09sept 10
J e poste cette note après avoir entendu Ségolène Royal que j’ai trouvée finalement bien efficace sur la question des retraites. Je suis heureux de voir que nos argumentaires sont dorénavant largement partagés. Je ne m’en plains pas. Au contraire. Heureusement que la commère Chabot est là pour nous rappeler à un sain dégout de son émission: elle réussit à faire le tour de toute la scène politique sans dire un mot du Front de Gauche. Ca c'est du journalisme!
Je n’ai pas beaucoup écrit cette semaine. C’est le prix de l’action. Ecrire prend du temps et nécessite du recul. Je n’ai eu ni l’un ni l’autre ces jours derniers. Pour autant on ne peut pas dire que j'ai été silencieux. Ca continue dans Médiapart d'ailleurs ce week-end. N'empéche, c'est la cavalcade encore. Hier soir, j’ai du enchainer deux réunions, l’une à Montreuil avec toute la gauche sur les retraites, l’autre dans Paris sur la gestion de notre programme de travail à la Fête de l’Humanité. Si nous devons un jour trébucher ce sera de cette surcharge plutôt que de n’importe quelle autre erreur d’orientation. Chaque fois dans de telles circonstances je suis contraint de me souvenir de ce paramètre caché de l’action politique qu’est l’état physique dans lequel sont les gens qui prennent des décisions au moment où ils le font. En ce moment, notre équipe est sur tous les fronts, de toutes parts dans le pays. Le commando national lui enchaine la conduite des campagnes. Après le remue méninges, les manifestations du 4 et du 7 septembre, c’est à présent la fête de l’Humanité. L’aller retour que je suis en train de faire entre Paris et le Parlement Européen de Strasbourg me donne un petit répit pour jouer du clavier. Vous lirez, si vous voulez, les actualités du parlement dans la partie de mon blog qui y est consacrée, juste sous le drapeau de la GUE/NGL. Et avant de commencer mon propos, je vous rappelle que vous pouvez vous inscrire à la lettre hebdomadaire de ce blog, une merveille, et je pèse mes mots, en remplissant la case prévue en haut à gauche de l’écran. On peut aussi en inscrire d’autres et pas la peine de faire un dessin sur pourquoi le faire.
04sept 10
Je poste cette note tard de nuit car j’ai travaillé sans relâche ces temps derniers et le temps d'écriture a dû être bien étalé pour tenir dans l'emploi du temps. Neuf jours d'affilée sans pause, c'est rude. Demain, c’est jour de manifestation contre la xénophobie d’Etat, à l’appel de 102 organisations et à l’initiative de la Ligue des Droits de l’Homme. Je suis sûr qu’on va être nombreux. C’est essentiel pour construire un rapport de force dans un domaine où les victimes ne peuvent pas se défendre elles-mêmes. Mais c’est aussi une affaire d’honneur. Je pense qu’il faut montrer à tous ceux qui regardent la France que nous ne sommes pas un peuple Sarkozyste. C'est-à-dire que nous n’avons pas un terrain vague dans la tête. Bref chacun manifeste pour deux. Une fois pour l'autre, le persécuté qui ne peut se défendre, une deuxième fois pour l'idée qu'on se fait de soi et de son pays.
Dans cette note, je tiens une promesse de brièveté. Je parle des retraites à propos de notre chère Europe qui protège. Et de la précarité énergétique. Enfin, je vous charge d’une commission pour Benoît Hamon que je n’arrive pas à joindre.
30août 10
Voici une note assez longue. La troisième depuis mon retour de congés. Je crois que c’est trop long. Que faire ? Plus court la prochaine fois. C’est sûr ! Ici il est question de notre « Remue Méninges » à Grenoble, d’une histoire glauque avec un éditeur, et de ma synthèse des remarques sur les deux émissions « Auditorium », comme promis. Cette fois ci, c’est parti. Tout pour le jour « j » du 7 septembre. Ce samedi 4 on se retrouve pour la grande manifestation de défense de la France républicaine contre les chasseurs de roms, en guerre contre le peuple et ainsi de suite, la pitoyable bande à Besson et Hortefeux. Sans oublier leur chef suprême monsieur le président « j’t’ai vu ! j’t’ai vu ! Fait pas le malin ! » – « Casse-toi, pov con ! », c’est à dire le chanoine de Latran, fâché avec son chef hiérarchique dans l’Eglise, monsieur le pape. Ce que j’ai à dire du moment est dans mon discours de dimanche. Il est en ligne. Mon émotion du matin c’est d’avoir appris que les entreprises du CAC 40 disposent d’un matelas de 80 milliards.
24août 10
Les retraites sont au bout de la manif!
J ’entre dans l’eau de la rentrée à petites brassées. Mais hier j’ai eu beaucoup d’enthousiasme à savoir que nos syndicats sont tombés d’accord sur la journée du 7 septembre. Je pense que la lame de fond qui se prépare doit être sérieuse si j’en juge par le niveau de l’extincteur mobilisé pour en rendre compte par le journal « les Echos ». La Pravda des biens pensants insiste sur les désaccords entre les syndicats le jour où ils se mettent d’accord, puis installe en pleine page sur six colonnes une interview d’un « chercheur à l’Ires » pour expliquer que les gens ne croient plus aux « rituels de protestation » et que de toute façon rien ne sert à rien. Excellents signes. Décryptons : les syndicats joueront la suite ensemble et la mobilisation sera ample et forte. La preuve les biens pensant ont compris que la situation est spécialement chaude. Raison pour laquelle à partir de maintenant tous les gens « raisonnables » vont jouer de l’extincteur, de la diversion et si possible de la division. Mais une chose contre quoi ils ne peuvent rien, c’est la vitesse à laquelle le système Sarkozyste se décompose. Si cet effet se combine avec une bonne mobilisation sociale, la vie va être décidément pleine de surprises fin 2010. Raison de plus pour réussir ce qui est à notre portée : la mobilisation du 7 septembre. Cela doit être une affaire personnelle pour chacun d'entre nous.
24août 10
Il fait beau, il n’y a plus Chabot!
L e plus dur c’est de s’y remettre. Le clavier me fait mal à l’épaule au bout d’une heure ou deux de travail. Un point dans le creux du cou. C’est assez banal parait-il. Des tas de gens en souffrent. La différence c’est que moi j’arrête quand j’en ai assez. D’autres ne bénéficient pas de ce luxe. M’y revoilà donc. Par un reste de légèreté vacancière, je ne parle cette fois-ci de rien de sérieux : un sondage de Viavoice dans Libération, le départ d’Arlette Chabot, le pape. Demain je serai plus conséquent. Il me faut juste le temps de remettre le nez dans ma pile de notes et ma revue de presse. Deux passages médiatiques, l’un sur RMC, l’autre sur RTL m’ont permis de m’exprimer pendant la quinzaine précédente sur les sujets du moment. Je batifole donc la conscience tranquille.