18déc 11
J’ai écrit une nouvelle fois ce post tout en allant et venant entre les meetings, les réunions et tout le quotidien surchargé d’une campagne. Mon blog s’efforce aussi de rendre compte de tout cela dans la mesure où cela peut aider chacun à militer de son côté. Des photos, des vidéos, des carnets de route et dorénavant des encadrés s’ajoutent, chemin faisant. Parfois même, une note est rallongée quand j’écris à la suite d’un événement lié à mon thème. Vous ne vous êtes jamais plaints de ces façons de faire dont je conviens qu’elles ne sont guère très classiques. Je reviendrai à mon clavier avant une pause pour faire le vide, le silence et recharger les batteries.
Ici je ne reviens pas sur l’adresse que nous avons faite, Oskar Lafontaine et moi. Il faut la faire vivre. Vous avez vu en effet que la presse, si pressée de traquer le « germanophobe » à gauche il y a une semaine, ne s’est pas vraiment intéressée à notre travail. Sur place à Strasbourg, même « Les dernières Nouvelles d’Alsace » nous ont placés en pied de page dix-sept, dans la rubrique des « informations régionales ». Il ne restait plus de place ailleurs sans doute, compte tenu du drame local lié à l’élection de miss France. Cela n’a pas vraiment d’importance dans la mesure où le réseau internet a beaucoup repris le document et que cela compte davantage que les décevantes « Pravda » locales de ce style.
Mille sujets sollicitent la réflexion. De tous c’est l’entrée en récession de l’économie française qui est sans aucun doute le plus lourd de conséquences. Mais ne nous y trompons pas, de multiples seuils sont franchis dans le moment politique de ces derniers jours de décembre. Non seulement du point de vue des faits mais aussi de la mise en scène qui en est faite. J’en examine quelques-uns au fil de cette note.
Merci à Simon de Montpellier qui nous a envoyé cette série de photos illustrant la filière bois dont il a été question notamment au salon Marjolaine…
Le mot « récession » est appliqué lorsque l’on constate deux trimestres successifs de baisse de la production du pays. Quelles sont les causes de cette contraction de l'activité selon l'INSEE ? D’abord la chute de la consommation des ménages en produits manufacturés. Ensuite la poussée du taux d'épargne qui grimpe à 17 % du revenu, ce qui est le record depuis 1983 ! Les gens mettent de côté tout ce qu’ils peuvent par précaution pour la suite. « L'élan de la demande interne semble s'être grippé » conclut l’Insee. En effet. Tout se passe donc comme nous l’avons dit et répété. Je ne le dis pas par auto-congratulation mais de rage de voir que rien n’ait été écouté ! Les coups qui vont pleuvoir sur les gens et le pays auraient pu être évités. Le plus dur arrive. Car dans ces conditions, comme prévu par nous, les recettes de l’Etat vont baisser et rendre le service de la dette plus lourd. Donc les agences de notation vont frapper la France comme elles l’ont fait ailleurs sur le thème : « vous ne tiendrez pas vos objectifs de réduction des déficits ». A ce moment-là, le coût de l’emprunt va augmenter et la dette s’alourdir. Et ainsi de suite. Mes lecteurs connaissent ce mécanisme mille fois décrit sur ce blog et dans tout ce qu’écrit l’autre gauche depuis des mois. La conséquence sociale est facile à deviner. Tout le monde va descendre d’un cran vers le bas à l’exception de ceux d’en haut qui vont monter d’un cran. La conséquence politique suit aussi.
A présent nous allons entrer dans la deuxième phase des prémices de la révolution citoyenne. Après la mise hors-jeu sociale et politique de la classe ouvrière et des employés arrive celle où les catégories sociales d’encadrement vont aller au tapis et se faire sortir de la piste de danse elles aussi. Car parmi les premières victimes de la récession il y a les petites entreprises innovantes, les projets audacieux, les budgets de recherche et développement, ceux de la communication. C’est déjà dans ces milieux que sévissaient une précarité généralisée. Elle était supportée comme un accessoire des rêves de réussite pour demain, ou comme la condition pour refuser le déclassement. A présent c’est la dèche ! L’ascenseur social redescend au sous-sol. Endettés pour leurs logements, habitués à des standards de vie bohème, ivres d’illusions sociales, les bobos explosent en vol quand ils rentrent dans l’atmosphère sociale des classes populaires. Les jeunes couples se disloquent, la désocialisation est vite là avec ses maladies corrélées. C’est cela la récession vue depuis mon pallier. Quand elle aura frappé fort et que de toute façon tout ira plus mal à force de « rassurer les marchés » viendra la phase suivante. Le bug imprévisible qui bloque tout. Pour l’instant, cet effritement par le haut combiné à la dilution par le bas augmente la masse de déstabilisés, désorientés, désemparés. La masse de ceux qui le moment venu diront : « Qu’ils s’en aillent tous ».
Les sondeurs ont aussi fini par accepter de le constater. On n’en est donc plus aux sondages « en ligne » dans lesquels 100% des gens étaient supposés prêts à voter et savaient exactement pour qui. Plusieurs entreprises sondagière reconnaissent à présent que la moitié des personnes interrogées ne sont pas certaines de leur intention de vote. C’est exactement le pronostic sur lequel est fondée notre évaluation du moment politique. C’est lui qui fonde une bonne part de notre stratégie de campagne. Il fait notre force. Mais il contient aussi toute la difficulté de notre tâche. Quel est le sens de cette « indécision » ? Ce n’est pas de l’indifférence. Bien au contraire. Nous y voyons un état de perplexité entre révolte et résignation. Révolte et résignation ne s’annulent pas. Elles coexistent, souvent dans la même tête. La perplexité est le résultat de cette tension intérieure que vit le citoyen de ce moment-ci. Pierre Marcelle dans sa chronique pour « Libération » ce 16 décembre, décrit cet état en partant d’un autre angle d’observation. Entre autres choses, il montre comment une double vie semble se dérouler devant nous. L’une est faite des problèmes qui obsèdent la vie quotidienne. Elle inclut bien sur la perception que chacun peut avoir de ce qui les explique. L’autre est faite du spectacle de la campagne électorale et des raisons mises en avant pour en expliquer les déroulements. Les deux semblent n’avoir aucun rapport entre elles. Cette perplexité ne va pas diminuer. Elle a une racine. A mesure que l’action politique des dominants se réduit à un simple accompagnement de situation dont ils reconnaissent haut et fort qu’elle leur échappe, ces derniers sont conduits à fabriquer ailleurs et sur d’autres sujets leurs affrontements. Plus Sarkozy et Hollande sont d’accord sur la politique d’austérité en Europe, plus la mise en scène de leurs opposition devient opaque et confuse.
Dans cette opération, Sarkozy asphyxie littéralement Hollande. Persuadé d’avoir gagné d’avance, ce dernier se situe en gestionnaire de l’existant. En quinze jours, avec l’appel à Bayrou et avec le renoncement sur la retraite à 60 ans, le candidat socialiste a abandonné deux marqueurs historiques de la gauche française. Puis en Italie il s’est réjoui de l’union nationale autour de Mario Monti et de son programme. Ce programme c’est la retraite à 66 ans, la TVA à 23 %, la baisse des pensions de retraites et ainsi de suite. Certes cet épisode, après celui identique en Allemagne et en Espagne, n’a pas été beaucoup repéré dans les larges masses des citoyens. N’empêche le tout fait système. Dans les milieux politisés, on suit tout cela d’assez près. Chez les socialistes et en particulier dans l’encadrement intermédiaire de ce parti, non seulement il n’y a plus trace de la flambée des primaires mais le repli est visible. Ainsi a été augmenté le niveau de perplexité générale.
La contre-attaque de la droite a été habile. D’un côté elle a lourdement mis en avant l’appartenance de Bayrou à la droite. A l’utile électoral s’ajoutait l’agréable politicien. Car ainsi était surlignée l’incongruité de la danse du centre de Hollande en direction de Bayrou. De l’autre, elle a dénoncé le flou et l’irrésolution du candidat socialiste. Celui-ci s’est senti obligé de démentir par des explications. Mais on ne sort de l’ambiguïté qu’à ses dépens. Les explications ont donc souligné à la fois l’ampleur de la dérive et une grossière envie de le cacher.
Ainsi quand Marisol Touraine dans « Le Monde » confirme le lâchage de la retraite à 60 ans. L’aggravation du mal vient de sa tentative maladroite de faire passer pour une grande nouveauté et une victoire le droit au départ à 60 ans de ceux qui ont commencé à travailler à 18 ans. Car tout le monde a bien entendu que c’est à condition d’avoir cotisé 42 ans ! De plus Raffarin avait fait la même chose, mais pour 40 annuités !
Même mésaventure pour les explications de Hollande lui-même sur ce qu’il entend par « renégociation du traité européen ». Premièrement : « Je partage la nécessité d’adresser de nouveaux signes de crédibilité par des procédures de contrôle des engagements budgétaires des Etats ». Deuxièmement : « Je souhaite des moyens efficaces d’actions sur les marchés, conjuguant ceux de la Banque Centrale Européenne, dans le respect de son indépendance, et d’un fond de secours financier puissamment doté pour décourager la spéculation ». Le contrôle du budget des Etats et l’indépendance de la Banque centrale : les deux verrous essentiels sont posés. Le reste alors n’est plus rien. Tout connaisseur du dossier qui lit les balivernes dont Hollande farcit le reste de son texte sait à quoi s’en tenir. Qu’il se sente lui-même obligé de dire que toutes les mesures qu’il énonce « même le président du conseil européen Herman Von Rompuy le propose » suffit à situer leur audace ! Il n’en reste pas moins le désagréable sentiment que l’on se moque de soi. Les lecteurs du « Monde » ont tout de même un niveau d’information qui leur permet de s’en rendre compte.
« Qui sont les déjà déçus de Hollande » demande la une du journal « Le Monde ». Voici la réponse : « Un tiers de ces déçus se reporteraient sur Jean-Luc Mélenchon, un second tiers à part égales entre François Bayrou et Nicolas Sarkozy, les autres ne sont plus sûrs d’aller voter ». Ainsi, la décomposition politique du bloc cristallisé autour de la candidature socialiste engendre des produits très divers. Mais elle augmente aussi la perplexité. La masse des désorientés et désemparés s’accroît. Loin d’avoir clarifié la scène le résultat de la primaire socialiste l’a obscurcie. Pour autant « les enquêtes d’opinion » qui l’établissent d’une main, le récusent de l’autre. Elles continuent d’afficher une assurance de marbre dans leurs annonces. Le même « institut » qui « observe » un glissement du tiers des pertes de François Hollande vers ma candidature me retire cependant un point dans sa dernière enquête ! En toute logique bien sûr ! Ce n’est qu’un exemple ! Les écarts constatés entre les différents « instituts » qui publient des résultats ont rarement été aussi importants ! Qui a raison, qui a tort ? Et, puisque tout le monde ne peut pas avoir raison en même temps, peut-être que tout le monde à tort ! Voyons cela de près, dans l’espoir de contribuer à améliorer l’éducation à la méfiance de mes lecteurs.
Entre fin novembre et début décembre, trois sondages ont été publiés à des dates très proches. Un sondage TNS-Sofres le 30 novembre, un IFOP le 1er décembre et un BVA le 6 décembre. Ces trois sondages publient le détail des intentions de vote qu’ils ont recueillies. On peut donc y « observer » le vote ouvrier. Surprise ! Les sondeurs ne sont pas d’accord du tout. Pour TNS-Sofres, les ouvriers votent majoritairement pour François Hollande avec 37% des intentions de vote. Marine Le Pen recueille alors 27% des voix, suivie par Nicolas Sarkozy à 18%. L’IFOP annonce des résultats bien différents. Pour ce sondeur, les ouvriers plébiscitent Marine Le Pen à 37%. En deuxième place on trouve François Hollande et Nicolas Sarkozy à égalité : 17%. Donc : 10 points d’écart entre les deux sondages pour le score de Marine Le Pen et 20 points d’écarts pour le score de François Hollande ! BVA donne également ses propres résultats pour le vote des ouvriers : 33% pour Hollande, 31% pour Le Pen et 13% pour Sarkozy… Pourtant, le 22 novembre dernier ce même institut annonçait des résultats forts différents : 43% du vote ouvrier pour Le Pen, 22% pour Sarkozy et 20% pour Hollande. En l’espace de deux semaines, un événement décisif a dû se produire qui a bousculé l’adhésion de la classe la plus nombreuse de notre société. Mais lequel ? Oui, lequel ?
Trois nouveaux sondages ont été publiés, à la fin de la semaine du 18 décembre, par l’IFOP, OpinionWay et Harris-Interactive. L’incohérence des résultats saute aux yeux. Pour l’IFOP, en à peine deux semaines, les ouvriers auraient complètement changé leurs intentions de vote. Alors que l’institut nous expliquait que 37% des ouvriers voteraient pour Marine le Pen, ils ne sont plus que 28% aujourd’hui. Par contre, 27% voteraient pour François Hollande alors qu’ils étaient 17% la semaine dernière. Sans doute se sont-ils réjouis de l’abandon de la retraite à 60 ans !
Encore plus fort : les prédictions sur les intentions de vote pour le Front de Gauche selon l’âge des électeurs. Il y a deux semaines, l’IFOP nous expliquait que 2% des 18-24 ans exprimaient une intention de vote Front de Gauche contre 10% pour les 25-34 ans. Cette semaine, la situation serait complètement inversée : 8% des 18-24 ans voteraient Front de Gauche contre 1% pour les 25-34 ans. 1% : mieux vaut en rire ! De son côté, OpinionWay affirme que seulement 1% des électeurs socialistes voteront pour le Front de Gauche ! Ils n’ont pas dû lire la une du « Monde » ni fréquenté le moindre bistrot en zone socialiste ! Quand à Harris-Interactive, cet institut a trouvé la bonne solution pour ne pas que l’on critique ses méthodes : il a tout simplement choisi de contourner la loi. A l’heure où j’écris ces lignes et alors que les résultats du sondage ont déjà été publiés dans la presse, l’institut n’a toujours pas mis en ligne sur son site internet la notice technique du sondage. Pourtant la loi du 19 juillet 1977 relative à la diffusion des sondages l’exige ! Mais comme cette loi est appliquée par la commission ratapoil chargée des sondages où officie derrière son clavier, aux heures de pointe, un individu submergé mais consentant, les fraudeurs peuvent dormir tranquilles.
Mais au bout du compte, c’est l’usage et l’impact de ces « enquêtes » qui compte. Les commentateurs de ces résultats les avalent tout rond. On pourrait imaginer qu’ils s'étonnent de voir des résultats variant de plusieurs dizaines de points. A défaut de les dénoncer, ils pourraient s’interroger, ou au moins nous alerter, sur l’existence de résultats contradictoires. Il n’en est rien. Tout au contraire. Ils agissent et commentent comme s’ils étaient en face d’une certitude établie. Depuis plusieurs semaines, ils font le choix de relayer en boucle la même information purement construite. Par exemple pour eux, Marine Le Pen serait « en tête chez les ouvriers ». On vient de voir ce qu’il en est pour les instituts de sondages. La formule donc fonctionne en fait comme une assignation à résidence politique !
Une petite anecdote va montrer comment il s’agit souvent d’une véritable crampe mentale. Ce jour-là, le quotidien gratuit « Métro » affichait les portraits de quatre candidats à la présidentielle selon le classement d’un improbable sondage sur le degré d’opinions positives qu’ils sont censés recueillir. En tête Hollande, puis Sarkozy, puis Le Pen, stable à 30 % puis Joly en recul de neuf points, également à 30%. Photos à la clef. Je lis l’articulet qui accompagne cette iconographie. J’y découvre alors que je fais l’objet de 37 % d’opinions positives, en progrès. Cela me placerait en deuxième position des opinions favorables. Pourquoi ne suis-je pas représenté dans l’iconographie ? Facétieuse, une camarade appelle donc le journal pour en connaître la raison. La personne qui répond est tout à fait aimable. Elle est désolée car elle admet que ce n’est pas très normal. Renseignement pris par elle, voici « l’explication ». L’espace a dû être raccourci pour placer un encadré. Donc on a retiré un des personnages. Moi. Pourtant je n’étais pas au bout de la rangée. Selon ce classement, j’étais le deuxième, juste après Hollande ! Mais, hop, le coup de ciseaux passait là ! Je m’amusais en pensant à cette photo où Staline fit subir le même sort photographique à Léon Trotski pourtant présent aux côtés de Lénine sur ce cliché célèbre ! Mais bien sûr toute comparaison entre la presse libre éthique et indépendante de notre paradis démocratique et celle d’une période de dictature ne saurait avoir aucun sens !
La négation de notre existence, qu’elle se produise du fait d’un coup de ciseaux dans les photos ou du fait d’une sous présence de fait dans les médias, comme le montre les statistiques du CSA, correspond à un effet de système. Une idéologie implicite est à l’œuvre ! A un bout, on trouve des gens pour qui nous sommes tellement hors système que notre entrée dans le paysage ne coïncide avec aucune norme connue d’eux. S’ils nous effacent, pour eux inconsciemment, « ce n’est pas grave », tout simplement parce que nous ne signifions rien pour eux. Ou bien ce que nous signifions est pire que tout de leur point de vue. Donc il pratiquent l’occlusion mentale.
A l’autre bout, il y a par contre des « militants médiatiques » conscients. Ceux-là ont fait un choix. Pour que la pince à « vote utile » fonctionne et colle chacun à sa place, il faut structurer l’imaginaire collectif. D’un côté les raisonnables, dont on organise une confrontation superficielle pour mieux souligner à quel point ce sur quoi ils sont d’accord est une évidence. Ainsi quand un journal titre : « Sarkozy et Hollande : deux conceptions de l’Europe ». Tu parles ! Dupon et Pondu ! Le « phénomène » Bayrou achève de border le tour de table ainsi préfabriqué. Là, c’est un vrai coup de gonflette. En un mois l’homme est censé avoir doublé dans les intentions de vote ! Il gagne six points dans les sondages. On se demande pourquoi. C’est sa quatrième déclaration de candidature en trois mois. Et il venait de faire une prestation ratée sur France 2 qui a été le premier échec d’audience de cette émission. Le lendemain, son meeting au pays natal ne réunit qu’à peine mille personnes. Ce résultat est d’autant plus suspect que l’institut concerné par cette divination n’explique pas pourquoi il avait déjà coté le même Bayrou à 12 % cet été avant de le ramener à 6% en octobre et de le replacer de nouveau à 12 %. Mais qu’importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse. Voici Bayrou au « centre du jeu » comme le dit un titre de grande diffusion. Dans ces conditions le système d’alliance majoritaire est bien dessiné. L’austérité de droite ou l’austérité de gauche ? Laquelle des deux sera soutenue par l’austérité du centre ? Quel suspense ! Frissons garantis.
Une fois mise en scène cette « confrontation » des « raisonnables » comme dit Bayrou, il reste à la verrouiller avec une opposition qui contienne son propre révulsif. C’est là que commence le numéro « Marine Le Pen seule candidate des milieux populaires ». Ce n’est plus une observation, c’est une assignation. La bonne société indique de quel côté répugnant se situe le peuple. Le choix du diable n’est pas neutre. Ce n’est pas le Front de Gauche. Car les vrais connaisseurs savent quelle est la situation. La Marine Le Pen est en panne, comme je l’ai dit. Son meeting à Metz n’a rien donné : à peine mille décatis dans une salle morose. Ses militants ne tiennent pas le terrain à part dans quelques poches locales limitées autour d’elle dans le Pas-de-Calais et autour de son père en PACA. Deux endroits où le Parti Socialiste leur réchauffe les plats sur les braises de ses « affaires ». Son opération en direction des syndicalistes est un bide total. Et pour un socialiste ou un ancien électeur communiste des années 70, qui s’égarent chez elle et qu’immortalise une caméra, trente passent au Front de Gauche en silence et sans spotlight. Sur le terrain, le seul encadrement présent au quotidien est celui des syndicalistes et des associatifs de quartier qui sont ultra majoritairement au Front de Gauche. Comment le sauraient-ils, ces gens qui ne connaissent du terrain que les images que leur donnent les sondages ? Mais en répétant en boucle le refrain « Le Pen populaire » il est incontestable que cela pèse sur les perplexes. On leur dit comment exprimer leur colère. Vers Le Pen plutôt que vers le Front de Gauche ! Ce n’est pas nouveau. C’est la ligne « plutôt Hitler que le Front populaire ».
A l’extrême droite de ce système on trouve enfin les provocateurs et les barbares. Ceux-là sont en mode actif pour les injures et les coups bas. Il s’agit de nous discréditer par des provocations, la disqualification personnelle ou la répétition d’injures. J’ai déjà dit comment ces gens s’y prenaient contre moi sur ce plan. Je prévois une énergie redoublée dans ce domaine à mesure que l’évidence de nos progrès ne pourra plus être occultée. J’ai été frappé par la violence d’un Alexandre Adler, ardent relais des campagnes des agences d’influences nord-américaines. On se souvient de ses injures racistes contre Chavez qu’il avait traité de primate. Il jouait l’autre soir, dans l’émission « C dans l'air » de son statut auto-proclamé « d’ancien communiste ». Il le fut en effet à l’époque où cela pouvait rapporter quelque chose. Aujourd’hui il vote Sarkozy et ses convictions l’identifient assez largement au Front National à mesure que les lepénistes jouent et obtiennent des soutiens dans la fraction la plus réactionnaire des soutiens du gouvernement actuel d’Israël. Ce soir-là il déversa une bile spécialement fielleuse contre les communistes. Un festival de haine et de propagande nauséabond. Après quoi il passa à moi pour me peindre dans l’habit du populiste trotskisant qui est le cœur de l’argumentaire à mon sujet dans son milieu. Le pompon vint quand il m’accusa de « quasi homophobie » pour avoir parlé de « capitaine de pédalo » ! C’est si stupide que je me demande dans quelle mesure cela ne traduit pas plutôt une difficulté plus personnelle.
Les socialistes convaincus par la ligne de la Fondation Terra Nova qui recommande l’abandon des milieux populaires, se coulent avec délice dans ce moule. Il est plus facile de se débarrasser d’un milieu stigmatisé. Alors la table est mise. C’est celle qui a été testée au cours des trois précédentes élections. Quatre convives à table. L’UMP, le PS et le FN ont leur rond de serviette. Seul le quatrième convive peut changer. C’est soit le Modem soit les Verts, selon les élections ! C’est surtout le décor de 2005 qui est remis en scène pour servir la nouvelle cause sacrée des importants : l’austérité, « seule politique possible ». Les partisans de la relance sont au Front de Gauche. Ils sont aussi martiens que l’étaient les partisans du « Non » au référendum en début de campagne. L’austérité est l’alpha et l’oméga du club des raisonnables. Ils se croient inspirés d’en répéter les mantras. Leurs mentons magnifiques sont tournés vers la ligne d’horizon qu’ils ne quittent pas des yeux : du sang et des larmes pour tous vagissent-ils quand ils sont distraits de leurs pensées profondes par le souci des mortels qui attendent leurs oracles. Quelle blague que ces postures ! La vérité est qu’ils n’ont aucune espèce d’idée sur la façon de faire face. Ils se contentent de vouloir être le bon élève de la classe et de mériter la bonne note des agences de notation.
C’est parce qu’il se pense « prochain président » que Hollande cotise aussi intensément à ce club. Le dernier épisode du reniement sur les retraites coupe le souffle par sa brutalité. J’y reviens parce qu’il faut mesurer l’ampleur du tournant pris. Souvenons-nous. En 2003 c’était la réforme des retraites. Et c’était aussi le congrès socialiste pour faire le bilan de la déroute terrible de 2002. Tous les barons du PS s’étaient mobilisés pour assurer avec leurs méthodes traditionnelles pour que rien ne change. François Hollande fut reconduit à la tête du parti en dépit de la catastrophe du 21 avril. Tous les barons s’étaient amnistiés de toute responsabilité dans ce désastre. Le congrès connut cependant un temps fort très spécial. En effet, des vivats et un tonnerre d’applaudissements imprévus saluèrent l’entrée dans la salle de Bernard Thibault. Pris de court, Hollande dû s’engager à revenir sur la réforme des retraites qui donnait déjà lieu à une mobilisation générale. Jamais il n’avait accepté d’en dire autant auparavant. Il vient de recracher le morceau qu’il avait si mal avalé il y a huit ans. Il a approuvé la réforme des retraites, la première, la seconde et celle qui viendra. En effet, à petites étapes, de ballons d’essai en tortillages, il a fini par avaliser la réforme Fillon et donc toutes les précédentes. Depuis la primaire il enfumait déjà sévèrement. Lors du troisième débat, il avait affirmé : « Ceux qui ont fait 41 ou 41,5 années de cotisation doivent pouvoir partir à 60 ans ». C’était déjà dire sans le dire vraiment que tous les autres ne devaient plus y penser. Quand nous l’avons souligné, on nous a accusé de lui faire un procès d’intention « qui-sert-la-droite-et-l’extrême-droite » comme dirait Jack Lang. Mais, patatras, dorénavant Hollande a clairement fixé sa position. C’était lundi 12 décembre, sur RTL. Ses déclarations sont nettes. « Devant les auditeurs, je prends cet engagement : ceux qui ont commencé leur vie professionnelle à 18 ans, qui ont fait 41 années de cotisations, 42 ans, pourront partir à 60 ans. Ceux qui n'ont pas leur durée de cotisation, ne le pourront pas ». Une page est tournée. Le candidat du PS a enterré l’une des conquêtes majeures de mai 1981, le mot d’ordre le plus constant de toute la gauche depuis plusieurs décennies jusqu’à l’année dernière. L'engagement du programme socialiste était, rappelons-le, de « rétablir l'âge légal de départ à 60 ans ».
Ce qui m’a frappé c’est que Hollande ait pris le temps de faire une pause verbale avant cette déclaration. Il a même demandé qu’on l’écoute soigneusement en notant qu’il savait que les auditeurs « dressaient l’oreille » sur le sujet. Personne ne pourra dire qu’il n’a pas été prévenu. Voter Hollande c’est donc renoncer à la retraite à 60 ans. Voilà qui est clair. C’est déclarer que la lutte et les sacrifices des mois derniers et ceux de 2003 étaient bidons. C’est récuser les arguments d’alors. C’est demander la réforme que l’on avait voulu repousser. Car comme chacun le sait, Hollande considèrera que le vote au premier tour lui tiendra lieu de mandat, exactement comme il l’a prétendu à propos du vote des primaires qui valait selon lui approbation de tout ce qu’il avait dit. Toute la gauche est prise en otage. Les amis du vote utile devront aussi s’avaler ça. Sans oublier les « supplétifs », comme dirait Jean Vincent Placé, de chez les Verts. Ce qu’a fait Hollande sur RTL s’apparente à un véritable coup de force. C’est aussi un vrai chantage pour faire accepter une grande reculade. A gauche donc, seul le Front de Gauche ne change pas d’avis depuis la lutte contre la réforme. Le soit disant « vote utile » est un vote très futile.
Voici des nouvelles du "modèle allemand". Lundi 12 décembre, le gouvernement Merkel a dû reconnaître que l'espérance de vie des Allemands pauvres avait reculé. C'est Matthias Birkwald, un de nos camarades de Die Linke, qui avait interpellé le gouvernement sur le sujet. En Allemagne, les parlementaires peuvent obliger le gouvernement à fournir des chiffres précis. Et les chiffres qu'il a obtenus sont très peu flatteurs pour l'Allemagne. Des journaux aussi différents que L'Humanité et L'Expansion s'en sont fait l'écho. L'espérance de vie des Allemands les plus pauvres est passée de 77,5 ans en 2001 à 75,5 ans en 2010. Moins deux ans en une décennie ! Et la situation est encore pire dans l'ancienne Allemagne de l'Est. Là, l'espérance de vie des plus pauvres a reculé de 77,9 ans en 2001 à 74,1 ans en 2010. Moins 3,8 ans en une décennie. En 2001, l'espérance de vie des plus pauvres était supérieure en ex-RDA qu'en moyenne pour toute l'Allemagne. Dix ans plus tard, la moyenne en ex-RDA est inférieure à la moyenne allemande. Voilà un des aspects du bilan du passage au capitalisme !
Ce recul social est la conséquence directe des réformes anti-sociales votées par les sociaux-démocrates, les Verts et la droite allemande. Celles-là même dont François Hollande a déclaré « qu'elles ont trop tardé en France ». Les réformes du gouvernement SPD-Verts de Gerhard Schröder ont augmenté le nombre de travailleurs pauvres et la précarité de l'emploi. Donc les retraités ont désormais des pensions de retraites plus faibles et peuvent moins bien se faire soigner, se nourrir, se chauffer, etc. Dans le même temps, le report de l'âge de la retraite a accentué ce phénomène en augmentant le nombre de salariés qui partent à la retraite en étant au chômage, à temps-partiel, ou avec un faible salaire. Les chiffres publiés lundi indiquent en effet que seulement un quart des Allemands âgés de 60 à 64 ans occupaient en mars 2011 un emploi soumis à cotisations sociales. Et moins d'un sur cinq occupait un emploi à temps complet. Notre camarade Matthias Birkwald a ainsi pu démontrer que le relèvement de l'âge de la retraite « ne représente rien d'autre qu'un grand plan de réduction des retraites qui touche avant tout les plus faibles revenus et ceux qui occupent les emplois les plus pénibles ».
Mais le report de l'âge de la retraite n'a pas seulement rendu plus difficile l'accès à une retraite décente. Il a aussi épuisé davantage les travailleurs allemands en les obligeant à travailler plus longtemps. C'est la grande leçon que nous opposons en France et en Allemagne contre le relèvement de l'âge de départ en retraite. Les libéraux expliquent qu'il faut repousser la retraite car l'espérance de vie augmente. Nous répondons que l'espérance de vie augmente car on a abaissé l'âge de la retraite. Et que le relèvement de l'âge de la retraite fera baisser l'espérance de vie. Les chiffres de Madame Merkel viennent de nous donner raison !
Salut Jean Luc, nous t'attendons de pied ferme à Nantes le 14 janvier !
Premier grand meeting inter régional, venez nombreux ! Il faut que nous donnions la plus forte des impulsions à la campagne.
Ramassage scolaire et entrée gratuite !
Très bon sur France ô et sur Tropiques FM, les médias périphériques, moins "moderne", laisse respirer la pensée. Ca fait du bien.
Hasta la victoria siempre !
On lâche rien !
Briac
Bonjour Jean Luc, bonjour à toutes et à tous. Un billet encore de haute tenue, qui touche les deux bouts de la lorgnette, le petit bout:les magouilles et bricolages des sondages, le gros bout: l'analyse de la situation politique et particulièrement la situation du PS. Merci pour tout cela.
Une très belle émission sur France Inter à 13h, avec trois intervenants de qualité. Question, pourquoi aucun des trois ne cite le Front de gauche et Jean Luc Mélenchon ? L'un deux cite pourtant une fois Sarkozy.
La campagne présidentielle ressemble par le traitement des médias de plus en plus à celle du référendum de 2005. A l'époque tous les "grands" médias, tous les journaux de province (qui sont chacun en situation de monopole), les "grands" partis politiques c'est à dire l'UMP, les centres divers et variés, les Verts el et PS, la quasi totalité des députés et sénateurs (à l'exception de la poignée d'élus communistes et quelques autres), la quasi totalité des mairs, présidents de conseils généraux, de consils régionaux... avaient dans une belle unanimité fait campgne pour le oui. On connait le résultat. Aujourd'hui ils remettent ça en faisant comme si nous n'existions pas : Jean-Luc Mélenchon et les dirigeants communistes subissent systématiquement l'ostracisme des médias. Et pourtant il y a peu de mois, le Front de Gauche, dans un sondage bien réel qui a porté sur la moitié du corps électoral français, recueillait plus de 10% des voix aux cantonales. Alors nous aussi devons refaire comme en 2005 : gagner les voix pour notre candidat une à une autour de nous. C'est jouable, c'est gagnable, ça se sent. L'indécision de nombreux électeurs à gauche est visible, on pourrait presuq la toucher. Rien n'est joué. Les évènements vont très très vite. D'ici quatre mois, les basculs peuvent être importants. Et beaucoup de choses se joueront dans les derniers jours d'avril. Il ne faudra rien lacher jusqu'au bout. Nous sommes réellement en capacité de créer l'évènement qui sera une surprise seulement pour les médias aux ordres.
Bonjour,
Merci en effet de repréciser le cadre historique comme tu l'as si bien fait d'ailleurs à Cosne d'Allier! N'en déplaise à ceux que la mémoire historique choque...
Merci encore.
L'autre jour, j'ai rencontré quelqu'un que je n'avais pas revu depuis des années. On discute, on en vient sur le terrain politique et cette personne me parle de ce que propose le front de gauche et qui lui semble pas mal, mais avec une certaine gêne. Je l'ai mis à l'aise en lui répondant que non seulement il avait raison, mais qu'en plus, il n'y avait pas à être gêné de cette opinion sachant que dans notre pays, depuis quelques années maintenant et ce depuis l'histoire de la droite décomplexée, il semble de meilleur ton d'être un bon raciste, à le dire tout haut d'ailleurs, voire même un bon réac. Le monde à l'envers, quoi, et que la normalité, ce n'est pas cela mais plutôt la défense, la préservation de nos acquis.
Quant à la presse écrite et audio-visuelle qui met le front de gauche à fond de cale, c'est gros comme une maison. Tous ces gens-là, journaleux, speakers, speakerines, UMP, PS, fricotent ensemble, dans la capitale : que je te tutoie, que l'on fréquente les mêmes lieux luxueux, qu'on parte en vacance ensemble même...Il ne veulent pas le lâcher leur petit confort, quitte à exercer leur profession dans la pire des médiocrité. Et comme le disait Jean-Luc Mélenchon il y a quelques mois, c'est pour cela qu'ils sont grassement payés en regard de leurs compétences : c'est pour la fermer, c'est pour faire de la non-information et surtout pour dire ce qu'on leur dit de dire... ou ne pas dire.
Trop de gens dans ce pays semblent ne pas prendre conscience de la gravité de la situation concernant l'état de la démocratie. C'est malheureux mais l'histoire ne sert pas à grand chose visiblement car les mêmes bêtises se répètent encore et encore. Notre époque à pas mal de points communs avec les années trente et on peut voir ce que cela risque de donner dans un futur de plus en plus proche...
Excellent billet comme d'habitude.
Je n'ai pas le souvenir, vraiment pas, d'un A. Adler communiste, bien au contraire.
J'ai plutôt en mémoire un craquage en direct sur des membres de sa famille qui auraient été victimes du système soviétique. Américanophile, sioniste certes. Mais peu importe.
Il est urgent que le FdG, ou le PG, sorte, forme des cadres à partir de personnalités solides, car il me semble plus qu'important que les candidats qui vont se présenter sous cette étiquette aux législatives aient du répondant.
Pardonnez cette banalité.
Pour le reste, joyeuses fêtes, autant que possible, à tous.
Mn.
Jean-Luc Mélenchon écrit à la suite de l'INSEE "Quelles sont les causes de cette contraction de l'activité selon l'INSEE ? D’abord la chute de la consommation des ménages en produits manufacturés. Ensuite la poussée du taux d'épargne qui grimpe à 17 % du revenu, ce qui est le record depuis 1983 ! Ensuite la poussée du taux d'épargne qui grimpe à 17 % du revenu, ce qui est le record depuis 1983 !"
Autant je suis d'accord avec la première cause soulevée par l'INSEE, autant l'épargne ne reste pas "stockée"; elle est normalement utilisée (dans des crédits, qu'ils soient publics ou privés) et sa variation ne devrait pas avoir d'incidence importante sur l'activité.
Le problème est avant tout dans la faiblesse des bas revenus et le "plan de rigueur"
@ Jean-Luc Mélenchon,
Le « phénomène » Bayrou achève de border le tour de table ainsi préfabriqué. Là, c’est un vrai coup de gonflette. En un mois l’homme est censé avoir doublé dans les intentions de vote ! Il gagne six points dans les sondages. On se demande pourquoi.
Il a réussi à placer un slogan : achetons français
Mais alors pourquoi payer les agriculteurs pour qu'ils arrachent vignes et pommiers ?
Pourquoi les gds surfaces achètent et nous vendent des fruits et légumes venus d'ailleurs ?
Pourquoi le nombre d'agriculteurs diminue ?
La France a importé en 2010, 117 000 tonnes de pays européens et 166 000 tonnes du reste du monde
Pourquoi avoir arraché les vignes alors que la France ne produit que 15 % de sa consommation de raison ?
Pour acheter Français, produisons Français.
Le plus rigolo après la passage germanophobie c'est qu'il y a maintenant un magnifique anglophobie dont l'auteur est Barouin et (contrairement aux allemands qui n'ont dit mot) la presse britannique ne s'est pas faite prier pour y sauter dessus et parler de scandale etc.
Quel régal.
On a l'impression que les moindres faits et geste de certains se retournent invariablement et de plus en plus vite contre eux. A ce rythme là, on a pas finit de se marrer, et d'aider les balles a leur revenir en pleine poire.
Très bon billet et dans le ton que l'on devra avoir à la sortie du tunnel des réveillons. Des arguments simples (et non simplistes) pour une campagne populaire (et non populiste!).
Pour les réveillons, tenez vous prêts. Ce dimanche midi, repas de famille, je m'attendais à me reposer, à discuter du comment vont les petits ? Et alors ce premier trimestre ? Tiens ce soir PSG-Lille tu vois Pastore se réveiller ou Hazard faire un festival ? Et bien non, que nenni, après l'entrée c'était micro assemblée citoyenne du Front de Gauche avec comme personnage central le neveu trentenaire informaticien qui vote Hollande pour l'instant mais pense que c'est cuit car Hollande est nul.
Pile poil le coeur du post de Jean-Luc. Bon Jean-Luc, t'étais planqué à l'étage ?
Cela a ouvert le bal pour une micro-assemblée citoyenne et quelques jalons sont posés. Rien n'est simple, mais nous sommes en plein dans ce que décrit le billet du jour.
C'est terrifiant !
Merci pour ces observations et ces réflexions qui continuent à éclairer ce que nous constatons. Vite, un autre monde ! Je ne veux vraiment pas grandir puis vieillir dans cet univers de fous hargneux !
Autre sujet : j'invite toutes les personnes qui le souhaitent à venir échanger les comptes-rendus d'Assemblées Citoyennes, de débats, de réunions, etc. et à poursuivre les échanges entre Régions (Hexagone et Outre-mer) grâce au réseau du Front de Gauche.
Ce réseau ne remplace pas le terrain, il le complète, crée des liens, intègre d'autres personnes qui n'ont pas le temps ou les moyens de s'investir sur le terrain. Il donne la parole à tous, militants PG, PCF, FASE, Alternatifs, non encartés, bons orateurs ou grands timides...
Ne serait-il pas possible de rendre cet espace d'échanges plus visible ? (en lien sur les différents sites de campagne par exemple ?)
Il faut que le FdG soit présent sur tous les terrains, des quartiers aux campagnes, en passant par le virtuel.
Bonnes luttes à vous tous !
Tres bonne argumentaire, comme d habitude.pourtant il manque un point essentiel la richesse dont dispose notre pays et bat en breche "la solution unique " des liberaux.Notre richesse ! c est la clef, il faut le repeter chaque jour,c est notre force et leur faiblesse
Bruce Toussaint, invité du petit journal a même indiqué que tu piquais de grosses colères en sortant de son émission. L'anti Mélenchon/front de gauche se rapproche d'un anti-communisme primaire qui me ferait vomir : je ne pensais pas à toutes ces anomalies sondagières ni à cette maniere d'ostraciser de certains médias.
Ma question est : ne peut-on mettre en image d'une façon imagée (comme l'explication de la dette, voix de Clémentine Autain) touts ces dérives journalistiques (voir aussi la lettre de P Laurent à Calvi)
Moi aussi je pense que l'on peut refaire 2005.
Bonjour Jean Luc,
Il me semble que tes observations font apparaître un centrage de la campagne sur les points de politique que met en avant le Front de Gauche. Il y aurait là une preuve de l’intérêt du peuple à notre parole et à nos arguments. L’adversité de la classe dirigeante représentée assez largement par les médias est une donnée objective. Le dérangement aux idées qu’ils propagent que nous induisons par notre pugnacité est réel. Tes interventions vont dans ce sens, elles provoquent, induisent des raisonnements nouveaux, des réflexions à contre-sens du politiquement admis, des chemins vers l’humains, oublies. Continuons, le chemin est pour l’instant notre horizon premier. Nous sommes la résistance, le rapport de force en face des divers pouvoirs de l’argent. Merci Jean Luc pour ces mots sur les maux.
Mélenchon, Chevenement même combat ! je me trompe ? sauf sur le nucléaire biensûr. Pourquoi diable Chevenement ne se rapproche t'il pas du Front de Gauche. Vous avez une idée.
Le premier média, c'est nous !
Bonjour les amis modestes et géniaux. Le matraquage médiatique est en place, (les hommes, les moyens). Alexandre Adler, Courtois et les autres sévissent aussi dans l'émission "c'est dans l'air" de Calvi. Un bijou de propagande: Je vous cite le titre du thème de l'émission: le communisme, 20 après?
Partie 1: Poutine controversé, virile, mafieux formé par le KGB.
Partie 2: Le PCF moribond, Laurent dans les pantoufles de son père. Mélenchon, un Marchais qui s'attaque aux personnes, troskiste et viscéralement névrosé de sa non reconnaissance par ses paires socialistes.
Bonjour l'ambiance rieuse et moqueuse sur le plateau. Je n'ai toujours pas compris le lien avec le thème de l'émisson.
Bravo mr Mélenchon pour votre combat sans cesse répété et votre force. Comment va t'on se débarasser de toute cette clique?
Je desespere parfois a entendre tant de "conneries" dans les medias ou autres. Et puis cet anti communiste permanent dans tous les domaines me saoule profondement. Quand vont ils tous se casser?
Vite vite chassons les a coup de pied ramasser nos miettes qu'ils nous ont grassement données.
Hollande et le Ps sont en train de faire un sacré grabuge. Retour d'un séjour en Normandie, on constate une tendance montante. Ceux qui auraient envie de voter FdG savent à peine qu'on existe. Quant à deux qui militent avec nous, ils ne voteront pas Hollande au second tour. Attendons nous à apprendre que Sarko sera reconduit et que les émeutes vont se multiplier. Que faire pour faire exploser Hollande ? Doit-on vraiment laisser espérer au sociolibéraux, complètement FdG incompatible, que nous appliquerons la discipline républicaine de gauche entre le 1er et le 2eme si nous n'y sommes pas ? Je sais, il y a les communistes encore amiantés à l'union de la gauche. Bigre...
Une alternative crédible, un candidat sincère et talentueux, des militants qui ont la foi et l'énergie mais une com'inopérante, c'est d'autant plus désespérant que "la négation de notre existence" est bien réelle.
Bon je sais qu'on a pas des milliers à dépenser dans des sondages mais est-ce-qu'on pourrait pas les prendre à leur propre piège et commander un sondage ? Mais un sondage uniquement sur les propositions et les programmes en ne mentionnant pas le nom des candidats ? Les personnes interrogées devront répondre à des questions genre "pour sortir de la crise pour quelle proposition voteriez-vous ? 1. réduire les dépenses ! 2. réduire le nombre de fonctionnaire ! 3. augmenter les salaires !" Un truc dans ce genre ! Je suis persuadé que la plupart des gens choisiront les propositions Front de Gauche ! Et ensuite les journaux devront titrer 60% des Français voteraient pour les propositions de Mélenchon et du Front de Gauche...
Et naturellement sur la 5 c'est encore MLP de 17h 40 à 19h
M. Mélenchon,
Votre titre est provocateur et votre article remporte un point Godwin haut la main.
Mais je me réjouis de cette occasion d'un petit rappel historique, à l'attention des convaincus du "le centre c'est la droite" : le centre était représenté au gouvernement du Front populaire. Certes seulement par un sous-secrétaire d'Etat, et seulement à partir de 1937… " Philippe Serre, sous-secrétaire d’Etat au Travail, qui s’appliqua à humaniser la politique d’immigration- qui avait vaincu aux élections à Briey, en Meurte et Moselle, François de Wendel, président du puissant Comité des Forges, une figure des fameuses "200 familles".
Au passage, son parti, la Jeune République existe toujours juridiquement, de même que le Sillon. François Bayrou était mercredi soir présent pour le centenaire de la Jeune République.
6 Holbecq
"autant l'épargne ne reste pas "stockée"; elle est normalement utilisée (dans des crédits, qu'ils soient publics ou privés) et sa variation ne devrait pas avoir d'incidence importante sur l'activité."
Ben voyons !
Vous suggérez que la consommation et l'investissement ne sont pas correllés.
Je crains que vous soyez dans l'erreur. Je ne vois pas comment l'argent épargné sera utilisé pour relancer l'activité s'il n'y a pas de demande. On se mord la queue...
Bravo encore et courage !
Excellente explication sur la corrélation age de départ en retraite et espérance de vie. Cest effrayant mais tellement évident.Merci également pour tous les travailleurs, généralement à métiers physiques, mis sur la touche par épuisement et destruction du dos bien avant 60ans que le monde libéral et l'ensemble de la classe politique à l'exception du Front de Gauche considèrent comme bons à jeter.
Dans un monde médiatique majoritairement servile et paresseux, vous êtes une mine d'analyse du réel, un réveil des consciences..;
A nous, militants et sypathisants de relayer, au maximum...
Existe-t-il des gens du PS qui commencent à ouvrir les yeux après les prises de position d'Hollande ? Pas facile car la discipline de parti, çà existe. Montebourg va-t-il enfin comprendre qu'il faut se rapprocher du FG. Il n'est plus engagé puisque Hollande ne tient plus compte du programme du PS et encore moins de ses demandes. Un petit effort alors qu'il est rejeté par les Bouches du Rhone et le Pas de Calais Ce serait un véritable séïsme à gauche une telle nouvelle et un nouveau départ. En attendant Eva Joly ! Hamon est devenu un avaleur de chapeau professionnel.
C'est vrai qu'on peut refaire le coup du NON. Mais les électeurs sont dans les abstentionnistes. Comment les convaincre ? J’ai peur qu’on soit entre nous. C’est ce que je constate en parlant autour de moi. Les médias sont puissant.
Imaginez qu’on sonde les gens sur : « pensez vous que la perte du AAA aura des conséquences … » alors qu’un autre sondage indique que 80% ne savent pas de quoi on parle !
Je suis d'accord avec ce qu'écrit Jean-Luc Mélenchon, il y a quelques semaines je pensais encore que FH serait un rassembleur, mais finalement je suis d'accord avec les militants du FdG, le seul rassemblement possible se fera autour de Jean-Luc Mélenchon.
Attendons la campagne et l'égalité des temps de parole, nul doute que le talent de Jean-Luc Mélenchon lui permettra de s'imposer comme le seul et unique candidat des classes populaires et moyennes.
J'ai juste un point de vue différent sur les institutions, vu le chaos qui attendra le futur président l'urgence n'est pas à la VIème République, bien au contraire !
Sachez profiter des institutions gaulliennes de la Vème ! qui sont prévues pour des hommes prêts à affronter les tempêtes comme Jean-Luc Mélenchon, et un pouvoir executif fort sera nécessaire pour appliquer votre programme.
Enfin j'espère que ce rassemblement autour du FdG sera communiste,socialiste et républicain avec des chevènementistes, des gaullistes... pour retrouver le souffle du CNR !
Bonjour et merci!
C'est avec beaucoup de plaisir et d'attention que je lis vos articles - il y a bien longtemps que je n'avais pas lu des commentaires et des analyses qui correspondent à mes pensées - Quant à votre côté "tribun" gardez le car nous en avons besoin ! je ne me poses pas la question de mon mon choix de vote depuis un très long moment - alors encore merci de nous éclairer à votre manière - je vous précise que je suis une "ancienne communiste" pleine de convictions!
Je tiens à le dire avec force : pour moi Monsieur Mike Godwinn est un parfait crétin ! Je m'insurge contre sa théorie stupide. Je suis peut -être le seul en France à penser ça, mais ça m'indiffère complètement, car le nombre n'a jamais été un critère de vérité. Je m'explique. Selon ce personnage dans tous les débats qui se prolongent, on finit par traiter l'autre de fasciste ou de nazi et arrivé à ce point de la discussion il faut arrêter le débat immédiatement. Mon point de vue, qui vaut bien le sien est le suivant : le passé, le présent et l'avenir doivent avoir une importance égale. Il est crucial de connaître le passé car c'est l'expérience commune de toute l'Humanité. Un amnésique ne peut vivre, un peuple qui ignore le passé non plus. Se référer au passé comme indicateur de l'avenir est donc légitime. La période la plus traumatisante que l'Humanité a connu a été celle du fascisme et du nazisme avec ses 50 millions de morts dont 6 dans les chambres à gaz. Il est parfaitement normal d'étudier à fond les causes et les conséquences de ce moment hstorique afin d'espérer que l'Humanité ne revive jamais l'innomable. Or ce système a commis ses ravages parce que des démocrates lâches et incompétents ont eu un comportement lamentable. La prériode que nous vivons est gravissime : démocraties dans le caniveau, loi de la jungle écrasant les plus faibles, triomphe de la devise "L'homme est un loup pour l'homme", recul de civilisation. J'approuve par conséquent de stigmatiser ceux qui comme dans les années 30, face à cette situation, font l'autruche, se mettent la tête dans le sable, se comportent en munichois. Ce qui est contestable c'est de faire une comparaison qui serait injustifiée. Si elle est justifiée, eh bien qu'elle soit faite. C'est pourquoi j'approuve à 100% le titre du billet de Jean-Luc qui établit une comparaison parfaitement à la hauteur de la gravité de la situation actuelle.
Excusez-moi j'ai lu l'article en diagonale car c'est le titre qui m'a interpellée "plutôt hitler que le front populaire" et j'ai cherché à quoi ça correspondait et n'ai pas trouvé.
Qui dit cette phrase? Car elle est nullissime. J'imagine la droite?
On vient d'annoncer ce jour le décès d'"une grande conscience européenne" (?) en la personne de Mr Vaclav Havel...lequel avait fêté son anniversaire à Prague il y a quelques jours en compagnie de Mmes Allbrigt et Clinton, l'une et l'autre, ancienne et actuelle faire valoir de l'empire américain en son déclin... mais pas moins dangereux pour les peuples en quête d'émancipation. Que cet intellectuel bourgeois ait joué un rôle dans la déstalinisation de son pays est une chose, mais il n'a pas vu comme d'autres que l'écroulement d'une "démocratie populaire" honnie qui n'avait plus de communiste que le nom, allait se muer en une pseudo démocratie d'affairistes et de corrompus partisans d'un capitalisme sauvage effréné... D'ailleurs dans ses dernières prises de paroles il ne se privait pas de le dénoncer, et pour cela, était devenu un clerc pestiféré dans son propre pays.
Juste un merci pour tout ce que tu fais pour nous expliquer sans nous prendre pour des abrutis ahuris, bravo pour ce travail continuez, on suit, on partage, on parle, on gagne du terrain avec ces arguments. De toute manière soit ça change de manière démocratique en mai 2012, soit ça pètera violemment plus tard. Sur ce au plaisir de te lire!
Il en va des instituts de sondages comme des agences de notation : le système médiatique prends leurs productions comme des vérités, ce qui leur permet d'alimenter des plateaux d'experts qui vont jacasser sur leur interprétation socio-politique. Comme je le dis souvent : si mon thermomètre médical m'indique 50°C, ou qu'il fait du yoyo à 3°C dans la journée, je vais le suspecter plutôt que courir à l'hosto.
Le désarroi me semble aussi très grand chez bien des gens que je rencontre, mais j'ai remarqué une variation avec le temps : des personnes qui disaient "gauche et droite proposent quasiment la même chose" disent maintenant "UMP et PS". Je fais peut-être mon psy de bazar, mais ça traduit peut-être quelques chose.
Je réitère ma prudence à l'égard de la comparaison de démographie entre France et Allemagne : les Allemands ont tout autant que nous droit à la retraite à 60 ans (voire moins), question de partage des richesses, d'amélioration de la productivité (la bonne, celle provenant du progrès technique et non de l'augmentation des cadences).
Et une petite ébauche de réflexion sur l'aspect financier d'un programme politique par rapport à l'emploi. Un emploi ne coûte rien (ou quasiment).
Je suis l'Etat (par exemple), j'embauche un employé, je le paie donc, mais presque la moitié de ce coût revient dans les caisses communes du fait des impôts directs, indirects et contributions sociales. Ce qui "sort" (et donc coûte vraiment), ce sont les achats de productions étrangères et les éventuels placements à l'étranger. Avec une relocalisation de la production et de l'épargne, ce coût devient quasiment nul.
Et si l'emploi est privé, le raisonnement est identique.
La difficulté est dans la transition du modèle actuel vers un modèle écologiquement mais aussi économiquement localisé au mieux ; il peut y avoir une différence de méthode pour l'employé public et privé à ce niveau.
Bravo ! Mais quand je tombe sur un tel titre, j'ai une espérance ! Mais si je me met à la place des autres je me dit que c'est trop intello. Comment rendre des choses complexes... intelligibles !
Hé oui on le voit bien avec vos commentaires sur Hollande, capitaine de pédalo n'est pas une insulte (niveau capitaine Haddock) mais la triste constatation de la réalité !
Quand on sort le point "Godlose" en argument massue, c'est qu'on n'a rien à dire et qu'on se retranche derrière son petit carton rouge pour jouer aux agents de circulation de la pensée.
"Plutôt Hitler que le Front Populaire" ramène à cette tendance médiatique constatée à marteler que le vote ouvrier et contestataire se dirigerait naturellement vers le FN plutôt que le FdG, sondages bidons à l'appui. Par un effet mécanique, les sondages entrainent une dynamique sur les indécis qui se disent : "tiens, le FN monte en puissance, pas le FdG, je vais donc voter pour le FN". Ainsi le monde ouvrier, populaire, est amené à voter contre son camp.
Quant à Alexandre Adler, il suffit de se souvenir qu'il avait qualifié Rony Brauman de "traitre juif" pour situer la bassesse du personnage et ses méthodes.
Mon commentaire est destiné à faire prendre conscience de l'importance du choix de mots, de langages, d'attitudes, de formules et d'images. J'ai l'espoir que ce très long billet puisse être encore plus percutant s'il en tient compte.
Car à quoi bon consacrer les trois quart d'un papier aussi long à dézinguer le poulain des socialistes et à nouveau les sondages ? N'y a-t-il pas moyen de d'être plus concis en disant la même chose pour consacrer son énergie à plus de réponses sur la situation de crise actuelle ? Elle qui continue d'évoluer de jour en jour.
Et est-ce que cela n'est pas inutilement heurtant pour ceux qui se reconnaissent du bord socialiste ? Car cela conduit presque automatiquement un réflexe identitaire alors que de le protéger même si l'on avait soi même des doutes sur un membre de sa "famille". Il n'y a qu'à lire les réactions à une brève de Médiapart sur le Hollandreou de placeaupeuple2012.
Le fond des idées risque de ne plus être entendu lorsque la forme continue de le polluer, de façon récurrente.
La stratégie gagnante est celle qui cela rallie, fédère, dans le respect de tous.
Encore plus lorsque la réciproque n'est, elle, pas vraie.
Les embuches pour faire passer les bons messages doivent motiver "positivement" et générer une saine créativité plutôt que le déploiement d'argumentaires défensif de contre attaque.
Alors ne vaut-il pas mieux développer un argumentaire de construction pour convaincre, sans crainte, rejet ou offense, pour ceux qui attendent de se tourner vers des solutions concrètes ?
@Jennifer 34
Oui c'est un grand classique de la droite/du patronat de l'epoque, et qui continue de faire partie de la pysche de base du communiquant de droite de tres longues décennies plus tard, juste derriere "il est interdit d'interdire". La seule concession suite au genocide hitlerien est une reformulation, dorenavant c'est considéré comme "kif-kif" (Devedjian et compagnie l'ont sorti plus d'une fois lors de débats...). Mais a droite on ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnait.
J'ai beaucoup aimé la fin du débat Jean-Luc Mélenchon / Christian Estrosi, à l'instant sur BFMTV. Un genre d'hommage du vice à la vertu.
Je me demandais ces jours-ci, à quel moment l'UMP allait commencer à donner un coup de main au candidat du Front de Gauche. Je ne sais pas si cela servira à grand chose, mais acceptons volontiers ce renfort !
Il reste quatre mois pour concrétiser le projet : Jean-Luc Mélenchon et l'autre gauche à la place de Hollande au 2nd tour !
Monsieur Estrosi a menti, le label France existe bel et bien et a été voté à l'Assemblée Nationale le 19 mai 2011.
Origine France Garantie
Jean-Luc Mélenchon reviens longuement sur l'abcès "socialiste" avec comme directeur de stratégie politique Sieur Hollande qui du haut de sa personne décrète qu'il peut gagner seul ! nous verrons bien..ceci dit,nous sommes un certain nombre ici à avoir mis en garde Jean-Luc Mélenchon du manège médiatique du PS pour essayer de nous contourner et de nous ignorer ! personne n'a oublier ce beau socialiste de Sapin qui refusait même d'envisager de reconnaitre notre force politique et disant " qui çà ?" on va se retrouver lors des prochaines élections ! celles de la Présidentielles, mais les autres aussi ! et je doute pas de voir petit à petit les électeurs comprendre que le PS les trompe et ne pense qu'a sa petite personne.
devant la réalité ! il est venu le moment de fournir l'alternative au vote futile !
si tu es de gauche est que tu votes pour le PS quelque soit le tour, tu voteras à droite ! quand les électeurs comprendrons çà, l'alternative sera envisageable.plus que vouloir être entendu du PS, moi je préfère être entendu et compris des électeurs de gauche (PS et EELV compris) et c'est là dessus que doit intervenir notre "affichage" du genre " si tu es de gauche ! naturellement tu vote pour le Front de gauche ". Il est faux, totalement faux de faire croire aux électeurs de gauche, que hollande est de gauche !
il n'y a rien de gauche à mettre la retraite à 62 / 67 ans, à préserver les AAA et la finance européenne, à continuer la case de la maison France (moins de policier, d'infermière, d'agent de l'état, etc), à s'acoquiner avec le Modem pour mettre en place le programme du modem en utilisant les cadres du PS ! même ceux qui commencent à comprendre qu'ils laisseront leur âme dans cette triste politique.
Plus on se séparera du PS, plus notre formation aura de force ! les premiers sondages montrent que cette politique de retrait par rapport au PS est parfaitement comprise et nous apporte même des nouveaux électeurs.
Il y a une vrai opposition à Gauche !...
Je viens de regarder BFM pendant deux heures, et Mélenchon était au top ! Pourtant je ne sais pas comment il fait pour ne pas péter les plombs à force d'entendre les mêmes questions stupides : "Et Hollande par-ci, et Hollande par-là, et vous ne pensez pas faire le jeu de la droite, et le capitaine de pédalo (si si ils ne s'en sont tjs pas remis !), et vos propos sont ils réalistes ? Et comment se fait-il Marine Le Pen représente les ouvriers ?". On peut dire qu'ils enfilent des perles les mecs, les questions posées n'ont été qu'une succession de clichés, à pleurer. Mais le format de l'émission lui a permis de développer de nombreuses idées, laissant pantois tous ces journalistes/chroniqueurs incapables de répondre.
Quant au débat avec Estrosi, c'était assez insupportable, un petit Copé en puissance qui ne cesse de parler pour ne pas qu'on le contredise.
En tous cas, je comprends que le Hollande ne veuille pas débattre avec lui, il ne tiendrait pas la route deux secondes.
vue sur BFM TV ce soir, bonne prestation, Mr Estrosi avait du mal à vous suivre.
Pour sortir du trou où nous ont conduit les "importants" qui gouvernent, les idées ne manquent pas et les solutions non plus. Le programme du FdG les synthétise et son candidat les popularise d'une manière pédagogique quand il est invité par les médias (on l'a constaté, moins souvent qu'à son tour). Quant à nous militants de base, sommes - nous à la hauteur de l'enjeu politique ? Si je m'interroge et vous interroge c'est parce que, dans mon département de la Haute-Loire, nous sommes confrontés à ce choix cornélien de donner la priorité militante soit à l'action syndicale ou associative à l'évidence plus rassembleuse et "payante " en terme de rapport des forces soit à l'agit prop en faveur du FdG, laquelle, portée par les mêmes, est susceptible de créer le trouble dans les esprits et de donner raison à ceux qui nous accusent sinon de tout vouloir "politiser" du moins d'agir de manière partisane...Cette interrogation , si elle n'est pas levée, est évidemment paralysante.
En Belgique aussi, l'austérité va faire des ravages chez les travailleurs les plus précaires". De plus, Le gouvernement vient d'annoncer les détails de la réforme des retraites (notamment la suppression des périodes assimilées, du crédit-temps, des égards dus à la pénibilité de certaines fonctions). Bref beaucoup devront travailler non pas 2 ans de plus mais 5 ans et à temps plein et et dans des conditions difficiles. Le texte doit être voté cette semaine, avant les fêtes, pour devancer toute contestation (et concertation)sociale. Vive la démocratie !
A quand une nouvelle Internationale des véritables partis de gauche (FdG, Die Linke...) pour sauver les Européens de ce désastre ultra-libéral ? M. Mélenchon, vous êtes notre espoir !
@36 Michel Giacomazzi
Oui, vous avez raison, et voici une démonstration.
@ 28 alexos
"Vous suggérez que la consommation et l'investissement ne sont pas correllés."
Oui, c'est mon avis
"Je ne vois pas comment l'argent épargné sera utilisé pour relancer l'activité s'il n'y a pas de demande".
Là je suis d'accord. Mais l'argent épargné est recyclé pour "travailler" (oh que je n'aime pas ce terme). Si ce n'était pas le cas aucune banque ne paierait d'intérêts aux épargnants.
Votre passage sur BFM ce soir était sensationnel ! Vous avez été au top et je vous félicite pour avoir su garder votre courtoisie et votre calme avec M. Estrosi. Quelle classe !
Bravo pour votre tenacité, nous sommes de tout coeur avec vous !
Nicole
A propos d'occultation médiatique, il serait bien que Jean-Luc Mélenchon parle de l'aide secrète de la FED aux banques en 2008 pour appuyer son argumentaire sur l'intervention de la banque centrale européenne.
Le montant a été révélé le mois dernier à la suite d'une action en justice de Ron Paul. Il s'établit à 7.770.000.000.000 $. Cette information délirante n'a été publiée que sur quelques sites internet en France comme Arrêt Sur Image.
Il est intéressant de faire aussi le parallèle entre Jean-Luc Mélenchon et Ron Paul, leurs idées sont très différentes mais ils ont un point commun : Ce sont tous les deux les candidats anti-système qui sont pressentis comme le plus gros danger pour le système en place. L'occultation de Ron Paul dans les médias fait aujourd'hui un buzz sur internet alors qu'il a des chances d'être désigné comme le candidat pour le parti républicain, et que certains sondages le désignent comme le seul candidat pouvant battre Obama. Ce serait une vraie révolution au USA, pas comme celle de Obama. En espérant qu'il ne meure pas de mort violente comme les autres présidents qui ont voulu réformer le système bancaire.
Un petit point d'histoire sur cette fameuse phrase, extrait de mon livre : On sait le célèbre slogan "plutôt Hitler que le Front populaire", ce slogan est vraisemblable. On dit qu'il figurait dans un article du journal de la chambre syndicale professionnelle de la métallurgie. Je n'ai pas trouvé la référence exacte. Mais, encore une fois, il est plausible. En revanche, voici un témoignage irrécusable. Il s'agit de celui de l'abbé A. Glasberg, directeur du Centre d'orientation sociale de Paris, intervenant dans la discussion lors d'un colloque d'historiens sur "les Chrétiens dans la II° guerre mondiale" : "Je voudrais faire part du souvenir d'une conversation qui, en son temps, m'a profondément choqué. Il s'agit d'un entretien qui a eu lieu entre mon évêque et le supérieur de la Trappe, à l'occasion de mon ordination en 1938 (je suis une «vocation tardive», et j'ai été ordonné à la Trappe de Sept-Fons). « Mon Révérend Père, disait l'Evêque, je pense que vous êtes d'accord avec moi, plutôt Hitler que Blum ! » Le vénérable moine était d'accord". Il n'y a aucune raison statistique pour que ces deux hommes fussent les seuls à penser cela en France, en 1938.
La lecture de ce billet, après l'écoute (en famille) de Jean Luc Mélenchon sur BFM TV, nous regonfle d'espoirs...
Chacun d'entre nous convaincra facilement 2, trois, quatre ou plus de ses amis/voisins de voter pour Jean Luc Mélenchon à la présidentielle et pour le front de gauche aux législatives (ne pas oublier ce troisième tour plus important encore si on veut faire renaitre la démocratie parlementaire)....mais aussi d'aller voter Hollande au deuxième tour, vote de défi mais non d'adhésion, s'il faut en arriver là, car la politique du pire ne nous aiderait pas dans nos combats qutidiens!
Car nous savons que l’élection présidentielle, dans "notre" république gaulliste dont les tares d'origine ont été aggravées par Mitterrand et finalement amplifiées jusqu'à l'absurde par Jospin-Chirac, n'est qu'un outil à notre service (et Jean Luc s'en sert admirablement; il faut tenir même si c'est dur!) pour expliquer, convaincre, préparer la renaissance démocratique... Au mieux dans une assemblée constituante et une 6eme République si nous gagnons ce coup ci (on peut, on doit rêver!), sinon en continuant avec persévérance après l’élection...
Le peuple qui saura qu'il a du pouvoir pourra convaincre (ou obliger) les socio-démocrates locaux ou nationaux qui nous gouverneront à changer la constitution et les perspectives d'avenir. (les convaincre de faire payer les riches, ça semble mal barré!)
Confiance à tous, à bientôt dans les meetings, les quartiers, les rues....et les manifs post élection.