24déc 11

Le système sent le sapin

Même à noël !

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IMG_9754Mes amis, je vous souhaite de bonnes fêtes de fin d’année. Mon fidèle webmestre se joint à moi pour cela. Pourtant mes lecteurs les plus anciens savent combien je goûte peu ces séances de congratulations à répétition qu’imposent les derniers jours de décembre et le début de ceux de janvier. Ce qui est aimable en famille et avec la poignée des siens devient une corvée singulière quand elle prend les proportions industrielles de l’action publique. Qu’à cela ne tienne. Je me mets au clavier avant de décrocher. Je pense que cela fera autant plaisir à quelques-uns de ceux qui me liront qu’à moi d’écrire en pensant à ces quinze mille personnes par jour qui passent ici me rendre visite par toutes les portes d’entrées de ce blog ! Ici il est question de la grève à Roissy. Puis de l’Europe des orgies bancaires et enfin de la campagne en cours.

Merci à Nicolas Bonnet pour cette série de photos d’une ancienne centrale électrique

Je suis allé à Roissy soutenir les grévistes des agences de sûreté aérienne. La veille il y avait déjà eu un déplacement du Front de Gauche sur place avec Marie-George Buffet et Eric Coquerel. Olivier Besancenot et Nathalie Artaud aussi étaient là. Eric et Marie-George étaient d’avis que je devais y aller le lendemain parce que les déplacements de cette sorte donnent du courage aux gens qui sont dans la lutte. J’ai donc annulé ma matinée et Pierre Laurent s’est joint à moi. Ensemble nous avons été nous porter au devant des grévistes. Ils nous ont accueillis avec une chaleur formidable ! Il y a des images de tout ça. J’attire l’attention de mes lecteurs sur le fait que c’est très important de manifester de la solidarité humaine avec les gens qui luttent. Trop souvent de l’extérieur on croit qu’il s’agit d’une démonstration purement formelle. Mais ce n’est pas du tout comme cela que c’est ressenti sur place. Les gens dont il est question sont tous à petite paye. Leur vie est simple. La grève est un événement majeur qui bouscule leur budget et toutes leurs habitudes de vie. C’est une sorte d’événement hors du commun qui les projette dans une dimension où se mélangent à la fois l’enthousiasme et l’angoisse. Et tandis qu’ils sont plongés dans cette ambiance si bouleversante, la vie continue autour. Là ce sont des gens qui vont prendre leur avion et qui passent banalement au milieu des rangs des grévistes. Puis, ensuite, de retour chez soi, tout reprend comme avant, sauf la question lancinante de l’argent perdu en pleines fêtes où d’habitude se fait une plus grosse paye que d’habitude.

Je crois que vous avez tous compris qui sont ces gens et ce qu’ils demandent. Beaucoup sont à temps partiel subi. Tous vivent sous la menace permanente du licenciement ou de la diminution des heures accordées. Car il faut beaucoup mériter et être bien docile pour avoir le droit d’avoir des heures ! Les gens sont accrédités. Cela veut dire très surveillés. Pour un oui un non l’accréditation saute ! Et le droit de travailler aussi. Ce sont les personnels les plus fichés de France. Pour tout le monde les amplitudes horaires sont énormes. Une séquence à une heure, la suivante quelques heures plus tard. Impossible de rentrer à domicile pendant ce temps-là. Obligation de rester sur le site en attendant la reprise de son temps de travail. Tout ça pour sept cent euros. D’autres pour juste à peine plus que le Smic. Le conflit porte sur la paye. La IMG_9749demande est de deux cent euros de plus. C’est dans un conflit sur les salaires qu’est réquisitionnée l’intervention de la police. Je ne dis rien ici de la démonstration sur le caractère constitutionnel du droit de grève mis en cause. Je veux juste souligner l’aspect « guerre sociale » de la manœuvre. Les patrons savent depuis cinq jours que la grève va avoir lieu. Ils ne font qu’une chose de ce délai : organiser leur résistance. De son côté, le gouvernement qui mobilise la police pour que le trafic soit maintenu ne fait absolument rien pour obliger Aéroport de Paris à venir négocier, alors même que les employeurs des boîtes de sécurité y vont ! Je trouve que c’est une signature d’un état d’esprit de « guerre de classe » comme on aurait dit autrefois. Ce qui m’a frappé c’est l’extraordinaire maturité des gens dans cette affaire. C’est d’eux évidemment que j’ai tiré les phrases à prononcer quand j’ai pris la parole, selon la méthode que je respecte toujours dans ce genre de circonstances. Dire la vie qu’ils mènent. Féminiser les mots car les femmes engagées dans cette lutte sont nombreuses, meneuses et déterminées. Dire qu’ils ne se sentent ennemis de personne, ni usagers ni même des policiers. Voilà ce dernier point qui est le plus frappant. C’est eux qui me l’ont dit : « Les policiers ne sont pas nos ennemis ». On connaît d’ailleurs les prises de position syndicales dans la police sur le sujet. J’ai eu le contact avec ces camarades. Ce que j’ai dit c’est ce qui est. Tout ce que Guéant a obtenu dans tout cela c’est que les policiers qui étaient là étaient très nombreux à être très mécontents de ce qu'on leur a fait faire ! Je ne sais pas comment va finir la lutte. Je crois que de toute façon elle aura élargi la base de révolte plutôt qu’elle ne l’aura réduite. Tous ces gens réfléchissent beaucoup à ce qui leur arrive. Il y a beaucoup de jeunes. Et beaucoup de jeunes parents. Et ceux qui sont plus âgés aussi ont impliqué toute leur famille dans l’action. J’ai posé la question dix fois pour savoir si « à la maison » ça suit. C’est important cette question. J’ai à l’esprit ce que m’ont dit les camardes de Conti l’autre fois. Tout le monde m’a dit que oui, la famille est solidaire. Je pense que ça a dû beaucoup discuter dans les familles. On m’a aussi raconté les cas où le conjoint a dit « maintenant ça suffit c’est trop la misère ». Je reviens donc à mon point de départ. Il est important de donner des signes de solidarité humaine. C’est le cœur du moteur de la lutte.

Je viens sur la question de la finance en Europe. Mario Monti, le nouveau Premier ministre italien est ancien conseiller de Goldman Sachs. Draghi, Président de la Banque Centrale Européenne est l’ancien directeur en exercice de Goldman Sachs International. La mode est lancée. Voici en Espagne Monsieur de Guindos, gros bonnet de Lehman Brothers. Ces messieurs n’ont pas seulement en commun d’être des hommes de la finance la plus concentrée, la plus manipulatrice, la plus cupide et prédatrice. Ce n’est pas rien déjà qu’une telle conjonction de tels hommes à de tels postes. Et ceci au moment où se joue dans l’Union Européenne, avec le nouveau traité, le coup d’Etat qui place les impératifs de la finance au sommet de la hiérarchie des normes politiques. Ceci explique cela, je le sais bien. C’est une prise de pouvoir. Mais ce qui me frappe c’est que ces hommes soient ceux-là mêmes qui ont ruiné tout ce qu’ils ont touché. Draghi est le nul qui a plongé la Grèce dans le chaos budgétaire. Aujourd’hui à la tête de la Banque Centrale Européenne, le personnage donne le sentiment de ne pas croire lui-même à la pérennité de la monnaie qu’il est censé défendre ! Monti est un Premier ministre italien sorti du chapeau. Qui a pensé à aller le chercher? Comment est-il sorti du chapeau ? En trois jours l’homme est devenu sénateur à vie puis deux jours plus tard Premier ministre de son pays ! En fait il s’agit d’un crétin buté, idéologue ultra-libéral qui bloquait toute intervention de la Banque Centrale Européenne lorsqu’il y siégeait. C’est aussi un anti-Français grotesque. De Guindos le nouvel homme des finances espagnol, est un ancien de Lehman Brothers ! Quelle référence ! Leur présence simultanée aux postes-clefs des dispositifs sent la grosse combine. Elle éclaire aussi leur passé. Ces gens agissaient en toute connaissance de cause. Ils n’ont aucun sens même lointain de l’intérêt général. Ils ont travaillé de façon étroitement intéressée pour le compte du système financier qui les employait. Et c’est ce qu’ils continuent à faire. Je ne pense pas surprendre en le disant. Mais la conséquence que cela suggère est IMG_9748que cela sera un facteur d’accélération du chaos. Car le système que ces hommes incarnent et défendent a été rendu hautement instable du fait même de leurs conceptions et méthodes. L’actualité récente en a encore attesté.

La semaine a été marquée par une massive injection de liquidités en faveur des banques. Cinq cent milliards d’euros sont ainsi passés de la caisse de la Banque Centrale Européenne vers 523 banques. Je crois que cette action mérite d’être spécialement regardée de près pour être bien méditée. A première vue beaucoup de gens ne s’arrêtent pas sur ce type d’information. Elle leur paraît très technique. Et le résultat semble souvent totalement incompréhensible. La nature même de l’opération n’est pas comprise. Mais comment expliquer en grand public que ces cinq cent milliards, la Banque Centrale ne les a pas tirés de ses coffres ? Que c’est de l’argent créé à partir de rien. Et ainsi de suite. Bref, c’est exactement le genre d’information qui ne retient pas l’attention des gens à qui pourtant, le reste du temps, on cherche à faire peur avec la « dette monstrueuse » des Etats et ainsi de suite ! Pourtant, voyons la somme d’abord. C’est cinq fois ce dont avait besoin la Grèce pour faire face au paiement de la totalité de sa dette lorsque la crise a éclaté ! C’est davantage que la somme dont dispose le fond européen de stabilité. C’est trois fois et demi la somme versée au FMI pour venir aider ensuite l’Europe selon le scénario d’usine à gaz inventé par les eurocrates « merkelisés » il y a quinze jours. Si je donne tous ces points de repères c’est évidemment pour montrer quels bobards ont été les cris poussés par ceux qui prétendaient qu’une telle somme « si elle était imprimée sur la planche à billets » provoquerait un cataclysme inflationniste. Raison pour laquelle nous fûmes moqués de tous côtés par les grands esprits et leurs perroquets médiatiques. Ce qu’il faut retenir c’est que cette opération aurait pu être conduite pour une somme trois fois moindre au départ de la crise pour tuer la spéculation en arrosant l’Etat grec de crédit bon marché !

Voyons à présent le taux d’intérêt auquel cet argent est prêté aux banques : 1% ! Cinq fois moins que le taux des prêts que la troïka consent à la Grèce chaque fois que ce pays accepte de nouvelles amputations budgétaires et de nouveaux bradages de biens publics. Dix-huit fois moins que ce que les mêmes banques consentent à la Grèce ! Ce n’est pas tout : cet argent est prêté pour trois ans et non plus pour quelques jours comme auparavant ! C’est donc une monstrueuse faveur qui leur est faite. Pourquoi ? On lit ici et là que ce serait avec un pacte plus ou moins implicite pour que ces banques rachètent le plus possible de titres de dette des Etats sur le marché. On solliciterait donc comme une faveur de leur part de bien vouloir prêter cher l’argent qui leur aura été prêté très peu cher. Quelle trouvaille ! Tout ça pour ne pas violer un dogme idéologique d’après lequel les Etats seraient, par nature, dépensiers inconséquents tandis que les banques sauraient gérer au mieux l’allocation des ressources. Du dogmatisme libéral à l’état pur. Après cela que voit-on ? Que les banques ne se servent pas de ces facilités pour acheter des titres de dettes publiques. Tout ce grand montage pour rien ! Encore une cartouche tirée en vain. Pas assez, pas au bon endroit, trop tard. La gestion de la crise par ceux-là même qui auraient le plus d’intérêt à la juguler est une collection d’aberrations. Sauf si…

Sauf si l’esprit de lucre et la cupidité sont les deux seules motivations des intéressés. Incapables de gérer leurs intérêts de classe à long ou moyen terme, les décideurs issus des grandes banques qui dorénavant gouvernent l’Europe restent le nez collé sur leur objectif de court terme. Il s’agit de réaliser des profits maximum, le plus vite possible, en comptant que le risque final retombe sur les moins malins, les moins prompts, ou les plus asservis. Jusqu’à présent, en poussant les affaires et les transactions d’un jour sur l’autre, les grosses panses se sont gorgées. Tant qu’on croit que la Grèce paiera, et que les autres états paieront eux aussi, c’est une très bonne affaire dans les bilans que ces titres à 18%, même restructurés et étalés dans le temps. On peut même suspecter ces banques de garder leur pelote d’emprunts, à 1 % et pour trois ans, que vient de leur servir la Banque Centrale Européenne pour le moment où la note de la France et d’autres sera dégradée, ce qui leur permettra de prêter beaucoup plus cher qu’elles ne peuvent le IMG_9746faire aujourd’hui. Il n’y a pas longtemps à attendre. L’argent pas cher de la BCE est tombé dans leur caisse le 22 décembre. Début janvier viendra la mauvaise note. Tout le monde aura oublié d’où sera venu l’argent dont disposeront les banques pour venir « à l’aide » des Etats !

J’évoquais il y a un instant « l’état d’esprit » des décideurs. Je le fais car j’observe que dans nos rangs beaucoup croient qu’il y a une clairvoyance de ceux-ci. Comme si toutes ces personnes avaient un plan et une méthode déterminée d’après des objectifs lointains et assurés. Je crois au contraire que ce qu’il y a d’idéologique dans la façon de procéder de ces gens, c’est la certitude qu’ils ont de vivre dans un système indépassable dont seul le bon maniement importerait quand bien même il est moralement inacceptable et grossièrement inégalitaire. D’ailleurs pour ces sortes de gens comme pour leurs griots cyniques, l’inégalité n’est même pas un inconvénient mais plutôt un stimulant. Elle est inscrite dans l’état de nature. Et bien sûr, la morale n’a rien à voir avec le sujet sérieux et objectivement hors norme qu’est le fonctionnement du marché. Je m’intéresse à cet aspect du problème que nous pose la conduite des affaires par les gens qui les mènent à présent car j’y vois une des causes qui accélèrent les crises et les catastrophes. D’un point de vue capitaliste, moins de cupidité et plus de raisonnement pourrait très bien conduire à préférer nos solutions comme un moindre mal. Notons que c’est déjà le cas à propos de notre revendication de faire financer par la Banque Centrale les emprunts des Etats. Mais pour autant cela n’aura pas lieu. C’est une caractéristique des fins de régime que cette impuissance à se tourner vers les solutions de recours efficaces tranchant les nœuds gordiens d’une situation. Naturellement il y a des exceptions à la règle. Peu nombreuses. C’est le cas quand un Roosevelt arrache les Etats-Unis aux méthodes de Hoover. L’aveuglement des élites et de leur appareil de cour est une cause puissante de révolution. Je me faisais cette remarque en lisant le journal « Les Echos » où un chroniqueur, Gilles Coville, éditorialise avec aplomb dans le sens du pire aveuglement. Voyant la manne de la BCE pompée par les banques et déplorant que le décrochage des indices boursiers attribue ce nouvel avatar aberrant aux finalités que semble viser la BCE ! « Quoi ! » proteste-t-il en substance, « prêter de l’argent aux banques pour acheter des titres de dette des Etats ! Ce serait une énorme sottise qui déprimerait les marchés ». Il donne donc un conseil. Donner à boire à l’alcoolique ! «  Privilégier la liquidité et la profitabilité des banques plutôt qu’acheter la dette des Etats pour faciliter leurs fins de mois, c’est un message difficile à faire passer aussi bien auprès des gouvernements que des opinions, voire des professionnels des marchés. Ce serait pourtant une vraie preuve d’indépendance que de faire le travail ». Je suis fasciné par ce genre de gourous qui prétendent agir au nom de vérités qui leur sont révélées et dont ils conviennent que les peuples, les gouvernements, et même les marchés qu’ils prétendent servir, ne veulent pas. Et tout cela pour permettre une « profitabilité » des banques qui n’ont pourtant manqué de rien l’an passé, ni le précédent, et fait même des bénéfices records ! Dans cette ambiance où tout peut être dit et rabâché contre toute évidence, le travail d’élucidation est rendu difficile. Il est pourtant  absolument vital de le mener.   

C’est pourquoi je recommande que nos assemblées citoyennes organisent des sessions d’explication et d’éducation populaire sur ce thème de la dette. Il existe déjà de nombreux petits films et vidéos sur le thème. Il est indispensable qu’ils circulent. Mais surtout il faut qu’ils soient ensuite expliqués aux nombreuses personnes qui n’osent pas toujours dire leurs difficultés et leurs incompréhensions sur le sujet. Naturellement il faut beaucoup de soin et de pédagogie pour faire ce travail. Rien n’est pire que d’inviter des pédants abscons à faire des phrases auxquelles nul n’entend rien mais qui se rengorgent d’avoir ébahi tout le monde. Compte tenu des événements qui vont venir, nous avons besoin qu’un nombre croissant de gens comprennent de quoi il retourne. Nous avons besoin d’un niveau d’éducation collective comparable à celui qui avait été atteint lorsque nous avons combattu le Traité constitutionnel en 2005. Dans cet état d’esprit il ne doit pas y avoir de compétition entre militants capables de faire ce travail. Tout ce qui contribue àIMG_9734 élargir les moyens d’action doit être encouragé. C’est pourquoi il vaudra mieux parfois aider Attac et la Fondation Copernic à réussir une soirée plutôt que d’organiser la même, sur le même sujet, deux jours plus tôt ou plus tard.

De façon annexe cela m’amène à donner mon point de vue sur un thème qui a donné lieu à beaucoup de commentaires sur ce blog. Il s’agit des appréciations négatives à propos de personnes comme Gérard Filoche, Montebourg et même Emmanuel Todd. Ils ne partagent pas nos conclusions politiques puisqu’ils s’apprêtent à voter pour François Hollande alors même que tout ce qu’ils expliquent devrait les conduire à militer avec nous. Pourtant, je ne crois pas que cela doivent conduire à les ostraciser, ou les montrer du doigt, quand bien même eux ne se gênent pas pour le faire à notre endroit. La vérité est que ce qu’ils disent et expliquent travaille pour nous. Encore une fois, faisons confiance à l’intelligence de ceux qui reçoivent les arguments et à leur capacité à en tirer eux-mêmes les conclusions concrètes. Quand Gérard Filoche diffuse son argumentaire contre l’abandon de la retraite à 60 ans, tout ce qu’il dit fonctionne pour nous. Il cache, dans un point au milieu des autres, son appel à voter Hollande ? Et alors ? Qui pourrait bien être dupe du fait que c’est précisément ce qu’il ne faut pas faire si l’on suit son argumentation.

Les assemblées citoyennes et les écoutes collectives ont eu un beau succès dans la dernière période. Partout où nous les avons organisées pour la première fois, il est vrai que beaucoup ont été surpris par la nouveauté des gens qui s’assemblaient. L’important est que ces assemblées ne tournent ni à l’ambiance du dernier salon où l’on cause ni au pur comité de soutien au candidat à l’élection présidentielle ou législative. Chaque réunion doit avoir son objet et son but clairement exprimé de sorte que l’implication ne se résume pas à venir recevoir la bonne parole de nos propres notables ni au défouloir sans rime ni raison. Nos premiers succès sont importants à bien enregistrer mais nous devons aussi tenir compte du fait que nous sommes la seule force en campagne militante depuis plusieurs mois. Par conséquent nous n’avons guère de concurrence. Il est peu probable que nous en ayons. S’il y en a, les nôtres doivent évidemment porter le débat là où il aura lieu.  Quel que soit le lieu et les organisateurs, il faut aller débattre. J’ai eu un rapport très stimulant de jeunes camarades enseignants qui sont allés à une réunion en Franche-Comté qu’organisaient des notables de droite. C’est une très bonne idée ! Il est évidemment très important dans ce cas de ne jamais quitter le registre de l’argumentation et de l’interrogation courtoise. Le but n’est pas de provoquer les gens mais de les faire réfléchir. Nous voulons faire vivre une façon de faire de la politique hors des formules creuses de supporters d’équipe de foot ou de PMU qui caractérisent l’ambiance actuelle.

Bien sûr, la difficulté reste considérable. Car les conditions du « débat » actuel sont calamiteuses. Je prends l’exemple des déclarations qui ont accompagné l’affaire de la grève à Roissy. Il y a eu tout un défilé de socialistes pour plaider le dialogue social. Rien à dire contre cela. Mais chacun s’est senti obligé de rajouter un petit couplet sur le fait que François Hollande aurait un vrai projet en la matière. C’est ainsi que Delphine Batho d’un côté, et Pierre Moscovici de l’autre, sont chacun revenus sur le projet d’inscrire dans la Constitution le fait que les accords d’entreprises et de branches s’imposeraient aux assemblées et au gouvernement. C’est ce que Hollande appelle la « République contractuelle ». J’ai déjà eu l’occasion d’expliquer ici quelle monstruosité est cette idée non seulement d’un point de vue républicain, mais aussi du point de vue des rapports sociaux puisque cela revient à abandonner les travailleurs aux rapports de force avec le patronat sans recours devant le parlement et l’action politique. Le passage du système français à un état IMG_9732social corporatif ne semble pas poser de problème à beaucoup de monde. En tous cas à aucun de ceux qui posaient les questions et entendaient les réponses. Je pense que beaucoup de ceux qui entendaient ça ne comprenaient pas de quoi il retourne. C’est bien dommage, si l’objet de ces prises de paroles est bien de contribuer au débat politique à la veille d’une élection qui prétend répondre aux problèmes

De notre côté tout n’est pas encore lancé à fond. D’abord notons que notre mouvance est traditionnellement assez diesel. Elle se met en mouvement par palliers. Je pense qu’en janvier nous serons plus affutés ! Surtout pour le travail dans les entreprises. Pour l’instant le premier cercle s’est décidé et engagé. Il lui reste à faire le travail sur la deuxième part, celle qui observe avec sympathie mais attend de voir. Dans le grand nombre, beaucoup ont été sonnés par les sorties de François Hollande sur les retraites. Ce genre de lâchage n’amène pas les gens vers nous par effet mécanique. Beaucoup comptaient quand même que « ça au moins » serait redonné. Dans un premier temps, il faut bien admettre que Hollande a servi la soupe à l’abstention et à Bayrou. Sans oublier le mal qu’a fait l’histoire des turpitudes socialistes du Pas-de-Calais qui a poussé les moins malins vers le Front National. Mais rien de cela n’est définitif. Dès lors que le fil s’est rompu entre la candidature social-centriste et le terrain,IMG_9725 nous pouvons reprendre la main et ramener au combat des gens que les socialistes clouent au sol le reste du temps avec leurs phrases mielleuses à triple sens.

Ce blog est resté mon principal émetteur. C’est aussi pour moi une ressource permanente d’avis motivés et de réactions que j’utilise à ma manière. Je donne donc quelques nouvelles de la tenue de ses principaux indicateurs de mesure. Dans les divers classements spécialisés, ce blog est toujours dans les dix premiers en nombre de visiteurs et parfois même le premier des blogs politiques. Il a reçu plus de trois millions de visites depuis janvier dernier. Un million trois cent mille visiteurs différents y sont passés. La liste de diffusion de la lettre hebdomadaire « le petit courrier du blog » compte quarante-quatre mille abonnés. C’est dans cette rubrique que les efforts les plus importants restent à faire pour parvenir à une diffusion de cent mille abonnés gratuits. Ce nombre nous donnerait une surface de communication considérable par ses retombées. J’appelle donc ceux qui peuvent se sentir concernés par cette interpellation et qui souhaiteraient y répondre. Chacun peut utiliser à cet effet la fenêtre d’inscription disponible en haut à droite de la page d'accueil du blog. Je veux aussi solliciter de nouveau une autre ressource. Celles des photographes qui veulent nous aider. Vous savez que la rubrique « l’œil de la campagne » est tenue par un groupe de photographes bénévoles organisés autour de Stéphane Burlot. Leur style si différent est dorénavant un atout artistique pour ces colonnes. Cette équipe se renforce au fil des jours et d’une sélection exigeante. Mais l’illustration du blog lui-même fait aussi appel à d’autres contributions. J’en ai proposé les thèmes à chacune des occasions où j’ai appelé à nous fournir en images ! Une nouvelle fois mon appel sera précis. C’est de photos de machines, de travailleurs et de gestes de travail dont nous avons besoin à présent.


347 commentaires à “Même à noël !”
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  1. morvandiaux dit :

    et pendant ce temps là :....
    Jean Ziegler, sociologue, est invité sur RMC pour présenter son livre "Destruction Massive" dans lequel il dénonce les monopoles des multinationales de l'agroalimentaire mais aussi les marchés financiers où la spéculation aggrave la famine dans les pays pauvres.
    Espérons que cela réveille les consciences comme le répète plusieurs fois J.J Bourdin

  2. joel dit :

    Je me répète mais il est important de prendre appui sur le mouvement de grève de Roissy pour montrer ce qu'est réellement le rapport du FN au monde ouvrier. Jamais Le Pen ne viendra soutenir les salariés en lutte, jamais. Il est urgent de clarifier ce point devant le monde salarié. Ce dernier pourrait alors comprendre ce qu'est réellement le FN. Mais le temps presse.

  3. RODRIGUEZ JM dit :

    Il faudra peu être que le ministère envoi une facture pour les forces de l'ordre mis à disposition. En effet c'est des personnel d'entreprises privé, qui sont remplacés dans les aéroports.
    C'est lamentable de la part de Guéant de casser une grève.

  4. Toto dit :

    Y a-t-il une caisse de grève afin de pouvoir soutenir financièrement les grèvistes ?
    Bonnes fêtes...

  5. Rollet dit :

    Bonjour monsieur melenchon,
    Juste une question,et si vous parliez un peu plus a et de la plus grande entreprise de France?
    Les attisants,les commerçants,les patrons de toute petites entreprises......
    Car les débats citoyens ont lieu tous les jours dans ces petites structures.
    Et malheureusement les arguments en faveur des employes,des ouvriers,des salaries,etc...vous en êtes généreux et cela est super.
    Mais des arguments concret en faveur des artisant, commerçant,....beaucoup moins.Comment on fait pour augmenter un smic?comment on fait lorsque l'on a plus de commandes pour payer son employé?des questions très concretes,comment re organisez vous les administrations broyeuses et impitoyables?
    Juste des arguments en somme qui pourrai permettre aux petits patrons d'expliquer a leur employes l'intérêt qu'il y aurai a voter FdG et lorsque l'on sait l'influence de leur parole et actes sur leur personnel,si les deux vont dans la même direction alors.........vous feriez 40 pour cent des voix des le premier tour

    A bientôt

    SYL

  6. leniglo dit :

    Afin de réduire les conséquences des mouvements de grève la droite utilise des mots outranciers comme la prise d'otages. Ils veulent instaurer le service minimum. Nous devons répondre à ces attaques anti-grève. Ils veulent soumettre les travailleurs au STO.

  7. baptiste dit :

    Joyeux noël à tous et à toutes !
    Et un grand merci pour ce blog.

  8. Romain dit :

    Comme je dis sur mon blog : la réaction en fait pas de pause...
    Bonne fête à tous !
    Romain

  9. vaillant dit :

    @Mr Mélenchon
    Si vous pouviez dire à l'antenne, à une heure de grande écoute, que le pouvoir actuel bafoue la liberté des journalistes nous aurions un atout considérable pour convaincre les gens de se libérer de l'intox et d'entendre le parti de l'humain d'abord.

  10. BJ dit :

    A propos des Filoche, Montebourg et autres vous dites "je ne crois pas que cela doivent conduire à les ostraciser, ou les montrer du doigt". Je comprends ce que vous voulez dire. Je comprends aussi pourquoi vous vous devez de le dire. Mais j'ai aussi l'impression de comprendre que vous nous demandez de continuer. Me trompe-je ?
    Parce que ça va bien, là. Ça fait 15 ans que Filoche essaye d'« ancrer le Parti Socialiste à gauche » et que l'ancre ne croche pas. Montebourg fait 17% aux primaires et se rallie ensuite au plus droitier des finalistes. Ils nous gonflent, à la fin. Qu'ils s'en aillent du PS où ils n'ont plus rien à faire, si ce n'est de servir de caution de gauche à un parti qui n'a plus que le nom de socialiste. Y rester devient incompréhensible. Pas pour Montebourg qui attend sa place de sous-ministre. Mais Filoche ! Ce type est la rigueur et l'honnêteté intellectuelles faites homme. Sa revue "Démocratie et Socialisme" est un vrai bonheur à lire. Casse-toi de là, Gérard, et viens nous rejoindre !

  11. polnareve83 dit :

    bonne fete a vous mr Mélenchon et continuez le combat...
    on compte sur vous...votre talent et votre force vont etre necessaire pour 2012...
    "qu'ils s'en aillent tous...et vite"

  12. Glières dit :

    Cette année, pour mes amis et pour ceux (pompiers, boueux, facteur…) qui traditionnellement me rendent visite, mes vœux sont assortis d’une carte de visite en papier. Rouge comme le programme du Front de gauche avec ces quelques mots. « Il ne tient qu’à nous de reconquérir les acquis sociaux conquis par nos anciens, de les faire fructifier et de préparer un avenir meilleur pour nos enfants. En allant voter pour Jean-Luc Mélenchon et le Front de gauche aux élections de 2012 ». Bonne année à tous. L’Humain d’abord.

  13. Dudu44 dit :

    @ tous
    Je vous souhaite un très bon Noël et vous remercie pour vos articles (Jean-Luc Mélenchon) et vos posts (tous les contributeurs réguliers et occasionnels de ce blog) : ils aident à comprendre, à penser et à avancer.
    J'ai revu récemment le film "le nom des gens" dans lequel l'héroïne résume les "valeurs" de la droite : "l'argent, le nationalisme et la loi du plus fort"... Nous, c'est l'inverse : "le partage, la solidarité entre les peuples et la coopération".
    M. Mélenchon, reposez-vous bien. J'ai hâte de participer à la rencontre à Nantes le 14 janvier!

  14. Janick Ecalle dit :

    Jean-Luc : bonne et heureuse année
    Et ce souhait vient du fond du coeur (et de la tête) parce que nous avons besoin de toi.
    J'aime ta pugnacité, j'admire ton sens de la répartie et il faut le dire ta connaissance des problèmes.
    Je me demande si j'ai jamais eu encore ce désir de réussite de mon candidat et j'accuse pas mal d'élections au compteur.
    Bravo et merci.

  15. Jacquelinou dit :

    Joyeuses Noêl Monsieur Mélechon
    Reposez vous, reprenez des forces
    Merci pour vos écrits clairs et explicites, qui nous donnent envie de lutter et d'espérer à nouveau
    Nous serons à vos côtés pour vous encourager.
    qu'ils s'en aillent tous !

  16. Air One dit :

    Bonjour,
    Pour informer mes proches et connaissances qui se posent des questions sur la crise et qui souhaitent entendre autre chose que les concert bien réglé des journaux, je les renvoie souvent vers des documentaires consultables pour la plupart sur youtube comme "Debtocracy", "L'argent dette", "Goldman Sachs - Les nouveaux maîtres du monde", "Inside job" sur la crise de 2008 ou des blogs où on peut piocher des informations intéressantes comme "les-crises.fr". C'est souvent très parlant.
    Ceci pour répondre à l'injonction massue diffusée dans les esprits : "il faut être réaliste, il n'y a pas d'autre choix".
    C'est un travail d'éducation, d'éveil et de réinformation de longue haleine mais à mon humble niveau, j'ai convaincu deux personnes qui ne comptaient pas voter pour le FdG au 1er tour de le faire, non pour me faire plaisir, mais parce qu'ils sont convaincus désormais qu'une autre voie est possible. Les pays de l'Amérique Latine dont les médias ne parlent jamais et pour cause ne sont pas différents du notre, ils ont simplement eu le courage de dire stop.
    Bonnes fêtes à tous les militants et sympathisants du Fdg, parce qu'ils le valent bien ;)

  17. micmousse dit :

    Totalement d'accord avec BJ (10)
    Si, il faut expliquer que Filoche et Montebourg, en appelant à voter Hollande rabâchent le vote utile et ne donnent pas d'atouts au FdG.
    D'ailleurs tout ce que tu peux dire est matraqué par les medias qui nous attaquent aussi, alors que lorsque c'est repris par un sbire batave (prets BCE ou retraite) c'est tourné en argument par le PS dont son candidat ne se sent pas engagé
    Faire appel au bon sens et l'intelligence des citoyens ; oui et cela évolue dans le bon sens mais il ne faut pas oublier la puissance du libéralisme qui a pour lui la quasi totalité des médias qui n'hésitera pas à lâcher Sarkozy pour Hollande
    Oui ces 2 là participent aux développements de nos arguments mais à un moment,il faudra bien dénoncer leur attitude qui est uniquement une caution de gauche pour Hollande (+Valls, Lang...)

  18. Gilbert Delbrayelle dit :

    @ Rollet N° 5 qui s'inquiète pour les petites entreprises.
    C'est en effet un sujet important et soyez sûr que le Front de Gauche y pense.
    Suite à une rencontre-débat que Jacques Généreux a donné à Lille en décembre, je lui ai demandé des arguments à ce sujet. Ayant reçu un argumentaire très intéressant, je ne peux le dévoiler sans son accord mais voilà un résumé de la stratégie :

    "La hausse immédiate du SMIC de 340€ brut (+20%) n’aura aucune incidence négative sur les charges des entreprises de moins de 50 salariés. En effet, le temps pour elles de s’adapter au nouvel environnement productif défendu par le Front de Gauche, ce coût - évalué entre 6 et 10 milliards d’euros - sera financé indirectement par les plus grandes entreprises, le desserrement des contraintes du crédit et la réforme de la législation de la sous-traitance. Par ailleurs, nous aiderons les TPE-PME à sortir de la dépendance vis-à-vis des grands groupes qui leurs imposent des conditions économiques intenables. Ces mesures auront davantage d’impact sur l’emploi et le bilan des TPE-PME que le recours systématique à des politiques d’allégement de charges généralisées et de baisse du coût du travail qui n’ont depuis les années Barre toujours pas fait la preuve de leur efficacité"

    J'espère que le détail sera très vite communiqué et médiatisé car c'est tout à fait positif !

  19. mafifan dit :

    J'aime ce "discours du barbier" dans le Dictateur
    Merci pour ce blog et pour tous les commentaires.
    JL Mélenchon, parlez aux agriculteurs,aux artisans,aux ouvriers et à tous ceux qui ne veulent pas voter car la politique les a déçus.
    Et prenez des forces avant la "bagarre "!

    merci

  20. Je ne suis pas sure d'être dans le sujet, mais je découvre le site. Je vote "blanc" depuis pas mal d'années, mais je me sens sensiilisée par votre discours.
    Parfois, je votais extrême gauche, sans plus de convictions..... J'aimerais voter utile au premier tour, pour vos idées tellement lucides. Mais je me sens bien seule dans mon environnement.
    Puis-je vous poser une question en rapport à l'amiant ? Mari mort de l'amiante, beaucoup de morts à venir, pourquoi la sécurité sociale ne se retourne pas vers les employeurs pour récupérer les indemnités que l'on nous reverse avec de plus en plus à la baisse. Que pensez vous du fait de mouri pour avoir travailler ?

  21. Louis St O dit :

    JL. Mélenchon
    « Il s’agit des appréciations négatives à propos de personnes comme Gérard Filoche, Montebourg et même Emmanuel Todd »

    Je reconnais que je les ai plus que montré du doigt, pour moi, qui à aimé et aime leurs argumentaires ou leurs idées, c’est plus par frustration que par méchanceté que je les dénonçai, J’étais pris entre deux feux d’une part ils pouvaient nous aider à diffuser nos idées, mais combien de gens pouvaient être trompés par cette attitude en pensant que leurs idées seraient adoptées par F. Hollande, d’où le dilemme, quelle attitude prendre ? Quel était le meilleur choix ? Quel était le plus avantageux pour nous ? Les laisser dire et attendre ou les dénoncer, j’ai cru que les dénoncer allaient dans notre sens, je voie que vous avez choisi la première solution, je m’incline, non pas que je capitule (grosse tête dure), mais, peut être, comme moi, des gens qui apprécient leurs idées verront quel est le bon chemin à prendre. Dont acte.
    Merci encore pour ce (ces) billet(s).
    Joyeux Noël à vous et à tous les vôtres ainsi qu’au webmestre et à tous les amis du blog
    Dans l’attente de vous lire.

    Louis

  22. jpp2coutras dit :

    Sauf si l’esprit de lucre et la cupidité sont les deux seules motivations des intéressés...

    C'est la Chute Libre ! et Non Faussée...
    Qu'ils s'écrasent par terre et qu'on n'en parle plus!
    Nous on peut faire autrement et sans ces abrutis.

  23. Rosa dit :

    Les grévistes continuent, l’envoi de la police n’a rien changé : ils n’acceptent pas l’aumône contre « bonne conduite » qui leur a été proposée : une prime de 500 euros brut soumise à conditions ! La police, alors que la grève se déroule de manière pacifiste ! La police, pour faire le travail d’une entreprise privée ! La police, alors que la Nation n’est pas en danger ! Tout ça parce que des Hommes osent demander un traitement meilleur qui puisse leur permettre de vivre mieux et plus dignement ! Qui peut vivre longtemps de la sorte avec des horaires de travail décousues et un salaire de misère pour les récompenser ! Voilà la position de Sarkozy qui a accaparé en 2007 une partie des voix d’ouvriers désoeuvrés ! Et voilà la position du FN qui en 2012 voudrait suivre la même stratégie : où est-elle la fausse défenderesse de la condition ouvrière ?! dans son QG bon chic bon genre parisien ?! Tout un symbole ! Oui, il faut que nous aidions les ouvriers (au sens très élargi) à y voir clair dans le jeu du FN qui pratique les recettes Sarkozyennes : qui dit retraite à 60 ans et qui ne l’inscrit nulle part dans son programme ! Réveillez-vous ! Le seul mouvement qui défendra votre cause c’est le Front de Gauche, l’héritier et le garant de tous les combats menés et victoires acquises par le monde ouvrier (toujours au sens large) ! Et puisque c’est la période, passez de bonnes fêtes à tous.

  24. jerome flon dit :

    Unee très bonne idée de cadeau de Noël : "la dette publique, une affaire rentable" de Holbecq et Derudder (aux éditions Yves Michel), j'en ai déjà acheté une vingtaine puis distribués... pour faire plaisir à Jean-Luc Mélenchon qui demande de nous instruire sur le sujet (d'où vient l'argent) : voici le livre à mon sens le mieux fait, le plus explicatif, le plus simple, le plus facile à lire, le plus court, le plus intéressant sur le sujet.
    Je n'ai jamais réussi à convaincre qui que ce soit sur la création monétaire sauf la trentaine d'amis qui a lu le bouquin....
    Holbecq écrit d'ailleurs souvent sur ce blog (AJH)

  25. jorie dit :

    ROLLET msg5
    Mélenchon est "pour" les productifs, il n'est pas contre les artisans, commerçants,tpe etc...Sa politique d'ensemble inscrit l'intérêt des "productifs". Quand il parle de réduire les coefficients multiplicateurs des centrales d'achat par rapport aux producteurs, cela rejaillit en faveur des TPE etc...et des consommateurs ! quand il parle de "relocalisation",c'est favorable aux tpe/pme, qui ne seront plus "saignées" à blanc par les donneurs d'ordre qui pratiquent le chantage aux délocalisations ou aux pays à bas coûts, parce qu'il n'existe aucune protection pour réaligner les normes sociales et environnementales. Idem pour le pôle financier public qui permettra aux TPE, PME d'emprunter pas cher pour se développer.Ilne s'agit pas de mordre les mains de ceux qui nous donnent du boulot. A quoi cela servirait de donner un smic de 1700 € que les entreprises ne pourraient pas payer ?Tout se tient. Le programme du FdG garantit en gros la destruction de la financiarisation de l'économie nuisible à tous, et également aux petits commerçants dont vous parlez. La réinjection de cet argent soutiendra l'emploi, les sces publics et la consommation interne. Tout le circuit économique en bénéficiera, d'un bout à l'autre de la chaîne ! Une réglementation enmpêchera les envolées de pognon, de coûts et d'intérêts ! nous pouvons le faire.

  26. Gilles dit :

    Mon cher Mélenchon, vous dites des sottises énormes sur la BCE. Il ne s'agit pas de création monétaire du tout. Les milliards en question sont bel et bien des depôts des banques auprès de la BCE, car nos chère banques savent combien leurs confrères ne sont pas fiables.
    Tout cela figure très clairement sur le site de la BCE. On peut être de gauche et savoir lire un bilan, tout de même !

    G.

  27. renault dit :

    Maintenant que les arbres de la LaÏcité ont été planté et inauguré, il est grandement temps d'inventer un nouveau calendrier. Double celui-ci prioritairement Républicain et Eco-Citoyen.

  28. roux dominique dit :

    Concernant les grèves, notamment pour les entreprises privées, l’action de groupe au niveaux juridique (toujours pas adoptée en France et en Europe) pourrait être un appui aux grévistes dans la mesure où l’entreprise n’est pas en mesure d’assurer le service elle doit dédommager ses clients, l’entreprise devrait donc trouver des solutions dés le dépôt de préavis de grève ou très rapidement pendant la grève,par ailleurs, le dédommagement financier des usagers pourrait certainement apaiser les usagers du service et ainsi strong>rejeter la responsabilité de la grève sur l’entreprise plutôt que sur les salariés .De manière plus général il me semble que les pouvoirs des consommateurs doivent être développés pour donner des moyens importants d’intervenir sur l’importation sauvage, la production et le commerce.
    A bientôt
    bonnes fêtes à Tous

  29. jean ai marre dit :

    Cher camarade, je sais combien l'industrialisation des voeux est corvéable, mais quel bonheur, lorsqu'on s'adresse aux siens pour les embrasser, les congratuler, leur apporter notre soutien.
    Bonnes fêtes Jean-Luc, avec beaucoup de repos.
    Bonnes fêtes au webmestre, à tous nos camarades, à tous ceux qui viennent sur ce blog,

    Jean-Luc nous dit :
    Je suis allé à Roissy soutenir les grévistes parce que les déplacements de cette sorte donnent du courage aux gens qui sont dans la lutte.
    Je suis sûr que parmi les passagers des aérogares qui ont croisé les grévistes, pris par les contraintes imposées,ils n'ont pas eu un geste de soutien. Pourtant ils les comprennent.
    Le voeux que je formule : c'est de prendre un peu de notre temps et aller saluer ceux qui luttent.

  30. Annie Laute dit :

    Jean-Luc. Merci de ce billet, qui est clair et toujours très pédagogique. Passe de bonnes fêtes de fin d'année avec ta famille comme un bon candidat que tu es ! Repose-toi et revient nous en forme. Nous allons en avoir besoin. Avec mon amitié.

  31. Claude dit :

    Tu as raison Jean-Luc, il faut mobiliser toutes les compétences !
    "Faisons un rêve" : Généreux à l’Économie et aux Finances, Filloche au Travail, Todd Conseiller spécial à l’Élysée, Hollande aux Anciens combattants. Ça aurait de la gueule non ?!

  32. Madiran dit :

    Bonnes fêtes à toutes et à tous.

    En cette année, où le système Européen "sent le sapin" (pour reprendre une part des propos de cet article).

    Je propose à tous une idée de cadeaux ?
    Mettez donc le programme "L'humain d'abord" dans les souliers de vos amis et de votre famille... de vos collègues...
    Un souhait pour cette nouvelle année ?
    Que les électeurs fassent la différence entre la finance et l'économie, et se tournent vers ceux qui proposent un programme "humain" et social" !

    Et puis en 2012 si ne pas renouveler Sarkozy est un minimum, pourquoi le remplacerions-nous par son cousin économique que sont les candidats mondialistes grand défenseurs de Goldman Sachs ou autres financiers ?

    Votons pour les hommes, votons pour les citoyens, pour une révolution citoyenne et une évolution des citoyennes et citoyens.

    Votons Front de gauche.
    Bonne année à tous

  33. jerome flon dit :

    @ 26 Gilles
    Tu traites l'ami de sot mais tu abordes une question très importante et difficile à trancher même si tous les livres lus depuis plusieurs années font quand même penser après critiques que lorsqu'une banque commerciale (BNP, crédit A, soc générale...) prêtent non pas le dépôt des clients mais peuvent prêter un peu prés 9 fois plus que leurs dépôts... le reste est donc de la création monétaire (qui sera détruite lors du remboursement ou pas...)

  34. Jean-Philippe VEYTIZOUX dit :

    C'est assez clair. Notre campagne a été pour l'instant celle d'un premier cercle très mobilisé et efficace.
    En janvier, tout devra être réfléchi dans l'objectif de s'adresser au plus grand nombre en mettant le plus de monde en mouvement.
    Ton intervention à Roissy est exactement ce vers quoi nous devons tendre.
    Bonnes fêtes à tous!

  35. Laulau dit :

    500 milliards pour les banques, ça n'est pas encore assez, la BCE évoque d’ores et déjà une nouvelle opération en février prochain. La BCE semble prendre le même chemin que les USA, jusqu'où? Les USA en sont à presque 100% du PIB de création monétaire au profit des banques. Si, en Europe, nous atteignons 50% du PIB des 17 pays de l'Euroland, on pourrait aller jusqu'à 5000 milliards. Lorsque tout cela explosera, on pourra faire de jolie cocottes en papier avec des billets de 100 €.

  36. Pulchérie D dit :

    @ J-LM
    Le style devient de plus en plus percutant tandis la langue se perfectionne.
    Bref, un des meilleurs billets de J-LM, où les sujets de réflexion sont nombreux.

    Arrêtons-nous sur « l’état d’esprit » des décideurs ».
    Depuis des années je suis convaincue que ces leaders d’un nouveau genre, ces décideurs, naviguent à l’estime (d’eux-mêmes).
    Ils sont occupés à transformer la planète en un immense casino libéré des règles les plus élémentaires de modération et de contrôle. Un casino non contrôlé s’appelle tripot.
    Le Grand Tripot Planétaire !
    Leur vue (aux décideurs) dans le temps se limite à la durée de la vie qui leur reste.
    Après eux, le déluge.
    Même leur descendance directe, leurs petits-enfants ne les intéressent pas, ces décideurs mondiaux. Ils se comportent comme certains potentats asiatiques qui faisaient anéantir leur sérail au cours de leurs funérailles.
    Ce n’est pas seulement « le lucre et la cupidité »(pour citer Jean-Luc) qui les dirigent, mais surtout la volonté de puissance. C’est une manière primitive de donner un sens à la vie.
    S’ils en avaient les moyens, ils mourraient en faisant disparaître le plus de monde possible, dans une grande orgie nucléaire, puisque leur ego aurait cessé d’exister.
    ----------
    « Trancher les nœuds gordiens » !
    Mais oui, Jean-Luc, à la manière d’Alexandre le Grand, comme le font les Américains du Sud. L’épée salvatrice est le REFUS de la dette.
    A tous : Bonne fête de l’Arbre, profondément athée.

    Pulchérie

  37. Madiran dit :

    A Gilles;

    A propos des dépots des banques auprès de la BCE il ne s'agit pas le moins du monde de sottises.
    "Il faut savoir que ces dépôts correspondent aux réserves obligatoires de la banque. Cette dernière à l'obligation de mettre en réserve une partie de ses bénéfices pour se prémunir d'une éventuelle crise".
    (Source BCE)
    On peut être de gauche et, comme vous le soulignez, savoir lire.
    Qui parle d'énormes sottises? Sinon le fait d'assujetir nos banques à la BCE... A l'avantage des banques Anglo Saxonnes qui elles, ne sont pas dans la zone Euro !
    Le banquiers veulent se préserver, c'est la raison pour laquelle Jean Luc Mélenchon écrit ceci dans cet article.
    Bonne fêtes à tous

  38. Genialle dit :

    Bon NOEL à Jean-Luc Mélenchon, bon noël au webmestre..Essayez de débrancher (un peu, ce n'est pas facile).
    Je vous envoie le soleil du sud, cela fait toujours chaud au coeur.
    Bonnes fêtes a vous tous et mes pensées amicales pour tous ceux qui passeront par là !

    Qué sé vayan todos et VITE...

  39. Dudu44 dit :

    @ Gilles
    On peut être de droite et faire la différence entre 326 milliards de dépôts de banques excédentaires et 489 milliards de prêts sur 3 ans à 1% par an par la BCE. Le bilan de la BCE (2600 milliards) a quand même cru de 20% à l'occasion de l'élan de générosité de M. Draghi envers 523 banques "en difficulté". Décidément, rien n'est simple dans ce bas monde...

  40. Superbo dit :

    Nous sommes (naturellement) contre l'UMP. Nous critiquons (nécessairement) le PS. Et je lis parfois l'expression "UMP/PS" parmi nous. Mais... c'est le langage "tous pourris" de la-fille-à-son-père ça !?!
    Je ressens bien le malaise de nos militants et sympathisants vis-à-vis d'électeurs FN issus des catégories sociales populaires que nous n'arrivons pas à convaincre. Certes, les insulter ne sert pas à grand chose mais puisque l'extrême droite peut apparaître comme une alternative, pourquoi ne pas la prendre à son propre jeu ?
    1) arrêtons de considérer la clique LePen comme un cas particulier : ses positions économiques et sociales la rangent, d'emblée avec tous ceux qui nous précipitent vers le gouffre ;
    2) arrêtons de distinguer ou d'amalgamer l'UMP et le PS : le clivage droite-gauche est déjà assez embrouillé comme ça, ce n'est pas sur les étiquettes, c'est sur le fond qu'il faut alerter.
    Une autre lecture me semble peut-être plus convaincante - et notre candidat comme nous autres, au quotidien, devrons le répéter et le marteler - le choix dans la présidentielle à venir doit être présenté non pas entre "la droite" et "la gauche" mais avec le genre d'alternatives suivantes : "pour les plans d'austérité, comme en Grèce, avec les mêmes résultats ou pour la relance économique ?", "pour la rigueur budgétaire et le gel des salaires ou pour une politique de redéploiement des services publics ?", "pour la loi des marchés financiers ou pour la loi des états ?" etc.
    En n'hésitant pas, bien sûr, à toujours associer l'idée de complicité entre les gouvernants et la finance. Toujours parler de ces gouvernements complices à la solde des intérêts de l'argent et des spéculateurs.
    C'est dans les orientations concrètes que nous devons faire mouche, pas dans les étiquettes traditionnelles, sinon beaucoup continueront, en toute bonne foi, à croire qu'ils votent à gauche avec Hollande ou qu'ils vonte,t poir le peuple avec Le Pen.

  41. Si les gens partent aujourd'hui en vacances, c'est grâce aux congés payés que leur ont octroyé... les grèves et les batailles syndicales. Restons-uni-e-s, notre intérêt est commun !

  42. PAA dit :

    Merci pour ce billet. Concernant sa partie très élaborée sur le prêt de la BCE aux banques privées, et en complément, on peut aussi ajouter que :
    - les banques sont toujours à risques par leur exposition spéculative et les crédits douteux qu'elles ont souscrits,
    - elles sont toujours prêtes à s'écrouler en cascade du fait de leur inter-connexion invraisemblable et pas seulement à cause de leurs expositions aux dettes souveraines
    - qu'elles ne prennent pas l'urgent chemin de la séparation de leurs risques en banques de dépôt simple et prêteuses aux particuliers et aux entreprises d'une part et en banques d'investissements financiers et spéculation d'autre part, en constituant des structures juridiques différenciées pour ce faire (sauf peut être en Angleterre ?!). Les économies ou simplement l'argent sur les comptes de tout un chacun est donc toujours à risques sans que cette fois les états puissent se permettre de les garantir comme cela était dit en 2008
    - que par l'ampleur de ces 500Mldrs, on peut aussi comprendre que la BCE s'expose elle même à devenir une "bad bank" car elle s'associe ainsi aux risques inconsidérés que ces banques privées ont pris.

    Pour rappel ce sont ces types de risques (suprimes ou autres CDS) qui, avec la crise de 2008, ont coûté quelques 37000 milliards de dollars (oui 37000 milliards) de richesse, évaporés suivant un bilan fait en mars 2009.

  43. hêtre_cyprès dit :

    Je prend part à ce rituel : meilleurs voeux de fin d'année à tous les participants du blog de Jean-luc Mélenchon jusqu'à l'auteur du blog en passant par son fidèle webmestre ; hein quoi ? oui toi aussi !

  44. Scrogneugneu dit :

    Jean Luc Mélenchon a écrit que le blog est "une ressource permanente d’avis motivés et de réactions que j’utilise à ma manière". Fidèle lecteur du blog, c'est la première fois que j'y écris un commentaire. Il se trouve que je suis en train de relire La peste de Camus, et un passage a particulièrement retenu mon attention, car il me semble s'appliquer parfaitement à la situation actuelle qu'une partie de la population refuse de voir, n'ayant pas pris la mesure de l'ampleur de la crise, ou croyant qu'il est possible de revenir à la situation économique ex ante; il suffit juste de remplacer les mots "fléau" et "peste" dans le texte par "crise" pour que la pensée de l'auteur apparaisse d'une troublante actualité. Je me permets de livrer l'extrait à la réflexion des posteurs et —soyons fou en cette veille de fête— je me plais à songer que Jean-Luc Mélenchon puisse même citer ce texte dans un de ses discours pour faire comprendre la gravité de la situation dans laquelle nous sommes empêtrés. [Texte de 2000 signes, envoyé dans le message suivant]

  45. Harry Corouge dit :

    BCE, collatéral, dette, notation, "élections"...: La ploutocratie bouge les lignes, avance ses pions, prépare le terrain et met tout en ouvre pour nous imposer une diminution drastique des salaires et pensions, et ça aura lieu dans les 3 prochains mois, c'est une évidence.

  46. Scrogneugneu dit :

    Le mot "peste" venait d'être prononcé pour la première fois. À ce point du récit qui laisse Bernard Rieux derrière sa fenêtre, on permettra au narrateur de justifier l'incertitude et la surprise du docteur, puisque, avec des nuances, sa réaction fut celle de la plupart de nos concitoyens. Les fléaux, en effet, sont une chose commune, mais on croit difficilement aux fléaux lorsqu'ils vous tombent dessus. Il y a eu dans le monde autant de pestes que de guerres. Et pourtant peste et guerre prennent les gens au dépourvu. Le docteur Rieux étaient dépourvu, comme l'étaient nos concitoyens, et c'est ainsi qu'il faut comprendre ses hésitations. C'est ainsi qu'il faut comprendre aussi qu'il fut partagé entre l'inquiétude et la confiance. Quand une guerre éclate, les gens disent: "ça ne durera pas, c'est trop bête." Et sans doute une guerre est certainement trop bête, mais cela ne l'empêche pas de durer. La bêtise insiste toujours, on s'en apercevrait si l'on ne pensait pas toujours à soi. Nos concitoyens à cet égard étaient comme tout le monde, ils pensaient à eux-mêmes, autrement dit ils étaient humanistes: ils ne croyaient pas aux fléaux. Le fléau n'est pas à la mesure de l'homme, on se dit donc que le fléau est irréel, c'est un mauvais rêve qui va passer. Mais il ne passe pas toujours et, de mauvais rêve en mauvais rêve, ce sont les hommes qui passent, et les humanistes en premier lieu, parce qu'ils n'ont pas pris leurs précautions. Nos concitoyens n'étaient pas plus coupables que d'autres, ils oubliaient d'être modestes, voilà tout, et ils pensaient que tout était encore possible pour eux, ce qui supposait que les fléaux étaient impossibles. Ils continuaient de faire des affaires, ils préparaient des voyages et ils avaient des opinions. Comment auraient-ils pensé à la peste qui supprime l'avenir, les déplacements et les discussions. Ils se croyaient libres, et personne ne sera jamais libre tant qu'il y aura des fléaux.
    Albert...

  47. vert pomme dit :

    Merci pour ce blog
    Bon Noël à tous
    J'espere aller entendre le front de gauche à nantes le 14 avec des amis

  48. Hold-up dit :

    36 - Pulchérie D : " Leur vue (aux décideurs) dans le temps se limite à la durée de la vie qui leur reste.
    Après eux, le déluge
    - Oui, c'est ça et c'est bien pire que la seule cupidité, c'est une maladie de l'égo et une haine farouche de l'humanité. Ces types sont de médiocres personnes mais s'imaginent être des dieux vivants sous prétexte qu'un système aberrant les crédite comme tels. Jusqu'à ce que le système Madoff s'effondre et que ces types tombent en pleurnichant dans les oubliettes de l'histoire. Et puisque nous devons faire œuvre de pédagogie, voici le film qui exprime parfaitement les propos de Puchérie D et les observations pointues de J.- L Mélenchon en ce jour si banal et si particulier. Voir ou revoir " Inside Job " est une urgence citoyenne et militante. Avec l'accord je l'espère du Webmestre à qui je souhaite aussi de bonnes fêtes. ici

  49. Daniel du 93 dit :

    Bernard Maris, une des voix de l'anti-libéralisme, a été nommé le 21 décembre par le président du Sénat pour siéger au Conseil général de la Banque de France. L'économiste et chroniqueur prône des solutions iconoclastes face à la crise.
    Le 4 décembre dernier, Bernard Maris se prononçait ni plus ni moins en faveur d'un défaut de la France sur sa dette publique :"Tous les pays européens devront, tôt au tard, se résigner à effacer une partie de leur dette. Il faut la renégocier au-delà du seuil de 60% du PIB pour de nouveau respecter les critères de Maastricht. Les créanciers, et donc les banques, devront évidemment consentir un effort important. Même les grands pays comme l'Allemagne et la France n'y échapperont pas. C'est le seul moyen de permettre aux États de la zone euro de relancer leur économie."
    Autre proposition subversive que prône périodiquement Bernard Maris dans ses interventions médiatiques : le revenu minimum d'existence. Similaire au "revenu de base" que défend Christine Boutin et au "revenu citoyen" de Dominique De Villepin. Il s'agirait selon lui d'un "revenu que l'on donne à tout être humain, riche ou pauvre, qu'il peut toucher toute sa vie, et qu'il peut cumuler avec n'importe quel revenu d'activité, ou de patrimoine sans restriction !"L'avantage d'une telle proposition ? Selon Maris, cela permettrait, dans une société où la situation marché du travail ne garantit plus un revenu et donc une existence digne pour tous, de "détacher l'existence du travail". Avec un revenu garantissant l'accès aux besoins de base, c'est comme si l'on donnait droit à un "as d'atout" à tous le monde, explique Maris dans une de ses chroniques.
    Jean-luc Mélenchon et les économistes du FdG devront prendre contact avec lui pour des échanges, certainement, fructueux.

  50. turmel jm dit :

    Avec mes voeux pour ce Noel, j'ai invité tous mes contacts à regarder la vidéo de l'intervention de notre candidat auprès des salariés en lutte à l'aéroport.
    Ils ne partagent pas tous notre vision,mais je sais que pour certains cela ne va pas les laisser insensible.
    @ bj 10
    Je ne crois pas que notre candidat demande comme vous l'insinuez, de continuer à ostraciser les deux dirigeants du PS qui selon vos propos : " vous gonflent.."..
    Vous avez raison de protester quant à leur attitude, mais ce n'est pas leur personne qui importe (ne vous faites aucune illusion sur eux..), pensez davantage à celles et ceux, citoyens lambda encartés au PS ou pas, qui eux croient encore à la sincérité de ces personnages.
    Si nous voulons avoir une chance de convaincre le gens, c'est en démontrant qu'entre les paroles de ces personnalités classés à gauche de leur parti, et le soutient qu'il apportent à leur candidat la contradiction devient tellement indépassable, qu'elle leur fait perdre toute crédibilité sur leur volonté réelle de se battre pour ce qu'ils affirment à longueur d'écrits et de micros.


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