Résultats pour le mot-clef «Hollande»
15oct 13
« Le Front national n’a rien à voir avec la défense des travailleurs »
Invité de l'émission "Bourdin Direct" le 15 octobre 2013, Jean-Luc Mélenchon est revenu sur le résultat de l'élection cantonale de Brignoles. Il a défini le Front national comme un parti de "menteurs", de "voyous" et d'"escrocs" qui n'ont "rien à voir avec la défense des travailleurs". Interrogé sur l'espace Schengen, Jean-Luc Mélenchon s'est indigné du traitement fait aux Roms sur notre continent, et en France plus particulièrement. Questionné sur François Hollande, il a dénoncé un homme "transparent" qui ne fait pas ce pour quoi il a été élu. Concernant les élections municipales, Jean-Luc Mélenchon a appelé avec force à ce que les électeurs de gauche puissent avoir la possibilité de glisser un bulletin "Front de Gauche" dans l'urne au premier tour dans toutes les grandes villes de France.
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17sept 13
09sept 13
J’écris ces lignes, tout juste de retour de Tunis où je participais en votre nom à la marche pour les 40 jours du deuil de Mohamed Brahmi, député du front Populaire assassiné à Tunis après notre camarade Chokri Belaïd. Avec Martine Billard, ma co-présidente, et une délégation de sept camarades, nous avons participé à la marche et au meeting du soir, place du Bardo, où l’on m’a donné la parole. Avant cela nous avons eu des échanges avec l’ensemble de l’opposition démocratique qui demande le départ du gouvernement d’alliance des islamistes et du PS. En vous dirigeant vers le site du Parti de Gauche où Sakina Faouzi a publié le compte rendu de notre travail, je vous fais cependant quelques lignes pour évoquer cet évènement. Que les médias officialistes français n’en aient pas dit un mot, ni de l’évènement, ni de nous, est un syndrome significatif de la situation des médias qui préparent la guerre de Syrie. Comment ne pas montrer qu’en Tunisie la France officielle soutient aussi les islamistes, comme en Syrie ? Comment cacher que les démocrates en Tunisie sont tous opposés à l’attaque que seuls soutiennent les islamistes turcs, l’Arabie saoudite, le Qatar et les islamistes tunisiens. Tout cela fait tache dans la propagande pour les enfants qui tient lieu de d’information. Une excellente leçon de choses pour tous les naïfs.
Puis je reviens à la lutte contre la réforme Solférienienne des retraites. Mardi dernier, au Rond-Point des Champs-Elysées, nous faisions une conférence de presse contre cette réforme, à l’initiative d’Attac et Copernic. Ce Mardi 10 septembre, nos syndicats appellent à manifester sur la réforme contre les retraites de François Hollande, annoncée par Jean-Marc Ayrault le mardi 27 août. L’opinion est hostile à la réforme. Mais cela suffira-t-il à mobiliser ? Ou bien les salariés ont-ils déjà décidé de régler leur compte avec leur bulletin de vote du printemps prochain ? En tout cas, on peut résumer cette réforme assez simplement : demain sera pire qu'aujourd'hui. François Hollande et son gouvernement valident tout ce qu'a fait la droite. Ils entérinent la fin de la retraite à 60 ans. Ils valident et aggravent l'allongement de la durée de cotisation exigée des salariés pour avoir une retraite complète. Dans ce domaine, c’est pire que Fillon.
18août 13
« Valls est contaminé par le FN »
Le gouvernement entérine et accroit la réforme Sarkozy
Communiqué du 27 août 2013
La réforme des retraites annoncée par Jean-Marc Ayrault fait froid dans le dos. Elle obéit aux injonctions de Bruxelles et dément les prévisions optimistes de François Hollande sur la reprise : les déficits annoncés en 2020 tablent sur le même niveau d’emploi qu’aujourd’hui !
La retraite à 60 ans est définitivement enterrée. L’extension de la durée de cotisation va se poursuivre pour atteindre 43 ans en 2035. Il s’agit d’une triste première pour un gouvernement « de gauche ». Les cotisations salariales et patronales vont augmenter dès 2014. Si à première vue cet effort du patronat pourrait être une bonne nouvelle, c’est en fait un trompe l’œil : Ayrault a annoncé une diminution des cotisations patronales finançant la politique familiale…
Qu'avez-vous pensé de l'activisme estival de l'exécutif ?
C'est de la politique à l'ancienne, avec une communication à la papa. Avez-vous vu Ayrault et son pique-nique avec les enfants à Matignon ? Des gosses en vacances au bureau du grand chef ? Quelle faveur ! La réception annuelle des pauvres au palais ! Je trouve ça glauque !
Partagez-vous l'optimisme de François Hollande, conforté par le léger rebond de la croissance ?
Non. Le chômage augmente, l'investissement s'effondre, le pouvoir d'achat va subir deux chocs : la TVA en janvier, puis l'augmentation de la CSG ! On va dans le mur! Ce n'est pas un rebond mais un spasme, comme dans une agonie.
Pour vous, les orientations économiques ne sont pas les bonnes ?
C'est un contresens total. Enfermé dans sa bulle, entouré de banquiers, de copains de promotion de l'ENA et de technocrates, Hollande se fait un récit enchanteur de sa présidence. Il n'a de vision sur rien. Voyez le crédit d'impôt compétitivité et son cadeau de 20 milliards aux entreprises : produire n'importe quoi, n'importe comment, en baissant le coût de production. Du libéralisme ! La raison d'être de la gauche, c'est l'économie à partir des besoins humains. Si nous lancions la planification écologique, il y aurait des millions d'emplois et de salaires, et tous les comptes publics passeraient au vert ! La transition écologique et la politique du "bien vivre" sont les leviers du futur.
16juin 13
Fanfares ! Fanfares ! Le mandat de la Commission européenne pour négocier avec les Etats-Unis la formation d’un Grand Marché Transatlantique, ne verra pas le régime des biens culturels inclus dans cette négociation. C’est une bonne nouvelle. Elle prouve que l’on peut bloquer les plus grandes machineries du moment où l’on a une volonté politique claire et affirmée haut et fort comme l’a fait Aurélie Filippetti. Le silence d’Ayrault et son absence de la scène a sans doute aidé à rendre crédible la détermination de la ministre de la Culture. Ceci étant posé, voyons la situation réelle : la France a accepté l’ouverture de la négociation et donc le principe même du Grand Marché Transatlantique ! C’est consternant ! Le candidat Hollande n’en avait jamais parlé dans sa campagne. Le premier ministre ne l’a jamais évoqué dans un de ses discours et notamment pas à l’occasion de celui qu’il a prononcé pour son investiture devant l’Assemblée. L’Assemblée Nationale elle-même n’en a jamais débattu. Cela ne dérange personne parmi les psalmistes de la démocratie et des droits de l’homme. C’est pourtant une bifurcation majeure du cours de l’histoire entre les deux rives de l’Atlantique. C’est l’annonce d’une révision de fond en comble de tout le système des normes commerciales, sociales et écologiques de nos pays. C’est la fin de l’espérance de pouvoir modifier le contenu libéral de la construction de l’Union européenne puisque le deuxième tour de verrou est donné avec les règles du Grand Marché Transatlantique. Tout cela est tellement consternant qu’on comprend mieux pourquoi la sonnerie des trompettes de victoire est si forte ! Elle constitue le stade suprême de l’enfumage ! Cherchez dans la presse la moindre référence au fait que cette négociation est ouverte sans que jamais le moindre mandat à ce sujet n’ai été débattu dans une assemblée française ! Voilà bien une démonstration de ce que dénonce Edwy Plenel : l’habitude de la servitude devient une culture active ! Le système médiatique, par paresse, par acceptation aveuglée de l’idéologie dominante, ne se contente pas de taire : il masque ! Il est vrai que les solfériniens ont joué fin pour tromper tout le monde. Ils savent qu’une partie des députés socialistes n’auraient jamais voté pour que ces négociations existent. Et ils savaient que les députés EELV non plus ne l’auraient pas fait. Donc ils ont tout simplement réservé le débat à la seule question de l’exception culturelle. La droite et les médias ont fait l’autre moitié du travail : enfumer et acclamer. Comprenons-nous bien, Aurélie Filippetti a fait son travail. Elle l’a fait dans le cadre créé par la capitulation décidée par Ayrault et Hollande. Ces deux-là sont responsables de cette première absurdité : la France dos au mur pour défendre son droit à avoir une production culturelle indépendante. Ça commence mal !