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 Interviews

23sept 15

Interview parue dans Nice-Matin le 22 septembre 2015.

« La France est construite autour de son État »

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Votre sentiment sur la nouvelle victoire de Tsipras en Grèce ?

Je m’en réjouis. La droite grecque pensait que son heure était venue et elle a perdu une fois de plus. La victoire de Tsipras montre que ce que l’Eurogroupe a imposé à la Grèce ne se termine pas en plus par une débâcle électorale. Voilà pour les aspects positifs. Après, très franchement, je suis sans illusion. Le mémorandum imposé à la Grèce conduit ce pays à la ruine. Je préfère que ce soit Alexis Tsipras qui dirige la suite des événements, mais le mémorandum d’austérité s’applique. Je regrette que la fraction de gauche de Syriza n’ait pas d’élu : parfois on paie cher la fidélité à ses convictions.

Concernant les migrants, vous dites que le vrai réalisme consiste à empêcher les gens de partir. De quelle manière ?

D’abord en négociant avec ceux qui sont directement impliqués dans les guerres et qui sont soigneusement cachés. C’est-à-dire tous les pays du Moyen-Orient : l’Arabie Saoudite, le Qatar, l’Iran, la Turquie, qui tous ont les doigts dans ces guerres, arment, financent, permettent à Daesh d’avoir 500 millions de dollars d’avoirs dans les banques et de vendre du pétrole en contrebande jusqu’en Europe. Arrêter les guerres n’est pas un objectif impossible, elles n’ont lieu que parce qu’il y a des armes et de l’argent qui ne tombent pas du ciel. Il faut par ailleurs arrêter les accords de libre-échange de l’Europe avec l’Afrique, qui se font dans des conditions de déloyauté : l’ouverture absolue des frontières ruine les économies locales et met en mouvement des masses de gens. Commençons par faire cela, parce que bientôt vont arriver par dizaines de millions les migrants climatiques qui viendront s’ajouter à ceux que l’on connaît déjà. Il est temps de commencer à régler les problèmes et d’arrêter de faire croire aux gens que si on a un peu de générosité, tout sera résolu. Ce n’est pas vrai. Lire la suite »


18sept 15

Interview parue sur Mediapart.fr le 16 septembre 2015

« La clarification politique n’a jamais été aussi avancée »

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À la sortie de la fête de l’Humanité et à la veille des régionales, la situation est paradoxale pour vous. Communistes et écologistes sont autonomes du PS partout au premier tour, mais il n’y a pourtant pour l’heure qu’une seule région où vous êtes alliés tous ensemble. Et en l’état, il pourrait y avoir plus de régions où le Front de gauche est divisé qu’uni…

La droite et l’extrême droite semblent parties pour remporter une victoire écrasante. C’est ce qu’il faut empêcher en ouvrant un autre chemin. Où en sommes-nous ? D’abord soulignons que la clarification politique à laquelle on a travaillé depuis 2012 n’a jamais été aussi avancée : tout le Front de gauche est dans l’opposition de gauche, les Verts sont sortis du gouvernement, le PS n’a plus d’allié hormis le PRG, puisque même le MRC est aujourd’hui plus proche de nous que des socialistes. Sur le terrain il y a aussi pas mal d’endroits où nous sommes en passe de réussir l’union de tout le Front de gauche et des écologistes sur un nouveau sigle de rassemblement. Le point négatif, c’est qu’il n’y a pas de cabine de pilotage nationale. Je ne participe pas aux négociations ni à aucune composition de liste. Mais je suis un observateur vigilant et je me sens garant du désir d’union de l’autre gauche qui s’exprime partout. Mon rôle est moral, rien de plus, mais c’est important dans le moment historique que nous vivons.

Sur le terrain, les difficultés s’additionnent. Outre celles qui viennent de l’ambiance confuse du Front de gauche, s’ajoute que les statuts de tous les partis font que les décisions se prennent localement. Une aberration fédéraliste, qui nous met dans une faiblesse lamentable avant une élection qui a plus que jamais une signification nationale. Partout, les militants du PG ont travaillé à l’union avec les écologistes avec la meilleure volonté du monde. Tellement bien, qu’ils sont parvenus à des listes d’union dans la moitié des régions, alors qu’au départ EELV avait choisi l’autonomie. Je les félicite. Pour y parvenir, mes amis ont mis partout de côté toute ambition de tête de liste. Cela, alors même que l’image des Verts est considérablement dégradée. J’ai dû réagir et un peu élever la voix pour dire que ce n’était pas acceptable. Une annexion ! EELV a joué de la bonne foi et de l’esprit unitaire de ses partenaires. Je crois que les électeurs non plus n’ont pas envie d’être récupérés par un parti. La situation s’est débloquée lors des universités d’été d’EELV, et une première réunion inter-régionale a eu lieu. J’en suis content. Mais nous ne sommes pas quittes. Il faut encore donner aux communistes leur juste place.

Ensuite, puisque les 13 nouvelles régions ne correspondent à aucune structure de nos organisations, cela a complexifié d’autant les rythmes de négociation. Et cela explique que dans certains endroits les communistes sont en dehors de plusieurs rassemblements. Je ne l’accepte pas. C’est une question de fond. L’union de l’opposition de gauche, ce doit être une addition pas des soustractions. Je n’accepte pas qu’on veuille marginaliser les communistes.

En disant cela, je ne suis pas un bisounours du Front de gauche : j’ai en mémoire les offenses présentes, passées et même futures des dirigeants communistes à mon endroit. Mais les jalousies dont je fais l’objet, et les problèmes d’égo qui m’entourent ne me détournent pas du but historique : construire la relève de gauche à la faillite du PS, face à l’extrême droite. Je demande donc qu’on se remette autour d’une table pour trouver une issue, en particulier dans les deux régions stratégiques où la défaite du PS est assurée d’avance et où il faut avoir une parole politique forte et de gauche pour incarner la relève : la grande région Nord et PACA.

Désormais le temps presse, il faut colmater les brèches et arrêter de tergiverser. Pour cela, il faut rétablir un cadre national de prise de décision. Tout le monde a des grandes paroles sur la nécessité de l’union et personne ne fait rien. On ne peut pas laisser les choses en l’état. S’il le faut, je suis prêt à mener sur place, avec d’autres dirigeants communistes et écologistes nationaux, une mission de bons offices pour qu’on trouve les convergences nécessaires. Mais avec ou sans moi, toute mission de conciliation me conviendra. Lire la suite »


04sept 15

Interview parue dans les Inrockuptibles le 26 août 2015

« Il est temps de se réveiller ! »

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La Grèce vient de passer de l’espoir qu’a fait naître le “non” au référendum à la signature d’un nouveau plan de sauvetage encore plus draconien que le précédent. Quel est votre sentiment ?

C’est un rude revers pour l’autre gauche en Europe. Et pour tous ceux qui avaient vu dans la Grèce un chemin transposable. Pourtant la méthode du premier ministre Alexis Tsipras était un sans-faute très proche de ce qu’on avait pu observer dans les révolutions démocratiques d’Amérique Latine : un long temps pédagogique pour prouver que l’on peut faire autrement, suivi d’un appel au peuple. C’était un exploit de faire passer en quelques mois le camp du non de 37 % à 60%. Tsipras n’aurait jamais dû signer. Mais l’accord a été imposé de force avec des méthodes d’une violence incroyable. J’avais donc raison d’alerter quand le même coup de force a été expérimenté à Chypre deux ans avant. Ici de nouveau il était décisif de dire tout de suite que le Front de gauche votait contre. On ne peut accepter pour la Grece ce qu’on ne voudrait pas pour la France. Autant qu’on le sache clairement : je ne signerai jamais un tel accord !

Que s’est-il passé à Chypre ?

D’abord, une déstabilisation bancaire liée à l’économie de la bulle. L’Eurogroupe et la Troïka ont imposé un mémorandum. Le projet a été présenté devant le parlement et il ne s’est pas trouvé une seule voix pour l’adopter. Immédiatement, il y a eu le coup de trique : la coupure des liquidités financières. François Delapierre avait traité Pierre Moscovici de « salopard » pour avoir accepté une chose pareille. Pour avoir dit que ce ministre ne parlait plus la langue de l’Europe mais celle de la finance, on m’avait repeint en antisémite. Le coup chypriote est passé comme une péripétie. Mais quand on traite sérieusement de géopolitique, on sait que la première expérience amène la suivante. La crise économique grecque est un prétexte. La partie se joue à un autre niveau : les étapes d’un plan Schaüble pour construire l’Europe Allemande! Voyez comment les entreprises allemandes pillent la Grèce ! Comme a été pillée l’Allemagne de l’est.

L’ancien ministre des finances grecque, Yanis Varoufakis, a déclaré après avoir été démissionné que le plan de l’Allemagne n’était pas la Grèce mais Paris. C’est ça la prochaine étape ?

C’est clair ! La France c’est le fruit juteux. Je l’ai dit dès le début ! J’ai été traité de germanophobe pour ça. Conclusion : la construction de l’Europe allemande est incompatible avec la liberté des européens et avec l’indépendance de la France. L’ordolibéralisme est la négation de l’identité républicaine de la France. Lire la suite »


25août 15

Itv parue sur le jdd.fr le 23 août 2015

« L’Europe allemande, ce n’est pas possible »

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Avant la Fête de la Rose de Frangy, Jean-Luc Mélenchon s'est entretenu avec le Grec Yanis Varoufakis, ancien ministre des Finances d'Alexis Tsipras. Le leader du Parti de gauche revient sur cette rencontre et sur les suites d'un éventuel "plan B" pour l'Union européenne.

Comment s'est passé votre rencontre avec Yanis Varoufakis?

C'était très détendu. Yanis Varoufakis semble être un homme facile à pratiquer, il est très direct. On ne perd pas de temps en palabres. Son diagnostic sur la situation actuelle est très dur. Il met en cause le siège subi par la Grèce aussi bien par le gouvernement de droite allemand, que par le gouvernement socialiste – ou réputé tel – français. Notre discussion s'est tout de suite portée sur : quelle alternative pouvons-nous apporter? Il a donc été d'accord avec la proposition d'une conférence européenne du « plan B ». En opposition à ce qui est censé être le « plan A », à savoir la situation d'aujourd'hui, où quand vous n'êtes pas d'accord, les Allemands vous menacent de vous mettre dehors.

Une échéance a-t-elle été fixée pour cette conférence?

Non. Nous avons prévu de nous recontacter. Le travail va continuer très rapidement.

Une autre rencontre avec Yanis Varoufakis est-elle d'ores et déjà prévue?

Je l'ai invité à venir sur le stand du Parti de gauche à la Fête de l'Humanité pour présenter ses idées sur le sujet. Sa thèse n'est pas celle de tout le monde. Sur le « plan B », il y a beaucoup de discussions : certains veulent laisser tomber, d'autres préfèrent encore discuter. Il faut clarifier ça, sinon c'est une source de malentendus. Yanis Varoufakis m'a dit qu'il pensait pouvoir venir. Il faut qu'on vérifie, car il doit aussi aller à Londres à ces dates-là.

Vous, quel est votre « plan B » ?

Je vous le dirai le moment venu. Tout est dans les textes du congrès du Parti de gauche. Clairement, s'il faut choisir entre l'indépendance de la France et l'euro, je choisis l'indépendance. S'il faut choisir entre l'euro et la souveraineté nationale, je choisis la souveraineté nationale. Il n'y a pas de raison pour qu'à la fin, ce soit nous les Français qui cédions devant les Allemands. La monnaie est autant à nous qu'à eux. J'admets très facilement l'idée que c'est peut-être une utopie de croire qu'on peut encore parler avec le gouvernement allemand. Mais je voudrais qu'on en fasse les preuves. En attendant, le Parti de Gauche a une attitude tout à fait pédagogique. « Plan A » on discute. Si vous ne voulez pas : « plan B », vous vous gardez votre monnaie. Les choses sont arrivées à un point de rupture. Je le dis solennellement : l'Europe allemande, ce n'est pas possible. C'est n'est pas viable pour la liberté des Européens, ni pour la liberté des Français. Nous ne l'accepterons pas. C'est la raison pour laquelle je dis que je suis en quelque sorte un nouvel indépendantiste français. On ne peut dire « oui » que si on est libre.

Après vous, Yanis Varoufakis se rend dimanche à la Fête de la Rose d'Arnaud Montebourg. Des discussions peuvent aussi s'engager avec ce dernier?

Oui, il faut déjà qu'on parle de ce qu'on s'est dit mutuellement avec Yanis Varoufakis. Arnaud Montebourg a aussi sa place dans une conférence européenne du « plan B ». Il a voté « non » comme nous au traité européen. Et il a fait une expérience gouvernementale traumatisante. Il m'avait dit : on n'est plus efficace de l'intérieur que de l'extérieur. Il a bien vu que ce n'était pas le cas. Il en a fait lui-même l'expérience, il en est la preuve ambulante. Un temps, il me trouvait excessif. Aujourd'hui, c'est lui qui bénéficie de ça : il voit bien que dès qu'on sort du rang, le Parti socialiste vous accable d'injures et vous fait passer pour quelqu'un d'agressif. C'est en train de lui arriver. Je pense qu'Arnaud Montebourg fait là de la pédagogie active. Voilà, pourquoi j'ai dit que je lui souhaitais une bonne « Mélenchonisation ». Il faut évoluer du bon côté, il ne faut pas qu'il ait peur.

 

Propos recueillis par Anne-Charlotte Dusseaulx


25juin 15

Tribune de Jean-Luc Mélenchon et Younous Omarjee, parue sur lefigaro.fr le 23 juin 2015

La mer, nouvel horizon pour la France et ses outre-mers

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U

Un monde touche a sa fin. Mais qui prépare le suivant ? Les grands gouvernements du monde sont incapables de faire face. L'épuisement dangereux du modèle économique productiviste dominant et les violences de la géopolitique actuelle les submergent. Ils mettent nos démocraties en panne à la remorque d'objectifs absurdes. Nous pouvons penser le futur tout autrement. Les solutions du passé ne suffisent plus. Nous devons tout réinterroger et réinvestir des champs nouveaux.

Chaque pays est singulier. La France pas moins que les autres. Elle peut beaucoup apporter à l'humanité tout entière. Pour cela, faut-il cependant pour le comprendre avec justesse, prendre conscience de ce que son pays est, et ne pas oublier ce qui fait sa force. La France est maritime. Et nous avons cessé depuis trop longtemps de nous comprendre comme un acteur maritime majeur. Rougissons de voir la médiocrité de nos politiques, de nos ambitions et de la faiblesse consternante de nos investissements dans ce domaine. Ils sont dérisoires à côté de celui que notre pays consent sur l'autre frontière du futur qu'est l'aérospatial.

Pourtant la mer est le meilleur point d'appui dont nous disposons pour sortir des crises en cours. Avec 11 millions de km2 de surface maritime, la France est le deuxième géant maritime mondial, presque à égalité avec les États-Unis. En additionnant ses territoires maritime et terrestre, la France est le 6e plus grand pays de la planète, devant la Chine et l'Inde, alors que sa superficie terrestre seule la ramène au 41ème rang mondial. Sa superficie maritime est aussi supérieure à la superficie terrestre de l'Europe entière. Nous avons de l'or bleu entre les mains. Le rêve français du futur est salé.

Et pourtant! Que connaissons-nous de ce vaste espace? 3%? 5%? Autant dire/ rien. Nous n'en maitrisons ni la géographie précise, ni la topographie, ni le vivant, ni les capacités. Qu'en tirons-nous? Pas plus que ce que nous en savons. Le rôle passé et présent de la mer fait que la cartographie, la navigation et l'ingénierie navale sont aujourd'hui les sciences les plus abouties que nous maitrisons. Hélas nous ne connaissons que les fonds côtiers et la surface des mers. Le reste demeure inconnu. Si aujourd'hui certains poussent l'exploration, ce n'est qu'en vue d'y trouver des énergies fossiles, loin de la nécessaire transition énergétique.

Les mers et les océans sont les enjeux du 21ème siècle pour ouvrir une nouvelle page de l'histoire humaine. La géopolitique commande la politique. La mer n'échappe pas à la règle. Hier pour le contrôle du canal de Suez, demain pour l'accès aux nouvelles routes maritimes du Nord, l'accueil des maxi-cargos qu'elles laisseront passer, le contrôle des zones de pêches… L'indépendance de la France ne peut se penser hors de ce cadre.

Mais les mers et les océans ont aussi la capacité de servir un bien plus vaste idéal que les seules visées géopolitiques héritées des empires, et qui ont souvent fait fi de toute considération humaine et écologique. La préservation de la biosphère, et donc la survie de l'humanité, passe par les océans. On ne réduira pas massivement les émissions de gaz à effet de serre sans l'apport des énergies marines renouvelables. Les dix milliards d'êtres humains de 2050 n'accèderont pas à l'alimentation sans les ressources de la mer et, au-delà, de l'aquaculture au sens large. Il en va de même pour l'accès à l'eau potable, pour la recherche médicale etc. Les financiers l'ont bien compris. Ils ont déjà commencé à exploiter les océans. Allons-nous leur abandonner ce bien public mondial et nos eaux territoriales? Ou bien allons-nous agir et utiliser cette action en mer pour repenser notre action dans un but écologique et social, y compris à terre? Voila le défi!

La France peut impulser ce changement. À partir de ses côtes métropolitaines, évidemment. Mais surtout, en redécouvrant sa place dans les océans et celle de ses îles, en prenant conscience de l'immensité que les îles confèrent à la France, et en nous replaçant, avec la force de tous nos Outre-mer, au centre d'une nouvelle révolution de la civilisation humaine. C'est une chance pour donner à notre pays un cap, à notre jeunesse un horizon d'engagement et d'enthousiasme créateur. C'est le moyen de peser sur l'avenir de la planète, et de faire vivre nos principes universels.

Le déplacement de Manuel Valls à la Réunion et à Mayotte est une nouvelle occasion manquée d'affirmer cette ambition pour la mer. L'égalité réelle pour les outres-mers ne sera qu'une promesse verbale de plus tant que les potentialités de la mer resteront oubliées: développement endogène, autonomie énergétique, progrès humain pour les populations.

Nous appelons à la construction d'une stratégie horizontale couvrant tous les aspects économiques, sociaux et environnementaux qui peuvent naître des mers et océans. Nous appelons à faire de cette grande ambition maritime une ambition de la France pour l'Europe, en s'inspirant de la vision et de l'intelligence qu'eut à son époque François Mitterrand en créant le programme Eureka.

La France se mutile en refusant sa vocation en mer. L'heure des îles, des côtes et des océans a pourtant sonné. Cessons de déprimer! Prenons confiance en nous-mêmes, tournons le dos aux psalmodiant du déclinisme! Le goût du futur est salé comme l'eau de mer.

 

Retrouvez la tribune sur le site du figaro.

Pour aller plus loin, lire l'article "La France, puissance maritime qui s'ignore" de Jean-Luc Mélenchon publié dans La Revue internationale et stratégique, n°95, automne 2014.




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