04déc 09

A la radio et au parlement européen

La proposition aux Verts

assiette de fruitsoMercredi soir  j’étais sur le plateau de France inter pour l’émission "les questions du mercredi" en partenariat avec Le Monde et Dailymotion. Jean François Achilli et Françoise Fressoz l'animent. J’évoque ici le contexte de l’émission et ensuite je reviens sur ce que j’y ai dit. A ce sujet, il me paraît important de rappeler que l’entretien était filmé et qu’il est disponible sur mon blog. Je recommande à mes lecteurs et aux commentateurs qui s’y intéressent de s’attacher à ce que j’y ai dit réellement plutôt qu’à ce qu’ils en ont entendu dire ou, pire, à ce qu’ils auraient aimé que je dise en la circonstance. Autre chose : à la fin de cette note je publie la liste de mes votes dans la discussion au parlement européen sur la motion à propos du sommet de Copenhague, avec mon explication de vote dans chaque cas. C’est long. Mais c’est indispensable. En effet Daniel Cohn Bendit m’a attribué un vote qui n’a pas été le mien à propos d’un amendement des Verts. Je ne lui en veux pas. En effet je n’exclus pas de pouvoir me tromper dans un vote au parlement sur un amendement compte tenu de l’ambiance dans laquelle cette opération se déroule. Je n’ai pas voté l’amendement des verts car il mêlait dans le même texte, à propos du nucléaire, la lutte contre le terrorisme, et le marché du carbone, deux idées que je combats. Je signale qu’il n’en reste pas moins, en toute hypothèse,  que j’ai voté contre cette résolution et contre l’amendement de la droite en faveur du nucléaire. Mais pas lui. De tout le groupe Europe Ecologie je crois que seul José Bové s’est abstenu sur le vote final.  J’ai d’ailleurs publié un commentaire assez détaillé à ce sujet, sur ce blog, le lendemain du vote. Vous pouvez donc y revenir, si le sujet vous intéresse. Pour ma part je ne reproche rien à personne. J’ai voté comme je le crois utile à la cause que je défends et je suis sûr que les autres en ont fait autant, sans placer le curseur du compromis supportable au même endroit. 

« QUAND TU VEUX »

En fait l’émission de France Inter était centrée sur Daniel Cohn Bendit. C’était lui l’invité. Il a une grande couverture médiatique cette semaine. J’aurais dû occuper la place de « grand témoin » selon l’usage dans cette émission. Donc je n’aurais dû intervenir que dans la deuxième moitié de l’échange. Mais, d’entrée de jeu, Daniel Cohn Bendit me dit : « tu interviens quand tu veux ». C’est une bonne manière plutôt rare dans l’arène politique. Cela a eu pour heureux effet de détendre considérablement l’atmosphère de notre échange. Je pense que ça s’entendait. Je me suis efforcé de ne pas abuser de cette autorisation. Mais, le moment venu et prévu, je me suis bien avancé dans un débat que je ne voulais en aucun cas laisser s’effilocher dans la routine des duels artificiels. L’occasion était trop bonne. Les deux journalistes ont piloté ça dans des conditions plutôt agréable puisque l’un et l’autre nous sommes repartis sans avoir l’impression d’avoir dû nous battre pour développer une idée.

MANIERE D’ETRE

clocher roseMon impression est que Daniel Cohn Bendit n’est pas tout a fait fixé sur plusieurs sujets qui ont de l’importance pour moi mais beaucoup moins pour lui. Cela a marqué notre échange ! Par exemple, à un moment il dit « moi aussi, je suis contre le capitalisme ». Ce n’est pas rien ! En tous cas, pour des gens comme moi, ça compte. Surtout que j’avais lu de lui une citation exactement contraire. Mais tout compte fait je ne sais pas si cela a de l’importance pour lui. Tandis que pour moi c’est une césure assez radicale qui me lie à lui dès qu’il la prononce.  A un autre moment, il dit qu’il ne sait pas «ce qu’est vraiment» le Modem. Et quand je lui dis qu’il suffit de lire le programme de Bayrou il me répond que les programmes, en gros, « bof ! ». Pour moi c’est totalement désorientant. Si un programme ne veut rien dire, qu’est ce qui veut dire quelque chose en politique ? Je crois que dans son esprit ce qui l’emporte par-dessus tout c’est qu’il faut faire un front des oppositions à Sarkozy. Je pense qu’il ne réalise pas qu’un tel front est juste une habileté politicienne sans contenu politique réel. On peut le démontrer facilement. Où commence et où s’arrête la frontière d’une telle opposition ? Sur quel thème ? Qu’est ce qui la fonde «par delà la droite et la gauche» ? Nous, nous nous battons à l’inverse, pour constituer une majorité politique à la loyale, sur un programme politique, certes socialement et écologiquement avancé, mais loyalement énoncé à l’avance. L’expérience de la victoire du programme commun montre que c’est possible de constituer une majorité électorale de cette façon pourtant particulièrement rude à première vue.

CONTRE LE RECENTRAGE DE LA GAUCHE

La proposition d’accord que j’ai faite, je l’ai adressée au Verts. Tant mieux si Europe Ecologie la faisait sienne. Mais Daniel Cohn Bendit m’a déjà répondu «non » pour Europe écologie sur ce plateau de France Inter. En effet la condition de ma proposition c’est évidemment « pas de modem » dans l’accord que je propose. Comme on peut le lire dans le compte rendu du journal « Le Monde » et l’entendre sur la vidéo, Daniel Cohn Bendit, lui, dit qu’il refuse «l’exclusion» du modem. Mais les Verts peuvent répondre différemment. J’ai des raisons de croire cela possible si j’en juge par ce que je lis dans la presse. Mais aussi par ce que me disent certains dirigeants Verts extrêmement catégoriques pour refuser le Modem. Mais aussi parce que j’ai lu dans « Pacha mama », la revue internationale des Verts, que m’a offert au cours de la manifestation des sans papiers Farbiaz, un dirigeant vert bien connu, un article très instructif relatant le débat de l’internationale des verts européens. Dans ce débat les dirigeants Verts français, notamment Catherine Grèze, dont il est précisé qu’elle est « mandatée par la délégation française » quand elle s’exprime, critiquent sévèrement les Verts de la Sarre qui ont fait le choix de gouverner le Land avec la droite. Et ils adressent la même critique aux Verts de Finlande pour leur participation à un gouvernement de centre droit. Je vois donc que l’angle d’analyse est commun avec nous, le Parti de gauche, en ce qui concerne la question fondamentale de l’indépendance politique vis-à-vis de la droite. Car c’est cela qui est en jeu, en ce moment, à la fois en terme de coalition gouvernementale et de programme de gestion des sociétés.

LE CONTEXTE  EST DETERMINANT

Pour comprendre ma proposition, il faut prendre en compte l’évolution du contexte politique à gauche à propos des régionales. Ces élections vont bien être un moment décisif de recomposition de l’arc de force politique dans notre pays. Particulièrement à gauche. Tout a été tellement vite ! Le PS a scellé, sans aucune réaction interne, son tournant vers l’alliance avec le Modem sur un plateau de télévision. Il a été symboliquement mis en scène par Martine Aubry dans son mano à mano avec Marielle de Sarnez sur le plateau de France 2. Je vous renvoie pour l’analyse de détail, au mot à mot, à l’excellent papier de Michel Soudais dans Politis. Le PS est clair : ce sera avec le Modem au deuxième tour. Et donc ensuite, dans les autres élections. Martine Aubry ouvre publiquement le dialogue. Et cette jonction ne sera pas gratuite en termes de programme. Car c’est là le fond de l’affaire. Le Modem n’est pas une «chouette bande» autour d’un scout un peu allumé qui serait disponible pour le premier jamborée venu. C’est un parti dont le programme et le leader affichent depuis des années des options dans tous les domaines clefs de la vie du pays. Et ses choix sont à l’inverse d’un programme de gauche. C’est donc maintenant que se joue l’ancrage de la gauche. Seuls des irresponsables peuvent se réjouir de voir « le PS montrer son vrai  visage » et ne rien faire pour stopper ce désastre politique. Notre tactique vise depuis notre fondation à créer un contre poids à gauche en cherchant à passer en tête de la gauche. Notre moyen a été de chercher  à le faire par l’unité de l’autre gauche et un programme clair d’alternatives capable de rassembler une nouvelle majorité d’électeurs. Nous avons échoué à passer en tête aux européennes parce que l’autre gauche est restée divisée. De nouveau, le repli solitaire du NPA nous rend ce chemin beaucoup plus long et plus difficile. Que faire ? Se résigner ? Juste compter ses électeurs et se retirer ensuite sur l’Aventin en montrant du doigt tous les autres ? Mon opinion est qu’il faut tout faire concrètement pour inverser la pente des évènements.

AGIR

Nous, le Front de gauche nous assumons nos responsabilités. Nous sommes là. Les communistes ont fait le choix du Front de gauche contre ce que tant de gens annonçaient ! Mais à présent, de nouveau, le NPA, vote après vote au niveau local se dispose clairement pour un nouvel isolement. Je ne me prononce pas sur ses motivations. J’enregistre le résultat calamiteux pour ce que nous visons. Que faire ? Bien sûr il faut d’abord respecter ces votes et ne pas insulter l’avenir. Il faut ignorer les bordées d’injures des argumentaires de commande que celui-ci ou celle-là répandent de tous côtés et jusque sur ce blog. Un jour ou l’autre on va finir par arriver à se rassembler. Sur le terrain, dès cette élection ça se verra d'ailleurs ici où là.. Reste que pour l’instant en se refusant à faire front politique électoral cela revient à laisser faire le recentrage de la gauche. Le refus de nos camarades du NPA de constituer des majorités dans les conseils régionaux, quand c’est possible parce que les conditions seraient remplies et vérifiées à la base, ajouté au refus absolu de la participation aux exécutifs ne peuvent pas avoir d’autres conséquences pratiques. C’est feu vert pour les socio libéraux  de tous poils! Ils font ce qu’ils veulent. Les purs les dénoncent, le monde est en ordre, rien ne change. Par où reprendre le problème ? Comment à la fois refuser le recentrage de la gauche et former quand même des majorités de gauche ? A cette heure, il ne reste plus qu’un seul partenaire potentiel possible pour le Front de Gauche s’il veut bloquer concrètement le recentrage de la gauche. Et c’est le parti Vert. Qu’il ne faut pas confondre avec Europe Ecologie. Car ce n'est pas pareil. Et le dire ce n'est pas chercher noise. c'est juste agir en connaissance de cause.  Et précisément c’est en janvier que les Verts vont caller leur ligne d’alliance. Donc il faut parler, maintenant, sans attendre. Voila le fond de l’affaire. Voila le sens de ma proposition.

UN ACCORD PREALABLE AU DEUXIEME TOUR

001aSur le plan pratique ma proposition est simple. Elle consiste en ceci : un accord préalable préférentiel pourrait se nouer entre eux, les Verts et nous, le Front de Gauche, après le premier tour. C'est-à-dire avant la négociation avec le PS, au moment de faire les listes du deuxième tour. Je pense que je dois souligner chaque mot plusieurs fois pour que ma formule ne soit pas amenée là où elle n’est pas. Je le répète donc. Ma proposition s’applique au deuxième tour. Le deuxième tour, c’est noté ? Cela veut dire que le premier tour est fini, n’est ce pas ! Au premier tour chacun s’est compté, chacun de son côté, sur des listes distinctes, en toute indépendance. Au moment où l’on passe à la formation des listes du deuxième tour, au lieu d’aller séparément à la négociation, nous fusionnerions d’abord nos listes avec les Verts. Une condition : pas de Modem. Puis nous aborderons la discussion avec les socialistes. Si nous constituons ensemble la première force nous serons en droit de demander la première place. Sur la base conditionnelle préalable : pas de Modem. Je pense avoir assez dit pourquoi cette affaire de la présence du Modem n’est pas du tout une anecdote. Elle concentre la question du recentrage de la gauche, sur le modèle italien. Je note combien est significatif ce fait que les mêmes qui passent tout au Modem en matière de programme et d’histoire sont intraitables avec le NPA ! C'est très significatif. Du coup ça ne fait que rendre plus enrageant la décision du NPA d'aller de son côté, seul. Car on voit bien comment cela souligne combien l’auto-isolement de ce parti est pour tous les sociaux libéraux une source permanente de satisfaction et une justification pour aller chercher « ailleurs » les voix qui manquent. Et bien sur, les mêmes qui tirent prétexte de l'isolement du NPA, sont aussi plus que méprisant avec nous, le Front de Gauche. Voyez ceci : quoique nous disions, aussi bien les communistes que nous, sur notre refus de la présence du Modem, les socialistes agissent comme s’ils avaient la certitude que tout le monde finira bien par s’en accommoder. C’est cela qu'il fauitbloquer. Cette sorte d'évidence a propos du Modem que le PS a réussi à fabriquer. Le débat que lance ma proposition est une autre manière de ne pas se résigner. Une autre manière de dire où est le centre de la gauche : à gauche.

COMPTE RENDU D'AMENDEMENTS (européens)

10052006727Et maintenant voici la dernière partie de ma note. Un peu spécialisée. Elle concerne mes votes sur les amendements  à la résolution du parlement européen pour le sommet de Copenhague. Je publie tout ça parce qu’une polémique existe sur ce qu’ont été nos votes ce jour là et sur ce sujet. Je rappelle que j’ai publié une note d’ensemble sur la résolution sitôt revenu de Strasbourg. Je vois à présent que j’ai bien fait… Mais comme le débat porte à présent sur les amendements, je pousse le compte rendu plus loin. De toutes façons je ne me plains pas d’avoir à le faire car c’est intéressant de voir mon travail de parlementaire être soumis à l’appréciation des mes concitoyens.

 Amendement 41 (SD). Mon vote : pour

 "1 bis. souligne la  nécessité d'obtenir à Copenhague, à la fin de l'année en cours, un accord contraignant prenant effet le 1er janvier 2013"

 Je l’ai voté car je considère qu'il est nécessaire de mettre en place un accord « contraignant ». Je regrette néanmoins qu'il ne soit envisagé comme tel qu'en 2013, c'est-à-dire après la fin du processus fixé à Kyoto. Pour l’'urgence climatique dans laquelle nous nous trouvons, on fait mieux.

 Amendement 6 (PPE). Mon vote: contre

 "4. souligne que l'accord international devrait reposer sur le principe de la "responsabilité commune mais différenciée", les pays industrialisés devant donner l'exemple en réduisant leurs émissions; est d'avis que, étant donné leur poids économique, la Chine, l'Inde et le Brésil devraient toutefois s'engager à des objectifs similaires à ceux des pays industrialisés, à la différence des autres pays émergents qui, conformément au plan d'action de Bali, devront adopter des mesures d'atténuation appropriées sur le plan national dans le contexte d'un développement durable, avec un soutien mesurable, notable et vérifiable des pays industrialisés au renforcement des capacités et des transferts financiers et technologiques, tout en respectant la protection des droits de propriété intellectuelle et les besoins spécifiques des pays les moins avancés dans le cadre de ces transferts de technologie;"

 Cet amendement de la Commission Environnement ne me semblait pas  assez clair. Il  pointe du doigt la Chine, l'Inde et le Brésil qui ne méritent pas cette exception.  Par contre pas la moindre allusion aux propositions du Groupe des 77 dont ces trois font partie, notamment: la reconnaissance de la dette écologique des pays industrialisés et la mise en place d'un fonds de financement public pour le changement climatique placé sous l’autorité des nations Unies et non sous celle de la Banque Mondiale qui essaie de s’imposer dans ce rôle.

 J’ai voté contre car j’estime que la reconnaissance de la dette écologique des pays industrialisés envers les autres doit être reconnus. Et on ne peut pas faire ainsi fi du fait que ce sont notamment les entreprises de l'UE et des USA qui, protégeant leur image d'exemplarité en UE et aux USA, s'en vont polluer dans les pays moins industrialisés.

 Amendement 7 (PPE). Mon vote : contre

 "6. rappelle que l'accord international doit garantir des réductions collectives d'émissions de gaz à effet de serre dans les pays industrialisés dans une fourchette comprise entre 25 et 40% d'ici 2020 par rapport à 1990, comme le recommande le groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat dans son quatrième rapport d'évaluation (GIEC 4RE), et qu'il ressort de données scientifiques récentes qu'une réduction des émissions de 40 % au moins s'impose; rappelle qu'il importe de fixer l'objectif à long terme d'une réduction d'au moins 50% d'ici 2050 par rapport aux niveaux de 1990; rappelle que les émissions de gaz à effet de serre au niveau mondial doivent commencer à diminuer en 2015 au plus tard; rappelle que les objectifs en matière de réduction des émissions visés par l'accord international doivent s'inscrire dans la lignée de l'objectif des 2 ° C et des recherches scientifiques récentes; demande par conséquent que l'accord fasse l'objet de réexamens afin de s'assurer que les objectifs, en matière de réduction des émissions, soient suffisamment ambitieux"

 Cet amendement retire la référence à la volonté de réduire les émissions de gaz à effet de serre "dans la partie supérieure" de la "fourchette comprise entre 25 et 40%", c'est pourquoi il me parait inacceptable.

 Amendement 52 (Verts). Mon vote: pour

 "6 bis. estime que l'UE devrait s'engager à réduire ses émissions de 40 % par rapport aux niveaux de 1990 et, outre cet objectif intérieur, à financer d'importantes réductions des émissions dans les pays en développement;"

 J’ai voté pour car il me semble qu'il y a urgence à faire le maximum d'efforts pour arriver à réduire les émissions de gaz à effet de serre de 40% et a avaliser la date de 1990 comme date de départ des calculs..

 Amendement 30 (Commission ENVI). Mon vote: contre

 "11. rappelle, en outre, sa recommandation selon laquelle certains principes adoptés dans le paquet "climat-énergie" doivent être utilisés comme modèle pour l'accord international, en particulier la différenciation basée sur des émissions vérifiées et le produit intérieur brut (PIB), et un système plus strict de conformité à un facteur de réduction annuel"

 J’ai voté contre cet amendement pour deux raisons:

-non seulement il fait l'apologie du "paquet climat énergie" et de son système de bourse aux droits à polluer qui est une aberration écologique

-mais en plus il supprime la référence  au caractère contraignant de l'accord de Copenhague à venir notamment pour les pays développés (partie supprimée: "le scénario linéaire contraignant applicable aux engagements des pays développés")

numéroté197 Amendement 31 (Commission ENVI). Mon vote: contre

 "17. insiste sur le fait que ces engagements à fournir l'aide financière requise de façon prévisible au titre de l'atténuation et de l'adaptation au changement climatique dans le cadre de la CCNUCC doivent être financés au titre de l'APD; rappelle que les ressources doivent être allouées sous la forme, non de prêts préférentiels, mais de subventions; rappelle les engagements déjà pris au titre de l'APD, selon lesquels cette dernière devra représenter 0,7 % du PIB d'ici 2015"

 J’ai voté contre cet amendement parce qu’il retire la référence à de nouveaux mécanismes de financements pourtant nécessaires. Et de plus il demande que le financement se fasse dans le cadre déjà établi de l'aide publique au développement (APD). Voici le bout de texte retiré par cet amendement: "doivent être nouveaux et venir s'ajouter à l'APD, indépendamment des procédures budgétaires annuelles des États membres"

 Amendement 10 (PPE). Mon vote : contre

 "17. insiste sur le fait que ces engagements à fournir l'aide financière requise de façon prévisible au titre de l'atténuation et de l'adaptation au changement climatique dans le cadre de la CCNUCC devraient être nouveaux et venir s'ajouter à l'APD; rappelle que les ressources doivent être allouées sous la forme, non de prêts préférentiels, mais de subventions; rappelle les engagements déjà pris au titre de l'APD, selon lesquels cette dernière devra représenter 0,7 % du PIB d'ici 2015"

 Sur le même article. J’ai voté contre car l'amendement parce qu’il proposait le conditionnel "devraient" au lieu du présent de l'indicatif "doivent" et qu’il retire la référence à la nécessité de financements supplémentaires.

Il me semble nécessaire d'avoir une position ferme sur la nécessité de nouveaux financements. Pour rappel, voici le texte original: "doivent être nouveaux et venir s'ajouter à l'APD, indépendamment des procédures budgétaires annuelles des États membres"

 Amendement 27 (ECR). Mon vote: contre

"17. propose que ces engagements à fournir l'aide financière requise de façon prévisible au titre de l'atténuation et de l'adaptation au changement climatique dans le cadre de la CCNUCC soient indépendants des procédures budgétaires annuelles des États membres; rappelle que les ressources doivent être allouées sous la forme, non de prêts préférentiels, mais de subventions; rappelle les engagements déjà pris au titre de l'APD, selon lesquels cette dernière devra représenter 0,7 % du PIB d'ici 2015)"

 Sur le même article. L'amendement atténue la force de la formulation "insiste sur le fait que ces engagements (…) doivent être nouveaux(…) et indépendants" du texte original en le transformant en "propose que ces engagements (…) soient indépendants". La suppression de la référence à la nécessité de financements supplémentaires ("nouveaux") me paraît elle aussi aberrante.

 Amendement 32S (Commission Environnement). Vote JLM: contre

 Cet amendement proposait la suppression de l'article suivant:

"18. rappelle que la contribution collective de l'Union aux efforts d'atténuation et aux besoins d'adaptation des pays en développement ne devrait pas être inférieure à 30 000 millions d'euros par an d'ici 2020, sachant que ce chiffre peut augmenter en fonction des connaissances nouvelles sur la gravité du changement climatique et l'ampleur de ses coûts"

 Il me semble curieux de proposer la suppression d'un chiffre plancher. Par ailleurs beaucoup trop bas. Comme le laisse heureusement entendre le texte original. C'est pourquoi j’ai voté contre cet amendement.

 Amendement 11 (PPE). Mon vote: contre

 "18. insiste à nouveau sur le fait que l'Union européenne est également disposée à fournir une aide financière considérable aux efforts d'atténuation et aux besoins d'adaptation des pays en développement ‑ pour autant qu'un accord ambitieux assorti d'objectifs de réduction contraignants soit conclu ‑, à condition d'avoir l'assurance que cette aide sera utilisée de manière à produire des effets positifs, par exemple en matière de transfert de technologies (dans le respect des droits de propriété intellectuelle) et de soutien en faveur de la mise en place de structures organisationnelles ("capacity building");"

 Sur le même article. J’ai voté contre cet amendement qui n'apporte rien que des congratulations mal venues et des conditions sans objet sérieux réels.

 Amendement 12 (PPE). Mon vote: contre

 L'amendement proposait la suppression de la parenthèse en gras ci-dessous:

"19. invite la communauté internationale à accroître de façon significative son soutien financier aux efforts déployés par les pays en développement au titre de l'adaptation et de l'atténuation des changements climatiques, en explorant de nouveaux mécanismes financiers innovants (accord d'échanges dette-nature ou taxation des transactions financières internationales, par exemple)"

 La suppression de la référence à la dette écologique et à la taxation des transactions financières m’apparaît inacceptable.

Amendement 37 (EFD). Mon vote: contre

 "19. invite la communauté internationale à accroître de façon significative son soutien financier aux efforts déployés par les pays en développement au titre de l'adaptation et de l'atténuation des changements climatiques, en explorant de nouveaux mécanismes financiers innovants, tout en prenant soin de ne pas encourager une nouvelle spéculation financières (sur les échanges dette-nature ou les produits dérivés des quotas d'émission de gaz à effet de serre, par exemple)"

 Si cet amendement propose "de ne pas encourager une nouvelle spéculation financières", il n'en remet pas pour autant en cause la logique de bourse des droits à polluer du paquet climat énergie. Pas question ! J’ai voté contre donc.

 Amendement 28 (ECR). Mon vote: contre

"20. souligne qu'une partie substantielle des recettes générées par la mise aux enchères de certificats dans le cadre du système communautaire d'échange d'émissions (UE ETS), y inclus la mise aux enchères pour l'aviation et le transport maritime, puisse – en fonction des décisions prises par les États membres – être allouée aux pays en développement pour leur permettre de remédier et s'adapter aux changements climatiques; souligne toutefois que plus de 50 % des émissions de l'Union ne sont pas couvertes par le SCEQE entré en vigueur en 2005, rappelle dès lors qu'il convient de définir des stratégies alternatives afin que la réduction des émissions ne repose pas uniquement sur l'industrie, mais sur chaque secteur de l'économie, et en particulier les États membres, et que chacun d'entre eux assume ses responsabilités

 Même chose: je me prononce contre le système aberrant qui permet "la mise aux enchères de certificats dans le cadre du système communautaire d'échange d'émissions (UE ETS)".

 Amendements 13/1 et 13/2 (PPE). Mon vote: contre

 "30 bis. souligne que le passage, à l'échelle internationale, à une économie à faible intensité de carbone conférera à l'énergie nucléaire un rôle important dans le bouquet énergétique à moyen terme; souligne toutefois que les questions relatives à la sûreté et la sécurité du cycle du combustible nucléaire doivent être abordées de façon adéquate à l'échelle internationale afin de garantir un niveau de sûreté aussi élevé que possible"

 Cet amendement, que ce soit dans sa première ou sa deuxième partie, fait l'apologie du nucléaire. Il est donc tout simplement inacceptable. J’ai voté contre. Contrairement à ce qu’a laissé entendre Daniel Cohn Bendit. Mais je pense qu’il a confondu ce vote avec celui plus tard sur un amendement des écologistes que j’examine plus loin.

Amendement 14/1 (PPE). Mon vote: contre

 L'amendement proposait la suppression de la partie en gras ci-dessous:

"33. invite l'Union à préciser les conditions dans lesquelles elle pourrait s'engager à réduire encore ses émissions, en tenant compte du fait que les recommandations scientifiques les plus récentes préconisent un engagement en faveur d'une réduction des émissions de l'ordre de 40 %, l'opinion publique dans les pays en développement comme dans les pays développés se montrant par ailleurs disposée à souscrire à cet objectif"

 L'objectif de la réduction de 40% des émissions de gaz à effet de serre préconisée par le GIEC et soutenue par les peuples (dont nous nous permettons de rappeler qu'ils sont les souverains et que nous sommes leurs serviteurs chevronnés) est un impératif. Proposer sa suppression est irresponsable. J’ai donc voté contre.

 Amendement 14/2 (PPE). Mon vote: pour

 L'amendement proposait de "Déplacer le paragraphe 33 après le paragraphe 6". Le paragraphe 6 traitant du même sujet et étant donné qu'il n'y avait pas demande de changement de fond, je n’ai pas vu d'objection à l'approbation de cet amendement de forme. J’ai eu tort ?

 Amendement 57 (Verts). Mon vote: contre

 "45 bis. soutient que la réduction des émissions mondiales ne doit pas déboucher sur d'autres menaces, telles que la prolifération nucléaire ou le terrorisme; estime dès lors qu'il faut continuer à exclure l'énergie nucléaire du MDP ou d'autres mécanismes internationaux visant à récompenser les réductions d'émission"

 C’est à ce sujet que Cohn Bendit confond. J’ai déjà voté contre le nucléaire à l’amendement précédent déposé par la droite (PPE) Ici c’est autre chose. Si la sortie du nucléaire est une impérieuse nécessité, je ne vois pas ce que la référence au terrorisme fait ici dans cet amendement. Ni pour quelle raison à la faveur d’un amendement contre le nucléaire je devrais avaler l’approbation du marché mondial du carbone.


692 commentaires à “La proposition aux Verts”
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  1. André Assiétoi dit :

    @ Olivia (394)

    Pour ma part, j'ai plutôt le sentiment que c'est Mélenchon qui est en porte-à-faux au sujet d'Europe Écologie. Elle a dit exactement ce que je disais en rappelant les alliances d'Europe Écologie avec la droite, l'appel du pied de Cohn-Bendit à des membres du gouvernement (non, c'est pas moi qui écrit ses discours). Et elle s'est faite applaudir. C'est donc Mélenchon qui doit se sentir mal à l'aise.

  2. Louise dit :

    @ cunes
    @ceux qui postent pour la première fois ici.
    Comme il faut que le nouveau post soit assimilé enfin bon il doit y avoir un système
    qui fait que ton/votre post n'est pas publié en simultané, du coup, ceux qui sont en pleine
    conversation sur le blog ne savent pas qu'un nouveau post va se trouver visuellement- à l'heure à laquelle il a été posté-
    mais pas à celle où vous la postez qui est la même...Kafkaïen n'est-ce pas?

  3. Reykj-on-Thames dit :

    Côté Europe :

    Vous avez voté contre l'Amendement 30 (Commission ENVI), car il fait l'apologie du "paquet climat énergie" et de son système de bourse aux droits à polluer qui est une aberration écologique. Là je suis entièrement d'accord avec vous, simple question de logique effectivement. De même, je ne comprends pas les échanges d'émissions et n'approuve pas le développement du nucléaire au détriment d'autres énergies comme le solaire / photovoltaique, en raison des risques de cette technologie et des déchets que l'on se contente d'enfouir.

    Concernant l'Amendement 41, je suis plus sceptique. En effet, certains tels que le scientifique suédois Niels-Axel Mörner affirment que le changement climatique et la montée du niveau des océans est un gros mensonge…Mörner s'appuie sur des données de terrain, vérifiées, et non des modèles de prévision comme les gourous verts. Cette soudaine urgence climatique est pour moi suspecte comme la pandémie de grippe porcine. (voir article ci-dessous, notamment pour El sinsé#281)
    http://www.telegraph.co.uk/comment/columnists/christopherbooker/5067351/Rise-of-sea-levels-is-the-greatest-lie-ever-told.html

    Pour l'Amendement 57, je raisonnerais plutôt comme les Verts, mais il est difficile de se prononcer avec seulement des fragments de texte. Le détournement du nucléaire civil n'est pas impossible, il me semble que c'est un risque à prendre en compte.

    Enfin, un point dont il va être question à Copenhague :

    Mr Mélenchon, avez-vous entendu le ministre des finances du Bengladesh ? Il demande que l’Europe et les USA accueillent des millions de réfugiés climatiques. Il affirme que son pays, qui a la plus forte densité de population au monde, ne peut prendre en charge tous ces millions de gens exposés aux dérèglements climatiques. Autrement dit, il veut “exiler” ses concitoyens vers les pays dits développés ou soit-disant riches. Il va donc falloir être prêts à les accueillir au mieux et bien évidemment pas dans des zones inondables ou soumises chaque année à la sécheresse par exemple !
    Comme Mr Rocard aurait laissé entendre que c’est un devoir d’accueillir toute la misère du monde, je suppose qu’il a tout planifié avec ses amis de la gauche pour gérer l’afflux d’immigrés, en d’autres termes prévenir l’impact négatif sur les systèmes de santé, transports, éducation…l’hébergement, l’emploi, etc.
    Vous appartenez à la gauche, vous êtes en faveur de la régularisation de tous les “sans papiers” donc vous devriez avoir aussi un projet solide pour éviter les conséquences négatives de l’accueil massif de réfugiés économiques, politiques ou climatiques, tant sur vos concitoyens que sur les populations d’immigrés et de migrants de l’UE. Quelles sont donc les mesures concrètes de la gauche dans ce domaine, compte tenu de la situation économique depuis la crise financière, et des dettes colossales de la France et des autres pays européens ?

    J’ai aussi lu ces derniers jours que selon certaines personnalités de la gauche, l’identité nationale se définirait par rapport à l’école et par conséquent l’intégration scolaire. En GB, j’ai rencontré des jeunes d’origine Bengladeshi nées en GB et qui ont reçu une education scolaire britannique. Mais alors que certaines sont plus ou moins “occidentalisées”, d’autres sont au contraire très attachées à leurs racines Bengladeshi et à la religion musulmane (port du hijab, ou autre type de foulard, pratique du Ramadan, lecture d’ouvrages en relation avec l’Islam…). Ce qui semble donc contredire cette idée d’intégration scolaire en réponse à l’immigration et à l’identité nationale.
    Sachant aussi que le taux d’alphabétisation au Bengladesh n'est pas très élevé, cela ne sera pas une tâche facile et peu coûteuse d’intégrer ces millions de réfugiés climatiques en Europe.
    http://www.guardian.co.uk/environment/2009/nov/30/rich-west-climate-change

    Je pense en fait qu'il serait temps de rappeler aux pays moins développés qu'ils doivent assumer leurs responsabilités, prendre en charge leur développement et ne pas tout attendre des peuples des pays industrialisés. Tous les pays doivent faire un effort dans la réduction de la pollution afin que l'on puisse au moins respirer un air un peu plus pur quel que soit la région du monde où l'on vit.

  4. carlo dit :

    @Reykj-on-Thames
    C. Lepage est sur la même ligne que DCB: elle souhaite une alliance entre le MoDem et les écologistes, du moins ceux qui se trouvent dans la mouvance de DCB. Tant mieux si elle y parvient, une alliance de la fraction la plus à gauche des Verts (ceux qui étaient contre le TCE) avec le FdG deviendrait alors possible. DCB n'était donc évidemment pas le bon interlocuteur pour Jean-Luc Mélenchon.

  5. BA dit :

    2007 : faillite de 3 banques aux Etats-Unis.

    2008 : faillite de 25 banques aux Etats-Unis.

    2009 : faillite de 130 banques (et l'année n'est pas finie).

    Lisez cet article :

    Les autorités américaines ferment six nouvelles banques.

    Les autorités américaines ont annoncé vendredi la fermeture de six nouvelles banques, portant à 130 le nombre de faillites d'établissements bancaires cette année aux Etats-Unis.

    Le fonds de garantie des dépôts bancaires (FDIC) a annoncé la fermeture de trois banques en Géorgie, portant à 24 le nombre de faillites dans ce seul Etat. Trois autres banques ont mis la clé sous la porte en Virginie, dans l'Illinois et dans l'Ohio.

    La principale faillite concerne l'AmTrust Bank de Cleveland, dans l'Ohio, qui avait 12 milliards de dollars d'actifs et 8 milliards de dollars en dépôt.

    Les cinq autres banques avaient des actifs inférieurs à un milliard de dollars. Il s'agit de la Tattnall Bank, de la Buckhead Community Bank, de la First Security National Bank (Géorgie), de la Benchmark Bank (Illinois) et de la Greater Atlantic Bank (Viriginie).

    http://www.lesechos.fr/info/finance/reuters_00208595-les-autorites-americaines-ferment-six-nouvelles-banques.htm

  6. coco69 dit :

    Allons bon !
    Voila que la sortie du nucléaire devient "une impérieuse nécessité" bien bobo, bien verte !
    Pourquoi ? Pour qui ?
    Au nom de quelle réalité scientifique ? Économique ?
    Décidément je suis trop coco, trop rationaliste, trop de gauche, pour voter pour ce "front de gauche"...
    Allez, adieu.

  7. claude dit :

    Pour ceux qui s'intéressent aux débats de ce WE à Crosnes ou qui s'intéressent à l'écologie tout simplement (quel que soit leur point de vuie personnel), le mieux est de lire la contribution aux débats de Corinne Darleux-Morel :

    http://www.lespetitspoissontrouges.org/index.php?post/2009/12/03/O%C3%B9-il-est-question-d-antiproductivisme%2C-de-pouvoir-d-achat...-et-de-sumaq-kawsay

  8. olivia dit :

    401
    André Assiétoi

    Certes, je me suis mal exprimée! J'ai dû dire cela car Jean-Luc Mélenchon n'était -selon mes informations (?)- pas présent le jour de son discours. Mais si tu as regardé l'image également, on aperçoit derrière Billard certains "lieutenant(e)s" de Jean-Luc Mélenchon (je reconnais le type de droite, que l'on voit souvent, mais ignore son nom et Pascale le Néhouannic (doute quant à l'orthographe, ttes mes excuses!) qui n'ont pas l'air de plus mal s'en porter. Note qu'elle se fait applaudir par ces derniers, et avec enthousiasme!

  9. carlo dit :

    @ Jennifer
    "vous êtes passé de « imbécilité »à erreur".
    Non, je n'ai personnellement jamais employé le mot "imbécillité". J'ai seulement dit que l'iniative de Jean-Luc Mélenchon était regrettable, absurde et ridicule, ce que je maintiens. Je n'ai porté aucun jugement sur Jean-Luc Mélenchon lui-même dont j'apprécie le lus souvent les analyses et les positions. Je me suis enfin borné à approuver une phrase de Assiétoi (« Proposer l’alliance à Cohn-Bendit, comme l’a fait Mélenchon est une imbécilité sans nom » post 303) afin de lever un possible malentendu entre lui et moi.
    "C’était très bien d’interpeller CBD".
    Alors qu'il s'agit de se rapprocher de la fraction des Verts hostiles aux dérives bobos de DCB? Tout le monde comprend pourquoi vous vous refusez à argumenter.

  10. le Prolo du Biolo dit :

    @ Olivia - 394

    Je ne vois pas le porte-à-faux.
    Elle vient des Verts (et Verts radicaux), pas d'Europe Ecologie.
    Les avait déjà quittés aux Européennes.
    Je ne vois où elle serait gênée sur le sujet.

  11. Annie dit :

    @Gilles posts 334+378 : pour ce qui est de Martine Billard (Olivia a déjà mis en ligne son intervention post 389), tu te trompes lourdement, d'ailleurs André Assiétoi rectifie ton impression sur elle post 249. La question écologique est clairement posée comme le cadre d'intérêt général par la planification écologique, AVEC le Socialisme, et la République. C'est les 3 en même temps.
    Par ailleurs, les soutiens aux sans-papiers, Salah Hamourri, le féminisme, la reconquête du champs sémantique pour que la Gauche soit audible, la solidarité internationale avec l'Amérique du Sud, la reconstruction d'un axe franco-allemand avec Die Linke, la désobéïssance à l'UE, etc, on été réaffirmés ce week-end avec force et panache.

    La proposition à DCB était un pavé jeté dans la marre, dans le sens où les Verts doivent voter prochainement, et suite au fait qu'on a eu la confirmation définitive que le PS partait avec le Modem au 1er tour (on est clairement en voie d'italiânerisation). On sait que EE est pro-Modem, mais par le biais de la mise en avant de Billard, il s'agit de faire bifuquer les Verts, qui sont eux sous OPA de Cohn Bendit.

    Pour la reconversion récente de Jean-Luc Mélenchon à l'écologie : en 1992, Congrès du PS de Bordeaux : Jean-Luc Mélenchon alors a écrit 1 texte concernant le "développement durable" (préhistoire pour parler d'écologie) ; lorsqu'il fut Ministre de l'Enseignement Professionnel, dans tous les diplômes de qualification professionnelle, il a introduit la qualification "Haute Valeure Environnementale Ecologique", pour la réforme des CAP.

    Reposes-toi bien

  12. Reykj-on-Thames dit :

    @ Carlo et André Assiétoi

    Les élections européennes datent de juin 2009 et C. Lepage et Cohn Bendit sont dans des groupes politiques distincts. Le MODEM appartient au groupe ADLE et C. Bendit au Groupe des Verts/Alliance libre européenne.

    http://www.europarl.europa.eu/members/expert/groupAndCountry/search.do?group=2966&partNumber=2&language=FR

    http://www.europarl.europa.eu/members/expert/groupAndCountry/search.do?group=2965&language=FR

    Cependant, j'admets que les articles ci-dessous vont dans le sens de vos propos. De toute façon, Cohn Bendit n'est pas l'allié souhaitable et toutes ces manoeuvres électorales desservent la politique au sens noble du terme, et désorientent les citoyens.

    http://www.corinnelepage.eu/Corinne-Lepage-Je-souhaite-etre-une-passerelle-entre-la-democratie-et-l-ecologie_a154.html

    http://www.corinnelepage.eu/Ecologie-politique-changer-le-logiciel_a161.html

  13. le Prolo du Biolo dit :

    @ 388 - Olivia

    Moi non, mais je crois que Carlo serait partant...

  14. jennifer dit :

    @Carlo

    Mais non je ne refuse pas d'argumenter. Mon argument est celui ci: il s'agit d'abord de battre la droite au 2ème tour sans s'allier avec le MoDem. C'est la chose essentielle et que Jean-Luc Mélenchon dit dans son billet aussi. D'avoir forcé CBD de se positionner sur la question du Modem, renseigne tout le monde sur comment il est par rapport au capitalisme. Les Verts "lutte de classe", et pas seulement les verts, en tireront les conséquences maintenant que c'est clair.

  15. le Prolo du Biolo dit :

    @ 410 - Annie

    "La proposition à DCB était un pavé jeté dans la marre, dans le sens où les Verts doivent voter prochainement, et suite au fait qu’on a eu la confirmation définitive que le PS partait avec le Modem au 1er tour (on est clairement en voie d’italiânerisation). On sait que EE est pro-Modem, mais par le biais de la mise en avant de Billard, il s’agit de faire bifuquer les Verts, qui sont eux sous OPA de Cohn Bendit."

    Je n'aurais pas dit mieux...
    Et toi Carlo, qu'est-ce que t'en dis ?

  16. Annie dit :

    @André Assiétoi posts 249+397 : merci de reconnaître l'apport de Martine Billard.
    J'ai soudain eu un flash.

    Je SAIS maintenant à qui Martine me faisait penser.
    Je SAIS maitenant pourquoi Jean-Luc Mélenchon a été si ému à son arrivée.

    Le visage de Martine ressemble à... Enfin le bas de son visage...

    à

    à

    ....

    François Mittérand !

    Jean-Luc Mélenchon est en voie de dé-mittérandolâtrie, il peut enfin s'émanciper ! ;)

  17. carlo dit :

    @ Annie
    "Il s’agit de faire bifuquer les Verts, qui sont eux sous OPA de Cohn Bendit."
    On est bien d'accord et donc ce n'est pas DCB qu'il fallait s'adresser.

  18. Claude dit :

    @Mazan (383):

    Mais c'est scandaleux ! Il faut prévenir tout de suite les médias : le PG ne respecte pas ses statuts ! que fait donc la presse ?

    Mazan, tu sais quoi ? Devine ce que je pense que tes remarques acrimonieuses permanentes...

  19. Claude dit :

    @Mazan (384):

    Même le webmaster t'en veut personnellement et bloque la moitié de ton post ? Heureusement que tu es là pour nous faire rire ;)

  20. Annie dit :

    @Henri Brosse posts 174+359 : Juste pour te dire qu'effectivement, on peut donner l'impression de discuter entre nous à quelques paires, mais en fait on est juste pris dans des discussions, faut juste rentrer dedans.
    Si tu n'as ps encore été contacté par ton Comité Local, laisse un message sur le contact du site du PG, moi-même qui suit pourtant en Région Parisienne, il y a eu un petit flottement entre mon adhésion et le premier contact.

    @Carlo post 415 : il y a eu une forme d'improvisation de sa part, motivée par la déclaration de Aubry, et DCB est l'une des figures médiatiques (pseudo)vertes la plus mise en avant actuellement. En s'adressant à lui, il interpelle indirectement les Verts.
    Je reste sur l'idée qu'il n'aurait pas du évoquer Besancenot.

  21. olivia dit :

    409
    le Prolo du Biolo

    heu, pardonne-moi, mais tu as tout écouté? En gros, en très gros, elle dit : "Mise en garde : ne pas s'allier à EE", le 6 décembre, soit ce jour, tandis que Jean-Luc Mélenchon a fait une proposition à DCB antérieurement, que ma foi, il aurait pu faire à Duflot lors de la rencontre prévue cette semaine (c-à-d. directement aux Verts, et non à E.E.)
    J'ai rectifié dans mon post 407, en disant qu'en effet, je reconnaissais m'être mal exprimée et concorder avec Assiétoi sur le fait que la personne en porte-à-faux est plutôt Jean-Luc Mélenchon lui-même.
    Tiens, j'ai horreur de faire de la pub (sauf pour la culture), mais je serais ravie d'avoir ton avis sur la composition véritablement bio ou pas de ceci :
    http://www.boutiquebio.fr/gravier-shampooing-fortifiant-quinquina-sauge-citron-cosmo-naturel-500ml-p-6001.html
    :-)

  22. clarazed dit :

    Un très bon DVD : "Cultivons la terre", un film d'Honorine Perino, produit par Rés.ogm info

  23. olivia dit :

    Cela faisait un moment que je me disais que les commentaires de ce blog manquaient cruellement d'humour (le vrai, s'entend, celui qui élève, celui qui soigne, pas le sarcasme de certain(e)s)
    pourquoi l'humour -lorsqu'il est fin et qu'il se partage- serait-il laissé de côté ici?
    Alors, je tiens à remercier Annie (post 414) qui en a fait preuve et m'a bien fait rire :-) Je n'aime pas franchement parler du physique des gens, mais puisque tu as humoristiquement tendu une perche, j'avoue que moi, ce que j'aime bien dans le visage de Billard, c'est sa p'tite dent en moins :-))
    Mes hommages, Annie!

  24. Claude dit :

    @jennifer (400):

    Je résume très synthétiquement l'intervention : appel à populariser le plus largement possible la situation en Palestine et le boycot d'Agrexco/Carmel...

    Je pense que c'est ce qu'on fait déjà tous, mais c'est bien d'avoir une piqure de rappel de temps à autre ;)

  25. olivia dit :

    379
    Claude

    Claude, c'est avec grand retard que je m'aperçois que tu as bien voulu nous livrer informations et commentaires sur Crosne; je t'en remercie donc!

  26. carlo dit :

    @ Jennifer
    "Il s’agit d’abord de battre la droite au 2ème tour sans s’allier avec le MoDem."
    D'accord mais sûrement pas en s'alliant avec DCB qui -il ne s'en est jamais caché- veut lui-même s'allier avec le MoDem.
    1) Si l'on ne veut pas s'allier avec le MoDem, il est évidemment absurde de proposer une alliance à ceux qui veulent au contraire s'allier avec lui.
    2) Il est absurde de privilégier une alliance avec DCB au motif que le PS voudrait lui-même s'allier avec le MoDem. C'est la politique de Gribouille.
    3) Cette initiative est enfin absurde parce qu'elle contredit ce qui a toujours été, et à juste titre, l'objectif prioritaire de Jean-Luc Mélenchon, à savoir l'alliance avec le NPA et la réunion de toute l'autre gauche.

    "Les Verts « lutte de classe », et pas seulement les verts, en tireront les conséquences maintenant que c’est clair"
    Il n'était pas besoin de proposer une alliance à DCB pour que cela soit clair.

  27. le Prolo du Biolo dit :

    @ Olivia - 419

    -Je crois que Jean-Luc Mélenchon a été pris dans le feu de l'action, et comme il est plutôt impulsif...
    Et c'est vrai aussi que ce n'était pas le lien le plus direct vers les Verts radicaux....

    Mais d'un autre côté ça a lui permis de mettre DCB au pied du mur, et de lui faire confirmer clairement et devant tout le monde en gros que voter E.E. c'était voter Modem.
    Et je crois que c'était pas mal de le faire remarquer aux Verts éventuellement à l'écoute.

    Ils vont bientôt voter, et ça brasse par endroits.

    Mais bon...

    -Pour le shampoing, je ne connais pas cette marque.
    Par contre j'ai un avis favorable du fait du label "Nature et Progrès". Label des "convaincus de la 1ère heure" et donc beaucoup plus exigeant, non seulement sur la qualité du produit lui-même mais aussi sur toute sa chaîne économique qui marche avec.

    P.S.
    Tu sais cela sans doute déjà.
    Mais au cas où: En fait AB ne s'applique qu'aux produits issus de l'agriculture et dérivés.
    Pour les cosmétiques, l'équivalent de AB c'est le label Cosmébio.
    Mais Cosmébio part en eau de boudin tout comme le label AB.

    Il y a des shampoings qui contiennent surtout de la flotte et 3 g de plantes, mais ces 3 gr étant issus de culture bio ils ont droit eux aussi au label bio. J'exagère à peine.

    P.S.
    Cela dit, l'impact d'un shampoing reste limité.
    S'il n'est pas agressif, c'est déjà ça. Mais de là à ce qu'il ait le temps d'avoir une action positive visible (1 mn pour le poser, 2 mn pour rincer. Un peu court...)

    P.S.
    J'arrête, j'entends déjà les trolls m'accuser d'ouvrir une épicerie sur le blog de Jean-Luc Mélenchon.

  28. VERGNES dit :

    Les militants du NPA ont voté. Les résultats nationaux ne sont pas encore connus (seul Jean-Luc Mélenchon, les connaît depuis le début de la semaine,mais il a oublié de nous les communiquer)

    Pays de la Loire: Motion C 50%, suivi d'un pot fraternel entre les 100% de vilains petits canards que sont les militants du NPA.

    Si la motion C est majoritaire nationalement, il restera donc au PG à tenir ses engagements du BN du 28 novembre et de faire en sorte de convaincre son partenaire PC de revenir à la table des négociations avec le NPA. Ce sera un test pour mieux apprécier le poids du PG au sein du FdG.

    A vous de jouer camarades !

  29. Annie dit :

    @Vergnes post 426 : à la Convention, il a été mentionné le rappel diplomatique au PCF que le FdG n'est pas sa propriété exclusive.

  30. André Assiétoi dit :

    @ carlo, en toute amitié, et à d'autres.

    Je ne comprends pas pourquoi on dit de Cohn-Bendit qu'il veut s'allier avec le MODEM comme si c'était du virtuel. C'est déjà fait avec le débauchage de CAP 21, le parti d'une ministre de droite, qui a toujours été à droite, qui est membre fondateur du MODEM et à ce titre vice-présidente du MODEM, et qui a été élue député européenne sur la liste du MODEM. Que je sache, les militants de CAP 21 n'ont pas changé de convictions (en tout cas on ne les a pas entendus) en ralliant Europe Écologie. Ce sont des mange-m****s qui suivent le courant et qui ont vu que le concept Europe Écologie est une affaire qui roule.

    Quand aux Verts, j'ai des amis qui militent dans ce parti. Et qui sont plutôt à gauche. En ce moment, ils font le dos rond tellement ils sont marginalisés, du moins ceux qui n'ont pas quitté le parti en raison de ses dérives droitières ou qui n'ont pas encore rejoint le PG ou d'autres.
    Ceux là ne sont pas si nombreux, parce que les Verts, c'est avant tout un parti d'élus.
    S'ils se barrent des Verts, c'est sûrement pas parce que quelqu'un, à gauche, se serait adressé à Cohn-Bendit, qu'ils n'ont pas en haute estime. Ils savent à quoi s'en tenir de sa part. C'est pour ça que ça me fait doucement rigoler quand, pour justifier la connerie de Mélenchon, d'aucuns (ou d'aucune) invente une connerie encore plus grosse du genre "il a voulu démasquer Cohn-Bendit". Comme si les militants ne savaient pas à quoi s'attendre de la part de quelqu'un qui ne cesse de dire qu'il est pour le capitalisme et qui vient d'essayer de débaucher Martin Hirsch.
    J'aime bien rigoler, moi aussi, mais comme Olivia je préfère l'humour d'Annie que les farces lourdingues.

  31. sacdecrabesetpanierdenoeuds dit :

    A Paris le 6 décembre 2009

    L'AG du FSQP réunie les 5 et 6 décembre 2009 à Nanterre, a débattu de la réalité des quartiers populaires et de la situation inacceptable faites à ses habitant-e-s depuis plus de trente ans, et du contexte électorale qui les stigmatisent encore une fois.

    Lors du troisième FSQP qui s'est déroulé fin septembre à Montpellier dans le quartier du Petit Bard, nous avons acté notre choix d'investir le champ politique, en créant en dehors du FSQP notre propre mouvement politique.

    Depuis cette décision, nous avons entamé des discussions avec certaines composantes de la gauche en vu d'étudier la possibilité d'alliances et de campagnes communes pour les élections régionales de 2010.

    Pour l'heure, le FSQP a décidé de ne pas participer à ces prochaines électorales, notamment en raison des antagonismes et de la division du paysage politique à Gauche.

  32. sacdecrabesetpanierdenoeuds dit :

    Les Alternatifs maintenant :

    En l'absence d'unité de toute la gauche de transformation sociale et écologique, les adhérent-e-s des Alternatifs sont consulté-e-s à partir de deux orientations.
    La consultation sera close le samedi 12 décembre, les résulats rendus publics le dimanche 13 décembre.
    Ci-dessous, deux courtes contributions éclairant les orientations en débat.

    ORIENTATION 1

    OUI, ENSEMBLE !

    L’orientation stratégique de notre mouvement est la construction dans les
    mobilisations sociales mais aussi dans les urnes d’un front large de la gauche de
    transformation sociale et écologique, s’opposant à la droite et au MEDEF et
    proposant une alternative au social libéralisme et à l'écolo libéralisme. Sur tous
    ces terrains nous défendons notre perspective autogestionnaire, rouge, verte, féministe
    et altermondialiste. Pour l’échéance des élections régionales de mars 2010 nous
    maintenons intégralement cette orientation mais la situation concrète nous oblige
    aujourd’hui à un choix.
    Dans la logique qui avait été définie par la Coordination, les Alternatifs ont tout
    mis
    en oeuvre, avec l’ensemble des partenaires concernés, pour faire avancer la
    perspective de listes unitaires de la gauche de transformation sociale et écologique
    pour les élections régionales 2010.
    Nous avons constaté les convergences avec le texte du 28 octobre qui correspondait
    aux textes votés par la coordination, et avons participé au cadre unitaire de
    discussion qui s’est ouvert sur ces bases.
    Dans ce cadre, Les Alternatifs ont sans cesse rappelé l’exigence de l’unité la plus
    large pour que s’ouvre réellement une nouvelle perspective à gauche. Nous avons
    réussi, avec d’autres dont la FASE, à constituer un « bloc politique central » qui
    a
    maintenu le cap de l’unité, sans rallier le Front de gauche pour autant.
    Nous nous sommes pleinement retrouvés dans l’appel « la responsabilité de notre
    rassemblement, pour ouvrir une autre voie à gauche ! » qui a récolté plus de 3500
    signatures en quelques jours, certains que l’essentiel des clarifications avaient
    été
    apportées pour déboucher sur des listes communes, tant au niveau des objectifs, des
    contenus, et même de la question de la participation aux exécutifs régionaux.
    Aujourd’hui, il s’avère qu’une majorité au NPA ne partage pas cet objectif commun.
    Nous le regrettons vivement, car cette division affaiblit tant la dynamique unitaire
    qui aurait pu être créée, que le rapport de forces électoral potentiel. Si le NPA
    ne
    doit en aucun cas être notre adversaire, force est de constater que celui-ci
    –contre
    l’avis d’une importante minorité– a choisi nationalement de s’isoler. Mais cela ne
    peut nous conduire pour autant à nous en tenir au constat de la division.
    Nous prenons acte quant à nous qu’un cadre pluraliste national s’ouvre autour de
    listes « ENSEMBLE pour des régions à gauche, solidaires, écologiques et citoyennes
    »
    permettant un rassemblement regroupant le Front de Gauche mais aussi d’autres
    organisations.
    Il faut mesurer l’importance des avancées opérées au sein du PCF (soulignées par le
    vote des militants dans au moins 17 des 22 régions), et les convergences réalisées
    avec le PG, sans parler de celles qui ont pu voir le jour entre Alternatifs, FASE,
    PCOF et d’autres courants de la gauche alternative.
    Certes, tout n’est pas conclu aujourd’hui et des discussions précises doivent
    continuer
    sur les contenus, la constitution des listes, la campagne, etc. Il faudra aussi
    vérifier
    que les accords nationaux sont bien mis en oeuvre dans les régions. Mais nous disons
    aujourd’hui clairement qu’il faut continuer à travailler dans le cadre collectif
    national
    qui s’est ouvert avec le Front de Gauche et d'autres courants.
    La coordination générale des 9 et 10 janvier 2010 fera le point sur la traduction
    dans les Régions de cet accord national tant sous l'angle des contenus que de la
    composition des listes.
    Si les discussion en cours dans certaines régions entre l’ensemble des courants de
    la
    gauche de gauche (du PCF au NPA) aboutissent nous y participerons bien
    évidemment en regrettant que de tels accords n’aient pas pu se réaliser ailleurs.
    Dans les régions où le PC a décidé de partir avec le PS au 1° tour, nous nous
    prononçons pour rechercher l’accord le plus large pour des listes indépendantes du
    PS, listes qui pourraient aller dans ce cas du PG au NPA …
    Si dans certaines régions, des camarades font un choix différent de celui décidé au
    plan national, ce choix sera respecté et assumé par le mouvement.
    Mais si des choix différents peuvent être faits dans certaines régions, il n’en
    demeure pas moins qu’un choix national doit être notre option. Faute d’un tel choix
    nous n’aurons pas de lisibilité nationale et il nous sera très difficile de peser
    tant sur les contenus que pour la composition des listes dans les différentes régions.
    Dans la campagne des Régionales comme pour la période qui suivra, la recherche de
    l'unité la plus large pour construire une alternative autogestionnaire, solidaire,
    écologiste, féministe, altermondialiste, reste notre fil à plomb.

    ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

    ORIENTATION 2

    NI Front de Gauche ELARGI NI NPA : DECIDONS DANS LES REGIONS !

    Beaucoup d'entre nous ont le sentiment de revivre les tristes épisodes de la division
    des présidentielles de 2007 et des européennes de 2009.
    Certes, configurations et enjeux ne sont pas totalement identiques, mais si le pire
    advient, ce serait le 3° échec consécutif de "l'autre gauche" en 3 ans !
    C'est pourquoi nous devons continuer à nous battre pour le rassemblement même
    compromis, y compris au niveau national : c'est le meilleur moyen d'aider au
    rassemblement dans les régions même en cas d'échec au niveau national. Nous
    refusons en conséquence de mener la campagne régionale dans un cadre national
    restreint au côté du seul Front de Gauche.
    Pour nous, une campagne menée en compagnie des forces du Front de Gauche ne
    peut être considérée comme une campagne unitaire. S’engager dans la campagne
    avec le FdG, même élargi et sous une nouvelle appellation, revient à sacrifier
    l’unité et à proclamer que le NPA est le principal responsable de la cassure intervenue dans les
    discussions nationales le 10 novembre.
    Ce n’est pas le cas de notre point de vue. Si le raidissement du NPA est regrettable, la position ambiguë du PCF par rapport aux exécutifs est également une explication du
    blocage actuel. Le PCF affaiblit l’idée même d’une participation aux exécutifs
    conditionnée, en manifestant le souci de ne pas se lier les mains par une définition
    précise des contenus incontournables. Comportement hégémonique oblige, cette
    tactique d'évitement ne l'empêche pas par ailleurs d'exiger l'alignement de toutes
    les composantes sur sa position au sujet des exécutifs ! En témoigne le refus de prendre
    en compte l’ouverture -certes tardive- proposée par le NPA le 16 novembre.
    Faisons attention :mener une campagne dans un cadre dont le PCF serait la seule
    force importante représente un risque fort, autrement plus important que dans un
    cadre unitaire large où le NPA aurait pu jouer un rôle de contrepoids. A l’évidence,
    ni les Alternatifs ni même l'ensemble de la gauche alternative ne «pèsent»
    suffisamment pour jouer ce rôle et nos propositions «essentielles» seront délaissées, sans parler
    de la conduite de la campagne qui s’annonce très délicate.
    Déjà des informations affluent de régions, comme la Haute-Normandie ou l’Auvergne,
    entre autres, où les relations sont difficiles et les pratiques politiques visant à
    nous marginaliser bien réelles.
    Rappelons-le : les convergences programmatiques sont plus importantes avec le NPA.
    Dès lors, participer à une liste avec les forces du Front de Gauche nous placerait
    face à une contradiction insoluble: comment faire campagne au sein d’une liste quand
    nous aurons à côté une autre liste plus proche de nos positions sur le plan
    programmatique?
    Pour nous, l'unité est inséparable de son contenu !
    Les situations seront très différentes en fonction des régions. D’ores et déjà, 5
    verront le PCF dès le premier tour au côté du PS. Ailleurs, l’accord avec le FdG ne
    présente pas grand intérêt: là où nous sommes peu présents. Dans d’autres, un
    accord plus large semble à portée de main. Pourquoi dès lors se lier les mains avec
    un accord national qui ne serait intéressant pour les Alternatifs et l’ensemble de la
    gauche alternative que dans une dizaine de régions ? Pour avoir une position
    nationale? Mais nous défendons nous aussi une position nationale, fidèle à
    l’engagement sincère au service de l’unité qui est propre à la gauche alternative:
    elle consiste à défendre le cadre unitaire le plus large possible, en tenant compte des
    spécificités régionales, au sein de l'autre gauche, dans le respect de nos
    essentiels.
    Seule cette position nous permettra de convaincre localement le PG pour qu’il
    envisage des listes dans une configuration différente du FdG là où le NPA se montre
    plus souple et là où le PCF a déjà choisi le PS au premier tour.
    Nous proposons en conséquence au niveau national :
    - de refuser l'accord avec un FdG élargi, même sous une nouvelle appellation :
    celui-ci reste un rassemblement restreint et limité à l'aile la moins radicale et la plus
    politicienne de «l'autre gauche», dans lequel le PCF a un poids déterminant, lui
    qui pratique dans les exécutifs régionaux où il siège aujourd'hui l'opportunisme le
    plus plat vis-à-vis du PS ; intégrer de fait le FdG élargi et sous une nouvelle
    appellation nous mettrait en position de satellisation par le PCF et serait un obstacle à la
    construction d'une gauche alternative, comme à un rassemblement futur de l'Autre
    gauche ;
    - de ne pas passer, pour autant, d'accord national avec le NPA : il a sa part de
    responsabilité dans le blocage actuel par son refus de notre proposition sur la
    liberté de chaque composante du rassemblement quant aux conditions de participation aux
    exécutifs, ce point n'étant pas un préalable au rassemblement ;
    - de renvoyer le soin aux régions de décider, soit le rassemblement le plus large
    possible soit un rassemblement restreint mais à condition que les contenus
    programmatiques prennent en compte nos "essentiels". Cette option est la seule
    capable de faire consensus au sein des Alternatifs et de préserver raisonnablement
    l'avenir des Alternatifs et de la gauche alternative (la partie de la FASE qui se sent
    proche de nous pourrait s'y reconnaître davantage que dans le ralliement au FdG
    élargi des principaux responsables de la FASE au niveau national).
    Pour les Alternatifs, ce sont les contenus et la démarche qui doivent rester la
    priorité dans toute participation électorale !

  33. Annie dit :

    @Curtillat post 279 : si ça peut te rassurer, Salah et la question palestinienne ont été évoquée, et si tu vois le discours de clôture de Jean-Luc Mélenchon, il est très enflammé sur le ghetto de Gaza et le Mur de la Honte, et notre compatriote Salah.

    http://www.lateledegauche.fr/index.php?pge=video&id_rubrique=1&tag=Accueil

  34. olivia dit :

    425
    le Prolo du Biolo

    je te remercie de ton avis éclairant. J'apprécie de plus ton approche du bio, à savoir qu'il s'agit d'une façon de produire (là, on peut développer à fond aussi) bien évidemment agrégée de la "chaîne économique" dans laquelle elle s'inscrit. Le label AB, tout comme toi, j'avais bien compris, simplement en examinant les étiquettes de près, que c'était du pipeau (je fais court). Quant à Cosmébio, j'ignorais que cela partait en eau de boudin.
    Moi non plus, je ne souhaite pas être accusée de monter mon épicerie sur ce blog (:-) mais je crois dur comme fer aux produits de soin bio (toujours à condition qu'ils soient véritablement bio dans toutes les dimensions du terme) car, utilisatrice dudit produit depuis maintenant 2 ou 3 ans, je puis t'affirmer -à mon immense surprise, pour ne rien te cacher- qu'il tient ses promesses (chose que je n'aurais pu affirmer après un mois d'utilisation)!
    Tiens, une autre question : les produits allemands Rainett, qu'en penses-tu?
    Après, j'arrête là, promis! :-)

  35. Claude dit :

    @André Assiétoi 428):

    Les militants oui, ils savent certainement à quoi s'en tenir... Mais les électeurs des Verts ? Sais-tu la différence qui existe entre s'adresser à quelqu'un en tête-à-tête ou dans un meeting de 500 1 000 personne et une émission de radio de grande écoute (plus d'un million et demi d'auditeurs) ?

  36. Claude dit :

    @olivia (431):

    Tu comptes écrire un bouquin sur les militants du PG et leur position face au bio ? ;)

  37. panierdesacsetcrabedenoeuds dit :

    Allez (quand y'en a plus y'en a encore) la FASE now :

    Dès sa création, la Fédération a affirmé comme un de ses objectifs l’unité la plus large de la gauche de transformation sociale et écologique lors des élections. C’est à ses yeux une condition pour résorber le fossé existant entre la colère sociale et l’expression politique. Seule cette unité-là, ouverte à la multitude des mouvements sociaux, peut permettre de contester efficacement et durablement la domination du social-libéralisme sur la gauche, et ce faisant de créer les conditions d’une alternative politique.

    Cette question n’épuise pas, loin s’en faut, la question centrale de la création d’une nouvelle force politique de transformation sociale et écologique, mais elle est déterminante pour résister aux régressions sociales et démocratiques aujourd’hui mises en oeuvre par Sarkozy et son gouvernement et pour qu’émerge un autre projet politique.

    La Fédération a mené une bataille politique pour réaliser l’union la plus large pour les élections européennes de juin 2009 et a déploré, pour ne pas dire plus, qu'elle ne soit pas possible à cette occasion. Cela l’a conduit, pour ne pas cautionner le manque de volonté unitaire des partis, à regret, à ne pas participer à cette campagne.

    Dans la perspective des élections régionales de mars 2010, à la veille des élections européennes, elle s’est donnée le même objectif de convergence de toute la gauche de transformation sociale et écologique. Nous écrivions alors : « Les forces qui composent la gauche antilibérale ont le devoir de tout faire pour battre la droite et offrir une autre voie, un débouché politique qui permette de mettre en oeuvre un programme traduisant dans les régions les exigences populaires issues des mobilisations ».

    Depuis, à chaque étape des rencontres multilatérales et bilatérales, la FASE a pesé pour faire émerger le commun, éviter que les divergences soient des motifs de rupture.

    La FASE a dans le même temps exprimé ses ambitions fondatrices : nourrir le décloisonnement entre le social et le politique, entre les mouvements sociaux et la politique institutionnelle ; favoriser l’appropriation citoyenne des savoirs et des pouvoirs, en dépassant le monopole de la représentation politique par les partis ; promouvoir une alternative articulant entièrement les dimensions sociales, environnementales et démocratiques.

    Sur fond de débats internes au sein de chacune des forces, des avancées considérables ont été constatées à partir de septembre : sur les contenus, sur la démarche. La pierre d’achoppement a concerné la participation aux exécutifs, donnant à cette question une place excessive.

    Après de nombreuses discussions, il est entendu que la participation aux exécutifs se fera « sous conditions », si elle apparaît comme un moyen de mettre en oeuvre les exigences de la campagne : ce qui exclut la participation à des majorités avec le MODEM ou à des majorités dont les options seraient des politiques sociales-libérales. Une telle contribution à des exécutifs n’a de sens que pour faire avancer des éléments de transformation en lien avec la campagne électorale et des réseaux de mobilisation. C’est toujours le rapport de force politique et la dynamique citoyenne qui peuvent déterminer l’utilité de participer ou non à un exécutif.

    Nous regrettons la décision du NPA de quitter, provisoirement nous l’espérons, le cadre unitaire national qu’il a contribué à mettre en place. Il avait en effet aussi été précisé que cette participation aux exécutifs devrait être discutée en fonction des résultats de la campagne. La diversité éventuelle des options des participants devra être respectée. Une réunion de la direction collective de campagne et des différentes composantes fera, après le premier tour, l’analyse des résultats et des possibilités réelles d’agir dans l’exécutif.

    La participation éventuelle des élue-e-s de la FASE à des exécutifs sera donc liée à la possibilité de mettre en oeuvre les propositions défendues dans la campagne.

    La FASE conserve entièrement son objectif d’une convergence électorale la plus large possible, dans toutes les régions. Elle a conscience qu’il n’est pas atteint mais elle considère que le processus souhaité n’en est qu’à son début et que de franchir un cap avec ces élections peut ouvrir de nouvelles conditions pour la suite. Ce début commencerait à marquer un renversement de tendance au regard de l’éparpillement désastreux de l’élection présidentielle.

    La réunion du collectif d’animation national des 5 et 6 décembre approuve la proposition de cadre unitaire national autour de listes intitulées « Ensemble », sous titrée « Pour des régions à gauche, solidaires, écologistes et citoyennes », auquel pourraient participer à ce stade, les composantes du Front de Gauche, la FASE, République et Socialisme, le M’PEP, et peut-être le PCOF, les Alternatifs et le FSQP. Nous espérons toujours qu’elles pourront se construire avec le NPA.

    Elle appelle donc toutes les composantes de la gauche de transformation sociale et écologique à s’y joindre pour donner toutes ses chances à une dynamique forte au plan national comme au plan local.

    Elle donne mandat à l’exécutif provisoire de la Fédération pour l’engager dans ce cadre, la représenter dans les groupes de travail concernant la dimension nationale de la campagne (contenus communs, équilibres généraux des listes, apparition publique, charte graphique etc.). Ce mandat sera mis en oeuvre en associant étroitement le collectif d’animation national (CAN).

    Dans les régions où les conditions d’un tel cadre n’existent pas, notamment dans les régions où le PCF a choisi de faire liste commune avec le PS au premier tour, la FASE pourra participer aux listes de la gauche de transformation sociale et écologique les plus larges, avec toutes les composantes possibles, en fonction des conditions locales. Là aussi, elle appelle à toutes les composantes possibles à s’y joindre pour donner toutes ses chances à une dynamique forte.

    Dans chaque région, ce sont ses comités locaux, coordonnés au plan régional, qui décideront de manière autonome de leur participation à ces listes, des conditions et des modalités pour cela. Chaque position individuelle ou collective, telle la non-participation à la campagne, n’empêchera nullement de continuer à participer à la construction de la FASE, avant comme après les élections. C’est bien l’esprit de notre processus que de se construire à partir des motivations individuelles et collectives.

    Partout où la FASE sera engagée dans la campagne électorale, elle cherchera à favoriser la construction de comités d’initiatives unitaires et citoyens, avec le plus grand nombre possible d’acteurs issus du mouvement social. Dans le même temps, nous rechercherons à faire valoir l’expression de l’identité propre et des orientations de la Fédération dans cette dynamique unitaire. Cela passe par la présence parmi les candidatures et parmi les futur-e-s élu-e-s de la diversité des forces et des personnes qui participent à la FASE.

    Résolution adoptée au consensus Saint-Denis, le 5 décembre 2009.

  38. sacdecrabesetpanierdenoeuds dit :

    Plus reposante, et dont les précédents bavards devraient s'inspirer, voici la position du Mai :

    Le Mai souhaite que la FASE continue jusqu'au dernier moment à essayer d'obtenir l'unité la plus large, donc avec le NPA, aussi longtemps que possible, au niveau national comme dans les régions.

    Puis, si celle-ci n'a pas réussi à se mettre en place partout, les avis sont partagés entre rejoindre le groupe unitaire plus restreint qui se mettra en place dans chaque région ou rester à l'écart de cette élection.

  39. sacdecrabesetpanierdenoeuds dit :

    Quand j'évoque, ci-dessus, "les précédents bavards" je fais allusion aux positions des Alternatifs et de la Fase.

    Mais je m'aperçois que les dites n'ont pas été publiées...

    Je me demande bien pourquoi. En tout cas ça rend incompréhensible mon évocation susdite. Pire : elle pourrait, je le crains, être mal interprètée. Ce dont je m'exonère d'avance...

  40. carlo dit :

    @ Claude
    "Les militants oui, ils savent certainement à quoi s’en tenir… Mais les électeurs des Verts ?
    Soit, mais Jean-Luc Mélenchon n'était pas obligé de proposer une alliance à DCB pour lui faire avouer ses liens avec le MoDem... en prenant de surcroît le risque d'affoler les sympathisants du NPA.

  41. olivia dit :

    433
    Claude

    pourquoi pas, Claude? :-)) à condition que tu y participes aussi, hein! :-)

    à sacdecrabesetpanierdenoeuds :

    merci pour les infos concernant la FASE et les Alternatifs!
    Pardonne mon inculture, mais le MAI, qu'est-ce?

  42. olivia dit :

    436
    carlo :
    simple hypothèse, suggérée par le dernier post de Vergnes :
    et si, effectivement, en manquant de tact comme il l'a fait, il avait déjà la réponse de la direction du NPA?...
    Oui, l'hypothèse est très embarrassante, je suis consciente de ce qu'elle insinue, mais ce n'est qu'une hypothèse!
    On sait bien que les militants sont toujours les derniers à apprendre les info déterminantes :-)

  43. @olivia et le prolo du biolo
    j'ai toujours été surpris de voir du thon en boite dans des biocoops... entre autres trucs bizarres...

    depuis quelques années, et parceque j'ai, dans ma sous préfecture corrézienne un fantastique marché majoritairement de producteurs de proximité, je favorise des petits producteurs locaux, même s'ils ne sont pas bios...
    j'ai déjà une certitude, les limaçons dans les salades sont la preuve d'absence de traitements anti-limaces, quand aux désherbants, je sais de visu qu'ils en utilisent pas... et grace à ça, on mange varié, de saison, pour pas trop cher... les 3 producteurs bios sur le marché, je les laisse à leur clientéle friquée... si raccourcir les circuits, c'est ne pas partager la marge entre producteur et consommateur mais se la mettre seul en poche, effectivement, ce bio là est plus le mien...

    Par contre, me parlez pas des trucs autre que la bouffe, en "bio", je risque d'en pisser de rire !

    J'ai bien connu le milieu des biocoops, et je pense que l'appel à la vigilance contre l'opa d'extréme droite me semble venir 10 ans trop tard....
    Mais c'est un énorme débat....

  44. sacdecrabesetpanierdenoeuds dit :

    @ olivia 7 décembre 0h19 : "merci pour les infos concernant la FASE et les Alternatifs!
    Pardonne mon inculture, mais le MAI, qu’est-ce?
    "

    Oula j'en sais rien ! déjà que je m'y perds entre le PG, le FdG, la GU, le PC version unitaire ou pas, le NPA version A B ou C, et j'en oublie...
    Mais dois-je comprendre que les déclarations des Alternatifs et de la FASE que j'ai postées sont parues ? Ce serait bien mystérieux parce que j'ai beau regardé je ne les vois pas...

  45. Arthur dit :

    J'ai entendu votre proposition de candidature en île de France aux régionales.
    Je comprend qu'il faille que le PG soit représenté et qu'il ait une visibilité dans les élections. Mais le PCF ne semble pas prêt à cela pour l'instant.
    J'ai lu une interview de Patrick Braouezec dont la candidature pourrait être un compromis intéressant étant donné sa place particulière dans le paysage politique de l'autre gauche. Voilà son analyse :

    Les Echos : Le numéro deux du parti,Pierre Laurent, est le candidat « officiel » de la direction du PCF. Avez-vous dernièrement essayé de discuter avec lui ?

    Patrick Braouezec : Non. Nous avons discuté il y a trois semaines environ de manière tout à fait cordiale. Depuis, Jean-Luc Mélenchon s'est déclaré également candidat. Je ne vois pas le Parti de gauche se rallier aisément à la candidature de Pierre Laurent sans que cela soit interprété comme un signe de ralliement au PCF. De la même manière, je ne vois pas les militants du PCF aller comme un seul homme derrière Jean-Luc Mélenchon… Quant à moi, je ne suis pas chef de parti et je peux constituer une sorte de centre de gravité. En outre, j'ai une expérience de terrain en Ile-de-France, notamment des quartiers en difficulté, qui pourrait être très utile.

    ça me parait assez juste comme analyse. Il faudrait peut-être mieux soutenir Braouezec que se disputer avec le PCF pour finir derrière Pierre Laurent...
    De surcroît, ça me parait bien que quelqu'un de la FASE soit présent pour montrer que le Front de Gauche va au-delà de l'alliance PCF/PG à laquelle il est souvent ramené médiatiquement parlant. Cela pourrait aussi être l'occasion d'un élargissement du Front de Gauche aux milieux de la gauche alternative et associative.

    Mes respects sincères.

  46. le Prolo du Biolo dit :

    @ 428 - André ASsietoi

    Les Verts un parti d'élus ? Tu dois confondre.
    Essentiellement des élus ruraux pour ceux qui sont élus, de toutes petites communes, et qui ne doivent pas leur élection à leur étiquette.
    Le jour où ils voudront franchir le pas, je ne pense pas que des problèmes de carrière les bloqueront.

    Surtout c'est un parti de militants. Beaucoup viennent d'associations et ont double--triple-casquette.
    Et sont venus aux Verts par leur engagement local et concrêt contre tel ou tel problème environnemental de leur coin.

    C'est dailleurs pour cela qu'on les a souvent regardés de haut, ne voyant en eux que les militants des papiers gras et des petites fleurs, incapables d'une analyse politique globale.

    Pourtant depuis René Dumont, années 70, il y a longtemps que beaucoup sont réunis sur une vision politique de l'environnement, incluant y compris les rapports Nord-Sud.
    (Avant même dailleurs que les Verts n'existent sous ce nom là).
    Comment pourrait-il en être autrement ? Quand on se casse la tête en permanence et sans fin sur de les mêmes obstacles, on finit toujours par se poser la question de l'origine des obstacles.

    Tout comme le monde ouvrier se l'est posé, et d'autres avec eux.

  47. olivia dit :

    @ 439
    lou passejaïre

    je préfère te le dire tout de suite : je vis chichement et n'ai donc absolument pas les moyens de me nourrir bio au quotidien; ceci dit, il m'arrive de m'offrir quelques produits : de la stévia (vendue en magasin bio à un prix exorbitant, mais n'ayant ni balcon ni jardin, ni même suffisamment de soleil et de chaleur pour en faire pousser à domicile, je paye mes 8 euros pour un petit pot qui me dure environ 2 mois; cela dit, je suis passée au fructose bio -moins cher et très différent du fructose industriel), du shampoing, et du gel douche quand les produits sérieux sont en promotion. Je fais partie des personnes qui déplorent la chèreté du bio, évidemment.
    Il y a quelque temps, je suis entrée dans une "boutique bio" où j'ai obtenu des confidences d'une naturopathe qui y travaille, celle-ci m'avouant à l'oreille que la plupart des magasins bio vendent certains produits avec des OGM! Regardez, si vous en avez l'occasion, la liste des ingrédients entrant dans la fabrication de certains biscuits dits "bio" d'une grande marque distributeur (LP, vous comprendrez, je pense) : à mourir de rire. Oui, il y a de tout dans le supposé bio, d'où l'importance d'une véritable éducation en la matière.
    Libre à toi, bien entendu, d'écrire : "Par contre, me parlez pas des trucs autre que la bouffe, en « bio », je risque d’en pisser de rire ", mais avoue que ça appelle à un développement car l'interprétation que nous pourrions en faire est ambiguë.
    Quand tu écris : "j’ai déjà une certitude, les limaçons dans les salades sont la preuve d’absence de traitements anti-limaces", je réponds que n'ayant jamais su laver la salade, j'ai absorbé des centaines de limaces et ne suis jamais tombée malade, mais que néanmoins se pose le problème de la résistance immunitaire (pour les humains, la résistance aux antibiotiques, par ex.) et pour les petits copains du jardin et autres insectes aussi (car on observe des mutations, notamment chez la blatte, qui sait à présent résister aux produits toxiques d'éradication, types sprays anti-cafards et autres), donc rien n'est moins sûr; il faudrait poser la question à des experts.
    Je pourrais également parler, entre autres, du squalène (soit, du mercure) présent dans la composition de l'adjuvant utilisé dans le vaccin contre la grippe A H1N1...
    En tout cas, profite bien de ton marché des merveilles car je gage que d'ici à 50 ans, il n'en restera plus que quelques uns que ne pourront plus fréquenter que les friqués, comme tu dis.
    :-)

  48. VERGNES dit :

    @ Olivia,

    Si j'ai bien compris ton post, tu supposes que la direction du NPA a déjà donné sa réponse à Jean-Luc Mélenchon et que du coup le vote des militants du NPA comptent pour du beurre. Que les militants du NPA seraient des gogos.

    Il est clair que tu ne connais rien au mode de fonctionnement du NPA. Organisation où les militants sont plus que chatouilleux sur la vie démocratique de leur parti.

    Pour ton info, les résultats des votes sont publiés à chaque militant dans chaque région. Et comme chaque militant à assisté à ces mêmes réunions, il peut vérifier la validité des comptes. Et chacun des 500 comités peut communiquer en toute liberté avec l'ensemble des comités.

    Les militants PC ont voté, il est surprenant que tu n'es pas fait la même remarque vis à vis de la direction du PC.

    Mais il vrai qu'au PG vous ne courez pas ce genre de "risque", puisque vous ne votez pas.

  49. claude dit :

    @olivia (437):

    Pourquoi pas... Mais tu risques d'être déçue : je partage les mêmes points de vue que le Prolo du biolo sur les labels écologiques ;)

  50. André Assiétoi dit :

    @ le prolo du bio

    Tu te fais des illusions sur la base militante des Verts. Avant, oui, c'était un parti qui se méfiait des élus et qui mettait en avant le travail de terrain, mais les choses évoluent très vite. Tu devrais lire cette étude qui montre qu'il s'agit d'une organisation qui se professionnalise sans que la base militante s'accroisse. Extrait :


    "Les Verts ont longtemps refusé la logique de la professionnalisation (méfiance à l’égard des élus, refus du cumul…). Le parti écologiste apparaît aujourd’hui de plus en plus professionnalisé. On recense 41 maires Verts - 3 femmes et 38 hommes - sortis des urnes au lendemain du 16 mars 2008 (tous dans des villes de moins de 10 000 habitants à l'exception de Montreuil, Bègles, le deuxième arrondissement de Paris et Mèze). 23 sont sortants, 18 sont nouvellement élus. A l’issue des dernières cantonales, les Verts comptent 11 élu-e-s - 3 femmes et 8 hommes -, dont 4 sortants, auxquels s’ajoutent 7 élus de 2004. À l'issue des élections régionales de 2004, on recensait 168 conseillers régionaux. Les verts comptent cinq sénateurs et quatre députés.
    Ce poids des élus est à rapporter à la faiblesse numérique des militants. Au 30 juin 2003, on recensait 7755 adhérents (au 31 décembre 2002 : 9700 adhérents). Les Verts éprouvent des difficultés à conserver la totalité de leurs adhérents d’une année sur l’autre. Ce problème est constant chez les Verts mais aussi chez les partis politiques français. La dernière enquête auprès des militants Verts s’est déroulée au cours de l’hiver 1999. 70 % des adhérents ont plus de 40 ans. Ce sont les catégories intellectuelles (enseignants, diplômés de l’enseignement supérieur, etc.) qui sont les mieux représentées au sein du mouvement"
    .

    Plus récent, un article très intéressant du Monde Diplomatique, concernant tous les partis, et qui s'intitule justement "Faire de la politique ou vivre de la politique". Tiens, l'on y retrouve Martine Billard, qui estime à 5 000 le nombre d'adhérents réels des Verts (si ça se trouve le PG en a davantage ?).

    Extrait :

    "Les Verts ne bénéficient pas, comme le PS ou le PCF, de bastions et de bases municipales, ce qui est une faiblesse dans le cadre de scrutins uninominaux (comme les élections cantonales et législatives), où existe une compétition à gauche. Mais leur pragmatisme est payant. Le parti écologiste obtient de plus en plus d’élus et se professionnalise largement. On recense quarante et un maires Verts — trois femmes et trente-huit hommes — sortis des urnes en 2008 (tous dans des villes de moins de dix mille habitants, à l’exception de Montreuil, Bègles, le 2e arrondissement de Paris et Mèze), dont dix-huit exercent leur premier mandat.

    A l’issue des dernières cantonales, les Verts disposent de onze élus — trois femmes et huit hommes —, dont quatre sortants. Après les élections régionales de 2004, on recensait chez eux cent soixante-huit conseillers régionaux. Enfin, ils ont cinq sénateurs et quatre députés. Ces chiffres sont considérables si on ajoute les salariés de parti et si on les rapporte au nombre de militants.

    Députée écologiste à Paris, passée au Parti de gauche, Mme Martine Billard analyse ce poids grandissant des professionnels de la politique et ses effets sur le parti : « J’estime à deux mille le nombre d’élus et de salariés politiques, sur cinq mille adhérents réels. Ça finit par peser très fortement. Les élus sont absorbés par leur tâche de gestion ; ils se noient dans leur travail, surtout quand ils sont dans les exécutifs, et négligent localement de développer le parti et le militantisme. On a l’habitude d’ironiser chez les Verts en disant que, dans le parti, il y a les élus, les salariés d’élus et ceux qui veulent prendre leur place (8). Les collaborateurs sont recrutés dans les réseaux militants. Pour les adhérents, l’élection municipale est la plus importante, c’est celle qui les motive le plus. Les listes communes avec les socialistes dès le premier tour, très nombreuses, permettent de sécuriser les mandats locaux. La politique est vue de plus en plus sous un angle professionnel. Les militants, le plus souvent trentenaires, qui arrivent dans le parti veulent être élus. Pour eux, faire de la politique, c’est être élu. Le milieu associatif, qui s’est lui-même beaucoup professionnalisé, vit des subventions des collectivités gérées ou cogérées par les élus. »"


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