Au printemps dernier, Sarkozy promettait que les salariés toucheraient une prime de 1 000 euros dans les entreprises qui versent des dividendes à leurs actionnaires. Cette mesure se révèle en fait une imposture. Le Front de Gauche avance au contraire des mesures fortes pour augmenter les salaires et relancer le pouvoir d'achat en partageant autrement les richesses.
Peu d'entreprises concernées
Sarkozy a d'abord promis d'imposer aux entreprises qui versent des dividendes de donner des primes aux salariés.
Finalement dans la loi votée en juin 2011, la prime n'est obligatoire que pour les entreprises de plus de 50 salariés qui augmentent les dividendes.
Seulement la moitié des entreprises du CAC 40 seront concernées. Par exemple, Total n'est pas concerné malgré ses superprofits. En effet les dividendes versés sont déjà tellement élevés qu'ils seront stables en 2011. Et que dire des PME qui versent peu ou pas de dividendes.
Une minorité de salariés concernés :
Xavier Bertrand indiquait qu'elle concernerait "8 millions de salariés, c'est plus d'un salarié sur deux" (Europe 1, 21 avril 2011)
Dès le 11 mai, le ministère du travail ne parlait plus que de "4 millions" de salariés concernées. C'était déjà moitié moins.
Le Monde évaluait à 2,8 millions le nombre de salariés potentiellement bénéficiaires soit moins de 10% de la population active. Pour tous les autres salariés, la prime dépend du bon vouloir du chef d'entreprise.
NB : Les fonctionnaires ne sont pas concernés alors que le point d'indice est gelé depuis 2010.
Pas de montant minimum
François Baroin, alors ministre du budget, avait évoqué une prime "d'au moins 1 000 euros" (13 avril 2011, Europe 1)
Finalement la prime ne comporte aucun montant minimum et peut même être versée en nature (actions gratuites etc.).
Les syndicats dénoncent la mesure depuis le début :
- le faible nombre de salariés concernés
- le risque que la prime remplace des augmentations de salaires
Selon la CGT "pour la première fois depuis 1945, la masse des salaires versés en 2009 dans le secteur privé à été inférieure à celle de l’année précédente"
Sélection de propositions du Front de Gauche
pour les salaires et le pouvoir d'achat
Des salaires dignes :
Des services publics qui couvrent les besoins fondamentaux :
Contre le pillage des ménages par le libre marché, encadrer les prix :