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30juil 13
Ce que je lis de l’avancée de la crise écologique au pôle nord m’atterre si je pense à l’indifférence des pouvoirs politiques a ce propos. Ce que je comprends du nouvel abus de l’Union Européenne à propos des semences autorisées en Europe dorénavant me consterne. Ce que j’entrevois de l’actualité dans notre pays depuis Quito en Equateur me révulse. Du moins ce ne sera pas sans réaction. Mais comment être partout à la fois ? Citoyens engagés, les militants du Parti de gauche sont sur le pont, drapeaux et musique en tête dans tous les combats de cet été sans trêve. Tous les partis n’en sont pas là et je suis donc très fier de ce dont je suis informé. Je crois que je participe à l’effort à ma manière ne serait-ce qu’en animant ce blog. A ce propos, je veux attirer votre attention sur un additif que j’ai apporté à ma précédente note. On y accède par un bouton qui se trouve dans le pavé gris à droite de l’écran. Il vous propose ma vision du rapport avec l’Amérique du sud. Cet effort de formalisation m’a paru indispensable au moment où la vague émancipatrice qui est née dans ce coin du monde entre en eaux troubles comme on le voit au Brésil et au Pérou. Plus que jamais : « ni rire, ni pleurer : comprendre ».
Quant à moi, je pensais prendre des vacances entrecoupées de politique. C’est l’inverse qui s’est produit : l’action politique a tout occupé, entrecoupée de pauses. J’en suis à quatre conférences et un meeting. A partir du 29 juillet, je participe pour la première fois au sommet de l’Alba et je n’en reviens sur Quito qu’après avoir prononcé ma cinquième conférence. Et encore ne dis-je rien de l’agenda des rencontres dont je me suis déjà fait l’écho, avec les présidents Correa et Moralès, puis le vice-président équatorien Jorge Glas, les ministres et les divers responsables auprès desquels je fais ma cueillette d’idées. Ce n’est pas dans nos médias que vous l’apprendrez. Ni mon voyage, ni mes rencontres présidentielles, ni le contexte survolté de l’Amérique du sud autour de l’offense au président bolivien Evo Moralès n’y sont évoqués, même pour me nuire. Royal baby, accidents et noyades pour tous ! Ouf ! Enfin le calme ! J’ai donc pu jouer librement du clavier. Le blog de cet été mêle donc sans soucis des haineux, le récit de voyage, l’histoire et la philosophie politique. Mais je ne le cache pas : j’ai bien l’intention que tout ceci aide à éclairer notre présent. Finalement mon blog va fonctionner comme un feuilleton. Sur les pas de La Condamine et à la recherche de la momie perdue. Deux faits lointains ? Je les crois riches de leçons pour le présent. Penser passe par bien des sentiers retirés.
Hors du milieu scientifique, peu de Français connaissent le nom de La Condamine. Ici pourtant, en Equateur, c'est un héros national. L’homme et l’expédition à laquelle il participait mesuraient le méridien pour connaitre la forme de notre planète. Mais le résultat obtenu ne fut pas seulement un succès pour l’académie des sciences. Ce fut un évènement politique dont l’onde de choc se propagea largement dans l’espace social, économique et politique. Une leçon qui fait réfléchir. L’autre chapitre de mon feuilleton me met aux prises avec une enquête pour retrouver la momie perdue d’Atahualpa, le dernier des « rois » Incas. A côté de ça, Da Vinci code est juste une amusette ! Ça commence en petites foulées dans ce post et je vous garantis que c’est aussi de la politique. D’une certaine façon.