25août 11

Remue méninges, Fillon, Hollande, la Grèce maintenant et en 1930, Trichet le gribouille

Fillon monte dans le bateau de Papandréou.

Ce billet a été lu 28  030 fois.

Je viens à mon clavier, pour quelques instants, avant de faire ma valise pour le « Remue méninge  à gauche » qui va se tenir à Grenoble cette fin de semaine. Fillon vient de faire ses annonces. Atterrant contre sens économique ! La posologie qu’il annonce a déjà fait ses preuves de nocivité totale. Je reviens donc aussi sur l’aggravation de  la situation de la Grèce, cette vitrine du Coup d’Etat Financier qui déroule ses anneaux dans toute l’Europe sous prétexte de « garder la confiance des investisseurs et des marchés » comme l’a dit François Fillon.

Un mot du « Remue méninges » de Grenoble d’abord. Je précise que cette manifestation se tient sous la houlette d’un comité d’organisation qui rassemble des journaux, des blogs, des personnalités et des responsables de toutes les composantes du Front de Gauche. C’est une première. C’est la première « université d’été », pour utiliser une dernière fois ce mot fourre tout de la politique d’appareil, qui soit commune aux composante de notre Front et de la mouvance culturelle dans laquelle il prend place. J’espère qu’elle fasse école et qu’elle devienne un nouveau rendez vous stable pour l’avenir. Ce n’est donc d’aucune façon « l’université d’été du PG », erreur que j’ai pu lire. Le Parti de Gauche, comme la Gauche Unitaire de Christian Piquet, tiennent en effet leurs propres réunions, dans un temps limité, le jeudi et début vendredi, sur place, tandis que le PCF organise son temps propre juste à côté en Haute Savoie. La FASE, co-organisatrice du Remue méninge, tiendra ses propres rencontres à la fin du mois, à Tremblay. J’espère n’avoir oublié personne, ce qui se pourrait pourtant car, à la vérité, je n’ai pas mis les doigts une seule fois dans la préparation du déroulé qui a commencé il y a plusieurs mois. Le vendredi, le samedi et le dimanche sont donc des temps de mise en commun. Le programme de ces rencontres peut être consulté sur le site ouvert pour cette circonstance.
 
En fait ce rassemblement et les débats prévus ne sont pas marqués par les appartenances au parti de chacune des personnes qui vont passer un moment plus ou moins long sur place. Elles seront deux mille, si j’en crois ce qu’on m’en a dit ce soir quand on m’a présenté le programme de mes activités pendant ces trois jours. Je veux dire que l’on ne vient pas confronter, par principe, les idées du programme de nos partis respectifs. Naturellement cet aspect de la pensée sera présent et nullement dissimulé. Pas de risque, vous le savez bien ! Mais ce qui est surtout attendu ce sont des réflexions et contributions individuelles. D’autant que beaucoup de participants n’ont pas de carte à l’un de nos partis. L’idée est que l’on verra non seulement sans doute du neuf, mais surtout du transversal.

Je veux dire qu’il faudra bien constater ceci : les éventuels clivages traversent toutes nos mouvances et mettent d‘accord les gens de façon différente, selon les sujets. C’est précisément ce que l’on appelle un débat ouvert. Sans autre enjeu que de s’aider à penser clairement et contradictoirement sur des sujets compliqués. Notre remue méninges est donc à mille années lumière de la compétition égotique que va être la série de « grand oral » organisé à la Rochelle par le Parti socialiste en pleine primairite aigüe.  Je ne le dis pas pour me gausser. Juste pour situer l’ambiance attendue et plaider une fois de plus pour le retour au gout des empoignades de vision du monde. Dans notre remue méninges il y a soixante ateliers, amphis et ainsi de suite. Jamais de « plénières solennelles», ni aucune hiérarchie des centres d’intérêt. On traitera du sport, de l’eau, de la précarité, de la gauche européenne, d’internet, d’économie sociale et solidaire et de plein d’autres sujets. De soixante sujets, en fait.  Pour moi, l’enjeu est que nous y puisions de l’énergie et du courage, de l’imagination et de l’ouverture d’esprit. C’est un besoin urgent dans cette période ou la tyrannie du vocabulaire libéral tient les cerveaux en laisse pour mieux menotter les mains. 

La politique d’austérité qui vient d’être décrétée par François Fillon, étrangle le budget de l’état et des collectivités territoriales. C’est un contre sens dramatique. Elle ne peut avoir d’autre résultat que d’approfondir la récession économique qui approchait déjà. Les déficits se creuseront donc. Ce sera le prétexte pour de nouvelles amputations des services publics et de l’Etat. Dans l’immédiat elle va déjà creuser les inégalités entre ceux dont le quotidien dépend des services publics et ceux qui peuvent s’en passer. La méthode de financement de ce plan est à l’image de ses conséquences. Injuste et inégalitaire. Ainsi sur onze milliards de coupes claires qui deviennent définitives, les riches ne donneront que moins de 10 % ! Et encore à titre provisoire, « exceptionnel » dit François Fillon. Les riches ne paient que pour un temps. Et les autres pour toujours. Rien n’est demandé aux banques en dépit des superprofits de près de 21 milliards réalisés l’an passé. Rien n’est demandé aux grands groupes du CAC 40 ! Même à titre « exceptionnel »,  on aurait pu faire mettre la main à la poche à Total qui n’a pas donné un euro au pays l’an passé !  Pour ne citer que cet exemple ! 

En réalité, sous prétexte de dépassement d’un prétendu « seuil de tolérance » sur la dette, la France renonce à sa souveraineté face aux marchés financiers. Quelle  pitié d’entendre Fillon se promettre de « mériter la confiance des marchés et des investisseurs » ! Quelle soumission ! Sous le nom de « règle d’or » nous sommes en réalité victime du coup d’état financier organisé dans tous les pays de l’Union européenne par les libéraux. Après quoi il est écœurant d’entendre les dirigeants socialistes faire assaut d’une rigueur de meilleure qualité, en quelque sorte, que celle de la droite. Résultat : le PS ne veut pas voter la règle d'or de Sarkozy, mais il veut l'appliquer. Lors de son BN du mardi 23 août le PS a adopté à l'unanimité, vous avez bien lu, de Hamon à Valls inclus, un communiqué réclamant "un profond changement de politique budgétaire et fiscale". Très bien. Ambigu à souhait. Mais la suite ne l’est plus du tout sur le sens du message même s’il est emballé dans du papier d’euphémisation. En effet le Parti socialiste exprime son refus « d'une prétendue règle d'or ». Trop dure ? Trop injuste ? Non. Pas du tout.  Seulement parce qu’elle « ne règle rien pour réduire aujourd'hui les déficits puisqu'elle ne s'applique pas au gouvernement actuel, et qui ne porte aucune solution pour l'avenir tant elle est facile à contourner ». Autrement dit le PS ne condamne pas le principe de la « règle d'or » mais le fait qu'elle ne s'applique pas tout de suite et qu'elle ne soit pas assez stricte ! » Lamentable. Les amis du « vote utile » vont se régaler. L’austérité utile ? Votez Papandréou !

Pendant ce temps le martyr de la Grèce s’approfondit. Il illustre l’absurdité des remèdes qui sont infligés à ce malheureux pays. Et il prouve, s’il était besoin, quel danger représente l’application de ces mêmes remèdes aux autres pays. Ou en est-on ? Le déficit de l’Etat grec a encore augmenté. Pourquoi ? Parce que la politique d’austérité a provoqué un recul de l’activité économique. Un recul plus sévère que celui prévu. Si la Grèce avait été envahie et en partie détruite cela ne serait pas pire. Le recul de l’activité, tel que prévu était de 3,8 %. Il sera supérieur à 5 %. Donc les rentrées fiscales ne sont pas au niveau attendu. Voyez : le gouvernement a réduit les dépenses de 992 millions d’euros. Mais les intérêts à verser aux banques ont augmenté de leur côté de 1,3 milliard d’euro. Ce cercle vicieux peut-il s’inverser et quand ? Non, il ne le peut pas. Il n’y a aucun horizon d’amélioration possible. La Grèce est passée d’une dette à 125 % de son PIB à une dette de 160% grâce à sept plans d’austérité !

Au cours de l’été le journal « Le monde » a présenté une analyse montrant que, même en une génération, les Grecs ne pourraient revenir à l’équilibre budgétaire. La démonstration était sévère. En supposant que le budget grec produise un excédent de 6% avant le paiement des intérêts de la dette et cela pendant dix ans, le niveau d’endettement ne serait que stabilisé. Vous avez bien lu. Tout ce que font les Grecs ne sert absolument à rien, ni pour eux ni pour leur pays, ni pour leur futur. Ce que font les Grecs sert juste à permettre que les titres de dette qui sont dans les coffres des banques soient réputés avoir la valeur écrite dessus. Les Grecs souffrent pour garder des joues bien rouges aux bilans des banques. Le plus odieux est que du fait ces taux d’intérêts que la Grèce a du accepter, elle va rembourser plusieurs fois le capital dont elle avait besoin au départ. Elle a demandé de l’aide parce qu’il lui manquait cent. Et du fait de l’aide qui lui est apporté, il lui manque un multiple de ces cent du début. Ceux qui se souviennent de ce dessin animé reconnaitront là l’œuvre des Shadocks. Naturellement tout cela ne tiendra pas. Il n’y a pas de peuple qui puisse accepter de n’avoir aucun horizon d’amélioration de son sort. Sauf sous une dictature. Pour l’instant la contrainte et l’injonction d’obéir sans discuter est maximale. Papandréou se charge de la répercuter sur le terrain. Mais le moment venu cela ne suffira pas. Le peuple s’en mêlera de façon bien plus ample qu’à présent. Qu’il bloque les plans d’austérité et s’écrouleront dans le sillage les banques et les compagnies d’assurance européennes et mondiales qui sont engagées sur cette dette.

Et que fait la banque centrale européenne pendant ce temps ?  Pour ralentir l’incendie, elle achète des titres de dettes « souveraines » sur le second marché. C’est à dire qu’elle soulage les banques de leurs papiers douteux en le payant plein pot au prix où ces banques l’ont libellé en prenant les gouvernements à la gorge. On apprend que le montant de ces achats s’élève à présent à cent milliards d’euros. C'est-à-dire autant que le montant dont aurait besoin la Grèce pour purger la totalité de ses dettes.  Démonstration par l’absurde de la valeur de notre solution. Si la BCE avait prêté dès le début, comme nous ne cessons de le dire, cette somme à la Grèce au taux de 1%, comme elle prête aux banques, elle aurait éteint la spéculation. Mais elle aurait aussi dans son coffre du papier de dette solide au lieu du papier pourri qu’elle achète en ce moment. Elle n’aurait donc pas besoin de courir acheter des titres de dettes italienne ou espagnole pour obtenir que le niveau du taux des prêts à ces pays veuille bien baisser un peu et que ces deux pays ne sombrent pas à leur tour.

Pendant que cette mule de Trichet applique cette politique de gribouille et cajole les banques, la banque fédérale américaine procède tout autrement. Elle achète directement au trésor américain ses titres d’emprunt. 1550 milliards lors du choc de 2008, et 850 milliards en 2010. Et pourtant les Etats Unis sont déjà endettés à mort. Et ils ont mis en circulation une masse de dollars qui a donné des crampes à la planche à billet. Au point qu’ils ne publient plus aucune indication sur cette masse monétaire depuis 2006. Voyons le résultat. Quel est le taux d’intérêt payé pour les titres de dette des USA sur dix ans ? Le plus bas depuis 10 ans. Même pas 2 % ! Voila ce que valent tous les grands discours terrifiant sur la dette selon lesquels sa gestion relèverait des lois de la nature, de la compatibilité pure et parfaite et tutti quanti ! Le pays le plus endetté du monde, dont la dette publique et la dette privée cumulée représente 350 % de son PIB annuel (dix points de plus qu’en 1929) paye les taux d’intérêts les plus bas du monde pour sa dette.  Fermez le ban. Pendant ce temps, la première puissance mondiale, l’union européenne, premier producteur, premier acheteur et vendeur du monde, qui ne doit pas un euros de dette, refuse de prêter à 1% pour un montant égal à 3% de son PIB comme ce fut le cas pour la Grèce. Tondre une telle bande de pleutres doit être un sujet de rigolade permanent chez les traders. Le paiement de la dette souveraine est juste un rapport de force. La mentalité de vieux rentier épuisé du style Trichet fait de l’Europe une proie sans défense. 

 Je boucle cette note en gardant sous le pied bien des choses. Mais l’heure qu’il est ne me permet plus de développer. Avant de finir, je veux revenir sur une lecture à propos de la Grèce. Je sais qu’elle ne lassera pas mes lecteurs tant ce que je veux montrer est saisissant. La Grèce ne découvre pas la situation de poignardée par des agences de notation qu’elle connait aujourd’hui. Non. J’ai lu sous la plume de  Jean-Marc Daniel, professeur à l'ESCP-Europe, le récit d’un moment particulièrement fascinant de l’histoire de ce pays. La copie de cet article du Monde du 5 avril traine sur mon bureau depuis des semaines et des semaines et j’en reporte sans arrêt le résumé qui me permettra de le garder vraiment en mémoire. Dans l'Europe des années 1930, la Grèce a déjà été la victime des agences de notation. Cela parait à peine croyable.  Voici le récit de Jean-Marc Daniel. On en est saisi d’effroi! Ainsi les grands de ce monde savent tous que toute cette manœuvre a déjà été utilisée une fois ! Et ils en connaissent les conséquences !

« En 1930, en effet, le Trésor américain reproche à ces agences de n'avoir pas vu venir les faillites en chaîne des banques et la crise boursière de l'automne 1929. Celles-ci entreprennent de ce fait d'élargir leur champ d'action des entreprises aux Etats. Elles ont toutefois conscience que les dettes internes – celles exprimées dans la monnaie des Etats – ne doivent pas être notées, car les banques centrales, en tant que prêteurs en dernier ressort, sont là pour les monétiser et éviter la banqueroute. Elles notent donc les dettes en dollars et en livres sterling. Mais la chute des cours des matières premières provoque dans certains pays, notamment latino-américains, des déficits commerciaux qui assèchent leurs réserves en devises. Fin 1930, les agences baissent la note du Brésil et de la Bolivie et, en janvier 1931, la Bolivie fait défaut. Dans les couloirs des administrations de Washington, on reproche aux agences de se concentrer sur la zone américaine et d'ignorer l'Europe. Moody's réagit au quart de tour et repère l'homme malade de l'Europe : la Grèce. A Athènes, le premier ministre est Elefthérios Vénizélos, leader du centre gauche et héros national depuis qu'il a associé la Grèce à la victoire des Alliés dans la première guerre mondiale.

Redevenu premier ministre en 1928 dans une Grèce républicaine depuis 1923, il mène une politique de réformes économiques fondée en particulier sur la réduction du nombre de fonctionnaires et l'augmentation des investissements publics. A l'opposition monarchiste qui l'accuse de ruiner l'Etat, il répond par la distinction entre la « bonne dette qui prépare l'avenir » et la mauvaise qui sert à payer des fonctionnaires, et qu'il a su écarter. Sauf que Moody's ne l'entend pas de cette oreille et dégrade la Grèce. Le résultat ne se fait pas attendre : les taux d'intérêt grimpent, les capitaux fuient, la Société des nations refuse son concours. Le 25 avril 1931, Vénizélos impose un strict contrôle des changes. Quelques bons esprits lui conseillent de dévaluer la drachme pour relancer la croissance, accroître les exportations et permettre à l'Etat grec de trouver les devises dont il a besoin pour honorer ses engagements extérieurs. Il s'y résout et laisse la drachme suivre à l'automne 1931 la livre sterling dans sa chute par rapport au dollar.
Le 1er mars 1932, la Grèce, dont la dette en dollars a explosé du fait de la dévaluation, fait défaut. Les victimes de ce défaut sont d'abord les banques françaises et italiennes. Puis la population grecque : gangrenée par l'inflation due à la dévaluation, l'économie fragile du pays part à vau-l'eau, les émeutes se multiplient, et Vénizélos perd les élections fin 1932.

La monarchie est restaurée en 1935 et, en 1936, le général Metaxas s'empare du pouvoir par un coup d'Etat débouchant sur une répression brutale des syndicats et de l'extrême gauche. En 1940, quand Mussolini lance ultimatum sur ultimatum à Athènes, il réclame entre autres le remboursement des sommes annulées, avant d'attaquer la Grèce le 28 octobre. Entre-temps, Moody's a été prise d'une sorte de vertige face au drame grec. En 1936, ses dirigeants expriment leur regret sur ce qui se passe et annoncent qu'ils arrêtent de noter les dettes publiques. Fitch suit en annonçant qu'elle cesse de noter… la dette allemande. » Et voici la conclusion de la main de l’auteur et non de la mienne : « Le temps passe. En 1975, les Etats se lancent dans une nouvelle vague d'endettement : les notations de leurs dettes reprennent, et la Grèce en fait les frais… »

Nota : Si vous l’avez manquée, vous pourrez trouver l’entretien que j’ai eu avec Sylvia Zappi pour le journal « Le Monde » daté du 23 aout. Sous le titre « la dette est un prétexte » j’y développe quelques uns des arguments que vous avez pu lire ensuite dans ma note qui figure sous celle-ci.

 


433 commentaires à “Fillon monte dans le bateau de Papandréou.”
» Flux RSS des commentaires de cet article
  1. Aude dit :

    N'oublions pas de prendre en compte l'exemple Argentin... En tant que laboratoire des politiques économiques néolibérales, il serait peut-être judicieux d'observer les politiques de sortie de crise mises en oeuvre par Néstor Kirchner...

  2. Excellente analyse, une fois de plus, de la situation financière française et internationale. L'incompétence crasse et la fourberie des ultra libéraux libéraux sont si manifestes qu'elles ne pourront qu'apparaître au grand jour dans un bref délai désormais. Cacher cette vérité aux yeux d'une opinion publique pourtant anesthésiée depuis des années par la propagande des médias, va relever malgré tout et de plus en plus, d'une mission impossible.
    Insupportable de voir un Premier Ministre qualifier les spéculateurs d'"investisseurs". C'est presqu'aussi désopilant que de qualifier les politiciens au pouvoir d'hommes d'Etat.

  3. nuria dit :

    Si les pays renoncent à leur souveraineté face aux finances,et si l'histoire de la Grèce des années 30 se renouvelle, cela signifie que les pays de la zone euros sont en danger de démocratie républicaine (pour ceux qui ont une république).
    Cela est suffisamment explicite pour nous inciter à résister.

  4. Madiran dit :

    Le plan d'économie proposé par Sarkozy et Fillon correspond grosso modo à une économie de l'ordre de "un pourcent" du revenu de la nation !
    Génial ! Vous avez déjà tenté de faire 1% d'économie, vous ?
    Disons que c'est un joli prétexte, (comme démontré par ailleurs dans ce blog), pour mieux extirper aux peu nantis de l'argent, en mettant en avant les faux "efforts" de la compagnie des amis du Fouquet's.
    Pouah !

  5. Sac dit :

    Merci de partager tout ce travail de recherche et d'analyse. Ca doit représenter un sacré boulot mais c'est la qualité de votre travail qui fait qu'il est diffusé et repris/partagé.

  6. Gilbert LAURET dit :

    J'ai comme l'impression que l'histoire de ce continent qui a débuté avec la Grèce va se terminer par elle. Le capitalisme qui est le dernier avatar de la barbarie humaine et qui est en train de ruiner ce pays va amener le peuple grec à se révolter et faire s'effondrer en cascade tout le système. Là où est né la démocratie voici 2500 ans va à nouveau devenir le point de départ d'une nouvelle conception de la démocratie mais cette fois ci à l'échelle planétaire. Le dur ne dure pas seul le doux dure, voilà en substance ce que nous dit le philosophe des sciences et académicien Michel serres. Lorsque change le couple support/message tout change et nous sommes à l'aube du basculement du monde dans la posthistoire. Si le passage de l'oralité à l'écriture fut celui du passage de la préhistoire à l'histoire, le passage de l'écriture au tout numérique va nous faire entrer dans une nouvelle ère pour l'humanité car main-tenant tenant en main le monde par les nouvelles technologies numériques cellulaires mobiles. Ce que nous traversons n'est pas une crise mais un changement profond de supports et des messages qui accompagnent ces bouleversements et c'est à cette échelle seulement que nous pouvons comprendre la métamorphose dans laquelle nous sommes rentrées. Le droit, la politique, la science, l'économie, le rapport aux êtres et aux choses voilà tout ce qui va devoir être changer si nous voulons repartir vers de nouveaux chemins.

  7. Olivier dit :

    Par pitié faites un consensus avec toute la gauche.
    Je ne tiendrai pas 5 ans de plus avec NS !

  8. VraimentAgauche dit :

    Le capitalisme est une plaie qui va bientôt se refermer.
    La Grèce, L'Italie, Le Portugal, L'Espagne, L'Irlande, Chypre... bientôt la France, d'ailleurs je en comprends pas qu'on laisse tranquille la France alors qu'elle est déjà dans un état pitoyable :-/
    Il faut déja travailler au système qui va supplanter le capitalisme dans le monde, comme tout le monde s'affaire déjà a faire l'après Kadhaffi.

  9. Antoine D. dit :

    Salut !

    Ouais, toujours et encore soumis aux marchés, ce bon larbin de Fillon continue de colporter la peur et le mensonge.
    Qu'il sache qu'il existe encore de vrais hommes qui n'ont pas peur, et qui seraient prêts, pour la sauver, à mettre le feu à la "geôle" de leur bien-aimée.
    Gueulons en pleine rue bordel !
    Organisons-nous savamment !
    Seul le bourgeois (celui de Flaubert) a peur de perdre.

  10. harmakhis dit :

    Hélas, trois fois hélas, malgré toutes les ponctions affichées ou cachées que l'on nous prépare je doute que la mentalité française de 1789 revienne un jour.combien de personnes ont le temps, en rentrant le soir, exténuées par leur journée, les transports, les devoirs familiaux et tout ce qui fait la vie courante, de chercher, fouiller, s'informer, et retourner la sauce terroristo-liberale qu'on leur sert à tous les journaux et dans tous les médias de l'oligarchie bien pensante?Je ne demande comme nous tous que la pensée "Mélenchonienne" se répande mais honnêtement face à la propagande organisée du pouvoir en place il y'a fort à faire...les cerveaux sont déja formatés et résignés.
    Et afin de ne pas nous faire tondre comme les Grecs, qui osera, quel syndicat osera, appeler à la grève générale et illimitée le moment venu? Cette guerre de classe des riches contre les pauvres laisse-t-elle d'autre choix au final ?

  11. Michel dit :

    Je viens de faire un détour vers le programme du "Remue-Méninges". Comme dans tous les autres partis politiques, l'avenir de l'agriculture est évoqué de façon plutôt mince : créer 500000 emplois agricoles. Je me demande ce qu'il vont pouvoir produire et de quoi vont-ils vivre ?

    C'est beau les rapports de force, c'est formidable d'avoir du coeur et de s'en servir pour embellir les rapports humains. J'adore bien sûr le franc-parler de Jean-Luc Mélenchon et cette profondeur de réflexion qui lui permet de revenir inlassablement sur le fond des choses, et de démasquer quelques uns de ces spécialistes qui rabâchent avec toute l'habileté dont sont capables les meilleurs sophistes, des histoires auxquelles ils ne croient pas eux-mêmes.

    Mais à quoi ça sert, si on n'anticipe pas à fond ? Si on ne se sert de son imagination, quasiment, que pour expédier les affaires courantes en terme de réaction; à quoi ça sert, si on reste frileux et silencieux sur tout ce qui peut être stratégique dans un proche futur ?

  12. Séb, c'est bien! dit :

    Voici le lien du résumé (pour les non-abonnés) de l'entretien de Jean-Luc Mélenchon au "Monde":
    Allez faire un tour dans les commentaires, et vous comprendrez que le fait, pour Mélenchon, de passer 5 minutes entre 2 comiques et des intox (E1 le 23 août, par ex) ne lui suffisent pas à être audible.
    Je n'ai pas de solution miracle, mais je pense qu'il est urgent de trouver un moyen plus efficace pour nous faire entendre.
    Sérieux, je suis partisan d'une révolution citoyenne, mais parti comme ça l'est, c'est une révolution sanguinaire et bien plus terrible qu'en 1789 qui se déroulera l'année prochaine (bien sûr les vrais bourreaux seront épargnés et recommenceront de plus belle).
    Ca peut paraître con, mais j'attend beaucoup du Front de Gauche en 2012.
    Sur ce, merci cher Jean-Luc pour ce billet qui, une fois de plus, redonne du courage et de l'espoir.
    Présidons tous ensemble avec Mélenchon!

  13. kasiuta dit :

    S'il faut voter pour les idées de Dsk, Valls et consorts, autant voter directement pour Sarkozy. Sarko défend ceux qui ont le pognon, mais au moins l'assume.
    Moi j'attends celui qui nous proposera une nouvelle loi de 1905, mais cette fois-ci, une loi de séparation de la spéculation et de l'État.

  14. le Prolo du Biolo dit :

    @ - 10 - Olivier
    Cohérence ?
    "Par pitié faites un consensus avec toute la gauche".

    Faudra nous expliquer comment on fait consensus avec un PS qui lui même fait consensus avec Sarkozy.
    Tout en nous permettant de changer de système.
    Ardu comme projet.

  15. Séb, c'est bien! dit :

    @ Prolo Biolo
    Le PS est aujourd'hui un parti de centre droit, c'est vrai, mais il y reste une minorité (à la tête) qui est encore de gauche et de même chez EELV.
    D'ici quelques mois, ces personnes de gauche avec les déçus éveillés (leurs electeurs) tambourineront à la porte du FdG; ils seront, j'espère, le bienvenus... surtout Mme Joly, qui, de son expérience des tribunaux, pourra juger nos bourreaux, lorsqu'il sera établi que ce qui se trame depuis plusieurs années est comparable à un crime contre l'humanité.
    On a le droit de rêver, l'espoir est porteur d'avenir!

  16. arlequin dit :

    Espérons que des "vidéos" de ce Remue-méninge seront publiées, ce sera une bonne "université populaire" qu'il faut s'efforcer de partager.
    http://www.remue-meninges-a-gauche.fr/programme.html

  17. Rachel dit :

    Je fais également ma valise pour le Remue-Méninges. :-)

    Vous faites mouche avec la solution de la taxation des revenus du capital comme ceux du travail, à tel point qu'elle n'est presque pas reprise dans la presse, qui "préfère" ne retenir que le revenu maximum, notre mesure symbolique, pour faire croire aux ignorants que vous n'avez que ça à proposer. Ils n'ont, je crois, absolument rien à redire à cette mesure qui rapporterait selon Natixis 100 milliards par an. Rien. Alors il vous repeigne en Marchais, en vilain populiste sans réelle solution. Vous devriez selon moi véritablement marteler cette mesure, à chaque occasion, en la présentant exactement comme vous l'avez fait face à Sylvestre (en répétant : "si vous avez quelque chose à objecter à cela, dites-le ! "). Par la même occasion, répétez bien que le revenu maximum est une mesure davantage symbolique qu'économiquement "efficace" : beaucoup de gens ne le comprennent pas d'emblée et pensent que c'est là votre principale solution face à la crise (grâce aux techniques perfides de certains journalistes qui le font croire).

  18. PIETRI dit :

    La "crise" est habilement orchestré par un système qui tente de se préserver, lorsqu´il commence à ressentir les premiers signes de sa déroute spéculative.

    Encore Une autre stratégie pour justifier une rigueur et profiter un peu plus du travail de ceux qui sont en bas de l´échelle sociale.

    La peur financière est bien inscrite dans l´inconscient collectif humain, elle est cet écho de cette peur reptilienne de ne plus avoir de toit pour se protéger des dangers et des prédateurs et ne plus avoir de quoi se nourrir.Parce que dépendant d´un système nourricier ne permettant plus d´aller à la chasse ou à cueillette pour le faire.

    Ne plus être dans cette peur financière est une réalisation qui provient d´une prise de conscience beaucoup plus globale sur les équilibres et déséquilibres des forces qui régissent l´univers et notre pouvoir d´inter agir ou pas sur eux.

    Cette manne que la Terre nous donne et ses richesses, subit encore la loi humaine animale du territoire et ses partages.
    Et là le déséquilibre est flagrant, des hommes femmes et enfants meurent de faim alors que d´autres
    ailleurs se gavent.

    Cette "Crise" orchestrée amplifie ces déséquilibres, de plus en plus, et il n´est plus possible de l´ignorer.

    Les possibilités d´agissement sont à plusieurs niveaux pour chacun, allant d´une prise de position par rapport au système politique que nous estimons le plus juste pour tous, à une attitude personnelle dans l´existence ne faisant aucun compromis sur le respect des lois d´équilibres et de justesse sur tous les plans.

    Le citoyen ne peut plus se laisser endormir par un système qui le berne par des leurres ou des peurs orchestrée le mettant en état de survie, sa conscience de justice s'éveille et son indignation sera un raz de marée, emportant...

  19. DC dit :

    Oui l'occupation du FMI s'étend. A quand le drapeau du FMI sur la tour Eiffel et un défilé des spéculateurs sur les champs Elysée?

  20. le Prolo du Biolo dit :

    @ - 13 - Michel

    Programme du Front de Gauche:
    "créer 500000 emplois agricoles. Je me demande ce qu'il vont pouvoir produire et de quoi vont-ils vivre ?"

    Quand on relocalise l'agriculture, par exemple en produisant des pommes ici plutôt qu'en les important d'Argentine, on crée des emplois.
    Quand on pratique une agriculture de qualité, propice à la bonne santé des gens et respectueuse de l'avenir des terres arables, on a besoin de plus de monde.
    Etc...

    @ - 15 - Sèb Cest Bien !

    "Si d'ici quelques mois, ces personnes de gauche avec les déçus éveillés (leurs electeurs) tambourineront à la porte du FdG; ils seront, j'espère, le bienvenus..."

    Si c'est l'union de la Gauche par la base, et non par les appareils, alors d'accord avec toi. Les partisans de la Gauche du PS et d'EELV seront les bienvenus effectivement.

  21. Rachel dit :

    J'attends avec impatiente les débats du Remue-Méninges sur l'éducation. La situation'a jamais été aussi grave. Je viens de lire sur un forum de prof le message d'une prof d'anglais paniquée qui vient d'apprendre qu'elle aura 6 niveaux (de la 6e au BTS) et des heures supplémentaires imposées. Elle a pleuré toute une matinée après avoir appris la nouvelle. Comme l'année dernière, elle ne va faire que bosser toute l'année, sans, je cite "ne pouvoir faire aucun projet dans [sa] vie personnelle". Elle est à deux doigts de ne pas faire sa rentrée, car de toutes façons, ça lui semble impossible à faire. J'ai une amie qui était stagiaire l'an dernier. Elle m'a révélé hier que son médecin lui avait prescrit des anti-dépresseurs pour toute l'année. Quand un stagiaire craque et démissionne ou se fait virer, après un ou deux ans de travail à plein temps, avec les classes souvent les plus chargées ou les plus difficiles (l'administration confie souvent les classes les plus "faciles", comme les bilangues ou les 6e, aux "anciens") il n'a pas droit au chômage. Je suis stagiaire cette année. Je n'ai encore jamais enseigné. J'aurai 3 niveaux, alors que le ministère avait déclaré que les stagiaires n'en auraient que 2. Je vais avoir un temps plein et des heures de formation insuffisantes et non payées en plus. Allez sur le site du SNES et lisez leur circulaire destinée aux stagiaires.

  22. ddmm dit :

    @ DC (19)
    J’espère qu’un bon dessinateur mettra vos mots sur une affiche.
    Le poids des mots, le choc des images…

  23. PIETRI dit :

    Les contre feux installés par le vieux système néo libéral pour préserver ses acquis ne fonctionnent plus.Le citoyen sort de sa torpeur, les campagnes anesthésiantes basées sur la peur, orchestrées par le système sarkozien et ses comparses ne fonctionnent plus, le tigre se réveille.

    Le parti socialiste gesticule et semble ne plus croire lui même à ce qu'il prétend.

    Hollande ce plat pays qui n'est pas le mien est touchant de naïveté.

    Mme Aubry, très sympathique néanmoins, essaye de se convaincre qu'elle peut apporter un changement radical au système spéculatif.

    L'acuité politique n'est pas donnée à tout le monde, pas de vision, un rafistolage éculé, de vieilles recettes d'un socialisme quelque peu dégénéré.

    Le nouveau souffle semble venir d'ailleurs.

    Je crois à la révolution citoyenne et à l'éveil de ceux qui la porteront.

  24. MD 59 dit :

    Oui l'exemple argentin, personne n'en parle sauf Mélenchon sur son blog et parfois il y fait référence dans les interviews. C'est un exemple à faire connaitre et il nous donnera du courage et de l'espoir. Les mesures proposées par Fillon Sarko sont d'une injustice profonde et elles ne résoudront rien elles vont effectivement nous enfoncer. L'Europe devrait être une Europe des peuples, il faudrait construire un front européen contre les politiques libérales en tout genre. Un printemps européen ! J'ai lu que les grandes entreprises proposaient une taxe importante pour trouver une solution à la crise mais Fillon Sarkon semblent pas avoir entendu de même pour les propositions des banquiers suisses. Il semble que les très riches commencent à se rendre compte que les mesures Fillon vont nous envoyer dans le mur et cela est aussi risqué pour les riches si un mouvement populaire se constituait pour mettre à bas ce système !

  25. A-J Holbecq dit :

    "Quelle pitié d’entendre Fillon se promettre de « mériter la confiance des marchés et des investisseurs » ! Quelle soumission ! Sous le nom de « règle d’or » nous sommes en réalité victime du coup d’état financier organisé dans tous les pays de l’Union européenne par les libéraux."

    Oui, j'ai eu honte pour la France d'entendre cela... je me demande toujours pourquoi on ne revient pas sur la loi bancaire issue de la loi du 3 janvier 1973 interdisant à la banque de France de prêter directement à l'Etat en nous obligeant à emprunter notre propre monnaie qui est de ce fait émise par les banques commerciales (contre intérêt) au lieu d'être émise directement par notre Banque de France (sans intérêts)

    Les seuls emprunts justifiables sur les "marchés" sont ceux des devises étrangères dont nous avons besoin!

  26. arlequin dit :

    A voir ou à revoir : insensiblement, par petites touches successives, une société autoritaire se met en place….
    La machine administrative et la loi http://tvbruits.org/spip.php?article1640
    et les décisions qui viennent d’être prises, au delà de l’enfumage, continuent de herser le terrain....

  27. Louis St O dit :

    Ça y est, le plan de « restrictions » Fillon commence à se dévoiler, augmentations des cigarettes, des alcools et des boissons sucrées, enfin les riches vont payer !

  28. Jip dit :

    La Banque Centrale Européenne ne peut prêter aux Etats, elle ne peut prêter qu'aux banques ? Pourquoi ne pas proposer qu'elle prête aux banques nationales, qui à leur tour, peuvent prêter au taux qu'elles veulent à l'Etat ? :-)

  29. Alain44 dit :

    Gilbert Lauret a bien raison de souligner que notre société est en pleine et rapide transformation, l'augmentation de la population mondiale, l'industrialisation forcenée, l'information, la raréfaction de l'énergie et des matières premières,le réchauffement climatique et les pollutions indiquent clairement que notre environnement et l'harmonie sont menacés. Nous n'entendons plus parler de décroissance, volatilisée la décroissance, mais la droite est en train de l'instaurer à sa manière et de la plus ignoble au détriment des peuples, cette droite reprend sa revanche d'après guerre ou elle avait dû céder du terrain. La droite par son discours habile a endormie la gauche et ses valeurs, je remercie JL Mélenchon de redresser la barre et lui souhaite bon vent dans cette bataille qui s'annonce rude.

  30. marechal dit :

    J'ai lu les posts et le billet. Un sentiment étrange me prend, vous me semblez bien pessimiste mes camarades ce matin.
    Et je trouve le rythme du billet plus lent que d'accoutumée, presque laconique :
    Fillon vient de faire ses annonces. Atterrant contre sens économique ! La posologie qu’il annonce a déjà fait ses preuves de nocivité totale. Je reviens donc aussi sur l’aggravation de la situation de la Grèce, cette vitrine du Coup d’Etat Financier qui déroule ses anneaux dans toute l’Europe sous prétexte de « garder la confiance des investisseurs et des marchés » comme l’a dit François Fillon.
    Certes le ton est donné et la bataille sera rude, mais ne voyez vous pas que leur nuage de fumée trahit leur faiblesse et leur incompétence aux yeux même du peuple ?
    Les mécontents sont nombreux et ils donneront leur voix en 2012 pour faire entendre leur ras-le-bol croyez-moi!
    Et que vont-ils faire ? Se radicaliser (c'est Jean-Luc Mélenchon qui l'a dit et je le crois plus que jamais !)
    Il y a une chose dont ce système ne veut pas c'est l’expression de ce mécontentement dans les partis qu'il qualifie comme pour s'en défendre de "populiste" Et c'est pourtant ce qu'il s’apprête à fabriquer : une élection avec comme résultat au second tour le FdG et le FN.
    Bien sûre mes camarades vous pouvez m'objecter que j'ai perdu la tête et que ma boule de cristal est déboussolée...
    Mais ne voyez-vous pas que notre vieille oligarchie est dos au mur, que pour faire passer l'austérité ils en sont a devoir faire semblant de faire cracher les riches au bassinet : ce sont bien là leurs dernières cartouches de fumigène et de poudre aux yeux non ?
    Notre vieille oligarchie est l'ancien monde, et c'est Michel Serres qui le dit,(c'est pas BHL...) et là elle prend un sérieux...

  31. Bisounours dit :

    Bon, on n'arrête pas de le dire, mais voilà encore une analyse passionnante, claire, détaillée, qui nous donne des clés pour comprendre le bordel dans lequel nous vivons et qui fait appel à des choses étranges telles que l'intelligence, la culture, les leçons à tirer de l'histoire, l'amour de la langue et du débat d'idées, la recherche du mot juste dans un souci mêlé de clarté et de reflet de la complexité, tout cela associé à des résonnances littéraires et philosophiques qui donnent force et beauté à ce qui est exprimé, et à une volonté résolument enthousiaste de mettre en application très concrètement les mesures issues de cette réflexion pour bâtir ensemble une société en accord avec nos valeurs communes.
    Et ce que je viens de raconter dans cette phrase terriblement longue est tellement vrai (et rare) que même un Gaspard Koenig l'admet de bonne grâce sur le site Atlantico dans un article intitulé: "Ode à Jean-Luc Mélenchon d'un libéral convaincu"
    Tout espoir d'un relèvement inattendu du niveau lors de la campagne présidentielle n'est donc peut-être pas perdu...
    Merci de continuer sans relâche à souffler sur les braises moribondes du débat démocratique de qualité, cher Mr. Mélenchon, nous en avons désespérément besoin!

  32. sourdon dit :

    Salut à tous.

    En Grèce, en 1936, le général Metaxas s'empare finalement du pouvoir. Coup d'Etat et répression brutale pour terminer le pillage, assurer les impunités et empêcher les enquêtes.
    Dès lors que nous refusons de gober leurs méthodes, la force prend le relais de la négociation. Rentrez chez vous où en prison il n'y a rien à voir !
    Ils ne se cachent plus de rien. Normalement, les voleurs sont inquiets, discrets, "mal à l'aise sur leurs fémurs", alors que cette oligarchie, constituée de déviants paranoïaques, sévit au grand jour sans soucis d'être découverte car les institutions prévues à cet effet sont sous leur contrôle !
    Fillon hier figurait un voyou qui nous annonçait la date, l'heure et le montant du butin du braquage qu'il allait perpétrer. Cela effrontément, sans sourciller, équipé d'un micro et d'une caméra qui prennent bien soin de nous en informer tous !?!
    Leurs équipes pour réussir ce hold-up sont constituées par les polices, la justice et si elles n'y suffisent pas, les armées les secondent.
    Les structures pour les mettre face à leurs responsabilités font cruellement défaut. Tout au long de notre histoire
    l'oligarchie a pris soin de tuer dans l'oeuf les modèles sociaux profitant plus aux peuples qu'à leurs intérêts personnels.
    Les seuls opposants qu'ILS prennent au sérieux emploient aussi la terreur et la violence pour régner.
    Sommes-nous encore capables de concevoir un monde en paix, fondé sur la raison, ou, après 50 ans de télé et d'éducation lobotomisantes nous ne pouvons même plus l'envisager ?
    Installés dans des conflits savament concoctés, entretenus pour nous distraire et détourner notre attention de leur plan de stérilisation globale, organiser le renversement devient un défi surhumain.
    D'après les analyses réalisées par Greenpeace, nos procédés globaux de confection de vêtements rejettent dans la nature des résidus nocifs qui s'insinuent dans la chaîne alimentaire et se révèlent être des perturbateurs hormonaux ! ? !
    Hasards, calculs ? Comme le programme scientifique de Bill Gates qui a été financé et a récompensé le chercheur qui a transformé les moustiques en agents vaccinateurs au travers de leurs piqûres ! ? !
    Les plans dans les plans sont à ce point illisibles que j'en arrive à douter de mes propres émotions, à ce point malsains, que les masses ne croient pas que nos dirigeants puissent être à ce point vendus, traîtres !
    Le peuple est forcemment sous influence et je n'échappe sûrement pas à la règle.
    Sinon comment osraient-ils afficher avec autant d'aplomb leurs intentions mafieuses sans crainte de représailles ?
    Ils se croient tout puissants, là se trouve leur faiblesse.
    Les bons modèles de société existent, ils nous sont juste dissimulés.

  33. marechal dit :

    ...un sérieux coup de vieux.

  34. j maturin dit :

    Bonjour à tous,
    A Louis St O
    Ça y est, le plan de « restrictions » Fillon commence à se dévoiler, augmentations des cigarettes, des alcools et des boissons sucrées, enfin les riches vont payer !

    Résistons !
    Échange graines de tabac et de cannes à sucre contre distillation. J’ai un petit alambic ! C’est sérieux.
    Et je voterai Front de Gauche.

    Tien un petit distique pour la route :
    F. Hollande de rêve et de gloire se nourrit,
    Aussi voyez comme il maigrit.
    Sur ce blog très sérieux un peu d’humour !?
    cordialement.

  35. thierryjay93 dit :

    @ Bisounours - 31
    L'analyse pertinente en bien des points, du libéral convaincu, Gaspard Koenig, se révélera très sûrement dans le cadre de la campagne électorale aux yeux des électeurs de gauche pour lesquels le seul et unique enjeu, à ce jour, est de mettre fin au supplice Sarkozyste raison pour laquelle, sans enthousiasme aucun, ils choisissent un soi-disant socialsite, fut-il un âne teinté d'un libéralisme appuyé comme DSK.
    On peut penser qu'actuellement, les français ne pensent pas un instant que les socialistes géreraient très différemment d'un Sarkozy ou d'un Papandréou mais ils pensent faire une partie du travail en éliminant Sarkozy.
    C'est à ce poison du "vote utile" qu'ilfaut répondre par une "vote d'adhésion".

    C'est pourquoi la qualité d'un programme d'alternance est primordiale.
    La compétence, les qualités de débatteurs, de tribuns de Jean-Luc Mélenchon sont réelles et peuvent entraîner une adhésion d'autant plus large que le programme de révolution citoyenne sera pertinente.

    Jean-Luc Mélenchon doit poursuivre son blog tout au long de la campagne présidentielle car la cuiosité des français les conduiront à y lire et à juger. Combien d'hommes politiques en France (mais aussi ailleurs) sont capables d'expliquer avec autant de pédagogie et de pertinence, les errements de la gestion de la dette publique, du cas grec en y rattachant un fort rappel historique non seulement percutant mais indispensable à la conscientisation des citoyens.

    Je termine en évoquant le point évoqué sur la création de 500.000 emplois agricoles. Ce genre de chiffre est casse-gueule. En revanche, si on explique une autre politique agricole, non productiviste, orientée à la production locale, biodégradable, exercer par des exploitations agricoles de taille humaines, alors on peut...

  36. Redon dit :

    S'il vous plaît, arrêtez de dire dans les commentaires que le capitalisme et ses financiers vont s'écrouler d'eux même. Il vacille en attendant d'aller plus loin, c'est tout. et s'ils doivent tomber, c'est à nous de les pousser ou de leur faire un croche-pied. Ah, si seulement les analyses de Jean-Luc Mélenchon pouvait passer au journal de 20h!

  37. luc dit :

    La gauche a perdu en 2002 et 2007 sur l'insécurité et l'immigration. Pas sur l'économie.
    Le député communiste André Gérin a raison de critiquer l’angélisme de la gauche sur la sécurité et l'immigration.
    La gauche perdra en 2012 si elle ne change pas de discours.

  38. laforcedupeuple dit :

    Petit article à lire qui résume bien la situation.
    L'édito "Fillon, Aubry, Hollande, Borloo : tous dans le piège de la rigueur !" par Pascal Riché | Rue89 | 24/08/2011
    A Monsieur Mélenchon et à tous, bienvenu à Grenoble ou plus exactement à Saint Martin d'Hères.

  39. ActuAlex dit :

    Une fois de plus, analyse dramatiquement juste de notre représentant.
    Jean-Luc Mélenchon écrit "... Tondre une telle bande de pleutres doit être un sujet de rigolade permanent chez les traders..."
    C'est sur, avec les déclarations de Fillon, les traders doivent continuer à bien se marrer.
    Mon optimisme de nature commence sérieusement à vaciller, c'est pas la joie à la maison.
    Ils nous méprisent, ne se cachent plus, où allons-nous ? Révoltons-nous !
    Allez le FdG ! Soutenons Mélenchon !

  40. jean-marc dit :

    Je suggère que nous demandions aux banques qui ont bénéficé des largesses de la BCE aux seules fins d'étrangler les états de rembourser les sommes scandaleusement empochées sur le dos des peuples. Ce qui se passe montre que les peuples d'Europe vont s'unir. C'est d'ailleurs la seule solution.
    Je ne suis ni naïf ni perdreau de l'année mais je reconnais à Mitterrand cette formule : "Il n'ya pas de progrès social sans lutte des classes." (dans une ITW avec Bouvard -sic-).
    Je crois que nous n'avons qu'une solution : occuper la rue et le terrain dès la rentrée et jusqu'en avril prochain. La pression, la pression, la pression.
    Alors on pourra expliquer la cupidité des "marchés", la honte du système et les solutions simples à appliquer.
    Je crois à l'intelligence des peuples. Je crois au peuple de France, éclairé, inventif, humaniste.
    Nous convaincrons parce que nos idées sont justes.
    Plutôt que d'être encore étranglé pendant des siècles par la finance, nous avons le choix : lutter, dire non, proposer. Continuons, continuons sans trêve,
    Un idéal n'est pas un rêve.

  41. Jean-François dit :

    De l'Argentine à la Grèce une ligne de partage très claire se dessine. D'un côté il y a ceux qui, légitimes, osent dire NON aux rapaces de la finance. De l'autre, ceux qui poussent les têtes de leurs peuples sur le billot néo-libéral.
    Le drame de l'Europe, c'est que la quasi-totalité des appareils sociaux-démocrates continuent de se positionner de plus en plus ferment du mauvais côté. Et ce après avoir apporté une contribution décisive à l'institutionnalisation européenne du néo-libéralisme. Trop c'est trop ! Leurs militants (et leur électorat...) n'en finissent pas de se déciller les yeux.

    De 1973 à Lisbonne, la dette publique résulte d'une pure escroquerie réalisée dans une situation de conflit d'intérêts. On stigmatise bien un maire entrepreneur qui ferait des travaux au seul profit de son entreprise, même s'il a été élu. Un président banquier privé qui par une loi met les finances de son pays dans les griffes de la finance des banques privées, c'est quoi ?

    A l'heure où l'escroquerie financière libérale fait boule de neige, il y a ceux qui combattent cette escroquerie, au nom de l'intérêt public, et il y a ceux qui l'encouragent, en rognant la souveraineté du peuple. Là est le partage.

    Si le combat contre l'escroquerie a une chance d'avancer à l'échelon de l'UE, tant mieux. Mais il ne faut pas se faire trop d'illusions et préparer des stratégies de rechange, pour ne pas perdre trop de temps et se retrouver à dire à l'arrivée, penauds : «On a bien essayé en bons européens, mais ils n'ont pas voulu».

  42. marechal dit :

    @ Redon
    Oh mais on compte bien le pousser jusqu'à ce qu'il tombe à terre ! Je veux simplement souligner que "el systema" comme disent les italiens pour parler de la mafia est un colosse au pied d'argile, et les pieds sont plus mous qu'on ne le croit parfois. Et de l'optimisme pour le combat qui nous attend ne peut pas faire de mal. De plus ce que vient de vivre notre porte-parole a du quand même le secouer (le cambriolage) c'est franchement le moment d'être à fond derrière lui et faire front.

  43. Il y a un domaine dont, sauf erreur, on a très peu parlé ici, qui est peut-être au programme du remue-méninges et qui serait une bonne illustration que la justice sociale est le meilleur outil de relance de l'économie. Je veux parler du logement. La part que le logement a pris dans le budget des ménages est devenue insupportable et se loger est devenu dans les grandes villes notamment, un véritable tour de force.
    Les sommes trop importantes qui engraissent les rentiers (mis à part les petits propriétaires) qui spéculent sur l'immobilier et prennent les citoyens pour des vaches à lait, sont autant de moins pour faire tourner l'économie réelle. De plus se loger est un besoin vital et basique qui doit être satisfait, comme se soigner ou s'instruire.
    Il importe donc, outre de limiter très sérieusement les augmentations de loyers, de relancer le financement public du logement afin de mettre sur le marché des logements corrects, avec des loyers normaux, de nature à casser un marché devenu délirant. De plus ça relancera l'emploi dans ce secteur.
    Voilà un axe de progrès économique et social non négligeable. Et qu'on ne vienne pas me dire que ma proposition est ridicule parce que je n'ai pas pris ma calculette ! (N'est ce pas Thierry ?). Il importe ici de donner des orientations, qui se suffisent à elles mêmes si elles sont pertinentes et non de faire un concours de pédanterie digne de Monsieur Trissotin (j'aime bien Molière, plein de ce bon sens qui fait si cruellement défaut à notre époque).

    [Edit webmestre : Ce n'est pas votre proposition qui est ridicule, c'est votre dernier paragraphe. Chercher gratuitement des noises à quelqu'un qui ne vous a rien demandé est un des plus sûrs moyens de se retrouver rapidement modéré et de pouvoir ensuite hurler à la censure. Evitez ce genre de digressions inutiles.]

  44. Fabrice64 dit :

    Je l'ai déjà dit en commentant une autre note, mais les dirigeants aux ordres des 500 familles les plus riches d'Europe, (ou qui adhèrent à leurs idées: il n'y a pas plus zélés que les larbins) ne font pas cette politique par stupidité; il s'agit par idéologie et rancune de revenir au moins avant 1936. Pour tuer la protection sociale des états, il faut les endetter volontairement au maximum. La droite qui se fait toujours le champion de la bonne gestion fait seulement de la lutte des classes à l'envers.

  45. Enjolras dit :

    Un peu de baume au coeur ici.

    Vive la révolution citoyenne !

  46. Pulchérie D dit :

    "C'était Moody's, en 1931, qui dégradait déjà la Grèce... et exprimait ses regrets cinq ans plus tard", dit encore Jean-Marc Daniel.
    http://lemonde-emploi.blog.lemonde.fr/2011/04/05/zone-euro-le-remede-va-t-il-tuer-le-malade-dans-«-le-monde-economie-»/

  47. Fabrice64 dit :

    Suite...
    Pour ne pas freiner la croissance, il faut taxer l'argent qui "tombe du ciel" : héritage et plus-values.
    Attention, avec des seuils : quand des gens sont seulement propriétaire de leur résidence principale, elle a souvent été acquise grâce à leur travail et on peut laisser les enfants en hériter librement, avec une taxe au delà d'une certaine valeur (>300.000 € ?). Par contre l'héritage de résidence secondaire pourrait être taxé plus lourdement, et surtout l'héritage de logements locatifs: 50% serait pas mal. Si quelqu'un possède 4 studios qu'ils loue et que les droits de successions obligent les héritiers à en vendre 2, je crois qu'ils ne seront pas malheureux ! çà permettrait de fluidifier le marché de l'immobilier.
    Même chose pour les plus-values immobilières qui devraient être lourdement taxés, et même pour la résidence principale avec peut-être un seuil là aussi : exemple, ne taxer à 50% que la part de plus-value supérieur à 50.000 €
    Bref, les idées ne manque pas pour trouver de l'argent, et ce serait indolore puisqu'on ne prendrait pas de l'argent aux gens, simplement il en récupèrerait moins...

  48. marechal dit :

    @Fabrice 64
    Tu dis : les dirigeants aux ordres des 500 familles les plus riches d'Europe, (ou qui adhèrent à leurs idées: il n'y a pas plus zélés que les larbins) ne font pas cette politique par stupidité; il s'agit par idéologie et rancune de revenir au moins avant 1936.
    Pourtant ils semblent compter tellement sur la résignation généralisée des pouilleux que nous sommes qu'ils en deviennent ridicules aux yeux mêmes desdits pouilleux. Je donne raison à Sourdon et me permet de le répéter.
    ILS se croient tout puissants, là se trouve leur faiblesse.
    Les bons modèles de société existent, ils nous sont juste dissimulés.

    Nous avons affaire à une bande d’inconscients imbus de leur pouvoir.
    La critique des médias que nous faisons en permanence ici va d’ailleurs dans mon sens il me semble. Il y a aussi une part d'inconscience de la médiacratie qui est utile à la lutte du FdG.

  49. @37luc : " La gauche a perdu en 2002 et 2007 sur l'insécurité et l'immigration. Pas sur l'économie."

    Il ne suffit pas d'asséner des affirmations dénuées de toute preuve pour prétendre détenir la vérité. Ce que vous dites est totalement faux. La vérité c'est que les médias réacs (donc 95%) ont tout fait pour braquer le projecteur là-dessus et flanquer la trouille aux français en faisant croire que Sarkozy était Zorro et réglerait le problème, alors qu'il n'a rien réglé du tout et que le problème n'a fait qu'empirer.
    La gauche molle, en face, n'ayant rien à proposer comme vraie alternative au capitalisme sauvage mondialisé, alias ultra libéralisme, auquel elle avait consenti une reddition sans condition, s'est trouvée les bras ballants devant une droite dure décompléxée. N'ayant plus devant elle qu'un paillasson, la droite s'est essuyée les pieds dessus. A sa place j'aurais fait de même. Pour être respecté, il faut se respecter soi même, ce que ne fais plus le PS depuis longtemps.
    L'insécurité a des causes : le chômage, la misère, les inégalités abyssales, la décadence voulue des services publics etc... La délinquance est certes un problème, mais qui est insoluble en l'état actuel des politiques suivies, quand, comme aux Etas-Unis, patrie du capitalisme sauvage, on transforme des quartiers en ghetto.
    Le PS après toutes ces années, n'a pas eu l'intelligence de reconnaîtres ses fautes. Le seul socialiste qui l'a fait est Jean-Luc Mélenchon, qu'on ne remerciera jamais assez.
    J'espère qu'il réussira. S'il échoue, ça ne sera que partie remise. Et je ne veux pas d'une gauche molle au pouvoir qui fera la même chose, voire pire que la droite.Mieux vaut perdre une élection pavillon haut que perdre son âme !

  50. Cronos dit :

    @ tous les amis que j'ai sur ce blog, merci de réfléchir à cette maxime :

    La force des innocents, c'est de n'avoir rien à prouver, la faiblesse des nantis, c'est d'avoir à se justifier.


Blog basé sur Wordpress © 2009/2015 INFO Service - V3 Archive