07juil 15

Il a la classe notre Tsipras, tra-la-la-la-lère !

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Mis à jour le 8 juillet à 8h00

Je rédige ces lignes dans l’urgence après une fin de semaine spécialement occupée : le congrès du Parti de Gauche et le vote en Grèce ont mobilisé tout mon temps nuit et jour depuis jeudi dernier ! Je me trouve à présent à Strasbourg où le Parlement européen va devoir se prononcer sur le projet de Grand Marché Transatlantique. Je survole tout cela. Les vidéos de mes diverses interventions permettent à ceux qui veulent en savoir davantage sur mon point de vue de disposer d’un ample matériel. Je n’insiste donc pas. Mais je veux dire quelques mots d’ambiance à présent.

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Cette semaine s’est joué un bras de fer terrible. Les dirigeants de l’Eurogroupe ont essayé de faire tomber le gouvernement grec. La réplique est venue : un appel au vote ! Et malgré un véritable blocus, le peuple grec a voté « non ». Désormais la situation est retournée. Si les puissants mettent la Grèce en banqueroute ils devront payer eux-mêmes la dette grecque en application des traités ce sujet ! Tel est pris qui croyait prendre !

En tous cas, je ne suis pas prêt d’oublier cette soirée de dimanche. De retour de l’émission sur RTL « Le Grand Jury », nous fîmes halte au « Y Grec », rue Godot de Mauroy, où Syriza-Paris a ses habitudes. Une petite foule joyeuse s’y était rassemblée et des chansons furent inventées sur place dans les rires et les embrassades à mesure que l’ampleur de notre victoire s’affirmait. Une nouvelle fois, les sondages truqués, les médias serviles et la foule de catéchumènes mercenaires se sont ridiculisés ! Leur haine et leur mauvaise foi a éclaté aussitôt passées les premières heures de stupeur, déchaînant de nouveaux torrents d’injures et de mensonges contre les grecs. Jubilatoire ! On se sentait revenu en 2005 !

D’ailleurs, depuis plusieurs jours, la matinale de France Inter et les éditos de Libération sentaient déjà à plein nez la hargne de cette époque, et le bourrage de crâne battait son plein ! J’avais appelé à se retrouver place de la République pensant relayer une consigne de Syriza Paris. On se retrouva donc à plusieurs centaines et sans doute plus d’un bon millier à l’heure dites, serrés au pied de la statue de la République. Après qu’on ait épuisé la répétition de nos chansons, j’improvisais un discours sans micro.

C’est alors que des jeunes gens décidèrent de répéter chacune de mes phrases ! Quelle scène inouïe pour nous tous ! C’est la première fois de ma longue vie militante que je vis une situation comme celle-ci. Si jamais la fonction de tribun du peuple a jamais eu un sens concret ce fut bien à cet instant où la foule et l’orateur parlent ensemble avec les mêmes mots ! Je veux dire que selon moi, à cet instant, la véritable Europe était là : celle de gens se sentant solidaires les uns des autres, émus les uns par le sort de autres et en communion avec leur combat. L’autre Europe, celle du fric et des postures médiatiques, se tortillait dans son venin seule et triste dans les salles de rédaction et les palis d’impuissance ! Le coup d’État contre Tsipras a échoué, la mobilisation populaire en est venu à bout, comme hier les pauvres du Venezuela ont sauvé Chavez du coup d’État fomenté par les USA et les élites sociales corrompues de ce pays.

Je ne veux pas oublier de vous recommander de ne tenir aucun compte de ce qui se dit que j’ai dit à propos de ma candidature pour 2017. C’est du manger pour la foire médiatique. Si la question vous intéresse, je vous renvoie à la vidéo de mon discours pour que vous puissiez bien comprendre la portée de mon raisonnement sur la stratégie que nous devons déployer dans le proche avenir sur ce sujet !

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29juin 15

La Grèce résiste pour nous

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Il est vrai, cette fois ci, que les heures qui viennent seront décisives pour l’avenir de l’Union Européenne et pas seulement pour la zone euro. L’ultimatum prononcé contre le gouvernement grec et la réplique décidée par Alexis Tsipras constituent un seuil franchi dans la brève histoire de l’Union européenne. Dorénavant, la suite à venir de cette Union européenne sera à l’image du vainqueur de ce bas de fer. Soit « la règle d’or » et l’ordo-libéralisme en général, soit la démocratie tout simplement.

Le gouvernement allemand est à l’évidence le chef de file du coup d’État financier en cours contre la Grèce, comme il l’a été contre Chypre et le sera demain contre chacun des pays de l’Europe du sud. Où est passée la France ?

Je viens donc sur le cas grec une fois de plus, à l’heure où ce pauvre pays est agressé par une faillite planifiée depuis Bruxelles et Berlin de son système bancaire. La Grèce réplique par un vote de son peuple. Une fois de plus, la caste médiatico-politique n’avait rien vu venir et aucun de ses plans de marche ne prévoyait autre chose que la capitulation des Grecs. Sa rage est décuplée. La Grèce doit s’attendre à une élévation croissante du niveau des violences contre elle ! Ceux qui ont déjà exclu son ministre des Affaires étrangères de la réunion où se décidait le plan de guerre financière contre la Grèce vont redoubler d’esprit de vengeance et de punition. Où est la France ? Ses chefs n’ont toujours pas compris que sa frontière se défend sur celle des grecs !

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25juin 15

Interview parue dans le Monde du 25 juin 2015

« Je dois travailler comme si j’allais devoir être candidat »

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Grèce : « Les gens de l'Eurogroupe
sont des imbéciles »

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A six mois des élections régionales, Jean-Luc Mélenchon déplore que sa proposition de « listes citoyennes » soit encore en débat au Front de gauche. Le député européen appelle les siens à la « clarté » vis-à-vis du Parti socialiste.

Estimez-vous qu'Alexis Tsipras, le premier ministre grec, puisse encore imposer ses vues face aux créanciers de son pays sans se renier ?

Jean-Luc Mélenchon : J'ai confiance en lui ! Je connais aussi la dureté de ce qu'il affronte. La dette grecque a cessé depuis longtemps d'être une question financière : elle est exclusivement politique. Il s'agit de prouver qu'on ne peut désobéir aux libéraux. Mais si, par les violences de la Banque centrale, le système bancaire grec s'effondre, si la Grèce est mise en banqueroute, les Français devront payer 40 milliards et les Allemands 60 milliards. C'est inenvisageable. Si on trouve l'accord technique qui permet d'effacer la dette grecque par des mécanismes de rééchelonnement, tout le monde s'épargnera cette épreuve absurde. La responsabilité intégrale du danger repose sur Merkel et Schäuble [la chancelière et le ministre des finances allemands] qui ont parié sur la tension et l'inertie de Hollande.

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24juin 15

Communiqué du 23 juin 2015

Espionnage : arrêtons les négociations pour l’accord de libre-échange avec les Etats-Unis

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La France espionnée par les USA
« Il faut des actes forts »

Les Etats-Unis ont donc espionné les trois derniers présidents de la République française.

Cet espionnage est une violence contre la souveraineté de la France. Il s’est même poursuivi après le retour de la France dans le commandement intégré de l’OTAN sous Nicolas Sarkozy !

Les bisounours du pro-américanisme primaire sont les idiots du village.

Dans de telles conditions, l’arrêt des négociations sur le grand marché transatlantique s’impose de toute urgence.

Julian Assange et Edward Snowden doivent obtenir l’asile politique en France et la nationalité française pour les services éminents rendus à notre pays.


20juin 15

Communiqué du 20 juin 2015

Décès de François Delapierre

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delapFrançois Delapierre, notre camarade, est décédé. Une tumeur fulgurante l’a enlevé à l’amour des siens et au combat politique pour l’émancipation humaine qui a occupé sa vie jusqu’a son dernier souffle. Beaucoup perdent aujourd’hui à la fois un être très cher et un meneur sans lequel la vie et le combat sont plus difficiles.

Francois Delapierre marche parmi les résistants de si longue date ! Il s’est engagé dans la lutte d’abord dans le mouvement social puis dans le combat politique qu’il a commencé à l’âge de quinze ans. Théoricien autant qu’organisateur, François Delapierre a écrit des livres et conduit de très nombreuses campagnes politiques. Premier délégué général du PG lors de sa création, puis aux premiers rangs des fondateurs du Front de Gauche, il a dirigé notre campagne présidentielle de 2012. Le corps brisé mais l’intelligence intacte, il a maintenu jusqu’à la fin sa participation au combat en dictant l’éditorial du bulletin hebdomadaire « A gauche » qu’il animait.

Si nous disons notre douleur et si nous organisons ses funérailles c’est pour qu’elles soient, en accord avec sa vie et nos partages, un appel à prolonger l’inépuisable combat que la mort, d’où qu’elle vienne, ne vaincra jamais.

Jean-Luc Mélenchon au nom du Secrétariat National du PG



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