12avr 10

La guerre des banques contre les peuples

Le bug grec s’avance

D epuis la publication de ma note à propos de la situation de la Grèce, un accord est intervenu entre les puissances européennes pour « aider » la Grèce. En fait ce plan est une honteuse démonstration de la cupidité prédatrice qui tient lieu de solidarité européenne. Avis au peuple : en plus de vos problèmes l’Union Européenne est là pour vous enfoncer en cas de malheurs. « L’Europe qui protège » est plus cruelle et couteuse quand elle met la main à la poche que le FMI lui-même. Elle est une simple structure de maintien de l’ordre libéral qui se paie sur le dos des punis. J’introduis mon commentaire à ce sujet dans cette note pour conserver la cohérence globale de l’argumentaire.

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O n se souvient des trémolos des illuminés  de l’eurolâtrie pendant le référendum sur la constitution européenne. Puis ceux des députés et sénateurs, voleurs de votes populaires, qui permirent au traité de Lisbonne d’être adopté en Congrès à Versailles? C’était « l’Europe qui nous protège », grand tube de la période ! Et ainsi de suite. Où sont passés tous ces phraseurs, à cette heure ? Je veux dire à l’heure de la Grèce ? La Grèce est le tombeau du projet européen tel qu’il est devenu, depuis qu’il est la mise en œuvre implacable d’une Europe libérale sous tutelle allemande. On ferait bien de s’inquiéter ! La Grèce c’est la France pour la raison que ce sont les banques françaises qui possèdent le plus de titres de cette dette de la Grèce que les spéculateurs sont en train de rendre insolvable. Ensuite parce que si la guerre contre le peuple grec est gagnée par la Finance ce sera ensuite, tôt ou tard, le tour de la France. Tout ce qui se dit et se fait à propos de la Grèce aujourd’hui sans que nous protestions sera demain notre propre potage. L’affaire est en train de mal tourner. Très mal. Une spirale est amorcée que plus personne ne semble contrôler. Bug à l’horizon. 

Ou sont-ils donc passés les eurolâtres? La honte doit les retenir au lit. Car « l’Europe qui protège», au nom des principes gravés dans le marbre du traité de Lisbonne est en train d’étrangler le peuple grec. Et pourtant ! Les bourreurs de cranes ne lâchent pas la pression. 070420103492Je ne compte plus le nombre de griots qui récitent que les grecs ont « trop dépensé », vécu « au dessus de leurs moyens » et truqué les comptes. C’est évidemment une façon d’imposer une vision de ce qu’est une « bonne gestion ». Et donc une façon de recommencer le rabâchage de «la seule politique possible». Comme d’habitude aussi on est émerveillé par l’effet de meute qui répète cette vulgate.

Un peu de mesure ! Le montant de la production intérieure brute (PIB) de la Grèce est l’équivalent à la moitié de celui de l'Ile-de-France…. Rien qui ne puisse être maitrisé ! Quand à la gestion du refinancement de la dette, le problème est exclusivement politique. Si la banque centrale européenne prêtait directement à la Grèce au taux auquel elle refinance les banques, c'est-à-dire à 1%, le martyr du peuple grec cesserait aussitôt. Qu’on ne vienne pas dire que c’est un 070420103515attentat communiste que cette idée. La banque fédérale américaine fait mieux (ou pire, selon les goûts) : elle rachète directement les bons du trésor qui servent à payer le déficit abyssal de l’Etat USA pour un montant qui est quarante cinq fois plus élevé que celui dont a besoin la Grèce. Elle levait 50 milliards d’euros quand les Etats-Unis levaient 2000 milliards de dollars. 

Donc, à peine le plan «d’assainissement» est-il bouclé que déjà un nouvel assaut commence contre les Grecs. Une agence de notation vient de nouveau de dégrader la « note » grecque et, du coup, le taux d’assurance risque des prêts s’envole. Voici que commence un nouvel étranglement. Pour y faire face et apaiser les marchés, il faudrait, si l’on reste dans la logique qui a prévalu jusqu'à ce jour, « un nouveau plan » de rigueur. C’est impossible. Car le précédent est déjà une saignée.  Car avez-vous su quel plan de « redressement » Bruxelles a imposé à la Grèce ? Avez-vous vu ce que c’est que «l’Europe qui protège» pour les grecs ? Globalement il s’agit de lui imposer une baisse des dépenses publiques, dès 2010, d’un montant équivalent à quatre points de la valeur de la production totale du pays (PIB). Le déficit passerait alors de 12,8 % à 8,7 % de cette PIB. Le rouge dans les comptes publics ne dépasserait pas les sacro-saint maastrichiens 3 % de PIB en 2012. Quatre points de baisse, oui, c’est bien d’une saignée dont il est question. Une saignée ! Que dis-je une amputation des membres. Même la France n’est pas sur cette trajectoire vers 3% dans un tel délai ! 

Pour mémoire, je récapitule les principales mesures des deux Plans d’austérité successifs du premier ministre socialiste  Papandréou :

Non remplacement de 4 départs à la retraite sur 5 dans la fonction publique (Papandréou fait mieux que Sarkozy !) ;

070420103500Gel des salaires des fonctionnaires ;

Baisse de 30 % des primes de congés payés des fonctionnaires ;

Hausse de la TVA de 19 à 21 % ;

Hausse des taxes sur les cigarettes (+60 %) et sur l’alcool (+20 %) ;

Baisse de 10 % des dépenses d’assurance maladie ;

Privatisations et ventes d’actifs :

- Fermeture du tiers des offices de tourisme de la Grèce à l’étranger (alors que le tourisme est un des principaux moteurs du PIB grec)

- Projet de vente des parts publiques dans la banque postale grecque (34 %),

- Projet de vente des parts publiques dans Hellenic Telecom (dont Deutsche Telecom possède déjà 30 % et qui se frotte les mains à l’idée d’en récupérer 10 % supplémentaires dans des conditions d’urgence)

- Vente de bateaux et d’immeubles appartenant à l’Etat.

Cette asphyxie programmée de l’économie grecque, ce pillage organisé des avoirs de l’Etat,  quand ils furent programmés ne suffisaient encore pas aux eurocrates qui «nous protègent» ! Et encore, la Commission européenne affirme qu’il faudra aller plus loin ! Le Commissaire aux affaires économiques et financières Olli Rehn a exigé que les mesures prises « pour réduire les dépenses salariales dans le secteur public devaient avoir un effet permanent » au-delà de 2012. Et il considère que «de nouvelles mesures devront être prises en 2011 et 2012».  

Et le plan européen de secours ? Ne nous en a-t-on pas bien sévèrement rabattu les oreilles ? Il est vrai que peu de monde s’est intéressé à son contenu réel. On avait évoqué avant tout la divergence franco-allemande. Puis on chanta la louange du compromis trouvé : un « pas majeur » selon Sarkozy qui devait se donner le beau rôle mondial qu’il affecte. En réalité, l’Allemagne a imposé sur toute la ligne ses positions dans l’accord trouvé par la zone euro (16 pays), sur un plan vidé de sa substance, en faisant céder la France, les pays du Sud et même la BCE. A la sortie le plan est minimaliste et hypothétique. Il est surtout difficile à appliquer : pour être activé, ce plan d’aide devra d’abord être soumis à la Commission et à la BCE puis approuvé à l’unanimité des pays de la zone euro ! Rapide et facile comme on l’imagine. Quand on se souvient qu’il fallu neuf mois pour adopter le versement de fonds pour le ravage des forêts après la tempête Klauss, on peut faire confiance…. Après quoi il faut relever l’humour macabre des précisions données pour la mise en œuvre de ce plan.

Il s’agit nous dit-on d’un plan « en dernier recours ». Il ne serait activé qui si la Grèce ou un autre pays ne parvenait plus à se financer sur les marchés à des taux «raisonnables». Or la Grèce est justement déjà étranglée par des taux prohibitifs (6 % au moment de l'adoption du plan) ! Le plan ne lui sera donc d’aucun secours si ces taux perdurent. Et encore moins s’ils s’élèvent. Lundi 12 avril, le plan de soutien de l’Union Européenne à la Grèce donc a été complété par un accord qui en précise les moyens de financements. Notons d’abord la lourdeur de la procédure. Son adoption engageant les finances des Etats transite donc par u vote des parlements nationaux. Rien à dire si on s’y met rapidement. Mais ce n’est pas assuré à l’heure à laquelle nous parlons. Puis c’est c’est une autre affaire ensuite que son déclenchement. En effet c’est la Grèce elle-même qui devra le demander, en cas de besoin. Pas malin ! Cette demande revient à signaler qu’elle ne compte plus sur « les marchés » pour se financer. Une autre façon de dire qu’elle s’attend à ce que ceux-ci ou ne lui prête plus ou bien à un taux qui signale sa carence probable ! Autrement dit au contraire d’une ligne de crédit mise à disposition comme un crédit revolving de nature à dissuader les marchés de faire du chantage (puisque le pays peut se refinancer sans préavis), c’est au contraire c’est ici par une demande qui fonctionne comme un aveu de carence que tout peut commencer. La dureté du procédé ne s’arrête pas là. La suite est à peine croyable. L’aide des « européens » sera payée à ceux-ci par une commission. Oui, l’aide n’est pas gratuite ! En effet le prêt est prévu au taux de cinq pour cent. Ce qui veut dire, compte tenu du tarif auquel emprunte les états qui prêteront, que la France recevra une commission égale à un et demi pour cent de la somme prêtée et l’Allemagne deux et quelques ! Tel quel ! Non seulement le taux proposé n’est pas vraiment un cadeau (le taux du « marché » est à six et demi, soit un point et demi de plus que les bons amis européens), mais il revient à percevoir un impôt sur le peuple grec. Cerise sur le gâteau de la honte : ce taux de « l’Europe qui protège» est plus élevé que celui offert par le FMI !

Le plan européen s’en remet en partie au FMI. C’est dès lors 080420103565  un renoncement à l’apparence même d’une « Europe qui protège ». Les objectifs de la zone euro se montrent sans fard. Cette zone n’est pas faite pour autre chose, in fine, que pour protéger la rente. Les Etats et les populations sont seulement les exécuteurs de cet impératif. La BCE avait d’abord jugé « très mauvaise » l’idée d’un recours au FMI, avant de se raviser. Dès lors, à quoi bon avoir fait l’Euro si c’est pour renvoyer vers le FMI le premier Etat en difficulté ? Ce qui est frappant dans ce contexte c’est finalement que le plan finit par se présenter davantage comme un sauvetage de l’orthodoxie libérale en tant que doctrine dogmatique européenne plutôt que le sauvetage d’un pays dont la survie financière se fait aujourd’hui au détriment de son peuple. En effet la promulgation de ce trompe l’œil a surtout servi à faire passer en même temps la proclamation d’une rigueur renforcée  avec des instruments durcis de contrôle et de sanction contre les politiques économiques des Etats. 

Le virus grec, en cas de poussée de fièvre, passera 080420103544directement en France. Aucune magie là dedans. Le stock total de la dette grecque s’élève à 300 milliards d’euros. C’est 120 % du PIB du pays. Moins que le niveau des Etats-Unis, cela va de soi, mais aussi moins que le Japon et ainsi de suite. C’est une petite dette. Quant aux créanciers, présentés sous le vocable magico mystérieux de «marchés», cela vaut la peine de leur mettre un visage. Car ils en ont un. Commençons par les localiser, ces « marchés ». La dette grecque est détenue à 85 % par les pays de la zone euro et à 50 % par six pays de la zone euro. Donc, la dette grecque c’est une affaire totalement européenne ou presque ! La France est le premier créancier de la Grèce avec 17  % de sa dette, soit 55 milliards. L’Allemagne vient ensuite avec 10 % soit 30 milliards. Puis l’Italie 6 %, 080420103562la Belgique 6 %, les Pays-Bas 5%, le Luxembourg 5 %. Les établissements bancaires et des compagnies d’assurance françaises et allemandes sont les principaux créanciers de la Grèce. A eux seuls, ils détiennent 60 milliards de dette grecque dans leurs actifs ! Ce n’est pas tout. En dehors de la dette d’Etat négociable sur les marchés, les banques européennes sont lourdement engagées dans l’économie grecque. Les prêts souscrits auprès de banques françaises représentent 22 % du PIB grec, ceux auprès de banques suisses 18 % du PIB, ceux auprès de banques allemandes 12 % du PIB. Et voila ! En cas de défaut de paiement de la Grèce, c’est donc avant tout la France, et dans une moindre mesure l’Allemagne, qui subirait le contrecoup financier lié à la dévaluation des actifs de dette grecque que détiennent les banques et compagnies d’assurance. On voit aussitôt quelles sont les priorités que portent les gouvernements concernés. Elles sont d’abord doctrinales : la rente plutôt que le peuple. Donc le peuple doit soutenir la stabilité de la rente. Mieux, il l’engraisse. Ne l’oublions jamais : les «marchés » se refinancent à 1% auprès de la banque centrale européenne. Tout ce qui est au-delà de 1% est pour la poche des créanciers ! Vu sous cet angle il faut regarder les évènements grecs d’un autre œil. Et si c’était tout simplement un épisode de plus dans l’extension du champ des prédations financières. Mais une affaire qui serait en train de mal tourner.  

Au départ, pour les milieux d’argent, comme en Amérique latine dans les cas comparables, il s’agissait « juste » de parer le coup de l’arrivée aux affaires d’un gouvernement social démocrate. Car celui-ci avait été élu cette fois-ci, sur un programme « gauchi » par rapport aux deux précédentes élections. Le temps du blairisme semble clos. Danger pour la finance ! Pas question de laisser la mode se 080420103538répandre. Et puis il y avait un coup à jouer. Le coup part d’Allemagne. La droite Merkel est alliée au FDP, parti super libéral allemand. Bientôt des élections partielles en Allemagne, dans le cœur ouvrier et industriel du pays. La coalition doit tenir. Le FDP fait la pluie et le beau temps. L’Allemagne lève donc la main protectrice qu’elle avait posée sur la Grèce. Au lieu des péremptoires déclarations précédentes la crise, selon lesquelles, en gros, « la Grèce c’est l’euro », qui valait interdiction d’attaque, le ministre des finances allemand déclare que les Grecs doivent se corriger. Madame Merkel ira jusqu'à dire qu’il se pourrait qu’ils soient expulsés de la zone euro ! Feu vert pour l’assaut ! La punition consistait à obliger les Grecs à solder d’un coup leur dette. Un rappel de l’orthodoxie après la phase de sauvetage des banques et de « facilités » budgétaires. C’est la suite du débat qui a opposé Français et Allemands sur le modèle de sortie de crise. Une ponction juteuse pour les banques récompenserait la manœuvre. Mais un emballement imprévu se produit. C’est la dynamique propre des instruments financiers qui la déclenche.

La mise sur le marché des titres d’assurance qui couvrent les 070420103493emprunts « crée » une catégorie de financiers qui n’ont aucune participation aux emprunts grecs mais qui sont dès lors « intéressés » à la faillite de la Grèce puisque c’est elle qui augmente la valeur de leur titre. Plus la valeur de ces titres augmente, plus est fort le signal de risque de défaut de paiement, plus la note baisse, plus la prime de risque augmente, moins la Grèce peut payer, plus le risque augmente et ainsi de suite, la spirale est amorcée. Nous y sommes. La thérapie de choc de Papandréou, élu pour un programme de gauche et mis en demeure d’appliquer le plus féroce plan de rigueur qu’aucun libéral n’aurait osé proposer, entre en action. Ca rappelle le Venezuela juste avant Chavez, ou l’Argentine juste avant Kirchner…. Papandréou déclare : « Nous sommes en état de guerre pour sauver le pays ». En guerre contre qui monsieur le président de l’internationale socialiste ?  Contre les déficits déclare ce benêt qui parle comme François Hollande et Dominique Strauss Kahn réunis ! Nous on aurait dit que c’est contre les banques. J'y reviendrai.


217 commentaires à “Le bug grec s’avance”
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  1. MEERT dit :

    Bravo pour cette analyse!

  2. le Prolo du Biolo dit :

    C'est qui, c'est quoi, cette "agence de notation" ?
    "Fitch" je ne sais plus quoi.

    Qui se permet de baisser la "note" de l'économie grecque.

    En fonction de quoi le fait-elle, et en servant quels intérêts ?
    Quelle est sa légitimité ?
    Quelle est son indépendance par rapport aux groupes financiers qui ont intérêt à fiche le bazar pour faciliter leur spéculation ?

  3. Patrick dit :

    Excellente analyse camarade Jean-Luc, continue comme ça. ;-)

  4. Rafik (PG 14) dit :

    M. Mélenchon,
    Cher camarade,

    Notre parti devrait immédiatement convoquer à Paris une Conférence européenne des Partis de "l'Autre Gauche" avec SYRIZA (Coalition de la gauche radicale, Grèce) en invité d'honneur, Die Linke (RFA), Izquierda Unida (Espagne), Federazione della Sinistra (Italie), Bloco de Esquerda (Portugal) et d'autres... afin d'élaborer notre propre plan européen de sortie de la crise financière. Cela apparaitrait aux yeux du monde que seul notre camp politique est capable de solidarité européenne et qu'il faut en finir avec le "chacun chez soi" qui a malheureusement rongé les rangs de la gauche socialiste institutionnelle et même celle dite radicale...

  5. Jicé dit :

    Merci pour ces toujours très riches et pédagogiques analyses, salutairement démystificatrices.
    Un rappel: la célébration ces jours-ci des jours tragiques d'avril 2002 qui ont vu le peuple de Caracas remettre au pouvoir Chavez, écarté de la présidence du Venezuela par un coup d'Etat au service duquel les medias privés ont joué un rôle crucial... Il y eut plus d'atteinte aux droits de l'homme en ces quelques heures de dictature des représentants du patronat (Carmona), des partis traditionnels (sociaux-chrétiens et sociaux démocrates) et des "représentants de la société civile" que durant les années de pouvoir de Chavez... A voir sur Tele Sur... A méditer pour comprendre la nécessité de la vigilance démocratique face aux médias...

  6. anthon dit :

    Le problème ce n'est pas la commission, c'est l'Allemagne. Elle a vécu le passage à l'euro comme un sacrifice, la rédemption ultime après la 2nd guerre (dixit kohl). Et oui, pour nous c'est bizarre mais c'est comme ça, le deutsh mark était leur oeuvre d'après guerre, l'image de leur renaissance après l'année 0. J'en veux pour preuve les mots d'un haut fonctionnaire allemand qui me confiait que toucher aux dogmes entourant l'euro (faible déficit et indépendance de la BCE) serait vécu en Allemagne comme un 2ème traité de Versailles.

    Vous prenez le problème à l'envers je trouve, les Etats membres avaient des critères de convergence à respecter pour intégrer l'euro. Ceux ci devaient garantir la nouvelle monnaie mais aussi protéger les pays l'adoptant! C'est une monnaie qu'il faut être capable d'adopter et ce n'est pas une mince affaire. Alors au final mettez vous à la place des allemands qui voient leur oeuvre piétinée par des gens qui leur ont menti, un pays dont ils ne voulaient pas. Les critères dogmatiques ou pas, monétaristes ou pas, ils étaient là, quand un Etat dit qu'il va les respecter c'est qu'il va les respecter. Sinon, cela signifie que la parole de l'Etat ne vaut plus rien. Ce n'est pas une question de dogme, ils n'étaient pas obligés d'adhérer. Ils étaient d'ailleurs bien contents de trouver une grande banque pour trafiquer leur compte, activité punie d'une interdiction de gérer et d'une possible liquidation dans le privé d'ailleurs.

    Enfin prendre la FED en exemple c'est bien mais c'est tout de même elle qui nous a mis dans la mer... avec cette politique à taux 0 et pour ce qui est du déficit US que vous semblez admirer, je n'ai pas envie de voir la France appartenir aux Chinois ou dépendre des grandes banques pour trouver un financement. Des comptes équilibrés c'est aussi la garantie d'une indépendance financière et d'une plus grande liberté de mouvement.

  7. Pulchérie D dit :

    @ JLM
    Excellent, comme d'habitude.
    @ anthon
    Vous donnez dans l'amplification poétique en prenant pour de l'admiration le constat que fait Jean-Luc Mélenchon du déficit américain.
    Un peu plus de soin dans votre lecture ne nuirait pas à votre compréhension.

  8. Pascal PG32 dit :

    Moi, j'aime bien l'émeute !

  9. VCLR dit :

    La Grèce n'est pas morte, elle bouge encore...alors chargeons un peu plus la barque. Voila ce que doivent dire tous ceux qui nous gouvernenent dans la stratosphère bruxelloise.

    Ne serait-on pas en train de vivre le dernier souffle de l'Europe néolibérale?

    Jean-Luc a souvent expliqué qu'après la crise économique, il y aurait une crise sociale et que de celle-ci découlera une crise politique majeure. On y est presque. L'Union européenne est un mythe puisqu'elle ne protège personne de rien. Quant à la crise politique, avec le contexte français d'une part et ce que nous savons des vicissitudes récentes de la vie politique et sociale italienne, espagnole, portugaise, britannique et j'en passe d'autre part, il est de plus en plus évident que l'avenir est à écrire. Il est bon de connaître l'Histoire car elle se répète souvent. Les années trente sur un plan global, mais aussi les années 90 sur le terrain de l'Amérique Latine sont très parlantes. À nous d'en tirer les meilleures leçons.

    Notre peuple, comme beaucoup d'autres en Europe, va chercher des solutions inédites et de nouveaux responsables pour les appliquer et il nous appartient donc d'être à la pointe du combat qui va devoir être mené. Avec courage et ambition. En ayant le verbe haut et confiance dans nos propositions républicaines, démocratiques, sociales, solidaires, écologiques mais en étant également ouverts aux autres. Car je n'ai pas changé d'avis sur la nécessité de rassembler très largement notre peuple. Pas à n'importe quel prix. Pas en oubliant ou abandonnant le fond de ce que nous pensons juste de faire mais en sachant faire des compromis lorsqu'il en va de l'intérêt général. Sans être naïfs devant certaines conversions apparentes d'anciens responsables ayant été de vrais capitalistes et proférant aujourd'hui leur aversion de ce type de système mais sans nous fermer non plus à tout ce qui contribue à saper les bases de ce système honni de la société de marché reposant sur un néolibéralisme le plus outrancier. Ainsi, je juge bénéfique (même si on peut douter de la sincérité de ces propos) que tant de personnalités de la droite parlent du capitalisme et du Sarkozysme comme elles auraient toujours dû le faire.

    Je l'avais prédit depuis mai 2007 mais quel plaisir de constater qu'on est sans doute en train de jeter aux orties cette période Sarkozyste de notre Histoire, laquelle qui sera bientôt vue comme une triste parenthèse dans notre grande Histoire nationale.

    ***

    Jean-Luc MÉLENCHON a donné une interview dans Libé de ce jour. Sans doute que certains d'entre vous sont abonnés à Libé.fr. Dans ce cas serait-il possible de copier-coller le contenu de l'interview à notre attention ?

    Merci d'avance.

    Bien à vous

  10. DuGNu dit :

    Merci beaucoup à Jean Luc pour cette analyse.

    Pour info, voici encore un exemple de ce que concocte l'UE pour ses citoyens :

    copié de : http://www.laquadrature.net/fr/stoppons-acta

    Paris, le 12 avril 2010 - Cette semaine, une nouvelle étape de négociations sur l'Accord Commercial Anti-Contrefaçon (l'ACTA) a lieu à Wellington, en Nouvelle-Zélande. Les fuites récentes ont révélé que cet accord avait pour but d'exporter les sanctions les plus dures concernant les violations des droits d'auteur, des brevets ou des marques, transformant notamment les opérateurs d'Internet en une police privée du copyright. De plus, ce processus constitue un contournement illégitime de la démocratie. L'ACTA doit être stoppé.

    Les négociateurs de l'ACTA savent probablement que le texte actuel va à l'encontre de l'intérêt général et qu'il ne pourrait jamais passer par les voies démocratiques habituelles. Par conséquent, ils ont décidé de l'imposer par le biais d'un accord international ad hoc négocié secrètement par un nombre de pays restreint. Les dernières fuites1 révèlent que la Présidence du Conseil de l'UE, qui négocie avec la Commission au nom de l'Union européenne, tente d'introduire des sanctions pénales portant atteinte aux droits fondamentaux et allant bien au-delà de l'acquis communautaire. Exporter de la sorte des dispositions aussi dangereuses sans supervision démocratique remettrait gravement en cause la légitimité du droit d'auteur et des brevets.

    Au travers de ce « blanchiment législatif », l'ACTA imposera un régime où tout le monde pourrait être présumé coupable : faux médicaments assimilés aux médicaments génériques sans licence, partage de fichiers assimilé à la contrefaçon commerciale de masse, aide ou incitation à la contrefaçon sujette à des sanctions pénales, etc2. En introduisant des restrictions d'accès au Net, les négociateurs de l'ACTA mettraient des restrictions sur nos libertés fondamentales.

    « Il n'y a aucun moyen d'influencer ou de vérifier le travail des négociateurs ACTA. L'une après l'autre, les fuites montrent qu'ils ont l'intention d'imposer de dures sanctions contre les citoyens et une réelle insécurité juridique aux acteurs d'Internet. De cette manière, ils restreindraient la protection de la vie privée, la liberté d'expression ainsi que l'accès au savoir et aux technologies de par le monde. Le déni de réalité et l'hostilité à l'encontre de l'intérêt général qui ont été affichés jusqu'à présent sont intolérables. Dans ces conditions, il n'y a pas d'autre solution que de rejeter l'ACTA dans son ensemble », déclare Jérémie Zimmermann, porte-parole de l'organisation citoyenne La Quadrature du Net.

    La Quadrature de Net appelle tous les citoyens attachés aux valeurs démocratiques, aux libertés fondamentales et qui aiment Internet à informer au sujet de l'ACTA, y compris en insérant une boîte d'alerte "Stop ACTA!"3 sur leurs sites web et en signant la déclaration de Wellington4.

  11. anthon dit :

    à pulchérie D: Oui, je m'en suis rendu compte immédiatement après la publication (admettez au moins le lien entre politique de la FED et déficit); disons que je trouve un peu bizarre de prendre cet exemple pour dire que la situation de la Grèce n'est pas si mal (mais il est vrai que c'est mieux que si c'était pire). J'ai aussi été surpris de la comparaison entre les déficits, ils s'estiment en fonction de la capacité de remboursement de chacun, pas en les comparant les uns aux autres: sans vouloir offenser nos cousins grecs, la Grèce ce n'est pas tout à fait le Japon.

  12. toto dit :

    En voilà une bonne idée (Rafik PG 14)

    ................"Notre parti devrait immédiatement convoquer à Paris une Conférence européenne des Partis de « l’Autre Gauche » avec SYRIZA (Coalition de la gauche radicale, Grèce) en invité d’honneur"...................

    Une telle initiative malgré les barrages des médias "bien pensants" devrait avoir un bel écho. Elle me paraît s'imposer comme une évidence.

  13. VCLR dit :

    Oui, j'approuve sans réserves la proposition de rencontre internationale de l'Autre Gauche. Ce serait un signe encourageant pour les peuples de savoir qu'ils ne sont pas seuls, que dans tous les pays ou presque existent des mouvements de rébellion démocratique contre l'ordre établi.

    Et notamment les citoyens de Grèce et des autres pays du Sud qui seront bientôt ciblés par les mêmes vautours seraient renforcés dans leur mobilisation.

    Le PG peut-il lancer cette démarche? Et nous, les adhérents de base, que pouvons-nous faire pour aider à cette réalisation?

  14. gerlub dit :

    Excellente analyse M TC Jean-Luc Mélenchon.

    La solution ne viendra pas, ni de l'Europe, ni de quelque pays que ce soit pris individuellement. Il y en a, " les fameux marchés" et leurs affidés qui ont bcp trop à perdre!

    Malheureusement pour la Grèce, ses dirigeants n'iront pas très loin dans le bras de fer qui les oppose, en fait comme tu l'as si bien dit, essentiellement aux autres membres de l'eurogroupe !

    Car quel serait le risque pour le peuple grec que le pays fasse défaut et décide de ne plus payer ses dettes extérieures ? de consacrer ses ressources propres à son seul développement interne ? Bien entendu il ne pourrait + emprunter via "les fameux marchés", et alors suis-je tenté de dire ? Cette seule menace, si elle bénéficiait d'un soutien populaire grec important, ferait sans aucun doute céder toute l'eurocratie! et idem pour les futurs et éventuels pays devant faire défaut!

    Mais tout cela demande un courage dont je me demande bien si beaucoup de personnes en sont d'une part dotées et d'autre part s'il y a grand monde qui a conscience de ce que l'on subit, dans une certaine mesure et qu'il serait trop long de développer ici, que ce que l'ont veut bien subir.

    Je diffuse abondamment tes commentaires à mes contacts. Je pense ne pas être le seul. Peut-être un jour, pas si lointain, cela servira-t-il à en éveiller, voire réveiller, quelques uns.

    Continue comme cela M TC JLM

  15. Pulchérie D dit :

    Au Webmestre (10)

    Tout à fait d'accord.
    Si vous pouvez l'effacer, faites -le

  16. ydaho dit :

    Bonjour..

    "Mais ce n’est qu’un avant-goût. La décision que l’Europe finira par prendre va probablement jeter des millions de manifestants dans les rues. Les alliances politiques et économiques seront transformées, les monnaies vont s’effondrer et les gouvernements tomber. L’Union européenne et, en fait, le système financier international seront transformés de façon encore inimaginable. Ce sera particulièrement le cas si ces pays adoptent le modèle de l’Argentine et refusent d’honorer leur dette jusqu’à ce que des rabais considérables soient consentis."

    La suite ici :
    http://contreinfo.info/article.php3?id_article=3027

    Le premier c'est dans une 15 zaine de jours.. Ce sera peut être le moment de faire entendre nos voix avec force !

    Et comme le dit JML... Ou sont les eurolâtres ! Et a nos amis de l'UMP, on pourrait rajouter que "bien mal acquis ne profite jamais !" (traité de Lisbonne)...

    :-)

  17. Olivier dit :

    Je soutiens la proposition de Rafik (PG14). Accompagnons le "bug" pour faciliter la transition vers le post-libéral !

  18. carlo dit :

    @ toto (#14)

    "»Notre parti devrait immédiatement convoquer à Paris une Conférence européenne des Partis de « l’Autre Gauche » avec SYRIZA (Coalition de la gauche radicale, Grèce) en invité d’honneur »……………….

    Une telle initiative malgré les barrages des médias « bien pensants » devrait avoir un bel écho. Elle me paraît s’imposer comme une évidence."

    Le risque serait de laisser croire que la solution à nos problèmes doit venir de l'Europe, ou plus exactement d'une autre Europe qui, comme l'Europe sociale du PS, risque de ne jamais voir le jour.
    La priorité me semble être de dire précisément ce que "l'autre gauche" fera ici (en France) et demain (en 2012) si elle accède au pouvoir.

  19. toto dit :

    @Webmestre: 12 avril 2010 à 13h47 (P10)

    Attention: ne pas confondre la victime et le bourreau.
    Le bourreau dans un langage parfois châtié dit les pires insanités tout en se valorisant.
    La victime en réplique en est réduite au ton ironique d'un langage imagé.
    Supprimez le bourreau et la victime ne dira mot!

  20. toto dit :

    @Carlo, P20

    Certes nous avons à dire ce que nous voulons faire ici en France contre les banksters. Mais en Europe et ailleurs nous sommes tenus sous la coupe des mêmes banques. Dans ces conditions il est bon de dire ensemble notre diagnostic et le traitement que nous entendons imposer

  21. Olivier dit :

    @carlo
    Qui peut le plus plus le moins ! une analyse partagée et une réponse cohérente de plusieurs forces (européennes) de gauche me semble une bonne démarche. Ça me semble important, pour le Front de Gauche par rapport à l'image que veulent en donner les médias français, de ne pas paraitre isolé dans le paysage politique français mais au contraire aptes à apporter des réponses tant nationales qu'européennes.
    Bon, je fais court mais j'espère être clair...

  22. Pulchérie D dit :

    @ anthon (13)

    Merci d'avoir tenu compte de cette remarque et d'y avoir répondu courtoisement.

    @ toto (21)
    Merci de ton soutien, mais je ne me sens pas du tout dans la peau d'une victime.
    C'était le blog lui-même qui était menacé, et l'imposition de la brièveté est une excellente mesure.

  23. Ne devrait-on pas en conclure qu'il faut sortir de cette Union européenne ?

  24. julie dit :

    @carlo
    il n'y a pas de contradiction entre lutte au niveau national et européen. Les marchés s'en foutent des frontières, faisons de même.
    pour vous apporter quelques infos sur l'Allemagne: ce week-en a eu lieu au théatre "Volksbühne" pendant 2 jrs 1/2 le tribunal des banques organisé par ATTAC. Le modèle fut bien sûr celui du Tribunal de Russel du temps de la guerre de vietnam et tous ceux qui ont été organisé selon ce modèle.
    une présentation exhaustive en anglais (je n'ai rein trouvé en français, voir problème média...)
    Bankentribunal
    Il est juste de dire que l'Allemagne en tant qu'état joue un jeu de domination dangereux, mais il est aussi vrai que le peuple a depuis longtemps fait le deuil des vertus d'une monnaie forte, dès l'introduction de l'euro il est devenu dans le langage populaire le "teuro", jeu de mot dévié du mot "teuer = cher". La baisse continue du niveau des salaires depuis 15 ans, jamais vu avant, a profondément changé la vision d'une grande partie de la population. S'y ajoute la trahison du SPD sous Schröder et tout est prêt, comme en France et ailleurs pour faire déborder le vase.
    L'action en France doit être conduite selon les circonstances nationales, mais ignorer ce qui se passe ailleurs pourrait être fatal.

  25. LR dit :

    Ne l’oublions jamais : les «marchés » se refinancent à 1% auprès de la banque centrale européenne. Tout ce qui est au-delà de 1% est pour la poche des créanciers !
    Oui enfin il y a la prime de risque à prendre en compte tout de même... On ne peut pas faire d'analyse financière en escamotant ce point.

    @Carlo
    Paul Jorion explique bien, et de façon convaincante amha, qu'il y a un certain provincialisme à se concentrer sur la France dans une situation de crise globale.
    Et c'est depuis un certain temps que la gauche considère (mais malheureusement ne fait pas concrètement grand-chose pour) que seule l'unité à l'échelle européenne permettra d'agir réellement. Depuis le début du XX° siècle, en fait...

    A propos de Paul Jorion d'ailleurs, je crains d'avoir posté ma question refusée sur son blog au mauvais endroit, oups!

  26. Olivier dit :

    @despasperdus
    Jamais... la solution n'est pas l'isolement mais la ré-orientation de l'Europe vers les préoccupations de son peuple

  27. ydaho dit :

    @ LR

    Ne l’oublions jamais : les «marchés » se refinancent à 1% auprès de la banque centrale européenne. Tout ce qui est au-delà de 1% est pour la poche des créanciers !
    Oui enfin il y a la prime de risque à prendre en compte tout de même… On ne peut pas faire d’analyse financière en escamotant ce point.

    Ah bon ? Alors pourquoi se servir d'un "intermédiaire spéculateur" ? pourquoi ne pas "prêter" directement aux grecs a 1% voire deux... Quelle garanties offriraient les banques de plus ?... La banque centrale ne fait cela que pour "respecter le dogme libéral"... qui nous a conduit la ou nous en sommes..

  28. Olivier dit :

    @ydaho

    oui, pourquoi la BCE ne prête pas directement... bonne question...mais comment les banques gagneraient-elle un peu de sous alors ? le système libéral sait se protéger, il va falloir être sacrement convaincant pour faire comprendre au peuple européen qu'il faut juste cesser de l'alimenter... mais pour ça, Jean-Luc Mélenchon est remarquable !

  29. Rafik (PG 14) dit :

    J'explicite mon idée :

    Je pensais à une réunion de type ALBA (Alliance Bolivarienne des Peuples) en Europe mais à part la République de Chypre, nous ne sommes au pouvoir nulle part en Europe (d'ailleurs Chypre n'est pas dans la zone euro).

    Ca peut être quelque chose du genre Forum social européen (FSE) mais un Forum de l'Autre Gauche européenne clairement politique organisé par le Parti de la Gauche européenne (PGE) et les partis européens de l'Autre Gauche. Nous n'énoncerions pas seulement un programme alternatif mais des initiatives concrètes de solidarité, un plan d'action de sortie de crise, de conquête démocratique du pouvoir et organisation et coordination entre les différents pays. Le nationalisme est de retour en Europe (cf. Hongrie et bientôt les Pays-Bas). Les pays du Sud de l'Europe + Die Linke peuvent être une locomotive pour une sortie de crise "vers le haut" de l'Europe. On pourrait organiser ça à Marseille, à Florence ou à Bologne (+ proche de la Grèce) mais il faut que ça soit dans un pays fondateur de l'euro où l'autre gauche est relativement implantée (je ne vois que l'Allemagne ou la France pour le moment) et avec un maximum de camarades grecs + des économistes de gauche, intellectuels et hommes d'Etat (Jean-Luc Mélenchon, Oskar Lafontaine, les dirigeants de l'autre gauche grecque, italienne, espagnole, portugaise...) Les peuples ne peuvent plus compter sur Merkel, Sarkozy et le PSE européen !

  30. Olivier dit :

    "...Les peuples ne peuvent plus compter sur Merkel, Sarkozy et le PSE européen !"

    ah oui ? sans mauvais esprit, à quel moment avons nous pu compter sur eux ?

  31. ydaho dit :

    @ Olivier

    pour "respecter le dogme" ! c'est comme une religion..

  32. hopfrog dit :

    Sur le blog de Paul Jorion, plusieurs billets récents viennent confirmer ou compléter l'analyse de Jean-Luc Mélenchon :

    • L’actualité de la crise: la déflation est annoncée (F. Leclerc)

    http://www.pauljorion.com/blog/?p=10228#more-10228

    • Pourquoi la Grèce peut sauver le monde (P. Jorion)

    http://www.pauljorion.com/blog/?p=10220

    • L’actualité de la crise: le pari stupide de la rigueur (F. Leclerc)

    http://www.pauljorion.com/blog/?p=10159

    • Le temps qu’il fait, le 9 avril 2010 (P. Jorion)

    P.-S. Merci à l'internaute qui a posté le lien avec l'article de M. Hudson sur Contre-Info (« La dette de l’Europe de l’Est ne sera pas remboursée »). C'est effectivement très intéressant.

  33. julie dit :

    @Rafik
    tu parles de ce meeting? malheureusement, il semble qu'il n'y avait pas de PG ni PCF présent. As-tu des explications?
    European Left

  34. laforcedupeuple dit :

    Bien sûr, l'heure est grave partout en Europe.
    Mais l'urgence pour nous en France, c'est nos droits à la retraite qu'ils sont en train de massacrer, nos emplois qu'ils ont fait disparaitre, nos droits sociaux comme par exemple l'indemnité versée à ceux qui sont privés d'emplois, les 8 millions de pauvres, ou autres car la listes est de plus en plus longue.
    Alors, je pense que l'union de la vraie gauche ne se fera que par la rue, la révolte, voir la révolution. Le PEUPLE ne sera entendu que sous cette condition et l'histoire nous l'a démontrée maintes fois.
    Avec vous de toutes mes forces Mr- MELENCHON, mais je n’en oublie pas pour autant toutes les autres forces de LA VRAIE Gauche. AGISSONS

  35. pierre dit :

    Merci cher Jean Luc pour vos analyses très lucides.Mais j'ai bien peur que seule une révolution bien "sanglante" arrivera a briser la traitrise des élites occidentales envers leurs peuples, qui par intérêt de classe, privilégié la mondialisation.Cette mondialisation, dont on nous vante tant les soit disant bienfaits, voit les multinationales occidentales capitalistes s'unirent avec la dictature chinoise pour faire baisser le coût du travail dans l'offre.Elle entraine de facto des déséquilibres que nous payons au prix fort:chômage de masse, pollution, corruption, remise en cause de notre modèle social; En fait ce sont la démocratie et nos libertés qui sont en jeu.Thomas JEFFERSON disait que le peuple est le seul sur lequel nous puissions compter pour préserver notre liberté.Peuple grec qui a inventé la Démocratie et toi Peuple de France qui t'est libéré de l'absolutisme réveillez vous il n'est que tant....

  36. hopfrog dit :

    @ despasperdus (25)

    À propos d'une éventuelle sortie de la France de la zone euro, voir le récent billet de Frédéric Lordon, qui prend fort intelligemment le problème à l'envers : « Ce n’est pas la Grèce qu’il faut exclure, c’est l’Allemagne ! ».

    @ JLM

    Y a-t-il des contacts entre les (vraies) gauches des différents pays de la zone euro au sujet de la crise grecque et de ses conséquences imminentes ?

  37. Rafik (PG 14) dit :

    @julie :

    Je n'étais pas au courant de cette initiative. Par contre, la France est bien un pays d'Europe du Sud et méridional (beaucoup de nos concitoyens l'ont malheureusement oublié).

    Je ne vois pas le gouvernement du PASOK (PS grec) tenir longtemps. Une alternance sans fin avec la droite pourrirait la situation. L'extrême-droite grecque repointe le bout du nez (multiples attentats contre les communautés immigrées, de ça la presse française n'en parle pas, c'est moins exotique que les attentats "anarchistes"). La solution ne passe que par l'autre gauche grecque mais celle-ci est historiquement divisée entre le KKE (historiquement pro-Moscou) et SYRIZA (de tradition "eurocommuniste"). Si cette gauche reste divisée, la Grèce s'enfoncera dans l'abîme. Mais le peuple grec a un allié de poids : les autres peuples d'Europe. Suivons avec intérêt le score de Die Linke en Rhénanie du Nord-Westphalie, le coeur industriel le plus peuplé de RFA. Une victoire CDU-FDP le 9 mai serait une défaite pour nous tous, et surtout le peuple grec (n'oubliez pas que la Grèce est dans les Balkans !). Nous sommes les meilleurs alliés des Grecs. Passons aux yeux des peuples, l'Autre Gauche européenne, comme la seule alternative de gouvernement !. Unis, nous pourrons défaire le néo-libéralisme en Europe !

  38. carlo dit :

    @ toto, Olivier et Julie

    D'accord, mais il ne faut pas, selon moi, donner le sentiment que rien ne sera possible en Francetant que la politique de l'autre gauche ne sera pas mise en place à l'échelle européenne. C'est exactement le discours que tient le PS pour qui nos problèmes doivent se régler à l'échelle européenne grâce à la création d'une Europe sociale.
    Attendre la solution de nos problèmes de l'Europe, c'est céder à l'eurolâtrie que dénonce à juste titre Jean-Luc Mélenchon dans son billet. L'urgence n'est-elle pas au contraire de reconquérir des marges de manoeuvre par rapport à l'Europe afin de pouvoir mettre en oeuvre dès 2012 une politique alternative?

  39. anthon dit :

    à Rafik: "la France est bien un pays d’Europe du Sud et méridional (beaucoup de nos concitoyens l’ont malheureusement oublié)".

    Lue de Brest, cette remarque est très très bizarre...

  40. Rafik PG 14 (Calvados, Basse-NORMANDIE) dit :

    Manque de pot, je suis + au nord que toi, ainsi que nos camarades "franciliens" mais nous parlons une langue qui ressemble + à l'italien ou l'espagnol que de l'allemand ou l'anglais

    Nous sommes un pays de l'Europe du Sud (méditerranéenne, + que le Portugal) et de l'Ouest (atlantique, comme le Portugal)

    Il n'y a que les talibans Sarkozystes acharnés qui croient que la France est dans le club des pays "civilisés" (non-PIGS) de l'Europe du Nord germanique et anglo-saxonne.

    Mais l'Histoire est têtue...

  41. J'avais trouvé très juste la formule de Jean-Luc Mélenchon à Clermont le 5 mars : "ils lui ont mis la tondeuse entre les mains et c'est lui qui tond son peuple", ou à peu près… en parlant de la Grèce.
    Bien des ventres européens ne vont pas tarder à voir faim, cela nous emmènera là où nous n'avons peut-être pas envie d'aller : une révolution violente. In fine, ne serait-ce pas ce qui est souhaité par les inconscients politiques et financiers qui mènent le jeu ?

    Pour rebondir sur la propositions de rencontre et/ou d'union des "autres gauches" européennes, pourquoi pas, mais, en effet, sans oublier ce qui se passe ici, chez nous, en ce moment.

  42. Mario Morisi dit :

    Bonjour à tous

    @ Rafik

    D'une manière ou d'une autre, ton idée devra passer dans les actes, le plus tôt sera le mieux. A Bologne ou à Florence, c'est une bonne idée, mes compatriotes italiens de gauche, de la vraie gauche (celle à créer et à fédérer) en ont horriblement besoin, comme tous les Italiens au coeur républicain et de Sinistra...

    @ Rateau

    tu avances qu'il n'y a pas de programme au PG ? et que cela s'explique par le blocage de quelques personnalités.

    Je te répondrai tout d'abord que c'est contradictoire. S'il n'y avait vraiment que quelques personnalités inféodées avec en tête les élections, un programme aurait été bâclé en cinq sec.

    De deux choses l'une, où tu étais au conseil national ce week-end à Bagnolet ou tu ne l'étais pas.

    Si tu ne l'étais pas, je t'annonce que toutes les composantes du PG sont en pleine ébullition pour composer graduellement un programme suivant des axes qui eux, sont connus de tous.

    Si tu y étais, où tu faisais partie de la dizaine de non convaincus, ou tu as passé l'après-midi à fumer des clopes au soleil.

    C'est justement parce que ça bouillonne à tous les étages, sous la férule avisée de capitaines de route rompu au combat politique, que la "composition" du programme, qui doit laisser la place à de nombreuses rencontres avec toutes les composantes de l'autre gauche, de toutes les couches du peuple, de toutes les assoces, de tous les individus... qu'on ne va pas te servir un programme fast food...

    Ce que je peux te dire, c'est que la tempête se lève et que des milliers de gouttes d'eau en colère sont en train de prendre leur vol...

  43. Mister Joe dit :

    Il faut en parler le plus souvent possible autour de nous.
    Les médias n'en parlent que très très peu, et c'est bien dommage.
    Ne pas prêter assistance au peuple grec déshonore les peuples européens, or ce déshonneur n'est pas du fait des citoyens. En ce sens la société remplace le peuple, en tant qu'organisme aveugle et abêti supplantant un ensemble volontaire fort et réflexif. Nous sommes plongés dans la médiocrité par les cercles affairistes et clientélistes.

  44. Gènevois dit :

    Voir sur le site Contreinfo.fr, "La dette de l'Europe de l'est ne sera pas remboursée", la bombe qui va exploser en Grèce est la première d'une longue série.

  45. argeles39 dit :

    Jean-Luc Mélenchon : En guerre contre qui monsieur le président de l’internationale socialiste ? Contre les déficits déclare ce benêt qui parle comme François Hollande et Dominique Strauss Kahn réunis ! Nous on aurait dit que c’est contre les banques. J'y reviendrai.

    Je suis impatient de lire ce que propose Jean-Luc après son remarquable constat.
    Spolier les banquiers je ne pense pas que ce soit possible en douceur, il faudrait sans doute que les grecques se lancent dans un sacré bras de fer et acceptent ensuite de vivre à la cubaine. Ils y gagneraient sans doute en dignité par rapport à l'option qui consiste à accepter l'humiliation à laquelle ils sont acculés par les marchés et par leurs autres partenaires européens, mais est-ce réaliste ?
    Cette hypothèse, sans doute farfelue (je ne suis pas économiste, pardonnez mon délire), serait alors un déclic pour nous tous, et nous obligerait à changer de cap et aller vers une Europe socialiste, car l'euro et la construction européenne, basée sur les dogmes du libéralisme, ni survivraient pas. La nature ayant horreur du vide, on aurait un boulevard pour balayer les élites actuelles et faire autre chose.

    Mais probablement que c'est bien plus que du délire, et que mon cas relève de la psychiatrie lourde.....

  46. mario morisi dit :

    Correction de mon post 44

    "C’est justement parce que ça bouillonne à tous les étages, sous la férule avisée de capitaines de route rompus au combat politique, que la « composition » du programme prend du temps d'autant qu'elle doit laisser la place à de nombreuses rencontres avec toutes les composantes de l’autre gauche, toutes les couches du peuple, toutes les assoces, tous les individus avides de dépasser le libéro-capitalisme...

    Ce qu'il y a de sûr, c'est qu’on ne va pas te servir un programme fast food…

  47. hopfrog dit :

    Deux infos pas tellement relayées à propos de la crise grecque.

    Trouvées sur le blog de Jean-François Kahn :

    • L'agence qui vient de de dégrader la note de la Grèce de BBB+ à BBB- est « l'agence Fitch, qui est contrôlée par la holding française Finaloc (appartenant à [Marc] Ladreit de la Charrière). »

    « Et alors, comble du comble, que se passe-t-il ? Alors que l’épargne grecque (les économies et patrimoines des plus riches) pourrait, par patriotisme, voler au secours du pays, en consentant, par exemple, des prêts à 4%, c’est le contraire qui se produit : la bourgeoisie grecque retire son argent des banques grecques pour le placer à l’extérieur (10 milliards retirés en quelques jours). Autrement dit, les sacrifices imposés à la population, qui ont permis, dans un premier temps, de réduire le déficit de 50%, sont rendus inutiles par l’attitude des plus privilégiés qui plombent leur propre patrie en la fuyant. »

    Comme quoi, l'économie, ça n'est jamais bien loin de la politique…

  48. Claude PG35 dit :

    @rateau (33):

    oups, mauvaise manip, on recommence :

    « J’ai adhéré au PG pour voir un programme et non pour soutenir une candidature en 2012. »

    Moi, comme beaucoup d'autres, j'ai adhéré pour participer au renversement d'un système aberrant et intolérable. Et, qu'on le veuille ou non, cela passera nécessairement par une candidature en 2012 (celle de Jean-Luc Mélenchon ou qqun d'autre).

    "A priori, toujours pas de programme au PG mais des slogans.. Le PG est verrouillé par quelques personnalités et il est impossible de remonter quoi que ce soit vers la Direction.."

    Notre programme, c'est à nous, collectivement, sur le terrain et au jour le jour, de le construire : il ne tombera pas tout cuit d'une direction nationale dont tu penses qu'elle verrouille tout mais dont tu attends tout... Tu n'as pas l'impression de te contredire ? Si changement de société il y a, ce sera parce que nous en sommes les acteurs et non parce qu'une direction l'aura décidé en petit comité.

  49. carlo dit :

    @ argeles 39

    "Jean-Luc Mélenchon : En guerre contre qui monsieur le président de l’internationale socialiste ? Contre les déficits déclare ce benêt qui parle comme François Hollande et Dominique Strauss Kahn réunis ! Nous on aurait dit que c’est contre les banques. J’y reviendrai."

    Ajoutons à propos du "benêt" FH qu'il est favorable à un allongement de la durée de cotisation servant de base au calcul des retraites...

  50. Claude PG35 dit :

    @Mario Morisi (45):

    J'ai fumé quelques clopes aussi ce WE (beau soleil à Bagnolet ;) mais cela ne m'empêche pas de partager ton avis et d'avoir attentivement écouté ce qui se disait durant ces deux jours.

    Là où ça ne bouillonne pas, il ne tient qu'à nous de mettre le feu sous la marmite libérale et d'en faire péter le couvercle :)


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