17nov 08

Deux communiqués ont tenu lieu de note sur ce blog. Comme ils ont été commentés ! Que de messages, que d’encouragements ! Les jours ont filé et les charges qui résultent de la décision de quitter le PS et de fonder un nouveau parti, le Parti de Gauche n’ont pas laissé une seconde de répit. Je ne dis pas que ce soit littéralement une seconde mais c’est de cet ordre, du moins pour ce que j’en ressens du moment où je me lève jusqu’à celui où je me couche. Ce dimanche permet une brève pause. Venir devant ce clavier est presque une obligation. Ce blog est-il toujours le même depuis que je me trouve devoir par ailleurs endosser une mission de porte parole d’une nouvelle organisation politique ? Je devrai définir un style à ce sujet. A moins qu’il ne se définisse de soi même, à mesure que j’irai sur ce nouveau chemin. A cet instant je veux seulement faire quelques commentaires de situation, par courtoisie pour ceux qui s’interressent à ce blog.

PAR LE HAUT

Pendant que roulaient nos affaires ici et que l’attention de bien des nôtres se concentrait sur les mésaventures de la gauche en général, et du PS en particulier, se tenait le G20. Celui-ci est une bien mauvaise affaire pour le monde. Il n’en est rien sorti qui vaille la peine d’un tel déploiement de moyens et de médias. Sinon l’illusion cosmétique d’une concertation des pays qui concentrent la richesse du monde. Au bout du compte rien ne s’est décidé qui soit mieux qu’une addition de bonnes intentions, d’ailleurs elles-mêmes très discutables, que chaque nation est chargée d’interpréter à sa manière. Rien n’est dit ni fait qui aille plus loin que ce que la puissance impériale des Etats-Unis d’Amérique est prête à accepter. C’est-à-dire rien qui aille contre la concurrence libre et non faussée. Dès lors la marche des évènements suivra son rail. La crise financière devenue crise économique va devenir une crise sociale et celle-ci, à son tour produira une crise politique. Les tensions qui se creusent dans les sociétés se creuseront de même entre les nations. Je n’en écris pas davantage à cet instant faute de temps pour le faire avec le soin que cela exige de moi. Je le mentionne cependant pour rappeler dans quel cadre prévisionnel s’inscrivent tous les actes que je pose avec mes amis du nouveau Parti de Gauche. Il s’agit pour nous d’affronter la crise de la société humaine dans laquelle le collaps du capitalisme nous entraine. Notre propos n’est donc pas seulement "politique" au sens habituel du terme. Il implique une vision de la civilisation et de la société qui doit succéder à celle dans laquelle nous vivons, la société du «tout marché» et du «tout marchandise», du chacun pour soi, de l’indifférence écologique. Pour l’instant cette exigence d’une refondation de la société n’est pas présente dans le discours politique dominant. Mais inéluctablement elle s’y installera, venant du commun des mortels qui se préoccupe du quotidien et butte de tous côtés sur les impasses concrètes que fabriquent le néo libéralisme et le capitalisme. Le scénario le plus envisageable est celui qui a prévalu en Amérique latine: un jour un incident met à nu ce fait que le système est à bout de souffle, qu’il ne permet plus d’assurer le quotidien minimum. On ne sait pas ce qui déclenche cet effondrement. C’est si divers! Une banque est en défaut de paiement? Un hôpital cesse de fonctionner, un réseau de transport se paralyse? Et le château de carte s’écroule. Un ami Argentin m’a dit un jour: «nous n’avons pas gagné parce que nous sommes les plus intelligents mais parce que les autres ont rendu ce pays invivable, y compris pour eux-mêmes!». Aux Etats-Unis des milliers de personnes dorment dorénavant dans la rue. Les suicides augmentent en flèche. La société est déjà asphyxiée en d’innombrables points. Le vote Obama est une tentative de sortie par le haut. Les commentateurs d’ici en font une question sans contenu social, une question de couleur de peau, et ainsi de suite. Le vote Obama est une réplique politique à la crise sociale. Cette réplique aura lieu ici aussi, en France et en Europe,  et ce ne sera pas une affaire de couleur de peau non plus. La création du "Parti de Gauche" est une tentative de sortie par le haut de la crise qui résulte de l’inutilité du PS en tant que parti dominant de l’opposition face au gouvernement des libéraux, au moment où ceux-ci et leur ombre portée social démocrate s’approchent du point où ils auront rendu ce pays aussi invivable pour eux que pour tout un chacun.

LA FIN D’UN MONDE

Du congrès du PS je ne dis rien que je n’ai déjà eu l’occasion de dire sur les médias qui m’ont donné la parole. J’observe que la gauche du parti socialiste a beaucoup flotté sur le contenu de ses positions et mis beaucoup d’eau dans son vin en vue de réunir une improbable unité autour de sa candidature. Henri Emmanuelli n’a pas hésité à dire que les trois motions étaient «d’accord sur l’essentiel» et qu’il restait «un petit écart sur l’Europe»… Benoit Hamon s’est ressaisi. Il affirmé son opposition à l’Europe du traité de Lisbonne et à l’alliance au centre parmi bien d’autres points. Certes cela ne le rend pas moins impuissant à peser sur le cours des évènements comme le démontre ce fait qu’un front a fini par se constituer autour de Martine Aubry, autant contre lui que contre Royal. On lui reprochera sans doute, en maintenant sa candidature, de favoriser la victoire de Royal. Mais il aura du moins sauvé l’existence d’une gauche au PS capable de contester de l’intérieur tout ce qui se décidera. Ce travail sera profitable pour prolonger les vagues de sortie de cadres et de militants socialistes vers le Parti de Gauche d’ici aux élections européennes. De plus, sa défaite va ouvrir les yeux de tous ceux qui croient qu’il est possible de faire mieux que du témoignage au Parti Socialiste. Je m’attends donc à une nouvelle vague d’adhésion au Parti de Gauche après le vote de jeudi et de vendredi prochain. J’attends avec impatience les cadres politiques qui viendront nous aider. Car la besogne ne manque pas et elle est exaltante. Je n’exclus pas que le jour vienne vite où Henri Emmanuelli lui-même et même Benoit Hamon finiront par être excédés du rôle de figurants auquel le système actuel du PS les condamne. Car avec l’élection européenne, tout le monde sera mis au pied du mur de ses convictions. A conditions d’en avoir.

Je ne finis pas ce court chapitre sans pointer à quel point l’élection du premier secrétaire au suffrage universel a faussé le sens d’un congrès socialiste. Dorénavant il est évident aux yeux de tous que le vote des textes ne fait plus la décision. La désignation du "chef" est tout. La présidentialisation du parti parvient à son terme. J’en reste là sur ce sujet aujourd’hui. Les votes de cette semaine au PS et leur suite pitoyable seront la meilleure des démonstrations à ce sujet … En toute hypothèse c’est la fin d’un monde dans cette organisation. Depuis le vote du 6 novembre le PS est un alien. Une page est tournée. Pas un instant je n’ai eu de regrets de ne plus en être, ni d’être à distance de la comédie du congrès à Reims. J’ai même réussi a rire en entendant tant d’entre eux parler gauchiste avec tant d’ardeur  ou bien pomper mes tours de phrases, expressions et analyses hier encore qualifiées de marginales. Quels pitres ! Je souffre surtout en pensant à tous ceux qui s’accrochent à leurs illusions et à ceux qui consentent, qui pour une médaille en chocolat, qui parfois pour occuper mon banc mis aux enchères, à se mentir à eux mêmes. Ils sacrifient leur dignité si chèrement bâtie dans la controverse à la pauvre religion du Parti qui remplace celle de leurs convictions dorénavant logée au Parti de Gauche.

UN TRAVAIL TRES CONCRET

Depuis une semaine les taches de constructions du Parti de Gauche nous dévorent sur pied. 4700 soutiens sont parvenus à l’heure à laquelle j’écris. Il faut trier, répondre, prévoir de toute urgence des rencontres locales et pour cela trouver des salles. Il faut aussi identifier ceux qui écrivent. Elus, citoyens, syndicalistes tant de gens sont là qui représentent une incroyable richesse de savoir faire et de compétences. Comment accueillir dignement chacun. Ce sont des courageux, des audacieux. Comment leur faire signe à chacun? Une lettre de liaison se met en place. Ce n’est pas idéal. Mais on ne peut qu’avancer par étape concrète. La première est notre meeting de lancement du parti le 29 novembre. Je pense que c’est un acte dont la portée symbolique est destinée à faire date. Nous le concevons de cette façon. Et c’est la réplique à ceux qui vont répétant: «vous n’êtes que deux» (Dolez et moi) quoiqu’ils sachent très bien qu’il n’en est rien. Cependant on ne doit pas laisser cela sans réponse. Il faut faire preuve de force pour entrainer. Le meeting sert aussi à cela. Ce dimanche soir on n’a toujours pas de salle. Un groupe de camarade passe son temps à téléphoner et visiter des lieux. D’autres visitent des lieux pour trouver le local du Parti. Des groupes se forment aussi qui se projettent directement dans l’action. Ils tractent le texte de la déclaration publiée sur le site du Parti de Gauche ouvert en début de semaine au prix de quelques nuits blanches. Bien sûr tout cela est organisé depuis Paris et par les équipes de militants politiques qui nous entourent Dolez et moi. Ce n’est pas l’idéal non plus. Mais comment imaginer dans un tel calendrier des réunions «démocratiques» pour décider de l’action? Le congrès fondateur du Parti de Gauche, en février prochain, définira les règles de fonctionnement. D’ici là nous ferons du mieux que nous pouvons en avançant. Nommer le Parti, lui donner des visages, entrer dans l’action : tout a dû commencer en même temps. Tout cela était indispensable pour être tout simplement identifiables, avec la dose d’imperfections et d’erreurs qui va avec ce rythme d’action et le fait que nous assumons personnellement, par la force de la situation, la responsabilité et l’initiative politique de cette action. L’important est d’être actifs contre la droite, sur le terrain. Le Parti de gauche est un Parti d’action. Il doit se donner la culture de l’action par opposition aux cénacles verbeux que nous avons subi au Parti socialiste mais aussi dans maints autres rassemblements. Dans le même esprit le Parti de gauche n’est pas une fédération de groupes petits et grands, de fractions et de collectifs. D’entrée de jeu, tous ceux qui rejoignent le Parti de Gauche y dissolvent leurs anciennes solidarités pour que chacun des arrivants puisse être à égalité de participation et de responsabilité, se fasse connaître et reconnaître pour sa propre valeur et contribution personnelle à l’action de tous. Chacun prends une tâche. Nous ne sommes pas un club de commentateurs. La plus petite participation compte. La force du parti de gauche viendra de l’implication personnelle de chacun de ceux qui l’intègre, de notre nombre, de la diversité de notre insertion dans la société. Tout cela est dessiné ici à grand traits. Le concret quotidien est bien sûr plus complexe. Je me contente ici de donner ma vision de ces questions. Ce n’est qu’une façon de voir. D’autres sont possibles évidemment. Mais ce n’est pas ici, sur ce blog que s’organisera ce débat. C’est sur le site du Parti de gauche et sous sa responsabilité, dans ses comités et ses cercles que tout se discutera et se décidera.

PROPOSER

Dans la mesure où je viens d’évoquer les aspects concrets du travail qui nous occupe j’ai évidemment reporté les mots que j’ai à l’esprit à propos des taches d’élaboration politique qui sont le cœur d’un Parti comme le notre. Ici évidemment c’est le règne absolu du collectif et de l’argumentation qui doit être la règle. Nous voyons bien cependant les écueils. Laisser la parole aux seuls premiers arrivants qui figeraient l’identité du parti, laisser se mettre en scène d’obscures querelles qui détournent du Parti la masse de ceux qui n’en ont pas le gout, d’un côté. De l’autre, et à l’inverse, tout improviser d’un jour sur l’autre sans jamais rien fixer qui soit identifiable et partageable par le très grand nombre. Un autre écueil est de vouloir en un seul coup fixer les formes définitives de la doctrine parfaite du parti parfait. Encore une fois je crois qu’il faudra être concret, c’est-à-dire inscrit dans un calendrier qui fait face aux évènements et s’efforce d’y répondre. Ensuite nous devrons éviter par-dessus tout le dogmatisme qui oblige chacun à être d’accord en tout et pour tout sur tous les points d’une doctrine pour pouvoir être membre du parti et admis à participer à son action. Une bonne façon d’avancer souvent est de partir de la préparation du programme. Dans notre cas ce serait une très bonne façon d’accomplir le travail sur nous même qui est aussi à l’ordre du jour. Car il s’agit de «réinventer la gauche» selon l’expression de nos camarades de Die Linke. Cela signifie que nous ne devons pas nous contenter de reproduire ce qui nous semble avoir été abandonné par le social libéralisme. Il s’agit de synthétiser ce que la société, ses mouvements et ses combats, ont mis à l’ordre du jour et d’ores et déjà bien abouti en termes de propositions. D’autre part nous savons aussi que nous ne pouvons plus ignorer la mutation intellectuelle que la crise écologique exige de nous pour être capable de répondre sérieusement à ce qui s’avance ! Si je cite cette question c’est parce qu’elle est le plus souvent l’angle mort des programmes de gauche et davantage encore de leur cadre de pensée. Encore une fois, mes lignes n’ont d’autres but que de donner une indication d’état d’esprit et certainement pas d’énoncer un programme ou une «ligne» car ce n’est pas ma responsabilité ni le lieu pour le faire. Surtout je voudrai stimuler l’idée d’une responsabilité individuelle devant ce qu’il faut accomplir et faire comprendre que chacun apportera beaucoup s’il part de l’idée qu’il lui revient aussi de proposer.

FAIRE FACE

Oskar Lafontaine, auprès de qui j’ai beaucoup pris conseil, m’a prévenu. Il faut s’attendre au pire en matière de contre offensive. Il a vu. Sitôt qu’il a quitté le SPD, il fut brocardé de toutes les façons possibles. On a souligné qu’il partait absolument seul de son parti. On a dit qu’il était devenu fou et dépressif depuis l’attentat qui avait failli lui coûter la vie. Puis qu’il était un instable comme le prouvaient ses trois mariages et l’âge de sa compagne. On a dit que les raisons de son départ étaient un prétexte car en réalité il voulait régler un compte personnel avec Shroëder.. On a dit qu’il était un hypocrite parce qu’il prenait des vacances coûteuses. Et ainsi de suite. "L’ennemi n’attaque jamais sur le programme, me dit-il, mais sur la personne". Pour la disqualifier. A bon entendeur salut. «Bon, lui demandais-je, est-ce qu’on a dit de toi aussi que tu est impraticable à cause de ton mauvais caractère?». Il a ri. Le camarade qui l’accompagnait a dit: «il a du caractère, ce n’est pas pareil!» François Delapierre qui était avec moi, a ri aussi. Il a dit «nous avons une idée de ce que cela peut être». Pour changer de sujet j’ai demandé: «que doit-on faire quand tout cela se déverse sur soi?». Oskar a répondu «il faut faire face". "Comment fais-tu ?", ai-je ajouté. Il a ri bien fort. "C’est simple: je ne m’en occupe pas!». Hum ! On va essayer.


555 commentaires à “Le jour d’après”
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  1. jai_une_idée dit :

    Jean-Luc, bravo pour ta détermination!

  2. jai_une_idée dit :

    Je t'encourage à rassembler avec npa unir pcf et d'autres.

    Il faudra de la patience et du dialogue.Eviter toutes les querelles de mots.Clarifier la langue: reforme/revolution, republicain...

    Je t'envourage à assumer l'horizon révolutionnaire qui doit être celui de toute politique d'émancipation!D'ailleurs qu'est ce qu'une politique, ou que vaut-elle si elle n'émancipe pas?!

    Pareillement n'accuse pas rapidement Besancenot de ne pas être républicain...c'est tout à fait contre productif et assez inexact dans le fond.
    Il n'a pas le même rapport que toi ou il n'exprime pas comme toi son rapport à la communauté nationale, voilà tout.
    Et puis tous les deux vous êtes internationalistes...

    Bref il fauf prendre en compte la grandeur de l'enjeu et ne pas tomber dans les pièges de la division stérile.

    Cet effort tu le dois à ceux pour qui tu as voulu rompre avec le ps.
    Pour que cette décision soit assumée dans toutes ces concéquences!

    Bravo!

  3. Martin P. dit :

    d'après ce que j'ai compris la base militante de die linke est plus proche du NPA que de notre ami Jean-Luc

    je ne suis pas certain que l'espace soit si vaste à cet endroit de l'échiquier. surtout e égard aux discours de Martine

    En revanche vu la médiocrité des leaders actuels du PS, il y a de la place pour exister comme chef de guerre (le PS ne compte que des chefs de guéguerre, hormis Hamon qui semble plus déterminé)

    ce qui veut dire que le problème n'est pas l'orientation: un Bayrou, pour "modéré" qu'il soit, n'en est pas moins vu comme un des opposants les plus efficaces.

  4. Fred., de L. dit :

    Pas d'souci Martin : y-avait du monde qui ne voulait pas aller au NPA... ils auront une place au PdG. Sans que cela n'empêche les alliances... évidemment.

  5. De Deroy dit :

    Oskar a raison, j'ai senti un front anti Mélenchon de la part des animateurs TV, j'ai nommé Ardisson (samedi), et Moati les bobos du PS.
    Quand j'entends S.Moati ironiser sur le PDG (parti de guerre), je m'interroge devant des répliques aussi minables que celles-ci venant d'un homme qui s'est toujours dit de gauche.
    Mr Mélenchon, poursuivez votre combat.

  6. Reuno dit :

    Bien sur, nos adversaires vont tenter de décrédibiliser l'initiative ; Jean-Luc Mélenchon sera un temps la cible de critiques personnelles ; la droite tentera d'assimiler le Parti de Gauche à l'extrême gauche (quand on songe que Devedjian pense encore que le PS "demeure sous l'influence intellectuelle de l'extrême gauche", on sourit à imaginer ce qu'il dira du PG)... Et après ? Laissons-les médire, railler et persifler à leur aise... Et donnons-nous rendez-vous devant les urnes !

  7. germi dit :

    La barbe avec cette histoire "d'espace"... les electeurs et a fortiori les militants potentiels ne sont pas un gateau a partager. Notre ennemi ce n'est pas le vote Besancenot, c'est la demoralisation, l'abstention ou l'egarrement...
    Ce qui compte c'est de pouvoir imposer les termes memes du debat (comme tant d'elections perdues a courrir apres la droite nous l'ont si bien appris). Et de ce point de vue les revirements verbaux des adversaires sont de bon augure. Une premiere defaite pour eux.
    En tout cas pour ce que je vois depuis le petit bout de ma lorgnette, deja plus de dix adhesions de proches qui attendaient une initiative unitaire consistante.
    Et ce n'est qu'un debut...

  8. sopadeajo dit :

    Comprendre pourquoi à gauche on doit se solidariser avec les inculpés de l´affaire de la sncf, parce qu´on leur reproche beaucoup plus que ce qu´ils ont fait (s´ils l´ont fait). Il n´est bien sûr pas nécessaire d´être libertaire ou anarchiste pour être solidaire, on l´est si on est vraiment de gauche.Et parce que Sarkozy, dati,etc..dépassent de beaucoup en extrême droite ce qui est admissible.Il faudrait arrèter cette dérive droitière Sarkozyenne.
    http://juralibertaire.over-blog.com/

  9. jennifer dit :

    Cher Jean Luc Mélenchon,
    J'espère que vous n'arrêterez pas le blog ou en tout cas qu'il y aura toujours un espace pour entendre vos réflexions hebdomadaires et, si possible discuter aussi. J'imagine que le creuset que vous souhaitez créer, un espace où toutes les forces politiques peuvent se rencontrer pour agir ensemble, exige un autre espace de parole et d'élaboration plus collectif, animé par ces différentes forces et non seulement par vous. Néanmoins, cela créerait indubitablement un vide si nous n'avions plus vos réflexions régulières et spontanées sur l'actualité et à la place, la "ligne" d'un parti. Réfléchissez bien avant d'enterrer la spontanéité de votre parole. Elle nous manquerait.

  10. pascale dit :

    L'espace existe ce week-end dans la ville où j'habite à Corbeil-Essonnes, nous avons collé et participer à la lutte contre la privatisation de la poste et dans les discussions avec la population rencontrer nous avons eu de bons Echos. Les gens semblaient peur qu'il n'y ait pas d'espaces pour que l'on réussissent, mais souhaitaient dans leur ensemble que la démarche aboutissent et ait des résultats.Nous avons reçus beaucoup de soutiens et d'encouragements de la part des personnes rencontrées.

  11. Gérad de paris dit :

    Je pense que Jean-Luc Mélenchon a bien fait ; quand on se bat pour des convictions politiques on ne se bat pas pour une Pla-place politique, on œuvre pour le Bien de tous. Et quand on ne se fait plus entendre sur ses convictions (qui semble universelles à tout un chacun) dans le tumulte des égoïsmes et les individualismes si bien ancrés dans cette posture d’incapacité de réagir à cette politique de droite destructrice du lien social et d’exacerbation des individualismes, alors on quitte ses camarades en espérant entrainer celles et ceux qui ne s’y retrouvent plus !
    Et puis les Français attendent une autre politique, pourvoyeuse d’idées, de propositions, de choses concrètes. Fini la société du rêve consommable jusqu’à l’écœurement, les gens attendent de pouvoir répondre a du concret qui rende tout un chacun plus fort, mieux armé a combattre les inégalités, à pouvoir s’engager même modestement, dans son entreprise, dans son quartier, dans sa commune, pour le bien commun !
    Alors Monsieur Mélenchon, ne baissez pas les bras et battez vous pour vos idées car elles sont bien, bien proches de celles de la multitude qui attend !

  12. jennifer dit :

    @Jean Luc Mélenchon
    Oskar Lafontaine a absolument raison: ne vous occupez pas des attaques personnelles. Ne les lisez même pas. Il n'y a pas d'autre solution. De toutes façons elles seront toutes les plus farfelues les unes que les autres, et on ne peut pas perdre d'énergie à essayer d'y répondre. Gardez en tête votre but avant tout. Parfois il faut faire le dos rond et simplement regarder où on va.

    Je m'interroge. Vous dites que le programme n'est pas définitif. Forcément la laïcité intransigeante ou sans concession est un gros obstacle pour moi. S'il s'agit de la venue du pape: je suis mille fois d'accord avec vous. Si il s'agit du voile, je ne vous suis plus. Seriez vous prêt par exemple à organiser des débats avec le MRAP, les indigènes de la République, ou Tariq Ramadan? Non pour adopter leurs idées mais pour avoir le courage d'engager un débat avec des gens qui sont à l'opposé de vos idées. Enfin, j'ai proposé ceux-là mais il y en a sûrement d'autres. Un débat où on ne sort pas les couteaux mais où on s'écoute, par exemple sur le "choc des civilisations" en étant même prêt à inviter des gens qui soutiennent cette thèse. A Londres il y a environ 3 ans, Ken Livingstone avait organisé un tel débat, dans la plus grande démocratie et respect des gens. Plein d'organisations sont venues (il y avait plusieurs milliers de participants), en fait peu de gens du genre Huttington qui n'ont pas trop oser. La démonstration du vide de leurs thèses, voire des relents racistes s'est faite d'elle-même sans invectives.

    Ou seriez vous prêt à vous adresser à l'ensemble des organisations qui soutiennent les beurs, les noirs etc... à leur proposer un débat etc... ? Bien sûr il faudrait qu'ils viennent et pour cela qu'ils aient confiance, et je ne pense pas que la confiance soit là du tout. Je parle de la majorité. Il va falloir faire un long travail d'apprivoisement pour qu'ils vous fassent confiance.
    Il s'agit de s'adresser à l'ensemble des forces vives de cette nation qui souffrent du racisme, de l'islamophobie. Mais, oui, la ségrégation est maintenant bien installée, la méfiance et pour prendre langue avec eux, il va falloir beaucoup d'efforts et de démonstrations pratiques que les intentions sont bonnes.

    PS à ceux qui vont sauter sur l'occasion pour faire l'amalgame facile et m'invectiver, les organisations antiracistes ne défendent pas la théorie de Huntington. Renseignez vous avant de sauter sur votre clavier!

  13. jennifer dit :

    @Jean Luc Mélenchon
    Dernier point: je suis extrèmement sensible au fait que ce soit un parti "d'action." Je n'ai pas été la dernière à critiquer le fait que PRS se contente "d'éducation". Oui l'heure est à l'action, ce qui ne signifie pas forcément d'arrêter de réfléchir donc un blog s'impose quand même.

    Bon alors je réfléchis un peu plus sur mon adhésion éventuelle. Mon soutien vous l'avez à 100% (surtout si la laïcité peut être rediscutée dans un processus et non tranchée définitivement en fermant la bouche aux nouveaux arrivés)

  14. jennifer dit :

    Enfin dans ce programme en cours de définition: je ne me sens pas républicaine mais socialiste ou de gauche. La République ne sera jamais mon idéal. On n'est pas en Espagne avant la guerre civile. La République on l'a depuis 2 siècles et quel bilan!
    Mais pour moi ce ne sont que des mots: je me reconnais dans la démarche combative de Jean-Luc Mélenchon pour lutter (enfin!) contre Sarkozy, de façon efficace (pas juste dans des manifs et des grèves ultimatistes) qui combine luttes sociales à démarche dans les institutions. C'est essentiel et la seule voie pour sortir de la situation actuelle.
    La laïcité intransigeante ce ne sont pas que des mots. Cela se traduit pas un rejet et une stigmatisation d'une partie de la population et cela je ne peux qu'être contre.

  15. Emma26 dit :

    Bonjour à tous,
    Bonjour Jean-Luc Mélenchon,

    Je suis plus optimiste aujourd'hui sur l'avenir du "Parti de Gauche" que le jour de sa création.
    Je pense qu'il va s'inscrire dans la durée et prendre de l'ampleur.

  16. Bruno dit :

    Bonjour tout le monde,

    Ce matin j'ai seulement l'envie de dire mon optimisme. Les nouvelles du monde et de l'hexagone sont bien sûr toujours aussi déprimantes. Pourtant, pour la première fois depuis des années (je ne dis pas décennies, cela me vieillirait trop !) j'ai le sentiment que le grand balancier du cours des choses vient de toucher un point limite : la crise, l'élection d'Obama... et désormais chez nous la décomposition du PS. Rien n'est gagné, le chantier est titanesque, et pourtant les auspices n'ont peut-être jamais été aussi favorables pour orienter l'histoire dans un autre sens.
    - En Amérique du Sud une "avant garde" explore de nouvelles voies, parfois dans la douleur, mais aussi avec un enthousiasme rafraichissant. Gardons-nous d'oublier tout regard critique sur ces expériences (la gauche a déjà donné dans ce registre !), mais ne sous-estimons pas l'intérêt des enseignements de ces éclaireurs.
    - Le déclin (relatif) des Etats-Unis ouvre une nouvelle ère plus favorable à un monde multipolaire : le risque de guerre est là, plus que jamais avec les effets de la crise, mais la chape de plomb idéologique s'en trouve fragilisée, des failles pourront s'ouvrir.
    - En Europe l'échec de la social-démocratie comme seule alternative au libéralisme est désormais patent. Cela n'ouvre pas automatiquement la voie à la gauche, on peut même craindre l'inverse, mais cela ouvre au moins le jeu : de ce point de vue l'intitulé de la motion C "un monde d'avance" était très bien vu. Le résultat n'était pas au RV, ne pouvait pas l'être vu ce qu'est devenu le PS, mais symboliquement cette affirmation a marqué les esprits.
    - Enfin, chez nous, ça bouge à gauche. Création du NPA, appel de Politis, création du Parti de Gauche, recomposition de la nébuleuse écologique... C'est cahotique, incertain, brouillon, et pourtant le meilleur peut naître de ce grand bazar de la gauche de gauche.
    C'était donc la minute d'optimisme !

    Voilà M. Mélenchon ce que j'attends du nouveau parti de gauche (que je rejoins bien volontiers) :
    - Une culture de l'ouverture, du dialogue, de la main tendue. A mon sens, il n'y aucun antagonisme entre affirmer l'identité propre du PG et s'inscrire inlassablement dans une perspective de rassemblement. Peu importe l'accueil frais d'Olivier Besencenot, maintenez la main tendue et l'offre de dialogue. De la même façon rejoignez sans hésiter tous les lieux où du dialogue et de l'unité se fabriquent. L'attente de rassemblement à gauche est très forte sur le terrain, je pense que peu à peu c'est vers les foyers d'unité que se tourneront les attentes d'espoir, et pas vers les foyers de division.
    - Un projet politique crédible, assumant pleinement sa vocation à exercer le pouvoir à tous les niveaux (municipal, départemental, régional, national...). Je suis convaincu que sans l'apport de la gauche du PS le "non" ne l'aurait jamais remporté en 2005. Autant la sur-représentation des élus locaux a tué le PS, autant l'apport de cadres expérimentés est indispensable (élus locaux, responsables syndicaux, associatifs...). Ce qui suppose en parallèle un ambitieux programme d'éducation populaire.
    - Des pratiques démocratiques irréprochables en interne.

    Enfin, je termine avec ce clin d"oeil, après Sarkozy voilà Ségolène Royal qui cite Jean Jaurès avec le fameux "Rallumer tous les soleils".... Il est vraiment temps de ne plus laisser cet héritage et cette figure historique soumis à un tel détournement.

  17. Pour ma part, en tant que futur membre du Parti de Gauche, je rejetterai toujours le voile islamique.
    Qu'on ne vienne pas me dire que les femmes dans ces cultures, sont libres de porter cet outil de stigmatisation. Il est le symbole de la domination culturelle des hommes, et de la soumission des femmes. Le jour où les hommes musulmans porteront EUX AUSSI un voile cachant et leurs cheveux et leur visage, j'envisagerai peut-être de revoir ma position.
    En attendant, sur ces questions, je vous invite à lire, ou regarder Persépolis de Marjanne Satrapi. Eclairant et édifiant.

  18. Bruno dit :

    Concernant le blog, et plus largement les espaces de dialogue.

    Le parti de gauche aura besoin d'un espace d'échange et de construction plus élaboré qu'un seul blog, avec des entrées thématiques, des entrées par "actualité", des entrées "opérationnelles", des entrées régionales (ou départementales...) pour faciliter la création de réseaux à l'échelle de bassins de militance.

    Cela n'est pas incompatible avec le blog. Mais si comme il est prévisible M. Mélenchon est le 1er leader du PG (président ou secrétaire général) son expression dans le cadre du blog sera plus difficile à gérer.

  19. Bruno dit :

    Tout à fait d'accord avec le post de Germi (5).
    L'espace existe !
    A ce sujet, certains d'entre vous ont peut-être lu le dossier du "Monde" (daté du samedi 15 nov.). Un sondage (je sais, il faut toujours être prudent avec les sondages !), un sondage présente donc le résultat en apparence paradoxal suivant :
    Trouvez-vous l'orientation politique du PS :
    - pas assez à gauche : 32%
    - trop à gauche : 11%
    - juste comme il faut : 33%
    - sans opinion : 11%
    Le PS doit-il faire alliance avec :
    - MoDem et centre : 24%
    - PC et extr. gauche : 12 %
    - selon les sujets : 19%
    - ni les uns ni les autres : 31 %
    - sans opinion : 19 %
    Donc, on résume, les français sont beaucoup plus nombreux à penser que le PS n'est pas assez à gauche que trop à gauche, mais quand il est question d'alliance il préfère le MoDem et le centre au PC et à l'extrême gauche !

    Et bien, la vocation du PG est là, rendre crédible un projet à la gauche du PS !

  20. La récession et le nuage de Tchernobyl dit :

    La récession qui touche tous les pays du monde, c’est comme le nuage de Tchernobyl !

    Le nuage de Tchernobyl s’était arrêté aux frontières de la France !

    De la même façon, la récession s’arrête aux frontières de la France !

    Grâce à qui ?

    Grâce à Sarkozy !

    Réseau « Sortir du nucléaire ». Communiqué de presse du 24 avril 2007.

    Nuage de Tchernobyl : Nicolas Sarkozy doit s'expliquer.

    A deux jours de la date anniversaire de la catastrophe de Tchernobyl (26 avril 1986), le Réseau "Sortir du nucléaire" demande à Nicolas Sarkozy de s'expliquer sur son (in-)action à propos des conséquences du passage du nuage de Tchernobyl sur la France et sur sa part de responsabilité dans le mensonge d'Etat qui a été mis en œuvre à cette occasion et par la suite.

    En effet, en 1987, quelques mois à peine après la catastrophe de Tchernobyl et la contamination de la France par le nuage radioactif, M. Sarkozy était Chargé de mission pour la lutte contre les risques chimiques et radiologiques au ministère de l'Intérieur.

    Est-il possible qu'il n'ait pas eu à travailler sur les conséquences du passage du nuage de Tchernobyl sur la France ? Détectable encore aujourd'hui, la contamination du territoire était importante en 1987.

    D'ailleurs, à cette époque, la France agissait au niveau européen pour empêcher que ne soient prises des décisions d'élimination des productions alimentaires contaminées. M. Sarkozy aurait-il participé à ces manœuvres ? Quelles étaient exactement ses missions à cette époque ?

    M. Sarkozy, qui prétend dire toutes les vérités et briser tous les tabous, ne s'est-il pas de lui-même posé des questions ? N'a-t-il pas entendu parler du nuage de Tchernobyl ?

    Plus tard, M. Sarkozy a occupé le poste de ministre de l'Intérieur de mai 2002 à mars 2004, puis de juin 2005 à mars 2007 : il a donc eu largement l'occasion de prendre connaissance des informations sur les conséquences du passage sur la France du nuage de Tchernobyl et de les rendre publiques. Il n'en a rien fait.

    Une telle mise au point est d'autant plus nécessaire que M Sarkozy s'est révélé être un infatigable promoteur de l'industrie nucléaire, que ce soit lors de son passage au ministère de l'économie (de mars à novembre 2004) ou lors de différentes interventions en tant que Président de l'UMP.

    http://www.sortirdunucleaire.org/actualites/communiques/affiche.php?aff=265

  21. 4 Août dit :

    Ce week-end, Fillon en a sorti une bonne: si la France n'entre pas en récession (+0,1%), c'est grâce aux réformes du gouvernement...

    Ahhh ! Ah! Ah! Mort de rire !

    Faut vraiment qu'on se débarrasse de ces guignols.

  22. 4 Août dit :

    "Notre propos n’est donc pas seulement "politique" au sens habituel du terme" (Jean-Luc Mélenchon)

    C'est ce qui fera toute la différence. (Le bloggeur JM est appelé à la barre !)

    En fait Jean-Luc Mélenchon, tu n'as pas quitté le PS, tu as quitté l'UMP et le PS oui-ouiste...

  23. nicolas durand dit :

    Sénateur PS ou non ?

    juste la sempiternelle mais essentielle question qui n'est abordée nulle part dans vos textes ni dans vos réponses aux médias (qui d'ailleurs ne vous interroge pas sur ce sujet) : quid de votre poste de sénateur PS. Démission ou pas démission ? Si oui, la boucle est bouclée et votre liberté de parole sera totale et sincère. Si non, auriez-vous un explication plausible ?
    Par avance merci pour une clarification politique nécessaire.

  24. Manu dit :

    @ Jennifer et Yaneck

    La question de la laïcité est effectivement une question épineuse, car le concept a été fortement dévoyé ces dernières années.
    Le vote d'une loi inutile à ce sujet, puisque rien n'empéchait au préalable les enseignants et directeurs d'établissement a prendre des décisions, est apparu à juste titre selon moi comme une vague d'islamophobie rejettant encore une fois des populations issues de l'immigration dans l'exclusion et la radicalité.

    Le concept de laïcité est un concept sur lequel on ne peut transiger.
    Mais ce concept ne doit pas devenir l'outil de stigmatisation d'une religion par rapport à d'autres.
    Si le débat philosophique autour de la religion comme facteur de non-émancipation de la personne peut être mené, il ne doit pas être confondu avec le combat politique pour la défense de la laïcité. Il me semble que beaucoup, à gauche, font cette erreur.
    Et cette erreur coupe la gauche socialiste républicaine de la masse du véritable prolétariat que constituent les populations des quartiers populaires.
    J'ose espérer que le Parti de Gauche ne tombera pas dans cette erreur, au risque d'oublier toute une partie de la population française parmi les plus exclues.

  25. grosse claque dit :

    @Yannick, post 15
    Moi aussi, je serai sans concession au sujet du voile. Le parti de gauche sera laïque, point barre. Pas de communautarisme, la République suffit amplement. Et pas de Tarik Ramadan non plus, qui, comme tous les bigots hypocrites, manie à fond le double langage, et s'avance masqué à défaut d'être voilé.
    Pas de discrimination positive, les plus discriminés sont les pauvres, et on n'a jamais vu un émir du pétrole interdit de boîte de nuit! Que l'école permette à chacun d'aller au bout de ses possibilités, et on verra émerger des élites issues de" la diversité" comme on dit,. Cela s'appelle l'élitisme républicain, et le mot élite n'a rien de péjoratif !

  26. Mano dit :

    D'accord avec germi 5 et Gérad de paris 9

    @sopadeajo 6,

    Avez vous remarqué que lors des arrestations SNCF, "ultra gauche" est bien vite venue remplacer extrème gauche pourtant encore bien en vigueur pour ce type d'évènement il y a encore seulement quelques mois ;-)
    Pas touche à l'extème gauche donc...

  27. Manu dit :

    @ Monique

    Si Hamon est élu (ce qui semble très peu probable au vu des forces en présence), que fera t-il avec un conseil national dans lequel il sera extrémement minoritaire ?

  28. Régine dit :

    Pouvons-nous enfin espérer un vrai parti de gauche anti-libéral, citoyen, écologique, démocratique, social, qui se bat pour les valeurs de gauche auquelles nous croyons et dont nous sommes fiers ?
    Monsieur Mélenchon nous vous souhaitons bon courage et bravo pour votre prestation lors de l'émission de Serge Moati.

  29. A manu:

    Je ne vais peut-être pas te rassurer, mais je suis autant bouffe-curé que bouffe-imam, moine, ou rabin.
    Il n'y a pas d'inégalité de traitement pour moi, dans la mesure où je place toutes les religions sur le même niveau.
    Je suis contre le voile, pas contre les jeunes de banlieu. Il est de notre rôle, à nous républicains de gauche, de diffuser les valeurs de respect, d'égalité, qui doivent mener à la fin de cette honte qu'est le voile islamique.

  30. Manu dit :

    @ Yaneck

    En tant que militant de gauche me revendiquant de l'école du matérialisme historique, ma conception philosophique est clairement anti-religieuse.
    Mais la défense du concept de laïcité ne DOIT pas être confondu avec la critique rationelle de la religion.
    Il y'a des croyants laîcs, et j'ai bien peur que ce type de raisonnement les repoussent plutôt du côté de la radicalité et du fondamentalisme.
    La laïcité est un concept sur lequel le Parti de Gauche ne devra sans aucun doute pas transiger, mais le travail des militants sera un travail d'explication du concept de laïcité, car ce concept est maintenant très mal compris, notamment chez les jeunes musulmans issues de l'immigration, et ceci en conséquence de l'épisode de la loi sur le port des signes religieux à l'école.

    Pour autant, en tant que républicain de gauche, j'aspire à l'émancipation de tout un chacun. Mais cette émancipation ne pourra jamais être obtenue par la coercition.

  31. Concernant le blog, et plus largement les espaces de dialogue.

    Le parti de gauche aura besoin d’un espace d’échange et de construction plus élaboré qu’un seul blog, avec des entrées thématiques, des entrées par “actualité”, des entrées “opérationnelles”, des entrées régionales (ou départementales…) pour faciliter la création de réseaux à l’échelle de bassins de militance.

    Cela n’est pas incompatible avec le blog. Mais si comme il est prévisible M. Mélenchon est le 1er leader du PG (président ou secrétaire général) son expression dans le cadre du blog sera plus difficile à gérer.

    je confirme les propos de bruno du post 16 afin de pouvoir federer au plus vite le plus possible de personnes par un forum par exemple et pouvoir etre source d'idees sur les thematiques les plus evidentes que sont emplois, familles,logement, economie, capitalisme socialement responsable, retraites pour les plus importants sans oublier l'ecologie.

  32. Titoune dit :

    Super ton intervention chez Moati Jean Luc, il faut absolument réinventer quelque chose de nouveau et offrir un alternative crédible à nos concitoyens. L'uniformisation de l'offre politique nuit gravement à la démocratie, il faut absolument reinventer la gauche, regardons vers l'amérique latine, c'est la gauche qui a apporté la démocratie.....

    Un militant du Parti Multiculturel

    http://www.parti-multiculturel-francais.fr

  33. adonis dit :

    Bonjour Mr Mélenchon, j'espère que vous allez bien.. Excusez-moi, je vais être franc, mais le nom de votre nouveau parti, pose un problème, il ne vas pas du tout!.. et en plus, les journalistes ne vont pas arrêter de vous brocarder en l'appelant le PdG!.. Si je peux me permettre, changez le nom de votre parti et optez pour "Mouvement Progressiste", ça as quand même plus de gueule que "Parti de Gauche", vous ne trouvez pas?.. Bonne journée à vous.. Amicalement

  34. orero ramon dit :

    Je mesure l'importance de ce qui va se passer dans les jours qui vont suivre alors que je dois m'absenter quelques trois semaines.
    C'est pourquoi, avant ce départ, je tenais à apporter mon plus ardent soutien à l'initiative de Jean-Luc Mélenchon et de MD qui, je n'en doute pas, va connaitre un succés qui en surprendra beaucoup.

  35. Bruno dit :

    A Jean-Luc Mélenchon,

    Je n'ai pas regardé Ripostes avec Serge Moati en direct et viens seulement de visionner l'émission. Félicitations, c'est vraiment une très belle intervention. Discours clair, énergie, pugnacité, "noblesse" des principes... vraiment bravo !

    Deux mots aussi au sujet du passage à "Salut les terriens !" chez Ardisson. J'ai lu ici quelques commentaires très critiques mais à mon avis le format et le style de l'émission ne permettent guère de faire mieux de de faire passer 1 idée ou 1 image. Ardisson joue à merveille de la vraie - fausse proximité et du vrai - faux mépris sous couvert d'humour. Je m'interroge sur la conduite à tenir : ne serait-il pas nécessaire par principe de ne pas rentrer dans le jeu du tutoiement et de cette proximité sur-jouée ? Je pense que cela joue comme un piège pour désamorcer toute parole libre, par ailleurs cela diffuse l'idée détestable d'une connivence entre les politiques et ces "stars" des médias.

  36. Nipontchik dit :

    Non Lafontaine n'était pas seul...dans l'ex-RFA, notamment en Sarre, il avait quelques bataillons de syndicalistes, de métallos...denrées malheureusement de + en + rares de ce côté-ci du Rhin (je veux bien que les derniers des ouvriers du PS soient partis avec M.Dolez mais ça ne fait pas le compte).

    Il existe 1 espace pour la "petite gauche" depuis les 3,3 % de Rocard en 1969 (les 1,3% d'Huguette Bouchardeau en 1981, les 2 % de Juquin en 1988, les 1,6 % de Bové en 2002). Je doute que ce soit l'ambition du PG (sinon vous auriez pris votre carte aux Alternatifs) et de plus c'est vraiment très très en dessous de ce qui est nécessaire face à la mégacrise systémique!

    Si le PG veut 1 espace et être utile à la gauche (je doute fort que les potentialités dans l'électorat fidèle au PS soient énormes) il considérera les 5 % obtenus par Chevènement en 2002-et inégalés depuis dans la gauche antinéolibérale- et aussi ces électeurs, qui ont fait la différence en 2007 en faveur de NS, autrefois de gauche et passés au vote FN (ça tombe bien le milliardaire de St Cloud montre son vrai visage de rentier privilégié et est en train de disparaître électoralement).

    Parce que NPA-LO-alternatifs-POI-MRC-PCF ça fait déjà beaucoup de participants à la roulette électorale.

  37. Sans religion dit :

    Chère jennifer,
    Je dirai simplement que le cynisme ultralibéral et l'angélisme bobolibertaire
    sont les deux fossoyeurs de la civilisation. D'un côté, c'est la charité à la sortie de la messe, de l'autre, c'est la charité à la sortie de la messe et de la mosquée.
    Il est vrai que je ne suis qu'un vieux con dépassé par la "modernité".
    Voltaire! Au secours!…

  38. Nipontchik dit :

    "Le vote d’une loi inutile à ce sujet, puisque rien n’empéchait au préalable les enseignants et directeurs d’établissement a prendre des décisions, est apparu à juste titre selon moi comme une vague d’islamophobie rejettant encore une fois des populations issues de l’immigration dans l’exclusion et la radicalité."(yaneck)

    Et hop 1 débat philosophique qui à vrai dire se pose à la gauche en France depuis ses origines en 1793 (et peut-être même avant): la spontanéité tocquevillienne ou la Loi conventionnelle et jacobine.
    Il me semble pourtant que ce débat avait été tranché dans le mouvement socialiste dès l'époque de Jaurès et Guesde. Eternel retour du même (auquel immanquablement le PG devra répondre).

  39. Shadoko dit :

    Il faudrait mettre à jour les liens dans la colonne de droite : il n'y a pas encore de lien vers le site du parti de gauche.

  40. Aurélien dit :

    Un simple merci Jean-Luc...

  41. Shadoko dit :

    (en fait il y a bien un lien mais il est à gauche dans la web-tv)

  42. Vincent de Lyon dit :

    Un simple conseil. Quand viendra le moment du choix du nom de votre nouveau parti, simplifiez en'la Gauche" (comme on dit die Linke) sinon vous n'avez pas fini d'entendre des railleries idiotes sur le sigle PDG. Pour le fonds, bravo. Je serais parmi les premiers adhérents (mais j'avoue espérer encore voir la motion Hamon triompher au PS...).

  43. Hold up dit :

    @ De Deroy

    Parti de Gauche = Parti de Guerre - C'est très bien vu !
    On pourra dorénavant balancer cette réponse pleine d'esprit à ceux qui ricanent sur le "PDG"...
    PdG oui pour Parti de Guerre. Car oui, nous sommes en Guerre.
    Une Guerre Sociale déclenchée par Nicolas Sarkozy et l'UMP :
    L'Union du Mouroir Populaire.

    Et comme le dit si justement J-L Mélenchon, ce ne peut être la Sociale -Démocratie - " Ombre Portée " du Néolibéralisme - qui va nous aider à remporter les batailles qui s'avancent et évidement encore moins à gagner la Guerre pour LA RECONQUÊTE HUMAINE ET POLITIQUE.

  44. renaudin jerome dit :

    Je tiens a te dire que je suis a tes cotes et que je suis pret a m investir dans ton nouveau parti, fonce...et nous tous nous devons foncer!

  45. Pascale Enderlé dit :

    Moi vieille socialiste, je suis intéressée par ce nouveau Parti de Gauche. Si je peux être informée de la formation officielle de ce parti... Merci

  46. tenshu dit :

    Finalement la prochaine sacralisation (c'est le mot de royal) a du bon.
    C'est la meilleure configuration que le PG puisse espérer pour refondre la gauche socialiste.
    Ainsi nous laisseront sur le carreau le centre (gauche ou droit) et nous pourrons concentrer notre action sur le progressisme.

    Je suis tout de même navré que nous en soyons arrivés à abandonner un navire bâtit par Jaurès.
    Bah j'imagine qu'il aurait agis de même.

  47. arthur dit :

    Jean Luc on est tous avec toi
    Enfin Enfin Enfin Enfin Enfin Enfin

    On est tellement plein à avoir tes conclusions, BraVo

  48. Clama dit :

    Pour être franc, je trouve moi aussi que le choix du nom "Parti de Gauche" n'est pas très heureux.
    Il est insuffisamment distinctif, il n'est pas percutant, comme "MODEM" par exemple, qui est très vite entré dans la sonorité politique française.
    De plus le graphisme tremblotant "à la gouache" sur fond rouge ressemble trop aux tract et affiches "PC, CGT ou Extréme gauche" (sans mépris pour eux).

    Quoi qu'il soit, si ma mémoire est bonne, le modem à mis plusieurs semaines avant de trouver son identité sonore et visuelle définitive.

  49. H2 dit :

    @Yaneck Chareyre

    Bonjour Yaneck. Futur membre du PG je me sens prôche de tes conclusions et il n'est pas question d'accepter l'inacceptable.

    Ceci étant dit, c'est Jennifer qui a cependant la bonne démarche au vu de la naissance d'un nouveau Parti.

    LA NECESSAIRE RENCONTRE AVEC CELLES ET CEUX QUI NE PENSENT PAS TOUT A FAIT COMME NOUS, QUI N'ONT PAS LES MÊMES ORIGINES CULTURELLES QUE LA PLUPART MAIS QUI ACCEPTENT LE DIALOGUE ET AVEC QUI NOUS SOMMES HEUREUX DE DISCUTER.

    L'on ne saurait créer un nouveau Parti et commencer par FERMER LA PORTE.

    La République a trop souvent accepté " l'Autre " à condition qu'il fusse pareil (!) identique à l'idéal du Citoyen fantasmé comme tout à fait parfait... ce qui fut extrêmement réducteur et nocif.

    Il fut un temps où le bon citoyen devait être uniquement Riche (suffrage censitaire), Homme (Refus de reconnaître un quelconque statut aux femmes), Blanc (République Coloniale) Hétérosexuel (Délit pénal autrefois pour les homosexuels) etc...

    Les Femmes ont payé un lourd tribu à la " Fratenité " républicaine et ont dû attendre deux cent ans pour goûter à la " Sororité " républicaine (Droit de Vote / Système de la Parité).

    IL FAUT OUVRIR LES PORTES ! MISER SUR LA CONFRONTATION CITOYENNE DES IDEES, L'ARGUMENTATION DANS LE RESPECT DES AVIS CONTRAIRES.

    Ce n'est que comme cela que l'on convaincra ou que l'on se laissera convaincre sur tel ou tel aspect, sur tel ou tel sujet.
    Les lignes devront nécessairement bouger afin de sauver l'essentiel qui nous unira demain au sein de combats forts contre l'anti-humanisme néolibéral.

    Il n'est pas question d'accepter n'importe quoi. Il est question d'écouter les personnes qui désirent nous parler et nous rejoindre.

    Ce ne sera pas en croyant " sauver " une certaine conception de la République - pureté dangereuse et toxique bien souvent - qu'on convaincra les personnes vivants dans les milieux populaires. Il va bien falloir les écouter ces gens si nous voulons avancer et ne pas ressembler à ce qui fut pratiqué dans ce pays depuis trop longtemps. Non ?

    Et oui, tout le monde a d'autres vues sur plein de questions. Le minimum est de les écouter et d'y répondre. Civilement. Quitte à renforcer ses vues au final sur tel ou tel sujet voire se retrouver ensemble sur d'autres.

    DE L'AIR ! Cela fait trop longtemps que la République est morte dans ce pays. Confisquée, embaumée par ses adorateurs confis ou par ceux qui la travestissent afin de mettre au pas les " citoyens- figurants " éternellement infantilisés au profit d'une " République inégalitaire, carcérale " et karchérisée.

  50. Bruno dit :

    OK avec H2 ci-dessus
    "DE L'AIR !".../... " IL FAUT OUVRIR LES PORTES !"... etc
    C'est ce que j'appelle (post 16) la culture de l'ouverture, du dialogue, de la main tendue. C'est indispensable pour réunir ce large front de gauche.

    Quant au nom du parti, moi Parti de Gauche ne me dérange pas.
    "La Gauche" (comme "Die Linke") sonnerait peut-être mieux et éviterait le PdG (il faut arrêter de s'embrouiller avec ça, de toute façon n'importe quel nom ou sigle peut se prêter à détournement ou mauvais jeu de mots de la part des adversaires) mais ce serait désobligeant vis à vis des autres partis de gauche, car contrairement à Die Linke il ne s'agit pas de dissoudre les autres partis.


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