce serait pas seulement mieux, ce serait urgent.
Je pose la question juste en passant : Marie-George Buffet est-elle devenu muette ? Ou a-t-elle bu trop de tisane ces derniers temps ?
Bravo le groupe Riposte, je suis renversée par la salve anti-sarkozyste. Vraiment bluffée. Villepin peut retourner se cacher.
Dans son livre, Jean-Luc Mélenchon explique que pour reconstruire une force de gauche (oserai-je un "front de gauche" en cette période de combat mémorable ?), il faut identifier un lieu (avant de mettre au point un projet).
Ba, je crois que j'ai trouvé : le salon de thé Ladurée devrait faire l'affaire. Propret, douillet, et élégant. De quoi faire un beau front de classes... enfin, de grande classe.
Bah ça a pas traîné : Hortefeux a une morte sur les bras, une chinoise défenestrée la semaine dernière (en plus de l'enfant Yvan qui aura des séquelles toute sa vie, et sûrement d'autres cas moins médiatiques).
On continue à boire de la tisane, ou on passe la seconde ?
Je suis enseignante, je parle un français uniformisé et j'essaie de transmettre une écriture uniformisée, mon accent français est très banal, c'est peut-être dommage.
Oui à une orthographe commune partout en France, oui à un vocabulaire de base commun. Par simple logique, c'est pareil pour le breton, qui doit lui aussi continuer à vivre, à s'enrichir de nouveaux mots, à évoluer comme toutes langues vivante! Je ne suis pas fière mais simplement heureuse d'être bretonne, de savoir que je peux me rattacher à une terre, un patrimoine. Très écolo dans l'âme et le plus possible dans les actions je crois que nous avons besoin d'aimer notre terre pour mieux la défendre, et elle en a bien besoin, hélas.Aimer la Bretagne m'aide à comprendre les difficultés d'autres peuples, comme les Tibétains les Kurdes et tant d'autres opprimés que certains voudraient voir disparaître...
On est breton et citoyen du monde !
Oui Jean-Luc Mélenchon cet article c'est de la pure stupidité... et surtout il démontre une inculture crasse de ce qu'est une langue, une société et plus généralement une civilisation... c'est bourré d'a priori et de clichés de la pire espèce...
signé : un bretonnant qui n'est pas breton ! (un peu comme ces anglophones qui ne sont pas anglais...)
LAMENTABLE !
La France peut s'enorgeuillir d'être (avec la Grèce) le pays le plus hostile, voire haineux, à l'égard de ses minorités linguistiques.
Ce comportement est récusable, et montré du doigt à l'étranger. Pourquoi ? Parcequ'il foule du pieds certaines de nos libertés fondamentales.
Notre répubique, plutôt que de veiller à ces libertés, a préféré substituer aux croyances naïves du peuple, une sorte de culte républicain, et le moindre des obstacles semés par l'"ennemi" de la république est encore vu comme un blasphème !
Je suis breton, et j'aime cette identité (régionale, ou plus abstraite...), j'aime ma région, son histoire, et sa langue. Mais pour moi la Bretagne représente tout un peuple qui depuis la basse Antiquité s'est toujours montré ouvert, original, novateur.
Je suis franchement désolé que tant de gens nous jalousent cette culture si forte. Nous n'allons pas permettre à qui que ce soit de nous la voler pour une quelquonque idéologie centraliste.
Je parle pour tous les bretons, de gauche, de droite, de pure souche, d'adoptions, agnostiques ou croyants : Nous pouvons nous sentir plus français ou plus bretons, mais qu'importe, ne laissons pas notre culture mourir. Et cela dépasse les clivages politiques !
PS : Pour info : la Bretagne est la première région de France à faire obstacle au Front National (à chaque élection). Arrêtez ce fantsame incessant du breton "néo-nazi" et arriéré, et venez un peu voir par vous même. Notre région est acceuillante, ouverte et généreuse.
Cher Gwen, il n'y a pas de fantasme du breton néo-nazi. Cela dit, c'est un fait que certains indépendantistes se ont frayé avec les nazis pendant la seconde guerre mondiale (mais des opprotunistes, il y en eut à peu près partout à cette époque).
Par contre, votre discours est effrayant : vous "bretons" êtes formidables, ouverts, généreux, avez une culture extraordinaire... Bref, tout ça relève d'un chauvinisme consternant. Pour un peu, on se croirait dans un stade de foot, où les supporteurs les plus acharnés beuglent le nom de leur trou natal comme si leur vie en dépendait.
Vous avez parfaitement le droit d'apprendre le breton à vos enfants, de façon à ce qu'ils puissent comprendre les chansons d'Alan Stivell ; vous pouvez bien sûr leur lire tous les soirs des histoires de lutins dans la lande. Vous pouvez même penser que les bretons forment une "civilisation" supérieure... Mais, de grâce, ne demandez pas aux contribuables français (terme qui, comme on le sait, recouvre les "civilisations" enfouies du Poitou, du Jura, du Nord-Pas-de-Calais...) de subventionner les écoles Diwan : il y a des dépenses plus urgentes.
L'Histoire a démontré bien des fois que plus on écrase une culture, un pays, ou toute utre entité sociale, plus cette dernière réagit avec une certaine agressivité (je m'en excuse donc)
Essayons donc, si c'est possible, de nous entendre pour changer ce phénomène qui n'a jamais réglé les crispations que nous connaissons depuis des siècles, d'un bout à l'autre de la planète.
Je comprends les valeurs de notre république, sa tradition et l'amour que portent nombre d'entre nous à la France.
Comprenons donc donc qu'il existe aussi un lien fort entre de très nombreux français et leur région (Chtimis, bretons, picards, poitevins, corses, basques, martiniquais, occitans, catalans, provençaux,...)
Pour ce qui est des priorités, c'est une affaire de point de vue, et c'est pour cela que nous votons n'est ce pas ? ;-)
"tout un peuple qui depuis la basse Antiquité s'est toujours montré ouvert, original, novateur."
C'est beau comme une pub du Club Med...
"C'est beau comme une pub du Club Med... "
Hé hé, bravo pour l'argumentation !
Allez peut mieux faire quand même ^^
Et histoire d'en rajouter de mon côté : oui c'est beau la république et la France indivisible et compagnie. Mais faut il rappeler ce qu'a fait la république française par rapport à ces cultures ? Faut il un cours d'histoire sur la destruction "démocratique" des cultures régionales ? (Il n'y a pas que les langues et patois "classiques" qui furent éradiqués mais aussi des initiatives, je pense notamment à la langue des signes...)
Et après on accuse ces minorités d'être des dangers pour la France ? Un peu de sérieux...
Pour trouver des informations critiques sur le mouvement nationaliste breton :
-Dossier Bretagne de l'Observatoire du communautarisme : http://www.communautarisme.net/index.php?action=rubrique&id_rubrique=27575
-le site du Groupe Information Bretagne : http://www.communautarisme.net/grib
Cordialement,
Observatoire du communautarisme
Je voudrais préciser que pendant la campagne présidentielle la candidate, qui n'avait pas de projet, c'était pronnoncé pour la régionnalisation. C'était un des 4 piliers de la VI éme république. Que disait-il?
Tout d'abord que la régionnalisation est compatible avec un état central fort. Donc la reconnaissance des langues et cultures régionales ne sont pas incompatibles avec l'affirmation d'un état fort.
Personnellement je suis d'accord avec cette vision: "C'est lorsqu'on a planté ses racines bien profondément qu'on peut se tourner confiant vers le monde". Je pense qu'il faut laisser les cultures régionales se développer, s'enrichir, sans craintes. Parce qu'ainsi, une fois reconnue, elles n'auront plus besoin de revendiquer pour exister et pourront donc mieux accepter ce qui fait la force du français: L'union des régions.
C'est piourquoi je suis pour la régionnalisation sans pour autant renier mon amour de la république française.
Exact Gwen, c'est pour cela qu'on vote !
Pardon pour ma véhémence. J'adore la Bretagne, mais je ne supporte pas le régionalisme, et le folklore me déprime.
Entre nous, toutes ces manifestations de fierté bretonnante sont un peu grotesques, non ? Le pire étant la création de Breizh TV... Ha la belle chaîne que voici ! Des resucées de Columbo et de Remington Steele à longueur de journée. On a l'impression que Le Lay a absolument tenu à utiliser les kilomètres de programmes périmés dont il ne pouvait décemment pas faire usage sur TF1 (sous peine de faire baisser le prix du temps de cerveau disponible). En tout cas, Glenmor, qui insultait copieusement Paris et les "français" dans Sodome, doit se retourner dans sa tombe ! Voir feu la 5 rebaptisée Breizh TV, c'est un coup dur...
@ Gwen
Pour l'argumentation, le post de Carolo est parfait concernant les RE-MAR-QUA-BLES ambitions culturelles de Monsieur Le Lay avec TV Breizh. Je crois qu'on a un assez bon résumé. Ce qui intéressait Le Lay s'est de se positionner sur un créneau disponible possiblement porteur (une chaîne en breton)tout en continuant à vendre sa (mauvaise) soupe.
Et sinon - désolée, j'ai pas trop de temps - concernant les ambitions de Monsieur Le Lay et de ses petits copains en matière de business et de cooptation économique sur critères régionalistes, lisez pour commencer la fiche wikipedia sur le petit Medef (ou Institut Montaigne) des Côtes d'Armor.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Institut_de_Locarn
Ce qui ont lu dans le texte de Jean-Luc Mélenchon un mépris pour des cultures locales n'ont rien compris. Ce qui est intéressant c'est pourquoi un lobbie de très grands entrepreneurs français défend à ce point la différenciation régionale et quel dessein politique cela sous-tend.
Mais non patrick, ce n'est pas contre les joueurs de biniou la charge, ce n'est pas eux les nationalistes (ni même les régionalistes) Les biniou, c'est comme les ajoncs, ça pique c'est rustique mais ça signe le paysage. Ceux qui n'ont pas envie de se piquer ne vont pas dans les chemins où il y a des binious c'est tout. Mais les nationalistes, qui voudraient faire défiler les bagadou au pas de l'oie, sont en train de nous pourrir la vie en faisant prendre des décisions à la région qui vont nous conduire à un situation imbuvable
La construction culturelle est une construction politique. Ca n'est pas moi qui le dit, c'est Nicolas Morvan, Conseiller Régional de Bretagne qui dans un post de soutien à la manifestation champs-elyséenne évoque une stratégie gramscienne.
Il faudrait être un véritable benêt maintenant pour tenter de contourner l'enjeu politique. Réduire cette décente des Champs (tout un symbole en soit) à une manifestation d'aimable folklore, c'est de l'aveuglement pur et simple.
La question posée est donc qui construit ? Qui est à l'initiative ?
http://forumsocialiste.free.fr/viewtopic.php?p=267580#267580
Le belge, si vraiment tu es belge, tu pourrais peut-être nous éclairer sur les conséquences, dans ta patrie d'origine, du discours culpabilisateur et communautariste des flamands... Ca pourrait peut-être refroidir les ardeurs de quelques régionalistes français...
Car ce sujet, relativement anodin en apparence, porte en lui les ferments d'une vraie division. Quand les bretons, les languedociens, les alsaciens, les auvergnats...auront enfin été reconnus comme des victimes du centralisme jacobin, de l'hégémonie culturelle française, et bien il ne restera plus d'identité française. Plus personne pour jouer le français de service...
Ce débat masque les vrais problèmes, et tend à brouiller les vraies lignes de partage politiques. Tant qu'on milite pour avoir le droit de parler son patois, on ne manifeste pas contre les fermetures de gares et les cadeaux fiscaux aux plus riches.
C'est un leurre grossier, mais qui semble de plus en plus efficace. Et Jean-Luc Mélenchon a raison de s'emparer de ce sujet. Les propos outranciers de Le Lay sur "le génocide culturel perpétré par les français en Bretagne" ont marqué les esprits et mis un terme à la polémique sur la définition particulièrement cynique que ce cher Patrick avait faite de son métier de patron de chaîne de télé. Pourtant, que le dirigeant du média le plus puissant de France se décrive comme un "marchand de temps de cerveau disponible", ça me paraît plus important qu'une engueulade sur la portée civilisationnelle des fest-noz, non ?
De toute façon, bretons ou pas, tous ceux qui ne plaisent pas à Jean-Luc Mélenchon ou qui ne partagent pas ses idées (ses idéologies ?) ne sont que d'affreux suppôts de l'extrême-droite et/ou des nostalgiques du nazisme.
Quand est-ce qu'il va en Corse, Jean-Luc Mélenchon, tenir le même langage ? Trop risqué sans dout !
Bravo M. Mélenchon ! Encore bien vu de tapper contre cette mascarade de fête bretonne que, si l'on gratte un peu, sent fortement mauvais!
Je rappelerai quelques principes de base :
Articles 1 et 2 de la Constitution
"La République est une et indivisible."
"La Langue de la République est le Français."
Les régionalistes de tout poil, très souvent maqués avec l'extrême droite - catalans, basques, alsaciens,... - devraient méditer cela.
Oui, vous voyez là, au regard de tous ces posts, moi qui aime beaucoup la Bretagne, pour plein de raisons, je trouve quand même que les Bretons devraient botter le cul à Le Lay et Berlusconi !
C'était l'essentiel du message précédent.
Entendre le premier se réclamer des racines bretonnes (?!) c'est assez comique !
Je me demande quelle rapport il y a
entre cette culture et la manie qu'il a lui et ses sbires, de nous déverser sa m**** tous les jours sur la France ?
Mais on s'en fout, on regarde plus la télé puisqu'on lit Jack-Alain Leger, le grand écrivain français trop méconnu !
Le seul rapport entre Le Lay et sa chaîne, c'est Berlusconi. Deux connards plein de fric décérébrés. Rien à voir avec le patrimoine Breton, c'est plus qu'évident ! Alors les Bretons, qu'est ce que vous attendez pour lui faire sa fest-noz à ce cafard de Le Lay ? Par télévision concurrente interposée ? Avec de l'intelligence à l'intérieur ? Il ne s'en remettra pas ce niais de Le Lay !
Mais au delà de tout ça, on en revient à l'essentiel :
Le PS est complètement en coma dépassé !
Aucune réaction face aux fascisteries exarcerbées de Kangourou I er, Résident de l'Elysée !
J'ai même entendu Bayrou l'autre soir qui se permet de dire des choses qui semblent interdites au PS !
Si certains osaient, il y aurait Conseil de Discipline !
Peut-être qu'au fond, le PS est muet, parce qu'il a trop de copains dans la pub, les médias et toute cette m**** ! Interdit de déranger les pourvoyeurs de la connerie qui participe du système global...Rien à dire, tout à circuler !
Oui, décidemment plus les semaines passent, plus nous devrons faire sans ce pauvre PS ! Il colle trop le train à la droite depuis 25 ans pour pouvoir se décoller maintenant !
Bon, Reconstruction de la Gauche ! Monsieur Mélenchon, il va être temps de tirer sa révérence et d'appeler le Peuple au Rendez-vous, par de grandes assises de la Gauche Unifiée. Faut arrêter les dégats !
Ces idiots qui ont voté Sarko, qui vont bosser jusqu'à leur mort en en redemandant encore, dans un sourire béat, se voient taxés à donf, pour que Machin retrouve les 15 milliards qu'il a majestueusement distribué à ses copains cet été !
La France en faillite ! mon oeil ! Il a cas la vendre aux coréens, tant qu'il y est, pour un euro symbolique !
Ils sont fous ces romains !
Pour la route :
France inter ce matin à 8hoo : invité : Raffarin : horreur !
France Culture à 8hoo : Villepin :
Horreur !
C'est beau la Démocratie néolibérale !
Villepin que l'animateur radio a présenté comme "l'opposition intérieure" !
Au secours !
Le grand rêve des médias :
Il n'y a plus d'autre opposition à sarko que Villepin !
Vive le Parti Unique !
PS : Saviez-vous que le temps de parole de M.Sarkozy n'est pas décompté dans le temps de parole médiatique "réglée'(m'ouais), par Le CSA ?
Et oui ! Car M.Sarkozy est " Le Président de tous les Français " ! Et copain de lui-même ! Comme il passe tous les jours sur les- médias- pourlécheurs, on redivise ensuite la parole selon les partis ! L'UMP a donc le même temps de parole que Le PS !
Ceci n'explique pas tout cependant du coma du "pseudo-Parti-de"-Gauche.
Alors, julien Dray, c'est vrai que tu va rejoindre sarko ?
je partage bcp de choses dites mais pourquoi éluder la responsabilité de l'Union Européenne et de ses institutions en matière de régionalisation que ce soit en belgique et en bretagne? le comité des région, véritable repaire de lobbys régionaux fait bénéficier l'institut Locarn, organisation réactionnaire, de ses largesses financières par exemple
" Eh bien, non! affirmait tout à coup Morvan Lebesque, le combat breton n'est pas un combat réactionnaire! Et le socialisme n'est pas une entreprise à la recherche d'un Homme désincarné: on peut être de gauche et avoir du coeur, que dis-je? des tripes" et page 15: "Qu'il y ait une Gauche en Bretagne chacun l'admet. A une condition: qu'elle soit en effet une gauche en Bretagne et non une gauche bretonne....
Droite et gauche se rejoignent d'ailleurs sur un point: la question bretonne est une affaire de choux-fleurs.".... Morvan Lebesque.(Comment peut-on être Breton. Essai sur la démocratie Française)
J'ai eu du mal à comprendre ce que voulait dire JL Mélenchon dans son texte, mais quand il commence par dire qu'il s'est opposé à ce que les écoles bretonnes enseignent le breton (ou que l'argent de l'Etat soutienne cela), je me dis qu'il a tort. Quel mal y a-t-il à enseigner une langue locale? Je pense qu'au contraire c'est enrichissant et que l'Etat devrait soutenir toutes les cultures existantes, je veux dire un Etat progressiste. N'enseigner que le français et e^mpêcher le développement des autres langues et cultures je trouve cela très borné et oppressif.