07jan 11
A Jarnac et Berlin, il faut commémorer ce qui est un point d’appui
Je vais embarquer pour Berlin. Je vais aux côtés des dirigeants de Die linke et en présence de Pierre Laurent président du PGE participer à la commémoration de l’assassinat de Rosa Luxembourg et Karl Liebknecht, en 1919 par les sociaux-démocrates, qui s’opposaient à la révolution allemande, au moment où elle venait desserrer l’étau autour de la révolution en Russie. J’en dis un mot très bref. Tout sera très bref cette fois-ci car l’année à peine commencée me donne à peine le temps de respirer. Quelques lignes donc pour vous dire que tout va bien et avance comme il faut de tous côtés alors que la grosse castagne a commencé si fort à l’initiative de Valls et des autres passeurs de plats de la droite dure. Comme toujours la Commission européenne n'est pas en reste. Elle a fait de nouvelles propositions de dérèglementation du temps de travail. J'en dis aussi un mot.
Et comme beaucoup d’entre vous m’ont déjà interpellé sur le sujet je vous recommande de ne jamais oublier que Sylvia Zappi du « Monde » n’écrit qu'à charge sur le Front de gauche. Il est donc inutile de dépenser la moindre énergie à démentir les insinuations et les aigreurs dont elle entoure ses informations. Retenons seulement une chose : il faut respecter les procédures des organisations politiques et tout ce qui les brutalise nuit à la démocratie. Puisque je parle d’elle et de ses interminables aigreurs je vous donne des nouvelles du livre qui « tombe à plat » comme elle l’avait titré dans « Le Monde ». Il s’en est payé 53 000 en caisse à cette heure. Comme je sais quelle part ont pris les lecteurs de ce blog à ce succès de diffusion je vous en félicite tous. Et bien sûr je ne vous cache pas ma fierté personnelle.
Pour illustrer ce billet, j'ai choisi une première série de superbes photos de Berlin prises par Stéphane Burlot.
04jan 11
Militants socialistes ! Demandez l’asile politique au Front de Gauche!
Quelle honte que ce propos de Manuel Valls lorsqu’il propose de remettre en cause les trente-cinq heures ! Honte quant au fond du sujet, bien sûr. Mais aussi par sa désinvolte ignorance du sujet ! Le fond d’abord, bien sûr. La diminution du temps de travail est le fil conducteur de la lutte qui a constitué le salariat en classe sociale revendiquant des droits collectifs. Rien de moins. Valls n’est plus dans cette histoire.
Mais ce qu'il dit tombe à pic pour l'aile la plus dure de la droite dans ce moment. Le "débat" sur ce sujet était en effet bloqué par le ministre Xavier Bertrand, qui n'est pourtant pas un petit saint en la matière et qui a déjà fait beaucoup de mal sur le sujet. La sortie de valls montre qu'il y a une faille dans l'opposition et qu'une partie peut être entrainée sur le terrain ou Copé voulait aller. Dans ce contexte, le propos de Manuel Valls n'est pas une bourde ni une sottise de plus mais un vrai coup de main donné à ce qu'il y a de pire en face de nous dans la majorité gouvernementale de droite.
31déc 10
L’année de la castagne
Et maintenant, zou ! A peine revenu au boulot il faudra affronter le marathon des vœux ! Autrefois, élu local, je crapahutais un bon mois dans les cérémonies de vœux. Et je croulais sous les cartes reçues et celles à envoyer. A présent, j’en suis dispensé ! Mais d’aucuns sollicitent mes précieux souhaits pour l’avenir. A condition d’avoir le bon goût de les formuler en images. Une vidéo. Comme Bayrou, Villepin et ainsi de suite. Caramba ! Que n’y ai-je pensé ! J’aurais été beau comme un camion neuf devant son parking. « Mes chers compatriotes, jusque là vous deviez écouter le chef de l’État. Cela vous collait les boules si vous ne l’aimiez pas ou ça vous mettait en jambes pour les huîtres si vous étiez de son bord. Dorénavant, vous devrez écouter aussi les hautes pensées et larges visées de tous ses concurrents d’hier et de demain, plus tous ceux qui se la pètent grave. Françaises, Français, ayez pitié des ces malheureux, ils croient bien faire ! » Moi, j’écoute Sarkozy le soir du 31. Un point c’est tout ! Juste pour le boulot. Et pour me rappeler comment c’est possible de se mettre dans le pétrin jusqu’au cou à cause d’une erreur de ligne politique. Une piqure de rappel de mon vaccin contre le choléra en quelque sorte. Un vaccin très douloureux, vous savez ! Encore merci aux enquêtes (mais oui, mais oui !) qui nous avaient bien expliqué à l’époque qui choisir à gauche avec la certitude de gagner. Et coucou à leur nouvelle coqueluche, le fameux, l’indépassable tigre des sondages, vous savez qui, il n’y a plus besoin de le nommer ou sinon juste avec ses initiales ! J’ai même lu que la célèbre voyante madame bidule a vu dans les astres, et notamment dans la position de Pluton, un possible avenir présidentiel pour lui ! Ma parole, quelle bouffonne !
Assez grincé des dents !
L’année qui vient est celle de la castagne. Je prévois que ceux qui ont morflé vont s’en prendre une nouvelle radée. Ça va chauffer. Sarkozy va faire des étincelles dans un magasin de poudre et explosifs. Comme il ne sait pas faire autre chose, il va encore agresser la vie des gens du commun. Du peu qu’il reste, il va encore leur prendre. Après la retraite, le reste de la sécurité sociale est dans le collimateur. Castagne garantie. De toute façon dans sa logique, il n’a pas le choix. Il doit donner des gages aux vampires banquiers qui lui reniflent la dette sans pudeur. Et puis tous ses amis attendent qu’ils tombent du toit. Ils souffleront pour aider le vent. Castagne en vue. Ses concurrents socialistes font aussi du sport de combat. Ils n’ont plus une main de libre car leur partie de gifles voit augmenter les têtes à claques. Castagne de routine. Et nous, « l’autre gauche » ? Je fais bref en disant que nous ne sommes pas encore le pôle de stabilité qui est nécessaire et urgent de mettre en place. Castagne à éviter.
Les riches continuent donc leur fête insouciante. Bal sur un volcan.
Pendant ce temps, c’est peu dire que ça souffre et ça misère sévèrement chez les gens simples. Et pire que tout j’enrage de voir ces pitres de libéraux mettre le pays en ruine, saccager tout ce qui fonctionne pour en tirer du fric et détruire l’arbre pour manger ses fruits. Ecole, transports, hôpitaux, tout court à la dislocation ou y est déjà entré ! Ces gens en vérité ne savent rien faire de bon. Et vous verrez bientôt, quand les banksters vont attaquer le pays, qu’ils ne savent ni le défendre ni le protéger, ni parer les coups de l’ennemi, ni lui en donner.
Tout ce gâchis peut aussi sonner notre heure. A condition de tenir notre rôle. Nous sommes une solution. Nous savons régler les problèmes qui se posent. Il n’y a aucune fatalité à ce que tout aille de mal en pis. C’est tout le contraire. Nous savons faire tout autre chose avec la méthode du partage des richesses et du progrès humain. C’est cela le cœur de notre proposition au pays. Les autres, les libéraux sont des bons à rien. Ils ne savent rien faire d’autre que de l’accumulation pour quelques-uns et des régressions pour tous. Il faut qu’ils s’en aillent tous. Amis, tous à la castagne !
Meilleurs vœux, chers lecteurs.
24déc 10
Hors sujet de Noël
A lors là, le sujet c’est Noël. Je suis donc hors sujet. Je glisse juste ici qu’il s’est vendu 43 000 exemplaires de mon livre « Qu’ils s’en aillent tous ». Donc, j’ai du être dans pas mal de sabots de Noël, pas vrais les amis ? Ensuite, en fin d’année, on fait des bilans. Je m’en garderai bien. Le cycle politique qui me concerne n’est pas bouclé avec la trêve des confiseurs. Le seul bilan que je vais faire, en bout de note ce sera celui de la fréquentation de ce blog.
Je traite d’abord de l’incroyable situation portugaise. En Grèce comme les sacrifices ont été bien menés et que la production s’est effondrée, le FMI paie une tournée de nouveaux sacrifices pour mars prochain. Joyeux Noël les Grecs ! « L’Europe qui nous protège », le FMI et l’internationale socialiste s’occupent de vous. Veinards ! Tout le petit monde des belles personnes et de leurs griots est persuadé que ce cirque cruel va durer sans courir davantage de risques que de « la grogne » comme disent les observateurs des grèves et manifestations qui secouent sans relâche ces pays. Oui mais, « la Grèce et le Portugal ce n’est pas la France » disent les très intelligents. Ouf ! Mais c’est déjà un peu l’Argentine et la Bolivie des années FMI, non ? Je parle de ces pauvres socialistes ficelés par leurs pitoyables dirigeants.
Heureusement, nous, nous ne sommes pas désarmés. Il y a le Front de gauche. Il avance. Lentement ? Oui mais surement. On sait où on va. Joyeuses fêtes, mes chers lecteurs. Dans la peine ou dans la joie, vaille que vaille, demain est un autre jour. Et depuis le 21 décembre, la part de la nuit recule et celle de la lumière s’accroit. Ainsi soit-il pour chacun de nous et pour nous tous ensembles.
19déc 10
Strasbourg et La Havane
D ans cette note il est question de ma sortie de la salle tandis que le parlement européen se livrait à une nouvelle orgie de bonne conscience enrobée au miel de droits de l’homme. Je dis un mot d’une série de moments de haine contre moi finalement assez interloquants. Puis du film « le président » sur Frèche. Ensuite je réponds aux inquiétudes que soulève une tribune parue dans « l’Humanité » sous la plume d’un collectif de communistes. Enfin je vous apprends comment le traité de Lisbonne vous octroie une soi disant « nouvelle liberté » de pétition au moment où il vient de vous retirer la liberté de vote du budget dans votre parlement. Manants, à vos plumiers !
Puis je vous dis un mot, à propos du dernier accord des chefs d’Etat et de gouvernement européens. Ceux qui aiment l’Europe, sortez les mouchoirs.