Interviews
31oct 13
Appel des élus contre la privatisation des autoroutes
Après la vente à vil prix par l'Etat du réseau autoroutier français, qui a débuté en 2002 et s'est achevée en 2006, après la prorogation d'un an des concessions en 2011 sous un prétexte environnemental, le gouvernement Ayrault entend finaliser son plan de relance autoroutier en prolongeant une nouvelle fois, de trois ans, la durée d'exploitation de nos autoroutes par leurs actuels concessionnaires. Il reporte ainsi à 2033 en moyenne la fin des concessions dont disposent les groupes Vinci, Eiffage et Albertis.
20oct 13
« Hollande est responsable du chaos qui s’avance »
Après la législative partielle dans l'Oise en mars, celle de Villeneuve-sur-Lot en juin, le résultat des élections à Brignoles confirme la montée en puissance du Front national. Redoutez-vous sa percée aux municipales l’an prochain ?
Je suis habité par l’Histoire, je sais que ça peut mal finir. Le système économique et politique est en train de s’autobloquer. Pour maintenir l’ordre économique, la droite cherche à obtenir un motif de mobilisation seul l’extrême droite peut lui procurer. Elle va chercher des bouc-émissaires, cela n’a rien de surprenant. Ce qui l’est davantage, c’est l’effacement du camp progressiste. La social-démocratie a complètement disparu comme alternative politique. En apparence, ils ont toujours leurs sièges, leurs logos mais politiquement ils sont morts. Avec le Front de gauche, on essaye de relever le drapeau de la gauche mais nous sommes fragiles. Nous revenons de loin et nous n’avons que quatre ans d’existence.
16oct 13
« L’autonomie est la condition du rassemblement »
Pour le coprésident du Parti de gauche, qui défend des listes autonomes du PS en 2014, « l'absence du Front de gauche au premier tour des élections municipales ne ferait que creuser l'abstention et mener toute la gauche au désastre ».
Votre parti a débattu ce week-end de « radicalités concrètes », tandis que le PCF veut rassembler pour obtenir des avancées locales et ainsi faire la démonstration qu'une autre voie que celle du gouvernement est possible. Par-delà vos différences, ne défendez-vous pas la même chose ?
Jean-Luc Mélenchon. En effet. Il est important cependant de ne pas se placer dans une attitude de Monsieur Plus localiste. Il faut dessiner localement un autre futur pour la société tout entière. C'est dans les municipalités de gauche qu'ont été commencées beaucoup d'innovations sociales : le quotient familial, l'allocation d'étude des étudiants. Renouons avec cet esprit de conquête créative.
15oct 13
« Ce qui coûte cher, c’est le capital, pas le travail »
Jean-Luc Mélenchon était l'invité de la rédaction de La Libre Belgique.
Voici l'entretien publié dans l'édition du 4 octobre, sous le titre "Moi, Président'
José Bové et quelques autres parlementaires européens vous reprochent de ne pas être très assidu aux séances du Parlement, institution à laquelle, par ailleurs, vous ne semblez accorder qu’une maigre confiance…
Mes critiques Verts et sociaux-démocrates, sont des concurrents affolés. Ils n’ont aucune prise sur moi. Il ne leur reste donc que ce motif bidon et mesquin ! Ce pseudo-contrôle de mon assiduité m’amuse. La réplique le moment venu sera mordante. Il va leur en cuire. Pendant toute la campagne électorale qui s’annonce, les laquais en perruques et les parfumés voudront me nuire. J’y suis préparé. Je rendrai les coups. José Bové est un petit garçon ! Il court d’une réunion à l’autre, le doigt sur la couture du pantalon. Il ne se rend pas compte qu’il perd son temps à discuter de textes sans valeur législative. Moi, je suis un parlementaire expérimenté, républicain. Un parlementaire doit rendre compte. Je le fais méthodiquement sur mon blog Europe. Je suis le seul à expliquer tous mes votes. Je fais aussi un gros travail de terrain ! Et quand je ne suis pas présent au Parlement, croyez-vous que je sois au bal, que je participe à un tournoi de whist ? Mes absences sont toutes justifiées par les luttes. Est-il plus utile d’avoir des élus dans la rue pour défendre les retraites ou de participer à une sous-commission pour marchander les virgules d’un vœux pieu ?
En fait, le Parlement européen n’est pas un vrai Parlement. Dans un Parlement on parle, ici on se tait. Le temps de parole qu’on accorde aux élus est ridicule. C’est aussi un Parlement sans les pouvoirs fondamentaux d’un Parlement. Il n’a pas l’initiative législative. Il est sans cesse encombré d’une foule de textes sans usage concret.
15oct 13
Liberté pour les militants de Greenpeace !
Depuis le 19 septembre, 30 militants de Greenpeace International sont détenus dans les prisons russes. Leur crime : avoir tenté d’investir une plateforme de forage pétrolier de la société Gazprom, en Arctique, pour alerter l’opinion mondiale sur les dangers de marées noires géantes et la menace sur l’une des dernières réserves de biodiversité de la planète.