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 Textes politiques, tribunes

17nov 05

L’état d’urgence politique

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Quand on vote en scrutin public on pèse les bulletins pour connaitre leur nombre...

Au moment où le débat sur l'état d'urgence commençait au Sénat, j'étais encore en réunion dans le bureau de Laurent Fabius pour une discussion à propos du congrès du Parti Socialiste. Je suis reparti ventre à terre. J'ai manqué l'intervention de Sarkozy mais je suis arrivé à temps pour entendre l'intervention de mon président de groupe Jean-Pierre Bel. Sarkozy qui avait provoqué tout le monde avec ses formules excessives et blessantes ne l'écoutait pas, et parlait ostensiblement à son voisin. Puis j'ai entendu Jack Ralite (PCF) et Gerard Delfau (Radical de gauche) avec un bonheur immense. Sarkozy lui est parti juste après Ralite pour ne pas avoir à entendre l'orateur du groupe centriste. Ambiance. Puis j'ai pris ma part au débat. Je place sur ce blog mes trois interventions. J'y ai mis un titre à chaque fois pour que cela se présente comme c'était dans mon esprit au moment où je parlais. Puis je suis rentré plutôt écoeuré par ce que j'avais vu sur le banc du gouvernement : tant de mépris pour les parlementaires, tant de morgue et de provocations ! Je sens que ces types sont capables de faire la guerre à des gosses de rue. Je vois bien qu'ils provoquent tant et plus. La haine de classe les aveugle.

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08nov 05

Interview publiée dans Libération le mardi 8 novembre 2005

Propos recueillis par Paul QUINIO

Après les chefs de file de deux autres motions, François Hollande puis Vincent Peillon, place à un représentant du troisième texte de poids, «Rassembler à gauche», soumis demain au vote des militants PS.

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11oct 05

L’infâme coalition

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Jour de deuil. Cette grande coalition en Allemagne me reste en travers de la gorge. Droite et gauche en légumes du même potage ! Mes amis proches s’arrachent les cheveux : « quelle confusion ! ». Moi ça me glace. Ce n’est pas la confusion. Seuls les naïfs tombent de l’arbre. C’est la clarté. La sociale démocratie allemande est passée de l’autre côté du cheval. Ce n’est pas une surprise.

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03oct 05



29sept 05

Respectez notre « non »

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Je le disais partout où je pouvais : nous n'avons pas fini le travail avec la Constitution Européenne.

paru dans le Canard Enchainé

Car la conférence intergouvernementale qui avait suivi le « non » français et le « ne » hollandais n'avait pas retiré le texte. Personne ne l'avait demandé. Même pas Chirac alors que c'était le mandat que venait de lui donner le vote du peuple français ! Au contraire il avait été décidé de continuer le processus de ratification. Ce dernier ne sera clos qu'au deuxième semestre 2007, c'est-à-dire après l'élection présidentielle en France. J'en avais conclu que la Constitution s'était invitée dans cette élection. On m'a alors accusé de vouloir sans cesse rejouer le match. Mais à présent ce sont les présidents des groupes politiques au parlement européens qui me donnent raison à l'occasion d'une dispute avec Barroso le président de la Commission Européenne.

Les chefs des principaux partis au parlement européen ont en effet voulu protester contre une déclaration faite la semaine passée. Qu'avait-il dit qui mobilise de cette façon tout ce petit monde ? Qu'il n'y aurait pas de Constitution " dans les deux-trois ans à venir". Riposte indignée immédiate. Palme de la franchise brutale au chef du Parti populaire européen (PPE, droite), Hans-Gert Poettering, "Cette Constitution reste sur la table", a-t-il martelé en montrant du doigt "tous ceux qui croient que cette Constitution n'est plus d'actualité". Et pour que tout soit dit sans détour il a précisé que la Constitution "ne pourra pas être appliquée dans les jours, les semaines qui viennent, mais nous espérons et nous pensons qu'après l'élection présidentielle française nous serons dans une nouvelle situation". Vous avez bien lu: ça se passera après la présidentielle. Ce type est le président du groupe dans lequel siège tous les élus de l'UMP à Strasbourg. Pas un n'a protesté ! Evidemment son compère en la matière, Martin Schulz le président du groupe socialiste au parlement européen tient des propos "compatibles" comme dirait Lionel Jospin. Lisez attentivement: "Je trouve que ce n'est pas du tout acceptable que le président de la Commission vienne nous dire: voilà, pour moi, la Constitution n'est pas d'une importance prioritaire, j'ai d'autres chats à fouetter". Puis il a rappelé que le processus de ratification n'avait pas "encore été mené à son terme dans de nombreux pays". Et pour le cas où ces propos volontairement emberlificoté selon la mode en vigueur chez les euro-caciques socialistes ne seraient pas compris, Martin Shultz a fait une harangue: » Le rôle de M. Barroso "devrait être de prendre la tête de ceux qui sont pour la Constitution plutôt que de la mettre dans un tiroir". Celui-là est président d'un groupe où siège tous les eurodéputés socialistes français?

C'est d'ailleurs eux, les plus nombreux, qui l'ont élu. Après ça le pompon revient Josep Borrell (socialiste PSOE), illustre parmi les "compatibles" pour s'être fait élire par un accord " technique" avec la droite. Il déclare sentencieusement "il n'y a rien d'original à dire qu'on n'aura pas de Traité constitutionnel avant deux ans, tout le monde le sait". Pas avant deux ans ; mais après ? Ca dépendra du président français. S'il signe la Constitution s'applique. S'il ne signe pas elle ne s'applique pas. Que font les dirigeants français pour éviter d'être mis au pied du mur de cette façon ? Que font-ils pour briser l'encerclement qui se prépare contre le vote des français et des hollandais ? Rien. Pourquoi ? Parce qu'ils se préparent à signer. Je pense que chacun y pensera en prenant son bulletin de vote pour l'élection présidentielle. Je suis heureux de pouvoir vous dire que dans la motion que j'ai signé pour le congrès socialiste, il est écrit : « le prochain président de la République ne pourra apposer sa signature a un texte rejeté par les français. (?) Fort du mandat des français exprimé le 29 Mai 2005 et dans la fidélité à nos engagements lors des élections européennes de 2004, nous proposerons l'ouverture d'un processus Constituant. » Dommage que ça ne soit pas dans le texte de François Hollande.




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