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 Action politique

15oct 08

Ce mercredi je ne serai pas dans l’hémicycle du Sénat à l’heure du vote sur le plan de sauvetage des banques. Je suis prévu comme orateur d’une réunion en Seine-Maritime  que j’ai déjà ajournée une fois l’an passé pour une question de vote inopiné. Déjà ! On ne sèche pas deux fois une réunion préparée par des dizaines de bénévoles. Mon carton de vote sera donc dans la main de mon groupe. Il s’abstient. Nous n’avons été que six à argumenter et voter afin que le groupe vote contre le plan gouvernemental. Tous les autres se sont prononcés pour l’abstention. Le débat était entre les partisans du vote contre et les partisans de l’abstention. Personne n’a opiné afin que le groupe vote pour, au contraire de ce qui s’est passé à l’Assemblée nationale. Pour bien comprendre l’ambiance de ce vote des sénateurs socialistes il faut savoir qu’il était lourdement surplombé par le fait que les députés socialistes s’étaient déjà prononcés de leur côté sans consulter personne. En clair voter contre c’était aussi ajouter au désordre socialiste. Cette crainte a pesé lourd dans la décision de nombre de mes collègues. Quelle confusion ! Cette journée a été un moment de déchéance particulière pour notre parti. Lire la suite »


12oct 08

Ce samedi et dimanche, après une visite d'amitié le samedi matin à la réunion de l'appel de Politis, j'ai participé activement au conseil national de PRS (Pour la République sociale), l'association politique que je préside. Les débats introduits par François Delapierre et Pascale Le Néouannic sont les plus denses auxquels j'ai participé depuis très longtemps. La plupart des délégués qui siègent là sont des gens plutôt jeunes (entre vingt et quarante ans) mais ils ont une longue expérience politique. En les écoutant je prenais la mesure de la maturité politique disponible dans ce pays à l'heure où tout tourne mal. Je suppose qu'il y a des tas d'endroits où des hommes et des femmes de leur génération se sentent prêts à affronter les enjeux politiques de notre époque. Cela me donne confiance. Car sinon il y aurait de quoi broyer du noir. Comment tout a-t-il pu parvenir jusqu'au point où nous voici rendus après avoir tant de fois sonné l'alerte? Nous avons été impuissants à stopper la politique libérale. Impuissants à stopper la logique du capitalisme. Et s'il en est ainsi de l'économie, pourquoi est-ce qu'il n'en irait pas de même pour l'éco-système? Qu'est ce qui va empêcher les voyous qui ont mené le monde jusqu'à cette catastrophe économique de nous amener jusqu'à la suivante, la totale, celle qui a commencé à détruire la planète? Lire la suite »


07oct 08

J’ai commencé cette note après un passage à i-TV, lundi 6 octobre. Le lundi noir de la finance mondiale.  Le premier où j’ai été invité pour parler de la crise financière à la télé. Ici je reprends en partie ce que j’y ai dit. Mon intention est d’évoquer ce qu’on pourrait appeler le «bouclier social», face à la crise bancaire, à partir d’un exemple concret. Pour le reste je ne vais pas ajouter mes commentaires savants sur la crise financière à tous ceux qui pleuvent déjà sur la tête de ceux qui essaient de comprendre ce qui se passe. Comprendre est un enjeu. Ceux qui croiront avoir compris qu’il s’agit d’une crise de «la finance dérégulée» formeront le bataillon des prochains gogos du système. A ceux là, dans un passé récent les malins ont déjà tout fait avaler, du moment que ça brillait dans les conversations mondaines : la retraite par capitalisation «car notre régime d’Etat providence n’est pas viable», «l’Europe qui nous protège», «la mondialisation qui est une chance et pas un danger», «le libre échange qui crée des richesses là où le protectionnisme étouffe l’activité», «l’Etat n’est pas la solution c’est le problème». Et tutti quanti. Sans oublier la dénonciation des archaïques dans mon genre alors que «le monde a changé complètement et donc nous devons changer complètement». Et surtout «en finir avec les tabous de la vieille gauche». Si la situation n’était pas si proche de l’abîme tout cela sonnerait comme autant de spots pour une série comique a la télé. Mais c’est la vraie vie. On va souffrir. Beaucoup. Longtemps. A la fin de la note je parle de cas lamentables dans l’actualité et j’use du mode de la dérision comme contribution à la lutte contre la morosité ambiante.

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26sept 08

 

«La voie étroite de Nicolas Sarkozy pour réformer le capitalisme» minaude le journal «Le monde» On se pince. Sarkozy anti capitaliste! Quelle farce! Et depuis, ses gesticulations tournent en boucle. Mais ce qu’il dit n’a pas de sens. La crise du capitalisme n’est pas une crise morale. Dans cette note je parle de cela du traité de Lisbonne et du congrès socialiste. Lire la suite »


21sept 08

Samedi je participais à la manifestation contre la guerre d’Afghanistan avec Marc Dolez député socialiste du nord. Mes amis de PRS ont formé une petite délégation groupée autour de leurs drapeaux. Au moment où je les rejoins, il fait beau et chaud si bien que la manifestation est aussi un moment où l’on peut lever le nez pour jauger les façades du Paris populaire. J’en ai besoin. L’ambiance stressante de la préparation du congrès socialiste m’a asphyxié. Chemin faisant, vers Barbés, je bavarde avec les représentants du Mouvement pour la paix. On convient de se revoir pour approfondir la conversation tout en prenant rendez vous pour les conférences de presse qui vont précéder le débat et le vote à l’assemblée et au Sénat cette semaine. L’actualité sera sur ce sujet. Les figures de la paix et de la guerre reviennent dans le débat public. Elles ne vont pas en sortir de si tôt. Dans ce registre plus que dans tout autre, l’examen soigneux des arguments, leur comparaison et leur vérification est un devoir de précaution constant pour qui veut agir en connaissance de cause. Car très traditionnellement, la guerre nécessite une consommation considérable de mensonges et de zone de silence pour son entretien. Leur mise à nu fournit souvent un éclairage précieux vers la vérité. De cette violence crue du mensonge asséné avec l’aplomb tranquille de l’évidence, nul meilleur exemple que la volte face du président de la République sans autre argumentation que la force de l’affirmation. Le 26 avril 2007, entre les deux tours de la présidentielle, sur France 2, il déclare : « La présence à long terme des troupes françaises à cet endroit du monde ne me semble pas décisive. Si je suis élu, les troupes françaises quitteront l’Afghanistan ». Puis en novembre 2007, au cours de sa visite à Washington, il affirme: « la France restera engagée en Afghanistan aussi longtemps qu’il le faudra, car ce qui est en cause dans ce pays, c’est l’avenir de nos valeurs et celui de l’Alliance Atlantique ». Du retrait au renfort, la France a pris un virage sur l’aile sans autre explication que la décision de son chef des armées. Tout est donc bien possible dès qu’il s’agit de propagande. Ma conviction contre cette guerre est connue. je n’y reviens pas ici. Je veux seulement poser les questions qui peuvent éclairer le moment, si elles trouvaient réponse. Lire la suite »




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