10mai 10
Enfin! On a retrouvé 750 milliards qu’on n’avait pas!
R ésumons. Les Etats de la zone euro viennent de creuser de 440 milliards leur dette publique en une nuit. Ca c'est fort! Alors qu'on ne trouvait pas le premier euro pour les Grecs! Là, d'un coup, hop! 750 milliards sont disponibles que le contribuable est prêt à donner pour sauver qui on voudra: des fainéants grecs, des irresponsables espagnols, des gréviculteurs français, bref tous les "pigs" du monde sont dorénavant à l'abri. On croit rêver!
Il a fallu un mois pour trouver 25 milliards dont la Grèce avait besoin à un taux non prohibitif. Entre temps, le mal s’étant aggravé, il fallu en rassembler putativement 110, moyennant primes et récompenses pour les généreux sauveteurs. Il ne fallut pas moins d'une semaine supplémentaire de tergiversations. Et comme ces sottises ont trop duré, le sytème a failli s'effondrer parce qu'un trader a mal tapé sa commande sur son clavier! Génial! A partir de là, ça devenait sérieux. Plus question des fichus grecs et de leur retraite à 43 ans, à moins que ce soit à 33 ans! Le trouilomètre s'est dégradé chez les belles personnes qui se régalaient la veille encore de voir les grecs privés de leur treizième mois à 750 euros bruts par tête. Là ce sont les milliards des précieux qui étaient en cause.
08mai 10
Je vais à Bibracte! sur la route d’Athènes
L es jours et les heures qui passent sur nous sentent le souffre et nous le savons d’instinct. La broyeuse du FMI et associés, qui ont déchiqueté l’Afrique pendant une décennie avant de passer en Amérique latine vient de traverser l’Atlantique et la voici avec ses pompes et ses œuvres se léchant les babines devant le festin qui s’annonce. Dominique, en personne, est venu avec ses outils de boucherie. Ses déclarations dégoulinantes d’hypocrisie sur son « admiration pour l’extrême austérité choisie par le gouvernement grec », – choisie !- sont une forme de sadisme raffiné qui fait froid dans le dos. Ça tombe bien ! Il faut faire peur ! Très peur ! Je pense que tous nos amis ont compris et que bon nombre de français aussi sentent quel prétexte est cette affaire grecque pour l’équipe Sarkozy, et tous les autres gouvernements qui ruminent « un plan de rigueur » qui n’est rien d’autre qu’une accélération du plan de démantèlement de l’Etat commencé avec le quinquennat ! Dans cette note il est question de Grèce et de vote dans les assemblées. Et de certaines bizarreries de la BCE. Et de Swift.
04mai 10
Il fait froid à nouveau ! C’est la faute à la droite
Dans cette note il est question (sans abuser) de la Grèce. Puis de la rencontre avec Eric Woerth le ministre du travail. Et du merveilleux « coup de barre à gauche » du nouveau projet économique des socialistes, cette pitoyable foutaise. Le premier Mai n’a pas a été à la hauteur de nos attentes, inutile de le cacher. La droite et le gouvernement en ont aussitôt profité pour parader. Mais pas tant que ça ! A part le titre du « Figaro », il n’y a pas eu les provocations du passé sur ce thème. C’est que le sol n’est pas ferme sous les pas des réformistes de la retraite.
30avr 10
Juste la veille pour le lendemain
C e jour premier mai je suis dans la rue comme vous. Le matin à Arras, où je vais solder mon absence à un meeting pendant la campagne dont j’avais été absent en raison de l’enterrement d’un très proche. Puis en début d’après midi, je suis sur le pavé parisien au point fixe du Front de gauche. On y sera tous ! Dommage que le PCF n’ait pas voulu qu’on fasse un tract commun ! C’est ballot ! On va se retrouver à distribuer des papiers qui disent la même chose chacun de son côté. A la fin on partira en cortège et sans doute que beaucoup de copains qui manifestent avec leur syndicat feront une deuxième fois le parcours avec nous. En tous cas on l’espère pour faire bonne figure et montrer que nous sommes tous bien sur la même longueur d’onde ! Dans cette note je reviens rapidement sur la Grèce et l’Union européenne.
28avr 10
Nous allons tous être des grecs
C e soir, je tape quelques lignes en ayant le sentiment de vivre des moments de grande intensité historique. Les banques et les assureurs, « les marchés », encouragés par l’impunité dont ils ont joui quand ils ont agressé la Grèce, et emballés par leur propre dynamique mortifère font suffoquer ce pays et engagent à présent leur ballet mortel en Espagne et au Portugal. Les palinodies du gouvernement allemand et la pleutrerie du gouvernement français ont ouvert la voie à une catastrophe financière et politique en Europe. La première phase du scénario latino-américain, mille fois raillé par les beaux esprits, a franchi l’Atlantique.