Christian Piquet annonce son ralliement aux socialistes parisiens. Au lendemain de la conférence de presse du président, c’est un reniement très triste. Il a été préparé en secret, sans informer aucun des partenaires, à aucun moment depuis que la discussion est ouverte au sujet des municipales dans la coordination nationale du Front de Gauche. Seuls informés, les dirigeants Communistes ont également tenu secrète cette information. C’est un signal de dégradation des devoirs de loyauté à la tête du Front de Gauche. Survenant à dessein trois jours avant la rencontre PC/PG, l’évènement est un message. Pour cette mauvaise action, Christian Piquet a surtout trompé son propre groupe militant qui a voté à plusieurs reprises contre ce choix après de nombreuses heures de débats. Ces militants avaient décidé de participer à la liste de Danielle Simonnet. Ils y sont candidats, ils y militent. Christian Piquet n’apporte donc rien à la liste Hidalgo, ni audience ni militants, sinon le mauvais coup qu’il nous porte. Les militants de la Gauche Unitaire ont donc réagi très négativement contre cette décision solitaire, négative et destructrice. Mais le coup est porté. Ici, le profit personnel d’un individu se fait au prix de la confusion et de la tromperie. Dans ces conditions, l’utilisation du sigle Front de Gauche pour de telles tromperies conduit à l’illisibilité politique de ce sigle. Elle se fait au détriment de toutes les équipes locales qui s’en réclament au premier tour des élections municipales. Mais aussi au détriment de ceux qui voudraient porter les couleurs de l’autonomie politique, par rapport à l’Europe libérale et à ses soutiens de droite et social-démocrate, au plus haut de l’opposition de gauche aux élections européennes. Mais les utilisateurs de cette vente à la découpe doivent se souvenir que le résultat du Front de Gauche à l’élection présidentielle n’est pas transférable à la commande par quelques-uns sur ses concurrents.