08oct 14

Pas de foin pour les Martiens !

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Mon livre « L’ère du peuple » arrive en librairie. Je vis donc dans la tension de l’attente. Quel accueil va lui être réservé dans sa première semaine, cruciale pour les observateurs ? J’avais donc prévu un moment de calme et de fraternité avant la fournaise qui m’attend. Je suis allé dans les Hautes-Pyrénées pour un banquet républicain et une visite de la centrale hydro-électrique de Pragnères. Pendant ce temps, ce dimanche-là, la droite se préparait à descendre dans la rue poussée dans le dos par Valls. Les frondeurs socialistes affichaient leur volonté de « rassembler la gauche » en tenant trois réunions concurrentes. De mon bureau on m’annonça que nous avions largement dépassé les quarante mille signatures au Mouvement Sixième République. Mais j’avais la tête ailleurs. Pour moi, le moment le plus suave, et pas forcément le plus long, fut celui que je passai sur le plateau du Saugué dans la montagne.

leredupeupleLà-haut, le soir commençait à descendre et le fond de l’air fraichissait gentiment. Au bout du regard, sur l’horizon, le cirque de Gavarnie barrait le chemin des yeux. La prairie qui s’étendait là avait un air tellement coquet, tondue comme une pelouse des beaux quartiers. Je voyais les brebis la brouter avec application. A mon approche, elles s’enfuirent en vague comme c’est leur lamentable habitude. Je restai coi car il n’est pas bon pour elles de faire courir les brebis. Si l’ours nous regardait depuis les bois au loin, il devait bien rire. Ici les gens le haïssent. Le soir, à la table du repas amical dans le gite superbe où l’on dina, j’ai eu droit au réquisitoire argumenté des petits éleveurs amers.

Avant d’aller au gite, j’ai bu ce qui restait de lumière sur l’horizon tranquille d’après le feu du jour. Je marchais au pas paisible de Pierre Montoya, compagnon de combat de longue date. Pour la première fois de notre vie, je faisais avec lui une conversation sans enjeu sinon cette amitié si spéciale que se portent souvent ceux qui militent pour la cause depuis longtemps. La dentelle des crêtes les plus élevées frangeait le ciel. Depuis le traité de la Bidassoa ces hauteurs délimitent la France et l’Espagne. C’était donc là le bout de « par chez nous ». Par là passèrent les maquis et Résistants républicains espagnols. Leurs ombres glissent encore sur les pentes. Avant ça, dans la journée, j’avais bien bougé au cœur de ce coin des hautes Pyrénées. D’abord à Viscos, puis dans le canton de Luz Saint Sauveur, en mairie de Gèdre, après la visite de la centrale hydroélectrique de Pragnères. Je vais donc parler ici de la privatisation de ce secteur décidée par Hollande et Valls. Et bien sûr de nouveau du mouvement sixième république naissant. Mais je commence par quelques mots sur le weekend end de la politique officielle : la manif pour tous et les trois réunions séparés des dissidents socialistes divisés qui veulent « rassembler la gauche ».

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28sept 14

Entre chiens et loups

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L’ambiance est plombée en France. Le passage du Sénat à droite avec ses deux élus venus du Front national prend place dans le paysage sinistré que la présidence de François hollande a créé. Au chômage de masse qui désespère tout le monde s’ajoute une crispation généralisée qui répand la violence dans les rapports humains les plus divers. Le meurtre d’Hervé Gourdel est survenu dans ce contexte déjà tellement lourd. Si toutes les paroles publiques sur le sujet ont voulu resserrer les liens, il ne faut pas se cacher les dégâts psychologiques qui ont fracturé la couche profonde du pays déjà harcelée par des semaines de campagne médiatique contre les musulmans. La présentation des résultats du mois d’août du chômage voulait être euphorisante. Mais le nouveau bidouillage fut vite démasqué. Il n’y a pas 11 000 chômeurs de moins quand il y a 28 000 radiations supplémentaires par rapport au mois précédent. C’est le chiffre de radiations le plus élevé depuis le bug de l’an passé ! Tout ça ne va pas s’arranger. Le chômage va s’aggraver puisqu'une quasi-récession généralisée s’installe en Europe.

Dans ce post, je fais un tour d’horizon sur la semaine si révélatrice qu’a été celle où Hollande a fait une conférence de presse et Valls court à Berlin capituler. Et bien sûr, je donne des nouvelles du mouvement sixième République qui vient de franchir un seuil important. J’indique à mes lecteurs que j’ai eu l’occasion d’approfondir mes explications à propos de ce mouvement dans la longue interview que Politis a bien voulu réaliser avec moi après que j’ai aussi publié une tribune dans «Le Monde ». Tous ces documents peuvent aider qui le veut à argumenter pour convaincre autour de soi. Enfin, je parle d’une femme et de son combat. Rosen Hicher marche en solitaire pour l’abolition de la prostitution. Le coup d’œil que vous donnerez à ces lignes sera comme quelques pas avec elle. 

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25sept 14

L’heure solidaire

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Toute l’actualité est envahie par le choc du meurtre de notre compatriote Hervé Gourdel. Je mâche des cendres. J’imagine la famille sur laquelle tombe un tel évènement. La grande difficulté dans un malheur de la vie, pour pouvoir l’absorber, commence quand il faut trouver le mot qui le désigne. Le mot exact. Ce n’est pas simple, même quand ca semble l’être. Si tel est très malade, je n’ai rien dit si je ne dis que cela ! Car la question qui me torture est « pourquoi lui » ? Je sais que c’est absurde. Mais les êtres humains sont faits comme ça. Il faut une explication à tout, sinon le cerveau n’en finit plus de suinter de l’angoisse. La mort nous fait sortir chaque fois des lambeaux d’enfance qui restent en nous. Elle déchire l’illusion toujours recommencée de notre toute-puissance sur les choses et même sur le sens de l’existence. Encore n’ai-je évoqué qu’une circonstance connue et si malheureusement commune. Mais comment nommer le fait de se faire prendre quelqu’un de simple, aimant et tranquille, par des barbares de cette sorte qui lui coupent la tête ? Je ne sais pas.

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17sept 14

La fin d’un temps

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Ce post commence par un commentaire du vote de l’Assemblée nationale sur la confiance demandée par le Premier ministre. J’y vois un vote d’affaiblissement de Manuel Valls. Une manœuvre entièrement ratée qui, au lieu de le fortifier, l’aura épuisé.

Ensuite, je donne des informations sur l’état du lancement du « Mouvement pour la sixième République ».

Puis je viens sur la fête de l’Humanité et son message tranquille. Je dis deux mots du Front de gauche.

Et je raconte une séance de guerre froide particulièrement lamentable au Parlement européen.

J’ai volontairement raccourci mon propos dans la mesure où je vous appelle à écouter, si vous le pouvez, mon (trop) long discours à la fête de l’Humanité sur le thème de la sixième République.

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11sept 14

Rendez-vous à la Fête de l’Humanité

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J’ai bouclé mon post quand j’ai appris la composition de la nouvelle Commission européenne. Je commenterai ça sur mon blog europe. Mais je ne peux cacher mon écœurement. C’est un ramassis des premiers de la classe des coupeurs de budgets sociaux, d’austéritaires confits de libéralisme. Et quel dégout de voir cette liste où des socialistes réjouis sont mêlés à des énergumènes de la droite extrême comme le hongrois qui a été le ministre des lois contre la liberté de la presse dans son pays. Mais voici quelques éclairages sur mon présent politique, chemin faisant.

Ceux qui voudront m’entendre viendront à la Fête de l’humanité où je serai les trois jours comme d’habitude. Je m’exprimerai le samedi après-midi à quinze heures trente comme chaque année, sur le stand du PG.

Ce post est assez réservé à la tambouille de la politique. Je fais de mon mieux pour y faire voir un point de passage. Mais je voulais donner moi-même quelques précisions que j’ai vu demander à plusieurs reprises autour de moi. Beaucoup sont inquiets et déprimés car ils voient trop bien comment la situation d’ensemble tourne mal. Je ne dis pas que je démens leur mauvais pressentiment. Mais je les invite à plonger leur main dans le combat pour y répondre. Que faire d’autre ? Vous connaissez l’adage ? Pessimistes et optimistes sont les deux faces d’une même capitulation. L’optimiste pense que tout va s’arranger, le pessimiste dit que tout est foutu. Les deux s’en remettent au temps pour régler les problèmes. Les deux ne se reconnaissent aucun rôle dans la fabrication du futur.

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