20oct 10

L'ambiance de la lutte, le meeting Dejazet, "Fin de concession", Eurostar.

De la rue au clavier, la lutte continue !

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Maintenant voici une note arrachée au clavier après des heures de présence en manifestation. J’y parle de la mobilisation pour défendre les retraites, bien sûr. De l’ambiance. Et aussi de la place particulière que nous donnent, dans leur estime, les gens mobilisés. Parce que c’est un fait observé et non démenti d’une manifestation à l’autre.

Attention! Je donne les rendez vous de la sortie du film de Pierre Carles. Et je cloue le bec à ceux qui m’ont cherché des poux dans la tête à propos de mes affirmations sur les trains achetés par la SNCF qui ne peuvent pas rouler dans le tunnel sous la Manche.

Depuis le premier jour, chaque mobilisation donne lieu au même type de bataille. La presse annonce une décroissance de la mobilisation. Comme les chiffres de départ sont sous estimés et qu’est annoncée une mobilisation moindre la fois d’après, on devrait finir par entendre dire qu’il n’y a personne dans la rue et dans la grève ! On comprend la stratégie gouvernementale. C’est de la lutte. Il s’agit de démoraliser les combattants.  Quand aux médias concernés qui participent à la manœuvre, pas besoin de trop s’interroger. Le parti pris date du premier jour. Comme il est emblématique cet édito d’Eric Fotorino dans « Le Monde » du samedi 16 octobre : « Une fois de plus, à la contestation massive du projet de réforme des retraites illustre combien la France reste un pays très conservateur, arc bouté au statu quo et aux droits acquis, l’histoire servant de paravent au réel. » Evidemment. Et comment oublier notre sartrien monsieur Pujadas, interrogeant Bernard Thibault au journal de 20 heures, le 12 octobre, avec cette question si professionnelle : « avec cette culture du blocage ne craignez vous pas d’être la risée de toute l’Europe ?»

Ce mardi 19 octobre  record de lutte d’intox. Dès les premières heures de la journée commençait le matraquage : il y a moins de grévistes, les dépôts de carburant se débloquent, la mobilisation est en retrait. De notre côté, par sms, les informations allaient à l’inverse. Au fil de la journée des manifestations monstres étaient annoncées par les camarades, plus importantes qu’en 1995. Pourtant vers dix sept heures encore les sites internet des grands médias de références annonçaient encore une mobilisation « en repli ». Mais en début de soirée, changement de ton. Les manifestations sont finies et les bouclages audiovisuels de vingt heures achevés. Les titres peuvent tourner à l’inverse. On lit alors que le niveau de mobilisation « est resté stable ». Cela n’a plus d’importance dans l’effet produit. Mais pour nous c’est une indication précieuse. Cela signifie que l’adversaire sait à quoi s’en tenir. On doit analyser ses prochaines décisions en tenant compte du fait qu’il sait à quoi s’en tenir. Et nous devons de notre côté prendre les mesures pour élargir la brèche qui s’ouvre sous ses pas.

Tout ce mépris ne doit pas nous miner. Il nous sert. De jour en jour se creuse de nouveau le fossé de dégout qui éclairait l’opinion en 2005 quand le matraquage pour le « oui » battait son plein à longueur d’antenne. Il est très important pour nous que les gens soient profondément outragés par le comportement des médias. Après tant d’heure de manifestations et tant de sacrifices consentis, l’aile marchante du mouvement social et tous ces gens que l’on voit pour la première fois dans la lutte s’éduquent. Il est vital que leur confiance dans les médias de référence soit réduite à néant dès maintenant, car c’est à cette condition que notre parole avance dans les esprits et dans les cœurs. Quand cette barrière saute, tout le reste saute avec. Le roi alors est nu et tout l’appareil de domination avec lui. Il est à peu près certain que la mobilisation ne se démentira pas. Les esprits et les nerfs sont tendus à craquer. Quand la température sociale s’élève, l’information circule à toute vitesse. La vigilance est extrême. L’éducation politique de chacun suit un rythme accéléré. Personnages et porte paroles sont repérés de loin, slogans et refrains s’apprennent à toute vitesse, d’un bout à l’autre du pays. On voit que cela bouillonne à des petits détails. Comme celui-ci par exemple. Je pense au nombre de pancartes individuelles. Des tas de gens préparent un carton, une blague, un dessin chez eux et viennent avec en manifestation. Ce moment de créativité et d’implication décomplexée est un symptôme parmi d’autre, mais je l’ai toujours observé comme une caractéristique d’un moment bien spécial d’élévation du niveau d’un mouvement.

Comme tout le monde je me demande ce qu’il faut faire pour donner de la force à notre action. Dans ma précédente note j’imaginais qu’une montée nationale sur Paris pourrait être un bon point d’appui. Il y a eu des précédents de cette sorte dans le passé. On a vu que cela était une façon dorénavant traditionnelle en France de tracer une limite en face d’un projet gouvernemental. C’est d’ailleurs la droite qui a commencé l’exercice sous le mandat de François Mitterrand avec la manifestation de l’école privée pour défendre ses privilèges. Puis il y a eu la notre, pour défendre l’école laïque agressée en 1994 par la loi Bayrou. Chaque fois le résultat a été le retrait du texte incriminé. S’il en a été ainsi c’est parce que la puissance du mouvement montrait au pouvoir qu’il s’engageait dans une escalade dont l’issue était incertaine pour la démocratie elle-même. « Convaincre plutôt que contraindre » avait dit François Mitterrand. Je pense que si nous étions un ou plusieurs millions dans Paris, ce serait un évènement décisif dans le bras de fer actuel. J’évoque cette idée. Peut-être rencontrera-t-elle de l’intérêt. Mais je n’en ferai pas plus. Je sais trop comment une idée peut déclencher des discussions stériles qui n’apportent rien pour finir à l’action. Et notre parti n’est pas en situation d’être celui qui polarise les propositions.

Pourtant, au Parti de Gauche, nous savons que notre relation au pays, dans cette période, a changé. En témoignent les réactions de ceux qui par dizaines, par centaines, viennent vers nos points fixes, à Paris et en province, écrivent au siège du parti ou sur nos boites personnelles. En témoigne à sa façon la vente de mon livre « Qu’il s’en aillent tous, vite la révolution citoyenne » qui vient d’être dans la liste des meilleures ventes d’essais de « l’Express » dès son cinquième jour de présence en librairie. En témoigne aussi le succès du meeting parisien au théâtre Dejazet lundi soir. Si j’évoque tout cela, ce n’est pas pour faire ici un compte rendu d’activité du parti car ce n’en est pas le lieu. Je le fais parce que cela modifie ma propre perception de ma place dans les évènements qui vont leur chemin. Il en est ainsi car les circonstances et quelques campagnes de dénigrements à contre emploi m’ont catapulté dans l’estime de toute sorte de gens qui viennent me le dire à moi et à mes camarades. La haine dont je suis dorénavant entouré chez les belles personnes est un symptôme de cela. Je suis frappé de voir comment des gens que je ne connais pas, qui ne m’ont pas lu, ni cette fois ci ni aucune autre, qui ne savent rien de mon action passé ni même actuelle, peuvent me traiter dans leur commentaires. Pour n’en citer qu’un, bien dans le ton des perruches indignées l’autre jour sur Canal, je vous livre ces lignes de monsieur Renaud Revel sur l’express.fr : «Que serait Mélanchon (sic) sans la télé ? Rien : un obscur militant venu du PS, représentant un courant politique confidentiel, plombé dans la pénombre » « Un hurluberlu qui ne représente que lui-même », « un homme politique virtuel » au « poujadisme rampant et à la démagogie poisseuse ». « Il est tout ce qui rend la politique détestable ». Imaginez que je dise cela, de sang froid, le crayon à la main, de l’un quelconque des médiacrates et on verrait quel concert s’organiserait ! Quel superlatif ce monsieur trouverait-il encore ? Car si l’on est un « homme politique virtuel » quand on est élu député européen avec autant de voix qu’il a fallu pour élire quatre députés nationaux et qu’on ne « représente que  soi même » quand on est animateur d’un Front politique qui recueille six pour cent des votes au élections nationales, on voit comment l’arrogance  médiatique peut aveugler  de haine et abattre jusqu’au plus élémentaire sentiment de retenue.

 Au meeting parisien du théâtre Dejazet, ce fut un très grand succès. Comme il y avait foule plus que le théâtre n’en pouvait contenir, on improvisa une estrade et une sonorisation dehors, pour les trois cent personnes qui s’étaient réparties sur les terrasses de café, le trottoir et les escaliers du parapet qui longent le boulevard. J’y pris la parole, après Alexis Corbière et Pascale Le Néouannic. Tandis que, à l’intérieur, après Danielle Simonnet, Martine Billard commençait son intervention. Je parlais une toute petite demie heure disant l’essentiel du discours que j’ai détaillé en suite à l’intérieur en présentant une deuxième fois mon propos pendant une heure. Ce qui me frappa c’est l’écoute extraordinairement attentive que chacun accordait à mes paroles. Notamment à mesure que j’énonçais les points qui cadrent le programme dont j’avais résumé les grandes lignes à la fête de l’humanité et qui font aussi le plan de mon livre. Tout ceci se verra bientôt je pense sur le site du PG. Mais moi, j’en retiens déjà un moment militant d’une extraordinaire densité humaine. Tous les partis de l’autre gauche avaient leurs observateurs amicaux dans la salle. Sans que je puisse dire pourquoi exactement, maints furent, comme moi, animés de l’impression très forte d’avoir réalisé un moment exceptionnel. Vous devez savoir que sur le plan de notre collectif militant, la préparation de tout cela,  la conduite même de la soirée, les films présentés, tout a été fait en bénévole, et tout en dernière minute compte tenu des circonstances qui nous mobilisent ailleurs depuis des semaines.

A présent je veux donner un calendrier utile. Celui de la sortie du film de Pierre Carles, « Fin de concession » qui a déjà fait tant de bruit. C’est de ce film que fut extrait ma réaction à l’interview de David Pujadas. "Fin de concession" est donc attendue. Le film sort en salles de cinéma le mercredi 27 octobre. Quelques avant-premières sont d'ores et déjà prévues. Le 20 octobre à Hérouville St Clair (Café des images), le 21 octobre à Morlaix (cinéma La Salamandre), le 22 à Nantes (cinéma Le Concorde), le 23 à St Ouen l'Aumône (cinéma Utopia)et le dimanche 25 octobre à 10h30 au cinéma Nouveau Latina, 20 rue du Temple à Paris. Je communique aussi  l'adresse du site internet où toutes les autres informations sur la sortie du film sont disponibles.

Vous vous souvenez ? L’Affaire de l'Eurostar qui a acheté des trains qui ne peuvent rouler dans le tunnel sous la Manche ? Je l’avais évoquée sur plusieurs médias. Elle m’a valu quelques commentaires d’internautes outragés. Ils me somment de démentir « si vous avez un minimum de décence». Bigre ! Non seulement je confirme ce que j’ai dit mais je le détaille. Avant cela je précise, par honnêteté, que j’avais péché l’information dans les pages saumon du Figaro qui sont un puits d’informations. Depuis, mes proches se sont mis à la chasse aux informations et voici le résumé que j’en présente. Eurostar, filiale de la SCNF a commandé 10 nouveaux trains à grande vitesse au constructeur allemand Siemens, jeudi 7 octobre dernier. Il y en a pour 600 millions d'euros ! Ce n’est pas rien. C'est la première fois que la SNCF achète un train à une autre compagnie qu'Alstom. Précisons qu’Alstom est une société française. Elle est implantée sur 9 sites : Valenciennes, Saint-Ouen, Le Creusot, Belfort, Reichshoffen, Ornans, La Rochelle, Villeurbanne, Tarbes. Elle y emploie plus de 8 000 personnes. Cette précision donnée revenons à l’acquisition de la SNCF. Les trains Siemens qu’elle a achetés ne peuvent rouler dans le tunnel sous la Manche.

En effet les règles de sécurité du tunnel sous la Manche ne le permettent pas. Il y a une raison technique. Pour rouler dans le tunnel, la motorisation du train doit être obligatoirement concentrée en tête et en queue d'appareil. Pourquoi ? Le fait d'avoir des moteurs uniquement aux deux extrémités du train permet de limiter les risques de départs d'incendie. Car ceux-ci éclatent le plus souvent au niveau des moteurs. Cette disposition permet aussi de garantir l'évacuation des passagers par le centre du train en cas de feu. Or, le train fabriqué par Siemens a une motorisation répartie sur toute la longueur du convoi. Plusieurs moteurs sont ainsi présents au long de l’ensemble du train. Evidemment il y a un avantage financier, comme d’habitude. Cela permet de transporter davantage de voyageurs. Mais cela ne respecte pas les règles de sécurité !

D’autre part, les trains qui circulent dans le tunnel doivent faire 400 mètres de long. Car le véhicule fonctionne en cas de besoin comme un couloir d’évacuation et, en toute hypothèse même en descendant sur la voie, il faut pouvoir se trouver au plus près d’une issue de secours. Et il y a une issue de secours tous les 370 mètres dans le tunnel. Les trains construits par Siemens ne mesurent que 200 mètres. En cas d'incendie, les passagers sont donc trop loin des issues de secours. Cette règle d’exploitation n’a pas subi de modification. La Commission intergouvernementale (CIG) n'a pas accepté le concept de motorisation répartie. Cette Commission intergouvernementale est chargée de suivre l'ensemble des questions liées au tunnel sous la Manche. Elle est composée de 16 membres délégués par les autorités françaises et britanniques (8 pour chaque Etat). Un comité de sécurité lui est associé. Reste qu’elle est seule compétente pour décider des règles de sécurité exigées dans le tunnel. Elle est à l'heure actuelle opposée à la circulation de trains à motorisation répartie. C'est pourtant ces trains qu'Eurostar a acheté ! Devinez pourquoi ? Le fric, bien sûr. 

Cette aberration est liée à la libéralisation du transport ferroviaire transfrontière dans l'Union Européenne depuis le 1er janvier 2010. C’est en effet grâce aux directives de « l’Europe qui nous protège » qu’est mise en péril la sécurité des voyageurs. Voici comment ce nouvel avantage nous a été procuré par notre chère Union Européenne. Eurostar était une filiale des compagnies nationales françaises, belges et britanniques. Elle avait le monopole du transport de voyageurs sous la Manche. Elle utilisait uniquement des trains construits par Alstom. Ceci pour une raison simple: le constructeur français était le seul à correspondre aux exigences de sécurité.

La société Eurostar a été transformée en société privée classique, en application des règles de libéralisation, depuis le 1er septembre 2010. Elle est détenue par la SNCF à 55 %, l'entreprise britannique London and Continental Railways possède 40 % et les chemins de fer belges 5 %. Pour une telle merveille seul un nom qui sent le fric était possible. Cela s’appelle donc à présent « Eurostar International Limited ». Ca vous classe un train, ça ! N’empêche qu’elle reste à l'heure actuelle la seule compagnie qui possède des trains aux normes de sécurité du tunnel. Horrible monopole aux yeux de « l’Europe qui nous protège ». Crèvent les passagers du train plutôt que la concurrence libre et non faussée par d’obscurs règlements de sécurité !

La loi de libéralisation vise à permettre à d'autres compagnies d'entrer sur le marché, notamment la compagnie allemande Deutsche Bahn. Les compagnies se font donc concurrence et cherchent à être les plus "rentables" possible. Tout le monde suit ? C’est simple. La motorisation répartie sur toute la longueur du train permet une capacité de 900 passagers soit 20 % de plus que dans les trains construits par Alstom. Pour rendre effective la concurrence créée de toute pièce entre les compagnies, les dirigeants britanniques et la société Eurotunnel, qui gère l'infrastructure du tunnel, et perçoit une redevance de la part des compagnies souhaitent réduire les exigences de sécurité. Eurostar force donc la main des autorités en achetant des trains qui n'ont pas l'autorisation de circuler à l'heure actuelle. La conférence intergouvernementale  est mise devant les faits accomplis, au détriment de la sécurité des passagers.  Pourtant, dès 2008, le gouvernement français avait proposé de créer un "Airbus du rail" c'est-à-dire une compagnie européenne de transport. L'argent aujourd'hui dépensé pour faire concurrence à son voisin pourrait être investi pour améliorer la technologie en commun. Mais ce serait une toute autre Europe qui ferait cela.


239 commentaires à “De la rue au clavier, la lutte continue !”
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  1. bastille dit :

    A Gilbert Duroux

    Vous n’êtes pas le seul dans votre étonnement au regard de ce que préconise « l’intersyndicale ». Le temps devient de plus en plus pressant. Mais ne faut il pas rappeler que Chérèque est, lui, partisan, comme Martine Aubry de l’allongement de la durée d’annuités ? Vous pouvez constater que nombre de salariés, y compris militants de la CFDT n’en sont pas là. Va-t-on nous faire le coup de la lutte à longue haleine qui finit en « eau de boudin » ?
    Popularisons l’idée de la montée en masse devant l’Assemblée, idée qui rencontre très souvent l’assentiment de ceux à qui on en parle.

  2. bastille dit :

    J’ai entendu Jean-Luc Mélenchon dénonçant, à juste titre, les « casseurs » sur une station de radio. Il a mille fois raison. Notre mouvement contre la pseudo réforme des retraites n’est pas un mouvement de destruction imbécile mais aspire à la construction d’un vrai « vivre ensemble » basé sur la devise de notre Révolution « liberté, égalité, fraternité » enfin réalisés.
    Mon « dernier » participait à un piquet de grève devant son lycée pour inciter à la participation à la manifestation qui devait se dérouler l’après-midi. Les CRS en tenus de combat sont arrivés et ont fait mine de charger les lycéens en hurlant et en frappant sur leurs boucliers. Bien sûr, débandade des gamins (qu’ils m’excusent, je n’ai pas leur âge). Force est resté à la « loi ». De mon côté, j’ai alerté une fédération de parents d’élèves et j’espère bien mobiliser des parents pour que la brutalité « légale » ne fasse pas force de loi.
    Merci de bien vouloir insister (je n’en doute pas) pour que la dénonciation des provocateurs soit liée à l’inadmissible comportement que l’on fait jouer aux forces policières, plus utiles dans une lutte contre la véritable criminalité

  3. citoyenne21 dit :

    Un lien : un citoyen qui pousse un coup de gueule sur RMC ! tout est dit : tout ceux qui sont dans la m**** pensent la meme chose et ont envie de gueuler en choeur avec cet homme :
    http://www.youtube.com/watch?v=tesZD6krJ6g

  4. le Prolo (PG 01) dit :

    Un truc que je me demande:
    Comme d'hab, et pour reprendre la main dans l'opinion, ce gouvernement va tout faire pour discréditer le mouvement.
    Notamment en jouant sur l'exaspération des moins politisés, éventuellement en l'aiguisant par quelques casseurs plus ou moins téléguidés et plus ou moins policiers déguisés...
    L'arme de la crédibilité et de la légitimité est la plus efficace de toutes pour faire réagir nos concitoyens, plus encore que la force des arguments. Et Sarkozy veut en jouer.

    Mais cette arme, nous l'avons nous aussi.
    Nous avons l'argument qui tue propre à délégitimer et décrédibiliser définitivement ce gouvernement, y compris aux yeux de ses propres troupes.
    Et ce qui m'étonne c'est que nous ne l'utilisions pas en priorité et systématiquement.

    A savoir cette magouille de fond de pension organisé par la famille Sarkozy avec Médéric et des organismes semi-publics, fond qui s'opposera directement à notre système par répartition.
    Magouille dont on parle incidemment, alors que c'est ce qui démontre le mieux ce qu'est la volonté réelle de ce gouvernement, c'est-à-dire non pas de pérenniser la répartition mais de la casser et la remplacer.
    Comment pourrait-il tenir longtemps encore si chaque fois qu'il nous serine avec sa réforme indispensable, inévitable, et nécessaire à l'intérêt général, on lui renvoyait sa magouille à la figure ?
    Elle démontre à l'évidence sa mauvaise foi et fiche donc en l'air tout le reste de son argumentation sur la prétendue défense de nos retraites.
    Ces gens là sont tellement sûrs d'eux, qu'ils n'ont même pas pris le soin d'être discrets avant de commencer à mettre leur projet en place, ni d'attendre d'avoir définitivement régler son compte à la Sécu.
    A nous de profiter de cette brêche.

  5. Solomon Kane dit :

    @bastille Je pense que l'on peut aller plus loin. Le mouvement des casseurs n'est ni un mouvement politique ni un mouvement contre la réforme des retraites ni un mouvement syndical. Ce sont des émeutes urbaines. J'ai entendu le président dire que c'est inacceptable en démocratie. Quel est le rapport: aucun. Ils essayent de faire l'amalgame entre ces émeutes et la démocratie et les retraites. (Si il y a avait de telles émeutes en Chine est ce que les autorités chinoises agiraient différemment?). D'ailleurs, j'ai remarqué qu'a chaque fois ils essayent de mettre le mot démocratie à toutes les sauces. Ils feraient mieux de relire la définition. Ils nous prennent vraiment pour des imbéciles. Ce gouvernement joue vraiment sur tous les amalgames et cela en devient fatiguant.

  6. Shaoui dit :

    Bonjour,
    Les français doivent savoir que, une fois aux commandes, la clique Sarkoland, ne lachera jamais prise.
    Quand on voit avec quel mépris un chef d'état s'attaque tantôt aux émigrés avec des mots indignes d'un chef de la France, tantôt à l'histoire de France,par crif interposé ?je me demande ou ça va aller.
    L'arrogance dont fait preuve le staff politique en place vis à vis de la crise, en dit long sur la volonté à faire subir ou venger je ne sais..........
    Le président semble se confiner dans ce qu'il croit juste alors qu'il est entrain de se la jouer "dur", " autoritaire" de façade alors qu'il suffit de rien pour le remettre à l'endroit.
    Et celà ne peut se réaliser qu'avec un engagement quotidien de tous;toute l'extreme gauche anti capitaliste,les vrais socialistes du PS ainsi que les verts ect.

  7. jcmig dit :

    La grève reconductible est venue trop tôt. Il aurait fallu attendre les vacances de Toussaint

  8. Alin dit :

    @ Jean-Luc Mélenchon: vous avez encore un fan ici :http://www.nordeclair.fr/Loisirs/Musique/sorties_disques_-_rencontres/2010/10/22/areski-belkacem-redonne-de-la-voix.shtml

    Pour la sortie de son album, il dit dans l'interview: "Je ne vous cache pas que j'aime bien Mélenchon, j'ai l'impression qu'il connaît bien ses dossiers.".

    Heureusement que ce n'est pas Depardieu qui était interviewé ;-)

  9. @ citoyenne21
    Je viens d'écouter sur Youtube la "colère immense" d'un auditeur de RMC. C'est extrêmement instructif, car visiblement cet homme révolté, qui travaille dans l'immobilier, n'est pas de gauche et il est quasi certain, si on écoute attentivement ses propos, qu'il a voté Sarkozy.
    On mesure par ce témognage qui est un violent pamphlet contre les banques, bras armé du capitalisme fou (alis "libéralisme"...) le fossé énorme qui sépare les travailleurs, salariés ou non, de l'économie réelle et les "aristocrates du fric" de l'économie virtuelle qui se gavent des richesses qu'ils n'ont pas produites, après les avoir volées (au sens pénal du terme).

    Je ne dis pas que ce " révolté" est des nôtres, mais il est quelque part un "allié objectif" et très révélateur du fait que Sarko est cuit bel et bien (ce témoignage est mille fois plus précieux que les sondages de l'Ifop-Médef de Parizot).

    N'oublions pas que le programme incontestablement progressiste du Conseil National de la Résistance, mis en oeuvre dès 44 et intégralement appliqué (nationalisation de quasiment toutes les banques comprises)
    a fait l'objet d'un consensus allant d'une partie de la droite à l'extrême gauche incluse en passant par le centre et la gauche.

    Il y a manifestement actuellement une majorité importante dans le pays (70% !) qui ne veut plus de la sauvagerie économique mondialisée délirante et monstrueusement injuste !

    Il y a là me semble t-il, au-delà des vicissitudes de la lutte actuelle, des raisons fortes de ne pas désespérer !

  10. Pulchérie D dit :

    Jean-Luc Mélenchon a les honneurs du Point, qui présente la vidéo où notre Président remet magistralement à sa place un avocat fielleux qui l’accuse de jouir en s’écoutant parler.
    « Mélenchon se justifie de fort belle manière » titre le Point

    http://www.lepost.fr/article/2010/10/15/2265651_melenchon-se-justifie-de-fort-belle-maniere-a-propos-de-pujadas.html

    Je n’avais pas encore eu l’occasion de « visionner » cette vidéo.
    Notre Jean-Luc reste dans une belle forme, malgré ses innombrables prestations.
    Un grand bravo !
    Qu’il tienne bon, J-LM

  11. BA dit :

    Vendredi 22 octobre 2010 :

    La raffinerie des Flandres autorisée à fermer.

    Le tribunal de grande instance de Nanterre est revenu ce vendredi 22 octobre sur la décision de la Cour d’appel de Douai.

    Une décision qui pourrait s’avérer explosive, alors que les douze raffineries françaises sont toujours bloquées en protestation contre la réforme des retraites.

    Total vient d’être autorisé par le tribunal de grande instance de Nanterre à ne pas procéder au redémarrage de l’activité de sa raffinerie des Flandres, située près de Dunkerque (Nord).

    En autorisant ce vendredi 22 octobre le groupe pétrolier à fermer ce site, il pourrait bien mettre involontairement le feu aux poudres.

    La décision rendue ce vendredi par le tribunal de grande instance revient en effet sur une précédente décision de la cour d’appel de Douai, qui appelait en juin dernier le groupe pétrolier à redémarrer la raffinerie sous peine d’amende, pour défaut d’information des représentants du personnel.

    Ce vendredi, si la justice a également reconnu cette entrave, elle a seulement condamné le groupe Total à verser 5000 euros au comité central d’entreprise. Et autorisé la direction du groupe à «ne pas procéder au redémarrage» du site, et à mettre ainsi de fait un terme à son activité.

    Un projet de fermeture qui avait en mars dernier suscité l’ire des salariés du secteur et engendré le blocage de six raffineries françaises durant une semaine.

    Mauvaise nouvelle alors que les douze raffineries du territoire sont actuellement bloquées en protestation contre la réforme des retraites actuellement en débat au Sénat.

    D’autant plus qu’elle s’ajoute à une autre nouvelle explosive : la décision prise jeudi par le groupe suisse Petroplus de mettre à son tour fin à l’activité de sa raffinerie de Reichstett, près de Strasbourg.

  12. Bélatar dit :

    Pour ceux qui douteraient de ce qu'a dit Jean-Luc Mélenchon sur les policiers qui se font passer pour des syndicalistes, un exemple à Lyon : http://www.dailymotion.com/video/xfa7p6_manifestation-lyon-19-10-10-la-cgt_webcam

  13. Michel Darribehaude (PG11) dit :

    Poignant et rageant de voir ce matin les ouvriers de Grandpuits se faire déloger par les CRS, en direct sur i-télé.
    Sentiment d'impuissance pour les aider mais détermination à continuer.
    Amitiés à tous.

  14. Michel Matain dit :

    Jean Louis CHARPAL
    22 octobre 2010 à 10h42

    Attention ce type de révolte peut tout à fait déboucher sur un vote Le Pen. Ecoutez Martine, écoutez comment elle est capable d'attaquer les banquiers. Historiquement l'extreme-droite a toujours eu un discours anti-ploutocrate, anti-capitaliste. Dans toute l'Europe, face à la crise, l'extrème-droite progresse. C'est pourquoi être anti-Sarko et/ou anti-banque est loin très loin d'amener à voter automatiquement à gauche.

  15. Michel Matain dit :

    Beaucoup de gens de par leurs conditions sociales, salariés ou artisans, ou le fait qu'ils soient déjà retraités, ou le contexte de leur entreprise (PME ou TPE surtout), ou leur statut au sein de l'entreprise (CDD, intérimaire, ou cadre...),... ne peuvent pas faire grève. Et ils ne sont pas syndiqués comme 95 % des salariés du privé. Et ils soutiennent la grève. Et ils espèrent sa victoire sans pouvoir y participer : c'est toute la différence avec 68. C'est pourquoi la grève générale ne peut se décider comme la guerre atomique. Il ne suffit pas que Thibault appuie sur un bouton pour que les millions de salariés comme un seul homme obéissent au doigt et à l'oeil au mot d'ordre de grève. Ceux qui attendent tout du sommet et des directives des directions syndicales ne voient pas bien ce qui se passe dans ce pays, comment la réalité du monde du travail a été transformé depuis des années. Par contre beaucoup sont prêts à aider et il est très important que ce week-end la possibilité de soutenir les grévistes soit proposée partout.

  16. Jean dit :

    Vous auriez dû rétorquer à cet avocat, qui vous a accusez de vous écouter parler, qu'il faisait votre procès et sa pub indirecte et qu'a la fin de sa diatribe, il n'a aucune fois parler du sort de Mathieu... c'est là que l'on mesure le mépris de ces "gens d'en haut" pour ceux d'en bas... mais bon..

    http://www.lepost.fr/article/2010/10/15/2265651_melenchon-se-justifie-de-fort-belle-maniere-a-propos-de-pujadas.html

  17. cvnes dit :

    A propos des médias (entre autres) il est bon de (re)lire "la fabrique du consentement" de Noam Chomsky, plusieurs livres de Bourdieu sur le sujet et même s'il est un peu daté "les chiens de garde" de S. Halimi. Jean-Luc Mélenchon ajoute le contenu politique nécessaire à savoir modifier les conditions de travail dans ces professions qui ne se différencient guère d'autres lieux de travail d'autant que le code du travail à largement était modifié en faveur du patronat. Il serait aussi important de parler de ce qu'est un intermittent du spectacle et revoir entièrement leur statut. Des élections libres pour les dirigeants des chaines publiques. Pour clôturer un bon texte du Post sur l'attaque de Morandini contre le Président du PG ou comment l'UMP tente de manipuler l'opinion. http://www.lepost.fr/article/2010/10/22/2276754_jean-marc-morandini-et-ou-autres-sites-roule-t-il-pour-l-ump.html

  18. petit chouk dit :

    @ Belatar,

    je viens de voire la vidéo et je me demande bien quel est l'intérêt pour les policiers de se faire passer pour des syndicalistes, et comment la situation de la fin de la vidéo a pu en arriver là?

  19. Cher jean Luc,
    Je viens de voir cette video
    http://www.betapolitique.fr/Le-collectif-Les-mots-sont-60180.html
    Je vous plains quand même quand je vois le niveau des journalistes qui vous interrogent. Je me doute que vous rongez votre frein pour ne pas dire tous les journalistes de la presse non alternative sont des bras cassés. Ce Bourdin par exemple qui pose les questions mais sans vous laisser répondre de peur que vous le mouchiez, ce que vous avez fait la seule fois ou il s'est tu. Il se peut qu'il ait un problème d'ego par ailleurs, genre je suis un petit seigneur de la presse.
    Mais au fait, il vous a quand même insulté avec ce commentaire du scribouillard de je ne sais quelle feuille locale. C'est tombé à plat, bien joué, mais il faudra quand même qu'il répare son insulte un de ces jours.
    Je sors acheter votre livre dont je connais grosso modo le contenu, mais c'est bon pour les statistiques. Si le chiffre des ventes atteint un nombre raisonnable, gageons que le grand animal -le peuple- va finir par mordre.

  20. bernard dit :

    Fonds de pension à la française...
    La réforme du régime des retraites voulue par le gouvernement n'est que l'arbre qui cache la forêt,le rapport du Parlement Européen du 20 10 2010 considère "que le financement des pensions ne peut être entièrement laissé au secteur public,mais doit reposer sur trois piliers:publics,professionnels et...privés".No comment,Sarkozy est bien le bras armé de Bruxelles,des marchés (futurs fonds de pension à la française dont le frère du monarque sera un des dirigeants bénéficiaires),des agences de notation,du FMI.
    On démantèle tout le "secteur public de la répartition",on privatisera,on capitalisera,on titrisera,on spéculera...et on sait comment cela finira,...on renflouera avec l'argent des citoyens.
    Ils persistent et ils signent,sous couvert de légitimité parlementaire,légitimité bafouée à coups de passage en force,de censure...car il y aurait urgence (laquelle?).Jean- Luc tu es en deçà du dégoût qu'ils m'inspirent,l'urgence c'est de les virer,2012 c'est loin,ils vont vite,ils gouvernent dans l'instantané,comme en bourse,comme des traders avec des méthodes de voyous(nb:on achète le silence en approvisionnant en priorité les stations service des autoroutes,il est connu que tous les salariés se déplacent pour leur travail sur les lieux de villégiature,on fait le coup de force avec des salariés en grève car ce sont des délinquants...)
    Bref...Que se vayan todos rapidamente

  21. herbert dit :

    Je suis d'accord

  22. le Prolo (PG 01) dit :

    @ - 168 - Petit Chouk

    "et je me demande bien quel est l'intérêt pour les policiers de se faire passer pour des syndicalistes"

    Il s'agit de criminaliser et de décrédibiliser le mouvement, pour lui faire perdre le soutien de l'opinion.

    + le billard à 3 bandes habituel de l'extrême-droite, elle aussi très tentée de pousser le feu.

    A chaque grande crise ont a vu rappliquer des casseurs du 2ème type en fin de manif et s'associer aux premiers.
    Histoire de démontrer que la Gauche c'est le désordre, que la Droite au gouvernement c'est l'incapacité à gérer, et que seul le Pen peut assumer la situation et nous protéger.

    Le jeu des masques et des manipulations ne fait que commencer...

  23. VERGNES dit :

    Alors que le pouvoir tente de discréditer la mobilisation en instrumentalisant le rôle des « casseurs ». Deux décisions de justices sont,comme par hasard, annoncées durant cette période de tension sociale.

    Trois ans après la mort de 2 jeunes à Villiers-le-Bel dans la collision de leur moto avec une voiture de police, un policier est inculpé pour homicide involontaire.

    Cinq ans après la mort de Zyed et Bouna électrocutés à Clichy sous Bois pour fuir la police à leur trousse, deux policiers sont renvoyés devant le tribunal pour non-assistance à personne en danger.

    Dans les 2 cas, la police avait été exempte de tous reproches…..

    Après les provocations policières de Nanterre, de Lyon, et de nombreuses fins de manifs (St Nazaire en autre) il semblerait que Sarkozy, le pompier pyromane, veuille donner des gages de l’ »impartialité » de l’Etat et de sa Justice et calmer une sourde révolte contenue jusque là dans la jeunesse dans son ensemble et son caractère explosif que cela pourrait prendre dans certaines banlieues et son relais dans l’ensemble de la société.

    Personne n’est dupe des provocations policières et de la tentative du détournement d’attention sur les « casseurs » pour discréditer cette immense mobilisation qui dépasse maintenant la seule question des retraites, mais pose clairement la question de la légitimité d’un pouvoir au seul service des nantis (Bouclier fiscal, Bettencourt, retraites des parlementaires, remboursements maladies, chômage, petits arrangements entre frangins ou avec le fiston…..)

    Sarko a tenté, comme l’a toujours fait la droite, de décrédibiliser le mouvement. Cela ne marche pas, la ficelle est trop gosse, il s’en rend compte et il risque de se retrouver dans la situation du caillasseur caillasé. Il nous la joue instit pédago, profil bas et paternaliste. La peur a changé de camp.

  24. Anatine dit :

    Pourquoi les élus non-UMP et affiliés ne quittent-ils pas le Sénat et l'Assemblée Nationale devant cette parodie de débat ?

  25. Poi ng G 87 dit :

    Comme chaque jour, une pensée pour les populations laborieuses francaises en luttes prises en otage depuis 1238 jours

  26. Michel Matain dit :

    173
    Anatine dit: Pourquoi les élus non-UMP et affiliés ne quittent-ils pas le sénat et l'assemblée nationale devant cette parodie de débat?

    Parce que la lutte se mène partout ! Au Sénat, dans la rue, à la télé, dans la grève...
    Nous n'avons pas élu des députés ou sénateurs de gauche pour qu'au premier coup de trafalgar ils prennent la tangente. La bataille est sévère. Elle est sévère pour les grévistes, elle est sévère pour les sénateurs. Ils se doivent d'être présent y compris pour dénoncer les manoeuvres minables de l'adversaire. Si les sénateurs de gauche n'avaient pas mené une bataille pied à pied, la droite n'aurait pas eu besoin de tenter de court-circuiter les débats. La droite voulait aussi dire c'est voté, c'est fini, et ils voulaient pouvoir le dire avant la dernière journée de manifestation et de grève le 19 octobre pour tenter de démobiliser. Grace aux sénateurs de gauche, cette manoeuvre a raté. Merci aux sénateurs de gauche d'avoir tenu le choc et d'imposer coute que coute un débat.

  27. le revolté dit :

    Quelque soit l'issu de ce conflit, il faut faire prendre conscience dés maintenant à tous les élus de droite et du centre qu'il y a les élections des conseillers généraux en 2011 et que le peuple s'en souviendra, car il ne faut surtout pas oublier que les sénateurs sont élus par "les grands électeurs" dont font partie ces conseillers généraux. Tous à vos pancartes !

  28. Anatine dit :

    @ Michel Matain

    Certes. Je ne considère pas que quitter une discussion qui n'en est pas une soit prendre la tangente. Je pense qu'il s'agirait plutôt d'un acte sage marquant du sceau de l'infamie l'attitude du gouvernement et des élus qui le soutiennent.
    Revenir à des chose simples les rend lisibles. M. Mélenchon a avancé cette argument avec justesse... La légitimité est une affaire de chaque instant. Elle se mérite.

  29. crakos 42 dit :

    J'espere que dimanche soir Jean-Luc sur France Inter s'indignera des réquisitions contre les ouvriers de la raffinerie Total de Grandpuit. Merci de nous redonner espoir.

  30. Anatine dit :

    @Crakos.
    Ce conflit me donne l'occasion de découvrir des pratiques que je n'aurais jamais imaginé. Candide que je suis....

    A propos de GrandPuits et des réquisitions. Réponse du responsable CGT Pétrole a 15 heures aujourd'hui.

    Olivier. Quelles actions avez-vous entreprises pour obtenir en référé l'annulation des décrets de réquisition?
    Etienne. Avez-vous déposé une plainte auprès du tribunal administratif concernant la réquisition de la raffinerie de Grandpuits pour entrave au droit de grève?
    Une action juridique en référé a bien été engagée sur chaque réquisition. Dès lors que nos avocats se présentent au tribunal pour obtenir un jugement, la justice nous apprend que les réquisitions ont été retirées une heure avant l'audience, ce qui éteint l'action juridique. Nous sommes dans une situation où ne pouvons pas obtenir l'avis de la justice sur la légalité des réquisitions. Aujourd'hui, on est en là. A Grandpuis, aujourd'hui, à 16h30, on attend le jugement sur la dernière réquisition de ce matin. L'Etat joue au jeu du chat et la souris avec la justice, parce qu'il sait que ces réquisitions sont illégales.

  31. jmlac dit :

    Révolution d'Octobre ?

    - Les policiers sont bien sûr dans les manifestations. Manisfestant à Bourges, j'en ai vu deux qui était dans le cortège du début à la fin. Le plus jeune avait un T-shirt assez léger laissant deviner la forme d'une crosse (certainement de flash-ball). Un autre a filmé du début à la fin, notamment quand 2 ou 3 jeunes se sont "baignés" dans un bassin. A la manif. suivante, il était encore là et a de nouveau tout filmé (c'est peut-être les ex Renseignements Généraux).

    - A part ça je perçois toutefois que la tactique du gouvernement de montrer les violences commence à porter ses fruits : beaucoup de ménagères de - de 50 ans, de mon entourage, commencent à avoir peur (pardon pour les ménagères de ce blog). Et les médias étrangers ne parlent que de ceux ça. Déjà que quand ils sont sur place... alors à 5000 km, il faut pas trop leur en demander !

  32. jean ai marre dit :

    Ce blog est bien correct par rapport à la rue.
    Bien sûr qu'il y a de provoc et des infiltrations dans les manifs.
    Demandez à ceux qui ont fait 68 !

    Ce qu'il faut, c'est faire preuve d'ingéniosité et de hardiesse. Avoir une mesure d'avance sur le pouvoir.
    Déclencher une grande manifestation le dimanche à Paris, par trains spéciaux. Tous les provinciaux à Paris, transporté par des cheminots en grève. Voilà la solidarité.
    Sortir notre argent de la banque.

  33. marj dit :

    Le Parlement européen préconise la fin de la retraite par répartition avec le soutien des verts et des socialistes !
    http://www.humanite.fr/21_10_2010-le-parlement-europ%C3%A9en-pr%C3%A9conise-la-fin-de-la-retraite-par-r%C3%A9partition-456204

  34. pascale 71 dit :

    Fidèles à eux-mêmes Je peux plus les voir ces socialistes. J'aimerai tellement qu'ils prennent une bonne râclée aux prochaines élections.

  35. Michel Darribehaude (PG11) dit :

    Ne pas oublier : sortie de "Fin de concession" la semaine prochaine, le 27.

  36. olivier dit :

    je suis pour l'essentiel en accord avec les propos de jean luc Mélenchon,je le trouve courageux et réaliste, je souhaite vivement sa présence au second tour 2012, pourtant il faut rester lucide et ne pas s'emballer inutilement,les chances sont très faible voir utopique, alors bien évidement beaucoup de questions se posent, la première comment négocié la suite ? cela dépendra du poids électoral de ses électeurs du premier tour,ensuite des candidats en liste au 2 éme tour,probable à l'heure actuelle UMP - socialiste. Nous revenons à la case départ c'est tout le problème !
    Pourtant le mieux c'est encore de se battre non ?

  37. Vivre est un village dit :

    Tout ce mépris ne doit pas nous miner. Il nous sert et doit être notre colonne vertébrale...

  38. Anatine dit :

    @Olivier.
    Si Monsieur Mélenchon oubliait les étiquettes politique pour être simplement lui-même, il l'emporterait. Je crois que ces évènements sont un avertissement solennel à l’ensemble des politiques, et aux syndicats d’ailleurs qui je le crois n’ont d’autres choix que de marcher devant ou de se démettre. La conduite du pays est dans les mains de gens qui ne montrent qu’arrogance et mépris, agissant avec la conviction d’une impunité totale. Ils ne sont plus légitimes pour une grande partie du pays. Il n’est pas un jour ou l’on ne constate que ces gens utilisent le pouvoir en invoquant des nécessités qui se révèlent n’être que des prétextes. A cela, s’ajoute qu’ils nous prennent ouvertement pour des cons. Notre problème n’est pas que nous n’avons pas d’alternatives. C’est de ne pas avoir les moyens de les faire valoir. S’il y a un projet à mener, c’est regrouper toutes les compétences, juridiques en particulier, délaissés par cette société pour bâtir des outils nécessaires à la conduite des transformations que nous souhaitons pour la plupart car nous voulons réformer le pays et la première de ces réformes est de se débarasser de ces menteurs.

  39. serge dit :

    bonjour

    finalement aujourd'hui nous entrons en résistance comme les FFI pendant la deuxième guerre mondiale.
    1/ le pouvoir croit nous tenir ! il en est très loin. continuons nos journées d'actions avec les étudiants et tout ceux qui se sentent abandonné face au néo-libéralisme (chômeurs, sdf, jeunes,immigrés,etc)
    2/ quel loi ? moi j'en vois pas ! toute loi rejeté par les français (71% env) ne peut pas être une loi.
    3/ sarko à peut être fini hier soir sa carrière politique. derrière le mot Sarkozy il y aura dorénavant la pire des infamie envers un peuple.trahir le peuple qui vous a élu !
    4/le PS et dans une moindre mesure génération écologie viennent de perdre pas mal de crédit (je sors du lot mme Royal qu'on sens bien seul pour nous aidé) où sont les Lang, les Emmanuelli,les Dray et quelques autres ! on se le demande et on les oubliera pas.
    5/une belle Victoire que cette lutte en cours. les rassemblement du front de gauche qui nous permet d'avoir un mégaphone comme Jean-Luc Mélenchon. et enfin des syndicats qui ont été très intelligents en regroupant leur action sur ses journée de lutte.
    cordialement

  40. Michel Darribehaude (PG11) dit :

    @188 Anatine
    Notre problème n’est pas que nous n’avons pas d’alternatives. C’est de ne pas avoir les moyens de les faire valoir.
    En plein dans le mille.
    Au fait, Jacques Généreux sur France Inter, c'est/c'était quand, finalement ?

  41. renault dit :

    Camarade quand tu écris : "Qu'ils s'en aillent tous !" Moi je fais un rêve tout éveillée là que je tente de résumer ainsi en plein conflit social - que nous allons gagner ! - face une contre-réforme réactionnaire Woerth/Wauquiez/Fillon :

    -Nous avons devant nous à révolutionner le système tout entier en ce sens qu'il ne faudra plus parler de travail (= torture) mais d'activités et de formations tout au long de la vie. Ainsi, non plus s'agira-t-il de retraite mais de réduction d'activités de sorte de fonder le corps social tout entier constitutionnellement parlant sur de nouvelles bases : l'Ordre Juste. La première d'entre-elles doit être le souci constant de la santé des citoyens.

  42. orero ramon82 dit :

    Voici le lien pour écouter J. Généreux:
    http://www.europe1.fr/MediaCenter/Emissions/Petit-stream-entre-amis/

  43. toto dit :

    1/G. Les formules lapidaires valent parfois mieux que de longs discours. Et si 1/G était l'état actuel de la France en ces temps troublés.

    http://www.1surge.net/

  44. Gérard Filoche, aujourd'hui : " étrange ces râleurs qui n'ont pas d'essence et que ca gène pour les vacances mais qui ne disent rien si on leur vole 2 à 5 ans de leur vie. "
    Le micro trottoir n'est pas représentatif.
    Ceci dit, l'individualisme est cultivé principalement par les vieux, et nous sommes un pays de vieux.
    Ceux qui nous représentent sont encore plus vieux.
    Il faut insuffler l'enthousiasme de la jeunesse dans le dessein politique. Formons les jeunes et laissons leurs la place, commençons par le non cumul des mandats. A ce propos, la réaction des sénateurs PS, pour conserver leurs mandats face au vote des militants, est lamentable.
    Pour changer (les choses), il faut changer (ses pratiques). Le Parti de gauche est-il clair à ce sujet ?

  45. dorant dit :

    Quand la justice donne une leçon de démocratie à Sarkzsy ou les suites de la réquisition des salariés de la raffinerie de Grandpuits :
    Le tribunal a considéré que l'arrêté préfectoral «a porté une atteinte grave et manifestement illégale au droit de grève et que son exécution à ce titre doit être suspendue». Le juge des référés a également ordonné le paiement d'une somme de 1.000 euros aux requérants.

  46. Michel Matain dit :

    @ 173 VERGNES
    il semblerait que Sarkozy, le pompier pyromane, veuille donner des gages de l’ »impartialité » de l’Etat et de sa Justice

    Le fonctionnement de l'Etat et de la Justice, avec toutes leurs contradictions, est autrement plus complexe que ça et ce n'est pas Sarkozy qui, dans le cas présent, a pris ou fait prendre ces décisions. C'est une vision un peu réductrice et schématique du fonctionnement de nos institutions.

  47. GERARD LABOUZ dit :

    Fini de "critiquer " le travail, il s'agit maintenant de le supprimer

  48. serge dit :

    salut
    un document à largement diffusé sur Rue89
    la police de Sarkozy dans ses basses oeuvres rappelant les pires périodes de la Nation

    http://www.rue89.com/2010/10/22/comment-la-police-empeche-les-journalistes-de-travailler-en-manif-172756
    cordialement

  49. commandant P. dit :

    @jmlac
    post 181

    oui, il y a toujours des RG dans les manifs
    à ma première réunion politique (il y a bien longtemps) un ancien m'avait expliqué que
    "dans chaque manif, il y a des RG, dans chaque réunion, il y a un RG..."

    et il y a aussi des gars des RG sur ce blog (ou, au minimum qui lisent, surveillent et analysent ce blog...)

    aujourd'hui, les RG s'appellent DCRI (Direction Centrale du Renseignement Intérieur)
    et leur building se trouve à la limite de Levallois et de Neuilly/Seine...

    le Renseignement Intérieur est une des fonctions régaliennes d'un état, y compris d'un état républicain

    ensuite, c'est aussi un instrument politique, voire de manipulation et de provocation,
    et là, ce pose la question du contrôle républicain et démocratique !
    (c'est comme tous les outils, cela dépend comment on s'en sert)

  50. VERGNES dit :

    Le pas qualitatif que les directions syndicales pourraient franchir, serait de s’engager à lancer un appel national pour constituer une caisse de solidarité pour les grévistes.
    Non seulement lancer un appel national, mais l’organiser concrètement.

    Une telle action serait la traduction pour les directions syndicales de leur « volonté » de continuer sur le long terme le blocage du pays, seul moyen de débloquer la situation.

    La mise en place de cette caisse nationale, serait la meilleure démonstration du soutien de la population, de ceux et celles qui faute de pouvoir faire grève pour risque de répression professionnelle, pour salaires déjà insuffisants …

    Localement des caisses de solidarité sont mises en place, mais une fois encore c’est la base qui doit se débrouiller seule.

    Les directions syndicales affirment qu’une grève générale reconductible, çà ne se décrète pas. Certes c’est vrai. Mais organiser la solidarité nationale envers ceux et celles qui font grève au nom de tous, c’est le devoir de ces mêmes directions

    Qu’attendent-elles pour lancer un appel national sur tous les médias, comme elles le font pour appeler aux manifestations ?


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