28juin 09
J’ai tapé cette note alors que je me trouvais en route dans ma circonscription du grand sud ouest pour une escale dans chacune des trois régions qui la composent. Le wifi m’a permis de suivre, sur mon ultra portable, des péripéties qui ne sont pas lointaines pour moi: celles de l’Amérique latine. J’en étais aux élections en Argentine. Là-dessus sont arrivées les nouvelles du coup d’état au Honduras. Je commence donc cette publication en relayant l’information que nous adresse Thierry Deronne depuis Caracas à ce sujet. J’enchaine donc au fil des lignes des paragraphes que lie la seule passion de l’action politique. Il est question d’Amérique Latine, de Bruxelles et du grand sud ouest. Et avant cela d’Hénin Beaumont ! Et pas un mot sur le décès de Michael Jackson. Je suis décidément décalé de la réalité non ?
EXTREME DROITE AUSSI
Ce n’est pas la peine que je résume ici les péripéties qui ont conduit à l’élection municipale partielle d’Hénin Beaumont. Tout le monde sait de quoi il retourne. A l’heure où j’écris, les amis sur place transmettent des infos qui ne vont pas tarder à être l’évènement. L’extrême droite est très largement en tête avec 39,35 %. Il y a six listes à gauche ! La liste officielle du PS, du PC et du Modem arrive en troisième position avec 17,01 %. En deuxième position, à 20,19 %, c’est un dissident socialiste ! Il conduit une liste intitulée « Alliance républicaine ». On voit même le fils de l’ancien maire socialiste (pas celui qui est en prison !) réunir 5,29 % des suffrages. Le désastre est en marche. Bien sûr, le refrain numéro un, « halte au fascisme », a fonctionné comme un vieux pétard mouillé. Et comme c’était l’unique argument de la « gauche officielle » pour justifier son alliance sans principe avec des fantômes du Modem et recycler les élus sortants de la municipalité dont le maire est en prison, on comprend mieux le résultat lamentable. Avant ça, Marie Noëlle Lienemann avait fui la bataille parce que la direction socialiste départementale lui avait refusé la tête de liste, si ce qui se lit dans la presse est vrai. Sont restés sur place une armée de bras cassés, morts de haine les uns pour les autres. Plutôt que de bâtir une formule de Front de gauche contre le Front National, nos camarades communistes ont pensé plus efficace, sur le court terme, de soutenir la stratégie de Front Républicain mise en place par les socialistes avec le Modem local. C’est une erreur totale. Nous le leur avons dit. Sommés de prendre position pour cautionner ces invraisemblables montages, les comités du Parti de gauche du nord et du Pas de calais ont sagement refusé de participer au suicide collectif. De tout cela, et avant de devoir assister au deuxième tour de ce mauvais cauchemar, retenons la responsabilité écrasante de l’appareil socialiste de ce secteur qui a laissé tout aller jusqu’à ce point de décomposition morale, militante et politique. Je le vois comme une métaphore de l’Etat général du PS, la corruption en moins cela va de soi. Mais voila bien le visage ultime du localisme, du règne sans idées, sans principe, sans projet, des caciques et des barons qui bidonnent les élections internes, mentent et trichent en permanence, se moquent des débats, des textes et de tout ce qui n’est pas eux et leur connivences puis s’étonnent d’être ensuite vomis par les gens du commun qui n’en peuvent plus ! Combien des grands dirigeants socialistes du Nord et du Pas de Calais sont allés sur place mouiller la chemise pour arrêter le désastre ? Je me demande si ces petits génies ont pensé pour motiver les gens à voter contre l’extrême droite à leur expliquer leur proposition de primaires aux présidentielles, puisque c’est le seul sujet qui passionne les socialistes. Ont-ils bien mis en valeur la passionnante querelle entre Valls, et Hollande, pour conscientiser les masses aux enjeux du futur ? C’est surtout l’idée de Maison Commune de toute la gauche qu’il aurait fallu agiter, non ? J’arrête là ce que la colère et le dégoût pour de tels bons à rien me suggèrent. Le parti social bobocrate, celui du traité de Lisbonne, du mépris pour le peuple, du nombrilisme absolu, des froides machines clientélaires à investir et à indemniser, reçoit à Henin Beaumont sa feuille de route vers le néant. Tous ceux qui, parmi les socialistes sincères ne le comprennent pas à temps, qui ne rompent pas à temps avec cette machine à tuer la gauche sont, d’une façon ou d’une autre les complices des désastres dont elle est dorénavant si féconde. La raison d’être et la pertinence de la création du Parti de Gauche, celles de la stratégie du Front de Gauche trouvent dans la honte d’Hénin Beaumont une nouvelle raison plus urgente encore d’être portée et développée sans relâche. J’appelle tous les socialistes qui ne dépendent d’aucun féodal pour manger à se joindre à nous pour la période qui vient. Notamment pour construire avec nous dès le premier tour des élections régionales l’alternative de gauche dont le pays a besoin.
HONDURAS
Le président du Honduras a voulu organiser un référendum. Les militaires qui gardent les urnes (ça ne s’invente pas !) ont refusé de les mettre à la disposition du pouvoir civil, aux applaudissements des belles personnes et des membres à jabots de la Cour suprême. Le président a donc destitué le chef d’Etat major des armées. La bonne société a aussitôt poussé des cris d’orfraie et supplié les USA de les sauver de la dictature communiste qui les menaçait. Le président Hondurien ne s’est pas laissé impressionner. Il est allé en personne à la tête d’une manifestation jusqu’à l’intérieur d’une caserne, chercher les urnes. Aussitôt, le sang du pro consul des Etats-Unis, Otto Reich (ca ne s’invente pas) n’a fait qu’un tour. Les militaires ont aussitôt su alors quoi faire. Comme au Venezuela contre Chavez ! Un putsch ! Mais au Vénézuéla, en dépit de l’approbation officielle des USA et du soutien de la France et de l’union européenne qui avait courageusement « pris acte », la mobilisation populaire spontanée avait tiré de sa prison et ramené au pouvoir le président Hugo Chavez. Maintenant, nous retenons notre souffle. Le petit peuple du Honduras va –t-il pouvoir rétablir la légalité constitutionnelle ? Et que va faire notre cher Obama ? Pour l’instant il se dit profondément préoccupé. C’est nul, bien sûr. A mettre en rapport avec le niveau des protestations à propos des "droits de l’homme" le reste du temps chez ceux que les Etats Unis n’aiment pas. Un coup d’Etat militaire, un kidnapping de président et les Etats Unis, sont "préoccupés". Parfait. Tout est en ordre. Voici donc le message transmis par Thierry Deronne et qui m’est parvenu par l’intermédiaire de Christophe Ventura, le secrétaire adjoint à l’international au Parti de gauche. « Le Monde » à Paris ment déjà en titrant que le président du Honduras, Zelaya a demandé l’asile politique au Costa Rica ». TeleSur informe en direct. Manuel Zelaya s´exprime à travers cette chaine et explique comment il a été sorti de chez lui en pleine nuit et emmené de force dans ce pays. Les militaires d´extrême-droite viennent à l´instant d´enlever sur place les ambassadeurs du Venezuela, du Nicaragua, etc… ainsi que la ministre des affaires étrangères du Honduras, qui ont été brutalisés. Nous savons qu´Otto Reich (USA) avait appuyé les préparatifs du coup d´Etat. Mais le peuple du Venezuela autour du président Chavez (qui organise en ce moment un front avec les présidents de l´ALBA) se mobilise avec les autres peuples et celui du Honduras qui tente de manifester dans les rues.
CHANGEMENT DE PRESIDENT
Mercredi passé, la séance du groupe de la GUE au parlement européen a été consacrée à l’élection du nouveau président du groupe. Je dis "nouveau" parce que l’actuel, celui qui était en poste au moment où le groupe a été convoqué, Francis Wurtz, passe la main. Il n’a pas été candidat aux européennes. C’était son choix personnel car je peux attester du fait que tout le monde a fait tout ce qu’il a pu pour le faire changer d’avis. Lui, qui ne manque pas de cet humour si spécial des gens de l’Est, nous répliquait que le "bon moment pour partir" est celui "où tout le monde veut vous retenir". Il arguait de ses trente ans de mandat européen pour justifier sa décision. Ce n’est pas frivole. A Bruxelles ce fut de même. Son départ n’arrangeait personne. Il ne faut pas cacher que des risques existent. Francis Wurtz fabriqua tranquillement, dans un contexte de déclin des composantes communistes européennes du groupe GUE, une sorte de point d’équilibre entre les Verts nordiques et les multiples visages du communisme européen, en passant par les divers aspects de la dissidence socialiste. Sous sa houlette le groupe GUE a eu une consistance et un impact sur les débats. Il a existé. Cela a été possible parce qu’il a su s’adosser autant que faire se peut aux luttes sociales soit pour les nourrir par des informations, soit en les relayant. Puis son bilan est devenu un point d’appui dans la campagne des européennes. Ce n’était pas joué du tout. A présent son départ laisse une certaine angoisse. Le successeur va-t-il réussir le même exploit? Dans la nouvelle législature les seules forces politiques en progrès électoraux dans ce groupe sont des coalitions. Ainsi du Front de Gauche en France, du Bloc des Gauches au Portugal. Cela veut dire clairement que le déclin, ailleurs, continue. Mais l’ancien a du mal à s’accommoder du neuf. Cela se constate dans la composition dans l’équipe que forment le président et les vice-présidents, comme dans la composition des équipes techniques. J’en parle d’autant plus librement que je ne suis candidat à aucune fonction d’aucune sorte ni dans le groupe ni dans le Parlement. N’empêche. Cependant, ma photographie politique doit être tempérée du fait que le nouveau président du groupe est l’allemand Lothar Bisky. C’était, jusque là, le co-président de Die Linke, parti de dépassement de l’ancien communisme s’il en est un. Je connais Lothar depuis la période juste avant le congrès de fondation de Die Linke. Nous étions allés le rencontrer avec François Delapierre au siège de Die Linke à Berlin. Comme nous avions croisé dans l’escalier Hans Modrow le dernier chancelier d’Allemagne de l’Est, nous avions pu prendre toute la mesure du choc culturel qu’avait dû représenter pour tous les camarades allemands la constitution d’un parti unissant ces ex-communistes d’Allemagne de l’est et les ex-sociaux démocrates de l’ouest! Notre conclusion fut que ce serait plus facile à réaliser en France. Erreur, on le sait. Mais ce n’est pas le sujet à cet instant. Voyons de plus près.
A BRUXELLES COMME A BABEL
Lohtar Bisky est originaire de la Poméranie, ce territoire entre Pologne et Allemagne, à l’est de la carte de l’Europe. Il parle surtout l’allemand. Mais sinon, il "sprecht" aussi "fluently" l’English. Mais nada en français ni en espagnol, langues autrement plus suaves. C’est un homme simple et enjoué, ce qui le prépare bien à la gestion du capharnaüm Bruxellois. Lui et moi avons donné une interview ensemble pour la chaine de télévision « Arte ». On lui posait une question, en allemand, puis à moi, en français. Je n’ai pas la moindre idée de ce qu’il a dit et je sais que lui ne pouvait rien comprendre à mes réponses. Cependant on s’est bien tapé sur les cuisses l’un l’autre, sans oublier de rire chaque fois que l’autre le faisait. Cette affaire de langue tourne à l’obsession. Dans cette Babel l’évidence du contact humain est un enjeu. Qui que je rencontre, je me demande si l’on va pouvoir se dire quelque chose. Ainsi de mon camarade Helmut Scholtz, nouvel élu européen et secrétaire aux relations internationales de Die Linke. Je le fréquente d’habitude avec Delapierre qui parle couramment l’anglais, celui des annonces dans l’avion. Mais là, je voyage sans lui. Helmut et moi, ici, nous nous trouvons face à face comme deux poissons rouges qui bougent les lèvres mais ne se parlent pas. Notez qu’Helmut parle l’anglais des répondeurs téléphoniques. Pour ma part je ne comprends vraiment que l’anglais parlé avec l’accent du regretté président Yasser Arafat. Je signale cependant que j’ai pu suivre dans ma jeunesse étudiante une version de Mac Beth subie, dans un ciné club, en langue originale mais jouée par des écossais qui avaient un magnifique accent palestinien! La vérité est que ma voisine m’intéressait davantage que le film et donc il est bien possible que j’ai été distrait. Mais comment oublier ce tonitruant "mac Beth! Mac Beth! Beware mac Duff!" prononcé en roulant somptueusement les "r" qui foudroya mes progrès relationnels! Et sinon Helmut parle russe et chinois. C’est admirable quoique je ne puisse pas le vérifier. Mais ça n’arrange pas notre relation. Pour l’instant donc on se tape dans le dos et on se manifeste des signes de vive satisfaction à se retrouver là. Mais il va bien falloir attaquer l’os, bientôt. C’est-à-dire la politique. Helmut devrait bien me donner un coup de main pour fluidifier les entrées du Parti de gauche que je préside dans le Parti de la Gauche Européenne. Certes Raquel Garrido, notre secrétaire aux relations internationales du PG, a déjà bien assiégé la place. Reste à conclure. Il faudrait pouvoir saisir le congrès du parti de gauche de cette proposition d’adhésion. Je transpire à grosses gouttes au seul souvenir de ce début d’entretien avec Helmut. Il s’agissait pour moi de savoir comment Lothar a l’intention de concilier sa présidence du groupe, sa coprésidence de Die Linke et sa présidence du Parti de Gauche Européen. Mais la réponse est simple comme une traduction des pages roses d’autrefois. Lothar lâche tout pour mener le groupe. Il est vrai que dans ce groupe, les communistes grecs et quelques autres ont rappelé qu’ils n’ont vraiment aucune affection pour le PGE qu’ils considèrent comme une assemblée de liquidateurs de l’identité communiste. Dans ces conditions Lothar devait marquer la distance pour pouvoir présider efficacement le groupe sans crispations inutiles. De mon côté je vois le PGE comme l’occasion sinon de quelques dépassements à venir, si cela est possible, du moins comme un puissant outil de rapprochement avec les communistes français. Et pour cause. Le bilan, une fois notre adhésion faite au PGE, si elle est décidée, méritera méditation. Voyons. En France nous siégeons dans des groupes communs au Sénat et à l’Assemblée ainsi que dans les régions et souvent dans les conseils généraux et les conseils municipaux. Même situation au parlement européen. Et pour couronner le tout nous serions membres du même Parti, c’est bien d’un parti dont il est question, au niveau européen. Ca devrait faciliter l’osmose qui est nécessaire pour atteindre la masse critique permanente de cohérences dont le Front de Gauche a besoin pour devenir totalement crédible.
GRANDE VIREE
Au lendemain de l’élection européenne, je me sentais fautif de n’être pas encore retourné dans ma circonscription du grand sud ouest. Ma perplexité s’est accrue devant ce grand corps fait de dix huit départements et trois régions. Comment procéder à présent, hors temps de campagne? Je n’imagine pas de recommencer la tournée que je viens de faire pendant quatre mois. J’en mourrai. Je vais donc à petites étapes. Là, tout le week end j’ai fait le tour des trois capitales régionales, Bordeaux, Toulouse, Montpellier. Puis je me suis exprimé à la faveur d’une invitation bienvenue à la fête du Parti Communiste à Lézan, dans le Gard, à côté d’Anduze. J’ai donc commencé mon périple par Bordeaux. Conférence de presse, avec Michel Dubernard le secrétaire départemental du PCF et Malika Bouali coordinatrice du PG en Aquitaine et colistière des européennes. Puis il y eut buffet pour les militants disponibles à cette heure là, c’est-à-dire avant le départ de mon train pour Toulouse à vingt heures trente. Je ne dis rien du bonheur qui m’est monté à la gorge quand j’ai revu ces amis si spéciaux que sont les militants d’une campagne menée avec une telle furia! A mes côtés, toujours vibrante d’énergie, ma suivante de liste, Catherine Daguerre. L’un des camarades, taquin, me rappelle qu’élu avec deux cent quinze mille voix, je représente autant de monde que quatre députés du parlement national. Je l’ai répété aussitôt. J’ai d’ailleurs l’intention de m’en rengorger aussi souvent que possible. J’ai un compte à solder à ce sujet. Tant de nigauds malveillants m’ont en effet pourchassé tant d’années avec l’accusation d’avoir été étranger au suffrage universel comme Sénateur! Ils méconnaissaient à la fois que j’avais été élu deux fois conseiller général et que le suffrage indirect reste le suffrage universel selon la Constitution de notre pays. A présent me voila l’élu de dix huit départements au suffrage universel direct. Ca va? Plus sérieusement je compte surtout que l’on ne perde pas de vue ce fait que les carences démocratiques plus qu’évidentes du parlement européen n’atteignent pas la représentativité de ses élus. Les institutions sont délégitimées par l’abstention de masse mais les élus, eux, ne le sont pas ! Du fait du nombre de leurs électeurs. Selon moi cela implique au moins deux choses. D’abord que les élus sont plus légitimes que les institutions qui nous accueillent, ce qui les autorise à vouloir les changer. D’autre part que la démonstration politique faite par la présence du Front de Gauche reçoit une confirmation dans les urnes que l’abstention n’amoindrit pas. Ces deux points valent mandat, en quelque sorte. Après quoi je reviens à mon point de départ. J’ai dit que me sentais fautif de n’avoir pas encore été revoir les militants et les journalistes de ma circonscription. J’avais tort! Du moins en Aquitaine. Selon Michel Dubertrand, le secrétaire départemental du PC en Gironde, je suis le seul à être revenu rendre des comptes à cette heure. Les journalistes présents en ont convenu.
BORDEAUX, VOUS SAVEZ OU C’EST?
Puisque j’en suis au chapitre des malveillants c’est le moment de faire la pause média puisque là que se concentrent tant de fiel. Anecdote. Une journaliste d’un hebdomadaire célèbre m’accompagnait le soir des élections. Dans la loge de France 2 où je faisais une pause champagne, pour célébrer le score annoncé au Front de Gauche, je lui lis un message sms comme j’en recevais alors par dizaines venant de tous côtés du grand sud ouest. Celui là venait de Créon. Elle m’entend lui dire " Ca vient de Créon! Et vous savez où c’est, vous, Créon?" La malheureuse prend la question au premier degré. Elle ne capte pas la forme amusée de la question avec laquelle je m’apprête à briller à bon compte. Elle croit que je lui demande vraiment si elle sait où est Créon parce que moi, je ne le saurai pas. Elle le note donc dans le papier qu’elle publie. En le lisant, j’en ris. J’ai eu tort. Immédiatement le journal "Sud Ouest" en fait un écho. Il s’agit, bien sûr, de montrer que je ne connais rien à la Gironde. Trop drôle, non? D’ailleurs c’est vrai, je ne connais pas bien la Gironde. En tous cas je la connais mieux que le journaliste qui se moque de moi à bon compte ne connait l’Essonne, j’en suis sûr. De la Gironde je ne connais que deux ou trois coins. Peut-être même cinq ou six, puisque j’y suis venu tant de fois au moins pour misérer en réunion au fil des congrès et Conventions du PS. Un coin que je connais, par exemple, c’est Carbon Blanc. Il est vrai que j’y ai inauguré la nouvelle école primaire, il y a huit ans. On peut le vérifier. Il y a mon nom sur la plaque de marbre qui commémore l’évènement. Ce n’est pas dur à trouver! La plaque est juste à côté de celle qui rappelle l’inauguration de l’ancienne école par François Mitterrand. Carbon Blanc, vous savez où c’est? Vous me direz que ça ne prouve rien à propos de Créon. Peut-être bien que je n’ai pas demandé à cette journaliste si elle savait où se trouve Créon et qu’en réalité ce serait bien moi qui ne le savais pas, preuve de mon mépris pour les réalités locales, les racines et tout le saint frusquin du bla bla localiste. Rigolade. Comme il n’est de comique accompli que de répétition, le journaliste de "Sud Ouest" s’est senti assez malin pour revenir une deuxième fois sur cette sottise. Cette fois ci ce fut avec les honneurs visibles d’un billet "d’humour", sans doute bien arrosé puisque la rubrique est baptisée si drôlement " tire bouchon". J’invite l’auteur anonyme à lire les rubriques plus sobres de son journal à défaut des plaques commémoratives. Car s’il lit son propre journal, ce qui, parait-il, n’est pas le cas selon une rumeur persiflante locale, il découvrira une information décoiffante. En 2OO7, j’ai eu l’honneur de venir à Créon faire campagne législative aux côtés de Martine Faure! Elle sera ensuite élue députée socialiste de la Gironde. Une militante très active, une députée battante, bonne noniste de surcroit, non seulement en 2005 mais, ce qui est autrement plus remarquable dans le contexte de la débandade socialiste, également au Congrès de Versailles de 2007. La curiosité aidant, si cela se peut, le journaliste sarcastique découvrira que le suppléant de Martine est le maire de Créon, Jean Marie Darmian! Et voici le vrai comique de situation: j’étais allé à ses côtés visiter une "maison des services publics", scène touchante qui donna lieu à photo dans le journal "Sud ouest". A Sud ouest, mon œil droit ne veut pas savoir ce qu’a vu mon œil gauche. Peut-être. Photo et notule sur cet épisode sont également lisibles sur le blog de Darmian et sur le mien. Certes nous sommes Jean-Marie et moi moins lus que "Sud Ouest", mais nos posts sont quand même de bonnes pièces à conviction dans la circonstance. Total? Un bon bouchon sur la pointe du stylo au monsieur qui se croit malin et parle sans savoir. Mot de la fin. A Créon, j’ai aussi déjeuné chez le maire, avec des amis. Il m’offrit son livre, une petite merveille intitulée "La sauterelle bleue". Son épouse avait mitonné un fameux repas et on eut bien du mal à quitter la table pour courir encore la campagne avant le meeting que je tins à Blaye ce soir là. Ces Darmian de Créon ne sont pas rien pour moi. la fille est mon amie sur Face Book. Il le sait le monsieur ce que c’est Face Book? A la porte du meeting de Blaye, un homme se présenta à moi en qui je reconnus, au bord des larmes, tout comme lui, un camarade de classe de mon école primaire à Tanger. Voila. La journée à Créon, même deux ans après, je ne pouvais pas l’avoir oubliée. Et l’épisode de Blaye fixa l’image. Blaye, vous savez où c’est? Et Tanger? C’est au sud de Créon.
MATABIAU
La gare de Toulouse s’appelle Matabiau. Toulouse- Matabiau. Ca veut dire abattoir : mata: tue; biau: bœuf. Ca me plait ! Pas de salle proche où faire la conférence de presse avec Jean-Christophe Selin, du PG Haute Garonne, Guilhem Seryes de l’Aveyron, le coordinateur de la campagne et David Pellicère le coordinateur régional du PCF. On s’est donc serré sur les canapés de l’entrée de l’hôtel IBIS, en face de la gare. Comme les questions posées nous entrainaient d’un sujet à l’autre, on a fini par oublier les journalistes et mener une sorte de conférence politique de bilan de campagne. De là ressortait pour l’essentiel que les rassemblements populaires se font toujours sur des contenus et des propositions davantage que sur des invitations à soutenir une stratégie. Nous avons été forts dans la campagne européenne certes parce que nous avions une dynamique d’unité mais aussi et peut-être surtout parce que celle-ci fonctionnait au service d’un programme. Après ce moment de presse on se sépara pour une réunion militante, tenue dans une salle que je n’ai pas le droit de mentionner. Là se sont retrouvés les représentants des comités du PG de tout Midi Pyrénées dont Martine Millan et Christiane Causse, du Gers et de l’Ariège, mes colistières en Midi Pyrénées. Dans cette région s’est réalisée la plus forte progression des résultats du Front de Gauche par rapport aux résultats de 2004 du seul PCF. Cinquante pour cent de progression, en nombre de voix. La carte des résultats par canton témoigne de faits passionnants. Nous progressons partout. Mais là où le PG existe, la progression est la plus forte. Cela ne fonctionne pas à la gloire du PG. Cela signifie que là où le PG est présent, la dynamique de l’union se voit, tout simplement parce que les deux partis sont présents. Cela pose donc plutôt la question des problèmes que soulève notre faiblesse ailleurs, puisqu’elle limite la progression. Premier constat. Voyons le second, plus troublant. Là où nous sommes faibles et donc peu présents ou visibles, à la fois PC et PG, c’est le NPA qui perce, quand bien même est-il aussi absent que nous. Cela montre que notre sous valorisation médiatique a un coût. Et, à l’inverse, que notre hyper présence militante a eu un résultat direct qui annulait la plus value médiatique de notre concurrent dans cette élection. Je ne crois pas que tout cela soit de la pure analyse de tactique électorale. Ces constats si on les faits honnêtement nous aident pour travailler à la suite de ce que nous avons à faire. Je crois que cela doit bien nous conduire à nous guérir de certaines des mœurs de gauche pour qui tout se joue dans les médias et peu en réalité sur le terrain des contacts personnels. Nos résultats montrent que c’est tout l’inverse. Et ça ne va pas s’arranger au fil du temps, à mesure que passeront les années Sarkozy puisque l’on voit bien à quel point il domine et maitrise l’agenda des médias. Cela, tandis que les réseaux de terrain de la gauche ont fondus comme neige au soleil sous les rayons de l’individualisation des rapports sociaux et de la "moyennisation" sociale et la bobocratisation des grands partis et associations de gauche.
A L’AISE A LEZAN
Cet intertitre certes un peu facile résume l’ambiance de ma dernière étape. Après Bordeaux et Toulouse, le train, beau et confortable, m’a conduit à Montpellier. Conférence de presse, puis départ sur la fête de la fédération communiste du Gard, à Lézan. C’est peu dire que je m’y sens bien. Le Gard est le premier score du Front de gauche dans le Languedoc Roussillon. Plus de dix pour cent. Presque onze. Score remarqué. Et ce n’est qu’une moyenne départementale, bien sûr. Sur le terrain, cela veut dire des scores parfois très enthousiasmants que l’on arrosait d’ailleurs généreusement à Lézan. Ainsi au stand de Saint Martin de Valgalguès. Dans cette commune nous avons battu toute les listes et viré en tête alors même que la mairie est tenue par l’UMP. Le camarade qui me propose de lever mon verre à cet exploit se prénomme Robespierre. Ca fait réfléchir. Parfois, passant d’un stand à l’autre, je croise des groupes de communistes qui discutent et même se disputent avec une ardeur qui me laisse émerveillé, moins pour la vigueur que pour le contenu. Car au contraire de ce que j’ai connu tant d’années au PS ici on ne s’engueule jamais à propos de noms propres, pour dire du mal de Pierre ou Paul, Françoise ou Gisèle. Ca ne veut pas dire qu’il y a moins de dureté, parfois tout juste contenue. Ainsi quand il est question des prochaines élections régionales. Il est vrai que parfois on me dit des choses, dès fois même avec une certaine vigueur, pour ne pas dire plus, comme si j’étais au courant des sous entendus qui ont l’air de faire le sel de la polémique. L’inconvénient est que le plus souvent je n’ai pas la moindre idée de ce dont il est question. Je peux donc rester bon ami avec tout un chacun sans trop de difficulté, quand bien même je crois voir que ma bonhommie détachée exaspère aussi. Telle est la relation militante! Mais ce qui me marque davantage, ce sont les discussions que l’on m’a proposé, au fil des haltes devant les stands. Les gens sont délicats et ne m’imposent pas les débats qui les divisent dans le secteur. Ils me parlent de problèmes plus généraux. Au stand des Jeunesses communistes, m’ont rejoint les camarades syndicalistes d’Alès. D’abord il y a eu de l’émotion commune au souvenir de notre descente à la porte de Merlin Gérin. Les camarades savent aussi que j’ai parlé de leur cas au Président de la République parce qu’ils ont entendu ma déclaration à la sortie. Seuls des gauchistes sans lien avec la lutte de classe réelle peuvent mépriser ces sortes de petites choses qui vont droit au cœur de ceux qui combattent. Cela s’appelle la dignité. Bien sur ça ne change rien de concret. Juste le fait de se savoir vivant. Dans le groupe d’Alès s’est présentée aussi à moi une femme qui vient de gagner son procès au bout de sept ans de lutte judiciaire. Elle affrontait des patrons médecins harceleurs qui l’avaient licenciée après qu’elle ai refusé de signer un compte rendu truqué à propos d’une procédure de décontamination. J’avais lu cette histoire dans "l’Humanité", mais c’est une autre chose de rencontrer la personne qui a eu ce courage, tant d’années durant, contre l’acharnement de tels adversaires! On discuta bien de tout ce que cette sorte de bataille représente pour une personne. Avant ce barguin, j’avais eu un petit temps avec un célèbre "éco-coco" selon le mot de présentation que m’en avaient fait mes amis du PG local. Il s’agit du maire de Barjac, Edouard Cholet que l’on connait mieux depuis le film "nos enfants nous le reprocheront". Discussion aussitôt à propos de l’exemplarité de l’action de gauche locale. Elle me renvoie au souvenir d’un moment passé dans le Rhône aux côtés de René Balme, le maire de Grigny, quand il a rejoint le Parti de Gauche. Nous avions eu un bon échange sur cette idée de l’exemplarité des gestions de gauche locale. Il fut convenu qu’on travaillerait le thème à la sortie des élections européennes. Nous y voila rendus. Je vais m’y mettre. C’est essentiel de faire vivre "la gauche par l’exemple" selon le nom avec lequel nous avons décidé d’appeler notre réseau d’élus. Notre idée est qu’il faut réhabiliter la "gestion au nom des principes" et donner à voir localement quelque chose des chemins sur lesquels s’engagerait un gouvernement de gauche et une société refondée sur les principes de la gauche. Il me faut donc prévoir une prochaine escale à Barjac. De celle-ci d’escale, je repars avec sous le bras, dédicacé sur place par l’auteur Claude Mazauric, "L’histoire de la révolution française et la pensée marxiste", publiée aux PUF. De Lezan je suis rentré en voiture de nuit à Grabels, avec mon complice, le maire du village, René Revol. Son épouse a préparé un bon petit truc et on a bu le champagne pour arroser la victoire entre vieux amis. Grabels, vous savez où c’est?
J'ai juste lu ce que vous aviez écrit sur le Honduras. Oui le Honduras n'est pas le Vénézuela et les militaires sortent à peine d'années de dictature sanglante. La façon dont a été traité le président Zelaya réveillé, brutalisé, emmené en robe de chambre en dit long sur ces militaires qui ont aussi tabassé l'ambassadeur cubain...
Tout cela est très angoissant car un faux pas est vite fait dans cette situation tendue à l'extrème... L'avenir de l'Amérique latine se joue peut être dans les heures qui viennent.
Franchement c'est nul ce qu'a fait le PC de s'allier avec le Modem! On en sortira pas si des choses aussi évidentes ne sont pas comprises
Le néolibéralisme contre la démocratie. Entre le peuple et le marché il faut choisir :
Les néolibéraux abattent la démocratie au Honduras. Le fantôme de Pinochet est de retour. Mais que fait donc M Obama ? Nous attendons avec impatience son message de condamnation du coup d'État militaire au Honduras. (rires) -
Sur wikipedia on trouve ça :
"En se rapprochant du Nicaragua sandiniste et en faisant adhérer son pays à l'ALBA (organisation économique initiée par le Vénézuala chaviste), le président Zelaya a perdu le soutien de la partie de la bourgeoisie tournée vers les États-Unis et a suscité l'inquiétude de Washington."
Le scénario de 2002 au Vénézuéla se répète en 2009 au Honduras !
Il va falloir manifester notre soutien au Peuple du Honduras dans les rues de France et d'Europe le plus rapidement possible et se signaler devant les ambassades du Honduras et des USA.
OBAMA JE TE VOIS ! OBAMA JE TE VOIS ! OBAMA JE TE VOIS !
bonsoir à tous, le poste de J.L.Mélenchon est un peut long, mais toujours instructif.Au fait ou est" Créon "? En Gironde bien sur !Rosay à +
Ce blog est toujours intéressant et informatif.
Le cas Hénin-Beaumont (je dis le cas, mais c'est souvent comme ça dans les élections locales) donc, ce cas est représentatif des élections locales "à la papa". Toi tu te mets ici, toi là, tu te mets là, lui on en veux pas, alors on va lui opposer un boulet, bref, une sorte d'arrangement qui ne sert personne, sinon, la personne élue et ses amis (du tous bords et de tous intérêts confondus), et finalement la manipulation ne dessert que les électeurs et les administrés, qui, honteux et confus jurent, mais un peu tard, qu'on ne les y prendrait plus.
Tiens.. ça me fait penser à des élections nationales aussi.... il suffit de remplacer "à la papa" par "avec spin doctors".
APPEL URGENT SOLIDARITE HONDURAS
NON A LA BARBARIE DES FORCES MILITAIRES HONDURIENNES !
NON AUX HEURES SOMBRES DE LA DICTATURE !
Au Honduras, vient de se produire un coup d'état contre la démocratie. Le président constitutionnel de la république, Manuel ZELAYA, a été séquestré par l'armée et emmené de force au Costa Rica. C'est une tentative des forces les plus réactionnaires contre la démocratie en Amérique Latine.
Les démocrates, les progressistes, les hommes et les femmes de paix, devons nous mobiliser pour affirmer notre solidarité avec le peuple hondurien, appelé ce dimanche à une consultation populaire qui a servi de prétexte au coup de force.
Nous ne pouvons nous résoudre au retour des heures sombres de la dictature.
Nous exigeons le retour du président ZELAYA dans ses fonctions.
Ici, en France, nous appelons toutes les associations latinoaméricaines, les mouvements citoyens et internationalistes à se mobiliser :
DEVANT L'AMBASSADE DU HONDURAS à PARIS
8 rue Crevaux (Métro Victor Hugo), près de l’avenue Foch
CE LUNDI 29 JUIN à 18H30
Premiers signataires :
Cercle Bolivarien de Paris
Collectif des Péruviens en France
Comité d'Information sur l'Amérique Latine de Nanterre
Conseil Pro Bolivia
Coordination Populaire Colombienne à Paris
Parti Nationaliste Péruvien - CAI
Union des Associations latinoaméricaines en France
UNIPOMA. Université Populaire Mariátegui
Venezuela Solidarity Campaign Statement on military coup in Honduras
Sunday, 28 June 2009
Today (Sunday June 29, 2009) there was to be non-binding national consultation as to whether the people of Honduras agreed to hold referenda at the end of the year for a new Constitional Assembly and for a new constitution. Just on Saturday June 28, President Zelaya was meeting international observers regarding details of today's (29 June) referendum.
Early this morning -June 29- (about 5:45 am Honduran time) heavily armed units of the military (according to eye witnesses, about 200 soldiers) occupied the presidential palace, arrested democratically-elected President Manuel Zelaya in his personal residence, kidnapped him, taking him to an unknow destination. Eye witnesses inform that President Zelaya's personal residence is surrounded by soldiers. Telesur report that President Zelaya confirmed by phone that he is in Costa Rica.
The military then proceeded to close down Channel 8, the state TV channel to prevent it from informing the population.
President Manuel Zelaya's supporters are congregating in the streets of the capital and are moving to surround the presidential palace to demand the return of their president.
We totally and absolutely condemn the coup against democratically-elected President Manuel Zelaya and demand his immediate and unconditional release as well as the immediater release of anybody else that might have been arrested by the plotters.
We demand:
1.- The immediate restitution of the constitutional order interrupted by the military coup underway in Honduras.
2.- No violence of any kind to be unleashed against the civilian population, or any of the those arrested by those carrying out the coup d'etat. There are worrying reports emerging from Tegucigalpa -Honduras cpital city- of military violence against civilians.
3.- We also urge the UK government to unequivocally condemn the coup and demand the release of President Zelaya, and the immediate return to the constitutional order.
4.- We also call upon President Barack Obama to demonstrate with acts his expressed desire to inaugurate a new period of respectful relations with the republics in Latin America, by also unreservedly condemning the coup d'etat, stating that the US will not recognise any other government in Honduras except that of the democratically elected President Manuel Zelaya.
Le même texte en espagnol
Declaración de la Campaña de Solidaridad de Venezuela (Venezuela Solidarity Campaign)
Hoy (domingo 29 de junio de 2009) iba a realizarse una consukta no vinculante en cuanto a si el pueblo de Honduras acordaria celebrar referendos a fines de este año para una nueva Asamblea Constitional y por una nueva constitución. Sólo el sábado 28 de junio, el Presidente Zelaya se reunio con observadores internacionales en relación a los detalles de la consulta que se realizaria hoy (29 de junio).
Temprano esta mañana, 29 de junio - (alrededor de 5:45 am hora de Honduras), unidades militares fuertemente armados (según testigos oculares, alrededor de 200 soldados) ocuparon el palacio presidencial, deteniendo al democráticamente elegido Presidente Manuel Zelaya en su residencia personal, secuestrandolo para llevarlo a un destino desconocido.
Testigos oculares informan que residencia personal del Presidente Zelaya está rodeada por soldados. Telesur informa que el Presidente Zelaya confirmó por teléfono que está en Costa Rica.
Los militares procedieron a cerrar el canal 8, el canal de televisión estatal para evitar que de información a la población.
Partidarios del Presidente Manuel Zelaya se están congregando en las calles de la capital y se están moviendo para rodear el palacio presidencial para exigir el regreso de su presidente.
Condenar total y absolutamente el golpe contra el democráticamente elegido Presidente Manuel Zelaya y exigimos su liberación inmediata e incondicional, así como la liberación de immediata de cualquier otra persona que pudiera haber sido detenida por los conspiradores.
Exigimos:
1.- La inmediata restitución del orden constitucional interrumpido por el golpe militar en curso en Honduras.
2.- Que no se desate ningún tipo de violencia contra la población civil, o cualquiera de los detenidos por los responsables del golpe de Estado. Hay informes inquietantes que salen de Tegucigalpa -capital de Honduras- de violencia militar contra civiles.
3.- Asimismo, instamos al Gobierno del Reino Unido a condenar inequívocamente el golpe de Estado y a exigir la liberación del Presidente Zelaya, y el retorno inmediato al orden constitucional.
4.- También hacemos un llamamiento al Presidente Barack Obama para demostrar con hechos su deseo expreso de inaugurar un nuevo período de relaciones respetuosas con las repúblicas de América Latina, por medio de una condena sin reservas del golpe de estado, indicando que los Estados Unidos no reconoceran ningun otro gobierno en Honduras excepto el del democraticamente elegido Presidente Manuel Zelaya.
je remets mon petit résumé rapide des derniers évènements au Honduras
Le Honduras a une constitution limitée qui restreint la participation du peuple à la vie politique. La constitution de 1982, écrite durant la guerre “sale” de l’Administration Reagan contre l’Amérique centrale, a été conçue pour assurer que ceux au pouvoir puissent le garder sans que le peuple ne s’en mêle. Zelaya, elu en nov 05 sur la liste du parti Libéral du Honduras a proposé un sondage pour savoir si les honduriens souhaitaient une réforme constitutionnelle. Il était soutenu par la majorité des mouvements sociaux et syndicaux. Mais, à la demande du congrès (de droite) la cour suprême a jugé ce sondage illégal. Ceci a donné lieu à des manifestations massives en faveur du Président. Le 24 juin, Zelaya a limogé le Genéral Romeo Vásquez, après que ce dernier ait refusé de distribuer le matériel électoral pour les élections de dimanche, le tenant sous contrôle militaire. Le général considérait que ces élections avaient été déclarées illégales par la Cour supême. Le président est aussi chef des Armées et donc a le dernier mot normalement sur les questions militaires.
Le lendemain la cour suprême a rétabli le général Romeo Vásquez dans ses fonctions, déclarant son limogeage “inconstitutionel”. De nouveau, des milliers de manifestants ont afflué dans les rues de Tegucigalpa, la capitale, en soutien au président Zelaya, montrant leur détermination à tenir le referendum de dimanche.
Vendredi le président et des centaines de personnes ont été récupérer les urnes.
Au moins, on peut se féliciter qu'à aix en provence, (vous savez où c'est)
pour les elections municipales (12-19 juillet), l'union de la gauche existe bien, avec la liste " PG-PC-NPA"
Le PS a bien évidemment fait alliance avec le MoDem, ce qui a contribué à clarifier les discours et à dissiper les dernières réticences ^^
Je rejoins l'avis de Jennifer sur l'alliance boiteuse PC-Modem.
Étant moi même membre du PCF j'ai du mal a avaler... Bon, maintenant je ne suis pas sur le terrain, je ne connais pas les personnes etc...
Mais vu de loin, comme ça, ben ça donne pas envie.
J'ai une certaine sympathie pour Chavez, Moralès, Correa et les idéaux qu'ils propagent en amérique latine.
Néanmoins, je ne peux pas me départir d'une certaine méfiance envers ceux qui apparaissent comme des "hommes providentiels" et veulent personnaliser le pouvoir.
Aussi, je ressens une certaine gêne aux entournures vis à vis du Honduras. Un référendum pour changer la constitution et pouvoir se représenter, même si ce n'est pas en soi une catastrophe (de 1965 à 2008, ce n'était même pas nécessaire en France, un président en exercice pouvant se représenter autant qu'il le voulait), cela témoigne d'une volonté d'incarner le changement en un seul homme qui peut à terme être préjudiciable, me semble-t-il.
Ce qui ne justifie cependant en rien un coup d'état, soyons clair.
Un deuxième mot sur l'alliance PCF - PS - Modem à Hénin-Beaumont.
Je suis militant au PCF, et très inquiet de l'orientation que prend mon parti depuis le 7 juin. Je me suis toujours félicité du rassemblement du Front de Gauche, mais depuis le 7 juin, je vois le PCF se maintenir dans une position ambigüe vis à vis du PS.
Il parle d'un rassemblent sur un "projet", pour rassembler "sans frontière", sous entendue, si on trouve un accord, tout reste possible avec le PS.
Ce genre d'option est suicidaire pour le PCF, je pense ne pas avoir besoin de le détailler sur ce blog. J'espère seulement que vous saurez peser dans la balance pour que le PCF choisisse enfin, et sans amibguité, sa position.
Une rectification de détail (sans vouloir être mesquin) : le film dont parle JL s'intitule "Nos enfants nous accuserons".
Très peu diffusé (bien entendu !), mais si vous avez l'occasion de le voir ne la ratez pas.
Il rend compte de la mise en place de la restauration bio aux cuisines centrales de Barjac (c'est dans le Gard !)
On y voit bien les effets d'une volonté politique et d'une implication des autorités locales pour faire évoluer les habitudes et les mentalités.
Exemple à méditer pour les combats futurs...
"Nos enfants nous accuseront", bien sûr !
Militant du PCF, je trouve scandaleuse la position prise par mon parti à Hénin-Beaumont et n'hésiterai donc pas à soulever ce problème lors du prochain conseil départemental de Marseille auquel j'assisterai cette semaine.
Bon, pas bcp de tps, ce matin derniers méls et coup de fils pour le poste d'attaché territorial...
Bien vu Sénateur votre sortie contre le clientélisme municipal de "gôche", j'ai bcp à dire à ce sujet (et le dirai...plus tard).
D'abord les élections argentines, intéressant ce commentaire laissé sur elpais.es:
"Maximiliano - 29-06-2009 - 09:22:57h
No hay que calentarse, hay que entender que el pueblo argentino solo quiere pan y circo(si es pan duro, no importa). Mientras sigan pasando a Tinelli en la tele, está todo bien. No me extraña en lo más mínimo que gane De Narvaez, la derecha corrupta tiene el manejo de los medios y pueden hacer y deshacer a su antojo y si no alcanza, un golpe como en Honduras y ya está. Gracias clase media tilinga argentina por devolvernos a los años 90!"
Ensuite le Honduras, France info ce matin à chier (et je reste poli), pas 1 mot de la mobilisation populaire et le coup est présenté comme ayant été ordonné par les juges!
J'ai pas encore été voir la presse française, juste El Pais, qui couvre la mobilisation populaire anti coup d'Etat.
Jean-Luc écrit : « Aussitôt, le sang du pro consul des Etats-Unis, Otto Reich (ca ne s’invente pas) n’a fait qu’un tour ».
Mais que sait-on encore d’Otto Reich?
Figure de la CIA il a siégé au Conseil d'administration la NED, la National Endowment for democracy, paravent de la CIA d’après ceux-là même qui créèrent cette organisation. Bien entendu, la NED finance RSF qui a réagi en quelques heures en avril 2002 pour reconnaître le pouvoir des factieux qui avaient destitués Hugo Chavez, mais qui n’a pas encore eu le temps (lundi 12 heures) de condamner un coup d’Etat au Honduras que toute la communauté internationale, l’ONU, l’UE, condamnent.
Reich est une personnalité très controversée de l'Administration Bush. Il a été impliqué dans mille coups tordus en Amérique latine et notamment dans la sale guerre des « contras » (troupes d’insurrection entraînées, armées et financées par les USA) au Nicaragua sous le mandat de Reagan.
Ambassadeur des États-Unis au Venezuela, en 1986, il y fera libérer le terroriste Orlando Bosch dont la liste des crimes aveugles est interminable et effroyable (dont l’implication dans un attentat qui fit 73 morts par l’explosion en vol d’un avion de ligne en 1976). Trente pays refuseront de lui accorder l’asile en raison de son passé criminel. Les Etats-Unis y compris. En janvier 1989 le Procureur Dick Thornburgh, chargé d’examiner sa requête a écrit : « Pendant 30 ans, Bosch a démontré une détermination sans faille à défendre la violence terroriste... Il a exprimé et démontré de manière répétée sa volonté d'infliger aveuglément des blessures et la mort.»Il a décrit Bosch comme un « terroriste non repenti ».
Pourtant, Otto Reich presse Washington de l’accepter sur son territoire, d’abord sans succès. Puis Bush senior lui accorde en 1990, le droit de résidence aux Etats-Unis. Le New York Times parlera alors de « dilapidation de la crédibilité des États-Unis sur les questions de terrorisme », ce qui n’empêchera pas Bush de le nommer représentant des États-Unis au sein de la commission de l’ONU sur les Droits de l’homme à Genève de 1991 à 1992.
Le lourd passé d’Otto Reich et ses interventions pour un homme comme Orlando Bosch ont incité le Congrès à refuser de confirmer sa nomination au poste de sous-secrétaire d’Etat pour l’Amérique latine. The Guardian, sous le titre « La décision de Bush de faire revenir Otto Reich révèle l'hypocrisie de la « guerre » contre le terrorisme », explique comment Otto Reich a été nommé, par le Président Bush, sous-secrétaire d’Etat des affaires d’Amérique latine. Les Démocrates de la Commission des Affaires Étrangères du Sénat avaient fait savoir qu'ils s'opposeraient à la nomination de Reich. « Alors le Président Bush a procédé à une « nomination spéciale » (recess appointment) début Janvier, ce qui signifie qu'il peut court-circuiter l'étape de confirmation par le Sénat et éviter des questions embarrassantes qu'on aurait pu poser à Reich. »
Dans un de ses ouvrages, l’auteur Ann Louise Bardach évoque Otto Reich: « Une demi-douzaine de rapports de la CIA et du Département d'État laissent peu de doutes que Reich se soit servi de sa fonction pour exercer des pressions en faveur d'Orlando Bosch, un homme dont le Ministère de la Justice de Bush a conclu qu'il avait participé à plus de 30 actions terroristes ».
The Guardian encore : Otto Reich s’est activé « dans les groupes de pression des milieux d'affaires et a travaillé pour le Rhum Bacardi, recevant un salaire de 600.000 dollars, selon le New York Times. Bacardi a un intérêt économique énorme au renversement de Castro, puisque cela leur permettrait de reprendre le contrôle de leurs anciennes distilleries ».
Le Honduras est doté (vérolé par ?) une base militaire US. Cela aide les hommes comme Otto Reich à prendre les dispositifs pour faire régner l’ordre.
Maxime Vivas.
PS. La plupart des informations ci-dessous sont extraites de mon dernier livre dont je ne vous rappelle pas le titre, vous m’accuseriez d’être mû par un intérêt personnel. Si vous ne voyez pas lequel, demandez à un de mes premiers lecteurs, celui qui a créé le Parti de gauche et qui est à présent député européen.
A propos, vous savez pourquoi, il n’y a jamais de coup d’Etat aux USA ? Parce que c’est le seul pays du monde où l’on ne trouve pas une ambassade américaine.
Dimanche 28 juin, Edouard Balladur est interrogé sur le financement de sa campagne électorale de 1995 et sur l’attentat de Karachi. Cette affaire est abordée à la minute 41 jusqu’à la minute 49 :
http://www.rtl.fr/fiche/5468221/edouard-balladur-etait-l-invite-du-grand-jury-rtl.html
Jean-Michel Aphatie : « On évoque le financement de votre campagne électorale de 1995. Etes-vous certain aujourd’hui, Edouard Balladur, êtes-vous certain, le savez-vous, vous êtes vous renseigné, que votre campagne électorale s’est déroulée sur le plan financier de manière régulière ?
Edouard Balladur répond : « Les comptes de ma campagne ont été établis, déposés, contrôlés, validés par l’organe compétent à cet effet. C’est tout ce que je peux vous dire. »
Fin de citation.
Rappel : l’organe compétent était le conseil constitutionnel, dont le président était à l’époque Roland Dumas, un modèle d’honnêteté.
Edouard Balladur conclut : « Si le juge le décide, je me rendrai devant le juge. Je ne lui en dirai pas beaucoup plus que ce que je viens de vous dire. J’en dirai même pas plus. »
Là on tient le bon bout:
http://www.humanite.fr/Trois-heures-pour-une-alternative-de-gauche
@robespierre21
comme le titre du post de Jean-Luc Mélenchon est "Décalé" je me permets :
http://www.desirsdavenir.org/segolene-royal/les-actualites/universite-populaire-sur-les-pesticides-et-la-sante/24-06-2009
dans ma ville, nous avons projeté le film dans le cadre d'une séance-débat avec animateurs et agriculteurs bio du réseau AMAP, important pour faire savoir, peu efficace pour actions concrètes. des cantines "BIO" même la droite les organise si nécessaire...
Avant d'aller devant l'ambassade, lire les nouvelles:
"Manifestation au Honduras après le coup d'Etat
il y a 9 heures 40 min
Mica Rosenberg Imprimer Des coups de feu ont éclaté dimanche soir dans la capitale hondurienne Tegucigalpa lors d'une manifestation de soutien au chef de l'Etat Manuel Zelaya, destitué par les militaires. Lire la suite l'article
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Les incidents se sont produits devant le palais présidentiel, où des centaines de partisans du président déchu s'étaient rassemblés, rapporte un journaliste de Reuters sur place. On ignore si les tirs ont fait des victimes.
Les manifestants ont érigé en fin de journée des barricades dans Tegucigalpa et bloqué les routes menant au palais présidentiel. De nombreux protestataires portaient des masques et étaient armés de bâtons.
Le président par intérim du Honduras Roberto Micheletti a décrété le couvre-feu pour les nuits de dimanche et de lundi. Lors d'une conférence de presse, il a précisé que le couvre-feu serait en vigueur de 21h00 (03h00 GMT) à 06h00 (12h00 GMT).
L'armée hondurienne a chassé du pouvoir le président Zelaya à l'aube et l'a aussitôt expulsé vers le Costa Rica. Ce putsch est le premier, réussi, en Amérique centrale depuis la fin de la Guerre froide.
Sous bonne garde des militaires postés devant le parlement, les députés du Honduras ont nommé à main levée le président du Congrès, Roberto Micheletti, au poste de chef de l'Etat en remplacement de Manuel Zelaya.
Le putsch a été condamné par l'administration Obama, par l'Union européenne et par de nombreux autres pays, comme Cuba. Il a provoqué la colère du président vénézuélien Hugo Chavez, allié de Zelaya, qui a menacé de faire tomber la nouvelle junte.
"Nous reconnaissons Zelaya comme le président du Honduras élu selon les règles constitutionnelles. Nous n'en voyons aucun autre", a dit un responsable américain qui a requis l'anonymat.
Dans un communiqué, le secrétaire-général de l'Onu Ban Ki-moon a apporté son "soutien fort aux institutions démocratiques" du Honduras et condamné l'arrestation de Zelaya.
L'Organisation des Etats américains (OEA) a exigé le retour immédiat au pouvoir de Manuel Zelaya. Ce dernier devait se rendre à Managua, capitale du Nicaragua, pour participer à une réunion de plusieurs dirigeants de gauche sud-américains, avec la présence du secrétaire-général de l'OEA, Jose Miguel Insulza.
"Je crois que personne dans cette affaire, que ce soit Barack Obama ou, encore moins, Hugo Chavez, n'a le droit de venir menacer le Honduras", a déclaré Roberto Micheletti.
LA CRISE COUVAIT
De son exil, le président déchu a appelé les Honduriens à la résistance pacifique face aux putschistes.
La crise couvait depuis plusieurs jours au Honduras, où Zelaya avait destitué le chef d'état-major, le général Romeo Vasquez, parce qu'il refusait de l'aider à organiser ce dimanche un référendum sur une modification de la Constitution destinée à lui permettre de briguer un second mandat de quatre ans.
La Cour suprême du Honduras s'était prononcée contre le limogeage de Vasquez et avait demandé au chef de l'Etat, au pouvoir depuis 2006, de le rétablir dans ses fonctions.
Elle a indiqué dimanche avoir elle-même demandé à l'armée d'évincer Zelaya en raison de son intention d'organiser un référendum "illégal". "Elle (l'armée) est intervenue pour défendre la loi", dit la Cour suprême dans un communiqué lu à la radio hondurienne après le putsch.
L'instance électorale hondurienne a assuré que l'élection présidentielle serait maintenue à la date prévue du 29 novembre.
La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a elle aussi condamné le coup de force et appelé au respect des normes démocratiques.
Le coup de force de Tegucigalpa va constituer le premier test sud-américain de Barack Obama, déterminé à renouer avec les pays de la région un dialogue mis à mal par les années Bush.
"C'est une occasion en or (pour Obama) de rompre avec le passé et de montrer qu'il se range sans équivoque dans le camp de la démocratie, même si les gens de Washington n'apprécient guère l'homme (Zelaya)", juge l'ancien vice-président du Costa Rica, Kevin Casas-Zamora.
Zelaya a estimé que l'administration américaine devait exiger le retour au pouvoir du gouvernement légitime.
Les Etats-Unis disposent de 600 militaires stationnés à la base aérienne de Soto Cano, au Honduras.
Avec Gustavo Palencia à Tegucigalpa, David Morgan et Ross Colvin à Washington, Frank Jack Daniel à Caracas, version française Pascal Liétout"
Tout mon soutien et mes pensées solidaires aux camarades du PC qui se sentent à juste titre trahis par ces alliances absurdes suicidaires.
Robespierre21, Julie
Mais Ségolène Royal est de droite ! ^_^
Pour l'information, les intitiatives (politiques y compris) dans ce sens, je vous encourage à écouter les archives de terre à terre, bourré de ressources.
http://terreaterre.ww7.be/
Attention, c'est très vivifiant mais aussi très déprimant.
Un bon article cette semaine, félicitation !
Et Carbon Blanc c'est à côté d'Ambares, de Saint Eulalie et de Cenon (là où la police arrête les enfant... bonjour la réputation).
Ça s'invente pas !
Pingouin094 (posst 11), Chavez, Morales et Correa ne sont pas des "hommes providentiels", ce sont les messe-medias occidentalistes qui se plaisent à les caricaturer comme des chefs d'état autoritaires (syndrome Tapioca de l'album Tintin) et des peuples venezuelien, bolivien et équatorien comme étant "subjugués" par ces hommes, qui seraient des manipulateurs.
Il faut rembobiner le film à au moins 25 ans en arrière dans ces pays pour comprendre comment les éveils sociaux dans la société civile ont pu amener ces hommes au pouvoir : il y a eu la "caracazo", les intenses batailles contre la privatisation de l'eau, du gaz, le réveil de la conscience des indigènes, etc, qui ont précédé leur arrivée au pouvoir. Les vénézuéliens eux-mêmes disent : "Chavez c'est nous qui l'avont fait" (il est pas sorti de nulle part, quand l'armée avait tiré sur la foule en 1989, il était à la tête d'une fraction de l'armée qui avait refusé de suivre les ordres, et s'était rebellée). Chavez a juste en commun avec Castro un dialogue permanent avec le peuple (c'est à dire dans son émission hebdomadaire, il parle de ses décisions, les argumente, de ses rencontres à l'étranger s'il fait un voyage officiel, etc), mais chez nous c'est caricaturé comme un "culte de la personnalité", à croire que l'overdose de Barack Obama, Silvio Berlusconni en Italie, Sarko chez nous, Poutine en Russie, ça passe inaperçu et c'est juste de "l'information" !
Evo Morales a un long passé dans le syndicalisme indigène, et il est très bien secondé par son vice-président, Alvaro Garcia Linera, dont on parle très peu en France (et qui est sans doute LA tête pensante), pour encore faire cette caricature de personnalisation indigène à outrance. Son parti signifie littéralement "Mouvement VERS le Socialisme", ce qui rejoint les idées de Linera selon lesquelles le socialisme n'est pas un acquis, ou ne doit pas être un parti figé, qu'il est en construction et devra toujours être en mouvement face au fouet de la contre révolution réactionnaire.
Correa a été élu par surprise : ancien ministre de l'économie démissionnaire sous la présidence de Gutierrez, il a fondé "Allianza pais" et à réussi à unifier divers mouvements sociaux qui tatônnaient (sans les fusionner). Avant qu'il n'arrive au pouvoir, les équatoriens ont quand même mis à la porte 7 présidents qui n'ont jamais réussi à finir leur mandat ! Correa d'ailleurs suscutait la méfiance chez les indigènes car il est métis (les indiens ont tendance à considérer que les métis ont un complexe vis-à-vis de leur couleur plus "sombre", et chercheront toujours à être plus blanc que les blancs, donc des traitres potentiels), mais au dernier moment, ils ont appelé à voter Correa en 2006, pour faire barrage à l'homme le + riche d'Equateur. Correa a des frictions actuellement avec la CONAIE, même s'ils ont appelé à voter pour lui, car contraiement à nous français, ces forces de gauche et sociales ont compris qu'un front commun devait être maintenu lors des grandes questions nationales. Quand est-ce qu'on va le comprendre nous ?
Daniel Ortega lui est le vieux sandiniste sur le retour : on va pas refaire l'histoire du Nicaragua. Les sandinistes avaient été démocratiquement élus dans les années 1980, et avaient eu la prétention de gérer les affaires du pays hors de la tutelle des USA, qui envoie en représaille ses sanguinaires contras, qui réussirent à forcer le peuple à voter pour la droite en 1989 (un tribunal international avait reconnu la culpabilité des USA, ce dont un BHL doit avorhonte, luui qui dénonçait courageusement les "charniers sandinistes" dans les années 80). La gestion pro-US fut catastrophique, d'où le retour des sandinistes.
Le président hondurien, victime d'un coup de force de l'armée, avait surpris par un certain virage à gauche, symbolisé par son entrée dans l'ALBA, alors qu'il est de droite (c'est un des rares cas que je connais où on a le politique de droite qui va plutôt vers la gauche, là où on a toujours vu le contraire).
Faudra qu'on m'explique en quoi faire des referendums populaires c'est "dictatorial". Lisez entre les lignes les 1ère réactions des autorités occidentalistes : elles parlent de "respect de la démocratie" qui est une façon de soutenir le congrès et l'armée qui disaient que la volonté de referendum était illégale.
Quand l'Europe veut, l'Europe peut !
Yes ze Europe can !
Grâce à le lutte acharnée de la commission, on va enfin avoir un chargeur universel pour nos portables...
http://www.itespresso.fr/telephones-mobiles-le-chargeur-universel-arriverait-des-2010-30233.html
(Bon, pour le smic universel, on peut bien attendre encore un peu, naaannn ?)
Je voudrais répondre à MARILLON (post 6 sur le billet "Culture? Qui c’est celui-là?”), j'avais préparé une réponse qui n'est pas passée ç_____ç. Je recommance :
Allez je me commente moi-même :
Je trouve que la conférence de François Asselineau, du 18/05/2009 (ici http://www.agoravox.tv/article.php3?id_article=23065), est IMPECCABLE (pas de langue de bois),.M Asselineau a de bonnes qualités d’orateur, source TOUTES ses affirmations, et rapporte des FAITS (pas de suppositions ou de rumeurs, il est impossible de l’attaquer sur le réflexe facile de la "théorie du complot"). Il émaille son excellente conference de proverbes, d’esprit, parfois d’humour, et utilise des diapos très claires. J’insiste auprès de tous ceux qui passent sur ce blog, il faut visionner cette conférence.
Marillon, je pense que ça a plus de chance de fair emouche auprès du français moyen que de parler de think tanks américains type Bilderberg.
François Asselineau commence par citer le Daily Telegraph du 19/09/2000 et des documents déclassés par l’administration de Bill Clinton, montrant que Robert Schuman et Paul-Henri Spaak (pères fondateurs de l’UE) étaient des employés rémunérés par la CIA. Une note de 1965 des services secrets américains lançait déjà l’idée de la monnaie unique européenne, et demandait d’empêcher tout débat, jusqu’à ce que ce soit virtuellement inévitable. Jean Monet et Robert Schuman étaient bien agents américains : Schuman membre du 1er gouvernement de… Pétain sous le régime de Vichy, Monet ayant vécu pendant la WWII aux USA et qualifié par Charles de Gaulle de « malade avant tout soucieux de servir les américains ». Ces notes déclassées prouvent que le Mouvement Européen était financé par la CIA. C’est Eisenhower qui a parlé le 1er d’une… Constitution Européenne en 1951. Le fait que JAMAIS nos médias ne rapportent les révélations des documents déclassés par les services secrets américains est sidérent.
Il commence en développant le tabou du rôle des USA dans la construction européenne, et comment la France a été normalisée et est devenu un pays satellite des USA. La Construction européenne est la mise en œuvre d’un stratagème classique inventé par les chinois : "la stratégie des chaînes", permettant aux USA de contrôler l’Europe en lui imposant un système absurde autobloquant. Il démolit les slogans de "l’Autre Europe" tant vantée par nos politicards, démontre qu’il n’a pas de "peuple européen", que le tronc commun que veut lui imposer les USA c’est une fusion-pâle copie des USA mêmes, en affaiblissant les états-nations (j’apprécie l’expression qu’il utilise à propos des « apprentis physiciens de la fusion européenne ») amenant immanquablement à la désintégration des pays, une Europe des régions ethniques et affaiblies (sa façon de parler de « nation » qui est médiatiquement très risqué -car assimilé aux discours type F-HAINE- est pourtant exempte de tout nationalisme nauséabond : il est fondamentalement républicain). Il rappelle l’incohérence entre l’Europe et les solidarités intercontinentales qui existent déjà et la multipolarité du monde, ainsi que la perpétuation des intérêts géopolitiques antagonistes de chaque pays (ex Commonwealth VS Francophonie, ou l‘absurdité de l‘Internationale Socialiste). Il argumente également sur l’interdiction de toute protection avec l’UE (au contraire des… USA qui ne se gènent pas pour fouler toutes les règles de l‘OMC quand ça ne les arrange pas). Il éclaire sur l’élargissement de l’EU a l’Est après l’entrée de ces nouveaux pays dans l’OTAN et sa démonstration selon laquelle l’OTAN et l‘UE sont les 2 faces de la même pièce depuis le début (OTAN dont les frontières sont rigoureusement celles du... « Choc des Civilisations » de Tonton Samuel H.). Il aborde aussi le coût de l’EU et sa courbe exponentielle (1,2 % du PIB de l’EU), son absurdité budgétaire, l’euro qui pénalise l’industrie française (se priver nationalement de l’art de la dévaluation aboutit à la flexibilité), explique la différence d’élasticité (euro fort ne favorise que les produits de luxe ou les marques car c’est un achat d’un statut social),. Bien évidemment, il nous explique comment la gouvernance moderne consiste au contournement de la Démocratie, et conclut en parlant de Fascisme bleu européen. A la fin, on ne peut que se rendre compte qu’effectivement, le fascisme bleu est bien la marque de l’Europe actuelle.
Ni Napoléon, ni Charles Quint ni Hitler n’ont pas réussi à fusionner les peuples nations européens par la force militaire (et les USA n‘y parviendront pas non plus), et François Asselineau termine par une note d’espoir en pariant que l’UE se cassera la figure et se désintègrera bientôt. L’uniformisation voulue par l’UE est contraire à l’histoire qui a montré que la division de l’Europe était sa grandeur (c’était quand l’Europe abritait des états nations stables et en compétition, qu’elle était forte ; par contre quand une nation de l’Europe a voulu construire un empire, ça a toujours tourné en désastre). Ainsi, François Asselineau montre qu’il est un homme d’esprit, en relevant ce paradoxe suprême : le dogme de la concurrence tant voulue par les européistes économiques béni oui-oui n’est pas appliqué dans le processus de la construction européenne (téléguidée par les USA), alors que c’est une concurrence des grands pays européens qui a fait historiquement la force du continent. L’auteur l’exprime mieux que moi, mais il arrive à une conclusion très paradoxale en sortant des clivage gauche-droite.
Après avoir visionné cette conférence, je me suis sentie comme si j’étais dans le livre du « Maître du Haut Château » de P. K. Dick : vous savez cette fameuse uchronie de l’auteur de Blade Runner raconte que les nazis et le Japon ont gagné la WWII, mais un oracle affirme que non, qu’il y a une autre réalité. Et bien là, avec ce développement de l’idée de Fashisme Bleu, je me sens dans une uchronie inversée de celle de Dick : les faschos n’ont jamais perdu la 2ème guerre au contraire de ce qu’on m’a martelé dpuis l’enfance, ils ont mué sous un masque respectable, et leur masque se fissure de + en + avec la crise et les innombrables guerres de prédation économique dans le sud, et guerres coloniales au Proche-Orient avec l’Otan, ou les provocations contre les russes et les chinois.
"A travers la candeur de ses analyses libérales, l'hebdomadaire anglais dévoile impudiquement ce que beaucoup d'hommes politiques murmurent: baisse des salaires et licenciements seraient les enfants chéris de la zone euro. "
http://www.marianne2.fr/Zone-euro-attention,-risque-de-chute-des-salaires!_a181376.html
"L’infériorisation est un concept qui a beaucoup fonctionné dans l’idéologie coloniale qui considérait la femme comme étant inférieure et susceptible d’être libérée par le colonisateur"
http://www.humanite.fr/2009-06-27_L-Humanite-des-debats_Il-faut-se-poser-la-question-des-causes
@ post 20
Une organisation est née en Belgique, voici presque quatre ans, l'Union pour une autre gauche (UAG). Elle a organisé ce lundi une manifestation à Bruxelles (reprise par Bellaciao
http://bellaciao.org/fr/spip.php?article88269
Lire le manifeste sur ce site.
Le jeudi 24 juin 2009, l'alliance des pays progressistes latinos-américains, l'ALBA
(Alternative bolivarienne pour les Amériques), s'est réunie à l'occasion de l'entrée
officielle de l'Équateur de Rafael Correa, portant à 9 le nombre de membres de
l'alliance.
Le même soir, le chef de l'armée de terre du Honduras, pays-membre de l'ALBA, défie
le gouvernement de son pays et son président, Manuel Zelaya en le menaçant d'un
putsch militaire, soutenu par l'ensemble des forces de droite, les dirigeants de
l'église catholique, ceux des églises évangéliques, l'oligarchie locale, les médias
privés et le patronat ainsi que les chefs des autres corps d'armée.
Entre temps l'ambassadeur américain a quitté le pays, sous prétexte de guerre civile
(non commencée, en fait), tentant de provoquer la panique auprès des autres
représentants internationaux à faire de même.
Il était prévu d'organiser une consultation populaire ce dimanche 28 portant sur une modification de la Constitution qui entrainerait le Honduras sur la voie
progressiste suivie par de plus en plus de pays d'Amérique latine.
Aujourd'hui, la situation est confuse mais selon des informations concordantes,
l'armée est dans la rue, le processus démocratique interrompu et le président Zelaya au Costa Rica...
Le jeudi 24 juin 2009, l'alliance des pays progressistes latinos-américains, l'ALBA (Alternative bolivarienne pour les Amériques), s'est réunie à l'occasion de l'entrée officielle de l'Équateur de Rafael Correa, portant à 9 le nombre de membres de l'alliance.
Le même soir, le chef de l'armée de terre du Honduras, pays-membre de l'ALBA, défie le gouvernement de son pays et son président, Manuel Zelaya en le menaçant d'un putsch militaire, soutenu par l'ensemble des forces de droite, les dirigeants de l'église catholique, ceux des églises évangéliques, l'oligarchie locale, les médias privés et le patronat ainsi que les chefs des autres corps d'armée.
Entre temps l'ambassadeur américain a quitté le pays, sous prétexte de guerre civile (non commencée, en fait), tentant de provoquer la panique auprès des autres représentants internationaux à faire de même.
Il était prévu d'organiser une consultation populaire ce dimanche 28 portant sur une modification de la Constitution qui entrainerait le Honduras sur la voie progressiste suivie par de plus en plus de pays d'Amérique latine.
Aujourd'hui, la situation est confuse mais selon des informations concordantes, l'armée est dans la rue, le processus démocratique interrompu et le président Zelaya au Costa Rica...
Analyse
République bananière soumise pendant des décennies aux diktats de la United Fruit Company, le Honduras a été dans les années 80 utilisé comme base arrière étasunienne pour soutenir la contre-révolution au Nicaragua et entretenir des guerres sales en Amérique centrale qui ont ravagé la région, notamment au Salvador.
Lorsqu'en août 2008, contre toute attente le président Manuel Zelaya, à peine élu, décide d'incorporer le Honduras à l'ALBA, il s'oppose frontalement aux visées hégémoniques étasuniennes sur le sous-continent américain et aux forces rétrogrades dans son propre pays. En effet, l'ALBA est un projet d'intégration continentale de libération qui favorise l'unité des peuples en plaçant la lutte contre la pauvreté et les injustices sociales au centre des préoccupations.
Le Honduras s'apprêtait ainsi à construire un projet politique alternatif tournant le dos au néolibéralisme, et mettant en place des réformes démocratiques structurelles, d'où le projet de changement constitutionnel qui devait être soumis ce dimanche 28 juin à la population.
L'attaque du pays le plus faible et le plus fragilisé de l'ALBA, le jour même de l'intégration de l'Équateur dans l'alliance (ce qui fait basculer le rapport de force en Amérique latine en défaveur des intérêts étasuniens) ne peut être un hasard.
Le putsch n'aurait pu se passer sans l'aide des services spéciaux des USA. L'armée hondurienne est liée au Commandement Sud de l'armée américaine dont les conseillers militaires jouent un rôle essentiel. Le principal aéroport militaire US de la région se trouve sur le sol hondurien, et ce en toute illégalité puisqu'aucun accord officiel n'a été signé entre les deux pays.
La tradition étasunienne du putsch militaire pour renverser un gouvernement qui s'oppose à leurs intérêts est bien connue des peuples latinos. Est-elle en train d'être réactivée ? En tout cas pour l'instant, le Président Barack Obama est bien timide!
Appel
Les gouvernements de l'ALBA ont fermement condamné le putsch militaire tandis que l’OEA (Organisations des États Américains) discute en ce moment, pour prendre une décision. L'Union Européenne a aussi condamné le putsch. Les États-Unis hésitent encore, seul son chargé pour la région Tom Shannon a pris formellement distance avec le coup d'Etat. Mais une condamnation ferme du Président Obama tarde...
Suite de 28 :
Analyse
République bananière soumise pendant des décennies aux diktats de la United Fruit Company, le Honduras a été dans les années 80 utilisé comme base arrière étasunienne pour soutenir la contre-révolution au Nicaragua et entretenir des guerres sales en Amérique centrale qui ont ravagé la région, notamment au Salvador.
Lorsqu'en août 2008, contre toute attente le président Manuel Zelaya, à peine élu, décide d'incorporer le Honduras à l'ALBA, il s'oppose frontalement aux visées hégémoniques étasuniennes sur le sous-continent américain et aux forces rétrogrades dans son propre pays. En effet, l'ALBA est un projet d'intégration continentale de libération qui favorise l'unité des peuples en plaçant la lutte contre la pauvreté et les injustices sociales au centre des préoccupations.
Le Honduras s'apprêtait ainsi à construire un projet politique alternatif tournant
le dos au néolibéralisme, et mettant en place des réformes démocratiques
structurelles, d'où le projet de changement constitutionnel qui devait être soumis ce dimanche 28 juin à la population.
L'attaque du pays le plus faible et le plus fragilisé de l'ALBA, le jour même de
l'intégration de l'Équateur dans l'alliance (ce qui fait basculer le rapport de
force en Amérique latine en défaveur des intérêts étasuniens) ne peut être un
hasard.
Le putsch n'aurait pu se passer sans l'aide des services spéciaux des USA. L'armée hondurienne est liée au Commandement Sud de l'armée américaine dont les conseillers militaires jouent un rôle essentiel. Le principal aéroport militaire US de la région se trouve sur le sol hondurien, et ce en toute illégalité puisqu'aucun accord officiel n'a été signé entre les deux pays.
La tradition étasunienne du putsch militaire pour renverser un gouvernement qui s'oppose à leurs intérêts est bien connue des peuples latinos. Est-elle en train d'être réactivée ? En tout cas pour l'instant, le Président Barack Obama, est bien timide!
Carol Deby nous avons le même texte. Il est dans le blog de Michel Collon, je pense qu'il est écrit par Eva Golinger.
L'appel (suite de 30)
Les gouvernements de l'ALBA ont fermement condamnés le putsch militaire tandis quel’OEA (Organisations des États Américains) discute en ce moment, pour prendre une décision. L'Union Européenne a aussi condamné le putsch. Les États-Unis hésitent encore, seulement son chargé pour la région Tom Shannon a pris formellement distance avec le coup d'Etat. Mais une condamnation ferme du Président Obama tarde...
Nous appelons à la mobilisation pour la défense de la démocratie au Honduras demain,
lundi 29 juin, de 17 à 19h devant l'ambassade américaine à Bruxelles.
1/ Pour la défense de la démocratie au Honduras et contre le coup d'État!
2/ Contre l'ingérence des États-Unis dans les affaires internes du Honduras!
3/ Pour la défense et le soutien de l'ALBA!
ARLAC - INTAL - ICS
Fait à Bruxelles, le dimanche 28 juin 2009 à 21
@ Jennifer
Le texte se trouve sur les appels de l'UAG et de Bellaciao :
preuve d'une union efficace au niveau européen (au moins francophone).
Je ne suis plus en situation physique pour me déplacer, mais j'aurai des nouvelles demain des résultats de l'appel.
@Annie
Je suis à cent pour cent d'accord avec toi. Et je te remercie de nous avoir transmis ce lien. J'ai visionné les vidéos que j'ai sitôt envoyé à mon comité du PG pour les commenter. C'est sidérant qu'une telle manipulation est pu aboutir à l'UE que nous connaissons. Par contre si j'ai envoyé le lien vers l'article de Laurence Kalafatides, ce n'était que pour révéler les accointances qui ont existé entre les agences américaines et le groupe Bilderberg. Ce sur le dos de la démocratie française et européenne. Tout cela se regroupe. Et tout cela doit se savoir.
Bien à toi Marillion.
En france il faut interpeller OBAMA,
les Usa ont la clè du denouedement
de la situation en Honduras
Il faut retablir le president constitutionnel
il faut faire le vote sur la constitution
Otto Reich doit partir
ce cubain anti fidel,
ne peut pas etre compatible avec Obama
non?
Voici un texte long qu'on m'a envoyé sans le lien, c'est une traduction de l'espagnol.
Qui est Hossein Moussavi,le "combattant pour la liberté" de l'Iran ?
Par Alejandro Teitelbaum
(avocat argentin,diplômé en Relations économiques internationales à Paris,Représentant de l'Association américaine des Juristes auprès des Nations Unies à Genève)
le 23/06/09
I. La logique électorale des puissances occidentales en ce qui concerne les élections. Cette logique part d'un principe de validité universelle : lorsque les amis des grandes puissances triomphent, les élections ont été libres; lorsque ce sont les partis ou les mouvements hostiles qui triomphent, il y a eu fraude. Dans le cas de l'Iran, une sorte de syllogisme complète ce principe universel : 1) comme le voulaient les occidentaux, Moussavi se devait de gagner les élections; 2) il les a perdues (un tiers des voix contre deux tiers pour l'actuel président) 3) conclusion : il y a eu fraude. Une conclusion adoptée par les grandes puissances, leurs dirigeants politiques et les grands médias de masse. Le résultat officiel final, portant sur 40 millions de votants est : - Ahmadinejad 62,63 % (25 millions de voix)- Moussavi 33,75 % (13 millions 500 mille voix)- Rezai 1,73 % (692 mille voix)- Karoubi 0,85 % (340 mille voix). Pour qu'un avantage aussi déterminant que celui d'Ahmadinejad soit le produit d'une fraude, il faut que celle-ci ait été monumentale; or, personne n'a fourni de preuves quant à une manipulation d'une telle envergure. Mais la "communauté internationale" - nom que les médias donnent aux grandes puissances - veulent se débarrasser, de quelque façon que ce soit, de l'actuel gouvernement iranien. C'est ce qui a fait de Moussavi un "combattant de la liberté"... Cependant, on parle bien peu de son curriculum. II. Qui est Moussavi ? Il était Premier ministre de l'Iran lors de la guerre avec l'Irak (1981-1989). Son curriculum fait état de sa mise en oeuvre de l'ordre ayant consisté à tuer des milliers de prisonniers politiques. C'est pendant son mandat que la totalité des partis, des organisations politiques, des syndicats, des organisations féministes, etc., furent persécutés; que leurs membres - parmi eux, des milliers de jeunes étudiants d'instituts et d'universités -, furent arrêtés, torturés et exécutés. Il s'agit de la plus grande tuerie de l'histoire contemporaine de l'Iran. Parmi les victimes, quelque 53 membres du comité exécutif du Parti Communiste, le Tudeh, dont 4 d'entre eux avaient déjà passé 25 ans de leur vie dans les prisons du Shah. Poètes, écrivains, professeurs d'université, professionnels de la médecine, des dizaines de militaires (entre autres le commandant en chef de la marine militaire d'Iran, le général Afzali, accusé d'appartenir au Parti Communiste), les principaux représentants des minorités religieuses au parlement (tous de gauche), furent exécutés après avoir subi d'inimaginables tortures physiques et psychologiques (comme celle qui les obligeait à tirer le coup de grâce contre leurs compagnons). Les revendications des minorités ethniques - environ 60 % de la population - concernant une autonomie administrative, furent durement écrasées; et des centaines de Kurdes et de Turkmènes furent pendus en places publiques. L'ampleur de la répression politique, religieuse, ethnique, de genre, du régime islamiste, a obligé quelque 4 millions de personnes à prendre la route de l'exil, ce qui a représenté le plus grand exode d'Iraniens de toute l'histoire du pays. On estime à près de 30 000 les personnes assassinées en quelques mois, au cours de l'année 1988. En 2008, à l'occasion du 20ème anniversaire de la tuerie, Amnesty International a publié un rapport demandant que les responsables du "massacre des prisons" rendent des comptes, car une bonne partie des victimes étaient déjà en prison lorsqu'elles furent assassinées. En Iran, pendant la campagne électorale, cet épisode sanglant n'avait pas été oublié par tout le monde. Lorsque Moussavi s'en est allé faire campagne dans quelques universités (Zanjan au nord-est de l'Iran, et Qazvine au centre du pays), les étudiants ont exigé de lui des explications sur son rôle lors de la tuerie de 1988. III. Pour quelle raison le régime iranien gêne-t-il tant les puissances occidentales, elles qui n'ouvrent pratiquement pas la bouche quand il s'agit de dictatures ou de "démocraties" amies violant systématiquement les droits de l'homme ? En premier lieu, parce que le Gouvernement d'Iran représente, dans la région, un obstacle considérable à la stratégie impérialiste et à celle de son gendarme local, le gouvernement droitier et raciste d'Israël. En second lieu, parce que l'Iran - ce qui est son droit absolu - résiste à la pression des grandes puissances et maintient son programme de développement de l'énergie nucléaire. L'article IV du Traité de Non Prolifération Nucléaire - dont l'Iran est l'une des Parties - stipule : "Aucune disposition du présent Traité ne sera interprétée comme portant atteinte au droit inaliénable de toutes les Parties au Traité de développer la recherche, la production et l’utilisation de l’énergie nucléaire à des fins pacifiques, sans discrimination et conformément aux dispositions des articles I et II du présent Traité." Le traité a pour but d'empêcher que d'autres pays - en dehors des cinq Etats qui en possèdent officiellement (Chine, Etats-Unis, France, Grande Bretagne et Russie) - fabriquent des armes nucléaires. On estime que :- les Etats-Unis possèdent 6 000 missiles nucléaires;- la Russie 5 000;- la Chine 400;- la France 350- la Grande Bretagne 200. Mais l'Inde, le Pakistan et Israël, qui n'ont jamais signé ce Traité - et probablement aussi la Corée du Nord, qui s'en est retirée en 2003 - possèdent et fabriquent de même des armes nucléaires. On estime, avec suffisamment de certitude, que : - l'Inde possède quelque 70 missiles nucléaires;- Israël entre 100 et 300, selon les sources;- le Pakistan 45. Les puissances occidentales affirment (sans preuves) que le programme nucléaire iranien a pour but de développer des armes nucléaires, ce que le Gouvernement de Téhéran dément. Mais, si ce qu'affirment les occidentaux était certain, il faudrait se demander s'il ne serait pas légitime de la part de l'Iran de tenter de rétablir, en ce domaine, l'équilibre au sein de la région, dans la mesure où Israël possède un arsenal nucléaire. Il va de soi que, dans l'intérêt de l'humanité, il faudrait commencer par démanteler les arsenaux nucléaires existants; et il faudrait aussi garantir la non-prolifération des armes nucléaires. La planète continue d'abriter un gigantesque arsenal nucléaire, dont la liquidation progressive est toujours remise à demain, bien que l'article VI du Traité de Non Prolifération- en vigueur depuis 45 ans - précise que les Etats disposant d'armes nucléaires doivent entreprendre un processus de destruction de ces armes, jusqu'à complète élimination. Sur la non-prolifération, il y a eu plusieurs accords régionaux de proscription des armes nucléaires: - Le Traité de Tlatelolco visant l'interdiction des armes nucléaires en Amérique Latine et dans les Caraïbes (1967);- le Traité de Rarotonga sur la zone dénucléarisée dans le Pacifique sud (1985);- le Traité de Bangkok sur la création d'une zone libre d'armes nucléaires en Asie du sud-est (1995);- et le Traité de Pelindaba sur la création d'une zone libre d'armes nucléaires en Afrique (1996). Cependant, bien que la sécurité et la stabilité régionale au Moyen Orient requièrent l'élimination totale des armes nucléaires et autres armes de destruction massive, et bien qu'il existe une Initiative Arabe en faveur de la création d'une Zone Libre d'Armes de Destruction Massive au Moyen Orient, il n'est pas de traité en perspective dans cette région, car la règle non écrite, imposée de fait par les Etats-Unis et d'autres grandes puissances, consiste à maintenir le statu quo, selon lequel Israël possède des armes nucléaires, mais ses voisins ne peuvent pas même développer une technologie nucléaire.
Pour se détendre
http://www.myspace.com/lhommeparle
Nous ne sommes pas seuls !
Le journal allemand « Rote Fahn » (Drapeau Rouge » donne également une analyse claire des tenants et aboutissants ayant amené le coup d’état du Honduras
http://www.rf-news.de/2009/kw27/29.06.09-entmachtung-des-praesidenten-in-honduras-loest-proteste-und-widerstand-aus
« Cette action des militaires démontre l’implication de l’impérialisme et de la bourgeoisie nationale dans l’intention de stopper le développement des forces progressistes en Amérique latine… »
@marillon, tu as eu une très bonne idée d'envoyer les vidéos de la conférence d'Asselineau au comité du PG local, je pense d'ailleurs que la direction du PG ou le FG devraient faire quelquechose avec lui, l'inviter à faire une grande conférence, etc.
Tu as du remarquer qu'Asselineau était très critique vis-à-vis des partis d'opposition (ce qui inclut le PC, le PG, ou le NPA), qu'il démolissait les slogans du type "pour une autre Europe", et qu'il insiste que le fait que les opposants politiques soient de pacotille. C'est pour ça que j'avais dit dans le précédent billet que certains de ses développements (notamment sur l'élargissement de l'OTAN, la tutelle américaine, la normalisation de la France et la perte de notre souveraineté, le coup d'état déguisé de Sarko qui a fait passer le Traité grâce à nos chers sociaux-traîtres) avaient été abordés par Jean-Luc Mélenchon dans ses meetings (même si Jean-Luc Mélenchon n'a, à ma connaissance, jamais parlé du rôle actif de la CIA pour promouvoir la construction de l'UE). Je pense qu'il faut creuver l'abcès sur le tabou du rôle des services secrets américains, même si on ne manquera pas d'agiter l'argument de "Théorie du Complot", mais il suffit de parler des documents déclassés américains !
Asselineau ne dit pas qu'il faut sortir de l'Europe, il démontre de façon impeccable qu'elle va se casser la figure, en détaillant ses 12 impasses. Si le FG ou le PG a besoin d'une retranscription par écrit, je suis volontaire pour la faire (je trouverais bien un contact par le net pour demander la permission à Asselineau pour la bonne forme).
Le Vendredi 3 juillet 2009 à partir de 18h
A La Mutualité salle Richelieu
Un forum-débat intitulé « Trois heures pour une alternative de gauche » articulé autour de trois thèmes. Un certain nombre de personnalités, actrices et acteurs de la vie sociale ont accepté-e-s d’ouvrir les trois débats par leurs réflexions :
1. La transformation sociale dans notre société, débat introduit par Annick Coupé (Union syndicale Solidaires- SUD) Maryse Dumas (CGT) et Gérard Aschieri (FSU)
2. Ecologie, un nouveau type de développement, débat introduit notamment par Martine Billlard (Députée L’écologie/Les Verts) et Aurélie Trouvé (Co Présidente d’ATTAC)
3. Droits et libertés, débat introduit par Evelyne Sire-Marin (ancienne présidente du syndicat de la magistrature), Roland Gori (professeur de psychothérapie à l’université, initiateur de « l’Appel des Appels ») et Dominique Noguères (Ligue des droits de l’Homme)
Tous ces débats auront lieu en présence de Marie-George Buffet, Jean-Luc Mélenchon et Christian Picquet qui réagirons sur ces différents thèmes.
L’ensemble de celles et ceux qui se sont réunis dans des comités de soutien au « Front de Gauche » sont invités à participer aux débats
http://www.humanite.fr/Trois-heures-pour-une-alternative-de-gauche
@ Marillion,
Merci pour ta réponse d'hier, je me suis plongé un peu dans cette histoire de souveraineté monétaire et il y a décidément de quoi faire. Le débat avec VGE c'est assez énorme.
Je re-poste le lien ici :
http://wiki.societal.org/tiki-index.php?page=DebatVGE
Et j'en profite pour poster une petite série d'autres liens au sujet du lien entre chômage, inflation et profits actionnariaux :
http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/le-pire-ennemi-des-profits-est-il-9969
(Sans doute que certains connaissent déjà, mais pour les autres ça vaut le coup d'œil je pense).
Les autres liens dans les posts suivants.
La suite, donc.
Toujours à propos de l'inénarrable NAIRU :
http://lenairu.blogspot.com/
http://linflation.free.fr/pages/17alhomepag.html
(en fait c'est toujours le même site)
La suite.
Un extrait assez délectable :
http://linflation.free.fr/pages/citationspag.html
Le NAIRU, un sujet trop rarement abordé dans les "débats" télévisés...
@Augusto Prieto (post 35) : ce remake du coup d'état au Venezuela de 2002 en 2009 au Honduras (avec les mêmes procédés : prise en otage du président, verrouillage de l'information) n'est à mon avis pas programmé pour réussir, mais surtout pour tester les réactions des pays latino-américains, de l'ALBA et du Brésil. Faut pas se leurrer sur Obama : les 1ère réactions occidentales furent un appel au respect de la démocratie et des institutions (donc donner raison aux putschistes qui disent qu'un rédérendum c'est illégal), et d'appeler les 2 parties à discuter et négocier (donc les consiédrer comme des belligérants de même valeur : président démocratiquement élu et putschistes sur le même piedestal).
@annie
avant de t'emballer pour Fançois Asselineau et ses thèses
jette un coup d'oil sur cet article:
http://www.france-lex.com/fr/presse/127/un_fort_en_theme_iconoclaste_francois_asselineau-.html
il est évident que tout est bon pour diviser un FdG naissant par des bruits parasitaires qui à priori sentent bien à nos oreilles. Soyons vigilants!
La Gauche par l'exemple! OUI!!
délégué cgt dans une collectivité socialiste et futur ex militant socialiste, je me demandais si des élus de gauche auraient l'idée (saugrenue ?) d'avoir une gestion exemplaire, tant au niveau des administrés que des agents de la collectivité...Merci Jean Luc d'y penser, avec d'autres, et de developper ce "concept" (je ne vois pas d'autre mot, tant cela est rare....)
Charcutage électoral - La secte Umpiste a encore frappé :
A l'orée de l'été, entre transparence et opacité, le projet d'ordonnance vient d'être enfin publié - Incohérence sérielle et petits calculs grandement intéressés -
Pour en savoir plus :
http://www.lemonde.fr/politique/article/2009/06/29/redecoupage-electoral-le-projet-d-ordonnance-publie_1212984_823448.html
@Annie
Je suis pessimiste mais j'ai plutôt l'impression que le coup d'Etat a réussi ou est sur le point de réussir, malgré la condamnation internationale, la critique du bout des lèvres d'Obama. Comment inverser la situation et revenir à l'Etat de droit, je ne vois pas vraiment... Est-ce que le peuple est toujours dans la rue en ce moment. On n'en sait vraiment rien...