06août 09

Je n’avais plus prévu d’écrire sur ce blog avant la fin de mon congé. Mais je m’en voudrais trop de rester silencieux sur un sujet qui ne passionne guère d’ordinaire. A mon tour, je veux tirer le signal d’alarme à propos de la Nouvelle Calédonie. Et puisque j’y suis, je musarde un peu. Une mention spéciale pour commencer. A mes lecteurs les plus curieux de politique pour ce qui concerne la reconstruction de la gauche dans le monde, je recommande le site de mon ami Alexis Corbière que les circonstances rendent témoin et partie prenante de la campagne du socialiste dissident au Chili, Jorge Arrate. A méditer pour la suite en France.

LA CALEDONIE SENSIBLE
La Nouvelle Calédonie n’est pas pour moi un sujet de circonstance. Je me suis personnellement investi à propos des affaires du territoire depuis 1986. Non seulement en me rendant sur place à trois reprises mais surtout en participant à la totalité des débats parlementaires sur ce dossier. Les archives de ce blog en gardent la trace. Cela ne me donne aucune légitimité supplémentaire, j’en conviens. Juste une connaissance du sujet qui me pousse à écrire dans l’urgence. Je vis en effet avec anxiété ce qui s’y passe en ce moment. La tension en Nouvelle Calédonie, l’incendie qui y a commencé doit être traité avec sens de responsabilités par ceux qui les exercent, sur place et en métropole. L’accord signé à Air cal avec le syndicat USTKE n’épuise pas le problème posé. Tant que le secrétaire général de l’USTKE est en prison, rien ne pourra être réglé. En Calédonie davantage encore qu’en métropole la criminalisation de l’action syndicale ne mène notre société nulle part ailleurs qu'au chaos. Qu’on ne me réplique pas en arguant que la décision de justice prise contre le dirigeant syndical résulte de l’application de la loi. Ce ne serait qu’une argutie. Aucune question en Calédonie ne peut être réglée d’un point de vue purement formel, aucun automatisme habituel n’y a sa place dans la prise de décision publique. Avoir emprisonné le secrétaire général du syndicat USTKE (union syndicale des travailleurs kanaks exploités) est une faute indigne du niveau intellectuel auquel devrait se situer toute décision sur le territoire. Car la Calédonie est un territoire unique en son genre dans notre République. Sur ce territoire, le peuple français a reconnu le fait colonial. Que cela plaise ou pas. Il en a déduit des règles et des dispositions particulières qui seraient inadmissibles en République sans ce fait fondateur. Si le fait colonial a dû être reconnu, c’est pour pouvoir prendre les mesures dans les champs économiques et politiques qui permettent de dépasser cette situation initiale. Telle est la logique des accords signés entre parties prenantes sur place depuis 1988. Par exemple, l’une de ces mesures d’exception, liée à la reconnaissance du fait colonial et à la volonté de le dépasser, est d’avoir institué un corps électoral spécifique, pour l’élection de l’assemblée du territoire. C’est un point essentiel. Une telle mesure n’existe et ne serait acceptable nulle part ailleurs. Peut-être faut-il que je dise pourquoi. L’unité du corps électoral est à la base de la République. Je reviens un instant sur la construction de la cohérence républicaine. En République, la loi s’applique à tous. La légitimité de cette  autorité vient de ce que la loi est décidée par tous. La souveraineté donc est dans le peuple qui fait la loi par l’intermédiaire de ses représentants. J’ai mis le mot peuple au singulier. L’unité et l’indivisibilité de la République, ce n‘est pas une affaire de frontières. C’est celle du souverain et de la communauté légale que son action législative institue. Hum ! J’entre dans le détail. Car les niveaux s’enchainent étroitement dans cette construction. Le peuple est premier. Il est  un et indivisible. Cela signifie par exemple que les communautés n’ont pas d’existence politique reconnue. Elles n’ont aucuns droits spécifiques. Et elles ne peuvent être productrices de normes particulières qui s’imposeraient à ceux qui en seraient membres. Ainsi, par exemple, aucune association (de type loi de 1901) non plus ne peut s’émanciper des règles dont dispose la loi. Donc, deuxième niveau, la seule communauté légitime est la communauté légale. Celle-ci est décrite comme l’ensemble des dispositions que prévoit la loi ainsi que par le peuple qui en décide et les institutions qui organisent cette prise de décision. Ca c’est la République. En Calédonie il existe un corps électoral composé sur d’autres critères que celui de la seule nationalité française pourtant commune à tous les Calédoniens, à égalité avec tous les autres Français, où qu’ils résident. Une personne, de nationalité française, née à Toulouse peut voter pour élire le conseil général de Seine Saint Denis, pour peu qu’elle soit inscrite sur les listes électorales en faisant la preuve qu’elle y réside. En Calédonie ce n’est pas le cas. On ne peut être membre du corps électoral en faisant seulement la preuve que l’on réside sur place. D’autres conditions sont requises liées à l’ancienneté de la présence sur le territoire et à la filiation sur le territoire…En Calédonie, donc, le souverain n’est pas un et indivisible. Il y a donc, au moins, deux peuples. Cette dualité se vérifie concrètement : il y a le peuple qui a le droit de vote pour l’élection du congrès du territoire et celui qui n’a pas de droits dans ce domaine. Ce fait prend une signification très spéciale. En effet, les lois votées par le Parlement national ne s’appliquent pas mécaniquement à la Calédonie. Il y faut en effet l’accord du Congrès du territoire. Lequel en principe devrait être saisi systématiquement. Donc, sur le territoire français de Nouvelle Calédonie, la loi, votée par tous, inclus les parlementaires issus de la Calédonie, ne s’applique donc à tous que dans la mesure où une partie des citoyens y consent… J’ai fait cette explication, dont je prie mes lecteurs d’excuser la pesanteur, parce qu’elle me semble indispensable pour faire comprendre la complète spécificité de la situation locale. Si ces dispositions ont été décidées, par un vote des deux assemblées, plusieurs fois renouvelé, et reconnu par tous, c’est donc qu’il y a en Calédonie un cas de force majeure. Je l’ai dit, c’est le fait colonial.  Le fait colonial en Calédonie n’est pas une question d’opinion. C’est un fait reconnu par la loi et contrebattu par des institutions spécifiques. Cette spécificité ne crée pas seulement des institutions particulières extra-ordinaires. Elle commande un état d’esprit et une façon d’agir pour ceux qui exercent l’autorité. C’est cela dont il n‘a été tenu aucun compte à propos du président de l’USTKE. Je crois que les juges doivent faire des efforts particuliers en Calédonie. La Justice en effet a eu un rôle très néfaste dans le passé sur le territoire. Elle a contribué à exacerber les tensions et l’ambiance de violences coloniales. Ce fut le cas dans la période qui a culminé avec le massacre de la grotte d’O uvéa, sous le gouvernement Chirac et qui s’est dénoué dans les Accords de Matignon. Rappelons que ceux-ci n'ont été possibles que grâce à la victoire de la gauche, le deuxième septennat de François Mitterrand et la dissolution de l’assemblée nationale. Des exemples ? Ce rôle négatif, ce fut notamment le non lieu pour les assassins des frères de Jean Marie Djibaou qui abattirent ces derniers à coups de fusils dans une embuscade. Ce furent les centaines de radiation des listes électorales de Kanaks condamnés pour des délits parfois tout à fait mineurs. Il y a donc un lourd passif. Bien sûr celui-ci est derrière nous, dans le temps. Une autre génération de magistrat rend aujourd’hui la justice. La Calédonie n’est plus le lieu où l’on finit un parcours professionnel commencé dans les anciennes colonies, comme ce fut le cas pendant des décennies. Mon intention n’est donc pas de dire que la décision prise à propos du président de l’USTKE n’est pas légale. Mais elle est disproportionnée. Et elle est inappropriée à l’apaisement de la situation auquel elle est censée aussi devoir contribuer. En ce sens elle n’est pas de bonne justice. Rendre la justice ne consiste pas seulement à appliquer mécaniquement des textes, surtout dans une vision répressive maximaliste. Sinon il n’y aurait pas besoin de juges. Une machine suffirait, qu’on alimenterait avec un QCM informé ! Et n’oublions pas que la justice est  rendue « au nom du peuple français ». Donc il est temps de calmer le jeu avant que, d’incidents en incidents, on ne revienne dans le cycle mortel des années quatre vingt et de la logique d’affrontement antérieure aux accords de Matignon. La demande de mise en liberté qui doit être examinée dans quelques jours est donc bien davantage qu'un épisode judiciaire. C'est un test. Tout ce que je sais de la vie du territoire et ce que j'ai observé des évènements de ces derniers jours me font dire que le choix de la paix civile en Calédonie dépend beaucoup de cette décision.

JE LIS « LES ECHOS »
J’apprends par mon alerte Google que l’on parle de mon blog ! Dans « les Echos », journal sérieux s’il en est un ! Le début de la gloire pour ce modeste espace ! Non ? Voici le titre du papier: "Les politiques s'essaient, avec plus ou moins de bonheur, au langage blog". Hum ! Ca sent le gaz ! Mais le moment venu, je veux dire le paragraphe venu, j’hésite. Comment dois-je l’apprécier ? Lisez. "Autre spécimen incontournable du Web, le blog de Jean-Luc Mélenchon. Très volubile, il n'hésite pas à écrire en langage parlé, fautes d'orthographe à l'appui." La lecture du Canard Enchainé est un rite hebdomadaire qui maintien en forme. Elle entretien le bon gaulois qui dort (à peine) en chacun de nous », livre-t-il ainsi dans son dernier billet ». Il est vrai que, mille diables m’emportent, le relecteur de Windows ne me protège pas d’innombrables fautes et parmi les plus ridicules. Que ceux qui en ont été exempts dès leur jeune âge, au contraire de moi, me jettent la première pierre. Le seul moment de ma vie où j’ai cessé de trébucher sans m’en rendre compte fut celui où j’enseignais le français au lycée technique du bois, à Mouchard dans le Jura. Il faut dire que j’étais tétanisé à l’idée de me ridiculiser devant ma classe à qui j’apprenais, avec une main de fer, les règles de la grammaire. N’empêche: cela ne m’excuse pas, bien sûr. Tout au plus plaiderais-je que cette faiblesse est la preuve de ce que ce blog est « fait main », sans assistant ni pour l’écriture, ni pour les photos ni pour la mise en ligne. Mon critique travaille-t-il lui aussi sans filet ? Et puis, tout de même! Tout de même! Quoi, mon blog n’est donc en tout et pour tout que volubile et mal orthographié ? C'est tout? Voyons alors de plus près. Mal orthographié ? Pourtant je ne méprise jamais l’aide que du correcteur de Windows. Le détail de cette référence me donne l’autorité nécessaire pour envoyer un revers à celui qui juge si vite et si superficiellement mon blog. Les fautes qu’il donne en exemple, pour me flétrir, sont des fautes de grammaire et non d’orthographe. Windows ne repère pas les fautes de grammaire, ou bien alors si peu que c’est comme s’il ne le faisait pas. Vu ? Le diable vous emporte, monsieur « G. F., Les Echos » puisque c’est de cette façon que l’article est signé ! La grammaire, m’entendez-vous ! Ce n’est pas l’orthographe. Quelle confiance accorder à un donneur de leçon qui ne fait pas de différence entre grammaire et orthographe ? Une fois cela répliqué, je goûte bien le bonheur de lire que je suis un « autre spécimen incontournable du web». Juste après avoir cité le blog du premier ministre. L’auteur de cet article ne peut être absolument mauvais. Ceci est dit en toute sobriété de propos comme on peut s’en rendre compte. Mais être volubile, est-ce un vrai défaut, a part au nord de la Loire ? Ceux qui parlent peu ont-ils vraiment beaucoup à dire ? Les taiseux ont-ils vocation à faire des blogs ? Je livre ces importants sujets à la méditation estivale de mes lecteurs. Mais avec la canicule, c'est sans doute trop. Même pour moi qui écris à la fraîche. 


347 commentaires à “Alerte en Calédonie”
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  1. Emmanuel VERGÉ dit :

    Merci Jean-Luc,
    Enfin des explications sérieuses sur ce qui se passe en Nouvelle Calédonie !
    Continuez à être volubile, ce n'est pas une faute de grammaire qui va nous empêcher de trouver votre prose comme sérieuse, intéressante et contrairement à beaucoup d'autres blog politique, fait œuvre d'éducation populaire !

  2. Hold-up dit :

    Solidarité Kanaky

    http://solidaritekanaky.org/

  3. marillion dit :

    @ (H)adrien

    En parlant de tirage au sort, je renvoie ce post qui c'est retrouvé en fin du billet précédent:

    JOUONS AVEC NOS PAUVRES. APRÈS LA DEUXIÈME JOURNÉE DE SOLIDARITÉ POUR NOS PETITS VIEUX, “UN LOTO POUR L’AFRIQUE”

    BWANA TU VEUX JOUER POUR MOI?

    A ATTENDANT LES JEUX DU CIRQUE.

    http://www.lefigaro.fr/international/2009/08/06/01003-20090806ARTFIG00440-paris-veut-creer-un-loto-pour-aider-l-afrique-.php

    Les Entreprises spoliatrices du CAC 40 peuvent continuer à piller les africains en toute quiétude.

    Préparons la guillotine, ça urge.

  4. 4 Août dit :

    Puisqu'on parle de tirage au sort:
    (Et que l'utopie, c'est tout simplement ce qui n'a pas été essayé)

    http://etienne.chouard.free.fr/Europe/Tirage_au_sort.rtf.

  5. BA dit :

    Le Canard Enchaîné, mercredi 5 août 2009, page 3 :

    Selon Le Figaro, "KOUCHNER DEFEND LA STRATEGIE FRANCAISE EN AFGHANISTAN" (Le Figaro, 3 août). Or, de stratégie française, il n'y en a point. Le Canard s'est fait un devoir de l'écrire, le 13 mai dernier, en révélant que les généraux français se plaignent d'être toujours écartés, par leurs collègues américains et britanniques, des réunions consacrées à la nouvelle stratégie de l'OTAN en Afghanistan.

    Fin de citation.

    Les Etats-Unis et les Anglais décident seuls de la stratégie de l'OTAN, et ensuite ils demandent à la France d'envoyer des soldats sur le terrain pour appliquer cette stratégie. La France n'est donc qu'un simple exécutant. Les soldats français sont donc des supplétifs des armées étatsuniennes et anglaises.

  6. BA dit :

    Le gouvernement «a pris acte» de «l'engagement formel des banques françaises à se conformer strictement» aux règles du G20 en matière de rémunération des opérateurs de marché, a indiqué Matignon, ce vendredi, à l'issue d'une réunion avec des responsables du secteur bancaire.

    http://www.20minutes.fr/article/341125/Economie-Les-banquiers-vont-respecter-les-regles-du-G20.php

    J’éclate de rire !

    « L’engagement formel des banques françaises » !

    Qui croit encore aux promesses des banques françaises ?

    Qui ?

  7. tenshu dit :

    Ceux qui les croient selon la formule consacrée. ;)

    Merci pour Jean Luc pour les éclairages sur la Nouvelle Calédonie.

    Quel dommage de te voir encore accaparé par un logiciel privateur tel que Windows. D'ailleurs je ne te voit pas signataire du Pacte pour le Logiciel Libre comme le sont d'autres camarades.

    Si tu as besoin d'informations sur ce point mon mail t'es grand ouvert!

  8. Pulchérie D dit :

    A Mademoiseller G.F. échotière

    Vous êtes, mademoiselle Gaëlle Fleitour, une touche-à-tout morbide : vous vous émouvez notamment sur la pratique du dépôt de bouquets à l’endroit d’un accident mortel (Ouest-France, 12 mai 2008).
    Vous faites des billets (pas à ordre) pour le lugubre canard « Les Echos » : pas moins de 6 articles depuis le 3 août 2008. Le dernier date du 3 août 2009. Vous y exaltez les jeunes militants qui, sur le Net, débordent d’énergie et de stratégies. Singulièrement, vous ne parlez que des jeunes de l’UMP (jeunes pop’). Secondairement, vous citez les Jeunes démocrates (pourquoi une minuscule, à démocrates ?), de Bayrou. Accessoirement, vous permettez aux économistes de savoir que les Jeunes Verts veulent surfer, eux aussi.
    Enfin, vous daignez parler des jeunes socialistes « qui semblent atones »

    Vous proposez aux lecteurs du pieux quotidien « La Croix », de s’ intéresser à la violence.

    Et pour varier votre style, vous vous essayez au pamphlet, en vous attaquant, d’un clavier terne, aux fautes d’orthographe de Jean-Luc Mélenchon. Là, vous tombez dans la morne cuistrerie, dans le pédantisme des Petites Sœurs de l’enseignement catholique.
    Ne vous étonnez pas d’avoir été si vite démasquée : consultez « les Echos » et recherchez vos articles : G.FLEITOUR / G.F.
    Tout simple, chère future dame patronesse.
    Et un point à l’envers
    Et un point à l’endroit
    Un point pour saint Joseph
    Un point pour saint Thomas.

  9. maxou dit :

    Merci Monsieur le Député européen,
    Oui, merci Jean-Luc Mélenchon de reprendre le clavier alors que vous êtes en congés, des vacances plus que mérités, j'ai un léger sourire, car, vous parlez de fautes d'orthographe et de fautes de grammaire ; heureusement que je ne suis qu'un simple adhérent et pas un élu, autrement je me serais fait lynché depuis longtemps par ce, GF « les échos » !
    Alors bonnes vacances Monsieur.

    Bonjour à tous

    « Sarkozy veut garder la Nouvelle-Calédonie dans le giron de la France »

    ENTRETIEN. Rock Wamytan, président du groupe FLNKS, ancien président de la formation indépendantiste et grand chef de la tribu de Saint-Louis, revient sur les récents événements.

    La signature d'un accord entre Air Calédonie et le syndicat USTKE, dans la nuit de mercredi à jeudi, suffit-elle à ramener le calme en Nouvelle-Calédonie ?
    Rock Wamytan. Le protocole signé hier matin devait permettre l'arrêt du conflit. Les différentes parties sont venues, hier matin, à la rencontre des barragistes, notamment à Saint-Louis, où je me trouve,, et dans les quartiers populaires de Montravet, à Nouméa, où des affrontements avaient eu lieu le veille. La tendance est désormais plutôt à l'apaisement.

    Comment expliquer l'incarcération de syndicalistes, dont celle de Gérard Jodar, président de l'USTKE, condamné à un an de prison ferme à la suite d'actions dans le cadre de ce conflit ?
    Rock Wamytan. On ne peut comprendre cette tension sociale sans évoquer la reprise en main politique voulue par Nicolas Sarkozy dès son arrivée à la présidence de la République. Ce gouvernement fait clairement le choix du tout sécuritaire. « ne bougez pas le petit doigt ou nous frapperons » : telle est sa devise. Cette volonté de reprise en main est sensible dans l'ensemble des départements et territoires d'outre-mer. Voyez la précipitation avec laquelle l'État a décidé de faire de Mayotte un département français, au mépris des résolutions de l'ONU sur l'intégrité territoriale des Comores. Nicolas Sarkozy avait d'ailleurs annoncé la couleur dès 2006 dans sa campagne présidentielle. Sur le fond, il a opté pour une politique de réaffirmation de la puissance de la France et de l'autorité de l'État dans ce qu'il appelle « les outre-mer ». En nouvelle-Calédonie, cette politique passe d'autant plus mal que le pays est engagé, depuis l'accord de Nouméa, dans un processus de décolonisation et d'émancipation.

    Craignez-vous une mise en cause de ce processus d'émancipation ?
    Rock Wamytan. Certainement. Bernard Kouchener, qui représentait la semaine dernière Nicolas Sarkozy au sommet France-Océanie, a accueilli les délégations des pays voisins en leur souhaitant la bienvenue dans « cette terre de France ». Une telle formule parle d'elle-même. Ce gouvernement n'est pas hostile à l'autonomie de certains territoires. Mais il est hors de question, pour lui, de les voir quitter le giron de la France et de renoncer ainsi au statut de seconde puissance maritime mondiale, présente dans les trois océans. Des signes inquiétants viennent alimenter nos craintes. L'attitude martiale du haut-commissaire Yves Dassonville, missionné par Nicolas Sarkozy, en est un nous refusons que l'État verrouille ce processus d'émancipation pour empêcher le pays d'évoluer vers une pleine souveraineté, comme le préconisent le droit et les résolutions internationales.

    Le syndicat USTKF ne mâche pas ses mots à l'endroit du FLNKS, qu'il accuse de « mollesse » sur la perspective d'indépendance et d'indifférence face à la situation sociale des populations kanakes. Ces critiques sont-elles fondées ?
    Rock Wamytan. En partie, oui. En entrant dans les institutions, le FLNKS s'est un peu coupé du terrain, les luttes sociales. Ils s'est en outre replié, ces dernières années, sur des confrontations internes. Nous avons trop laissé filer les choses, privilégiant la gestion à court terme, quitte à susciter, parfois le mécontentement. Le Parti travailliste, récemment créé par les membres de l'USTKE, se nourrit de ces lacunes. Je suis de ceux qui pensent que pour retrouver sa force, le FLNKS doit renouer franchement avec les luttes politiques et le combat social qui sont sa raison d'être.
    Entretien réalisé par Rosa Moussaoui

  10. Hold-up dit :

    @ Pulchérie D

    Très bonne votre réponse !

  11. maxou dit :

    Apparemment GF est une femme d'après le post 9 de Pulchérie D,
    Mademoiselle G.F. échotière

  12. Hold-up dit :

    "Allemagne: vers un ultra-Maastricht " par Hans Brodersen

    http://www.marianne2.fr/Allemagne-vers-un-ultra-Maastricht_a181713.html

    La fin de l'Euro...pe ?

  13. Hold-up dit :

    « Le point d’inflexion qui définit la situation économique américaine et mondiale actuelle se situe entre le 2 et le 10 octobre de cette année. A ce moment, les Etats-Unis, déjà désespérément en banqueroute, se seront entièrement effondrés politiquement, et seront en cours de désintégration — bien que cela puisse démarrer avant, par exemple au cours du mois d’août… »

    Etats-Unis : la plus forte chute des rentrées fiscales depuis 1932
    http://www.solidariteetprogres.org/article5675.html

  14. Hold-up dit :

    "Conseil de discipline pré-rentrée pour 10 leaders étudiants"

    "En pleines vacances, une dizaine d'étudiants stéphanois de l'université Jean-Monnet, meneurs des mouvements de grève de cette année, ont eu la bonne surprise de recevoir un courrier recommandé avec accusé de réception daté du 21 juillet leur signifiant une convocation en section disciplinaire du conseil d'administration."

    http://www.rue89.com/2009/08/07/conseil-de-discipline-pre-rentree-pour-10-leaders-etudiants

  15. Charlie enchaîné a été plus sympa que LesÉchos.fr : nous avons corrigé les fautes de grammaire ET d'orthographe, sans préjuger que l'on ait pu en oublier voir en commettre nous-mêmes...

    Et puisque notre article n'a pas dû atteindre votre "alerte Google", nous vous l'offrons avec un plaisir non dissimulé : http://charlieenchaine.free.fr/?article343

    Bonne lecture et au plaisir.

  16. Erreur dans le lien, il fallait lire http://charlieenchaine.free.fr/?article342
    Merci à la modération de corriger cette bévue.

  17. gardez le moral dit :

    Recours aux stagiaires chez PlaNet Finance d'Attali : "rien n'a changé"
    NOUVELOBS.COM | 07.08.2009 | 17:56
    9 réactions
    Le Monde pointe l'attitude contradictoire de Jacques Attali, qui préside une association, PlaNet Finance, recourant à l'emploi massif de stagiaires alors qu'il s'est déclaré contre ce type de pratique. Génération Précaire souligne avoir déjà dénoncé cette situation en janvier 2008.

    Jacques Attali (AFP)
    Après l'article du Monde de jeudi sur l'emploi massif de stagiaires dans l'association PlaNet Finance présidée par Jacques Attali, le collectif Génération Précaire souligne, vendredi 7 août, avoir déjà dénoncé cette situation en janvier 2008. A l'époque, le même Jacques Attali venait de rendre son rapport sur "la libération de la croissance", dans lequel il préconisait de "dissuader" les entreprises "qui recourent de façon récurrente aux stagiaires pour occuper des postes de travail, au lieu de recruter des jeunes de façon pérenne".
    L'article du Monde montre non seulement qu'"un an et demi plus tard rien n'a changé", mais aussi que le collectif "a eu raison" de pointer du doigt PlaNet Finance à l'époque, estime Nicolas Tamalet, membre de Génération Précaire, joint par nouvelobs.com.
    Le Monde rapportait jeudi que l'association spécialisée dans le développement international de la microfinance, qui oeuvre dans près de 80 pays, recherchait, au 5 août, quatorze stages sur son siège parisien pour des emplois très qualifiés, du type "chef de cabinet du vice-président", ayant une "formation supérieure (grande école, IEP, université)", pour une durée de six mois et une rémunération de 400 euros par mois.

    30 stagiaires pour une centaine de salariés

    Selon une responsable de PlaNet Finance jointe jeudi par Libération, l'association dispose actuellement de 34 stagiaires sur 800 salariés à travers le monde. Mais à Paris, le ratio monterait à 30 stagiaires pour une centaine de salariés, indique le quotidien. Or, en janvier 2008, Génération Précaire estimait qu'un quart des employés parisiens de l'association étaient des stagiaires. Si ces chiffres s'avéraient vrais, la donne n'aurait donc pas beaucoup changé.
    La responsable de PlaNet Finance, elle, dénonce un "faux procès", faisant valoir qu'"on est une association qui n'a pas le budget d'une entreprise commerciale", et que sur la totalité des stagiaires, "un tiers sont d'ailleurs recrutés avec un contrat à la fin."
    "Ces arguments sont les mêmes qu'en 2008", réplique Nicolas Tamalet. Il rappelle qu'en janvier 2008 PlaNet Finance avait déjà apporté un démenti aux accusations : l'association avait indiqué qu'à travers le monde elle employait 539 personnels permanents, 17 bénévoles et 27 stagiaires, et sur le siège parisien 69 collaborateurs et 17 bénévoles séniors.
    Mais Génération Précaire souligne que l'association de Jacques Attali a toujours refusé de recevoir le collectif dans son local parisien, et qu'il est donc "impossible de vérifier" les chiffres.
    Or c'étaient aussi des offres de stages qui avaient alerté en 2008 Génération Précaire. Aujourd'hui, au vu des nouvelles offres, le collectif est convaincu que "ce sont des stagiaires qui se succèdent à des postes à responsabilité et qu'il n'y a que très peu d'embauches". "Pas convaincu" par les arguments de PlaNet Finance, il indique attendre toujours un réponse claire et vérifiable de la part de l'association.

    "Une énième charte de bonne pratique"

    Pour le collectif, la polémique sur PlaNet Finance n'est que la partie émergée de l'iceberg. "En 2006, on évaluait à 800.000 le nombre de stagiaires en France", rappelle Nicolas Tamalet. "En 2008, ils étaient 1.200 million".
    Mais ce ne sont que des estimations car, globalement, c'est difficilement vérifiable. Le collectif continue de réclamer à ce titre un registre unique du personnel. "Ça avance doucement depuis un an", souligne toutefois Nicolas Tamalet, notamment sur la rémunération. D'ailleurs, en payant 400 euros ses stagiaires, Attali ne fait que respecter la loi, sans plus", fait-il remarquer (la gratification mensuelle est passée à un minimum de 398,13 euros pour une durée d'au moins deux mois en juillet 2009). "Mais, preuve en est avec ce qui se passe à PlaNet Finance, rien n'empêche, dans la loi, une entreprise d'abuser du recours aux stages", dénonce-t-il.
    Le collectif, qui a été auditionné dans le cadre de l'élaboration du "Livre vert" pour les jeunes de Martin Hirsch, rappelle que le Haut Commissaire à la Jeunesse lui-même est pessimiste quant à ses chances d'application. "On va se retrouver avec une énième charte de bonne pratique", craint Nicolas Tamalet.
    S. H.-L. (Nouvelobs.com)

    Ah, les belles âmes! faites comme je dis, pas comme je fais!

  18. BA dit :

    La ville de New-York exporte ses SDF en Normandie.

    Michael Bloomberg, maire de New York (d'abord démocrate, puis élu comme républicain, il a rendu sa carte du parti il y a deux ans), a trouvé la solution miracle pour résoudre le problème de la pauvreté dans sa ville : offrir aux SDF un billet sans retour à destination d'où ils veulent dans le monde… Dont la France.

    Et en l'occurrence Granville, petit port de la Manche. Dont le maire n'en revient pas.

    En deux ans, 550 familles ont bénéficié de ce « traitement de faveur » selon le New York Times. Destinations : cinq continents, et 24 pays différents. La seule condition pour être éligible est que le candidat ait un proche qui accepte de le recueillir.

    Et voilà comment une famille de cinq Américains (les deux parents et leurs trois enfants) va se retrouver à Granville, où vit un proche de la mère. Coût du voyage : 6 332 dollars incluant les cinq billets d'avion, ainsi que le train jusqu'à Granville.

    Une bonne affaire pour les finances de New York. La ville est en effet légalement tenue de prendre en charge l'hébergement de ses SDF, à travers le financement du programme d'aide et de refuge des sans-abris, à hauteur de 36 000 dollars par an et par famille.

    Le but est donc de faire des économies « dans l'intérêt du contribuable », selon les mots du maire Michael Bloomberg, mais pour la bonne cause : ailleurs, l'herbe est bien plus verte, il serait vraiment idiot de ne pas saisir cette occasion de repartir à zéro, explique en substance Michael Bloomberg.

    Son homologue de Granville, lui, trouve ça « proprement scandaleux ».

    « Quel cynisme ! Quand j'ai su ça, j'ai tout de suite fait le parallèle avec les charters que l'on affrète en France pour renvoyer chez eux, au Mali ou au Sénégal, les travailleurs immigrés… C'est la marchandisation de la misère ! ».

    Les Granvillais eux-mêmes sont « outrés », rapporte le maire : « Les habitants se sentent très concernés. Ils se disent : “C'est une première, mais ça peut recommencer”. Vous savez, Granville est une petite ville ouverte sur la mer et sur le monde, nous allons accueillir cette famille, et nous sommes prêts à l'aider. Ça doit être très douloureux pour eux. »

    Les cinq nouveaux émigrés auraient sans doute pu plus mal tomber. Mais comment se passe l'intégration pour les autres ? Les pays d'accueil ont-ils leur mot à dire ?

    Le directeur-adjoint du cabinet d'Eric Besson assure qu'il n'est pas au courant : « Pour nous, ça n'existe pas. Nous n'avons pas eu connaissance de cette affaire. Nous n'avons été contactés ni par le consulat ni par la police aux frontières. Je suis interrogatif. On va faire une enquête approfondie. »

    Du côté de la police aux frontières, on n'en a « pas entendu parler ».

    Quant à la préfecture de la Manche, elle n'a pas reçu de demande de titre de séjour.

    http://www.rue89.com/2009/08/07/debarquement-new-york-exporte-ses-sdf-en-normandie

  19. BA dit :

    Nouveau scandale à la Société Générale : la banque a dû reconnaître, jeudi 6 août, que deux de ses dirigeants étaient soupçonnés par l'Autorité des marchés financiers de «manquement d'initiés».

    Jean-Pierre Mustier, responsable de Jérôme Kerviel, est soupçonné d'avoir bénéficié d'informations privilégiées qui l'ont conduit à vendre la totalité de son portefeuille boursier à l'été 2007. Il a démissionné de la banque jeudi soir.

    Mais le deuxième cas est encore plus intéressant. Administrateur de la banque, tout en dirigeant un fonds de la Société générale aux Etats-Unis, Robert Day a vendu début janvier 2008 pour plus de 140 millions d'euros de titres. Sur l'année 2008, l'ensemble de ses cessions ont représenté 217 millions d'euros ! Sans que personne semble s'en émouvoir.

    http://www.mediapart.fr/journal/economie/070809/societe-generale-quand-un-administrateur-liquide-pour-217-millions-d-euros-d

  20. Maxime (PC, PG, NPA) dit :

    Petite news du Chili concernant les présidentielles !

    Jusqu'à pésent (enfin depuis la fin de la dictature) au Chili c'était un peu le bipartisme avec une droite néo-libérale assez dure et une coalition gauche-centre droit (dont est issue la mère Bachelet). Il y a donc un candidat de chacun de ces deux camps en course. C'est des vieux dinosaures de la politique ! Par exemple le candidat de "gauche" est un mec qui a déjà était président il y a dix ans ! C'est marrant ! Et pis le candidat de droite c'est un milionnaire qui a dans la poche les médias, les grandes distributions... (Finalement c'est pas si éloigné que ca de la situation en France ! lol !)... Et bien depuis quelques mois, y'à un petit bonhomme qui est venu foutre un peu le boxon là-dedans ! Il s'appele Marco Enriquez-Ominami, 36 ans... Député socialiste de l'aile gauche du partie, il a quitté le PS pour se lancer dans la course... Désormais, dans les sondages, il talonne de peu les deux autres candidats encore un peu en tête (le premier étant celui de droite)... Ce qui est intéressant aussi dans l'histoire, c'est que le jeune Marco, n'est autre que le fils de Miguel Enriquez, dirigeant du MIR qui fut tué par les Carabineros lors d'une fusillade (cf le film Rue Santa Fe)... Enfin voilà, ca bouge beaucoup la politique chilienne et finalement la configuration est un peu la même partout !

  21. Hold-up dit :

    @BA

    Post N° 19

    Qu'est -ce que c'est beau, le " libre marché " !
    A condition d'être vachement " libre ", c'est à dire d'avoir accès à une source d'information occultée.
    Au final ça fait très peu de personnes " libres", quelques maître du monde, une armée surpuissante à la botte, et un pouvoir largement corrompu par la tête comme un poisson pourri.
    J'oubliais. Dans le lot, il s'agit de ne pas omettre le nécessaire baragouinage sur l'Éthique. Plus les maîtres ravagent, plus ils nous parlent d'Éthique.

    Je ne connais pour ma part qu'une instance Éthique véritable : le peuple. Le peuple constitué de sujets conscients, cultivés, éduqués et informés - prêts à prendre la relève et à balayer tous les corbeaux planétaires qui poussent à un nouveau conflit mondial pour s'enrichir encore et encore.
    Nos demi-dieux de l'Olympe ont toujours faim et soif, ils en veulent toujours plus. Hélas pour ces derniers, ce ne sont que des mortels et la bonne nouvelle c'est que nous aussi. C'est pourquoi nous renverserons la table au même moment qu'eux.

  22. Pulchérie D dit :

    @ Maxou 12
    "Apparemment, G.F. est une femme"
    Points sur le i : consultez son CV, vous verrez sa photo etc
    http://petitjournaleco.hautetfort.com/files/CV%20Gaelle%20Fleitour.pdf`

    Pauvre fille lancée dans le journalisme à la petite journée.
    On lui a demandé une attaque contre la gauche.
    Ben! faut bien travailler

  23. Gilles dit :

    @Jean-Luc Mélenchon
    @Toutes et tous

    Merci à vous de repréciser les notions d'unité et d'invisibilité de notre république et de la souveraineté populaire. Oui, notre république est la communauté légale et c'est important, rafraichissant d'entendre un responsable politique aujourd'hui qui parle et précise cela comme le rappel, du fait colonial et arbitraire, des accords Matignon et de Nouméa ainsi que des tristes faits des assassinats de la grotte d'Ouvéa.

    Les notions d'unité et d'indivisibilité de la République française, de la souveraineté populaire et de la communauté légale, de l'égalité des droits sont primordiales pour tout républicain a fortiori de gauche et socialiste membre du Parti de Gauche. Par extension, chaque français, chaque citoyen quel que soit ses opinions devrait les mettre en avant. Malheureusement aujourd'hui à droite (beaucoup), à gauche (aussi pas mal) baffoue ces principes ou les rédiculisent ou les enterrent. Pour ne citer que le rapport Balladur, l'acte 2 de la décentralisation, la loi de 1982 sur la décentralisation, les statuts de la Corse, les intégristes des particuliarismes culturels, liguistiques locaux ou régionaux, les partisans de l'autonomisation des territoires (sic), de l'intégrisme décentralisateur style Ségolène Royal, des notions de pays, de territoires, d'intercommunalités machin truc,bidule, des communautés et des communautarismes religieux ou autres, des différences de droits sous couvert de droit à la différence et à la lutte contre les descriminations, les individualistes libéraux-libertaires... oui tout cela affaiblit notre république (communauté légale) basée sur l'unité et l'indivisibilité de la république, la souveraineté populaire et l'égalité des droits.

    J'espère que les notions d'unité et d'indivisibilité de la République, de la souveraineté populaire, de l'égalité des droits seront inscrits noir sur blanc dans les textes et le projet du Parti de Gauche.

    Sur la Nouvelle Calédonie, les échéances sur son avenir et son devenir arrive à grands pas. Nous savons que certains Caldoches, coloniaux ou établis depuis peu ne céderont rien et seront prêt à tout. Le statut d'indépendance-association avec la République française est seul qui vaille et qui soit viable pour la Nouvelle Calédonie. Mitterrand, Pisani et Jean-Marie Djibaou l'avaient compris et acté dans le temps et dans l'Histoire.

  24. marillion dit :

    Cette gaelle fleitour ira rejoindre christine clerc et catherine nay les petites soeurs des riches.

  25. Gilles dit :

    @ à toutes et tous

    Je retransmets le document que je viens de voir sur le site de nos camarades du PG Midi Pyrénées.
    http://www.prs12.com/spip.php?article10231

    Juillet 2009, un feu d’artifice libéral au Parlement Européen. Quel a été le vote des eurodéputés socialistes et Verts ?
    vendredi 7 août 2009.
    Source : http://pgna07.canalblog.com/
     
    Le 14 juillet, alors que nous sommes frappées par la crise, que nous espérons et attendons de l’Europe des décisions pour changer les choses, nos euro-députés ont élu Jerzy Buzek président du Parlement Européen.
    "Avec Jerzy Buzek comme nouveau président, le Parlement européen est à présent représenté par un membre de l’aile ultraconservatrice du Parti Populaire Européen," a déclaré Lothar Bisky, président du Groupe de la Gauche unitaire européenne/Gauche verte nordique au Parlement européen.
    Comment a été élu ce Président de droite ?
    Tout d’abord avec l’absence complaisante de candidature socialiste (ou plutôt social-démocrate) et Vert.
    Seule exception, notre groupe Gauche Unitaire Européenne/Gauche Verte Nordique, dans lequel siègent les élus du Front de Gauche, qui présentait Mme Eva-Britt Svensson.
    La Droite libérale européenne peut donc remercier les socialistes et les Verts de s’être absentés de cette élection et donc de ne pas avoir ouvert le débat sur les orientations politiques de la Présidence du Parlement pour les années à venir.
    Nous souhaitons bon courage aux députés socialistes et Verts pour expliquer leur attitude à leurs électeurs !
    Qui a élu Jerzy Buzek ?
    Ce n’est même pas un mystère, les chiffres parlent :
    Avec 89 suffrages, Eva-Britt Svensson, seule candidate de gauche, a réalisé un score qui va bien au delà du nombre des députés de notre groupe (35). Il y a eu 54 députés d’autre groupe qui ont voté pour notre candidate.
    Pour mémoire, en ajoutant les députés Verts/ALE avec les députés de « L’Alliance Progressiste des Socialistes et des Démocrates (APSD) le groupe où siègent les 14 socialistes français, on aboutit au total de 262.
    Si on compare 54 à 262, on comprend bien que les Verts et Socialistes ont majoritairement voté pour élire un Président libéral de droite. Les actes parlent plus que les discours !
    Alors qu’ils crient au loup dès qu’ils entendent le nom de « Barroso » pour nous enfumer et nous endormir, ils élisent un Président qui n’est qu’un clone politique de ce même « Barroso ». Un peu de cohérence serait bienvenue !
    Du Manifesto du PSE au vote pour élire le Président du Parlement Européen, c’est comme du rêve à la réalité, c’est abracadabrantesque !
    Face à cette situation déplorable, nous disons aux électeurs de Gauche qu’ils peuvent compter sur les députés du "Front de gauche" et de la GUE/NGL pour résister à ces politiques désastreuses et les aider à intervenir pour imposer d’autres choix.

  26. Gilles dit :

    @Jean-Luc Mélenchon
    @Toutes et tous

    La Mission Internationale dénonce la répression brutale contre les manifestations pacifiques au Honduras
    vendredi 7 août 2009.

    Tegucigalpa, 30 juillet 2009

    La Mission Internationale de Solidarité, d’Observation et d’Accompagnement au Honduras dénonce la répression brutale du Gouvernement de facto du Honduras, avec à sa tête le golpiste Roberto Micheletti, contre des milliers de personnes qui manifestent aujourd’hui contre le Coup d’Etat, dans le cadre de l’appel à la Grève nationale générale du secteur public les 30 et 31 juillet. Le Front National contre le Coup d’État organise depuis 33 jours des mobilisations quotidiennes.

    La Mission Internationale de Solidarité, d’Observation et d’Accompagnement, organisée par le Réseau Bi-régional ’Enlazando Alternativas’, dénonce devant la Communauté Internationale l’action des troupes de l’Armée et des forces spéciales de la Police Nationale du Honduras, qui ont attaqué aujourd’hui des milliers de manifestants pacifiques, avec des armes à feu, des projectiles en bois et en caoutchouc et des gaz lacrymogènes - également lancés depuis des hélicoptères -.

    Le Comité des Familles de Détenus Disparus au Honduras (COFADEH) informe qu’il y a des centaines de blessés (parmi lesquels des journalistes) et de détenus. Nous avons observé que de nombreuses femmes ont été victimes de violence policière et militaire, et nous avons recueilli des témoignages de manifestantes qui ont été maltraitées et frappées brutalement (des coups à caractère sexuel ont été reportés ainsi que des menaces de viols). Des mineurs ont par ailleurs été agressés et détenus.

    Cofadeh informe que plus d’une centaine de personne ont été blessées à l’occasion de l’expulsion violente menée par la Police et l’Armée près de Tegucigalpa, et un professeur et membre de la Copemh (Confédération des Professeurs d’Education Moyenne du Honduras) a reçu un tir par balle à la tête et est entre la vie et la mort. Roger Abraham Vallejo Soriano (38 ans) a été blessé alors que les manifestants, parmi lesquels de nombreux professeurs, réalisaient une action de protestation pacifique et occupaient une route, dans le cadre du premier jour de grève nationale du secteur public contre le Coup d’Etat. Le professeur est actuellement soigné à l’Hospital Escuela où les médecins tentent de lui sauver la vie.

    Nous exigeons le respect de l’intégrité physique et morale des personnes qui manifestent contre le Coup d’Etat et le Gouvernement de facto de Roberto Micheletti, et des journalistes qui couvrent les mobilisations dans l’exercice de leur profession. Nous demandons également la libération immédiate des personnes détenues arbitrairement.

    Les Membres de la Mission Internationale de Solidarité, d’Observation et d’Accompagnement se sont rendus avec les organisations de Droits Humains au Poste de Police du quatrième secteur de la capitale hondurienne, où sont détenues près de 80 personnes, afin de rendre compte du traitement reçu par les personnes maintenues en détention. Nous avons observé des blessures graves chez les détenus du fait des coups reçus.

    Parmi les personnes blessées on trouve Carlos H Reyes, Coordinateur du Front National contre le Coup d’Etat, Président du Syndicat STIBYS, dirigent du Bloc Populaire et candidat officiel indépendant à la Présidence de la République. Juan Barahona, l’autre coordinateur du Front National contre le Coup d’Etat, est également détenu.

    Le Front National contre le Coup d’Etat, à l’initiative de l’appel à manifestation, dénonce les actes répressifs qui ont lieu à d’autres endroits du pays où se déroulent des blocages de routes et des manifestations.

    Malgré la forte répression, le Front National contre le Coup d’État annonce la poursuite des mobilisations.

    « Vous, organismes internationaux, faites quelque choses pour nous, il faut mettre un terme à tant de violence », nous implore une professeur agressée lors de la manifestation et qui s’est réfugiée dans le Centre d’Etude de la Femme à Tegucigalpa.

    La Mission Internationale de Solidarité, d’Observation et d’Accompagnement est composée de :

    Nora Cortiñas, Mères de la Place de Mai-Ligne Fondatrice / Jubilé Sur (Argentine)

    Thomas Wallgreen, Conseiller du Parti Social-démocrate de Finlande à Helsinki / Coalition for comprehensive democracy – Vasudhaiva kutumkakam (Finlandia)

    Mauricio Valiente, Commission Espagnole d’Aide au Réfugié-CEAR (Espagne) le Père Efrén Reyes, du Service International Chrétien de Solidarité avec les Peuples d’Amérique latine (SISCAL)

    Oscar Romero, SICSAL (El Salvador)

    Claire Chastain, Relations Internationales du Parti Communiste Français - Parti de la Gauche Européenne (France)

    Martha Figueroa Mier, Marche Mondiale des Femmes (Méxique)

    Bernadete Esperança Monteiro, Marche Mondiale des Femmes (Brésil)

    Tom Kucharz, Ecologistas en Acción /Transnational Institute (Espagne)

    La Mission Internationale de Solidarité, d’Observation et d’Accompagnement au Honduras, à laquelle participe des réseaux, mouvements sociaux et ONG, des organisations de Droits Humains et des responsables politiques d’Europe et d’Amérique latine, est organisée par le Réseau birégional Europe - Amérique latine et Caraibe ’Enlazando Alternativas’

  27. Gilles dit :

    @ toutes et tous

    L’ALTERMONDIALISME EN DECLIN

    Par Jacques Nikonoff, ancien président d’Attac, porte-parole du Mouvement politique d’éducation populaire (M’PEP)

    http://www.m-pep.org/spip.php?article1464

    Tribune publiée par le journal Libération le 7 août 2009.

    Les 8, 9 et 10 août 2003, combien étions-nous sur le plateau du Larzac dans l’Aveyron : 150 000 ? 200 000 ? Davantage encore ? À l’appel de mouvements altermondialistes, il s’agissait de stopper l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et de clamer « Le monde n’est pas une marchandise ! ». L’OMC devait en effet se réunir au Mexique, à Cancun, du 10 au 14 septembre 2003. À son programme : livrer l’ensemble des services, du commerce agricole et des ressources naturelles à une poignée de firmes multinationales.
    Ces journées du Larzac devaient mêler fête, musique, culture et débats. Dans une ambiance extraordinaire, chaleureuse, combative, ce rassemblement était le plus important jamais organisé par les altermondialistes qui étaient à leur apogée. Ils avaient réussi à briser l’hégémonie intellectuelle de l’idéologie néolibérale et à redonner de l’espoir.
    Depuis, la dynamique s’est enrayée.
    Le 18 août 2003, dans le journal Libération, alors président d’Attac, je publiais une tribune qui allait faire couler beaucoup d’encre. Elle était intitulée « Après le Larzac, de nouveaux défis », et attirait l’attention sur quatre défis que devait relever le mouvement altermondialiste : clarifier son identité ; mieux définir les alternatives ; construire les alliances victorieuses ; améliorer la démocratie interne.
    Ces défis restent encore à relever, car la galaxie altermondialiste est aujourd’hui dans l’impasse et tourne en rond, au moment où, paradoxalement, la crise légitime son action passée. Prenons quatre exemples :
     Il n’existe plus de grands rassemblements altermondialistes. Ils étaient la « vitrine » du mouvement et se tenaient lors des sommets du G8 ou de l’OMC, ou encore lors des forums sociaux mondiaux et européens. Nul n’avait réussi à organiser des rassemblements internationaux d’une telle ampleur et sur un contenu aussi avancé.
     Aucun forum social national n’a pu voir le jour en France. L’un des slogans du mouvement altermondialiste était « penser global et agir local ». C’est pourquoi les forums sociaux devaient s’articuler entre différents échelons : mondial, continental, national, local. Pourtant, en France particulièrement, il n’a jamais été possible de mettre sur pied un forum social national. Pourquoi ? Les mobilisations seraient-elles pertinentes à l’échelle mondiale, européenne et locale, mais pas à l’échelle nationale ?
     alors qu’une vague formidable de plusieurs centaines de forums sociaux locaux s’était développée, notamment en France, ils sont aujourd’hui, dans la plupart des cas, abandonnés. Pourquoi ?
     Les élections européennes de juin 2009 ont marqué la confusion et l’éclatement idéologique du mouvement altermondialiste. Déjà, en 2005, lors de la bataille contre le traité constitutionnel européen, plusieurs organisations altermondialistes étaient restées en retrait ou avaient même mené campagne en faveur de ce traité, symbole de l’eurolibéralisme. Trois éléments sont révélateurs :
    Dans certaines organisations, des dirigeants estiment désormais que le clivage du traité constitutionnel européen et sa copie conforme, le traité de Lisbonne, serait aujourd’hui « dépassé ».
    Le mouvement altermondialiste a été totalement absent de la campagne des élections européennes. Celle-ci n’était pourtant que la suite logique des combats de 2005 contre le traité constitutionnel européen et de 2008 et 2009 contre le traité de Lisbonne. Sans s’engager en faveur de telle ou telle liste, le mouvement altermondialiste aurait du appeler à ne pas voter en faveur des listes s’étant prononcées pour le traité constitutionnel européen et le traité de Lisbonne. Le mouvement altermondialiste n’aurait pas été « corrompu » par la politique, il aurait témoigné de sa cohérence et de son esprit de suite.
    Le cas de José Bové illustre probablement le mieux les dérives d’une partie du mouvement altermondialiste, car il fait partie de ceux qui considèrent que le clivage sur le traité de Lisbonne est dépassé. Il annule ainsi tous les beaux combats qu’il a menés précédemment comme syndicaliste agricole.
    Au total, le déclin du mouvement altermondialiste a créé un vide dans l’espace public, que personne n’est encore parvenu à combler.
    Fin novembre, se tiendra à Genève la 7e conférence ministérielle de l’OMC. Elle coïncidera avec le 10e anniversaire du sommet de Seattle qui avait marqué les débuts du mouvement altermondialiste. C’est une occasion à ne pas manquer ! Le mouvement altermondialiste devrait en profiter pour se mobiliser et clarifier ses positions. Le libre-échange préconisé par l’OMC, en effet, est une guerre commerciale de tous contre tous, qui écrase les salaires et détruit l’emploi. En outre, il est la première source de pollution puisque les transports représentent 55% de la consommation de pétrole dans le monde et c’est la première cause d’émissions de gaz à effet de serre (41% en France). Toute action qui prétend agir sur l’environnement, l’emploi et les salaires doit donc commencer par préconiser des mesures protectionnistes. Le mouvement altermondialiste va-t-il oser prononcer le mot ?
    Dix ans après Seattle, tous à Genève fin novembre 2009 ! Pour mettre fin à la concurrence entre les peuples, pour la coopération entre les nations, il faut ralentir le commerce international et choisir un protectionnisme universaliste !

  28. 4 Août dit :

    @ (H)adrien

    Je n'y avais pas pensé... Mais c'est vrai que ce serait intéressant de remplacer le sénat par une assemblée tirée au sort, paritaire et représentative du peuple. Demander l'avis du peuple plutôt que celui des pensionnaires d'une maison de retraite lors d'une seconde lecture, en voilà une révolution !

  29. gardez le moral dit :

    @23
    Catherine Nay n'est-elle pas l'épouse d'Albin Chalandon, qui mit le "pied à l'étrier" (!) à Rachida Dati, entre autres?

  30. Pulchérie D dit :

    @ 26
    Le mouvement altermondialiste qui aujourd'hui, s'essouffle jusqu'à l'évanouissement, ne constitue qu'une première phase, celle élaborée par des intellos ne connaissant pas la faim, ni les autres besoins essentiels de la vie..
    Le cas José Bové me dégoûte de plus en plus. Certes, il a fait de la tôle "pour ses idées".Mais en avai-il de sérieuses? Il m'apparaît de plus en plus, et cela me fait mal, comme un arriviste peu intelligent. Il s'est livré à un autre arriviste, rusé, génial dans son sinueux parcours de reptile. Pauvre Bové.
    Mais un autre altermondialisme se construit chez les pauvres, en Amérique du Sud, qui un jour éclairera le monde de nos pauvres occidentaux d'Europe, à bout de patience et de résignation.
    Nikonoff livre ses propos pleins de désillusion au torchon qui ose s'intituler "Libération".
    Ce n'est pas en faisant la fête sur le Larzac qu'on arrivera à quelque chose.
    "N'entendez-vous pas au loin, la révolte qui gronde ?".
    Bové se révèle : c'est un sot, qui a chèrement payé des sottises qui ne servent à personne.
    L'altermondialisation se construira sur des échecs de moins en moins nombreux.
    Et puis, elle devra prendre la place de la mondialisation, de plus en plus décrépite.

  31. 4 Août dit :

    "Sur son blog, Jean-Luc Mélenchon exprime l'urgence de la situation en Nouvelle-Calédonie."

    http://www.marianne2.fr/Nouvelle-Caledonie-il-est-temps-de-calmer-le-jeu_a181733.html

  32. Pulchérie D dit :

    A Vannes, la guerre en Afghanistan ne passe pas (Le Parisien, 7 août 2009)
    http://www.leparisien.fr/politique/a-vannes-la-guerre-en-afghanistan-ne-passe-pas-07-08-2009-600671.php

    Mécontentement
    Après la cérémonie organisée mardi à Roissy pour le retour du corps du caporal Anthony Bodin, tombé dans une embuscade en Afghanistan, le ministre de la Défense, Hervé Morin, lui a rendu un dernier hommage hier, à Vannes, dans la cour du 3 e RIMa (régiment d’infanterie de marine). Très attachée à son régiment, la population de Vannes voit avec inquiétude la liste des militaires morts ou blessés en Afghanistan s’allonger.
    « Mais qu’est-ce qu’on fait là-bas, pour des cailloux sans intérêt ? » s’emporte un Vannetais. Un sentiment très largement répandu, malgré les paroles du ministre de la Défense citant André Malraux : « La France est la France lorsqu’elle assume une part de la noblesse du monde. »
    Au Bar de l’Armée, les paroles se libèrent. « Personne ne comprend l’intervention des garçons là-bas et surtout les mauvaises conditions dans lesquelles on les y envoie. »

    Sous-équipés
    Un ancien militaire raconte comment, selon lui, leur préparation au terrain est insuffisante, sans parler de l’équipement : « Les hélicoptères sont si vieux qu’ils tombent toujours en panne. Il faut prendre une pièce sur l’un pour faire voler l’autre. » Les Vannetais eux-mêmes font souvent écho aux propos des jeunes soldats et répètent combien ils se plaignent de devoir acheter sur leur solde les équipements que l’armée n’a pas les moyens de leur fournir. « Si tu n’achètes pas ton viseur de vision nocturne, tu n’en as pas. Alors pour ta peau, tu le fais… »
    « Les talibans sont mieux équipés que nous, c’est tout dire », révèle au reporter du Parisien un militaire qui conserve l’anonymat, qui affirme que les blindages sont insuffisants.

    Je me souviens que ce fut le cas des soldats américains, qui renforçaient
    eux-mêmes le blindage de leurs véhicules en utilisant des carcasses de tanks détruits.(note de Pulchérie D)

    Et un haut gradé anglais déclare que la présence anglaise en Afghanistan
    durera au moins jusque 2050.
    Gamelin disait en 1939 que l'armée française était la mieux équipés au monde.
    Les guerres changent, mais la cervelle des généraux reste la même.

  33. Pulchérie D dit :

    Vous aurez corrigé l'avant-dernière ligne du post 32, marci

  34. Pulchérie D dit :

    Mademoiselle Gaëlle Fleitour, les gens qui écrivent sur ce blog n'ont décidément
    pas d'orteaugrafe. Soyez indulgente, m****ci.

  35. BA dit :

    Crise économique : Xavier Darcos, apôtre du pape Benoît XVI.

    « Une clarté traversant les sombres nuées ». Habitué aux critiques après ses propos en Afrique ou en Israël, le pape a trouvé une voix plus amène pour louer son discours sur l'économie.

    Xavier Darcos, le ministre du Travail français, chante ainsi les louanges de Benoît XVI dans un point de vue sur « l'encyclique sociale du pape publiée le 7 juillet ».

    Le point de vue de Xavier Darcos vient d’être publié par l'Osservatore Romano du 4 août, le quotidien du Vatican.

    « Jean-Paul II avait frappé l'opinion par le combat de l'Esprit qu'il incarna contre le marxisme soviétique et stalinien. Mais il critiqua aussi les dérives du capitalisme généralisé et anomique. Avec le même souffle, le pape Benoît XVI dresse un constat sévère des dérives criminelles de la mondialisation, dues à une finance fondée sur le gain immédiat de quelques-uns. Ses analyses sont précises, illustrées et vastes, estime notamment Xavier Darcos. Elles démontrent l'aliénation d'une humanité, ravagée par une inégalité insupportable entre les êtres, les sociétés et les nations ».

    « Ouvrons les yeux : le progrès vorace, fondé sur des ressorts matériels et spéculatifs, a échoué. Le monde se dévore lui-même, tel Cronos mastiquant ses propres enfants. L'Église propose un autre choix : un « développement intégral », qui assure une émancipation humaniste partagée », commente encore le ministre du Travail

    Avant de conclure : « Rarement un pape aura touché d'aussi près le réel pour en disséquer les maux et pour proposer, avec pragmatisme et lucidité, les plus utiles contrepoisons. Puisse son message être entendu ! ».

    Contactés par LCI.fr, les services de Xavier Darcos expliquent que : "le commentaire de l'encyclique Caritas in veritate écrit par le Ministre et publié dans l'Observatore Romano est la contribution du gouvernement français effectuée à la demande de notre ambassade au Saint-Siège" et rappellent que "d'autres gouvernements, premiers ministres ont réagi à cette encyclique", citant Angela Merkel.

    Le ministre Xavier Darcos fait-il une entorse au principe de laïcité en affichant ouvertement son soutien à la vision du pape ? Guide-t-elle son action au ministère ? Ne craint-il pas que cette prise de position lui soit reprochée?

    "Sur le principe de laïcité", le ministère rappelle à LCI.fr "que le Ministre est l'homme de la loi de 2004 sur les signes "ostensibles" et donc n'a pas de preuve de laïcité à témoigner".

    Catholique pratiquant, Xavier Darcos est en outre un avocat infatigable du travail le dimanche auquel sont pourtant opposés de nombreux chrétiens.

    Des groupes catholiques applaudissent déjà le "point de vue" de Xavier Darcos. Sur chretiente.info, un site qui prône "une application à la lettre des consignes de nos Saints Pères les Papes", on voit dans cette prise de position "un espoir au Gouvernement" après la déception du départ de Christine Boutin et alors que Philippe de Villiers se rapproche de Nicolas Sarkozy.

    "C'est extraordinaire de lire de telles lignes sorties de la plume d'un ministre de la République française, lit-on sur le site, Chapeau bas, monsieur le Ministre. Puissent vos propos être suivis d'actes pour la Famille d'abord, puis pour le travail, les relations sociales et la solidarité". Quelque ligne plus bas, le site chretiente.info dénonce encore la politique "pro-mort" du gouvernement Sarkozy qui finance le planning familial...

    Ces mêmes groupes avaient exigé des excuses de Xavier Darcos lorsqu'il avait violemment condamné les propos du pape sur le préservatif. Le 29 mars 2009, sur Radio J, celui qui était encore ministre de l'Education Nationale avait affirmé qu'"aller dire en Afrique qu'il ne faut pas utiliser le préservatif, c'est criminel".

    Le changement de ton est spectaculaire. De "criminel", le discours de Benoît XVI est donc devenu quelques mois plus tard "une clarté traversant les sombres nuées". Le ministère du Travail Xavier Darcos n'a pas souhaité commenter ce décalage auprès de LCI.fr, affirmant simplement que "cette question sur le préservatif n'a rien à voir avec l'encyclique".

    http://tf1.lci.fr/infos/economie/conjoncture/0,,4507410,00-xavier-darcos-apotre-du-pape-.html

    Je ne comprenais pas pourquoi Xavier Darcos favorisait autant les écoles catholiques quand il était ministre de l’Education Nationale.

    Maintenant, ça y est.

    Je viens de comprendre.

  36. Alexandria dit :

    @ (H)adrien 18.
    En France, il subsiste un cas — le seul, je crois — de tirage au sort : le jury populaire. Or nos "zélites" font tout, à l'heure actuelle, pour les évincer : tribunaux d'exception (terrorisme), pourvoi en appel comme dans le procès Fofana et alii, quand le jury "n'a pas bien tranché". Bien sûr, un juriste serait mieux placé que moi pour développer. Je signale aussi, au cas où, le livre remarquable de Jacques Rancière, La haine de la démocratie.
    Salut à tous, merci à Jean-Luc.

  37. Alexandria dit :

    @ BA 19. et Hold-Up 20.
    Voici ce que j'ai posté au pied de l'article du Figaro :
    "La course aux lampistes"
    "Pourquoi ne parlez-vous ni de l'éditorial dans le Financial Times de Nouriel Roubini (à juste titre réputé plus lucide que vos propres économistes), qui avait alerté M. Mustier, ni de la faible proportion d'actions SG dans sont portefeuille. Continuez à tirer courageusement sur les lampistes : voilà qui rehaussera votre réputation d'indépendance et votre crédibilité...
    Alexandria"
    Et voici ce que j'ai trouvé dans Investir.fr :
    "Si la pratique des bonus a la peau dure sur la place de Paris comme ailleurs, celle des fusibles et des lampistes aussi. Ainsi, l’Autorité des marchés financiers (AMF), le régulateur boursier français, a ouvert une procédure pour manquement d’initié à l’encontre de Jean-Pierre Mustier, un des plus hauts et des plus brillants cadres dirigeants de la Société Générale et patron incontesté des activités de banque de financement et d’investissement du groupe jusqu’à ce que l’affaire Kerviel éclate.

    "Les faits reprochés à Jean-Pierre Mustier n’ont aucun lien avec cette affaire. Ils lui sont antérieurs de plus de six mois et concernent sa décision prise à titre personnel le 21 août 2007 de vendre une grande partie de son propre portefeuille boursier. Cette décision, Jean-Pierre Mustier explique l’avoir prise en réaction à la lecture d’un article paru la veille dans le Financial Times qui relatait des mouvements enregistrés sur le marché des bons du Trésor américain inédits depuis le krach d’octobre 1987.

    "Pour ce fin connaisseur des marchés financiers à la compétence unanimement reconnue, le doute n’est alors plus permis : la planète financière, déjà sur le point de sombrer dans une crise de liquidité sans précédent pour s’être perdue dans le recyclage aussi inconsidéré que dangereux des désormais tristement célèbres subprimes - ces prêts immobiliers consentis aux ménages américains réputés insolvables -, risque à l’évidence, et pour couronner le tout, d’être dévastée par une crise systémique.

    "Parmi les grands noms de la finance internationale, Jean-Pierre Mustier n’a à l’époque a priori pas été le seul à redouter l’apocalypse financière. Ne fait-on pas aujourd’hui quotidiennement l’éloge du très visionnaire professeur à la Stern School of Business de la New York University Nouriel Roubini, surnommé « Dr Doom » (« Dr Catastrophe » en français) par le New York Times, pour avoir été le premier économiste à prévoir à la même époque ni plus ni moins que l’effondrement du crédit doublé d’un krach majeur du système financier, ainsi que l’entrée en récession de l’économie américaine.

    "Alors, sur quel fondement de sa réglementation l’AMF peut-elle faire grief à Jean-Pierre Mustier d’avoir voulu solder son propre portefeuille le 21 août 2007 ? En vertu de quoi le gendarme de la Bourse peut-il arguer d’un manquement d’initié dès lors que celui qui en est soupçonné déclare s’être appuyé sur un article de presse pour prendre une décision qui, loin de porter sur ses seules actions Société Générale (conservées pour moitié), concerne l’ensemble de son portefeuille ? Un portefeuille qui, conformément à la réglementation en vigueur, était composé sous forme d’actions en vif uniquement de titres de sa banque et, pour le reste, soit en l’occurrence pour plus de 90 % des sommes en jeu, de parts de fonds d’investissement (Sicav ou FCP).

    "« ?Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir?» Jean de La Fontaine

    "Gageons que la procédure engagée apportera les bonnes réponses à ces questions. Car, aujourd’hui, la fulgurante carrière d’un homme au demeurant respectable et respecté risque fort de s’en trouver ruinée.

    "En regard de cette sévérité vis-à-vis d’un homme seul, il est permis de s’interroger sur la raison qui, selon nos informations, aurait poussé au creux de l’été l’éminent collège de l’AMF à convenir que, dans l’intérêt de la place, de sa réputation et de sa compétitivité, aucun grief ne saurait être formulé à l’encontre de nos établissements bancaires tous confondus. Ils ont pourtant été l’objet ces derniers mois d’une série d’enquêtes sur de possibles manquements à la bonne information du marché tout au long de cette crise monétaire, bancaire et financière jamais vue. Toujours selon nos informations, ces enquêtes diligentées par les services de l’inspection de l’Autorité des marchés financiers et transmises pour certaines au parquet concluraient à de lourdes charges pour au moins un établissement. Mais «?que voulez-vous, comme le justifie sans état d’ me un initié de la régulation boursière française, l’AMF - qui, rappelons-le au passage, a déjà enterré dans les premiers jours de l’été le dossier EADS pour la partie qui concerne Lagardère SA et Daimler - aurait mauvaise grâce à tirer une balle dans le pied de la place financière qu’elle est chargée de surveiller?». Surtout qu’à la City comme à Wall Street «?the show must go on?».

    "Aucun établissement de renom ne paraît aujourd’hui outre-Atlantique et outre-Manche devoir être inquiété pour des faits répréhensibles qu’il aurait pu commettre à la veille comme durant ces deux années aussi folles que troubles pour la finance et l’économie mondiales. Alors, à quoi bon vouloir apparaître plus royaliste que le roi ? Se parer de fausses vertus à moindres frais sur le dos de boucs émissaires sauverait les apparences de l’application de l’engagement, affirmé avec force par le président de la République, d’une réforme salutaire de la finance mondiale… On en doute."

    En somme, défense d'avoir des lectures hétérodoxes (Roubini, Krugman, Jorion, Lordon)...

  38. Eruc Jamet dit :

    Dis ce que tu as à dire. Le reste on s'en fout !

  39. hélianthe43 dit :

    Jean-Luc, C'est vrai que cette impression de travail fait main est très sympathique. Et à votre niveau, à votre façon de vous exprimer, de dire les choses, je n'y ai toujours vu que des fautes de frappe, pas de français. C'est très "petit" cette réflexion qui ressort plus de l'insulte de roquet que de l'observation loyale. Prouve-t-il ce journaliste que c'est lui qui tape ses écrits, qui même les rédige "en bon français" ou a-t-il des dactylos formées à présenter des textes "corrects". Ce n'est pas la peine que vous vous arrêtiez à ces blabla de si peu d'intérêt.

  40. Renaud dit :

    Impression sur la Nouvelle Calédonie.

    Je viens,Jean-Luc Mélenchon, de m'imprégner de votre courrier dans lequel l'homme social rappelle à quel point la Calédonie est un pays aux diverses spécificités.

    Institutionnelle d'abord avec son statut bien à part de pays avec un petit "p", historique ensuite avec ses revendications coutumières face au fait colonial.

    Il est indeniable que l'avant 84 fût ancré dans un développement aux déséquilibres compensés, stable et pourrie, républicaine et bananier, développant le libéral, contenant le coutumier...
    Ne sommes nous pas dans une forme d'entropie ?

    Mais ce n'est pas si simple. Car il faudrait pour être complet rappeler aussi les implications culturelles transversales, l'amour partagé, la protection identique d'un coté comme de l'autre, des intérêts pour son Pays...

    Les Accords de Matignon, de Nouméa se sont voulus moteurs d'une feuille de route. Reconnaissance du fait colonial et émancipation.
    La voix choisie ici par les "loyalistes" comme les "indépendantistes" est évidement sujette à des interprétations différentes.
    Cyrulnick expliquerai mieux que moi à quel point l'amour dont je parle plus haut peut aider à des interprétation différentes d'un texte !
    Mais nous ne sommes pas,contrairement à ce que l'on lit ici où là, dans un clivage gauche / droite. Indépendance/ non indépendance.

    Je propose d'explorer ici "la voie du milieu". Tenter de regarder les choses sans passion. Spectateur et acteur à la fois, forcément pas objectif,mais avec la volonté de l'être.

    Nombres de Caledoniens ou de Métropolitains avec ou sans droit de vote, sont favorables à une émancipation. L'autonomie progressive est, faut il le rappeler, la voie du Palika. (Parti qui fait confiance à Paul Neaoutyne pour le représenter). A intérieur de L'UC (Union Calédonienne conduite par Roch Wamitan et R. Pidjo) il existe bon nombre de personnalités silencieuses qui attendent avec impatience les prochaines élections pour s'exprimer sur leur Présidence et qui désapprouve l'extrémisme du Théologien de St Louis.
    Dans le camps loyaliste, beaucoup sont proches de l'idée autonome d'une Calédonie organisée. Y compris au sein du parti de Pierre Frogier et du RPCR.
    Paul Neaoutyne prône l'éducation, les universités, la structuration de la santé, le gestion des affaires internes à la Calédonie...avant d'employer le mot indépendance. Il se donne le temps de faire...
    Cette autonomie là, comment ne pas la regarder avec attention. ?
    A qui fait elle peur ?
    A part à quelques cons extrémistes d'un front trop national ?
    A peu de gens.
    Ceux qui,sages et intelligents, accompagnent leurs enfants à grandir pour devenir des adultes autonomes ne peuvent pas voir cela d'un mauvais oeil. La Calédonie si elle est une adolescentes bouleversée est sans doute sur la voix de cette émancipation. Et alors ?
    Encore faut il l'accompagner dans la découverte du monde, ouvrir largement sa culture, ses expériences, lui apporter des principes et de l'éducation.

    Ce n'est pas en tout cas la voix de la sagesse que prône l'USTKE, Wamitan ou Bové. C'est de cela qu'il faut parler...

    C'est de l'extrémisme dont il faut parler, Jean Luc.

    C'est celui qui guide Wamitan en se servant des jeunes des banlieux de Nouema et de St Louis qui n'ont rien à perdre et qui s'amusent à faire bruler les voitures et balancer balles réelles, pavés et injures racistes. Pourquoi sont ils là sur les flammes ? Ils ne le savent pas eux même. Ils s'amusent et cela fait longtemps qu'ils ne se sont pas marrés comme ça !
    C'est cet extrémisme qui pousse Gerard Jodart à prendre d'assaut un avion, bruler des rond point, saccager des arbres et hurler des insanités à caractères raciales. Jodard aujourd'hui ne trouve son afférence que dans ces actes violents où quelques amis de l'USTKE, protégés de son aura et de son oral, lui renvoient l'impression d'un un héro de la révolution !
    C'est de l'extrémisme de José Bové qui, fort de 2 jours de stage intensifs en Nouvelle Calédonie se permet avec beaucoup de brio de prononcer des discours à sens unique où la violence apparait comme "la solution pour lutter contre l'oppresseur colonial"
    C'est de l'extrémisme du Haut Commissaire qui devant tant de manquement à la sagesse (rares sont les situation avec l'USTKE qui aoutissent à une discussion intelligente ; la violence verbale ou physique, les menaces arrivent immédiatement) cherche une solution pou r faire son boulot de Gendarme de la République sans heurter les sensibilités des uns et des autres . (je tape trop tot, mais que faire lorsque c'est la chaos ?)
    C'est le l'extremisme du silence de nos élus. Personne en France ne condamne la violence de manière claire autrement que par voix de Ministre fraichement nommée...
    C'est de l'extrémisme et de la violence dont il faut parler. Car sont réunis les ingredients de la connerie.
    De Wamitan qui félicite les violences physiques et verbales d'une bandes de cons cagoulés aux patrons qui sont prets à sortir leur fusils.
    De Jodard qui oubli totalement que le role d'un syndicat c'est de diminuer la fracture sociale et qui creuse en permanence un fossé derriere lequel il finira par proteger ses propres interêts à Louis Kotra Urugey qui n'a jamais perdu le fils de ses affaires pendant toute la durée des conflits.
    D'une partie du patronat qui, après avoir gavé ses actionnaires et au sortir du'n bon repas, des supressions d'emploi incroyables...
    C'est de l'exremisme dont il faut parler.
    Pour le condamner !
    C'est à la sagesse qu'il faut faire allégeance ! Car elle existe dans la plupart des âmes. Et les âmes n'ont pas de clivage !
    Les cons nous font chier cagoulés et Kanaques, en costard et Parisiens, en 4x4 et Calédoniens.
    Ils sont d'autant mpoins nombreux qu'is nous font chier !
    Ici et maintenant, si tu sorts dehors tu peux te prendre un coup de tamioc dans le crane, une bouteille lancée d'un pick up, un salve d'insultes. P
    Ceci n'a rien à voir avec l'Autonomie de la Calédonie. !.
    Ici et Demain tu trouveras dans les rues des gens exaspérés et armés.
    Ceci n'aura rien à voir avec L'Autonomie de la Calédonie.
    Cela n'a a voir qu'avec l'extrémisme et le nombrilisme satisfait de

  41. Hugo Chavez dit :

    Et la subsidiarité dans tout ça ?

    La France est habituée aux lois qui ne s'écrivent qu'en haut et qui s'appliquent à tous. C'est peut-être républicain, mais pas très démocratique.

    La république n'est pas incompatible avec le principe de subsidiarité, c'est à dire la décentralisation au niveau des territoires des prises de décisions qui n'ont pas de raison d'être décidé à un niveau plus élevé. Cela évite par exemple de définir à Bruxelles comment on doit fabriquer le roquefort ou le rosé.

    L'Allemagne est un bon exemple d'application du principe de subsidiarité, chaque Lander défini ses lois électorales locales.

    L'assemblée de Nouvelle Calédonie peut-être comparable à celle d'une commune ou département avec un principe de subsidiarité lui donnant plus de pouvoir, mais si j'ai bien compris il y a d'autres critères que territoriaux pour constituer cette assemblée, quels sont ils exactement, ethnique ?

  42. Gilles dit :

    @Hugo Chavez ton post 39

    Une minute de bonheur militant..., je réponds à Hugo Chavez... !

    Ce que Jean-Luc Mélenchon a voulu même en évidence notamment sur la différence de la définition du corps électoral en métropole et celle défini en Nouvelle Calédonie.

    En France, la République héritière de la grande révolution de 1789 - 1793 est une république une et indivisible et le souverain c'est le peuple. C'est une démocratie réprésentative. Le peuple élit ses représentants au parlement. C'est una aténuation de la souveraineté du peuple qui conit son pouvoir de souveraineté pour un temps déterminé (législature par exemple) pour voter les lois.

    Le peuple souverain peut également et entièrement être souverain lorsqu'il vote par référendum. C'est la souveraineté directe,pleine et entière. C'est ce qu'on appelle la démocratie directe.

    En France depuis maintenant 1792, (hors les périodes du 1er empire, de la Restauration, de monarchies (Louis XVIII, Charles X, Louis-Philippe et l'Etat Fasciste et collaborationniste de Vichy), la démocratie s'exprime par l'intermédiaire des élections notamment des députés (Democratie représentative) et par l'intermédiaire des référendum (démocratie directe).

    On dit que la France est une république démocratique semie-directe.

    Le corps électoral (les citoyens inscrits sur les listes électorales...) est un et indivisible lors des consultations électorales ou référendaires. Chaque électeur est souverain et égal à un autre. Les citoyens sont égaux en droits.

    Il ne peut y avoir d'inégalité par rapport au droit électoral ni de division de la citoyenneté et de la souveraineté du peuple (on ne peut écarter tel ou tel citoyen du corps électoral ou l'on ne peut reconnaitre plusieurs peuple mocomme il a été décidé par le législateur en Nouvelle Calédonie. Car en Nouvelle Calédonie les choses sont différences car il y a le fait colonial et l'arbitraire durant des siècles. Cet entorse à l'unité et l'indivisibilité et de l'égalité est spécifique à l'évolution de la Nouvelle Calédonie pour permettre de franchir les étapes vers la reconnaissance des injustices coloniales, de l'arbitraire et de la souveraineté calédonienne notamment dans le cadre d'une indépendance association avec la France.

    La subsidiarité s'exprime fortement dans le cadre de l'Union Européenne ou pour les compétences des collectivités territoriales.

    La France est une République une et indivisible. Nous ne sommes pas ni en Allemagne, ni en Espagne ou voir encore ni aux Etats-Unis. La France a son histoire propre. L'allemagne aussi : L'Allemagne est une République Fédérale la France est une république une et indivisible et depuis quelques années (une grosse erreur) décentralisée.

    La décentralisation de 1982, l'acte 2 de la décentralisation devaient rapprocher les élus des citoyens, les citoyens de la gestion de la chose publique (respublica), l'égalité des citoyens et des collectivités, une plus grande efficacité économique, une réduction des dépenses et un abaissement de la fiscalité.

    Qu'est ce que l'on constate aujourd'hui c'est la décentralisation a entrainé un affaiblissement de la France, de l'Etat, des services publics, de l'égalité et de la laïcité, une destruction de l'unité et de l'indivisibilité (le statut de la Corse est une énorme connerie comme les intégrismes régionaux, culturels et linguistiques locaux le sont également). Par contre partout, le pouvoir conquis par les régions dans le cadre des lois de décentralisation ont amené potentats locaux, notabilisme, retour des particuliarismes provinciales de l'Ancien régime, distortions avec la loi, privatisations des services publics par des concessions au privé, création de structures a-démocratiques, remise en cause de la loi de 1905 (séparation des églises et de l'Etat), clientèlisme électoral et économique... Bref, j'en passe et des meilleurs.

    Tu voudrais en plus que les régions ou les collectivité électorales est la compétence de faire des lois propres y compris électorales ou organisatrices de pouvoirs... Ca serait la catastrophe ! La fin de la République une et indivisible et du peuple souverain. Nous retrouverions dans un Etat fédéral, de régions autonomes qui sentiraient bon l'Ancien régime avec les parlements régionaux, les pays d'Etats et les pays d'Elections, les généralités ou provinces, les échevinages, les juridictions d'impôts, les parlements judiciaux, les diocèses etc... Ne t'inquiète pas ! Tu veux plus de subsidiarité, de décentralisation et bien avec le Rapport Balladur d'une part, les idées des intégristes décentralisateurs d'autre part tu vas être servi. La France ressemblera à l'Allemagne. Les Régions (Grandes régions) et Grandes métropôles auront la possibilité feront la loi (donc feront des lois et des impôts) sans que le peuple souverain ne sera consulté ! L'Europe souhaite cette évolution dans le cadre de l'Europe des régions et des communautés et du Grand Marché Transatlantique. C'est pas pour dans trois siècles c'est pour 2015 et c'est voté dans le dos des citoyens !

    Oui la décentralisation, la subsidiarité c'est le retour en l'Ancien Régime !

    Un seul gagnant ; le Capitalisme transnational !

    A méditer Cher Ami.

  43. marillion dit :

    @Hugo Chavez

    Tout à fait d'accord avec Gilles.

    Tiens, une idée, décentralisation pour décentralisation, pourquoi ne pas revenir à la polysynodie chère à Philippe d'Orléans. Une assemblée de conseils (régionnaux) qui représenterait le peuple et gérerait son seul domaine de compétence dans une République verticale qui n'aurait de compte à rendre qu'au monarque président et à ses donneurs d'ordre le capitalisme transnational?

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Polysynodie

    Les changements ne sont pas toujours une marque de progrès.

  44. Gilles dit :

    @Hugo Chavez
    En complément de mon post 45

    La République française est une république une et indivisible (de moins en moins depuis les lois de décentralisation, l'acte 2, l'inscription de sa nature institutionnelle décentralisée dans le texte de la constitution, les projets Balladur...), de démocratie réprésentatrice semie-directe, parlementaire, sociale. La république est une communauté légale, le bien collectif de tous. Elle cimenté l'unité et la solidarité par ce que l'on appelle l'intérêt général.

    L'intérêt général c'est ce qui caractèrise notre république depuis 1792.

    Précision l'intérêt général n'est pas l'addition des intérêts particuliers ou des intérêts privés d'une part ; l'intérêt général n'est pas aussi l'addition des intérêts des collectivités locales ou territoriales d'autre part.

    L'intérêt général, c'est l'intérêt collectif de la communauté légale c'est à dire la République. C'est l'intérêt de chaque citoyen et tous les citoyens bref l'intérêt du peuple souverain.

    La décentralisation et la subsidiarité entraînent des différences et entorses de plus en plus importante à l'intérêt général. Il est temps que des mouvements politiques comme le Parti de Gauche, des responsables politiques et parlementaires tels que Jean-Luc Mélenchon les rappellent et aussi les condamnent. Nous devons promouvoir la république démocratique, sociale, parlementaie, populaire, une et indivisible, laïque, l'égalité des droits, l'intérêt général, le bien public et commun. Bref promouvoir au delà de nos frontières nos idéaux républicains universels et humanistes.

  45. Carol DEBY dit :

    @ BA (35) que je ne saurais trop remercier d'avoir dévoilé ce pieux mensonge.

    Remettons l’Eglise au milieu des âneries vaticanes.

    J’ai été profondément ému, moi, vieil athée marxiste, en lisant les citations faites par cet éminent moraliste, ce penseur d’une rectitude géométrique, ce philosophe digne de déambuler sous l’auguste Portique, Xavier Darcos.
    Il y a donc de si belles choses, dans les encycliques ? « Des clartés traversant les sombres nuées »?
    Selon Darcos, Benoît XVI "dresse un constat sévère des dérives criminelles de la mondialisation, dues à une finance fondée sur le gain immédiat de quelques-uns. Ses analyses sont précises, illustrées et vastes…"
    "Elles démontrent l’aliénation d’une humanité, ravagée par une inégalité insupportable entre les êtres, les sociétés et les nations ».
    Darcos conclut :
    « Rarement un pape aura touché d’aussi près le réel pour en disséquer les maux et pour proposer, avec pragmatisme et lucidité, les plus utiles contrepoisons. »
    Affamé de lumière chrétienne, je cherchai et trouvai la fameuse Encyclique et me mis à chercher les belles et enthousiasmantes phrases
    ainsi que les analyses « précises, illustrées et vastes » comme les qualifie le Ministre du Travail.
    Rassurez-moi, mes bons camarades, lisez ce divin message, un peu longuet :
    .http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/encyclicals/documents/hf_ben-xvi_enc_20051225_deus-caritas-est_fr.html

    Moi, je n'y ai rien trouvé d'autre qu'une série de développements sur l’amour, non pas l’eros antique, mais le mystique amour de l’âme pour son dieu. Vous pourrez lire un vibrant hommage à l’esprit caritatif des institutions chrétiennes, ainsi qu’un appel précautionneux pour que ces saintes organisations ne se marchent point sur les orteils (y aurait-il du rififi chez les culs bénis ?).
    Quelques citations de l'Encyclique:
    « L’ouverture intérieure à la dimension catholique de l’Église ne pourra pas ne pas disposer le collaborateur à vivre en harmonie avec les autres Organisations pour répondre aux différentes formes de besoin; cela devra cependant se réaliser dans le respect du profil spécifique du service demandé par le Christ à ses disciples ».
    Et une bonne giffle à ces sales marxistes :
    « Une partie de la stratégie marxiste est la théorie de l’appauvrissement : celui qui, dans une situation de pouvoir injuste – soutient-elle –, aide l’homme par des initiatives de charité, se met de fait au service de ce système d’injustice, le faisant apparaître supportable, au moins jusqu’à un certain point. Le potentiel révolutionnaire est ainsi freiné et donc le retour vers un monde meilleur est bloqué. Par conséquent, la charité est contestée et attaquée comme système de conservation du statu quo. En réalité, c’est là une philosophie inhumaine. »
    Mais la Charité doit être accomplie avec amour, sinon elle ne sert à rien.
    (remarque de C.D. : il faut probablement dire, avec une ineffable douceur,
    au mendiant auquel on vient de donner une thune :mon frère, je prierai pour vous)
    « L’action concrète demeure insuffisante si, en elle, l’amour pour l’homme n’est pas perceptible, un amour qui se nourrit de la rencontre avec le Christ. »
    Quant aux remèdes qui ont séduit Darcos, aux fameux contrepoisons, je les ai trouvés dans les derniers paragraphes. Ils se trouvent dans la PRIERE (l’eusses-tu cru, petit Xavier, disciple de ton saint patron ?).
    « Le moment est venu de réaffirmer l’importance de la prière face à l’activisme et au sécularisme dominant de nombreux chrétiens engagés dans le travail caritatif. »
    Et, étoile étincelante sur cette belle pièce montée (cerise sur le gâteau, pour être plus populaire), l’adoration mariale :
    « Marie, la Vierge, la Mère, nous montre ce qu’est l’amour et d’où il tire son origine, sa force toujours renouvelée. C’est à elle que nous confions l’Église, sa mission au service de l’Amour. »
    Suit une oraison (é)jaculatoire à Marie, confectionnée par le bon Benoît.

    Mes gentils camarades, lisez cette Encyclique. Moi, je n’ai rien lu rappelant les merveilles que PPX (Petit et pieux Xavier) y aurait trouvées, par exemple : "le constat sévère des dérives criminelles de la mondialisation, dues à une finance fondée sur le gain immédiat de quelques-uns. "
    La bonne blague !
    PPX est lui aussi atteint de cette ivresse giratoire qui caractérise les girouettes du gouvernement.
    Ici, il est allé à Canossa (voir cette expression dans Google), pour expier les fautes commises en qualifiant de criminels les propos tenus par le Pape aux peuples d’Afrique.
    Vrai de vrai, Monsieur Darcos a sa place auprès des nouveaux philosophes dont BHL est le chef de file, les inventeurs du néant.

  46. Carol DEBY dit :

    Mea culpa, mea maxima culpa !
    Mes excuses à Xavier Darcos : je me suis trompé d'encyclique !
    Celle qu'il a louée de manière tellement élogieuse s'intitule :
    "Caritas in veritate".
    http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/encyclicals/documents/hf_ben-xvi_enc_20090629_caritas-in-veritate_fr.html
    Nous ne parlions pas de la même chose.
    Je m'excuse donc auprès de Monsieur le Ministre de l'avoir placé dans la bande des nouveaux philosophes, inventeurs du néant.
    Mais je postpose mon jugement sur le "voyage" à Canossa.
    Car, avant de lire cette dernière encyclique, je vous livre la critique qu'en a faite Jean-Claude Leclercq, professeur à l'Université de Montréal, qui ne semble pas enthousiaste, dans le journal Le Devoir
    http://www.ledevoir.com/2009/07/13/258790.html
    Extraits:
    " Joseph Ratzinger, ce théologien réputé conservateur, n'avait-il pas, avant de devenir pape, critiqué l'économie de marché et prédit qu'une éthique corrompue pouvait en causer l'effondrement? Or, Caritas in veritate n'a guère fait les manchettes.
    Le pape, il est vrai, n'a pas lancé d'anathème contre ces banques qui ruinent des pays industriels ou ces multinationales qui pillent le tiers-monde".
    Le pape est critique vis-à-vis des ONG qui "«devraient s'interroger sur l'efficacité réelle de leurs structures bureaucratiques et administratives, souvent trop coûteuses». Là,C.Deby dit : bravo.
    "...le pape ne réprouve pas l'économie de marché comme telle, ni la circulation des capitaux. Ni même la délocalisation des activités de production ou de service, alors que les pertes d'emplois y sont dénoncées par les syndicalistes mais aussi, notamment aux États-Unis, par des dirigeants politiques."
    Une bonne idée émise par le pape, qui a peut-être provoqué l'enthousiasme de X.Darcos, c'est cette phrase de l'encyclique :
    " Ce système (capitaliste) repose sur une conception de la liberté qui met le succès, le profit et la carrière au-dessus du développement des hommes et des sociétés. Encore aujourd'hui, il crée dans les sociétés développées des injustices et des distorsions qui mettent l'économie elle-même en péril. À l'échelle du monde, c'est pire. «L'accaparement des ressources énergétiques non renouvelables par certains États, groupes de pouvoir ou entreprises constitue, en effet, un grave obstacle au développement des pays pauvres», écrit le pape.
    Leclercq :"...un texte très long, touchant à trop de sujets, et dont la langue ne sera parfois comprise que par des spécialistes. Le pape y a personnellement mis la main, disent les observateurs du Vatican. Mais, si les catholiques s'y retrouveront, le texte reste souvent hermétique aux gens de culture différente, fussent-ils «de bonne volonté». En somme, le pape est ici resté captif du salut privilégié sinon exclusif qu'il attribue au christianisme. "
    Contrairement à ce que dit Darcos, l'Encyclique dit :
    «L'Église n'a pas de solution technique à offrir et ne prétend aucunement s'immiscer dans la politique des États.»
    Mais Leclercq nous apprend que le pape a écrit :"...que le système qui a prévalu jusqu'ici n'a pas eu que des effets néfastes. Le développement, écrit le pape, «a tiré de la misère des milliards de personnes» et, encore récemment, fait de nombreux pays «des acteurs réels de la politique internationale».
    Merveilleux, n'est-ce pas, Monsieur Darcos ?

    A demain, le temps de déchiffrer un texte que Leclercq qualifie d'hermétique par sa spécialisation catholique.
    Peut-être alors compléterai-je mes excuses quant aux allusions giratoires.
    Je maintiendrai mes sarcasmes relatifs au texte de l'encyclique citée au post 48.
    A demain, bonne soirée à tous.

  47. Hold-up dit :

    @ Renaud

    "Cela n’a à voir qu’avec l’extrémisme et le nombrilisme satisfait de"... de quoi ?
    Il serait pas mal de poursuivre votre message.

    Concrètement vous préconisez quoi ? Des assises de la figuration qui rassemblent les différents acteurs, comme dernièrement en Guadeloupe pour habiller le système de " profitation ", faire des vœux pieux, comme ici en France quand on en appelle à l'autorégulation des puissants et de la finance comme on pisse dans un violon.

    Précisez vos vues, cela éclairera les miennes, après tout je ne saisis pas bien toutes les données du territoire Kanak.
    Précisez aussi que certaines personnes tirent à balles réelles sur les grévistes lors des piquets de grève, cela rééquilibra un tant soi peu l'atmosphère de far-west que vous décrivez et ne laissera pas la douloureuse impression que la dite " violence" est le fait de l'USTKE, et rien que de lui.

    Je me méfie tout de même un peu, lorsque vous dites aussi que José Bové en venant soutenir L'USTKE préconisait " la violence " ; vous me faites penser à ceux qui le trouvaient " violent " quant il démontait un Mac-Donald sans savoir que la violence véritable venait des USA qui taxait fortement les produits des terroirs français et que le démontage était une réponse symbolique à la violence des multinationales américaines. Ces mêmes multinationales qui nous font payer des sommes astronomiques d'amendes (via l'OMC) sous prétexte que l'on refuse encore de manger leur m**** de bœuf aux hormones de croissance. Et pour cause !
    De plus, sans les actes puissants de désobéissance civique, le combat contre les OGM-Pesticides n'auraient pas eu une telle force et rien ne se saurait su. Les peuples sont conscients maintenant des dangers que ces inventions scientistes issues de Monsanto font courrir aux populations, et le débat est heureusement désormais sur la place publique, ce que les pouvoirs capitalistes confédérés d'hier ne voulaient surtout pas.
    Nous savons maintenant que le principal but de Monsanto est de gouverner l'alimentation mondiale, de mettre sous le boisseau les millions d'agriculteurs de la terre entière. Quand on sait que cinq multinationales sont en passe de réussir à mettre sous la coupe réglée les peuples cultivateurs et les citoyens consommateurs à travers le monde, on sourit un peu lorsque vous énumérez vos vues sur les actes de " violence " repérés ici ou là sur certains territoires.

    Vos vues sur les " violences " largement commentés en Nouvelle Calédonie me font penser au propos quelque peu désobligeants entendus à l'encontre du LKP et sur son principal porte-parole Eli Domota. Les mêmes mots semblent revenir, imperturbablement. Des personnes prennent leur destins en mains, réveillent les consciences et on les décrit comme" violentes". Elles le sont pour les puissances qui régissent l'économie, la politique et l'existence générale des individus afin que ceux-ci ne changent rien, ne comprennent rien et continuent à ne rien comprendre. Martin Luther King était " violent " pour le gouvernement américain de l'époque. Les droits civiques étaient d'une violence symbolique incroyable pour les racistes américains et autres suprémacistes blancs. Cela dépend de là où l'on se trouve.

    En ce qui concerne la nouvelle Calédonie, quand je vois que " Né de la volonté exprimée par le XII ème Congrès de l’USTKE en décembre 2006, le Parti Travailliste enchaîne ses réunions statutaires sur l’ensemble du territoire de Kanaky ainsi que ses réunions d’informations pour expliquer les raisons et constats à l’origine de la création de ce mouvement politique ", je me dis que la sagesse dont vous vous faites le digne héritier est plutôt bien respecté par la création de ce parti et que dans le respect de la légalité, il œuvre politiquement à l'avenir de la Nouvelle Calédonie. Les électrices et les électeurs trancheront.

    A lire :

    http://www.ustke.org/syndicat/2009/03/03/394--

    Article de l'Humanité :

    http://www.humanite.fr/2009-08-06_Politique_Un-arriere-plan-politique-electrique

  48. Hold-up dit :

    " Usines à l’abandon, l’exemple argentin "

    "Mis à la porte, ils sont revenus par la fenêtre. Les « Molex » vivent depuis hier le même calvaire que les Argentines de l’usine Brukman. L’histoire de leur épopée a remporté le Grand prix du documentaire FIGRA 2009."

    Il faut la voir cette sacrée vidéo, ça nous fera mieux " réfléchir " sur ce que l'on peut faire et ne pas faire quand aux dites actions " violentes " et le partage des biens spoliés par ceux-là même qui ont la propriété de la violence légale...jusqu'à nouvel ordre...mondial.
    Et ce seront les peuples et les personnes conscientes, qui le feront ce fameux " nouvel ordre mondial " pas les capitalistes confédérés, qui n'ont cessé d'échouer dans des guerres mondiales à répétition, des tyrannies diverses et variées, des génocides militaires organisés et des famines planifiées à l'échelle de la planète.
    L'enjeu demain sera là et pas ailleurs. Reprendre notre bien commun pour des jouissances personnelles partagées. Une vaste entreprise de " créative commons " en quelque sorte, qui ne concernera pas que la création de biens culturels mais élargira le champ de la création partagée au delà du champ strict de " la culture ". De l'invention sociale joyeuse en perspective et véritablement démocratique.

    Rendons hommage à " Bakshich.fr" de nous donner information de ce film :

    http://www.bakchich.info/Usines-a-l-abandon-l-exemple,08388.html

    Comme ça pour aller y voir, pour connaître - " Creative Commons" c'est quoi à la base ? :
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Creative_commons

  49. Pulchérie D dit :

    @ HU 50
    D'accord avec cette réponse.
    Plus on s'enfonce dans l'incohérence, plus la situation devient
    marécageuse, plus on se dirige vers une situation violente.
    Non ! la violence n'appelle pas la violence, losqu'on sort de situations locales et circonscrites pour entrer dans le chaos engendré par un gouvernement changeant constamment de cap : là, ce n'est pas la violence qui appelle la violence, mais bien l'incohérence qui produit la misère, qui à son tour appelle la grande violence, à l'échelle d'un pays. Voyez la politique US en Asie, relisez l'histoire des grandes révolutions : 1789,1917.
    Nos pays occidentaux se complaisent de plus en plus dans des embrouillaminis
    qui auront des conséquences, non seulement en N-C, mais en Europe et même aux USA.
    Que vous le vouliez ou non, l'histoire prend cette direction. Il faut essayer de limiter les dégâts et pour cela, avoir conscience de l'inévitable pour essayer de le tempérer.


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