19juin 11
15juin 11
Contre l’austérité en Europe !
Communiqué du Parti de Gauche – 19 juin 2011
"Le Parti de gauche se réjouit du vote clair des adhérents communistes en faveur de la candidature de Jean-Luc Mélenchon. Le choix définitif formulé ainsi par le PCF après celui de la Gauche Unitaire, de la FASE et, naturellement, du Parti de Gauche, donne du sens à la dynamique politique du Front de Gauche engagée depuis les dernières élections européennes. Cela confirme bien qu’il existe à gauche une alternative unitaire et conquérante face à Nicolas Sarkozy et Marine Le Pen. Un autre vote à gauche est possible, celui pour une révolution citoyenne pacifique et démocratique qui mettent fin au règne de l’oligarchie en France.
Le Front de Gauche peut désormais se lancer dans la campagne présidentielle et législative fort de tous ses atouts. Il incarne l’unité, comme va le confirmer dans les jours à venir son élargissement à plusieurs mouvements politiques. Il est le seul à appeler à une implication populaire forte à travers des assemblées citoyennes. Il est le seul, enfin, à porter l’ambition de regrouper une majorité pour gouverner la France sur un programme de radicalité concrète, sociale, écologique et républicaine.
Le Parti de Gauche est heureux aujourd’hui car il s’est créé dans cet espoir et n’a jamais eu de cesse d’en faciliter l’avènement. Ses militants sont fiers que le candidat à la présidentielle du Front de Gauche vienne de ses rangs.
Mais ils savent désormais que Jean-Luc Mélenchon ne sera plus leur porte-parole mais celui du Front de Gauche tout entier. Pour eux et avec eux, il parlera à tous les citoyens pour qu’ils fassent naitre la nouvelle République du partage et de la planification écologique."
Ici juste un mot amusé sur les sorties de Chirac qui ont tant embarrassé ce malheureux François Hollande. Et puisque je suis sur son cas, je dis ce que je pense de la trouvaille de ce dernier qui propose de mettre dans la Constitution une sottise régressive. Après cela je dis un mot d’une note de la fondation Hulot à propos de la façon de financer l’avenir sans creuser la dette. Et comme il est question de dette publique et de ce qu’il en coute de la confier aux banques privées, je me fais le relais de l’appel de Mikis Théodorakis et des Grecs qui se battent contre la mort lente qui leur est infligée. Puis je viens sur une remarque de campagne et je clos avec un extrait de l’interview de Clémentine Autain dans Médiapart, après le vote de la Fase pour intégrer le Front de Gauche. C’est long. Mais ça m’inspirait.
11juin 11
Ça sent le gaz !
En ce moment les Grecs vont retirer leurs sous des caisses d’épargne et des banques. Les lecteurs de ce blog n’en seront pas surpris. Le scénario à l’Argentine va son petit bonhomme de chemin en Méditerranée. Les très intelligents vont surement trouver quoi faire pour que ça aille plus mal. Ayons confiance ! Soyons optimistes : ils peuvent faire pire.
J’ai rédigé mes lignes entre Strasbourg et Paris, et même en allant et revenant de Nancy où j’étais invité pour une signature de livre et où j’ai été chaleureusement accueilli. Ici, il est question de l’euro et du dollar. Au risque de l’aridité, j’y reviens parce que c’est la mèche qui conduit au plus gros baril de poudre sur lequel nous sommes assis. Je parle aussi d’Europe. Tout ce qui s’y passe est absolument consternant et si peu discuté en France que cela ressemble presque à du camouflage. Je parle aussi de la victoire d’Ollanta Humala au Pérou. Une bonne nouvelle déjà parvenue jusqu'à nous dans son cortège d’insultes de bonne augure. Je dis un mot de la méthode de notre campagne à venir. Puis je vous dis un mot de ce que je ressens en voyant se déployer la décision des médiacrates de devenir les inquisiteurs des mœurs en politique.
08juin 11
L’histoire se cherche, vous ne trouvez pas ?
Nous allons jeter un petit coup d’œil sur le maigre espace politique sans intérêt qui subsiste à côté des immenses affaires DSK, Tron. Sans oublier le grand débat philosophique du moment sur le devoir d’inquisition et de viol de la vie privée par la cléricature médiatique. Que voit-on alors ? On voit un paysage très contrasté. Entre bonnes et mauvaises nouvelles, l’histoire se cherche. Au Portugal, au Pérou, en Slovénie. Et chez nous aussi, alors que la droite soi disant « républicaine » se vautre dans une régression intellectuelle anti pauvre très inquiétante. Je veux parler de tout ça. Je dois aussi transmettre une information à propos des conséquences en France de l’accident nucléaire japonais. Et, bien sûr, je vais dire un mot sur la décision de la Conférence nationale du Parti communiste français concernant la candidature commune du Front de gauche aux élections présidentielles.
03juin 11
Savez-vous qu’il se passe des choses importantes pendant les plans culs médiatiques ?
C’était la semaine glauque. De l’affaire DSK à l’affaire Tron en passant par le coup de Ferry, on a bien pataugé. Je me suis tenu à distance des sollicitations médiatique sur ce thème. Car que dire ? Comment dire ? Ce qui est en cause met en jeu des principes également délicats et impératifs. C’est bien pourquoi il y a une justice organisée, avec ses procédures et ses méthodes. Les unes et les autres ne sont pas complexes et lentes du seul fait d’un goût des gens de lois pour les amphigouris. C’est au contraire consubstantiel à la nature des problèmes posés. A cette heure, tout cela est emporté et détruit. D’un côté la justice institutionnelle, de l’autre le tribunal médiatique. Voyeuriste, crapoteux, versatile, il fait feu de tout bois. Il organise le grand déballage et le condamne, fait parler puis fustige les propos. Reprend en boucle le moindre pet de mouche jusqu’à lui donner le retentissement d’une bombe nucléaire. Je suis fasciné par la tentative de prise du pouvoir que cette semaine a permis d’observer de la part des médias. D’abord c’était « avons-nous tu ce que nous savions ». Et de cette pseudo interrogation, puisqu’en réalité ils ne savaient rien qu’ils n’aient montré déjà de toutes les façons possibles, une décision a été notifiée en ritournelle. Dorénavant il y aurait un droit d’inquisition, nommé « devoir d’information » sur la vie privée des personnalités qui ont une activité publique. Ce discours nous en connaissons le fond finalement très années trente et anti-démocratique : c’est pire que « tous pourris », c’est « tous pervers ». Les unes de « Marianne » et du « Nouvel Observateur » évoquent bien la presse d’extrême droite de la pire période. La palme au « Nouvel Observateur », qui m’a fait tant de leçon sur mon populisme, avant de publier sa une où la Rolls de « ceux qui ont tout » est représentée avec une Marianne républicaine comme bouchon de radiateur ! Et avec une cocarde tricolore sur le pare-brise ! C’est le fameux refrain de la « gueuse » des journaux de la cagoule et des autres officines antisémites. Dans ce registre le petit cochon à la une de Marianne ne vaut pas mieux. Mais eux au moins ne font pas la morale aux autres. La bonne technique selon moi est de parler d’autre chose et de laisser les voyeurs à leur étrange invasion de l’espace public. D’autant que pendant ce temps il se passe des choses autrement plus décisives.