08nov 07
07nov 07
Le soutien au nouveau traité Sarkozy pour l’Europe a été adopté par la majorité du Bureau national du PS. Mais ce vote a été acquis dans des conditions qui soulignent l’échec de ses partisans à en faire autre chose qu’un alignement navré sur l’intérèt politique du président de droite, sans dynamique politique. Au même moment, les partisans du non se sont regroupés et leur vingt voix, face au trente six du oui, pèsent d’un poids inattendu ! Après quoi reste entière la question de la bataille pour obtenir ou non un référendum populaire pour ratifier ou non le nouveau traité. Elle est décisive. C’est elle qui peut sceller le sort de la présidence de Sarkozy en même temps que celui du nouveau traité.
01nov 07
Ne vous étonnez pas que mes notes se fassent rares sur ce blog. En réalité, deux d'entre elles ont été détruites. Je suis en effet de nouveau attaqué. De fait je ne sais jamais quelle note sera détruite ou laissée en place. Je suis empêché de m'exprimer. De longues heures de travail, des textes que j'aimais bien sont perdus. L'hébergeur éditeur de ce blog est d'accord pour que nous portions plainte. Dans cette note que je reconstitue, il est question de l'Uruguay où je fais, tout à l'heure, ma valise pour le retour en France. Je relève aussi deux ou trois choses parmi lesquelles un petit retour sur le Chili. En effet, j'ai retrouvé à Montevidéo le sénateur chilien Navarro dont j'ai parlé dans une précédente note. Il m'a invité à le rejoindre à la résidence du Chili. Il m'a remercié pour mes paroles de soutien entendues à la radio et lues dans le journal "La Nation" pour le soutenir. Ma foi, j'avais totalement oublié cette interview que vous pouvez consulter si vous lisez l'espagnol … Il est vrai qu'elle est parue seulement ce dimanche à Santiago. La nouvelle de l'appel unitaire à la grève le 20 novembre en France pour défendre les retraites me fait comprendre que nous allons vers une épreuve de force et qu'il va falloir mettre toute notre énergie militante à l'accompagner de toutes les façons possibles, chacun à notre poste d'action. Les gens qui suivent l'actualité politique française ici savent déjà que c'est de cela dont il s'agit. Les gens de gauche sont incroyablement intéressés par ce qui se passe en France. Au siège du PS uruguayen, à la présidence du Frente Amplio qui dirige le pays, tout le monde avait un avis sur l'élection française. Je partage assez largement ce qui m'en a été dit… L'attaque de ce blog et la destruction de mes notes précédentes m'oblige à réécrire ces lignes bien après que les évènements qui l'alimentent se soient produits.. Dès lors par où commencer, pour dire ce j'ai vu et entendu qui puisse éventuellement servir dans nos combats? Et j'en ai tant vu et entendu! J'opte pour un petit compte rendu factuel sommaire avant de m'atteler à la rédaction d'un document plus thématique à propos de l'évolution de la gauche dans cette région et de ce que nous pourrions lui emprunter d'expériences et de savoir faire. On verra si je suis autorisé par mes lâches censeurs à publier tout cela. Et déjà si cette note va pouvoir se maintenir plus d'une heure?.
28oct 07
On n'est jamais aussi loin qu'on le croit. Ici je reçois les messages des amis de tout le sous continent qui me demandent si je vais passer aussi par chez eux… Et aussi des gens qui m'interpellent à propos de cette histoire de conférence de Ségolène Royal à Santiago. Il parait qu'il y a des brèves à ce sujet dans la presse en France. Sur le mode agressif que je devine. Sur ce blog quelqu'un me reproche de colporter des informations non vérifiées. Je renvoie à la lecture de ce que j'ai écrit. On peut aisément vérifier ce que je raconte sur internet que ce soit de l'annonce de la conférence elle-même ou le prix d'accès élevé (en $, c'est à dire en pesos chiliens et pas en dollar dont le sigle comporte deux barres et non une seule). A vrai dire je suis seulement écoeuré qu'il n'y ait place que pour ce type de commentaires à propos de mon voyage et de tout ce que j'écris sur l'Amérique latine. Je crois que cette situation illustre assez bien comment on peut pour finir choisir des stratégies du genre de celle qu'ont suivie les Kirchner en Argentine concernant les medias. Nous, nous n'avons pas le choix. Nos vérités devront encore longtemps cheminer clandestinement parmi les mensonges et les manipulations. J'ai cependant des satisfactions. En France et ici.
26oct 07
Je ne suis pas bien sûr de tout comprendre aux positionnements des divers porte paroles de ce qu'on appelle la gauche du PS. En fait, je n'ai pas envie de me résigner à ce que j'entends et lis depuis l'Argentine où je me trouve. Je veux juste dire à tous ces camarades qu'ils auraient infiniment tort sur un sujet comme celui du nouveau traité européen de prendre leurs repères dans les jeux internes du parti. Quoiqu'il advienne cela sera de toutes façons une duperie pour eux. Ils y laisseront leur crédibilité sans recevoir autre chose que de vaines cajoleries avant de revenir aux choses sérieuses. Jamais personne à gauche n'oubliera le nom de ceux qui auront changé d'avis pour des raisons aussi mesquines. Même ceux qui ne sont pas de notre avis, à nous les intransigeants du non de gauche à l'Europe libérale et anti-démocratique.
Ecoutez moi: n'avez vous pas tenu les mêmes raisonnements conciliants au moment de la synthèse du congrès du Mans? Et pourquoi? Même pas le respect de la lettre du texte signé a ce moment là au congrès. L'exigence d'un référendum pour ratifier le prochain traité européen ne s'y trouvait-t-elle pas? Que reste-t-il de ce marché de dupes? S'agissant d'une question comme celle-là il faut partir et rester sur le terrain de l'intérêt du pays et n'en point sortir. Il faut seulement regarder le contenu du texte. S'il est bon pour le pays et pour ce que nous pensons du futur possible, alors il faut l'adopter et ne se soucier de rien d'autre. Si c'est le contraire alors il faut lui barrer la route avec non moins d'énérgie. Mais quoiqu'on en pense, de toute façon, il faut se battre pour que ce soit les Français eux-mêmes qui tranchent la question. D'abord parce que nous l'avons promis. Ensuite parce que c'est la seule réponse honnête que nous puissions faire à notre propre diagnostic commun sur le déficit démocratique de l'Europe et de sa perception par les peuples. Enfin parce que chez nous, aucune décision au sujet de l'Europe n'aura de légitimité autrement. Obtenir un réferendum ne dépend que d'un vote. Il faut s'opposer à la modification de la Constitution française qui est le préalable indispensable à l'adoption du nouveau traité par voie parlementaire. Ici est le point clef. Chacun peut se faire une idée en allant demander à son parlementaire comment il compte voter à ce sujet. Mais sur ce blog, le moment est venu de parler du Rio de La Plata, comme promis. Et des gens du coin…