Résultats pour le mot-clef «Le Pen»
17sept 13
12juin 13
Si la télé publique coûte trop cher, le gouvernement, le parlement et les élections encore plus !
Le gouvernement grec ferme l’entreprise publique de télévision. C’est-à-dire une chaîne internationale, 19 chaînes régionales, six radios, un magazine de programmes de télévision, un site internet et la totalité des archives nationales audiovisuelles. Trois mille personnes sont débarquées. Même la dictature des colonels n’avait pas osé. Pourtant cette décision monstrueuse est parfaitement logique. Elle est même sage du point de vue qui guide l’action du gouvernement qui a déjà accepté la dictature de la troïka. (Attention : je suggère au journal « Libération » de recopier les phrases qui suivent pour les citer hors contexte et titrer « Mélenchon trouve sage la fermeture de la télévision grecque »). A quoi sert une télé publique quand il y a déjà des chaînes privées qui ne coûtent rien à l’Etat ? (un tweet pour Aphatie : « Selon Mélenchon la télé publique coûte trop cher ! ») Il est logique que le raisonnement du moindre coût, en tout et pour tous les sujets, conduise à cette décision. Il n’y a aucune limite à l’extension du domaine d’application de ce raisonnement. Pour les libéraux, tout ce qui est public est illégitime. Tout ! On entend dire parfois que les libéraux voudraient réduire l’Etat à ses fonctions régaliennes. C’est faux. L’armée et la police par exemple sont d’ores et déjà en voie de privatisation comme le montre la prolifération des officines de sécurité dans tous nos pays et celle des compagnies de mercenaires déjà à l’œuvre en Irak et en Afghanistan. Tout, absolument tout, sera donc privatisé soit par mise en vente des secteurs publics soit par leur disparition pure et simple. Bien sûr nous allons dire haut et fort notre indignation et réciter les diverses mantras d’usage sur de tels sujets. Mais il ne se passera strictement rien. (« Le Monde : « Mélenchon pense qu’il est inutile d’agir contre la fermeture de la télé grecque ») L’Union européenne et les eurobéats nous ferons dévaler la pente libérale jusqu’au bout. Le Parlement européen, avait bondi pour condamner le changement d’une attribution de fréquence au Vénézuéla ! Cette fois-ci la Commission s’est contentée de « prendre note » de la décision du gouvernement grec en rappelant que c’est une décision souveraine. Le comble de l’hypocrisie. Bien évidemment dans la mesure où il s’agit cette fois-ci de médias on doit s’attendre à l’expression de beaucoup d’émotion. De belles tartines de bons sentiments seront beurrées en public. Mais il s’agit tout de même d’un gouvernement d’union nationale en Grèce. Imagine-t-on que les socialistes et la droite vont se tirer dessus eux-mêmes ? Quelqu’un a-t-il l’intention de leur poser à Paris une question gênante ? Allons donc ! Je conseille donc de ne pas se laisser manipuler. Inutile de courir devant. Voyons ce que vont déclarer et faire les sociétés de rédacteurs et autres comités de vaches sacrées dans les différentes rédactions « prestigieuses » du pays. Voyons comment elles expliquent que le libéralisme s’applique à tous sauf à elles ! Pourquoi prendre seuls à notre charge de défendre la main qui nous frappe ? La vérité est que la disparition de ces outils de propagande officialistes n’a aucune espèce de conséquences concrètes pour nous. Que rabâchaient du matin au soir les « journalistes » éthiques et indépendants de ces organes de presse ? Qu’il n’y avait « pas d’autre politique possible ». Ils sont servis ! Les défendre est une posture médiatiquement profitable. Mais elle ne saurait être aveuglée.
21mai 13
J
e rafraîchis cette page avec un nouveau post après mon passage au Festival de Cannes. Mais le précédent n’a pas fini son actualité c’est pourquoi je conserve des « boutons » d’accès aux chapitres de mon précédent travail. Comme vous le verrez le traitement de mon actualité sur le festival de Cannes implique analyse du moment politique. Comment pourrait-il en être autrement ? Sachez que je suis en train de polir le moulinage du sens des documents qui passent devant le Parlement européen au cours de la session à laquelle je participe en ce moment.
Le deuxième chapitre de ce post évoque les suites de mon tweet à propos de la chute de madame Le Pen. L’émouvant cortège d’indignation sélective sous prétexte de pointer du doigt mes mauvaises manières est un avatar très révélateur de l’opération conjointe de dédiabolisation de la cheffe d’extrême-droite et de ma diabolisation en tant que figure du retour du fantasme des rouges.
18mai 13
Ce post répond à trois questions que vous ne m’avez pas posées. Pourquoi je vais au festival de Cannes ? Qu’a fait la famille Le Pen à l’Assemblée Nationale à propos de l’amnistie sociale et de la loi sur les licenciements boursiers ? Est-il vrai qu’une union nationale PS-FN-UMP a permis de repousser toutes nos propositions aussi bien sur la loi d’amnistie sociale que sur la loi contre les licenciements boursiers ?
Je n’écris pas aussi longuement que je l’ai cru d’abord car le séjour à Cannes n’est pas un temps de repos et il est déjà tard. Au Château des Mineurs où je réside, la soirée s’est prolongée avec les camarades et avec les usagers du site qui sont souvent des syndicalistes. Elle a été ponctuée de nombreux textos qui recensaient pour moi les « répliques » à la marche du 5 Mai qui se tiendront en régions. Un peu partout des initiatives s’organisent. Non seulement dans les capitales des grandes régions mais aussi, de manière plus diffuse, dans les coins et recoins du pays. Le mode de la marche est suivie là où on se sent en capacité de rassembler en masse. Toulouse, Amiens, Nantes vont de ce côté de l’action. Le site qui récapitule les informations sûres est ouvert. Faites un saut pour savoir à quelles initiatives vous pouvez vous rattacher. Je crois bien que parmi vous qui me lisez, après le discours de François Hollande, ceux qui ont des fourmis dans les jambes sont les plus nombreux.