Chroniques de campagne au Vénézuela
28sept 12
De Caracas… « beaucoup d’internationalisme » nous ramène au nécessaire succès du 30 septembre !
L'original de ce billet a été publié le 28 septembre 2012 sur le blog d'Alexis Corbière
J’écris ce billet de Caracas, capitale du Venezuela, les yeux fixés sur la cadran d’une montre car d’autres rendez vous m’attendent. Je dois écrire vite. D’autres billets suivront. Vous êtes déjà plusieurs, parmi mes camarades du PG, grâces notamment aux billets du blog de Corinne Morel-Darleux, qu’il faut lire (en cliquant ici) à avoir eu vent de ce déplacement militant auquel participe également François Delapierre, et dont le blog est aussi indispensable à connaître (en cliquant là) pour comprendre la signification de ce voyage. J’ai bien parlé de déplacement militant et j’insiste sur cette dernière dimension. Nous sommes là pour, modestement (mais non sans ambition), aider nos camarades pleinement engagés depuis des mois dans l’élection présidentielle du 7 octobre derrière le candidat Hugo Chavez. Venir sur place est utile pour prendre la pleine mesure, ou du moins essayer, du profond processus politique qui se déroule ici depuis plusieurs années et qui franchira encore prochainement un nouveau temps fort, (ou qui sait, un coup d’arrêt ?) dans à peine plus d’une semaine. Comment trois français comme nous peuvent aider nos amis politiques qui agissent ici ? Tout simplement en témoignant le plus clairement possible, de la réalité de la situation en Europe et en France, en décrivant la crise économique et sociale qui frappe ce que l’on nomme au Venezuela le « vieux continent » et en présentant les réponses et analyses qu’apporte le Front de Gauche à cette crise qui fait peser sur l’humanité toute entière une réelle menace. Pour faire cela nous enchaînons réunions et invitations dans différentes émissions de télévision et radio.
28sept 12
L'original de ce billet a été publié le 27 septembre 2012 sur le blog de François Delapierre
Je suis vraiment dans le Nouveau Monde. Le vol m’en avait déjà fait sentir l’aspect géographique. Depuis l’Europe, les avions pour Caracas atterrissent après avoir survolé l’Océan une dizaine d’heures, sitôt la première côte aperçue, tout au bord du continent, dans cet aéroport Simon Bolivar qui pourrait avoir pris la relève d’un ancien port sur l’Atlantique. Mais c’est surtout l’ambiance politique qui me fait ressentir la jeunesse du Venezuela. Quel contraste avec la Vieille Europe ! Alors que chez nous il n’est pas un gouvernement qui ne soit en train de discuter des efforts qu’il compte imposer à son peuple, la campagne politique vénézuélienne débat de la meilleure manière de développer les avancées sociales réalisées sous Chavez. Même le candidat de droite, l’oligarque local Capriles, sorte de Berlusconi vénézuélien propriétaire d’une grande chaîne de médias, prétend améliorer les « missions », ces programmes sociaux qu’a multipliés le gouvernement bolivarien. C’est comme si en France Copé faisait campagne pour amplifier les 35 heures. C’est seulement dans son programme que Capriles, qui doit penser que le peuple ne lit pas, expose la réalité de ses orientations néolibérales (lisez à ce sujet l’article de Corinne Morel-Darleux qui se trouve ici avec moi tout comme Alexis Corbière).
28sept 12
Petite vidéo d’ambiance (rues de Caracas)
L'original de ce billet a été publié le 27 septembre 2012 sur le blog de Corinne Morel Darleux (là où les petits pois sont rouges…)
La campagne se joue aussi dans les rues de Caracas… Petite scène ordinaire. Ici, deux stands se font face : celui des militants pour Chavez et celui de son opposant, Capriles. Je vous laisse deviner lesquels font le plus de bruit ;)
27sept 12
L'original de ce billet a été publié le 26 septembre 2012 sur le blog de Corinne Morel Darleux (là où les petits pois sont rouges…)
Journée un peu flottante hier à Caracas, entre un charmant jetlag qui m'a tenue éveillée une partie de la nuit, le côté un peu surréaliste de la situation et les rendez vous manqués qui ont émaillé la journée…
A vrai dire je me sens parfois comme en transit, ne sachant trop que faire de moi-même.
Pour pallier à la perte de ma valise, qui est réapparue, mais à Sao Paulo (sic), j'ai du retourner au centre commercial, un enfer. Au moindre achat il faut sortir tous ses papiers, ma carte ne fonctionnait qu'une fois sur deux, et tout prend un temps infini. On m'a même demandé mon passeport pour acheter une bête pince à épiler !
25sept 12
De Caracas : déambuler, s’inspirer et témoigner de l’austérité libérale
L'original de ce billet a été publié le 24 septembre 2012 sur le blog de Corinne Morel Darleux (là où les petits pois sont rouges…)
Voilà, j'y suis. Caracas, Venezuela, à quelques jours de l'élection présidentielle du 7 octobre. En pleine campagne entre le président Hugo Chavez qui achève son deuxième mandat, et le candidat de la droite, Henrique Capriles Radonski. Curieusement, la campagne ne se fait que discrètement présente dans les rues de Caracas. Des affiches, des pochoirs, mais on est loin de l'effervescence des grandes manifestations publiques. Une première chose me percute, sur la route qui mène de l'aéroport à Caracas : l'aspect symboliquement très affectif de la campagne de Chavez qui mise sur le visuel du cœur. Ça me fait penser aux jours heureux, à la vie douce, au buen vivir que nous tentons de remettre au goût du jour nous aussi, et même aux histoires d'amour parfois évoquées par Jean Luc pendant la campagne. Je ne trouve ça ni risible, ni mièvre, bien au contraire. Notre slogan "L'humain d'abord" ne disait pas autre chose.