Jeudi 3 mars sur le plateau du Grand journal de Canal plus, Jean-Luc Mélenchon a débattu de la situation dans les prisons avec le journaliste Arthur Frayer. Ce dernier vient de publier un livre de témoignage "Dans la peau d'un maton", après avoir passé plusieurs mois dans les prisons comme gardien. Nous rappelons ici les principaux maux dont souffrent les prisons françaises et les propositions du Parti de Gauche pour y répondre.
La surpopulation chronique des 191 prisons françaises
En 2010, les prisons comptaient 61.142 détenus pour 56.426 places, soit un taux d'occupation de 108,3 %.
5 établissements ont un taux d'occupation supérieure ou égale à 200 % (11 en 2009)
17 établissements ont un taux d'occupation entre 150 % et 200 % (33 en 2009).
Le gouvernement affiche une baisse de la surpopulation carcérale mais en maisons d'arrêt (détention provisoire et peine courte) le taux d'occupation est souvent supérieur à 130 %.
Combiné avec la surpopulation carcérale, le recours de plus en plus fréquent à l'emprisonnement contribue plus à détruire et endurcir les condamnés plutôt qu'à lutter contre la récidive comme le prétend le gouvernement.
Le fléau du suicide en prison : 115 suicides en 2010
Selon l'Institut national d'études démographiques :
Un quart des suicides interviennent dans les deux mois suivant l'incarcération. La moitié dans les six premiers mois.
Les dérives de la détention provisoire
Le quart des personnes se trouvant en prison sont des prévenus en détention provisoire : 15 851 prévenus pour une durée moyenne de 4 mois de détention provisoire en 2010.
La promiscuité avec des condamnés de personnes non encore jugées, et qui doivent donc bénéficier de la présomption d'innocence entrainent des traumatismes psychiques nombreux. D'ailleurs, les prévenus (en attente de jugement) se suicident deux fois plus que les condamnés.
Quelques propositions du PG sur les prisons
Pour consulter l'ensemble des Propositions du Parti de Gauche : programme.lepartidegauche.fr