11mai 11

Europe, RSA, Wauquiez, Sarkozy, Martelli

Après Guéant, Wauquiez, nouveau roi de la beaufitude

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Dans ces lignes, il est question de la piteuse journée de l’Europe, de Laurent Wauquiez et de la façon dont est en train de s’organiser l’espace des mots et des valeurs qui servent à penser dans ce moment de notre histoire. Je veux montrer comment des faits qui semblent sans rapport forment un tout. Puis j’en viens, bien sûr, aux questions qui concernent la bataille politique entre la gauche et la droite et entre les deux gauches en présence. En fait, je parle de la lutte pour l’hégémonie culturelle dans l’espace politique.

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Ce billet est illustré par Liliane Guillerm, membre du parti de gauche et artiste peintre. Elle est, bien entendu, chaleureusement remerciée.

Le 9 mai c’était la journée de l’Europe. Vous l’avez su ? Quelques rares médias ont essayé de prendre l’évènement en main. Mais c’était la série noire cette semaine là. Le cauchemar européen se montrait au grand jour. En Grèce commençait la neuvième grève générale. Elle coïncidait avec l’arrivée d’une mission du FMI et de la Commission européenne venue accroitre le pillage du pays. La Grèce emprunte à 25 % dorénavant. Un taux usuraire qui est censé rémunérer le risque du prêt si le pays fait faillite. Gros bobard. Car ces mêmes emprunts soit disant super risqués sont souscrits deux ou trois fois. Qu’il y ait trois fois plus d’offre de capitaux  que de demande alors même que le risque est censé être à son comble prouve sa racine dans la cupidité des banques qui se gorgent sur la base de la crise qu’elles ont déclenchée ! En même temps cette situation résume bien la folie du système et la radicale stupidité de la main invisible du marché. Car ceux qui viennent se goinfrer le font à un tarif qui risque quand même bel et bien de jeter la Grèce à terre et donc de tout leur faire perdre. Le marché est impuissant a s’auto-réguler contrairement aux sornettes débitées sur le sujet.

Puis, le Danemark a rétabli ses frontières avec ses voisins. J’arrête là. Le vaisseau coule. La plupart des eurolâtres sont donc restés terrés dans leur cave en attendant que ça passe. Les bouches en cœur du Traité Constitutionnel et du traité de Lisbonne étaient muettes pour cetteange2 journée de l’Europe. Un tout autre débat a occupé tout l’espace. Laurent Wauquiez faisait en effet connaitre son projet contre les pauvres. Et pourtant le soir même se discutait à l’assemblée nationale la version française du plan d’austérité exigé par la Commission européenne et l’inscription dans la Constitution de la règle économique néo libérale contre la dépense publique.

Le texte du gouvernement est une bonne démonstration de ce qu’est devenue l’Union Européenne. Elle nous « protègera » bientôt davantage. A sa demande en effet le nombre des fonctionnaires continuera de baisser. La France s’y est engagée. Les subventions aux associations et aux collectivités locales diminueront car elles sont aujourd’hui excessives, c’est bien connu. Le gel des salaires est confirmé ainsi que la poursuite de la baisse des remboursements de médicaments. D’ailleurs il y a un engagement à recentrer ces remboursements  vers les soins « les plus médicalement utiles » car les gens sont des malades imaginaires la plupart du temps et les médecins prescripteurs des amis du placebo. C’est pas beau l’Europe ? C’est pas génial comme plan ? Et le symbole, il n’est pas beau ? Voter davantage de mal vivre, sur ordre de l’union européenne pour honorer la journée de l’Europe ? Finalement ça collait assez bien avec la proposition de Laurent Wauquiez contre les pauvres. C’est dans l’esprit et même la lettre du « plan euro plus ». Et d’ailleurs, ca collait bien avec le job gouvernemental de Laurent Wauquiez.

Le génie du Puy (en Velay), ci-devant ministre des affaires européennes, n’est vraiment pas un aigle. Jusque là on ne le connaissait que d’après  des articles et des photos le montrant en distractionposes de premier communiant, avec une légère tendance skin. Maintenant tout le monde le connait. C’est le gars qui veut en faire baver aux salauds de pauvres qui se goinfrent de RSA. Et ça s’appelle « droite sociale », ça ! Mais cette notoriété tue dans l’œuf celle qui devrait lui revenir de plein droit. Il est tout de même ministre cet homme ! Ministre ? Mais de quoi ? Des affaires européennes ! Vous devriez suivre un peu les promotions. Donc c’est bien raccord. Proposer de prendre de l’argent au RSA, frapper les pauvres et les insulter, c’est une idée très européenne. C’est conforme à la lettre et à l’esprit du plan euro plus.
Vous connaissez Erostrate ? Maudit soit son nom ! Il ya quelque vingt-trois siècles, je crois,   ce salaud a mis le feu au temple d’Artémis, une des sept merveilles du monde antique, juste pour qu’on se souvienne de son nom. Wauquiez, met le feu à l’une des sept merveilles du Sarkozisme pour qu’on sache jusqu'à quelle profondeur peut s’abaisser un réactionnaire pour exciter les instincts les plus vils. C’est trop ! Même pour ses propres amis. Mais leur agitation est vaine. Le mal est fait. Les mots ont fait leur travail de poison.

Certes, nous tenons la preuve ambulante de ce que pensent vraiment les ministres du président des riches. Wauquiez et le RSA seront donc un de nos refrains de campagne. Ses amis ont senti le coup arriver. Ils l’ont donc lâché. Un « discours de beaufitude et des propos de comptoir » a dit Roselyne Bachelot ! Wauquiez, premier beauf de France ! Même cette brute de Lionel Luca, l’ami de la peine de mort, a davantage d’humanité que lui ! « Le vrai cancer du pays c’est le chômage, ce ne sont pas les chômeurs » : a-t-il déclaré. La palme à Rachida Dati qui lui a taillé un short sur mesure sur RFI en lui demandant de s’attaquer aux bonus des banquiers français, contraires aux règlements européens, plutôt qu’au RSA des pauvres. 

Auparavant on n’avait guère remarqué ce Wauquiez. On comprend vite pourquoi. Il était ministre de l’emploi. Personnellement, j’avoue que je ne savais pas où son talent s’occupaithep-mister dorénavant, avant qu’on me propose un débat radiophonique avec lui. Je n’ai jamais entendu parler de lui ni à Bruxelles ni à Strasbourg. En fait comme ministre, il ne fait rien. Il assiste à d’assommantes réunions de routine technocratique où les hauts fonctionnaires tiennent le stylo. Personne ne veut y aller. Donc on envoie monsieur l’ennemi des pauvres, préposé ministre. Dès que c’est du sérieux, arrive le ministre des affaires étrangères. Le super sérieux et grave c’est l’affaire du premier ministre qui fait néanmoins tout ce qu’il peut pour passer la patate chaude au ministre des affaires étrangères. Les questions stratégiques, glorieuses et médiatiques c’est pour  le Président, lequel regarde cependant à deux fois avant d’y aller. Car l’Europe c’est le tue la joie. Bref, ils font tout, il fait le reste. Disons ceci pour résumer la situation : la personne qui fait le ménage dans la salle où s’ennuie Laurent Wauquiez fait un travail plus utile pour ses semblables que lui ! Et sans doute fait-il le travail avec davantage de sérieux. Car lui, Wauquiez, ce n’est pas sérieux du tout. Vous imaginez un ministre de l’agriculture à qui on demanderait quel genre d’arbres produisent des pommes de terre et qui répondrait « heu… je ne me souviens plus ». C’est ça le niveau de Wauquiez sur l’Europe.

Pourtant, face à moi, sur France Inter, il faisait le brave. Comme ses arguments sentaient le piano mécanique des oui-ouistes, il est vite parti en roue libre sur les phrases creuses bien connues de ces refrains. Il y a même eu une apothéose caricaturale, bien connue de mes lecteurs. Voyez. « quelle raison avons-nous de vouloir encore l’Europe » demande le journaliste. «Je vais répondre simplement, réplique cet aigle, la Chine la Russie le Brésil et l’Inde ! ». Et voila. Fermez le ban ! Après coup je méditais cette séquence. Tout de même, où en sommes-nous rendus ! Il y a vingt ans n’importe lequel des partisans du rêve européen aurait parlé de paix, de civilisation, que sais-je encore. Et surtout il aurait répliqué la phrase à tiroirs de l’époque. Vous vous souvenez ? « Sauvegarder notre modèle social face aux Américains ». Le modèle social de la « droite sociale » maintenant on connait… N’est-il pas frappant de voir comment l’espace politique de la droite, même celle qui  se voulait « sociale » s’est déplacé vers la droite la plus dure. C’est le fond de l’affaire. Je vais y venir.

Bref, comme le monsieur ne savait pas, finalement, quoi dire, il a fait dégringoler le niveau du débat en passant directement aux coups sous la ceinture : « vous ne faites rien au le-cirqueparlement européen, vous faites parti des 15% les moins présents etc.… etc.…. » Je connais le numéro. Il aurait du donner la liste et on aurait vu si ses copains qui sont dedans se démènent autant que moi ! Pour le monsieur, l’activité européenne se résume au nombre des signatures de présence aux réunions bidons de la chicha Bruxelloise. Ce n’est pas ma conception. Je vous en reparlerai de nouveau bientôt. Je lui ai répliqué qu’il ne connaissait rien au fonctionnement du parlement européen ni au contenu du Traité de Lisbonne. Il n’a même pas essayé de démentir. Mais comme je tenais à pouvoir rester sur le fond c'est-à-dire à démonter méthodiquement, avec des arguments vérifiables, son catéchisme euro-béat, je ne me suis pas lancé dans la révélation de l’ampleur de son ignorance. Pourtant j’étais bien informé sur ses exploits en la matière. Ils étaient récents. La veille, sur BFM télé, le grandiose « ministre des affaires européennes » montrait qu’il ignorait quels étaient les Etats membres de l’espace Schengen, et même quels étaient les Etats membres de la zone euro. Dans le contexte, ne rien savoir sur deux questions en pleine tourmente ce n’est pas sérieux. Je comprends pourquoi il préférait parler d’autre chose.

Le lendemain matin 10 Mai, hasard, le ministrissime était à Strasbourg. Il avait convoqué la délégation des députés français membres du Groupe de droite que préside le français UMP Joseph Daul. Mais son esprit était ailleurs. Il était dans sa croisade contre les pauvres. Donc les députés présents ont été invités à signer un communiqué de soutien à leur ministre préféré. L’accueil fut frais. Un journaliste qui suivrait les affaires européennes et qui n’aurait pas peur de faire de la peine à la droite n’aurait pas manqué de suivre cet épisode haut en couleur. Dommage que l’ordre du jour ne prévoyait rien sur Cuba car sinon ça aurait attiré l’attention. A peine le grand homme avait-il tourné les talons, son agent de liaison se mettait au travail pour écrire la manifestation officielle d’enthousiasme. Le texte du courrier envoyé aux supporters obligés a tout le comique des cirage de pompe sous contrainte.

Mais voila donc à quoi s’occupe le ministre des affaires européennengraxatees quand il vient à Strasbourg.  « Madame, Monsieur le Député, comme convenu ce matin lors de la réunion de la délégation avec le Ministre des affaires européennes, Jean-Pierre Audy vous prie de bien vouloir trouver ci-dessous une proposition de communiqué de presse des membres de la délégation. Afin de permettre une diffusion rapide du communiqué, je vous serais reconnaissante de bien vouloir m'indiquer avant 16h15 si vous souhaitez cosigner ce communiqué. Je vous remercie d'avance, Bien cordialement, Marion Jeanne » 16 heures quinze ! Mazette ! Le mail est de seize heures ! Mais pour communiquer à l’heure que ne ferait-on pas ?

A présent, juste pour la gourmandise, voici le texte spontané et plein de légèreté qui a été suggéré à ces bons parlementaires de droite pourtant récalcitrants. Remarquez la rédaction. On veut faire croire à un compte rendu de réunion. Il ne vous reste plus qu’à rechercher quel organe de presse aura recopié tout cela  sans vérifier si c’était autre chose qu’une grosse opération de propagande. Et ensuite chacun pourra se demander combien de fois ce qu’il lit n’est en réalité qu’un montage de cette sorte. Et si vous ne trouvez trace nulle part de ce noble document c’est que Wauquiez a encore fait un bide. Mais quand Fillon va savoir que son ministre fait des pétitions alors qu’il lui a demandé de fermer sa bouche, ça ne va pas le faire.
Voyez à présent comment les arguments de l’ennemi des pauvres sont repris dans ce communiqué comme si c’était la conclusion consensuelle d’un débat qui n’a pas pourtant pas eu lieu ! "L’équilibre entre droits et devoirs, clé de voûte pour la préservation du modèle social européen" "Notre modèle social européen s'est construit sur la notion essentielle d'équilibre entre les droits et les devoirs des citoyens. Veiller au respect de cet équilibre est la condition pour préserver ce modèle face à la concurrence mondiale et à la crise économique" ont déclaré mardi des députés européens de la majorité présidentielle."Pour favoriser le retour à l'emploi, il est essentiel que les revenus du travail soient privilégiés par rapport aux soutiens issus de la solidarité. C’est une question de compétitivité économique et de dignité humaine." ont insisté les députés européens.

Ce texte est sans doute nul. Mais il montre bien la cohérence politique assumée qui unit l’opération de communication contre les bénéficiaires du RSA et la politique de l’Europe. C’est pour cela que Wauquiez voulait ce texte.  La conclusion du document le souligne d’un double trait. "Ce combat ne pourra être mené à bien que s'il va de pair avec une plus grande coordination des politiques fiscales et sociales des Etats membres de l'Union européenne et en soutenant le principe de flexi-sécurité : davantage de flexibilité avec davantage de sécurité de l’emploi" ont ajouté ces membres de la délégation française du Groupe PPE au Parlement européen. Le final est du meilleur style lèche botte. "Nous devons travailler au plus vite à une convergence fiscale et sociale entre Etats membres" ont-ils conclu en saluant l’initiative du ministre Laurent Wauquiez comme une indispensable et utile contribution au débat sur la compétitivité économique essentielle au financement de nos légitimes ambitions sociales. Suit la liste des membres de la délégation FR PPE co-signataires de ce texte.

A côté de cette cohérence entre la politique européenne et l’attaque contre les bénéficiaires du RSA, il y a une convergence idéologique entre cette provocation et les autres faites sur le thème de l’immigration par exemple. Il s’agit de diviser contre lui-même le camp populaire. Au cas précis, il s’agit d’exciter ceux qufavelai misèrent au travail avec ceux qui misèrent au chômage. En comptant sur l’ignorance de la réalité et sur son travestissement. Donnons un éclairage sur les faits réels. Le RSA est fait de deux sortes de bénéficiaires. Les premiers n’ont pas de travail du tout. Ils touchent le « RSA socle ». Ceux là se gorgent avec 411 euros s’ils touchent une allocation logement et sinon ils se roulent dans l’or avec 467 euros par mois ! Qui sont ces gavés ? Des femmes « parent  isolé » et des handicapés, pour l’essentiel. Les bénéficiaires du RSA socle sont un million cent soixante dix sept mille ! Ce sont eux que l’infect Wauquiez veut condamner au travail forcé. Cinq heures ! Cruel ? C’est sûr. Mais surtout absurde.

Absurde. Ou trouver cinq millions d’heures de travail gratuit à faire. Les exemples donnés par monsieur le ministre correspondent tous à des emplois aidés actuels. Donc, la mesure Wauquiez détruirait de l’emploi. Que veut-il, alors ? Rien. Juste stigmatiser les bénéficiaires.  Il l’avoue. Dans « Les dernières nouvelles d’Alsace », il déclare : « soyons lucides ce n’est pas avec cinq heures que vous allez faire un job. L’idée c’est pas ça. C’est juste de montrer c’est qu’il y a des devoirs. Une société dans laquelle on fait croire qu’il n’ya que des droits et que les gens peuvent juste tirer sur la corde c’est une société qui perd son sens ». Et quel est le sens d’une société où existe du travail forcé ? On vous laisse le dire. Et le roi de beauf d’insister dans le journal « Le Parisien » « Un système social où la différence entre travail et assistanat n’est seulement qu’entre 2 et 3 euros est-il juste pour ceux qui choisissent le travail ? ». Vous avez bien lu ? « Ceux qui font le choix du travail ». Les autres font le choix du chômage et de la misère ? Oui c’est ce qu’il veut dire. Et alors tout est dit. Il faut y réfléchir.

Car toute cette ambiance fait système. Il faut considérer la scène dans son ensemble. L’espace des valeurs et des symboles que construit la droite politique actuelle est en expansionengraxates dans la société. Les thèmes qui dominent la scène sont de plus en plus en plus en conformité avec les ressorts « culturels » du système libéral. Pour que la concurrence libre et non faussée s’incruste, il faut une société de compétition de chacun contre tous. Ca s’organise. Chacun à sa manière y contribue dans la droite et l’extrême droite. Un jour les immigrés tunisiens diabolisés, le lendemain les joueurs de foot trop ceci et pas assez cela, le surlendemain les ayant-droits du RSA. Bref il ne se passe pas un jour sans que la machine à stigmatiser ne tourne à plein régime. En fin de course, l’espace sémantique, symbolique  et politique de la droite extrême et de l’UMP fusionne en un tout. Il n’est pas dit que le FN soit vraiment celui qui tirera les marrons du feu alors même qu’il y contribue très activement, à la faveur de la campagne de gonflette médiatique que l’on connait.

Si cet espace se dilate, au bout du compte, Nicolas Sarkozy peut le dominer, comme Berlusconi y est parvenu en Italie. Pourtant les primaires réussies à gauche et la désignation par trois millions de votants de Romano Prodi comme champion de la «  gauche social démocrate et du centre » auguraient une victoire écrasante contre le roi des casseroles et du bling bling. C’est pourtant Berlusconi qui a écrasé tout le monde avec sa coalition de droite et d’extrême droite. Ainsi non seulement François Hollande a dit une bêtise en affirmant que « Sarkozy est déjà battu » mais tout le PS fait prendre un risque immense à toute la gauche avec sa stratégie de campagne. Celle-ci repose sur l’idée que la majorité du pays se tourne vers la « compétence-modérée » pour répondre à la crise du quotidien que vivent tous les foyers. Erreur totale de diagnostic. Ils ne voient donc pas la division qu’ils creusent à gauche par leurs discours et leurs propositions qui méconnaissent absolument l’urgence sociale. Ils ne mesurent pas davantage celles qu’ils ouvrent avec leur candidature Strauss-Kahn. Que l’homme soit le symbole de tout ce qu’a combattu la gauche idéologique qui s’est reconstruite autour des thèmes mis en débat par l’alter-mondialisme, ils ne veulent pas le savoir. Toute leur stratégie repose sur le réflexe du « vote utile » qui selon eux éteindra tous les résistances à gauche. Bilan : tandis que l’espace idéologique de la droite s’homogénéise, celui de la gauche se fractionne.

Je reviendrai sur cette situation. J’en résume cependant l’enjeu. Autour de qui va se faire pour finir le rassemblement de la gauche ? C’est l’enjeu. Cela ne se résume pas à la question de les-bottes-rougesavoir qui sera au deuxième tour pour la gauche. Même si cela en sera l’aspect visible électoral. Je demande ici quel espace culturel symbolique et politique peut devenir central à gauche. A droite ils ont choisit la radicalité de droite. Et à gauche ? Le choix des socialistes ne permet pas de rassembler une majorité populaire.  Il n’y a pas le compte. Ni dans le programme, ni dans la vision de la réplique à la crise économique et écologique que la masse a parfaitement compris comme étant grave et profonde. Le grand nombre comprend que c’est la crise d’un modèle de civilisation. Le message de mise en ligne avec la « mondialisation-incontournable » auquel se résume le projet socialiste  ne peut absolument pas permettre de construire une majorité populaire. Mais nous le pouvons-nous ? L’autre gauche en est-elle capable ? Pour commencer cette réponse je publie une tribune de Roger Martelli, parue dans l’Humanité à propos de la situation créée par le retrait d’Olivier Besancenot. Si la conclusion en faveur du Font de Gauche et de ma candidature comme candidat commun est certes un évènement sous la plume de Roger Martelli, je veux surtout attirer l’attention sur le raisonnement qui y conduit. C’est lui qui ouvre l’ordre de la réponse que je veux faire à la question que j’ai moi-même posé.  

« Une situation nouvelle. Par Roger Martelli. Olivier Besancenot vient d’annoncer qu’il ne serait pas candidat à la présidentielle de 2011. Cette décision personnelle ne sera pas discutée ici. Étant donné l’impact politique réel de celui qui la prend, elle crée une situation nouvelle ; elle doit être négociée du mieux possible dans la gauche d’alternative. Comment faire en sorte que les catégories populaires, déchirées par les effets du système et de sa crise, ne soient pas tentées par l’abstention ou par la pseudo-radicalité de la droite extrême ? Comment raccorder dès aujourd’hui la colère à l’espérance et, demain, battre la droite aux deux scrutins de 2012 ? Certains, par crainte d’un nouvel avril 2002, peuvent être tentés par le rassemblement de toute la gauche dès le premier tour ; d’autres peuvent se résigner à la parcellisation extrême d’une gauche, de fait, très divisée sur le fond.

Ni l’une ni l’autre de ces hypothèses ne sont des solutions pertinentes. Pour gagner leslivres élections de 2012, la gauche devra mobiliser au maximum toutes ses composantes, dès le premier tour de la présidentielle. Elle ne le fera pas si ses couleurs sont portées par un candidat unique, ancré dans la logique qui « plombe » la gauche depuis 1982-1984, celle-là justement qui l’a plongée dans l’incertitude. Rassemblée bon gré mal gré autour d’un tel héritage, la gauche passerait le cap du premier tour, mais risquerait d’être battue au second. Et même si elle l’emportait (face à une Marine Le Pen par exemple), elle provoquerait ultérieurement de nouvelles et tragiques désespérances.

Quand on est franchement à gauche, on peut légitimement penser que la solution la plus porteuse est le rassemblement, au premier tour, de toutes celles et ceux, sans exclusive, qui veulent et que la gauche gagne et qu’elle réussisse en subvertissant les consensus gestionnaires depuis trop longtemps installés. Celles et ceux qui souhaitent qu’elle cherche des résultats immédiats et, pour cela, qu’elle s’engage dans le processus d’une rupture et d’une alternative. Une gauche à la fois contestataire et constructive… Aujourd’hui, force est de constater que c’est le Front de Gauche qui s’approche le plus de cette équation. Il n’est pas encore assez large, pas assez novateur dans son esprit, pas assez citoyen dans sa façon de faire et de vivre ? Peut-être. Mais si quelque chose est utile dans l’immédiat, c’est de contribuer à ce qu’il avance dans la bonne direction, en se transformant.

S’associer à cette démarche n’est, pour personne, un renoncement à son être. Plutôt que de se disperser sur des candidatures vouées à la marge, l’extrême gauche ne se renierait pas en s’inscrivant à sa manière dans l’évolution du Front. Plutôt que de chercher à tout prix à se compter, sur des individus et des projets incertains, les écologistes feraient mieux de cultiver l’idée que l’écologie politique a une pente fondatrice de rupture avec le système, davantage que d’accommodement avec lui. Être écologiste et participer à une aventure pleinement collective, à la gauche du PS, pour « booster » la gauche, ce n’est pas perdre son âme. Pas plus que pour un(e) communiste, un(e)républicain(e), un(e)altermondialiste, un(e)féministe, un(e)autogestionnaire et tant d’autres.

Le Front de Gauche a discuté publiquement d’un « programme partagé ». Chacun peut s’interroger sur telle ou telle formulation, mais pour l’essentiel la logique de ce que l’on peut lire notre-monderappelle beaucoup le corps de propositions qui, dans la foulée de la victoire référendaire européenne de 2005, avait réuni heureusement la gauche dite « antilibérale »… avant qu’elle ne bute sur sa candidature commune. L’essentiel est l’esprit qui transparaît de l’ensemble : à la gauche de la gauche, bien à gauche, dans l’esprit d’une gauche de rupture et d’alternative. Chacun met les mots qu’il souhaite ; le plus utile est que ce « machin » aille le plus avant possible, en prenant le plus d’épaisseur populaire et citoyenne possible, en s’ouvrant à la fois aux forces et aux individus. Toute autre solution, fût-elle tentante sur le papier, conduit soit à la parcellisation et à l’échec, soit au vote utile et à une déconvenue plus grave encore peut-être, comme l’a montré le cas italien.
Reste, bien sûr, à déboucher sur une candidature commune, dès le premier tour, à la présidentielle et aux législatives. Là encore, il faut savoir dégager les voies de la raison. À la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon est installé dans une dynamique visible, active, appuyée sur les aspirations à une gauche digne de ce nom. Le reconnaître n’est pas se mettre au garde-à-vous devant un homme providentiel. Ce n’est, là encore, pour personne renoncer à être soi-même. Au demeurant, se préparer à le soutenir activement n’implique aucune mécanique de long terme. On peut le faire dans l’espoir qu’émerge une grande force politique à vocation majoritaire, à la gauche de la gauche ; on peut le faire en souhaitant le maintien du pluralisme partisan existant.
Le choix porte uniquement sur le ou la candidate le mieux à même, en convaincant au premier tour, de permettre à la gauche d’exister dans la dignité, de gagner et de réussir enfin durablement. Un candidat ainsi capable, en rassemblant, de rompre la présumée fatalité d’une gauche française et européenne dominée par une social-démocratie plus ou moins recentrée. En 2007, la faiblesse d’une gauche de gauche éparpillée a fait le jeu de la droite ; en 2012, son dynamisme sera à rebours la clé de la victoire, pour toute la gauche.
Un Front de gauche citoyen, rassembleur et lui-même rassemblé, ouvert à toutes les composantes de la gauche transformatrice : il n’y a pas, à ce jour, dans la réalité telle qu’elle est, de meilleur instrument pour aller de l’avant.

Roger Martelli »


231 commentaires à “Après Guéant, Wauquiez, nouveau roi de la beaufitude”
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  1. Simon dit :

    Bravo pour l'analyse de l'évolution du paysage idéologique français, notamment à droite. Les ficelles sont si grosses que même à droite, malgré l'auto-aveuglement (car ne nous trompons pas, Fillon ou Bachelot ne sont pas hypocrites mais se trompent sincèrement !), on commence à les voir. Attention cependant à ne pas trop centrer le débat sur la personne de Wauquiez qui n'est jamais qu'un exécutant de la volonté de Nicolas Sarkozy et son conseiller resté Lepéniste assumé, Patrick Buisson.

  2. Arte dit :

    Monsieur Mélenchon, Merci !

  3. alib dit :

    Merci, monsieur Mélenchon pour votre travail sur le bilan de 1981. Ppour une fois j'entends autre chose qu'une posture politicienne des idolâtre mitterrandistes.
    Avec rigueur, pédagogie, vous nous faites un grand bien d’instruction citoyenne, ur cette période peu référencée de période positive, et pourtant les salariés de ce pays on connu de bonnes réalisations (retraite a 60ans, 39h/semaine, abolition de la peine de mort, remboursement de l'ivg par la sécurité sociale, etc.)
    Ha bien la démystification de la méthode "réunion" qui n'est qu'un communiqué de presse cosigné. Pourtant on nous dit en longueur de média (radio,tv) qu'au sein de l'ump on débat et ensuite on décide ? (mais toujours au profil de l'oligarchie).
    Oui pour une rupture du système qui ne crée et ne prévoit la misère pour le plus grand nombre. Vite la révolution citoyenne.

  4. Arte dit :

    Roger Martelli : "Rassemblée bon gré mal gré autour d’un tel héritage, la gauche passerait le cap du premier tour, mais risquerait d’être battue au second. Et même si elle l’emportait (face à une Marine Le Pen par exemple), elle provoquerait ultérieurement de nouvelles et tragiques désespérances."

    Et entre autre celle-ci : Président DSK, avec une chambre de droite, et une alliance PS/Centre avec un Borloo premier ministre pour sauver les meubles...

    Tragique désespérance...

  5. ddmm dit :

    Quand on est franchement à gauche, on peut légitimement penser que la solution la plus porteuse est le rassemblement, au premier tour, de toutes celles et ceux, sans exclusive, qui veulent et que la gauche gagne et qu’elle réussisse en subvertissant les consensus gestionnaires depuis trop longtemps installés.

    N'y a-t-il pas un moyen pour que ces gens franchement de gauche mais non militants dans les divers partis de gauche, puissent se rendre utiles au front de gauche jusqu’aux élections ?
    Prêter main forte, en s’associant au projet du Front de gauche, que cela se sache, fasse boule de neige, crée une dynamique et ainsi de suite. Quel rôle le plus efficace possible pourrait leur etre donné, eux qui sont convaincus par l’idée de l’union de cette gauche hors social démocratie, sans avoir toutefois les connaissances des adhérents rodés à l’exercice du militantisme ?
    Le temps passe, la dernière ligne droite se profilera bientot à l'horizon, il faudra etre bien placé...et s'en donner les moyens...

  6. Thalasrum dit :

    Les idées de Wauquiez ne sont malheureusement pas neuves... Il s'est juste trompé de deux siècles pour les faire ! Au XIXème siècle, les pauvres devaient casser des cailloux pour exister...

  7. janba dit :

    @ddmm
    Rejoindre sans tarder les comités du front de gauche qui fleurissent a travers la France.

  8. Aubert Dulac dit :

    Il faut revenir sur le populisme à quoi fait écho l'idée de la mise en équilibre des droits et des devoirs. Qu'elle soit portée par un jeune homme politique nouvelle droite de bonne allure, un produit du Sarkozysme, dont la langue de carton bouilli ne pourrait avoir aucun impact personnel si elle ne participait d'un conditionnement idéologique général, ne doit pas faire oublier qu'elle constitue une instrumentalisation d'une aspiration qui s'est faite jour de très longue date dans le courant révolutionnaire lui-même. Ayant en vue les parasites, un couplet de l'Internationale ne dit-il pas :  "L'état comprime la loi triche / L'impôt saigne le malheureux/ Nul devoir ne s'impose aux riches / Le droit du pauvre est un mot creux / C'est assez languir en tutelle / L'égalité veut d'autres lois / Pas de droits sans devoirs dit-elle / Egaux pas de devoirs sans droit" ?!?...

  9. pat83 dit :

    Tout est dit... et bien dit à propos de l’innefable Wauquiez. Grand merci Jean Luc, je buvais du petit lait en visionnant le pseudo débat. Pour débattre il faut être deux et il ne pèse vraiment pas lourd l'artiste. Il devrait faire des Travaux d’Intérêts Généraux pour mériter le RSA ministériel que lui attribue notre république... trop bonne fille.

  10. Nicolas B. dit :

    Je résumerais plus simplement l'épisode RSA, on envoie un caillou dans la mare et on regarde les vagues que cela produit, cela occupe les journalistes l'actualité, si les vagues sont trop grosses, un petit retour en arrière de certains pour calmer les ondes. La politique de droite, me fait penser à un reportage animalier, en étudiant une famille de singe, dont le chef était bagarreur, autoritaire qui régnait que par la terreur, celle ci avait nombre de membres stressés appœurés, ils se battaient plutôt que de s'épouiller, la tribu dépérissait de jour en jour. Un jour le chef fut remplacé par un autre bien plus bienveillant, il instaura une harmonie, les bagarres devenaient des jeux, et la famille prospéra. Comme quoi il n'y a pas de fatalité, la nature nous apprends beaucoup et il y a de quoi s'en inspirer !
    A nous de faire le bon choix cette fois ci !

  11. jennifer dit :

    Pour l'instant (mais tout peut changer car on est à un an des présidentielles) on a Sarko à 20%, Marine Le Pen à 29% et DSK comme favori. On va où dans un tel contexte? Alors les histoires d'il faut un candidat issu du mouvement social et tatati tatata, ça fait rager... Si face à une telle droite, il n'y a que DSK et personne à la gauche de la gauche pour relever le défi, c'est à désespérer. Personnellement je ne pardonnerai jamais au NPA s'il faisait cavalier seul! Ce serait criminel ! L'heure est trop grave pour se gargariser des recettes antérieures. Il faut prendre ses responsabilités et devant la population française ! L'unité à tout prix. Si ils partent encore seuls, ils seront responsables de cette désunion.

  12. tchoo dit :

    Malheureusement Wauquiez ne précède pas une opinion fort répandue, mais il tente lamentablement de l'accaparer et vouloir la régler.
    La suspicion, les regards en coin, la haine, la jalousie (oui, la jalousie on se demande bien pourquoi), c'est que nous vivons tous les jours, nous qui vivons de l'aide sociale (ah si je pouvais faire autrement).
    La plupart des amis (les faux, mais on les découvre dans ces moments là) s'éloignent plus ou moins vite de vous, tentant par tous les moyens de vous éviter, on sait jamais, c'est peut-être contagieux.
    Si en plus, par nature, par pudeur, par politesse, vous essayez de présenter un visage souriant vous ne faites que renforcer la haine qui ne demande qu'a sourdre de leur bouche et leurs yeux méchants.
    Et oui Wauquiez n'est que beauf, il pourrait être ministre de la beaufitude.
    Nous l'avons bien vu, sur ce "mini-débat" sur FI sur l'Europe où les seuls arguments qu'il arrivaient à articuler étaient pour une attaque ad hominem (je fais comme Denisot je parles latin!)

  13. Julien dit :

    Le PS ne veut pas reconquérir les classes populaires, ce n'est pas "stratégique". Comme si les électeurs étaient une part de marché...

    http://www.lemonde.fr/politique/article/2011/05/10/en-vue-de-2012-le-ps-s-interroge-sur-l-electorat-a-conquerir_1519605_823448.html

  14. Frédéric dit :

    Merci Mr Mélenchon pour votre conférence du 9 Mai, Le bilan raisonné de 1981.

    Vite, la révolution citoyenne.

  15. Bravo pour ce billet. Il ne fait que confirmer mes craintes. Pour sauver les meubles, la caste des Riches préférera toujours le fascisme au risque d'un front populaire. Croire qu'un Fillon comme le fait Simon [1] est dupe de la manoeuvre est naif, Fillon est le chef d'orchestre de la révolution conservatrice en France choisi par la caste des Riches pour faire le boulot.

    J'approuve totalement l'analyse de Roger Martelli sur la présidentielle. Mais pour l'heure les choses sont quand même mal barrées. On semble tranquillement repartir sur un morcellement 2007. La frilosité du Front de Gauche à intégrer des militants non encarté dans une de l'un de leur trois partis (PCF, PG, Fdg) me laisse pensif sur la stratégie à long terme. Pour ma part je ne me retrouve vraiment dans aucun des trois et pourtant j'y pioche d'eux dans chacun pas mal de chose. Allez encore un petit effort et vous arriverez à briser les carcans archaïques que restent les partis.

  16. Quelques petites blagounettes histoire d'essayer d'en rire (et puis l'humour est un outil de la lutte et un enjeu culturel)

    Pourquoi aime-t-on la confiture dans un monde libéral ? Parce qu'on retrouve souvent la main invisible du marché dans un de ses pots.

    Combien faut-il de libéraux pour visser une ampoule ? Aucun, la main invisible du marché va s'en charger.

    Comment détruit-on une société libérale ? On répand la rumeur qu'obéir à un feu rouge c'est le premier pas vers le communisme.

    Comment réagit-on quand on voit un fusil chargé dans un monde libéral ? ça dépend de quel côté du fusil on est.

    Comment réagit-on quand on voit un fusil déchargé dans un monde libéral ? ça dépend de quel côté du fusil on est et du cours de la boite de 100 cartouches

  17. citoyenne21 dit :

    Si on en croit le sociologue Michel Maffesoli (auteur du livre Sarkologies, pourquoi tant de haines ?), Sarkozy serait secrètement en phase avec le peuple ! Si si vous avez bien lu, en phase je vous dis. C'est le comble ! Pour illustrer son propos délirant, il donne l'exemple notamment de la tentative de Sarkozy d'avoir voulu favoriser son fils Jean : moralement tout le monde trouve ça choquant mais dans le fond, secrètement tout un chacun ferait pareil si ils en avaient la possibilité pour leur propre enfant et donc quelque part le peuple ne lui en tiendrait pas tant rigueur que cela et approuverait ! Toujours selon ce sociologue à propos du bling bling, il dit "quand on regarde l’Histoire, il y a cette idée qu’on attend du roi qu’il fasse rêver" ! Quand je vois comment se sont comportées les foules face au mariage princier, sur ce dernier point, hélas on ne peut constater que c'est tout de même assez vrai, malheureusement. C'était juste une parenthèse pour dire qu'il fallait rester vigilants et trouver des arguments valables pour séduire le peuple (une autre manière de le faire rêver), Sarkozy étant très redoutable et le peuple malléable à souhait.

  18. Michèle dit :

    Le 10 mai nous avons commémoré l'abolition de l'esclavage, dans notre ville du sud traversée par les eaux de l'étang à la mer. La procession qui rejoignait la place de la Libération a franchi le pont bleu et c'est à ce moment que je me suis trouvée en compagnie de notre secrétaire de section du PC. Un vent de liberté a traversé l'air tiède de la soirée, soulevé par les chants militants. La force de l'union de l'autre gauche telle que vous l'avez initiée, m'est apparue réellement puissante et c'est comme si notre propre esclavage, avec les chaînes invisibles comme la main invisible du marché, allait voler en éclats de toute évidence.

  19. Simon dit :

    @Henri-Georges Naton : J'aimerais bien être naïf. Ce serait tellement plus simple, si la droite était cynique et seule la gauche était sincère. Mais il n'y a pas les gentils et les méchants, et si la droite se met au service des forces de l'argent, c'est parce qu'elle considère qu'il n'y a aucune autre politique possible, que tout autre choix serait catastrophique pour le pays. À nous de leur montrer que c'est faux, en évitant à tout prix de caricaturer nos adversaires, au risque de tomber nous-mêmes dans la caricature de la gauche de la gauche : sectaire, agressive, violente ; parler de "complot" et assumer une vision "policière" de l'Histoire (comme dirait Jean-Luc Mélechon), c'est fournir à la droite ses arguments les plus forts.

  20. Woland dit :

    Sur l'équilibre entre droits et devoirs

    Cette question a été l'objet de l'un des tous premiers débats politiques en 1789. D'aucuns voulaient que la "Déclaration des droits de l'homme et du citoyen" soit une déclaration des droits et des devoirs. L'argument qui a emporté la décision est qu'un droit est absolu et ne saurait être subordonné à une contrepartie (un devoir).

    Pour les couche-tard :

    ne pas manquer "Après la gauche" sur LCP-AN.
    http://www.lcp.fr/emissions/docs-ad-hoc/vod/14352-apres-la-gauche

  21. lucien Jay dit :

    Les allocataires du RSA devraient-ils être soumis à l'esclavage. Sur BFM le très distingué Laurent Wauquiez, parlant du « cancer de l'assistanat » souhaite que les bénéficiaires des minimas sociaux voient leurs revenus plafonnés et que par ailleurs les bénéficiaires soient astreints à 5 heures de travaux d'intérêt général par semaine. La gauche fustige cette proposition. La droite s'écharpe entre pour et contre. Le « Canard » indique que Wauquiez « est atteint par la gangrène du Front ». Du front national bien évidemment. J'exprime le souhait que Wauquiez soit licencié de son poste de ministre et touche le RSA, 466 euros par mois, et qu'on l'astreigne à nettoyer les chiottes municipaux. Après 6 mois seulement, on lui demandera son avis. Il en aura changé, probablement. A moins qu'il ne soit bâté (ou butté) comme un âne savant au service de son maître ("qu'ils s'en aillent tous")?.

  22. Aubert Dulac dit :

    Le cancer de l'assistanat, comme a dit l'autre pékin, c'est une image, comme on dit, ciblée. On nous a habitués à une idée pervertie et renversante de l'assistanat. Les assistés au sens larges sont tous ceux qui ont besoin de petits chefs et grands patrons. D'une société tutélaire, où recule la liberté, où il faut payer l'air que l'on respire, se faire évaluer pour ci, réévaluer pour ça. Que ce soit pour une enquête ou pour le boulot. Où la télé prend en charge les confidences sentimentales ou sexuelles, où c'est le règne de l'exhibition obligatoire, où il ne suffit pas d'un savoir faire mais où il faut répondre d'un “savoir être”, autrement dit se prostituer moralement devant l'employeur, décliner ses motivations pour un oui ou pour un nom. Où la notion d'autonomie est complètement faussée, où les enfants de maternelles ont des carnets de compétences. Etc etc. Il faut, si nous voulons cesser d'être des assistés, des conditionnés en tous genres, réinventer des chemins d'autogestion.

  23. redline69 dit :

    salut

    Pour comprendre l'utilité d'un grand front de gauche ralliant toutes les familles dans leur diversité, il suffit de se souvenir de l'union des groupes contre le OUI à la constitution européenne des banques et assurances.
    Je fais partie de ceux qui pensent que le PS et encore moins DSK interviendront pour mettre la barre à gauche. Tout est devenu manière de langage au PS. Le programme à géométrie variable type FMI est peut être pire que le Sarkozysme.
    Il est donc urgent comme beaucoup de venir au rassemblement du FdG sur un premier tour. Il est temps d'envoyer les bons messages. Je crois qu'au PCF on appelle au rassemblement ! Alors mettons de la réalité dans le FdG.
    Les primaire du PS vont certainement nous ramener des personnes déçus de leur famille. On peut marcher ensemble aussi pour porter leur idéal de gauche qui est tout a l'opposé des Ryads, des Porsches, des salaires de goinfres, etc.
    L'urgence reste le 1er tour car il faut que les gens bougent s'ils veulent pas finir exclus des décisions politiques.
    Voter utile c'est voter FdG, voter à gauche c'est voter FdG, voter pour la retraite à 60ans c'est voter FdG etc.

  24. cyril dit :

    Il a raison Wauquiez, on devrait même rétablir le servage. C'est a se demander si ces gens la ne cherchent pas a créer de graves troubles sociaux pour justifier une présence militaire et/ou policière accrue, seul domaine où, pensent ils, ils sont les plus fort. Comment a t-on pu descendre aussi bas ? Voila une question intéressante. Comment un Wauquiez lisse, sans charisme, a l'attitude grotesque, a pu arriver a un quelconque poste de responsabilité ? Je trouve l'attitude des socialistes (qui d’après moi n'en ont que le nom) hallucinante. Des protestations de pure forme disséminées parcimonieusement ici et la, mais sans propositions concrètes. Après ça, comment demander aux électeurs de gauche de voter pour eux ? Il y a de quoi être inquiet pour l'avenir.

  25. Descartes dit :

    @Thalasrum (#6)

    Les idées de Wauquiez ne sont malheureusement pas neuves...

    Elles sont éternelles: dans toute société constituée, lorsque je prétend enlever des biens à A les biens qu'il a gagné à la sueur de son front pour les donner à B, on voit A se demander ce que B a fait pour mériter un tel transfert. Il est regrettable qu'à chaque fois que cette question - fort raisonnable - est posée, la gauche se contente d'imprécations contre les réponses de droite mais s'abstienne de donner sa propre réponse.

    @Woland (#20)

    Sur l'équilibre entre droits et devoirs. Cette question a été l'objet de l'un des tous premiers débats politiques en 1789. D'aucuns voulaient que la "Déclaration des droits de l'homme et du citoyen" soit une déclaration des droits et des devoirs. L'argument qui a emporté la décision est qu'un droit est absolu et ne saurait être subordonné à une contrepartie (un devoir).

    Oui. Mais la contrepartie de ce choix est que les "droits" en question ne peuvent être que des droits "gratuits", c'est à dire, qui ne comportent en eux mêmes aucun transfert de richesse. Le débat de 1789 aboutit à quatre droits seulement: la liberté, la sureté, la propriété, la résistance à l'oppression. C'est tout. Aucun de ces droits ne pose véritablement la question de contrepartie parce qu'aucun de ces droits n'a en lui même un coût pour la collectivité. Lorsqu'on commence à proclamer des droits économiques (à un logement, à un revenu...), la question des contreparties se pose nécessairement. La question de savoir pourquoi les travailleurs devraient-ils garantir un revenu aux fainéants n'est pas une question inventée par la droite. C'est une question naturelle: à la gauche de proposer une réponse rationnelle et juste.

  26. Aubert Dulac dit :

    Merci Woland (# 20),

    ...d'avoir rappelé le vrai principe du Droit Naturel affirmé par la Révolution Française. Il faut se méfier de toutes les fausses symétries et mises en balances. Dommage que le gouvernement Jospin n'ait eu que ce maître mot d'Équilibre, de respect des équilibres comme orientation idéologique. La social-démocratie, même à mettre l'égalité dans ses discours, n'en sort pas, de cette idéologie. Le donnant-donnant, le gagnant-gagnant, quelle vision de marchands de bestiaux du contrat social où, aussi bien l'équité nous fait oublier la vraie justice sociale ! Ça parait naturel, mais ça ne l'est pas. Le marchandage perpétuel qu'on prétend nous imposer des droits à l'aide des devoirs sert à faire oublier le troisième terme : qui, en effet, a le pouvoir ? Qui a le choix ? Où choix y a, comme dirait un écologiste célèbre, pour ceux qui n'ont pas les moyens de choisir ? Blague à part, cette notion de l'équilibre ne dérange pas, en l'occurrence, l'écologie politique mal comprise, version ultra droite, qui naturalise la loi du plus fort, à la base de la concurrence... Une loi pseudo-naturelle qui se camoufle derrière l'idée positive que chacun doit se prendre en main, une idée on-ne-peut-mieux exprimée par Bertolt Brecht dans l'Opéra de quat'sous: “Comme on fait son lit on se couche / Personne ne viendra vous border / Si quelqu'un doit gagner ce sera moi / Si quelqu'un doit crever ce sera toi.” Cette dureté de la vie, ce n'est pas en rêvant devant un mariage princier, n'est-ce pas citoyenne21 (# 17), qu'on peut l'oublier.

  27. Sonia Bastille dit :

    @ Jean-Luc Mélenchon

    Le problème du RSA, hier du RMI c'est qu'il faut poser les bonnes questions. Quelle société voulons-nous ? Voulons-nous encore de l'emploi productif (industriel, agricole) ? Et là c'est la politique économique que l'on doit définir et la bâtir pour l'avenir du pays et son développement. Je pense que le RSA est moyen provisoire, momentané de palier à une carrence de revenus du fait de non emploi. L'allocation chômage est le revenu de transfert. Le salarié cotise et en cas de perte d'emploi, la solidarité collective intervient. Créer un statut de personne au RSA ad vitam internam n'est pas sain et surtout est méprisant d'une part et facteurs de désintégration sociale et d'affaiblissement économique d'autre part.

    Cela fait belle lurette que l'on ne parle plus d'emploi, de vrais emplois (pas les emplois assistés ou subventionnés qui une fois la durée terminée, le béneficiaire se retrouve à Pôle Emploi ! Ces emplois assistés ne peuvent être que provisioire et malheureusement comme le RMI et le RSA deviennent des choses durables et facteurs des plus grandes exclusions ! Cette solidarité (cette charité) coûte très chère et il semble que droite et gauche se complaise à la maintenir en l'état et la fasse perdurer pour longtemps se donnant au passage bonne conscience ! Il serait temps de penser, de réfléchir et définir une politique économique volontariste, créatrice d'emploi et de valeurs ajoutées. L'idée de production n'est plua à la mode et l'ère ou l'air (comme vous voudrez) du temps est au loisirs, au temps libre, à l'activité, à "l'amour et d'eau fraiche" ! Créer, investir dans l'économie par la mobilisation de l'outil de production dans le cadre du plan (l'ardente obligation du plan), mettre les banques et les qualifications au service de l'économie et de l'emploi. Sortir de l'UE (et euro),marges de manoeuvre et protections économique. Il faudra aussi mettre en valeur la juste rémunération de la force de...

  28. ydaho dit :

    Tient... Au sujet de Wauquiez, il manquait cette petit phrase au tableau, «On a froissé le politiquement correct» mais «je dis tout haut ce que beaucoup de Français pensent tout bas». Maintenant c'est fait, il l'a affirmé ce matin dans un entretien au progrès. Je me demande ou il les entends tous ces Français qui pensent tous bas. A moins que la présence de monsieur Buisson a l’Élysée ne permettent a tous ces adeptes de la beaufitude d'entendre des voix ?

  29. anne dit :

    Wauquiez, fort avec les faibles, soumis avec les forts -il apparait ainsi aussi dans un reportage fait sur Pôle Emploi jouant au croquemitaine face au directeur d'une agence Pôle Emploi qui ne pouvait que dire : "oui, m. le ministre"- L'idée du salaire à vie - déjà débattu dans ce blog - abolirait l'insulte faite à ceux privés de la possibilité d'un travail et mettrait en route une répartition des richesses (quelles soient économiques ou intellectuelles ou créatrices)

  30. Citoyen93 dit :

    @Descartes

    je trouve un peu rapide votre démonstration sur le transfert d'argent entre A qui travaille et B qui ne travaille pas, l'insolubilité éternelle qui en découlerait et l'absence de proposition à gauche à ce sujet.

    Appelons A le travailleur et B le chômeur pour faire très court. Ce tableau à 2 acteurs reste très réducteur : outre qu'il permet à la droite la plus libérale de faire une propagande éculée, et à l'instant cette tentative de Wauquiez de dresser le peuple les uns contre les autres, dans la plus pure tradition sarkozienne, c'est surtout qu'elle utilise un vieux ressort de la communication de droite : ne pas parler du troisième acteur de cette affaire qui s'appelle le capitaliste, dans le vocabulaire marxiste, ou l'actionnaire dans le vocabulaire altermondialiste, bref appelons le C pour les besoins de la démonstration.

    Dans notre modèle économique actuel, la présence de B chômeur est cosubstentielle à celle de C capitaliste. Ni l'un ni l'autre ne produisent à proprement parler la richesse, qui reste le fait de A travailleur. Donc la question que vous posez de savoir pour quelle raison A devrait financer B se pose également pour le financement de C. L'un de ses transferts se justifie par le principe de solidarité, l'autre par celui de propriété. Dans les deux cas, le "curseur" du taux transféré est le fruit d'un "rapport de force".

    Je vous invite à rechercher le taux de richesse transféré par la production du travail vers le capital, il laisse songeur. une source de données parmi d'autres : l'institut des recherches économiques et sociales.

    La réponse de la gauche à cette question : tenter de renverser la communication proposée par la droite, cherchant à opposer A et B, donc le principe de solidarité, donc l'unité du peuple, en rappelant l'opposition entre A+B et C, qui est le véritable scandale de notre temps et l'enjeu essentiel de redéfinition du partage des richesses.

  31. citoyenne21 dit :

    A Ydaho (28) : ces français dont Wauquiez parlent sont ceux qui ont de très bons niveaux de vie, ceux qui vont au ski l'hiver, ceux qui sont assurés de par leurs biens patrimoniaux sur des générations à ne jamais manquer de rien ! Ce ne sont pas forcément les ultra riches, juste des biens, voir très bien lotis qui jamais ne craindront quoi que ce soit pour eux-mêmes et les leurs ! Sur certains blogs, j'entends leur mépris du style de Wauquiez, oui ! Ce sont aussi généralement ceux qui sont satisfaits des actions de Sarkozy et qui revoteront pour lui en 2012 et oui ils traitent de feignasses tous ceux qui ne subviennent à leurs besoins que grâce à l'assistanat ! Ils n'ont aucune espèce de compassion pour ceux qui en sont là plus pour des raisons économiques pour la plupart que par envie d'être un boulet pour la société ! Après des petits malins qui cumuleront les aides comme partout on en trouvera c'est certain (du bas en haut de l'échelle) et c'est en se focalisant sur ceux-là (minoritaires) que Wauquiez attise la haine entre les profiteurs et les assistés ! C'est le but : monter les uns contre les autres, créer de la tension, de la peur du lendemain, du rejet de l'autre ! Tout est devenu très malsain et il est temps que cela change !

  32. Abel dit :

    Désolé pour les fidèles, mais dans le bilan de 81, Jean-Luc Mélenchon oublie de dire que l'élection de Mitterrand est due à une trahison de l'électorat chiraquien et non à une adhésion des électeurs aux valeurs de la gauche. Il oublie aussi de rappeler que le grand rassembleur de la gauche, en pleine campagne pour le programme commun, avait déclaré qu'il allait abaisser le PCF à 9% ! J'y étais. Quant au traité de Maastricht, le PCF avait bien compris que c'était l'europe libérale qui se mettait en place.

  33. L'Europe, "leur Europe", qui n'est pas la nôtre, est dans le caniveau ! A ce stade on est en droit de poser cette question : est-il possible de concevoir une Europe plus stupide, plus absurde, plus injuste que l'Europe actuelle ?
    Aucun pays, y compris l'Allemagne, (et, hors Europe, soit dit en passant, les Etats-Unis), à système constant, ne remboursera jamais ses "dettes" (qui sont en fait celles des spéculateurs, déguisés en banquiers) pour la simple raison que c'est impossible. L'état de décadence et de délabrement de cette "construction" (je précise que je ne suis pas contre le principe de l'Europe), renforce rétrospectivement (et de quelle façon !) le bien fondé du "non" de 2005 ! Le peuple ne voulait pas de cette Europe là et ce que nous avons sous les yeux,et qui dépasse
    l'entendement, démontre à quel point il a vu juste. Et combien il fut scandaleux de jeter cette décision du peuple souverain dans les poubelles de l'Histoire. Comment qualifier cette forfaiture :coup d'Etat ? Putsch ? En tout cas quelque chose qui n'a rien à voir avec la démocratie, et étroitement en harmonie, comme pour lui faire écho, avec le totalitarisme du système économique mondial, dont la dictature des marchés.

  34. Jean Jolly dit :

    @ Descartes.

    la gauche se contente d'imprécations contre les réponses de droite mais s'abstienne de donner sa propre réponse.

    La réponse est tellement évidente qu'elle coule de source, c'est peut être la raison pour laquelle il devient inutile de la rabâcher à longueur de temps. Le principe de solidarité est basé sur l'éventualité d'un accident de la vie qui peut survenir à tout un chacun... Même aux gens "très bien", comme toi par exemple.

  35. ydaho dit :

    Citoyenne 21, je ne sais pas... Je crois que c'est un peu partout dans toutes les couches de notre société, parmi ceux là les plus pauvres en arrivent a être jaloux de l'os a ronger de leurs voisins, les moyens veulent un peu plus et surtout pas un peu moins, les plus nantis ne veulent surtout pas dépenser leur argent sacré a nourrir des bouches inutiles et avec tout ça on doit pouvoir arriver a ces 15 ou 18 % de beaufitude.
    Pourquoi ces gens, quand ils regardent les "naufragés" (ou en entendent parler) de lampedusa ne se posent t'ils que cette question, partout en Europe : comment les rejeter a la mer !
    Comment ces gens peuvent ils se convaincre que l'attrait du RSA, dont le socle de base est d'environ 460 euros peut être plus attrayant qu'un smic a environ 1080 euros, sachant que les majorations pour personnes a charge attribuées avec le RSA sont peu ou prou équivalentes aux allocations familiales attribués a ceux qui touchent la smic.
    Pourquoi ne pas plutôt se poser la question de ces 300 milles foyers exonérés d'ISF ou de bouclier fiscal ? pourquoi ne pas se poser la question de par quel miracle une vieille dame riche (parmi d'autres) peut elle échapper au services fiscaux ?
    On va dans le mur.

  36. Pulchérie D dit :

    Ce cher Wauquiez ! Satané énarque ! Un vrai expert comme certain penseur les aime, sur ce blog.
    Quel bien il fait à la Gauche en courant, ouvertement, sus au RSA.
    Avec lui, pas de langue de bois.
    Il dévoile « ex abrupto » toutes les petites combines auxquelles se livre secrètement l’UMP, (telles que ce projet de loi concocté par « la Droite Sociale », groupe auquel appartient le dit Wauquiez).
    L’indignation populaire est grande, et il probable que certains prolétaires inconscients qui avaient encore des illusions quant au caractère social de l’UMP, les ont perdues grâce à ce sacré L. Wauquiez.
    Mettons-nous à la place de Sarko et nous comprendrons sa fureur d’être ainsi démasqué.
    S’il faut en croire l’Express de ce jour, NS a failli virer Wauquiez, ce mardi 10 mai : http://www.lexpress.fr/actualite/indiscrets/rsa-sarkozy-a-failli-virer-wauquiez_991982.html
    S’il restait encore des prolos votant pour la droite, en 2012, ce serait à douter de l’intelligence humaine.

  37. jean le hussard dit :

    M. Mélenchon,
    2 remerciements avant toute chose, le premier sur votre présentation à la fois presque "historique" des années Mitterrand et des prémices de l'avènement de la Gauche au pouvoir. Franchement vous avez fait un exposé remarquable ! Le second sur votre dernier article. Depuis plusieurs mois maintenant je porte toujours un vêtement de couleur noir, car je suis en deuil de notre France, de sa démocratie et de son art de vivre. La "corde" qui lie les classes sociales entre elles est sur le point de rompre ! Nous le savons bien tous. Plus rien ne marche ! Alors les "politiciens" réinventent les "monstres" : l'immigration, l'insécurité, la haine de l'autre et surtout la pénurie organisée! Augmentations sans limites, essence, produits de première nécessité, transports, énergie... En plus "Attention au Gendarmes! " Garde à vous à tous les niveaux (route, ville, fêtes...) l'Etat veille sur vous alors ne faite pas trop les guignols car sinon PV-amendes-garde à vue et prison sont votre avenir, braves citoyens-payeurs d'impôts et taxes. Et en plus ceux qui ne "veulent pas travailler, c'est un métier", l'esclavage d'intérêt général va être institué! Mais quand allons nous nous réveiller de ce cauchemar de 4 ans! Alors l'Union d'une Gauche Nouvelle pour nous en sortir et créer une France du XXIème ? Je ne vous cache pas que depuis longtemps nous suivons en famille vos propos et qu'ils nous stimulent. Mais nous suivons aussi ceux de Mme Royal : scandale ! M'enfin souvenez vous de votre intervention lors de la Fête de la Fraternité en septembre dernier! Vous fûtes applaudis des deux mains par le public. Oui il faut tisser des liens étroits entre les H et F de bonne volonté qui veulent ardemment "révolutionner" leur pays, leur partis et la société en général ! Nous sommes prêts à soutenir tous les combats en ce sens, nous les citoyens anonymes mais qui pouvons encore voter.
    Alors surprenez nous! Stimulez nous! Enflammez nous!

  38. Descartes dit :

    @citoyen 93 (#30)

    Donc la question que vous posez de savoir pour quelle raison A devrait financer B se pose également pour le financement de C. L'un de ses transferts se justifie par le principe de solidarité, l'autre par celui de propriété. Dans les deux cas, le "curseur" du taux transféré est le fruit d'un "rapport de force".

    Ce n'est pas moi qui "pose la question", c'est A qui la pose... et votre réponse risque de ne pas le satisfaire. La solidarité ne suffit pas. En effet, la logique de solidarité est une logique symétrique: celui qui donne le fait parce qu'il sait que demain il pourrait être celui qui reçoit. C'est la logique de l'assurance chômage: le chômeur qui reçoit l'allocation sera demain le travailleur qui payera la cotisation et vice-versa. Mais cette logique se rompt lorsque les populations des possibles donneurs et des possibles receveurs ne se confondent pas. Et c'est ce qui est en train d'arriver: une classe moyenne de moins en moins disposée à financer des dispositifs d'aide dont elle sait qu'elle n'en bénéficiera jamais. C'est pourquoi l'invocation du "principe de solidarité" n'est pas un bon argument. Il faut trouver autre chose.

    C'est là que votre remarque sur le "rapport de force" est révélatrice: si A (le travailleur) transfère à B (le non travailleur), ce serait à cause d'un "rapport de force" ? Quelle est la "force" que B pourrait exercer sur A ? Comment arrive-t-on à assimiler le "rapport de solidarité" à un "rapport de force" ?

    Dans cette assimilation, se trouve implicite l'idée que B, s'il n'est pas assisté, pourrait représenter une menace pour A. En d'autres termes, que l'aide "solidaire" de A est au fonds intéressée. On retrouve là un fantasme très commun dans les classes moyennes, la crainte que les "pauvres" finissent par se révolter et les engouffrer.

  39. guydu69 dit :

    Quel plaisir de vous lire !

    Puissiez-vous convaincre le plus grand nombre ! Continuez ! Merci !

    Le 22 avril 2012 votons tous Mélenchon !

  40. Louis st O dit :

    25 @Descartes
    « La question de savoir pourquoi les travailleurs devraient-ils garantir un revenu aux fainéants n'est pas une question inventée par la droite »
    Comme d’habitude, sous couvert de démonstration on ne peut plus farfelue, tu te permets d’insulter les ayants droits aux RSA en les traitants de « fainéants ».
    C’est vraiment inadmissible de traiter les gens de la sorte pour quelqu’un qui use et abuse de ce blog.

  41. Gilbert Duroux dit :

    Pour information, dans un long article, Acrimed revient sur la décision d'Olivier Besancenot de ne pas présenter sa candidature aux présidentielles de 2012. Un article très fouillé sur la peoplisation de la vie politique. Un passage concerne Jean-Luc Mélenchon dans cet article qui devrait intéresser tous les militants.

    Extrait :

    "José Bové, porte-parole légitime de la Confédération paysanne, devient ainsi « Le paysan-du-Larzac-à-moustaches-qui-fume-la-pipe-et-démonte-les-Mac-Do », et Olivier Besancenot « Le facteur-de-Neuilly-qui-circule-à-bicyclette-et-soutient-les-violences-ouvrières ». [4]

    Pis : le personnage médiatique ainsi construit, déconnecté du collectif qu’il représente et des positions qu’il défend, peut faire l’objet d’une déconstruction, par certains médias, de ce qu’ils ont eux-mêmes produit…

    José Bové, par exemple, avait déjà fait les frais de telles tentatives, comme on pouvait le lire ici même en 2002 (« Démontage médiatique d’un mythe médiatiquement (pré) fabriqué » et « Canal + et José Bové : de la boue cryptée »). Récemment encore, on a pu voir Jean-Luc Mélenchon être enfermé dans le rôle du « populiste-dévoreur-des journalistes », pour le plus grand plaisir de certains intervieweurs qui viennent le « chercher », pour s’offusquer ensuite de ses réactions (voir « Jean-Luc Mélenchon, invité dans la salle d’interrogatoire de Nicolas Demorand »). Olivier Besancenot, rivé à son personnage médiatique, a fait l’objet lui aussi l’objet de telles tentatives, comme le montre tel portrait diffusé sur France 2 en 2006 (« Un portrait médiatique d’Olivier Besancenot en personnage médiatique »)."

  42. redline69 dit :

    La droite prend le cas des aides sociales par le petit bout de la lorgnette et évite de répondre sur les milliards qui partent dans les poches des actionnaires toujours plus repus et ayant des + 200 % alors que les smicards frôlent les + 0.5 % d'augmentation...
    La réalité de ce débat et la preuve que l'UMP vient de s'allier de fait avec le FN ! Certains UMP quittent le navire avant que leur nom soit associé à celui de MLP.
    Quand un état en arrive à vouloir gratter sur un RMI ou RSA c'est qu'il n'a plus rien à imaginer ou construire. La finance à pris le dessus dans cette France où plus un des 3 mots des frontons de mairies n'a de sens.
    Liberté, Egalité, Fraternité
    Sarkozy à dépecé la France et l'a remise aux banquiers et assureurs.
    vive le FdG !

  43. francis dit :

    Le discours de Mélenchon sur l'héritage 81 est bien argumenté et équilibré comme on en voit plus dans la société bling-bling du spectacle des zélites vides car Postmodernes (c-a-d sans ancrage à la raison totalisante). Son discours au contraire est "Hypermoderne" avec une analyse systémique : mutation néolibérale du capitalisme, constructivisme du rapport de force et de l'identité de la gauche, institutionnalisme se coupant du moteur populaire (nota : le PS et les"Démocrates" sont-ils Démocratiens?)... C'est frappant, d'autant plus qu'il fait partie du cercle politique étatique et non de celui des intellectuels de métier, ce qui démontre son ouverture culturelle sur la société civil de réflexion.
    Maintenant, ma critique serait qu'il est toujours dans la logique du rapport de force contre l'hyper puissance du capitalisme libéral qui ne manquera pas à s'attaquer à l'alternative qu'il représente, comme il sait. Il est là dans la logique de l'histoire européenne et du marxisme. A mon humble avis, ce n'est pas (plus) la stratégie d'avenir.
    Plus que le rapport de force frontal, donc violent qui je pense est perdant (le rapport de puissance étant disproportionné) et in fine dangereux (violence rejaillissant sur les hommes et les structures qui l'emploi), il faut privilégier le contournement ou plus exactement la construction dans ses pores d'une alternative économico-monétaire qui en gonflant le ferait éclater. Je pense à la stratégie du type création des Entreprises à Mandant Sociétal fonctionnant avec une monnaie sociétal émise par l'état à côté de l'euro.
    Mais cette vision demande une analyse sous-tendant la richesse capitaliste et non simplement sa captation par l'impôt qui fera ad vitam aeternam des enragés de ce qu'ils considèrent comme leur capital !
    Il faut sortir du champ bancaire actuel et pas simplement...

  44. Descartes dit :

    @Louis st O (#41)

    « La question de savoir pourquoi les travailleurs devraient-ils garantir un revenu aux fainéants n'est pas une question inventée par la droite » Comme d’habitude, sous couvert, de démonstration on ne peut plus farfelu, tu te permets d’insulter les ayants droits aux RSA en les traitants de « fainéants ».

    Moi, je n'ai pas parlé du RSA. J'ai posé une question bien plus générale. C'est drôle, moi j'ai parlé des "fainéants", toi tu as lu "ayant droit du RSA"... Vous me rappelez une lettre qu'aurait envoyé Toulouse-Lautrec à l'un de ses critiques: "Monsieur, vous me reprochez dans votre lettre de peindre des femmes de mauvaise vie. Je tiens à vous faire savoir que la femme que vous voyez dans mon tableau n'est pas une prostituée se mettant nue devant son amant, mais une honnête bourgeoise enlevant ses vêtements devant son mari. Ce qui prouve que le mal n'est pas dans mon tableau, mais dans votre tête".

    La question de la légitimité des transferts sociaux est une grande question, qui mérite d'être abordée autrement qu'à travers du terrorisme intellectuel sur le mode "c'est une insulte à...". Il y a des allocataires du RSA qui font tout ce qui est possible pour sortir de leur situation, et d'autres qui s'installent dans une logique d'assistanat. Sommes-nous d'accord que cette dernière logique est néfaste ? Oui ou non ? Si la réponse est "oui", alors on devrait travailler à améliorer les dispositifs pour répondre à cette critique, au lieu de faire les vierges offensées comme si le problème n'existait pas. Et si la réponse est "non", alors il faut avoir le courage de dire franchement aux gens qui travaillent qu'une partie de leur bien servira à faire vivre des gens qui ne font rien pour s'en sortir, et que c'est très bien ainsi. Je te souhaite bien du plaisir.

  45. France Espérance dit :

    Le progrès, le progrès, le progrès... doit être d'abord celui des peuples.
    Quand on voit ce qu'on affronte, cette bête, et de quelle manière le progrès, dont les orientations et les bénéfices ne servent qu'à assouvir quelques désirs de longévité, d'immortalité, de oisiveté, de plaisirs matériels sans limites orchestrée par une poignée d'autistes, de mégalos, de grands tordus milliardaires qui se prennent pour des demis dieux, il y a de quoi être furax.
    Ils tiennent la finance, font et défont les Nations, agitent des costumes cravates aux hautes fonctions, et ceux-là, aveuglés par ce pouvoir de simples exécutants, ce prêtent cependant au jeu de l'illusion démocratique, jusqu'à s'illusionner eux-mêmes.
    Et ils y vont de leurs réformettes vident de sens car elle ne peut bousculer que les intérêts de ceux qui sont asservis. De brandir sans cesse toujours plus de règles sociales pour mieux libérer le grand Capital des siennes.
    Nous ajuster d'un impôt inquisiteur, de taxes en veux-tu en voilà, d'amendes... nous ratisser au possible, de s'en défendre, de dire qu'il faut plus de solidarité, de rajouter qu'en France c'est bien mieux qu'ailleurs, qu'on a pas trop à se plaindre.
    On nous parle de modernité, de progrès, mais rien ne vient.
    Si ! le dernier iPhone...
    Par contre on désintègre le tissu social, on étouffe la culture, banni les traditions.
    Ce qui nous manque, c'est une grosse paire de c*******. Je vois que ça.
    Nous avons nous aussi un projet, ambitieux qui émane de constats désastreux, mais quand on voit ce qui se profile, ce qui avance dans l'obscurité pour mieux nous péter à la gueule en pleine lumière, on se dit qu'il y a peu de chance que la démocratie (sa forme cachée) ne nous mène pas vers ce à quoi elle a été si bien employée, la stratégie du Nouvel Ordre Mondial. D'abord découverte par les conspirationnistes, qu'on a dénoncé comme autant de paranos, nos dernières décennies sont pourtant l'illustration parfaite de ce plan.

  46. Gilbert Duroux dit :

    #46 Descartes
    "Il y a des allocataires du RSA qui font tout ce qui est possible pour sortir de leur situation, et d'autres qui s'installent dans une logique d'assistanat. Sommes-nous d'accord que cette dernière logique est néfaste ? Oui ou non ? Si la réponse est "oui", alors on devrait travailler à améliorer les dispositifs pour répondre à cette critique, au lieu de faire les vierges offensées comme si le problème n'existait pas. Et si la réponse est "non", alors il faut avoir le courage de dire franchement aux gens qui travaillent qu'une partie de leur bien servira à faire vivre des gens qui ne font rien pour s'en sortir, et que c'est très bien ainsi. Je te souhaite bien du plaisir".

    Le problème avec la façon de présenter les choses de Descartes, de tordre les choses, même, c'est qu'on en oublie de poser les bonnes questions. Le journal Le Point, régulièrement, nous ressort des articles de cette veine sur des chômeurs qui se pavanent aux fais de la princesse. Mais jamais on ne nous dit quelle part ça représente d'une part par rapport aux indemnités versées et d'autre part par rapport à ce qu'on pourrait appeler le parasitisme en col blanc (abus de biens sociaux, fraude fiscale, détournement des aides publiques, etc). Ceux là ne suscitent pas l'indignation du Point et des Descartes !
    Descartes tombe le masque. Il fait bien partie de ceux qui font la chasse aux pauvres et qui rendent les chômeurs responsables de leur sort.
    Si le travail était si valorisant que ça dans notre société, et s'il était partagé, je suis persuadé qu'il n'y en aurait pas beaucoup, des chômeurs. Et c'est pas parce que la majorité des gens admettent l'esclavage salarié comme allant de soi qu'il faut taper sur ceux qui opposent de la résistance, jusque et y compris dans les Pôles emploi.

  47. Descartes dit :

    @Gilbert Duroux (#48)

    Le problème avec la façon de présenter les choses de Descartes, de tordre les choses, même, c'est qu'on en oublie de poser les bonnes questions. (...) jamais on ne nous dit quelle part ça représente d'une part par rapport aux indemnités versées et d'autre part par rapport à ce qu'on pourrait appeler le parasitisme en col blanc (abus de biens sociaux, fraude fiscale, détournement des aides publiques, etc).

    Posons nous donc les "bonnes questions": quel pourcentage des allocataires du RSA ne consacrent pas 7h30 par jour (une journée normale de travail) à rechercher un boulot, à un travail bénévole ou bien à se former ? Puisque tu t'est posé la "bonne question", j'imagine que tu as une réponse à proposer. J'aimerais bien la connaître.

    Par contre, je vois mal ce que le "parasitisme en col blanc" vient faire là. Le fait qu'il y ait des gens qui tuent, volent et violent les petits enfants je justifie pas mes excès de vitesse.

    Ceux là ne suscitent pas l'indignation du Point et des Descartes !

    Admirons la belle méthode de l'amalgame! Un véritable travail d'artiste! Me voilà donc identifié au Point...
    En fait, je ne crois pas à l'indignation dans le débat politique. En dernière instance, ce n'est qu'une manière de se donner bonne conscience. Je préfère infiniment la Raison...

    Et c'est pas parce que la majorité des gens admettent l'esclavage salarié comme allant de soi qu'il faut taper sur ceux qui opposent de la résistance,

    Oserais-tu insinuer que les chômeurs sont des "résistants à l'esclavage salarié" ? Mais alors, cela veut dire que leur éloignement de l'emploi est volontaire... finalement, ceux qui disent que "c'est de la faute des chômeurs s'ils sont chômeurs" ne sont pas ceux qu'on croit...

  48. Nicolas VDR dit :

    C'est vrai qu'il a dû galérer, le beauf : fils d'industriel. C'est bien connu, quand on est issu de ces milieux là, c'est la croix et la bannière pour trouver du boulot. Le piston, on ne sait pas ce que cela signifie, il y a personne pour vous aider, les réseaux, ça n'existe pas, bien entendu; et c'est pour cela que l'on peut se permettre de dire que les chômeurs sont des feignasses, les allocataires des parasites, et qu'il faut rétablir les travaux forcés !
    Allez, hop, les chômeurs, les RMIstes, au même niveau que des délinquants !
    Je ne comprend pas qu'il n'ait pas pensé à mettre un bracelet électronique aux gens sans emploi...
    Qui a dit : "les cons osent tout, c'est même à ça qu'on les reconnait" ?

  49. Antoine dit :

    @Descartes

    Moi, je n'ai pas parlé du RSA. [...] Il y a des allocataires du RSA qui font tout ce qui est possible pour sortir de leur situation, et d'autres qui s'installent dans une logique d'assistanat.

    Ah ? Visiblement ça te démangeait quand même un peu d'en parler. J'imagine que "s'installer dans une logique d'assistanat" est un moyen d'éviter de répéter le mot "fainéant" quand on vient d'être mis en cause à ce propos.

    La question de la légitimité des transferts sociaux est une grande question

    Non, c'est une question largement inepte et manipulatoire car l'ensemble des transferts réalisés au sein de la collectivité (par le biais des impôts, cotisations, taxes, coûts cachés divers) est loin de se faire uniquement en direction de tes chers "fainéants qui s'installent dans une logique d'assistanat" (à savoir les bénéficiaires du RSA dont tu n'as évidemment jamais parlé :-)). L'Etat (au sens large, donc incluant les divers organismes sociaux) organise les transferts et redistributions d'argent ; isoler la question du RSA et ignorer le reste, c'est se moquer du monde. La "grande question", c'est celle du partage des richesses.

  50. antigone dit :

    En réference au paragraphe "Je reviendrai sur cette situation" de ce billet :
    Le procès DSK à ne pas rater.
    Parce que l'on va avoir droit au chantage : votez DSK pour ne plus avoir Sarkozy et faire barrage à Le Pen, ce "procès", à passer à vos listes, pour ne pas céder au chantage machiavélique qui se prépare.


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