Interviews
12sept 12
« Arrêtons de transiger avec la démocratie! »
Pourquoi appeler à voter contre le Traité ?
Ce Traité est une quasi-constitutionnalisation de la politique économique libérale, car il donne un caractère pérenne et contraignant à une vision technocratique de la gestion des affaires publiques. Il pose comme règle que les comptes des administrations doivent être à l'équilibre ou en excédent. Je suis écosocialiste, je ne peux approuver l'austérité. Républicain, je ne peux être pour un tel abandon de souveraineté populaire. Et européen, je condamne cette évolution «austéritaire» de l'Europe, c'est-à-dire l'austérité permanente imposée de façon autoritaire. Lire la suite »
24août 12
Les Estivales du Front de Gauche et le bilan des 100 jours de François Hollande
Vous revenez à Grenoble cette année pour vos universités d’été. Pourquoi ?
Jean-Luc Mélenchon. « D’abord parce que c’est un très bel endroit ! Le site universitaire est non seulement magnifique mais aussi très pratique pour nous accueillir. Et en Isère, le Parti de gauche a aussi une équipe formidable qui sait tout organiser avec les petits moyens qui sont les nôtres. Il y a aussi ici une figure de notre parti qui est très aimée, Élisa Martin. Je sais qu’elle ira loin.»
23août 12
Aussitôt revenu du Venezuela où il était parti se reposer après une année de campagne électorale, Jean-Luc Mélenchon, co-président du Parti de gauche, a fait une rentrée politique tonitruante. Dans son viseur : le président de la République et le Premier ministre.
20août 12
100 jours de Hollande : « l’aternoiement laisse les mains libres à la finance »
V
oilà plusieurs mois que vous ne vous êtes pas exprimé dans les médias. Pourquoi un si long silence ?
François Mitterrand m’a dit : "La couche de terreau n’est pas si épaisse. Ne grattez pas trop fort." J’avais gratté très fort! Je suis donc parti au Venezuela me reconstituer. C’est fait!
Vous avez parlé de plaies qui ont du mal à cicatriser. Hénin-Beaumont et les législatives rentrent dans cette catégorie ?
Le succès à la présidentielle ne fait pas de moi un totem auquel on viendrait faire rituellement des dévotions. Je devais monter en première ligne! J’ai échoué de peu, mais j’ai fait la démonstration d’une méthode. Je ne me suis pas contenté de jérémiades moralisantes. Je me suis opposé au contenu raciste et antisocial du programme du Front national. J’ai gagné 1.000 voix en trois semaines! Mais au plan national, c’est l’inverse : la moitié de nos voix à la présidentielle ne se sont pas retrouvées aux législatives. Pourquoi? Nous n’avions pas non plus envisagé la hargne des socialistes et leur incroyable mobilisation contre nous. Alors que nos quatre millions d’électeurs l’ont fait élire, Hollande a essayé de nous faire disparaître de l’Assemblée. Avec un groupe charnière à l’Assemblée et une victoire d’Alexis Tsipras en Grèce, nous aurions fait basculer le sort de l’Europe. L’histoire s’est jouée à une poignée de voix. Lire la suite »
30juin 12