02avr 09
Question d’actualité de Jean-Luc Mélenchon au gouvernement
Sénat le 2 avril 2009, 15h
"Monsieur le premier ministre, il est temps de rappeler aux militaires américains et aux responsables de la sécurité du président des Etats-Unis que Strasbourg n’est pas Bagdad. Les mesures inouïes de contrôle de la population qu’ils ont imposées, selon leurs détestables habitudes en la matière, sont insupportables ! Vous avez eu la faiblesse de les accepter. Lire la suite »
08mar 09
Vous pouvez visionner ce discours en vidéo ci-dessous, et retrouver sur le site du Front de Gauche, les autres discours prononcés au meeting du Zénith.
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Comme nous sommes heureux de nous retrouver si nombreux et si ardents! Et ce n’est que le début. Merci à tous ceux qui, par leur travail et leur dévouement militant ont rendu possible ce beau moment. A présent d’ici, c’est au pays tout entier que nous nous adressons, avec gravité et sens des responsabilités. Lire la suite »
11déc 08
Au terme d’un marchandage écoeurant l’Union européenne cherche à acheter les dirigeants irlandais pour qu’ils fassent céder leur peuple. La volonté d’un peuple tout entier est ainsi niée par le directoire européen. Un modèle de construction européenne étouffant franchit aujourd’hui un seuil spectaculaire.
Que l’on vote oui ou que l’on vote non, que l’on soit d’accord ou pas, de toute façon seule le « oui chef » est possible dans ce modèle autoritaire.
Le traité de Lisbonne qui était déjà la négation du Non populaire français et hollandais s’impose dorénavant comme la négation de la volonté des peuples en général.
Nicolas Sarkozy restera l’homme qui a pris la responsabilité personnelle de ces dénis de démocratie.
Seuls les cyniques peuvent croire que les peuples vont accepter ce genre de méthode. Aux prochaines élections européennes de juin 2009, quoi qu’en pensent les spoliateurs, la réplique populaire viendra.
04déc 08
Communiqué de Jean-Luc Mélenchon, sénateur du Parti de Gauche (PG) Avec 26 milliards d’euros, le plan de relance de l’économie annoncé par Nicolas Sarkozy fait d’emblée pâle figure face aux 360 milliards d’euros dégagés il y a quelques semaines pour les banques et la finance. Ce nouveau plan prévoit ainsi 14 fois moins pour l’économie réelle que ce qui est mobilisé pour la finance.
Et le nécessaire bouclier social pour les travailleurs reste introuvable.
Ce plan prévoit surtout de nouveaux cadeaux aux entreprises, sans moyen véritable pour soulager les travailleurs eux-mêmes et les ménages. Ce plan MEDEF ignore ainsi les besoins du plus grand nombre. C’est Noël avant l’heure pour les patrons ! Les 11 milliards d’argent public qui vont abonder la trésorerie des entreprises sont sans contrepartie en terme d’emploi et de salaire. Et 700 millions d’exonérations de cotisations sociales vont encore s’ajouter aux 35 milliards d’euros d’exonérations qui profitent déjà aux entreprises sans contrepartie d’intérêt général.
Rien n’est prévu à l’inverse pour soutenir les bas salaires, le SMIC et les retraites.
Rien n’est prévu pour stopper les licenciements boursiers et indemniser le chômage partiel, si ce n’est de renvoyer à une hypothétique négociation sociale sous l’emprise du MEDEF.
Rien n’est prévu pour arrêter la liquidation des services publics dont les premières victimes sont les plus modestes.
Quant aux mesures de soutien aux secteurs du bâtiment et de l’automobile, rien ne garantit qu’elles ne viendront pas grossir les bénéfices des grandes entreprises de ces secteurs, sans gains réels pour l’emploi et les salaires. Ces mesures ignorent aussi largement l’enjeu de réorientation écologique urgente de notre économie.
Plus que jamais c’est une politique de gribouille, des mots, des chiffres, de la communication. Rien qui puisse inverser la pente vers le désastre social que la crise contient.
04août 08
Je me tiens à distance de mon clavier. Banal. Apres la fin de la session parlementaire j’ai souvent cette nausée de tout qui signale le temps venu de la grande décompression… Ce soir c’est la radio qui me ramène au besoin d’exprimer contre un vent dominant une pensée critique. Bernard Henri Levy fait sur France info l’apologie de cet inepte rebouteux d’Alexandre Soljenitsyne qui vient de décéder. Il affirme que trois causes sont à l’origine de l’effondrement du communisme : « les USA, le pape, et Soljenitsyne ». Pitoyable résumé! Et l’ancien maoïste militant, ancien "nouveau philosophe", de conclure « un homme qui fait jeu égal avec les deux plus grandes puissances matérielles et spirituelles de notre époque, cela mérite bla bla bla… ». Je coupe la phrase car je crois bien qu’on connaît l’écœurante logorrhée des repentis. Certes, pour bon nombre de personnes qui réfléchissent, l’avis de BHL n’a aucune espèce d’importance. J’en suis conscient. Je sais parfaitement aussi que le dernier épisode de son « engagement intellectuel » contre le dessinateur Sine a fini de le situer du côté où finit la pensée et commencent les aboiements des serre files de tous les temps et tous les camps. Mais comme il a parlé, tout le monde sait donc de quel côté est la « bonne pensée »qui va tourner en boucle. Je n’y suis pas, cette fois ci encore. J’ai de la mémoire. Soljenitsyne en visite en France, à l’occasion d’une cérémonie de circonstance à l’invitation de monsieur De Villiers, déclara dans son discours que la devise de notre république, « liberté-égalité-fraternité », était « intrinsèquement perverse ». Après quoi il s’était lancé dans une apologie de la chouannerie aussi ridicule que peut l’être une transposition entre la situation de la Russie tsariste arriérée face aux bolcheviks avec la grande révolution française résistant à l’invasion anglaise qu’appuyaient les chouans. Minable. Le préfet du coin, une potiche administrative sans consistance, resta planté sur place à sourire comme un benêt au lieu de s’en aller séance tenante. Interrogé par mes soins à propos de ce comportement le gouvernement de l’époque me fit répondre qu’il ne fallait pas « raviver les cicatrices du passé ». C’est la formule consacrée pour dire que les ennemis de la République sont libres de parler au nom de la liberté d’expression des idées modernes et ses amis priés de se taire au nom de la paix des cicatrices. On connaît. Mais rien ne nous oblige à ces révérences. Devant le flot de pieuses pensées émues que le décès de l’inepte griot de l’anti communisme officiel va déclencher il faut rester de marbre.Il faut maintenir un coin d’insolence. Je dis que le départ de Soljenitsyne ne manquera pas à la pensée de notre temps. Soljenitsyne était une baderne passéiste absurde et pontifiante, machiste, homophobe, et confis en bigoteries nostalgiques de la grande Russie féodale et croyante. Je n’oublie pas. Je ne pardonne pas.C’était un perroquet utile de la propagande «occidentale». Utile car au contraire de tous ceux qui avaient dénoncé avant lui le goulag et les camps staliniens, Soljenitsyne était une voix de droite parmi les plus réactionnaire. Les textes de Christian Rakovski et combien d’autres (oserais je mentionner Léon Trotski ?) ne reçurent ni prix Nobel, ni grasses subventions, ni hébergement fastueux, ni aucun des colifichets dorés dont Soljenitsyne fut gorgé comme une bête de commémorations anti progressiste mise à l’engrais. Ces lignes sont dédiées à leur mémoire.